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Deux navires pour le prix d'un.

Rappel du premier message :



Pulupulu !


- Click. Mushi Mushi !
- Gnuiiallo ?...
- Commandant Arashibourei ! Ici le QG central ! Nous avons*...
- Chuuuut !... Moins fort spèc' de moule ! Pas b'soin d'gueuler j'vous entends ! Aaaarh putain d'migraine... où j'ai foutu mes cach'tons moi ?...
- Euuuh excusez-moi commandant, mais j'ai un nouvel ordre de mission pour vous. Il faut que je vous d*...
- Ouais ben balancez-le moi par écrit plutôt que d'réveiller toute la maisonnée avec vos conn'ries.
- Euh... oui. Voilà.
Kriiikriiikriii...
- Deux s'condes je lis... mouais... bof... nan en fait j'ai pas envie. Cette mission est prévue pour aujourd'hui, hors on vient tout juste de rev'nir d'mission avec mes loups. Tout un complexe de trafic de marshmallow empoisonné, vous voyez l'genre. C'était long et duraille, et on a fêté ça dignement toute la nuit. Du coup j'ai promis à mes hommes une journée non réglementaire de repos aujourd'hui, et j'tiens les promesses que j'fais à mon équipage. Vous voudriez pas faire de moi un parjure lieutenant ?
- Non non mon commandant ! Mais voilà...
- Voilà quoi ?! Mes hommes auront leur journée, point barre !
- C'est à dire que l'ordre vient du Colonel O'Brian en personne monsieur...
- Ah. Merde... Bon ben voyons voir... un équipage de pirate à massacrer... C'est tout ?! Ben fallait l'dire plus tôt p'tite tête ! Pas la peine de réveiller mes gars, j'vais faire ça en solo. Ça me dégrisera tiens... Te prend pas la tête, Ça sera fini avant la fin d'la matinée...
- Ben il est déjà 11h commandant...
- C'est bien c'que je dis ! Over !
Clong !


Ouaaaaaah !... *Baiiiille*... Bon aller, au boulot. Rien de tel qu'un p'tit massacre pour vous dérouiller après une bonne cuite. En tout cas s'agirait pas de réveiller la troupe, cette mission là j'compte bien m'la faire en solo. Huhuhu, depuis l'temps que j'me suis pas fait un p'tit plaisir en solitaire, ça va m'changer tiens ! J'ai même pas envie de prendre le Fenrir. A la nage que j'vais aller m'les farcir les flibustiers. A l'ancienne ! Douche à l'eau fraiche et exercices matinaux, c'est dans le manuel du parfait Marine ! Pourra pas dire que j'suis pas ça à la lettre huhuhu. Mais avant tout... où sont ces foutus cachets ?...

Trois effervescents on fond d'ma gueule empâtée plus tard, je récupère deux trois affaires sans faire de bruit avant de quitter sur la pointe des pieds la salle commune du régiment, squattée pour l'occaz'. J’enjambe mes hommes affalés pelle-mêle ça et là, ronflant comme pas deux au milieu des cadavres de bouteilles et de filets de bave. Tin' qu'est ce qu'on a pu s'mettre sur la gueule hier... Pas étonnant qu'ils pioncent comme des bêtes. Mais bon, ils ont l'ouï fine et l'instinct à fleur de peau, faudra pas que j'les ai dans les pattes ce matin. A moi tout seul qu'ils sont ces pirates huhuhu. Comment ça égoïste ! Moi ?! Roooh ça va hein... Une fois d'temps en temps... Sinon ils me les abiment tous et j'en ai plus pour moi ! Aujourd'hui sera mon jours. Qu'ils pioncent eux, ils l'ont bien mérité.



(...)

Moins d'une demi-heure et quelques nausées plus tard, je vadrouille au point indiqué par le rapport. Recoupant informations et probabilités, c'est dans ce coin que les experts de l'amirauté ont jugé que l'équipage de Squizzi "la scie" devrait opérer ses prochaines exactions. En tout cas c'est là que les navires marchands les plus riches passent, et que la surveillance et la plus faible d'ordinaire... Pas cette fois en tout cas, Tonton Toji est dans la place.
Me voilà donc écumant l'océan au grès des courants et des routes commerciales, laissant libre cours à mes sens aquatique les plus exacerbés pour repérer ma future proie. Je glisse donc tel un prédateur dans les eaux profondes, nageant lentement et sans efforts, ondulant dans les courants avec un regard acéré. Enfin... un peu vaseux sur les bords j'dois admettre. L'eau n'est pas si froide que ça, et l'alcool devait être frelaté... J'ai pas l'cerveau à 100% pour être honnête. Mais bon, "search and destroy", y a plus complexe comme mission. Je n'ai donc pas à me concentrer plus que ça pour enfin remarquer en direction de la surface une tâche sombre, indiquant l'emplacement d'un navire. Bingo ! Je laisse donc sur place les petits poissons barbiers qui en profitaient pour me faire une fraicheur, afin de remonter en direction de ma cible nouvellement acquise. Petit navire va bientôt sombrer huhuhu.

Plus je remonte des profondeurs, et plus l’excitation me prend les tempes. C'est toujours ça quand je me bats sous l'eau. Le naturel reprend l'dessus, comme si l'appel de mes origines était bien trop fort... J'me sens alors l'âme d'un monstre marin. Du genre qui coule sans distinction et sans la moindre forme de pitié. Va y avoir du carmin dans la mer c'est moi qui vous l'dis. Les poissons vont bouffer à l’œil pendant des jours. Ça va être un carnage !
Arrivée à la hauteur de la quille du navire, je stoppe ma lancée avant de m'y accrocher du bout des doigts. Un sourire de pure malveillance se peint sur mon visage. Héhéhé, on va faire ça lentement... J'veux savourer chaque cri. Toc toc toc... que j'tape sur le bois de la coque. Y a quelqu'un ? Attention j'arrive huhuhu.

Vlam !
Mon poing perfore la bois pourtant épais du navire, formant un joli trou où l'eau s'engouffre aussitôt. Bientôt plusieurs de ses petits camarades apparaitront de partout. De quoi donner du boulot et des sueurs froide à tout l'équipage tandis qu'ils essayeront de sauver leur embarcation. Huhuhu débattez vous misérables vermines, débattez vous. J'aime quand ma proie gigote encore tandis que je la croque.

Vrack !
Ça c'est le gouvernail qui lâche...



Dernière édition par Toji Arashibourei le Dim 10 Juin 2012 - 10:46, édité 1 fois
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    Un bruit assourdissant vint rompre la monotonie du combat, puis le mât se fractionna et la voile tomba comme un nuage vaporeux s'insinuant sur tout le pont. Rydd délivra des coups d'épées rageurs afin de se délivrer de cette prison de tissu. Une fois à l'air libre, il prit une grande inspiration tout en cherchant des yeux la raison de cette chute inopinée. Il constata avec effroi que le navire pirate avait bien avancé depuis son dernier coup d'oeil. Le bateau de commerce n'avait dorénavant plus grand chose à envier aux vielles carcasses du cimetière des bateaux. Avarie, destruction de mât, équipage vomissant et maintenant abordage pirate ! La situation semblait des plus mauvaises quand soudain l'homme poisson hurlant à la mort s'élança furieusement vers les pirates. Éberlué Rydd regarda passer en trombe son précédent adversaire qui semblait l'avoir tout bonnement oublié pour se livrer à un nouveau combat.

    Le traqueur ne savait plus trop quoi penser devant un homme poisson qui se ruait sur ses propres alliés. Mais les pirates semblaient plus effrayés ou surpris par la contre attaque qu'autre chose. Cet homme poisson n'était donc surement pas un de leurs alliés. Ne cherchant pas davantage à éclaircir une situation bien trop complexe, Rydd décida de palier au plus urgent de d'aller stopper cette attaque pirate. Il s'élança donc sur le pont adverse et se retrouva nez à nez avec des pirates à l'air goguenard et décontenancés devant un « contre abordage ». Le navire pirate disposait d'un pont large où s’agglutinait une masse impressionnante d'hommes aux airs patibulaires. Sans attendre le bretteur à la tenue rougeoyante trancha dans le premier adversaire qui s'affaissa aussitôt tout en dégageant une gerbe de liquide écarlate. Cette attaque raviva les esprits des loups de mer qui s'activèrent et s'élancèrent vers le belligérant. Rydd chassa l'air de ses sabres avec brutalité et toucha les divers adversaires à la garde faiblarde. Un premier homme entre dans la garde du sabreur qui le gratifia d'un magnifique coup de coude dans la mâchoire et y alla de son petit commentaire acerbe.

    -«Mauvais placement garçon...»

    Furieux d'être tenu en échec par un seul homme, les pirates l'entourant s'élancèrent tous en même temps comme des danseurs de ballets synchronisés à la perfection. A ce moment le temps sembla se suspendre tandis que Rydd se souvenait de ses entrainements avec son maitre d'armes, Manfred Tigan. Il se remémorait avec précision les paroles de ce bretteur avisé qui lui indiquait les mouvements les plus épurés pour venir à bout des attaques les plus étriqués ; « Quand les ennemis t'attaquent de tous côtés et que ta garde ne pourra te suffire, alors songe que ton habileté de bretteur n'est pas ce qui te maintiendra en vie. Ce qui te sauvera c'est ton astuce... ». Il fallait donc trouver une solution et rapidement ! Le temps figé jusqu'alors sembla reprendre de plus en plus de vitesse, les assaillants avançaient de plus en plus vite et commençaient à recouvrer une vitesse normale. En l'espace d'un instant le chasseur de primes trancha le pont et se laissa tomber dans les entrailles du vaisseau. Il chuta accompagné des pirates les moins alertes, d'une partie du pont et de quelques armes lâchées par des hommes estomaqués devant une attaque de ce genre.

    Rydd retomba sur ses pieds, ne faisant ainsi pas défaut à sa réputation de Tigre. Aussitôt il se rua sur les quelques pirates aux alentours et profita du moment de chaos pour les assommer. Il chercha ensuite une porte afin de sortir de la pièce et de tenter de regagner le point. Au dessus de lui l'on entendait encore de nombreux hurlements dont celui très reconnaissable de l'homme poisson qui semblait donner de sa personne durant ce combat. Ne voulant pas être en reste, Rydd s'empressa de gagner la porte la plus proche et de chercher une sortie. Il ouvrit donc la porte avec force et se retrouva dans une salle qui était probablement l'armurerie et où s'équipait une bonne dizaine d'hommes. Soufflant et haussant les épaules, il se remit en garde avec un agacement perceptible dans le ton de sa voix.

    -«Evidemment je ne pouvais pas tomber sur la réserve de rhum...»
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L'abordage avait commencé, et le plus étrange fait était sans doute que le commencement avait été le bond de l'enflure marine sur le navire pirate. Était-il des leurs et les rejoignait-il?

SBAM

Ah, ben non... Visiblement, le marine-qui-ne-semblait-pas-en-être-un n'aimait pas plus les arrivants que sa cible initiale. Se sentant pousser des ailes par le contre-abordage inopiné, quelques matelots du navire marchand qui n'étaient plus trop blanc comme des linges à la suite de l'épisode du jeté de tripes s'étaient rués sur le navire pirate pour aider l'homme-poisson. L'enflure costumée était de la partie et semblait à même de se défendre. D'autres enfin, près du bastingage, tentaient de repousser les rares envahisseurs qui restaient concentrés sur l'objectif de prendre le navire marchand. Kyoshi ne savait pas trop bien où se situer dans l'histoire. Il n'était pas un combattant très digne de son nom, et sa chemise toujours couverte de se foutu sang. Un viol de la classe naturelle des costards!

Le scientifique tentait d'éviter les combats en tentant de retourner vers ses quartiers pour se changer. Impossible qu'on le voit ainsi! C'est à ce moment qu'un pirate armé d'un sabre se jeta devant lui... Tourné de dos. Le malfrat regardait un matelot qui tenait un poignard long et semblait passablement terrifié. Allez, c'était une opportunité à saisir; le type s'était de lui-même placé dans les pinces de la tenaille. Il pensait sans doute qu'un mec en costard ensanglanté ne devait pas être très dangereux. GROSSIÈRE ERREUR, l'ami! Enfin... peut-être. Kyoshi prit deux pas d'élan et enfonça son pied levé dans les reins du type. Ouaïch! Pas agréable pour les adducteurs cette position! Toujours était-il que le pirate, sabre en avant fut propulsé sur sa cible...

* Oups... *

C'était peut-être pas la meilleure tactique en fait... Mais le matelot s'en sorti à merveille en esquivant son adversaire projeté en ligne droite, et put planter son poignard dans le dos de celui qui ne poserait plus de problème.

- PUTAIN D'MARCHANDISE PÉRIMÉE! T'es con ou quoi de balancer un type avec un sabre sur un mec avec un poignard?!? Réfléchis, autiste!

Kyoshi se confondit en excuse... Mais nom d'une racine n-ième, il se faisait traiter d'autiste... On lui ordonnait de réfléchir! Un sacré coup dans l'égo d'un physicien ça, quand même. Toujours était-il que l'action se poursuivait et ni l'un ni l'autre n'avait le temps de se disputer. Le scientifique était toujours dégouté par le sang qui le recouvrait, et le matelot avait toujours un navire et sa vie à défendre. Le chapeauté approchait de la porte qui menait aux quartiers quand...

SBAM

Il se prit les pieds dans la voile, toujours étalée sur la moitié du pont, de plus en plus en lambeaux avant d'entendre un petit splash venant d'au-dessus de lui... Mmmh, il le sentait mal. Ooooh oui! À genoux, il retira son chapeau un instant pour observer l'horreur. Une putain de série divergente de mouette venait de lâcher un guano sur le beau chapow! Kyoshi était fou de rage et commença à jurer vers le ciel en levant son couvre-chef. Ce coup d'oeil eut l'heureuse conséquence qu'il vit arriver du coin de l'oeil un pirate qui courrait vers lui, un sabre à la main.

* Woooh, bordel! Mais ils m'en veulent tous aujourd'hui, nom d'un sigma!! *

Tentant rapidement de se lever en prenant garde de ne pas se prendre les pieds dans la voile, il remit son chapeau sur sa tête et commença sa course effrénée. C'était la troisième fois qu'ils entamaient le tour du navire, l'un avec le regard fou et le sabre levé, l'autre en appelant mère nature à son secours. Visiblement, la plupart des matelots n'étaient pas trop en position d'aider un scientifique pour la plupart...
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Des moutons qui s'prennent pour des loups... voilà tout c'que j'ai sous les yeux tandis que j'me réceptionne sur le pont du navire assaillant. Des putains d'têtes de nœud qui voudraient ressembler à des gueules de tueurs. Sauf que quand on a les miros grands ouverts et les g'noux qui sonnent comme des castagnettes, ça fait pas vraiment illusion. Sûr que pour c'qui est d'buter d'la boulangère ils doivent s'poser là. Sauf que mon seul lien avec la farine, c'est limite les pains que j'distribue avec largesse. Du coup le demi-cercle de mecs qui m'entourent semble avoir été pris au dépourvu, en tout cas bien déstabilisé par mon abordage précoce. Tandis que j'me redresse, c'est de deux bons mètres de plus qu'ils recul'ront tous prudemment. D'habitude j'aurais savouré c'moment là. Sauf que là j'suis passablement d'mauvais poil, et j'ai ma foutue migraine qui danse la samba dans la p'tite artère que la colère m'a faite jaillir de la tempe. Ni une ni deux je m'avance donc droit vers eux, avant de me planter de toute mon imposante stature devant le plus malchanceux du lot. J'le foudroie du regard, avant d'enchainer d'un ton sec.

- Bon vous êtes quoi vous ?
- Que... comment ça on est quoi ? M'sieur.
- Ben vous êtes quoi quoi. Pirates ? Mercenaires ? Marchands ?
- Euh non non m'sieur. Des pirates.
- Sûr de sûr ? Pas d'blague hein !
- Euh... oui oui... on a l'drapeau, l'perroquet et les sabres tout ça tout ça.
- Bien.
- ...
- Il est où votre capichef ?
- Là bas. Que s'empresse de me lâcher le type qui trouve là une porte de sortie inespérée.



Je jette dur'chef un regard mauvais au type qui s'approche en fendant la foule de marin, visiblement énervé par cet attroupement qu'il ne comprend pas. Le voilà ainsi qui fini par se planter devant moi, avant de m'étudier de pied en cape, muet d’incompréhension. J'fais d'même évidemment, rictus en prime pour la forme. Perroquet sur l'épaule, bandeau sur un œil, grande scie calée dans son dos. Squizzi "la scie" ? J'parierai bien une couille, mais pas aujourd'hui.

- Har har ! Milles sabords, mais qu'est ce qu'il se passe ici ?! Vous êtes qui vous ?!
- Toji. Arashibourei Toji.
- Toj* ?!
- Et toi t'es qui ? T'es l'capitaine de cette bande de loulouttes ?
- Euh, ouais mon gars. Leur capitaine parfait'ment. Euh... har har ?...
- Capitaine pirate on est bien d'accord hein ?
- Ben euh... ouais ?
- Ok. C'est parfait. Mais alors c'est qui ce type derrière toi ?

Mon regard pointera un type inconnu au dernier rang, à sa plus grande surprise et à celle de tous ses compagnons. Par réflexe et assez interloqué, Squizzie se fera un devoir de regarder lui aussi de quel genre de bordel il s'agit. Visiblement il comprend rien au événements qui s'enchainent. Normal, y a rien à comprendre. Au moment même où il tourne la tête pour regarder par dessus son épaule, ma main attrape le col de son manteau rouge, avant de le tracter violemment vers moi. Surpris une nouvelle fois, le pirate aura tout juste le temps de retourner la tête vers moi, pile au bon moment pour que mon front s'encastre dans son nez avec une violence rare ! Crack ! Jl'empeche de repartir en arrière d'une nouvelle traction, avant de l'violenter d'un brutal coup d'tibia dans les valseuses ! Skwitch ! Les cris indignés de ses hommes devant mon p'tit coup d'pute cachent sans peine le gémissement minable d'un homme qui voit ses rêves de virilité partir en grumeaux. Première règle dans une bonne baston, pas de règle. Surtout quand il s'agit d'prendre l'initiative et d'la garder.

- Raaah le fourbe !

- Mais c'est indigne !
- Quel méchant !
- Bouuuuuh !

Oh les filles, on va pas tricoter non plus ! Sinon j'peux vous croire que les poings que j'vais vous tricoter s'ront pas d'la p'tite maille. Nan j'vais faire du sale, du pas gentil. Du que vous devriez faire si vous étiez des vraies bêtes. Comme moi aujourd'hui. Alors comme j'ai envie d'garder l'chef pour l'dessert et que j'veux d'abords passer mes pulsions les plus violentes sur ses hommes, je balance d'un geste sec de la main le capitaine pirate par dessus mon épaule, sans même un regard. Bon, du coup j'le verrais pas retomber comme une masse en direction du hamster/parasol gothique et de l'ancienne vigie improvisée. M'en fout en fait, rien à carrer. Moi c'qui m'interresse c'est les pov' bougres que j'vais dépiauter juste là, maint'nant. "Fais leur du mal", " 'Clate leur les dents !", "Morzy l'oeil !" qu'ils me disent Colère, Sadisme et Violence. J'compte bien les écouter.



Me voilà donc me ruant dans un cri de guerre bestial sur la masse compacte de pirate, faisant peser sur eux tout le poids de mon humeur. Et j'peux vous dire qu'elle pèse lourd à c'moment là. Y a très vite des corps qui volent, d'autres qui s'enfoncent dans le pont. Des voix qui hurlent, d'autres qui supplient. Et moi au milieu d'tout ça qui passe sur tout c'qui m'tombe sous la main mes instinct les plus barbares ! J'peux vous dire que ça défoule ! Tiens fumier ! Et tiens encore ! Han ! Mange crevard de raclure de loutre à cornes ! Toi aussi t'en veux ?! Et ben mange pour ton pote tant qu't'y es ! Raaaah j'en veux plus, où qu'ils sont tous vos copains ? Ah là ! D'autres qui s'taient cachés sur le gaillards arrière ! Attendez-moi j'arrive ! Mwouahahahhah !


Dernière édition par Toji Arashibourei le Mer 9 Mai 2012 - 17:20, édité 1 fois
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    Dans l'intérieur du navire l'on discernait aisément les cris de nombreuses personnes. Le combat y faisait rage comme sur le pont. Le chasseur de primes de Saint Urea combattait avec hargne au niveau de l'armurerie. Il était lancé dans un combat l'opposant à plusieurs pirates aux airs patibulaires et à la détermination sans faille. En effet, un des leurs venait de s'effondrer après une magnifique attaque de taille sans que cela n'émeuve, ne serait ce qu'un brin, l'un des forbans. Rydd continua donc sa danse macabre avec résolution. Il pirouetta en jurant, et son sabre rougi s'envola si vite contre le prochain adversaire que, telle une ondée fustigée par le sirocco, s'en éparpilla le sang de sa dernière victime en une vapeur d'embruns. Il multipliait par dessus sa tête d'étincelants moulinets qui semblaient l'auréoler d'éclairs et rendaient périlleux chaque nouvel assaut.

    Les hommes de l'armurerie commençaient à comprendre à quel point ils n'étaient pas de taille face à un tel adversaire. Mais Rydd, ne s'émouvant pas de voir les visages défaillir et les yeux crier secours, abattit froidement tous ceux qui se trouvaient en travers de sa route tant et si bien qu'après quelques minutes la salle était remplie de blessés et de rampants. Le chasseur de primes essuya lentement la lame de son sabre avant de traverser la salle et de trouver un escalier qui lui permit de retourner sur le pont.

    Ses yeux mirent quelques secondes à s'accoutumer de nouveau à la lumière du jour et lorsque chose fut faite, il s'intéressa aux forces encore en présence. L'homme poisson tenait encore fermement l'endroit et faisait voler les hommes comme s'il s'agissait de vulgaires feuilles mortes. Les pirates n'avaient pas l'air plus enjoués ici que ceux présent dans l'armurerie, c'était la débandade complète et tous tentaient de ne pas tomber dans les mains musculeuses du natif des profondeurs. Une petite course c'était mise en place naturellement, les pirates en guise de coureurs de tête et le poisson en guise de poursuivant acharné. Le traqueur se prit au jeu mais, peu enclin à se lancer dans des exercices physiques de cet acabit, vint se placer dans la trajectoire des coureurs. Ceux-ci trop occupés à regarder derrière eux ne constatèrent que trop tard la présence d'un obstacle de taille.

    Rydd envoya valser les premiers pirates en les frappant à la gorge à l'aide de ses avants bras. La course se stoppa donc nette tandis que les premiers pirates s'effondraient lourdement sur le pont. L'on entendit alors s'exprimer d'une voix faiblarde l'un des ruffians, le visage larmoyant et les mains jointes.

    -«Pitié ! Arrêtez de nous taper dessus !»

    Amusé, Steiner se frappa fortement la cuisse de sa main libre.

    -«Je sais pas si t'as remarqué champion mais c'est pas moi qui ait lancé un abordage que je sache. Puis je serai toi je m'inquiéterai plus du gaillard qui arrive dans votre dos.»

    En effet l'homme poisson avançait avec force et allait fort probablement rejoindre le groupe de pleureuses bloqué en avant par un Rydd plus que déterminé. Celui ne voulant d'ailleurs pas laissé une trop grosse part de victimes à son vis à vis, entama la distribution de baffes sous les hoquets et exclamations fébriles d'un grand nombre de vilains. C'est ainsi que, goguenard, une partie de l'équipage du navire de commerce vit le cagoulé empoigner au col un des pirates et lui donner une claque si virile que l'individu vola sur plusieurs mètres avant de chuter durement. Certains marins se mirent même à rire tout en commentant la scène.

    -«Qu'est ce qu'ils volent bien ses pirates !»
    -«Regarde, regarde ! Il vient d'en prendre un tout chétif ! Ohohoh ! Il est carrément passé par dessus bord celui là !»
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Yukikurai avait trouvé sa position pour la bataille, il se tenait debout sur la rambarde et tentait de repousser un maximum de pirate qui se lançait à l’abordage. Il venait d’en repousser environ cinq qui étaient arrivés pendu à leur corde dans une position qui les rendait assez vulnérable et facile à repousser. Cependant, entre deux assauts, notre jeune ami vit quelque chose d’intrigant du coin de l’œil. Il y avait l’homme au chapeau noir, qui se prenait tout sur le coin de la gueule depuis le début de la journée qui faisait une course tout autour du pont avec un pirate. Yuki se dit qu’il irait bien aider le pauvre homme qui demandait de l’aide du regard.

Cependant, il n’en eut nullement le temps. En effet, bruit bizarre provint dans son dos. On aurait un bruit de bois qui travail soumis à une très grosse charge. Il se retourna juste à temps pour voir arriver une sphère énorme pendue à deux cordes. Il s’agissait en fait d’un pirate qui mesurait environ un mètre cinquante dans toutes les directions. Le mât du bateau pirate pilait et faisait un bruit qui donnait l’impression qu’il souffrait. Il arriva tel un boulet de démolition et projeta d’un coup de ventre le jeune révolutionnaire de l’autre côté du pont. L’homme cube se lâcha ensuite avec toute la grâce dont il était capable. Il atterrit juste derrière le duo du coureur, ses pieds s’enfonçant dans le pont sous son propre poids. Le plancher grinça fortement et quelques clous se firent déloger. Kyoshi vit sous ses pieds les clous qui se faisaient la malle. Une latte se délogea et pivota autour du chevron le plus proche. Elle se souleva assez pour venir interrompre la course folle des deux hommes en leur lattant les nouilles.

Bakasaru finit sa course en venant percuter la rambarde du dos. Le choc lui coupa le souffle et le fit tousser. Il se releva en se massant le dos. Il n’était pas de nature particulièrement rancunière, mais il n’avait pas apprécié de se faire projeter de la sorte par un gros lard. Pour attirer son attention, il lança une phrase des plus connes.

« Hé bouboule, si on te pousse, tu roules ? »

Cette provocation devait provenir de son enfance et était sortie comme ça, toute seule. En fin compte ce qui importait, c’est qu’il avait réussi à attirer son attention. Yuki lui fonça droit dessus dès qu’il vit le blanc des yeux de son adversaire. Son coup de poing vint s’écraser dans l’énorme ventre de bouboule. Son ventre absorba la totalité du choc comme si c’était un véritable bouclier. Yuki donna une série de coups de poings et toujours aucun effet, à part provoquer l’hilarité de la brute.

« Hé qwé l'brindille ? C’est tout ce que tu as ? »

Yuki fit un bon en arrière pour éviter le coup de massue que la barrique lui portait. La masse fit voler des débris de bois dans tous les sens. Ce type était l’archétype du tank, lent, insensible et qui tape fort. Un cri attira l’attention des deux protagonistes. Il avait été poussé par un pirate qui s’était lancé à l’abordage. Visiblement, il était nouveau ou vraiment pas doué, car il se prit les pieds dans la balustrade et finit à plat ventre derrière bouboule. Pour se relever il dut se mettre à quatre pattes, Yuki en profita pour porter à son opposant un double coup de pieds sautés dans la poitrine. Il y mit toute sa force de sorte que la boule doive faire un pas en arrière. Cependant, il ne put pas le faire, car un pirate se tenait accroupi dans son dos. Il trébucha donc et tomba sur le pont en faisant tout vibrer. Et avec sa masse et sa forme il se mit à rouler frénétiquement sur le pont.

« Tu as vu, quand on te pousse, tu roules ! »


Deux navires pour le prix d'un. - Page 2 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Deux navires pour le prix d'un. - Page 2 Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Deux navires pour le prix d'un. - Page 2 Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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La course effrénée continuait et personne ne semblait vraiment se soucier des deux hommes qui semblaient vouloir enchaîner des tours de bateau. C'eût pu être un bon entrainement à la course pour un sprinter voulant se reconvertir en coureur de fond, mais en l'occurence, c'était pas l'cas. Alors qu'ils entamaient le sixième tour, plus motivé que jamais à faire le vide pour ne pas céder à la fatigue, pour ne pas sentir les jambes qui commençaient à gueuler merde, le scientifique, et probablement son poursuivant aussi, vit arriver dans un vol peu aérien une espèce de masse qu'on n'pouvait pas vraiment qualifier d'informe tant elle était sphérique. Mais qu'est-ce que cet objet volant non-identifié semblait massif, nom d'un alpha!

L'atterrissage fut synonyme de contrainte de torsion fort importante pour les planches du navire. Le travail des ingénieurs était mis à mal, et le scientifique put voir un instant la latte entre ses jambes prendre un rayon de courbure fini, et même de plus en plus court. Tout se passa au ralenti alors qu'il continuait de courir. La seule différence, c'est qu'en voyant les clous au bout de la planche, en face de lui, sauter les uns après les autres, il savait maintenant qu'il ne courrait plus pour sa vie, mais pour la vie de quelque chose qu'il n'avait particulièrement pas envie de perdre. On se s'rait cru sur une plage de sable fin, à voir Match Backinnon courir en slow motion pour sauver de pauvres malheureuses d'une mort certaine.

CHTOOOOOooooOOOIING!

* Aïe... Aïe... Mmmmh... Aaaaïe... *


- AAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaargh!

Pendant qu'un type volait dans les airs, projeté par la sphère, les deux coureurs furent instantanément stoppés dans leur élan. Une latte dans les couilles, ça n'a jamais fait du bien. Et ce qu'on soit pirate ou scientifique révolutionnaire... Les deux pauvres hommes se tordaient de douleur à terre. D'une main, Kyoshi tenait son entrejambe, et de l'autre son chapeau pour qu'il ne roule pas sur le plancher du pont. Il ne fit pas trop attention aux quelques cris qui retentirent dans la foulée. Il aperçut juste un type voler bizarrement depuis le navire pirate et atterrir derrière la sphère. Puis tout trembla à nouveau. Les chocs se répercutaient partout sur le pont, et les gens dessus vibraient à leur tour, et les parties des gens vibraient à leur tour, et... Bordel de phonons! Qu'est-ce que ça faisait mal ces petites excitations harmoniques des parties sensibles quand elles venaient d'être amochées!

Kyoshi tenta tant bien que mal de se relever alors que deux pirates se trouvaient toujours au sol, l'un quelque peu écrasé avec le menton encastré, l'autre se tenant toujours les bijoux les plus précieux, ceux qu'il n'avait pas volés. À moitié à quatre pattes encore, le physicos leva les yeux vers un type qui lui semblait avoir vu sur le bateau avant l'arrivée des pirates, et qui devait par conséquent être un allié. Et puis, faut bien avouer qu'il n'avait pas une tête de méchant pirate.

La suite aurait pu figurer dans une mauvaise pièce de théâtre, genre amour dramatique super niais... Vous voyez le genre, le mec accroché à une falaise à une main, sa dulcinée au-dessus, le mec laissant couler une larme en criant je t'aime! et lâchant la falaise et crevant comme une merde. Mais vu que dans l'cas qui nous occupe, y'avait deux mecs, et vu qu'c'est pas du yaoi (et que y'avait pas d'falaise accessoirement), y'avait juste un chapeauté qui, tendant la main, implora d'un touchant Aide-moi! avec la voix qui part en couille (si j'puis dire) comme si elle venait d'un gars qui mue, avant de s'effondrer. C'est beau quand même, non? Bon ok, pas tellement, mais faites comme si!
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Tels deux pistons d'un presse hydraulique, v'là que l'cagoulé et moi on comprime la masse salariale d'la pirat'rie, quitte à ronger les bords du groupe à grands renforts d'targniole. Le groupe se resserre, cherche un échappatoire, en vain... Et face aux deux requins qui les cernent, se rendent compte que leur assaut était voué à l'échec avant même qu'ils n'aient pu s'lancer à l'abordage. Ces pauvres bougres de suicidaires au pavillon noir ne pouvaient pas moins bien tomber. Alors du coup, ils font la seule chose qui leur reste à faire. Sauter à l'eau ? Hum, face à moi ça serait une sacrée conn'rie. Se battre ? Visiblement l'affrontement tourne à la farce alors mieux vaut ne pas insister... Se rendre et implorer un pardon aussi précaire que risqué ? Ouais... y a pas bezef d'autres choix de toutes façons.

Pi.tiez.sei.gneurs.nous.im.plo.rons.vo.treu.par.don !

Qu'ils crient tous en se jetant à genoux, la tête bien collée au sol entre leurs deux mains. Un ensemble de voix parfaitement unies par la peur et un protocole de soumission bien établi. On sent d'la conviction dans leur déclaration. J'dirais même de la foi dans un sens, celle de la survie.

Test de pitié... réussite. Jm'arrête donc dans mon avancée implacable, avant de jeter un œil dédaigneux sur cette bande de loques apeurées. Tsss, vermines... Z'avez d'la chance que vos p'tits copains m'ai déjà aidé à m'passer les nerfs quelques instants auparavant. J'vous laisse en vie pour l'moment, et priez pour que votre chef que j'me suis gardé pour l'dessert me permette d'évacuer le reste de colère et d'migraine qui m'habitent encore. D'ailleurs, en parlant d'ce branlot, il est parti où ce con ? J'crois bien l'avoir bazarder dans c'coin-ci et*...

- Coco pas content !
- Qu'est-ce qu*... ?!

Pas l'temps d'jeter un œil que j'ai son perroquet qui se jette sur moi dans une attaque en piqué aussi vive que suicidaire ! Putain d'piaf d'mes trois couilles ! Nan mais ça va pas la tête ?! Faut savoir être loyal envers son maître, mais là ça frise la conn'rie ! Vous connaisse l'histoire de Paf le piaf ? C'est celle d'un oiseaux coloré qui rencontre un poing brandi par pur réflexe : Paf le piaf ! Dans un nuage de petites plumes multicolores, le bestio' dénudé file comme une fléchette contre le grand mat du navire, avant de s'y tanquer bec le premier en vibrant comme un javelot ! Dugudugudgudu...
Yeux en croix, et trois restes de plumes sur l'croupion, il en mène plus large. Sauf que parmi toutes les plumes qui retombent en vol'tant, y en a bien quelques unes qui viennent me chatouiller l'bout du pif.. J'me retiens... j'essaye d'endiguer la déferlante qui remonte en moi. Le tonnerre et la tempête se battent dans mes sinus... Aaaa.... Aaaaaaa... AAAATCHA ! Sous la puissance du soubresaut, je me balance en arrière, avant de mettre le pied sur la coque ronde d'un sabre abandonné. Celui-ci aura alors la bonne idée d'rouler bien évidemment. Mon sens de l'équilibre vacille alors, je vois le monde qui part en vrille... et avant même d'avoir pu battre des bras j'me retrouve à dégringoler les escaliers menant aux entreponts, cul par dessus tête.



De l'extérieur, on me verra disparaitre d'un seul coup dans cette trappe, seulement suivi d'un ensemble de chocs mats et de jurons étouffés par l'épaisseur du pont et le fracas de ma masse sur les marches. Grand silence... silence étouffé lui aussi... pesant... la tension monte du sous-sol, et ça se sent. Puis le cri. Un cri de rage né d'une nuit trop courte, d'un taux d’alcoolémie qui redescend trop vite, d'un raz le bol généralisé et d'une mauvaise humeur fracassante... La bête pensait s'être calmée. Elle avait tord de l'croire.


RAAAAAAAAAAAAAHHHHhhhhhhh !



Dernière édition par Toji Arashibourei le Dim 16 Déc 2012 - 9:48, édité 1 fois
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    La situation semblait être bien en main, les pirates réclamaient voir imploraient la pitié des deux « défenseurs ». Rydd contemplait cette situation avec une certaine once de dégout mais il ne désirait pas faire couler davantage de sang, la situation avait déjà suffisamment dégénérée. Son sabre rentra lentement dans son fourreau suscitant la joie dans le petit groupe de pirates bloqué entre les deux costauds. Mais alors que la situation semblait sous contrôle, voilà qu'un volatile décida de s'attaquer à l'homme poisson qui ne manqua pas d'expédier l'imprudent animal. Mais par un concours de circonstances incroyable, le moins dangereux des membres de l'équipage pirate envoya valser le terrible homme poisson. Il quitta même le pont pour atterrir l'on ne sait où dans les entrailles du navire ennemi.

    S'il ne s'agissait pas d'un véritable affrontement, Steiner se serait volontiers mit à rire de bon cœur mais dans le cas présent il s'inquiéta. La disparition soudaine du gaillard pouvait susciter un regain de volonté chez les pirates. Aussi le sabre du tigre rouge glissa hors de son fourreau avec rapidité. Voyant les pirates se jeter des regards en biais, le chasseur de primes comprit rapidement qu'il fallait agir avant que la situation ne dégénère de nouveau. Il se dirigea donc rapidement vers le mât principal du pont et le trancha d'un coup net. Le massif tronc commença à s’affaisser à vive allure tandis que les haubans se cassaient à mesure que le mât déclinait, les vergues chutèrent également emportant avec elles la grand voile du navire.

    Le tout tomba à grand renfort de bruits lourds tandis que l'intégralité des membres de l'équipage pirate constatait les dégâts. Le mât fut tranché rapidement et Rydd, après avoir rengainé, en attrapa une partie libre qui constituait alors une imposante masse de premier choix. Contractant l'ensemble de ses muscles il utilisa cette partie de mât pour délivrer des coups rageurs aux pirates qui valsaient alors dans tous les sens. Steiner se stoppa après avoir écraser une bonne trentaine de gaillards médusés.

    -«PLUS PERSONNE NE BOUGE MAINTENANT OU JE COULE CE NAVIRE !»

    Le silence se fit aussitôt sur le navire, tous les pirates regardaient effrayés le chasseur de primes qui tenait sous le bras une partie du mât en guise d'arme. Sa cagoule lui donnait un air impassible qui devait en inquiéter plus d'un. Le pont était maintenant envahi de bois détruit, de gréements et de la grand voile. Les pirates s'étaient regroupés en un bloc compact, espérant probablement échapper à une sévère correction en s’amassant ainsi. Alors que toute l'action s'était déroulée en l'espace de quelques secondes, un cri retentissant se fit entendre.

    RAAAAAAAAAAAAAHHHHhhhhhhh !

    Rydd gesticula, agacé, faisant ainsi bouger le mât qu'il avait toujours sous le bras et que les pirates ne quittaient pas des yeux.

    -«Évidemment j'ai pas dis de ne pas crier...»

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La course de bouboule ne sembla pas vouloir s’arrêter et la rambarde fut pulvérisée dans le choc avec la masse. Ses roulements firent trembler tout le navire, un peu comme un tremblement de terre avec pour secousse final la collision avec la garde en bois. L’homme boulet fini sa course dans l’eau en faisant une bombe qui éclaboussa les deux ponts d’une fine bruine.

L’attaque de Yukikurai avait été efficace, cependant il n’eut d’autre choix que d’atterrir sur le dos. C’est un peu logique quand on frappe des deux pieds à la fois, il ne faut pas espérer se rattraper sur ses pieds non plus. Il eut donc des difficultés à se relever, car son souffle avait été coupé dans l’atterrissage, mais surtout, car le bateau tremblait de partout et s’était mission impossible de rétablir son équilibre dans ses conditions. Une fois qu’il se releva, il observa le pont du navire. Il avait l’air nettement plus calme. La vague de pirate avait semble-t-il cessé, sans doute le fait des deux tarés qui ont abordé le navire pirate. Yuki cherchait donc son prochain adversaire du regard et ce sur quoi il tomba était une scène de mélodrame.

Un homme que Yuki reconnu comme étant le malheureux qui en avait pris plein la tronche depuis le début de la journée se tenait là à quelques mètres de lui. Il tentait de se relever péniblement après avoir pris un coup plus que douloureux à en croire sa tête. Son regard désespéré cherchait quelqu’un pour l’aider. Ayant accroché Yuki du regard, il l’implora d’un distordu : Aide-moi! avec la main tendue en avant. Il s’effondra ensuite de nouveau sur le sol.

Yuki ne voyant plus de réelle menace sur leur navire et il est vrai aussi, prit de pitié, il se dirigea vers l’homme qui venait de l’implorer. Vérifiant une dernière fois qu’il n’y avait personne qui l’attaquerait dans le dos quand il se pencherait sur son prochain, il combla la distance qu’il restait entre lui et le malheureux. Il n’y avait personne à proximité de lui avec des intentions belligérantes. Il se pencha donc sur le corps de Kyoshi et l’observa pour voir si ces blessures étaient graves. Il y avait beaucoup de sang sur ses vêtements, mais il ne semblait pas provenir de blessure lui appartenant.

« Bon, je vais te mettre à l’abri à l’intérieur du bateau. Donne-moi ta main. »

L’homme semblait être tombé dans une semi-inconscience, il marmonnait ou gémissait pour toute réponse. Yuki n’ayant pas l’habitude de transporter des corps inanimés, il ne savait pas trop comment s’y prendre. Il voulut d’abord le relever en le tirant par le bras, mais cela s’avéra totalement infructueux. Il se démena pour arriver à le relever en le prenant par les épaules. Cependant, la stabilité était vraiment précaire vu que les jambes de Kyoshi ne soutenaient pas son poids. Il manqua de tomber plusieurs fois, alors qu’ils n’avaient pas encore bougé d’un centimètre. En regardant le gabarit du gaillard, Yuki décida qu’il serait plus facile de le transporter en sac à patate.

Il se pencha pour mettre le ventre du chapeauté sur son épaule. Ce dernier se pila tout seul en deux, dans le bon sens et dans le même mouvement il se releva.
SPOK
Yuki se retourna suite à ce bruit étrange et vit un pirate dont les jambes commençaient à flageoler et qui tomba au sol avec une grosse bosse sur le front.

« Oups désolé. »

Il ne fit pas grand cas de cette affaire et partit tant bien que mal avec son sac à patate. Il se dirigea vers l’intérieur du bateau où il ne devait pas y avoir de pirates. Il passa une porte descendit les quelques marches emporté par le poids de l’autre. Il ouvrit une porte au hasard et tomba dans la cuisine. Il tira une chaise et se déchargea de son poids sur celle-ci avec autant de délicatesse qu’il le put. Il semblait que l’inconscient tenait par magie sur son siège. Yuki remarqua alors sur le front de Kyoshi une bosse aussi grosse qu’une orange. En effet, il avait assommé le pirate en mettant un coup avec la tête de son patient.

Dans cette tranquillité relative, Yuki se mit à soupirer. Il commença à chercher dans les armoires pour trouver un petit remontant qui lui ferait du bien après toutes ses émotions. Il trouva de la bière et se servit un verre qu’il but avec délectation. Il trouva aussi une bouteille d’alcool sec et fort. Il l’ouvrit et fit renifler le pauvre homme pour essayer de le réveiller.


Deux navires pour le prix d'un. - Page 2 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Deux navires pour le prix d'un. - Page 2 Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Deux navires pour le prix d'un. - Page 2 Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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Tout était flou dans la tête de Kyoshi... Cette douleur aiguë engourdissait tout son corps et son esprit. Un litre de thé Earl Grey n'aurait pas suffit à lui remettre les idées en place. Le souvenir de tout ce qui suivit son effondrement était assez vague. Il eut bien l'impression d'être traîné et porté. Une pression dans ses abdominaux... Aaaargh. Ça faisait ressortir encore plus cette douleur infecte qui essayait de lui faire croire qu'il était maintenant un eunuque. Mais non! Il ne le serait pas. Aaaargh, une douleur à la tête. Bordel de sigma, pourquoi le sort s'acharnait-il?

Des secousses... Régulières. Ça lui donnait l'impression d'être un sac de patates. Mais un sac qui avait mal aux couilles! Les médisants et autres connards auraient pu dire que de toute manière, elles ne lui auraient jamais servi à rien, mais n'empêche... Ça faisait mal à chier... Et puis soudain, tout se mit à tourner... Comme ça, sans raison... Pas longtemps, mais ça rappelait vaguement à Kyoshi, au fond d'son trou, les aventures du bateau-girouette. Un demi-tour simple ici, pas de quadruple-contre-rotation... C'était moins gerbatif. Par contre, ça se terminait par un gros choc. Pouaaaah! Pas là! Un choc dans les fesses qui raviva la douleur toujours vive au niveau de son entrejambe. Et puis une odeur... Un truc qui donnait encore plus le tourni.

Kyoshi plissa les yeux et les rouvrit en fin. Il était assis sur une chaise, les roustons en feu, les mains posées sur son entrejambe, comme si ce contact pouvait avoir un quelconque effet apaisant. Il regarda autour de lui, la tête dans les choux. Un type était là. Banal, vraiment rien de particulier... C'en était presque surnaturel. Mais le physicien avait la vague impression de l'avoir déjà vu, dans une vision de désespoir. Qu'est-ce qu'il s'était passé... Un vague souvenir d'une énorme sphère, d'un course effrénée... Puis plus rien.

- Mmmh... Il se passe quoi ici? T'es qui toi?

Kyoshi fit une grimace et se tordit sur sa chaise en attendant une réponse.


Dernière édition par Kyoshi Okabe le Dim 10 Juin 2012 - 10:51, édité 1 fois
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- Merci pour le verre.

Hop ni une ni deux j'arrache d'un geste vif le verre d'alcool d'une main anonyme, avant de m'l'envoyer direct derrière la cravate ! Aaaaah ! Pute borgne, ça fait un bien fou aux cordes vocales ! J'suis bon pour une sacrée laryngite demain moi avec ces conn'ries d'gueulantes à tout va. Mais bon que voulez-vous, faut bien laisser sortir la colère quand elle vient, et... Quoi ? Qu'est-c'que vous avez à m'mirrer comme ça les loulouttes ? Z'avez jamais vu un homme-poisson jaillir de nulle part pour chourer un verre ?! Z'avez jamais rien vu alors bande de moules ! Sur ce...

- Feriez mieux d'vous barrez d'ici les mômes, ça va sentir le bois humide dans pas longtemps.

Je rends donc le verre vide -qu'on puisse pas m'traiter d'voleur- puis j'remonte tranquillement vers le pont supérieur. Pour un peu j'aurais même l'air d'humeur guillerette tiens. Le pas légers, la main qui joue avec les nœuds des rambardes sur le chemin... tout ça quoi. Faut bien dire que -comme la tempête- mes colères arrivent aussi vite qu'elles ne r'partent. Bon pour ça il m'aura fallu un "petit" défouloir, mais que voulez-vous, faut bien c'qui faut. Alors j'vous passe les détails, destructions massives, hurlement de bête folle, déchainements de puissance sur une coque bien trop fragile pour le supporter... Disons juste que maintenant il manque un élément essentiel au navire pirate : le fond. Mais bon pour c'qu'ils en f'saient... Hop, un coup d'poing d'plus, et me v'là traversant les parois collées des deux bâtiments pour passer de l'un à l'autre sans avoir à tout r'monter. Et si au passage le navire marchand s'est fendu à moitié en deux dans une grincement inquiétant, c'est pas d'ma faute. Sur'ment celle des trous qui parsemaient sa coque. Mais juré, z'étaient déjà là avant qu'j'arrive ! Sont fragiles les bateaux d'nos jours non ? En tout cas ça m'a pas pris plus d'une minute tout ça, c'est pour dire.

Et comme j'sens l'poids des regards dans mon dos et qu'j'aime pas ça, j'me retourne sur le pas d'la trappe, pour mirer une dernière fois les deux gugusses' encore à l'intérieur. Quoi ? J'ai une poussière sur l'épaule c'est ça ?

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Voilà que l’homme reprenait conscience, après quelques instants passés sur sa chaise à renifler les effluves d’alcool. A peine avait-il émergé qu’il s’enquit de la situation.

- Mmmh... Il se passe quoi ici? T'es qui toi?

« He ben, heu… Je m’appelle Bakasaru Yukikurai et je vous ai amené ici pour vous sauver des pirates qui nous attaquent. Vous étiez au sol en demandant de l’aide, alors je vous ai porté sur mon épaule pour plus de facilité. Et c’est plus ou moins tout.»

Il y eut un court blanc puis soudain on entendit le bruit du bois qui craque. D’abord, le bruit sembla lointain, provenant du navire pirate. Puis le bruit se fit plus fort et un poing apparu dans la cloison du bateau. Yukikurai reconnu immédiatement les poings qu’il avait déjà vus dans la cale au début de l’attaque, c’était l’homme poisson. Le trou s’agrandit en un instant et bientôt le marine entrait de la cuisine par le mur comme si de rien n’était. Alors que Yuki le regard médusé et un peu effrayé par l’entrée de l’homme poisson, ce dernier se dirigea comme si de rien de n’était vers la table.

- Merci pour le verre.

Il se saisit du verre d’alcool et le vida d’un coup, avant de le reposer sur la table. Bakasaru n’en croyait toujours pas ses yeux.

- Feriez mieux d'vous barrez d'ici les mômes, ça va sentir le bois humide dans pas longtemps.

Maintenant, il n’en croyait pas ses oreilles. Ça va sentir le bois humide ? On va couler ? Mais qu’est-ce qu’il passe. Il continua à regarder le marine sortir de la pièce avec des yeux comme des soucoupes. Une fois qu’il fut sorti, il se précipita pour aller regarder par le trou qui venait d’être fait. Le trou donnait dans l’autre navire et on pouvait voir l’eau qui montait par l’endroit où il y aurait dû y avoir la coque. Il passa sa tête pour observer l’état du navire sur lequel il se trouvait. Il vit une fissure qui partait du trou et descendait vers la mer.

« Je ne suis pas charpentier, mais là je crois que ça pue vraiment. Faudrait qu’on se rende sur l’île la plus proche avant qu’on se retrouve tous à la mer. »

A qui Yuki parlait ? Plus à lui-même qu’à son compagnon d’infortune. Le stress l’envahi et il commença à faire les cent pas. Il finit par ressortir sur le pont pour voir s’il y avait des canots de sauvetage ou s’il y avait encore moyen de faire avancer le rafiot.


Deux navires pour le prix d'un. - Page 2 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Deux navires pour le prix d'un. - Page 2 Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Deux navires pour le prix d'un. - Page 2 Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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* Oh nom d'un sigma... Cette brute sanguinaire de marine de mes deux sphères! *

C'est bien là tout ce que Kyoshi eut la force de faire: penser à sa haine de l'homme-poisson qui venait de faire un bref passage dans le coin, non sans donner à la coque du navire une topologie non-simplement connexe. La douleur martelait encore les parties sensibles (voire extrêmement sensibles, apparemment) du physicien, et ça le rendait passablement inactif. Il en oubliait même la réponse du brave homme qui l'avait emmené en sureté... Ou alors est-ce moi? Boah, disons qu'il l'oubliait. Faut dire qu'après son nom, il n'avait rien eu à dire de particulier le gars aux cheveux d'un blanc légèrement bleuté. Rien d'assez intéressant pour marquer l'esprit du scientifique du moins. Surtout à côté de l'irruption de l'autre sagouin de A divergent.

- Feriez mieux d'vous barrez d'ici les mômes, ça va sentir le bois humide dans pas longtemps.

Bah tiens! Bien vu l'artiste! Il avait l'air de parler un peu dans l'vide, mais ça concernait pas mal le physicos aussi. Et idéalement, fallait commencer à essayer de remonter. Au plus, ils se trouveraient haut sur le navire, au plus tard ils seraient submergés. C'était d'une logique implacable. Enfin... À moins que la brute ne se décide à renverser le bateau et à le pousser dans l'eau pour qu'il coule d'abord par le haut. Et c'est vrai qu'une estimation rapide des probabilités ne rendaient pas cette possibilité négligeable µ-presque-partout. Mais bon... Voilà quoi.

Kyoshi se leva, plié, les mains protégeant ses burnes. Et après un gémissement exprimant au mieux toute sa souffrance, il se dirigea vers la sortie conventionnelle qu'on appelait généralement une porte. Après l'avoir péniblement ouverte, quelques vingt ou trente secondes plus tard. Il s'adressa à l'autre gars. Un instant, il le chercha des yeux, sans trop le trouver... Ah! Le voilà.

* Bizarre. J'ai pourtant un bon sens de l'observation, il est juste là sous mes yeux, et... Boah, ça doit être la douleur qui m'donne la berlue. *

- Eh mecton. J'imagine que ça s'est calmé là haut. Pars devant demander à l'équipage de mettre les voiles... Mmmh, ah non... Ben de trouver un moyen de nous emmener à terre. Moi j'vais y aller à mon rythme. Gnnnnnnn...

Ouch, la voix de gosse de quinze ans qui part en sucette... Pendant que le gars s'en allait devant, obéissant sans doute plus à une nouvelle logique implacable plus qu'à l'ordre du chapeauté, celui-ci avança doucement, un pied après l'autre, chaque mouvement des jambes faisant ressortir un peu plus la douleur. Doucement... Très doucement. Non, encore plus doucement. Il n'avait pas encore atteint le bout du couloir lorsque le navire se mit en mouvement. Il venait à peine de l'atteindre lorsque le bateau, continuant de sombrer doucement, vit un niveau de plus commencer à prendre l'eau. Le niveau où Kyoshi se trouvait. Après trois minutes et quinze mètres parcourus dans un couloir qui menait à l'escalier qui remontait vers le pont principal, l'eau commençait à bien monter. Les remous de l'eau lécherent une première fois l'entrejambe du scientifique.

* Oh bordel de sigma! Mais ça fait du bien en fait! Sans doute l'effet vaso-constricteur du froid... *

Il eut alors une idée quelque peu foireuse, mais en même temps plutôt géniale. Plutôt que de monter les escaliers, il fit la planche. Il espérait ainsi monter les escaliers sans effort, au gré de la montée de l'eau. Bon... Après, c'est clair que quand l'eau le porterait au niveau du pont principal, ce serait le moment où le navire aurait définitivement coulé. Et puis, il fallait aussi espérer que la porte en haut des escaliers ne soit pas bloquée. Et puis il faudrait gérer la montée qui risquait d'être de plus en plus rapide... Mais bon, comme je le disais, le pauvre presque-eunuque n'avait plus ses idées tout à fait claires. Et il commença donc à se laisser porter...
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Bon... Visiblement, pas d'poussière sur l'épaule. Joe l’argousin s'est renfoncé contre toutes mes recommandations vers les entrailles du navire, et Mister Parasol funèbre semblait trop choqué pour ne serait-ce que bouger un d'ces pathétique biceps. Comme vous voudrez les loulouttes... Si vous voulez voir par vous-même la montée des eaux, c'est votre choix. Mais j'connais pas mal d'espèces maintenant éteintes qui ont fait la même conn'rie.

Me voilà donc de nouveau sur le pont du navire marchando-révolutionnaro-piratesque. Et si ce fameux pont est devenu du genre bien instable, c'est probablement à force de s'amuser à faire des trous d'dans. Tout l'monde sait ça, l'alliance d'une passoire et d'une coque fait pas d'bons résultats, et on est en c'moment même en train d'le redécouvrir. Mais bon, les armateurs s'évertuent à continuer de fabriquer des bateaux poreux... Perso ça m'dérange pas plus que ça, j'rentre à la nage ; alors ça m'fait une belle nageoire si vous voyez c'que j'veux dire. Ce qui sont moins jouasses, c'est les pirates dont le navire sombre définitivement à vitesse grand V. Il ne leur reste plus bézef de temps pour se trouver un endroit sec, et c'est pas les gars du navire où j'suis qui semblent vouloir leur v'nir en aide. Z'ont leur propre naufrage à gérer, ça et une certaine rancune envers les pirates visiblement. Ne leur reste plus qu'à s'construire un radeau en un temps records. Bon courage bande de moules, j'lance le chrono !


Mais ceci dit, malgré tout le bordel, la panique et les nombreux blessés que j'ai engendré, j'ai toujours cette foutue migraine qui semble pas vouloir lâcher prise. Un peu comme un Hadoc qui s'acharnerait à vous expliquer le zen. Et bien que j'ai les phalanges rougies par l'sang des zigotos de divers bords, j'ai toujours un fond d'colère qui s'accroche. Dans l'genre matinée qui commençait bien mais qui m'a finalement pris la tête, celle-ci se posant là. M'ont pris l'choux ces cons avec leurs histoires ! Surtout l'autre tête de cagoulé là ! Putain il est où ce con d'ailleurs ?! Chier, j'ai beau zieuter dans l'boxon généralisé, pas moyen d'mettre la rétine sur lui. J'sais même pas s'il est encore sur l'navire pirate ce couillon. Lui, si j'le choppe... il va comprendre qu'on peut pas m'saouler sans conséquence ! Mais bon... pas d'trace, pas d'trace quoi. Va falloir que j'me rabatte sur autre chose pour m'calmer les nerfs. De toutes façons, j'sais toujours pas sur quel type de navire je suis, alors un peu plus de dégât... au point où j'en suis.

Mais attendez. Y a une autre p'tite sensation dérangeante qui n'cesse de m'titiller la fibre vindicative... Oui... Infime, presque imperceptible... mais néanmoins présente. Suffisamment pour n'pas pousser ma bonne humeur à surmonter sa timidité. Mais oui ! Bien sûr ! Ni une ni deux je fais volte face, avant d'ouvrir d'un seul coup la trape d'où j'me suis extirpé un peu plus tôt. Clapotis d'eau qui r'monte, expliquant l'instabilité du sol et la panique généralisée... mais c'est pas ça que j'suis v'nu chercher... Je m'accroupis, puis plonge ma main dans les entrailles du navire... avant de m'redresser en tenant à bout d'bras l'autre gueule de hamster tout trempé ! J'le remet alors debout, et profite de son incompréhension légitime pour lui épouss'ter les épaules. Le fait qu'il soit trempé renforce le côté inutile de la chose, voir presque flippant à vrai dire. Le fait que je souris n'aide pas évidemment.

- Et ben alors mon coco ? On joue aux méduses plutôt que de s'chercher un radeau ?

Petite tape sur l'épaule qui se veut conviviale. Sourire en coin et clin d’œil complice, on pourrait presque croire qu'on est pote.VLAN ! C'est suivi sans prév'nir d'un bon gros coup d'tatane dans les roubignoles !

Aaaaaah.... putain qu'ça fait du bien ! Nan sans dèc' vous devriez essayer, rien n'vaut un bon lattage de burne pour vous défouler son homme ! Alors si en plus la victime s'est amusé à s'classer dans la catégorie des grandes gueules qui peuvent pas assumer derrière, c'est encore meilleur. V'voyez, j'respire déjà mieux ! J'ai l'teint plus coloré. VLAN ! Un deuxième pour la route, et pour l'plaisir du geste ! M'remercie pas mec, offert par la maison. Putain c'que j'peux kiffer ça ! Huhuhu.



Si on commençait à laisser les gens débiter des slogans à la con et à vous mettre des coups d'poings dans l'dos sans réagir, où irait le monde j'vous l'demande ?


Dernière édition par Toji Arashibourei le Mar 17 Juil 2012 - 23:21, édité 1 fois
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Yuki filait aussi vite qu’il le pouvait vers le pont. C’est pas qu’il était stressé à l’idée de se retrouver à la mer en plein milieu de nulle part, mais il y avait de quoi quand même. En arrivant sur le pont, il manqua de percuté de plein fouet l’autre homme poisson qui ne faisait rien de constructif depuis le début. La peur c’est tenace et c’est inexplicable. N’empêche que ça vous dirigeait parfois. A la simple vue du colosse qui cherchait on ne sait quoi, surement un truc à détruire, Bakasaru se fit le plus discret qu’il put pour passer à côté de la source de tous les problèmes. Il continua à se faire discret en se faufilant au milieu des matelots du rafiot. Il arriva à bâbord, se pencha et merde pas canot. A tribord, il dut faire le même constat. Une lueur d’espoir restait, il y en avait peut-être un à l’arrière du navire et ben non. En y réfléchissant bien, c’était normal. Un navire marchand allant de port en port n’a nullement besoin de chaloupe pour se rendre à terre. Pourtant, là ça aurait été bien pratique.

*Bordel, faut faire avancer le bateau et je ne sais pas faire ça tout seul moi. Au grand maux, les grands remèdes.*
« Hé toi, viens là. Faut me faire avancer ce foutu navire vers l’ile la plus proche, avant qu’on ne prenne plus l’eau que ça. »


Il joignit le geste à la parole histoire de secouer un peu les matelots qui restaient du navire marchand. En général, ils arrêtaient de protester que ce n’était pas lui le capitaine du rafiot quand leurs pieds quittaient le pont. La peur et l’angoisse ça transforme un homme. Voilà que Yukikurai soulevait les gens par leur colle pour les secouer un peu et se les mettre dans la poche. C’était un peu comme en combat quand l’adrénaline monte et prend un peu le contrôle de son corps. Voyant que cela marchait plutôt pas mal comme méthode, il continua. Le bateau se mit en mouvement activé par toujours plus d’hommes, s’éloignant du navire pirate. Les voiles qui étaient restées intactes avaient été descendues et la passoire prenait peu à peu de la vitesse. Dans un excès de zèle Yukikurai s’approcha de l’homme-poisson qui jouait avec les couilles d’un type qui en avait déjà bien prit plein le cerveau du bas aujourd’hui.

« Hé, toi tu as pas envie de faire quelque chose de plus utile. C’est quand même toi qui a fait le plus de trou sur le bâtiment, tu pourrais nous aider à rejoindre une ile en contrepartie. »

Quand on est pris par ce qu’on fait, on fait souvent des bêtises. Encore une fois, il avait joint le geste à la parole en posant sa main fermement sur le bras énorme de la bête. Quand il sentit le regard du marine se poser sur lui, il se rendit seulement vraiment compte de ce qu’il venait de faire. Il voulut disparaitre instantanément pour échapper aux conséquences de sa distraction, mais son invisibilité à lui ne marchait pas ainsi. C’est tout penaud qu’il rajouta. « Heu, s’il vous plait ?!? »


Deux navires pour le prix d'un. - Page 2 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Deux navires pour le prix d'un. - Page 2 Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Deux navires pour le prix d'un. - Page 2 Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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Tout commençait presque à bien s'passer... En tout cas, la douleur s'atténuait quelque peu, quand... Une grosse poigne, deux coups de tatanes, et c'est r'partit! Nom d'un p'tit bordel de sigma. Ça n'allait donc jamais finir. Et puis en plus, c'est qu'il n'y était pas allé d'main morte. Et c'était encore cette enflure de marine. Il n'avait donc aucun remord à frapper des civils? Et c'était pas l'autre p'tit gars plutôt sympathique qui allait changer quoi que ce soit. Kyoshi ne percevait pas tout à fait la scène, les sons et lumières recommençaient à devenir flous, la souffrance restant seul dominante dans la tête du scientifique.

Pourtant, tout cela allait changer. Au moins un instant... Alors que la tension s'accroissait sur les épaules du dénomé Yukikurai, un type apparu sur le pont. Était-ce un type de l'équipage, un pirate rusant pour sa survie, un type monté illégalement? Personne n'en sut jamais rien. Tout ce dont les gens se rappellent, c'est que soudain, il était là : le clown. Un vrai, pas un guignol. Un type avec le nez rouge, des fringues avec plein de couleurs flashy, d'la peinture sur le visage, des pompes super grosses. Un vrai quoi.

Spoiler:

Et non seulement le type était apparu, mais il avait à peu près interrompu la scène en arrivant en faisant un demi-tour autour de l'homme-poisson. Il s'interrompit une jambe tendue, le talon à terre, et les bras en l'air. Puis il tapota un rythme du pied en tournant son chapeau sur sa tête dans un cliquetis caractéristique d'un engin qu'on remonte, avec un grand sourire aux lèvres. Le mouvement s'arrêta, et il lâcha son chapeau.


La musique commença à résonner dans les oreilles de tous les matelots qui s'affairaient à amener le bateau sur l'île la plus proche. Et des quelques passagers aussi. Kyoshi se sentit soudain la force de se lever. Oh la douleur était toujours là, mais il était mu par une force immuable qui le faisait sourire. Et le clown se mit à danser, et à danser... Et petit à petit, les gens médusés commencèrent à taper du pied. Le gai luron se mit en tête de danser bras dessus avec la brute qui le regardait d'un drôle d'air. Aussi joyeux qu'il ait pu être à cet instant précis, le physicien se dit que ça puait la trogne du gars. Mais non... Aussi surnaturel que ça puisse paraître, ils dansaient maintenant à deux, faisant fi de toute logique, sans prêter attention au bateau qui continuait de sombrer. Et tout l'équipage, à la vue de cette joyeuse affaire, commença à faire de même dans une orgie cabaretistique. Et tout le monde commença une choré, tapant du pied, enchaînant les gestes ridicules qui rappelleraient presque le tête, épaule et genoux, pieds... Sur les mats, sur le pont, sur les rambardes, partout, les gens dansaient sur la musique entraînante.

C'était un mec vraiment joyeux, ce clown. Et tout ce qu'il voulait, c'était fairerire. Touuuut ce qu'il voulait, c'était faire rire les gens. Et autour de lui flottaient ces blobs orange, ces blobs jaunes, et bleus, et rouges. Et toute cette musique, ces jongleries, ces mimiques étranges, ça faisait vraiment rire les gens. Kyoshi gardait l'envie de choper des somnifères pour pouvoir oublier ses parties trop sensibles, mais nom d'un epsilon, cette envie danser et de faire des pitreries était encore plus forte. Il souriait comme un con à l'homme-poisson et à Yukikurai, et les deux lui rendaient des sourires aussi larges en sautillant les bras en l'air, paumes vers le ciel.

Mais toutes les bonnes choses, dans un tonnerre de claquettes, la musique se termina, et le clown se figea face au marine, un grand sourire toujours affiché sur les lèvres. Il fallut une seconde aux gens pour reprendre leurs esprits. Et il était grand temps... On apercevait une île au loin, mais le navire vivait ses dernières secondes... Et la douleur clouait à nouveau le chapeauté à terre. Les marins choqués de la situation et de la légèreté avec laquelle ils avaient abordé les deux dernières minutes crièrent tous l'unisson.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!


Panique à bord!
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Tralala tralala tsoin tsoin !

Mains en haut, pieds en bas ! Mains en bas, pieds en haut, Plus haut Youpi ! Et tu tournes tournes tournes sur toi-même comme autant de lampions arborescents ! La roue du monde te regarde et toi tu files comme un saumon dans le courant de la joie. Les fesses à gauche... les fesses à droites Youpi ! Tous en cadence et les moutons marcheront au ciel ! Fleurs de vie, papillons de lumière Youpi ! Bras dessus bras dessous, on se pince le nez et le premier qui rit gagne le droit de rire le premier Youpi ! Paix du cœur et de l'esprit, joie sur terre comme sous les mers, aspirine des lendemains de fêtes Youpi ! On remue le popotin comme un canard, et on fesse son voisin de droite Youpi ! Bateau qui coule n'amasse pas mousse, pas comme les bières des tombes de nos aïeux ! Le pont se gondole sous nos bottes qui en cadence marquent nos ventres qui se gondolent de rire. On claque les mains en cadence, cadence des bottes sur une place rouge comme le nez d'un clown Youpi ! Place rouge comme le QG de la marine poil à la pine, et on tape du pied sans faire "blir" messieurs et cieux ! Marine comme qui ? Comme Kiki et Bibi Youpi ! Bibi ? Bibi comme moi, émoi ! Danse danse joyeux luron Youpi ! Et moi je ... et moi je... Tiens, c'est vrai... Hey mais j'fous quoi moi là ?!

A c'moment là L'clown venu de nul part s’arrête, et dans une ultime pose fixe la musique entrainante sur laquelle tout l'monde s'est laissé porté. La magie tombe peu à peu avec la douceur d'un crépuscule d'automne... On reprend tous notre souffle, un sourire à moitié figé sur le visage, comme si on se refusait de le laisser partir. Moment de liesse, moment d'extase. Plus de migraine, juste cette musique qui hante les esprits. Plus de colère non plus.... la paix seulement. Paix hanté elle-aussi par cette musique qui ricoche encore et encore en faisant des bruits de clochette dans toutes les caboches... Le clown sourit de toutes ses dents, fier du devoir accompli. On se zieute... il sourit, je souris... échange intime de regards que n'ont que ceux qui ont partager un moment fusionnel ensemble. Signe de tête de connivence... on sourit d'autant plus...
... Puis tout à coup, mon visage se brise comme un miroir, dévoilant subitement un rictus d'un sérieux à faire blêmir un administrateur du fisc ! Moue stoïcisme, regard sévère, et pas la moindre once de joie cachée quelque part. Mon regard foudroie le clown avec intensité. Fini d'rire. Celui-ci est alors paralysé dans sa pose, regardant autour de lui un échappatoire à cette situation qui lui échappe soudainement. Il n'ose pas bougé, comme par peur de sortir de son rôle. Son sourire se teinte petit à petit d'un malaise évident...


SBAF !
Et celle-la con de clown, elle t'a fait marrer ?! Gromeleumeuleumeleu... Putain de'musique qui veut pas m'sortir des neurones. Foutus guignols à la mord moi l'noeud... Mériterait presque que j'plonge à la flotte pour aller l'chercher et ainsi l'rebaffer jusqu'à la saint Pinder ! Mais bon, ma torgnole de fin du monde l'a envoyé trop loin et trop vite pour que jm'en donne la peine. Va faire rire les pingouins hey ducon ! Gromeleumeuleumeleu...


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !


Panique à bord ! Rooooh et aller ! J'suis sûr que ça va encore m'retomber sur la gueule cette histoire... Bon ben l'est temps d'filer c'est moi qui vous l'dis. Juste le temps de repérer où est le radeau d'fortune des pirates survivants, et hop à la flotte. S'rait pas bon dm'éterniser dans l'coin m'est avis...



Dernière édition par Toji Arashibourei le Sam 1 Sep 2012 - 23:50, édité 1 fois
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Alors qu’un stress et une pagaille monstre c’étaient installés sur le navire en perdition, un clown et sa boite à musique sortirent de nulle part. Et soudain toute la tension que ressentait Yukikurai s’envola. Mine de rien l’intervention du clown était arrivée à point nommé, car le jeune homme venait de faire une connerie poussée le stress. Et comme cela, on en viendrait presqu’à l’oublier, porté par la musique. Le rythme portait tout le monde et cela faisait un bien fou à Yuki qui évacuait la pression. C’était une danse salvatrice, sauf pour les cuisses qui chauffaient à force de faire des entrechats et les mains qui brûlent de trop taper sur le rythme.

Lorsque la musique s’arrêta les danseurs s’arrêtèrent plus ou moins vite en fonction du degré d’emprise de la musique sur eux. Certains ne firent plus que deux pas quand d’autres tournaient encore sur eux même quand les cris et le chaos revint petit à petit sur le navire.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!

L’immense homme poisson regardait dans les yeux le clown dans une sorte de « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette. Le premier de nous deux qui rira aura une tap… » Sbaf !

*Et bien, on dirait que le clown a perdu. Le voilà qui fait un joli envol. Pourvu que la bête m’ait oublié. Je vais me faire petit maintenant. Et avec un peu de chance ça va passer comme une lettre à la poste.*

Yuki reprit par le stress, mais plus vraiment le même que celui d’avant. Ici, il veut plus éviter un voyage sur air Toji que faire avancer le bateau. D’ailleurs, après avoir tourné deux, trois fois en rond, il put se rendre compte que le navire avait plutôt pas mal avancé. On pouvait à présent apercevoir une ile droit devant. La terre promise qui faisait de l’œil à tous les futurs naufragés. Il fallait que Bakasaru choisisse ses priorités et comme il venait de voir l’homme poisson plonger à la mer. Il ne lui restait plus qu’à trouver un radeau de fortune pour aller jusqu’à terre. Il avait maintenant les pieds dans la flotte. Le bateau allait finir de sombrer dans pas longtemps. Quelque chose qui flotte, il lui fallait quelque chose qui flotte et vite. La porte, trop tard on l’avait déjà prise, des tonneaux même choses.

* Et merde, je fais quoi, moi, maintenant je suis dans la merdouille là. *

Alors qu’il se disait ça, il posa les yeux sur un homme qui se tenait les parties génitales et reconnu celui qu’il avait aidé un peu auparavant. Il se dit qu’il n’était pas encore trop mal tout compte fait. Lui n’était pas couché en position fœtale entre des trous causés par l’attaque. C’est alors que lui vint une idée de génie, il allait couper une partie du pont pour en faire un radeau de fortune. Il dégaina son sabre et s’acharna sur le pauvre navire donnant des coups sabres pour relier les trous entre eux. Lorsqu’il frappait avec concentration le bois ne résistait, mais pour peu qu’il frappe nonchalamment son arme se coinçait dans les planches. En une minute ou peut-être plus il finit sa découpe, ayant profité de dégâts déjà présent son radeau était difforme. Certes, mais il flottait, ses pieds ne s’enfonçaient plus dans l’eau. C’est alors qu’il se rendit compte qu’il venait de découper son rafiot tout autour du malheureux qui sur le coup se retrouvait un peu chanceux.

Alors qu’il commençait à dériver une idée étrange comme un pressentiment lui vint.
* Si la brute revient me taper, faut que je m’arrange pour que son coup m’envoie en direction de l’ile, tant qu’à faire.*


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    L’abordage prenait de plus en plus des allures de massacre. Les pirates ne semblaient pas avoir prit la mesure des hommes qu’ils attaquaient. Encore que cette surprise émanait surtout du fait de la présence de ce singulier homme poisson, Rydd n’était relégué qu’à un rôle de second plan. Une chose plaisante en définitive que de voir un autre faire le travail pour lequel on est payé. Alors que la poiscaille gesticulait, le traqueur de Saint Urea avait déposé le mât et s’était installé dessus. Régulièrement il frappait les fous qui tentaient de se mesurer à lui. Les combats étaient intenses par endroit et la fiabilité de la coque commençait nécessairement à être remise en cause.

    Le plus important était pour l’instant de conserver ses forces. Le poisson n’avait encore aucune intention de clairement dévoilée, était il là pour faire un maximum de dégâts avant de rejoindre la mer ? La piraterie sur ces mers semblait bien ridicule en ce moment et les grands noms de celle-ci se seraient surement offusqués de voir à quel point il est aisé de fouler au pied le drapeau à tête de mort. Les si terribles forbans affichaient des visages effrayés à mesure que leur navire était déchiqueté. Rydd décida donc d’en rajouter davantage, après tout le bâtiment était déjà condamné alors autant faire bonne figure.

    Il se releva et tâcha de débiter le navire en petites planches. Son sabre s’affairait à mettre en œuvre son cruel dessin. Rapidement les pirates virent le manège du chasseur tout de rouge vêtu. Malheureusement plus un seul n’avait même la force mentale de se dresser contre lui. On entendait bien de ci, de là quelques vaines plaintes qui ressemblaient plus à des râles d’agonie. Rydd ne riait plus, il avait outrepassé ce stade de bonhommie pour redevenir le terrible chasseur qu’il était. Il allait éteindre cette engeance qui avait eut l’infortune de croiser son chemin. Après viendrait le reste, éventuellement ce singulier homme poisson. Mais pour l’heure c’est le navire qui subissait les foudres du plus terrible chasseur de primes de South Blue. Le bois volait en tout sens et l’équipage semblait anéanti devant un tel déchainement de violence. Après seulement quelques secondes de travail Rydd avait déjà atteint la coque mais pas encore la ligne de flottaison. Il rengaina alors son sabre ce qui lui valut plusieurs acclamations insensées dans l’assistance. Mais les cris de joie furent rapidement substitués aux cris de peur lorsque Steiner enfonça la coque de son pied. Un trou de petite taille c’était maintenant formé et libérait un flot continu d’eau de mer.

    Sans plus attendre Rydd regagna le pont et constata que l’homme poisson sortait également des entrailles du navire. Manifestement les deux hommes avaient lancé le même raid sur la coque… Ce qui allait valoir un débit d’eau entrant bien plus important. Cette constatation fut aussitôt suivie d’un petit mot de Steiner.

    -«Merde…»

    Le traqueur qui pensait avoir quelques minutes devant lui pour trouver un nouveau plan se trouva bien imbécile. Il chercha donc du regard une solution qui ne venait pas. Alors que plusieurs minutes s’écoulèrent un clown fit son apparition sur le pont. Médusé Rydd le regarda faire son entrée et sa sortie, copieusement aidé par un homme poisson manifestement peu appréciateur des numéros de cirque. Après quelques minutes il fallait bien se rendre à l’évidence, c’était l’eau de mer et puis c’est tout. Le tigre plongea donc furieusement.

    -«Et beh heureusement que j’ai pas encore trouvé de fruits du démon. J’aurai était bien !»

    Voyant une île au loin Rydd commença à nager tout en cherchant du regard un éventuel malchanceux à qui il pourrait venir en aide. Mais dans un coin de sa tête trainait toujours l’idée que l’homme poisson revienne finir le duel commencé plus tôt… Il ne manquerait plus que ça…
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Depuis que la douleur était revenue, implacable, éternelle, presque surnaturelle... masculine quoi, le scientifique était redevenu un ver rampant amorphe à peine plus conscient qu'une amibe. Il ne savait même pas que le navire marchand avait coulé à son tour et qu'il se trouvait sur un radeau découpé dans le plancher dudit navire. Enfin, il s'en rendit compte lorsqu'il se retrouva, au bout de quelques roulades accompagnées de gémissements, la tête à moitié dans l'eau. C'est pas tant l'eau que le fait que son chapeau se barrait qui lui fit prendre conscience de la situation. Il récupéra son couvre-chef d'un geste rapide de la main avant qu'il ne fût emporté par les flots.

Toujours plié en deux, il regarda un peu autour de lui. Ses vêtements, malgré la baignade un peu plus tôt, étaient toujours couverts de sang. C'en était plutôt dégoûtant, et en temps normal, il aurait eu un haut-le-cœur. Là, avec son état, c'était finalement bien peu de choses. À côté, sur le radeau, il n'y avait qu'un pauvre gars, toujours le même, qui le fixait d'un air un peu compatissant. Il pouvait bien prendre un air compatissant, nom d'un sigma ! Autour du radeau, à quelques mètres, il y avait ça et là des têtes de marins qui dépassaient hors de l'eau. On pouvait aussi voir flotter quelques espèces de flaques orange grumeleuses, apparemment peu solubles dans l'eau. Sans doute des restes des effets de la centrifugeuse géante dans laquelle ils s'étaient tous retrouvés. Des restes du dernier repas à bord aussi...

Puis finalement, un peu par hasard, le regard de Kyoshi se porta vers l'eau juste sous sa tête. On pouvait voir le navire s'enfoncer de moins en moins visible. Mais il y avait quelque chose qui déformait étrangement la vue. C'était plus fort que la seule interface air-eau... Il fallut bien dix secondes pour que la lumière s'allume au dernier étage. Une deuxième interface réfractante ! Et d'ailleurs, ça déformait d'une manière qui changeait continuellement... Mais c'était énorme... Une énorme bulle d'air emprisonné dans le bateau qui se détachait et remontait maintenant.

* Ooooooh nooooooooo... Quand est-ce que ça va se terminer ... *

Pas de suite, clairement. La bulle, en remontant à la surface, commençait à provoquer d'énormes remous. Il ne fallut pas longtemps à tous les gens présents dans le coin pour comprendre ce qu'il se passait. Sur le radeau, les deux occupants eurent à peine le temps de se cramponner avant qu'une énorme vague vienne soulever l'ensemble bricolé en cinq coups de sabre. Ça ressemblait à du surf. Dans le sens où un truc plus ou moins plat chevauchait une vague... Sinon, ça ressemblait plus à deux gars sur une attraction de foire hyper-violente, en train d'appeler leur mère. Faut dire que c'était à peu près ça, en moins sécurisé. Ce fut court, mais bref... Et intense. Vingt secondes plus tard, ils se retrouvaient trois cents mètres plus loin... Trois cents mètres plus de l'île. Évidemment, cette foutue vague ne pouvait pas les avoir rapprochés de l'île, non. Y'a des jours comme ça.

Ils se retrouvaient donc seuls au beu milieu de la flotte... Ah non, pas seul. Y'avait d'autres gars à moitié noyés qui émergeaient, aussi emportés par la vague. Les malchanceux du lot. Tant bien que mal, les deux révolutionnaires tentèrent de secourir les naufragés à portée. En fait, ils n'eurent pas vraiment besoin de les aider tant que ça. Tout le monde avait repéré le radeau et s'y rendait d'un crawl à faire pâlir un gars champion de natation quatre auparavant. En pas plus de trois minutes, l'embarcation de fortune était complètement surchargée et les gars s'entassaient les uns sur les autres. C'était à se demander comment ils flottaient tous.

Un peu au-dessus de tout l'monde, Kyoshi aperçut un gars qu'il avait la nette impression d'avoir déjà vu quelque part. Le clown était de retour. Enfin, pour l'heure, avec ses vêtements amples trempés qui tombaient n'importe comment, et ses restes de maquillage lavé par l'eau, il ressemblait plus à un artiste de rue fauché. Il recommença à tourner son chapeau sur sa tête, et bien vite, un petit air de guitare retentit. Une petite mélodie, et puis le gars se mit à chanter.



Oui c'était bien le radeau
De la méduse, ce bateau
Qu'on se le dise au fond des ports
Dise au fond des ports
Il naviguait en père peinard
Sur la grande mare des canards
Et s'appelait "Les copains d'abord"
Les copains d'abord


Et tour à tour, sur le petit air, chacun des naufragés se mit à chantonner un petit couplet de circonstance, le tout en remontant encore plus de gars, et en regardant au loin l'île d'un air joyeusement blasé.
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