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One Piece Requiem RPG :: Les Blues :: East Blue :: Autres îles

Deux navires pour le prix d'un.

Posté Ven 17 Fév 2012 - 18:06 par Toji Arashibourei

Pulupulu !

- Click. Mushi Mushi !
- Gnuiiallo ?...
- Commandant Arashibourei ! Ici le QG central ! Nous avons*...
- Chuuuut !... Moins fort spèc' de moule ! Pas b'soin d'gueuler j'vous entends ! Aaaarh putain d'migraine... où j'ai foutu mes cach'tons moi ?...
- Euuuh excusez-moi commandant, mais j'ai un nouvel ordre de mission pour vous. Il faut que je vous d*...
- Ouais ben balancez-le moi par écrit plutôt que d'réveiller toute la maisonnée avec vos conn'ries.
- Euh... oui. Voilà.
Kriiikriiikriii...
- Deux s'condes je lis... mouais... bof... nan en fait j'ai pas envie. Cette mission est prévue pour aujourd'hui, hors on vient tout juste de rev'nir d'mission avec mes loups. Tout un complexe de trafic de marshmallow empoisonné, vous voyez l'genre. C'était long et duraille, et on a fêté ça dignement toute la nuit. Du coup j'ai promis à mes hommes une journée non réglementaire de repos aujourd'hui, et j'tiens les promesses que j'fais à mon équipage. Vous voudriez pas faire de moi un parjure lieutenant ?
- Non non mon commandant ! Mais voilà...
- Voilà quoi ?! Mes hommes auront leur journée, point barre !
- C'est à dire que l'ordre vient du Colonel O'Brian en personne monsieur...
- Ah. Merde... Bon ben voyons voir... un équipage de pirate à massacrer... C'est tout ?! Ben fallait l'dire plus tôt p'tite tête ! Pas la peine de réveiller mes gars, j'vais faire ça en solo. Ça me dégrisera tiens... Te prend pas la tête, Ça sera fini avant la fin d'la matinée...
- Ben il est déjà 11h commandant...
- C'est bien c'que je dis ! Over !

Clong !

Ouaaaaaah !... *Baiiiille*... Bon aller, au boulot. Rien de tel qu'un p'tit massacre pour vous dérouiller après une bonne cuite. En tout cas s'agirait pas de réveiller la troupe, cette mission là j'compte bien m'la faire en solo. Huhuhu, depuis l'temps que j'me suis pas fait un p'tit plaisir en solitaire, ça va m'changer tiens ! J'ai même pas envie de prendre le Fenrir. A la nage que j'vais aller m'les farcir les flibustiers. A l'ancienne ! Douche à l'eau fraiche et exercices matinaux, c'est dans le manuel du parfait Marine ! Pourra pas dire que j'suis pas ça à la lettre huhuhu. Mais avant tout... où sont ces foutus cachets ?...

Trois effervescents on fond d'ma gueule empâtée plus tard, je récupère deux trois affaires sans faire de bruit avant de quitter sur la pointe des pieds la salle commune du régiment, squattée pour l'occaz'. J’enjambe mes hommes affalés pelle-mêle ça et là, ronflant comme pas deux au milieu des cadavres de bouteilles et de filets de bave. Tin' qu'est ce qu'on a pu s'mettre sur la gueule hier... Pas étonnant qu'ils pioncent comme des bêtes. Mais bon, ils ont l'ouï fine et l'instinct à fleur de peau, faudra pas que j'les ai dans les pattes ce matin. A moi tout seul qu'ils sont ces pirates huhuhu. Comment ça égoïste ! Moi ?! Roooh ça va hein... Une fois d'temps en temps... Sinon ils me les abiment tous et j'en ai plus pour moi ! Aujourd'hui sera mon jours. Qu'ils pioncent eux, ils l'ont bien mérité.

(...)

Moins d'une demi-heure et quelques nausées plus tard, je vadrouille au point indiqué par le rapport. Recoupant informations et probabilités, c'est dans ce coin que les experts de l'amirauté ont jugé que l'équipage de Squizzi "la scie" devrait opérer ses prochaines exactions. En tout cas c'est là que les navires marchands les plus riches passent, et que la surveillance et la plus faible d'ordinaire... Pas cette fois en tout cas, Tonton Toji est dans la place.
Me voilà donc écumant l'océan au grès des courants et des routes commerciales, laissant libre cours à mes sens aquatique les plus exacerbés pour repérer ma future proie. Je glisse donc tel un prédateur dans les eaux profondes, nageant lentement et sans efforts, ondulant dans les courants avec un regard acéré. Enfin... un peu vaseux sur les bords j'dois admettre. L'eau n'est pas si froide que ça, et l'alcool devait être frelaté... J'ai pas l'cerveau à 100% pour être honnête. Mais bon, "search and destroy", y a plus complexe comme mission. Je n'ai donc pas à me concentrer plus que ça pour enfin remarquer en direction de la surface une tâche sombre, indiquant l'emplacement d'un navire. Bingo ! Je laisse donc sur place les petits poissons barbiers qui en profitaient pour me faire une fraicheur, afin de remonter en direction de ma cible nouvellement acquise. Petit navire va bientôt sombrer huhuhu.

Plus je remonte des profondeurs, et plus l’excitation me prend les tempes. C'est toujours ça quand je me bats sous l'eau. Le naturel reprend l'dessus, comme si l'appel de mes origines était bien trop fort... J'me sens alors l'âme d'un monstre marin. Du genre qui coule sans distinction et sans la moindre forme de pitié. Va y avoir du carmin dans la mer c'est moi qui vous l'dis. Les poissons vont bouffer à l’œil pendant des jours. Ça va être un carnage !
Arrivée à la hauteur de la quille du navire, je stoppe ma lancée avant de m'y accrocher du bout des doigts. Un sourire de pure malveillance se peint sur mon visage. Héhéhé, on va faire ça lentement... J'veux savourer chaque cri. Toc toc toc... que j'tape sur le bois de la coque. Y a quelqu'un ? Attention j'arrive huhuhu.

Vlam !

Mon poing perfore la bois pourtant épais du navire, formant un joli trou où l'eau s'engouffre aussitôt. Bientôt plusieurs de ses petits camarades apparaitront de partout. De quoi donner du boulot et des sueurs froide à tout l'équipage tandis qu'ils essayeront de sauver leur embarcation. Huhuhu débattez vous misérables vermines, débattez vous. J'aime quand ma proie gigote encore tandis que je la croque.

Vrack !

Ça c'est le gouvernail qui lâche...

Dernière édition par Toji Arashibourei le Dim 10 Juin 2012 - 10:46, édité 1 fois

Posté Sam 18 Fév 2012 - 18:40 par Rydd Steiner

En cette fin de matinée la mer était peu agitée et le temps était au beau fixe. Un navire de commerce fendait l’eau avec majesté. La traversée était pour l’instant une succession de journées sans soucis et beaucoup affirmaient que ce succès résidait dans la brillante idée du capitaine. Cette si géniale initiative était d’avoir recruté pour le voyage un chasseur de primes réputé en la personne de Rydd Steiner. « Le Tigre Rouge de Saint Urea » avait été payé pour effectuer une traversée avec eux et ainsi protégé équipage et cargaison.

Pour Rydd cela signifiait principalement flâner sur le pont et attendre une alerte de la vigie. Le chasseur de primes passa donc le plus clair de son temps à rêvasser accoudé sur le bastingage. L’homme avait le regard vitreux et ne s’amusait plus des commentaires de l’équipage sur sa tenue hors norme. Le traqueur de tête rêvait d’un peu d’action sur ce pont si calme car il s’ennuyait ferme mais aussi parce que les primes de risques étaient des plus intéressantes dans son contrat.

Soudain, alors que tout était calme sur la mer, Rydd se releva sentant que quelque chose se tramait non loin. Il renifla longuement avant de hocher de la tête.

-«Sa sent le ragoût !»

Un matelot passant par là afficha un large sourire.

-«Ouais le cuistot est réputé pour ce plat ! Vous allez voir Monsieur Steiner ! Mais c’est pour dans une heure au moins, c’est que sa mijote ce genre de choses !»

Le chasseur de primes retourna à son bastingage tout en se satisfaisant de son flair imparable. C’est alors qu’il fut interpellé par des mouvements étranges de l’eau à proximité de la coque du bateau. Il se pencha en avant afin de voir de plus près cet étrange phénomène. Depuis qu’il était sur ce navire il n’avait pas encore vu la mer faire de telles vaguelettes à la surface.

C’est alors que...

Vlam !

Un choc violent se fit entendre au niveau de la coque et aussitôt le navire commença à tanguer dangereusement. Rydd déjà bien avancé au dessus du bastingage fut déséquilibré par le choc et passa par-dessus bord. Il se rattrapa néanmoins à l’aide de ses mains et resta accroché du côté extérieur du navire. Il souffla longuement.

-«Et bien j’ai eu chaud !»

Vrack !

Une seconde secousse se fit ressentir et Rydd perdit une nouvelle fois prise de telle sorte qu’il ne se tenait plus que d’une seule et unique main au bastingage.

-«Ola ! Ola ! Ola !»

La situation était critique pour le chasseur de primes qui n’espérait pas se faire repêcher par les idiots du navire s’il tombait. Il mit donc rapidement la main à sa ceinture pour y sortir son couteau, il le planta aussitôt fortement dans la coque pour se faire une marche de fortune. Se hissant comme il put il mit enfin le pied sur le couteau et arriva à se hisser. Arrivé sur le pont il s’assit sur celui-ci et attendit quelques secondes afin de reprendre son souffle. Il se releva enfin avec la ferme intention de savoir ce qu’il se passait sur ce foutu navire !

Dernière édition par Rydd Steiner le Mer 25 Avr 2012 - 12:04, édité 1 fois

Posté Sam 18 Fév 2012 - 22:32 par Kyoshi Okabe

Carnet de notes de Kyoshi Okabe

South Blue, Année 1620, semaine 13, jour 1

Dans trois jours, la conférence sur la matière molle commencera. Je dois absolument trouver un moyen d'ajuster mes données si je ne veux pas avoir l'air de n'avoir rien à dire.

Allez, ce graphe donc... J'ai déjà essayé une racine, ça passe plutôt mal par les points et ces points à haut rayon sont vraiment trop éloignés de la courbe. À bas rayon aussi d'ailleurs... ~~Un exposant fractionnaire?~~ Je sais!

J'ai observé plein de fois un changement de comportement à un certain rayon. Par exemple, soit elle est sphérique, soit non.... Et pourquoi pas ici? Alors par hasard, la longueur capillaire, c'est

***

Kyoshi pesta contre le bateau marchand qui l'emmenait vers cette conférence. Une grande embardée venait de lui faire faire une rature... Et ça continuait de tanguer. Impossible d'écrire dans ces conditions, pas plus que de se concentrer!

* Qu'est-c'que c'est qu'ce bordel, nom d'un epsilon? *

Il se dit que ses amis de la nouvelle Ohara l'avaient emmené dans un beau traquenard avec un capitaine de navire ivre et incapable de conduire. Il commença à ranger ses affaires dans sa valise, s'apprêtant à aller voir ledit capitaine pour exiger que cela cesse. Il enfila son long manteau et sortit de sa cabine quand, à nouveau, le navire se mit à faire de grandes embardées.

Vrack !

Un son sourd de bois et de ferraille déchiquetée se répandit jusque dans les entrailles du navire et Kyoshi se vianda complètement la gueule dans le fin couloir. Le bruit lui semblait venir d'assez loin, mais il était difficile de dire précisément d'où il venait au milieu de ce gros bateau. Chargeant le couloir à grandes enjambées vers l'escalier qui menait au pont principal, il continua de se viander tous les deux pas. Alors qu'il montait les escaliers, les embardées semblèrent se calmer. Il ouvrit la porte vers l'extérieur.

La vie du pont ressemblait à s'y méprendre au comportement d'un système chaotique classique: des conditions initiales auraient donné un résultat complètement différent! Impossible de prévoir où allaient bifurquer les marins paniqués. Seul un homme semblait rester presque impassible. Vêtu d'une combinaison rouge et noire moulante, ce type étrange était assis près du bastingage immobile.

Kyoshi observa brièvement le ciel, puis la mer... Non. Tout était d'un calme plat. Qu'est-ce qui pouvait pousser ce navire à être autant secoué? Un matelot fonça droit dans le frêle scientifique, envoyant son épaule massive dans le sternum de Kyoshi qui tomba à nouveau cul par terre.

- Mais bordel! Une marche aléatoire, c'est un moyen très inefficace d'atteindre sa destination, vous savez?!

Il se remit sur pied, réajustant son chapeau et se massant la poitrine. Il avait un peu de mal à respirer, mais il s'aperçut que l'étrange homme en combinaison n'était plus là. Disparu...

Dernière édition par Kyoshi Okabe le Lun 20 Fév 2012 - 22:56, édité 2 fois

Posté Dim 19 Fév 2012 - 18:41 par Yukikurai

Cela commençait à être habituelle pour Yukikurai, il avait encore dû se cacher dans la cale d'un bateau marchand pour pouvoir se déplacer vers sa prochaine destination. La popularité du jeune forgeron au sein de la révolution, n'était encore que très faible. Du coup quand on lui donnait une mission, il avait bien souvent droit au : « tu te débrouilleras bien tout seul pour aller jusque là ». Partir d'Inu Town n'était généralement pas un problème. Il ne jouissait pas d'une renommée suffisante pour pouvoir réquisitionné un bateau appartenant à la révolution, mais il était cependant apprécié sur l'île et il n'avait aucun mal à embarquer sur un navire de pêche ou marchand pour quitter son lieu de vie. Ce qui posait toujours problème c'était les retours. Il devait systématiquement faire son voyage en plusieurs étapes et surtout trouver des bateaux qui veulent bien de lui. Il avait maintenant trouvé la technique la plus simple, celle qui consistait à échanger ses services de protection pour le bateau contre un voyage gratuit. Par les temps qui court, cela marchait assez bien. Cependant, ça ne marchait pas à tous les coups. Son physique de crevette et son aura de décore 2D ne jouaient pas en sa faveur quand il prétendait être un valeureux combattant. Il devait donc utiliser de temps en temps le bon vieux voyage clandestin. Autant son baratin pour se faire embaucher n'était pas encore au point, autant son infiltration des bateaux était quelque chose qu'il maitrisait maintenant assez bien.

Aujourd'hui il devait se rendre à un plus gros port d'où partent des bateaux qui se rendent à North Blue. On lui avait indiqué pour cela, un beau navire marchand au capitaine pas gentil. En effet, il avait rétorqué à Yukikurai qu'il n'engageait que des chasseurs de prime avec accréditation pour la sécurité de son bateau. Bien évidemment, Bakasaru ne disposait pas de tel document, l'accès au bâtiment lui fut donc refusé. Il avait bien essayé d'argumenter qu'ils ne trouveraient pas de chasseur prime pour ce boulot, mais on lui montra un homme habillé tout en rouge sur le pont et on lui indiqua qu'il s'agissait d'un chasseur de prime. Après quelques jurons, Yukikurai fit donc mine de laisser tomber avant de s'infiltrer dans le bateau. Il utilisa un classique, il ramassa une caisse et se joignit au ballet des employés. Il arriva de cette manière dans la cale. Sitôt installer confortablement, il piqua un somme.

Le voyage était calme et le sol était presque confortable pour une petite sieste. Il ronfla allègrement jusqu'au moment où un bruit sourd le réveilla. C'était un : « Vlam », comme si quelque chose venait de heurter la coque violemment. Yuki fut donc réveillé en sursaut par le bruit et le choc. Il crut qu'il rêvait encore, car il lui semblait apercevoir un poing au milieu de la coque à quelques mètres de lui. Il se leva pour observer de plus prêt le trou qui venait de se former. Il vit encore cette étrange poing jaunâtre apparaître quelques fois, laissant chaque fois place à de petits geysers d'eau. Il était en train de compter les trous de là où il était tombé à cause des chocs produit par le poing quand il se rendit compte que l'eau progressait vite et lui mouillait les fesses. Il se releva vivement et se secoua comme un chien mouillé. Yuki, en homme courageux, ramassa son barda et sortit de la cale en criant.

« On prend l'eau par les cales! Alertes! On prend l'eau par les cales! »

Il continua sa course en grimpant les escaliers se dirigeant vers le pont supérieur. Si on coule, autant se rendre aux chaloupes, s'il y en a. Dans les couloirs, il y avait déjà du monde et ce que criait le jeune forgeron avait tendance à agiter encore plus les matelots. L'agitation était telle que Bakasaru se faisait bousculer et reculait d'un pas tous les trois pas. A ce rythme-là, il arriverait sur le pont que le bateau aura déjà fini de sombrer.

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Deux navires pour le prix d'un. Steamp10

"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"

Posté Lun 20 Fév 2012 - 12:17 par Toji Arashibourei

« On prend l'ea...par le....ales! Ale...es! On pr......eau par les...ales! »

Aaaaah ben voilà ! Ça s'agite au-d'ssus ! Faut bien dire qu'avec une belle douzaine de trous en plus, le navire a pas mal perdu en étanchéité, huhuhu. Mais c'est pas pour autant que j'vais m'arrêter là. D'la peur que j'veux ressentir dans cette coque de noix ! D'la panique et des larmes à foison, voilà la rançon d'la piraterie à mes yeux. Alors une fois bien sûr que ma présence a été perçue, il est temps de montrer de quoi j'suis vraiment capable...

A deux mains je saisis la quille épaisse du navire, avant de bander mes muscles au maximum... mes bras doublent de volume, mon cou s'épaissit comme celui d'un taureau des mers. Les petites artères qui saillent sous ma peau écailleuse témoignent de l'effort intense que je produis... Le navire et aussitôt pris d'un terrible tremblement ! Puis une embardée ! Prenant appui sur les courants qui me soutiennent, je fais effectuer au navire un demi-tour complet sur lui même à la seule force des mes bras d'homme-poisson ! Totalement inutile dans cette situation de combat, mais tellement poilant ! Héhéhé j'imagine leurs tronches là-haut ! Pas besoin d'être navigateur pour se rendre compte que le navire est dans une sacré mouise. Dans mon élément et en pleine possession de mes moyens, je suis comme euphorique ! Enfin un vrai bon gros jouet comme j'les aime est entre mes mains, et personne pour m'dire que je n'dois pas l'casser. Mwouahahah que j'aime ce job !

Une fois deux ou trois tours effectués dans les deux sens, je finis tout de même par me lasser de ma p'tite blagounette, et décide donc de passer aux choses sérieuse. Les cris étouffés à moitié par le bois et l'eau ont su réveiller mes pulsions les plus primaires. Le temps est donc venu de combler mes appétits... disons plus sanguinolents. Ni une ni deux je stoppe donc brutalement les rotations du navire avant de saisir à pleines mains un trou déjà bien entamé. Petits piraaaates... je viens vous croqueeeeeer.

Craaaack !

D'une traction j'écarte les deux pans de bois, avant de m'engouffrer dans la brèche en même temps que l'eau saline. La bête est dans la place. Au travers de l'écume bouillonnante qui envahit de plus en plus la cale par grands jets, mes pupilles d'hybride distinguent sans mal les pauvres petits humains qui s’affairent à combler les voies d'eau. Regardez comme ils luttent contre la pression avec peine... pathétique... Il est pourtant si facile de laisser l'eau glisser sur soi tel un voile léger... à condition d'être dans les bonnes grâces de l'évolution évidemment huhuhu. Tsss... vous n'méritez même pas que j'vous tue. Sans plus attendre, je me jette ainsi sur mes victimes, qui me voient dans un hoquet de terreur jaillir de l'ombre. Le combat est violent. Rapide. Et surtout terriblement inégal. Quelques secondes plus tard, l'équipe de réparation s'est vue mise au tapis sans effort mais avec une certaine pointe de sadisme, avant d'être utilisée pour boucher les voies d'eau. Douze petits troncs humain à moitié enfoncés dans la coque. J'voudrais m'amuser un peu sur le pont avant que leur rafiot n'coule pour de bon. Pas tous les jours que j'ai un équipage pirate pour moi tout seul, alors autant savourer l'plaisir. Là où j'vois que je suis d'bon poil, c'est que j'les ai mis têtes vers l'intérieur et pieds dehors.... au pire ils se feront chatouiller les arpions par les poissons, mais ils ne finiront pas noyés. C'est d'jà ça avouez. Bon prince des fois j'vous jure.

Me voilà donc remontant les niveaux du navire en chantonnant gaiement, délivrant à l'occaz' un joli punch dans les gencives d'un matelot qui aurait le malheur de m'croiser en route. Sans encombre je finis ainsi par débouler sur le pont du navire, encore en proie à la panique la plus élémentaire. Tell'ment l'bordel ici, que même lorsque je m'immobilise au centre du pont pour m'allumer tranquillement un cigare, personne ne m'remarque tout de suite. Puis un premier regard intrigué. Un deuxième. Un troisième.... Puis c'est l'ensemble de l'équipage qui s'immobilise en silence pour me zieuter. Ça y est ? J'ai toute votre attention bande de moules ? Sourire en coin. Regard à l'allure mauvaise. Ils commencent à sentir que j'suis pas là pour l'tourisme.

- Salut les loulouttes. Tout baigne ?
Huhuhu...

Posté Lun 20 Fév 2012 - 21:18 par Yukikurai

Finalement, Yukikurai ne fut pas si mécontent que ça d'être bloqué dans un couloir. En effet, d'un coup le bateau commença à jouer à l'essoreuse et l'intégralité des personnes furent projeter contre les parois. Ceux qui n'étaient malheureusement pas à proximité de parois glissait sur la longueur du couloir. Bakasaru quant à lui, après avoir été projeté contre le mur par la première rotation, se rattrapa à une poignée de porte lors du second mouvement. Il pendouilla lamentablement à cette prise de fortune aussi longtemps que durèrent les rotations aussi inexpliquées que violentes. Il tenait ferment sa précieuse prise. Les jointures de ses mains commençait à blanchir tant il serrait fort ses mains. La force centrifuge à beau être une force qui n'existe pas, allez l'expliquer à tous ses matelots qui se faisaient balloter dans le navire qui se prenait pour une essoreuse. Un marin qui glissait se saisit d'une cheville du révolutionnaire pour arrêter sa course folle. Cela produisit un choc aussi désagréable que violent sur tout le corps du jeune homme. En réponse à cette douleur, le pied libre s'abattit sur le nez du malheureux qui lâcha prise. Le bateau cessa ses demi-tour intempestif. Yuki lâcha alors sa prise.

Il se releva en aillant mal partout. Il commença par examiner ses bras. Il vérifia qu'il tenait toujours et s'ils ne s'étaient pas allongés. Non visiblement de ce côté là tout allait bien. Par contre, il avait bien mal aux fesses, il s'était fait renverser une bonne dizaine de fois et à chaque fois était tombé directement sur son postérieur. Déjà que tombé une fois sur son derrière maigrichon faisait mal, là il se demandait sincèrement s'il saurait encore s'asseoir aujourd'hui. En plus de ça, il avait les genoux qui avaient frotté contre le plancher en bois durant le passage en mode machine à laver. En conclusion, il n'avait combattu personne et avait déjà des bleus, pas des marines bien sûr, un peu partout.

Profitant, du calme causé par la tempête, notre bon forgeron se releva plus rapidement que les marins du navire. Il quitta le couloir pour le pont supérieur pendant que les derniers se remettaient de leur émotion. De temps en temps, Yuki donnait un petit coup de pied de vengeance en passant à côté de ceux qui l'avaient fait tomber. Il arriva glorieusement sur le pont du navire en se frottant le postérieur des deux mains.

« Hé ben! J'étais mieux dans le couloir finalement. »

Cette phrase résumait bien la situation dehors. On pouvait voir des traces d'ongles dans le plancher du pont supérieur. Des gens était suspendu dans le filet, d'autre de l'autre côté de la rambarde. Yukikurai en grand curieux ne put s'empêcher d'aller voir combien de personnes avait le grand saut à la mer. Il s'approcha du bastingage et commença à compter.

* De ce côté, un...deux, trois. Bo ça va encore. Et de l'autre côté?*

On interpella le jeune homme alors qu'il arrivait de l'autre côté. Un homme suspendu dans le vide implorait son aide pour regagner le bois ferme. De mauvaise humeur suite à la douleur provenant de son arrière train, il hésita à le balancer à la flotte. Mais non finalement, il n'était pas comme cela. Il aida à remonter le malheureux. Lorsqu'il eut finit son sauvetage. Il entendit une voix venant de derrière lui.

Salut les loulouttes. Tout baigne ?
Huhuhu...

L'homme à qui appartenait la voix se tenait juste à la sortie du couloir menant au cale. Il était grand jaunâtre et n'appartenait pas à la race humaine. C'était un homme poisson. C'était la deuxième fois qu'il avait l'occasion d'en rencontrer. Celui-ci n'avait vraiment pas l'air commode. Soudain quelque chose fit tilt dans le cerveau du jeune homme.

* Jaunâtre.... Jaunâtre, comme les poings que j'ai entraperçu. Bonne mère.*

En véritable héros, il se dit : je passe toujours inaperçu d'habitude c'est pas le moment de faire remarquer. Il se concentra et essaya de se fondre le plus possible dans le décore. La peur lui ordonnait qu'une seule chose : Wait and see.

"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"

Posté Lun 20 Fév 2012 - 23:02 par Kyoshi Okabe

Les choses ne s'arrangeaient pas sur le pont. Tous les matelots criaient et gesticulaient, courant dans tous les sens. Les uns parlaient d'un monstre marin, les autres d'un dieu qui les punissaient pour leurs péchés, et enfin certains évoquaient des trous dans la coque et un navire prenant l'eau. Quelle que soit la raison de cette étrange agitation, Kyoshi comptait bien en comprendre la nature de manière rationnelle. C'était de cette manière qu'il avait toujours fonctionné, et jusqu'ici, ça ne lui avait pas trop mal réussi... Ou du moins, ça ne l'avait pas fait échouer.

Il commençait à bouger pour aller regarder prudemment par-dessus le bastingage, mais à peine avait-il fait un pas qu'à nouveau, le bateau commença à bouger... D'abord doucement, mais ça sentait déjà pas bon. Vite, réfléchir! Tout passa en revue dans l'esprit du physicien, et il tenta de prédire les mouvements du navire. Trop tard! Bieeen trop tard! Le navire se mit à tourner sur lui-même comme si la main d'un dieu était descendue prendre le bateau et le tourner d'un demi-tour. Alors que le bateau tournoyait, l'instinct du physicien refit surface:

* L'axe de rotation! C'est là qu'il faut... Gnnnné! *

Il lutta contre l'inertie qui l'emmenait droit vers le bastingage tout proche. Un matelot peu attentif qui tentait vaguement de courir de manière insensée passa devant Kyoshi qui l'attrapa d'une main et tira de toutes ses forces vers l'arrière.

* Force centripète, sois avec moi! *

- Eh là!!! Mais... Aaaaargh!

Le pauvre matelot n'eut pas le temps de dire grand-chose avant d'être tiré irrémédiablement par le scientifique et par l'inertie. Il perdit l'équilibre et fila droit... Vers l'océan au-delà des bords du navire, dans un grand cri indigné et terrifié. Kyoshi, lui, avait réussi à tirer parti de sa tentative pour revenir vers ce qu'il pensait être l'axe de rotation du navire. Et déjà la rotation s'arrêta. Regardant autour de lui, il eut l'impression qu'ils n'avaient fait qu'un demi-tour. C'est là qu'il ressentit à nouveau que les problèmes ne faisaient que commencer. Tout se remit à tourner dans le sens inverse à celui de la première fois. Et la panique reprit de plus belle. Le scientifique ajusta légèrement sa position, à peu près au centre du bateau.

* Et bien... Heureusement que je me souviens que les moments de force sont proportionnels à la distance à l'axe de rotation! *

Il se concentra malgré tout pour que les perturbations ne l'emportent pas sans qu'il ne s'en aperçoive, mais en profita pour regarder autour de lui pendant les quelques tours que faisait le navire: une scène de chaos, les gens se rattrapant soit aux autres qui passaient par là, soit à tout objet plus ou moins fixe qui tombait sous la main. Quelques-uns moins chanceux terminèrent leurs glissades dans les flots. Au moins, ils n'allaient plus être autant ballottés...

Quand il sembla que le gros de la tempête avait cessé, on ressentit encore quelques secousses, mais rien de comparable. Et tout le monde s'affairait à pleurer sa maman ou, pour les plus courageux, à tenter de repêcher les pauvres hommes tombés à l'eau. Kyoshi resta attentif et observa tout ce petit remue-ménage. Tendant l'oreille, il entendit quelques cris de terreur venant des cales par où il était arrivé. Quand soudain, la porte s'ouvrit.

Pendant près d'une minute, personne ne remarqua le type qui venait de débarquer. Kyoshi était abasourdit. Un homme-poisson, apparemment un type décoré de la marine, se tenait là, tranquillement, allumant son cigare. C'était insensé: pourquoi n'aidait-il pas les gens autour de lui? Et qu'était-ce ces giclures de sang sur ses poings? Kyoshi avait beau savoir que la marine était le bras armé du gouvernement qu'il haïssait, ils étaient tout de même supposés aider les gens dans des situations d'urgence...

- Salut les loulouttes. Tout baigne? Huhuhu...

Il riait... Dans cette situation, il osait rire!

- Bordel d'alpha! T'es pas censé aider ces gens, toi, l'marine?!?

Kyoshi rentra sa tête dans ses épaules de rage, et serra les poings, les bras le long de son corps dans une pose statique et montrant finalement peu de prestance...

Dernière édition par Kyoshi Okabe le Lun 20 Fév 2012 - 23:08, édité 1 fois

Posté Lun 20 Fév 2012 - 23:08 par Rydd Steiner

A peine Rydd cherchait il à connaitre la cause de la très certaine avarie que le navire commença à entamer une danse aux pas biens particuliers. Tournoyant sur lui-même le navire semblait être passé sous le contrôle d’un marionnettiste de très mauvais gout. Sur le pont c’était la catastrophe complète, tous tentaient de se tenir à ce qu’ils pouvaient. Le chasseur de primes était retombé une nouvelle fois sur le bastingage et s’y tenait fermement tout en essayant de voir dans le fond de l’eau. Ces mouvements ne pouvaient être naturels et étaient donc causés par la présence d’un monstre marin ou éventuellement d’un tourbillon.

Il était malheureusement trop difficile de voir quelque chose dans l’eau avec les mouvements occasionnés par les brusques déplacements du bateau. Plusieurs hommes passèrent par-dessus bord en hurlant, Rydd s’abstint de crier le fameux « un homme à la mer » tant il jugeait ça de mauvais gout. Il se demandait à quel moment la coque allait rompre et il obtint rapidement sa réponse. En effet le navire c’était immobilisé aussi rapidement qu’il s’était mit en branle. Le chasseur de primes se releva péniblement et constata l’étendue des dégâts. En plus des nombreux dommages matériels c’est les dommages psychologiques qui étaient à noter. De nombreux hommes n’avaient toujours pas lâché les filets, les mâts ou le bastingage et avaient le regard vitreux.

Le capitaine était non loin et avait lui également le regard hagard. Rydd s’avança à travers les hommes et tenta d’en relever un maximum. Il dispensait des ordres à ceux qui étaient encore valides, il fallait avant tout repêcher les malheureux qui étaient tombés à l’eau et réparer les dommages principaux. S’il y avait avarie le navire n’allait pas tenir des siècles avant de sombrer et de régler définitivement la question de la survie.

-«Apportez-moi des cordages pour repêcher les malheureux à bâbord ! Que l’on descende dans la cale vérifier l’état de la coque !»

Rydd n’y tenant plus se dirigea vers le capitaine toujours muet et l’attrapa par le col. Il lui administra deux violentes claques avant de lui parler.

-«On se ressaisit mon gars ! Je ne suis pas le meilleur marin du pont et je ne sais pas quoi faire pour ce qui est des manœuvres et de l’organisation des gars ! Il est où le second bordel ? Mais vous allez vous mettre en mouvement misérable pourceau conçu à tâtons dans un hôtel borgne !»

Le capitaine étant toujours en proie à une léthargie impressionnante, il fut abandonné sur place. Il était temps d’organiser un peu les hommes sur le pont. Beaucoup tentait de sauver ce qui pouvait l’être mais cela transpirait l’absence de rigueur. Alors que le chasseur de primes s’apprêtait à donner de la voix il constata la présence d’un personnage à l’allure bien singulière.

Il ne l’avait pas vu à l’embarquement et semblait disposer d’un physique bien plus massif que les autres hommes. De surcroit sa peau était très inhabituelle, on eut dit un homme poisson mais Rydd n’en avait jamais vu et ne pouvait donc que tirer des conjectures. Ces craintes furent avérées lorsque le curieux se mit à parler.

Il fallut être un imbécile pour ne pas comprendre que le gaillard était le responsable de ce carnage. Prenant ces responsabilités de défenseur du bateau Rydd s’avança vers l’individu tout en dégainant soigneusement son katana. Il le pointa vers l’intriguant et l’apostropha. Aussi proche il ne pouvait douter de sa qualité d’homme poisson.

-«Petit poisson je vais te passer par-dessus le pont !»

Posté Jeu 23 Fév 2012 - 18:46 par Toji Arashibourei

- Bordel d'alpha! T'es pas censé aider ces gens, toi, l'marine?!?

Hum ? Qu'est c'qu'il m'jacte là l'autre boud'choux ? T'as perdu ta maman ? Tu veux une glace ?... Ben évidemment que j'suis là pour aider les gens triple busasse ! Et ça va passer par une rouste en règle de tous les membres de ton équipage de scélérats. Un navire pirate de moins sur les océans... ma vision à moi de l'aide sociale. C'est pas non plus de l'humanitaire vous trompez pas. J'dirais plutôt de l'assainissement. En tout cas, c'est pas toi la crevette à chapeau qui va m'barrer la route. Allez j'te fais une fleur, j'commencerait pas par toi. T'es mignon avec ta petite trogne toute furax... on dirait un hamster qui s'énerve derrière les barreaux d'sa cage. J'te garde pour l'dessert tiens.

- Marine ?! C'est un marine ?! Mais bon dieu d'bon dieu ! Qu'est ce que vous faites officier ?!
C'est les pirates qu'on vous a demandé de combattre, pas nous !

Le mec qui ose se mêler d'notre conversation, c'est un étrange bonhomme court sur pattes et emplis de bagouses. Vu qu'il s'fait son chemin avec aisance parmi les larbins qui stagnent tout autour, j'me dis de base que c'doit être le patron. Bizarre, j'voyais tout de même Squizzi "la scie" un peu plus... disons martial. Là il a tout l'air d'un marchand d'épice. Étrange. Décevant j'dirais même. J'osais espérer que ce Squizzi pourrait me résister un minimum. Surtout que le gars semble dépourvu d'instinct de survie, rentrant dans mon allonge sans une garde, avec juste ses reproches comme seules armes. Ma main gauche fuse, lui agrippant la mâchoire en pleine tirade. Ses "humph humph" affligeant ne l'aideront en rien. Même pas capable d'échapper à mon étreinte alors que j'n'y mets même pas le dixième de ma force.

- Ta gueule l'avorton. T'as à peine ramené ton cul que déjà tu m'saoules. Tes pirates j'vais les combattre t'inquiète, d'une seconde à l'autre.
- Humph... mai... ché ha hou. On hé ha hé hihate hou. Humph...
- Quoi ? Articule j'comprends que dalle !
- Humph. On hest has les pihates !
- Hein ?! Prends moi pour une buse tiens ! Et ça c'est quoi ? Le slip de ma grand mère ?!
Que j'lui crache au visage en pointant d'un doigt rageur le noir étendard qui flotte au sommet de son mat.

Le noir étendard qui flotte au sommet de son mat... le noir étendard... le... (...) ...Ben merde alors. Où qu'il est son Jolly Roger ?!... Tin' m'prennez pas pour un con ! Y avais bien un étendard pirate là haut ?! Non ?... Raaaah si j'suis sûr, la vigie a du l'planqué c'te chacal ! Z'allez pas m'faire croire que j'ai pu planter d'cible. Nooooon... Non. Non ! Non ?... Si ? Si...
Raaaah' la galèeeeeeere... Comment j'vais expliquer ça au colonel moi maintenant ? Bordel de mes trois couilles ! Ça c'est encore la faute de ces cons d'ingénieurs navals qui font des coques qui s'ressemblent toutes ! J'y suis pour keud' moi hein ! Manquerait plus que ça m'tombe sur l'coin d'la gueule tiens. Ça s'rait l'pompon ! Déjà que j'me suis levé pour vous, vous allez pas m'chercher des puces ! Bordel.

- Hum. Bon ben c'est que*...

- Petit poisson je vais te passer par-dessus le pont !

Naniiii ?... J'étais presque sur le point d'me lancer dans un substitut d'excuse quand un mec taillé comme un slip d'okama vient m'agiter la pointe de son canif' juste sous le pif. Avant de m'balancer ces âneries en prime. Il m'a dit quoi là ? Des menaces ? A moi ?! Tin' j'ai beau être sympa c'est l'genre de truc qui m'coupe dans mes élans sociaux c'est moi qui vous l'dis. J'oublie direct ma mégarde et ses conséquences, mon esprit se relançant aussi sec dans l'idée d'un combat sauvage. C'était bien des pirates. Oui oui. En tout cas c'est c'qui s'ra marqué dans le rapport j'peux vous l'prédire. Toi mon gars tu viens d'condamner tout l'équipage. J'espère que t'en est fier Coco la cagoule. Moi j'y peux rien si tu m'provoques.

-Viens l'asticot, j't'attends. Lui lance-je avec un sourire mauvais.

Sans pour autant lâcher le marchand toujours pendu à ma main gauche, je lui fais signe d'avancer de la droite, tout en arquant mes jambes dans une posture de combat me permettant une bonne réactivité. Mes yeux se concentrent... mes sens s'aiguisent. On rentre dans l'vif du sujet.

Posté Ven 24 Fév 2012 - 23:28 par Rydd Steiner

De nombreuses choses semblaient se tramer sur le navire de commerce en perdition. L’homme poisson était qualifié de marine par quelques personnes. Quelle était donc cette nouvelle blague ? Probablement une méthode pour amadouer l’individu. Ne connaissant pas réellement les hommes poissons Rydd imagina différentes raisons possibles. Les hommes poissons étaient peut être des imbéciles ou des naïfs à qui l’on pouvait faire tout avaler. Ou alors craignaient ils la seule mention de la marine et par conséquent c’était une méthode visant à le faire fuir. Le chasseur de primes n’étant pas très doué avec les animaux resta dans l’expectative. Devait-il intervenir ou attendre une réaction de l’alevin.

La réaction ne se fit pas attendre puisque rapidement un homme de l’équipage fut attrapé et malmené rudement. Manifestement la force physique du personnage était suffisante pour retenir complètement un homme et ce d’une seule main. En mettant en corrélation l’homme poisson et la petite scène de tourniquet Rydd tira ses premières conjectures. Il était évident que l’adversaire était coriace, de plus le terrain était plus que désavantageux. Une chute en mer équivaudrait à un suicide pur et simple. Malheureusement même une attente trop longue sur le navire signifierait une mort certaine car il y avait fort a parié que les avaries étaient nombreuses.

Le chasseur de primes ne savait trop que faire. C’était la première fois qu’il rencontrait un homme poisson et il n’avait strictement aucune idée de la manière dont il devait s’y prendre. Devait-il considérer ce personnage comme un homme normal ? C’était une véritable torture que d’essayer de comprendre une entité complètement inconnue. De surcroit ces rumeurs sur la marine étaient tout de même assez complexes. La marine ? Ce poisson ? Impossible ! Encore que...

Rydd se frotta nerveusement le crâne de sa main libre tout en conservant son regard braqué sur son ennemi du moment. Alors que le petit manège avec le kidnappé continuait, le poisson s’adressa directement au Tigre Rouge. Il l’invita à s’approcher, d’une manière assez directe et grossière. Aussitôt l’habile chasseur de primes dégaina son pistolet et le pointa sur son adversaire, il visait son répugnant crâne avec précision.

-«Tu vas me voir arriver plus vite que tu ne le crois, sombre idiot.»

A cette distance il serait bien impossible de rater le crâne de l’insolent. Mais, tout de même, pourquoi attaquer ce navire de commerce pour rester seul sur le pont à chercher des noises au service de sécurité ? Ce n’était pas une attitude très professionnelle. Rydd baissa quelque peu son arme. Etait ce un marine ? C’était une donnée importante car tirer sur un homme du gouvernement serait très mal vu par les autorités et le statut de chasseur de primes pouvait valser rapidement...

Steiner eut un léger frisson parcourant son échine lorsqu’il s’imagina retourner vers son mentor pour lui apprendre que son statut de chasseur de primes n’était plus valable auprès des autorités.

-«Sa m’embête de te demander ça maintenant mais... T’es là pour quoi exactement ?»

Posté Sam 25 Fév 2012 - 12:32 par Kyoshi Okabe

Tout se passa assez vite. Le capitaine avait tenté une intervention auprès du marine, mais en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, il s'était vu neutraliser sans le moindre effort de la part de l'homme poisson. Le type étrange que Kyoshi avait repéré plus tôt sur le pont, dans sa tunique rouge, était intervenu à son tour. La tension entre les deux gaillards était palpable, mais quelque chose retenait celui avec son katana levé. Un instant d'hésitation...

- Viens l'asticot, j't'attends.

Un regard réellement mauvais régnait sur le visage du marine. Il arborait un rictus immonde qui ne semblait pas être inhérent à son espèce. Kyoshi connaissait mal les hommes poissons. Il en avait seulement eu un aperçu dans quelques livres historiques sur Ohara et n'en avait jamais rencontré. Cependant, celui avait l'air tout ce qu'il y avait de plus détestable. Prétendu marine... Le scientifique avait longtemps gardé espoir sur la marine, pensant qu'elle appliquait peut-être la justice pour le compte du gouvernement avec une certaine indépendance d'esprit, avec vertu. Mais il semblait que non... De la pourriture, voilà tout ce qu'il voyait.

Le type masqué, devant la provocation, sorti violemment une arme à feu et répondit à la provocation de son opposant.

- Tu vas me voir arriver plus vite que tu ne le crois, sombre idiot.

Mais à nouveau, cet homme qui semblait vouloir rendre justice se rétracta. Il avait plus pleutre que ce que Kyoshi avait imaginé dans un premier temps. Comment tous ces gens pouvaient rester là, à regarder la scène se dérouler. Kyoshi bouillonnait intérieurement, la fureur lui brouillait l'esprit et il n'arrivait plus à se concentrer et à évaluer la situation.

* Bordel de... Qu'est-ce... NON! Il doit payer! Menacer la vie de tout un équipage, sans raison... Rire de la situation... Ne pas montrer une once de compassion... *

Le scientifique estima rapidement la distance qui le séparait de l'enflure jaune. Cinq mètres? Non... Dix plutôt? Peu importe! Un grand coup de poing dans sa face, il ne pouvait pas le voir arriver! Kyoshi n'avait jamais beaucoup combattu à part pour jouer, étant tout jeune, avec d'autres enfants, mais il était néanmoins certain que la force de ses convictions l'aiderait. Il n'avait qu'à faire trois pas et...

Il entama son rush foudroyant, et après cinq grandes enjambées, à mi-distance de sa cible, il hurla fou de rage:

- TU VAS PAYER! A BAS LA MARINE!!

Il arma son poing, tirant son bras en arrière... Beaucoup trop tôt. Sa course en fut perturbée et ralentie. C'est à ce moment qu'il eut un bref moment de lucidité. Cela faisait quoi... Cinq bonnes secondes qu'il avait démarré sa course, et il n'avait pas encore frappé. Et il avait crié comme un abruti... Que subsistait-il de l'effet de surprise? Il sentit qu'il avait perdu de la vitesse. Quelle puissance pouvait réellement développer son coup? Trop tard pour les questions... C'était le moment!

Posté Sam 3 Mar 2012 - 19:52 par Yukikurai

[hrp]Désolé j'avais pas vu le poste de Rydd et j'attendais qu'il poste, alors que c'était déjà fait.[/hrp]

Les esprits s'échauffaient sur le pont en présence de l'homme poisson. Un homme avec un grand chapeau noir interpella le nouvel arrivant lui demandant s'il était pas censé être un marine. L'homme au chapeau avait l'air passablement énervé par la situation ou par la présence d'un homme poisson. Un autre homme vint à la rencontre du grand gaillard jaunâtre. Il devait s'agir du capitaine ou de son second. Il tenta de parlementer, mais cela ne s'avéra pas très concluant. En effet ce dernier se retrouva pendu au bout du gros bras de l'homme poisson. Voilà qui confortait Yukikurai dans son choix d'observer la situation de loin, sans se mettre à portée de coup inutile. Bon ok j'avoue, ce n'est pas la raison de son manque d'initiative, c'était plutôt la peur qui lui disait fait rien de con. Il avait bien fait ça aurait pu être lui qui se faisait maltraiter et insulter. Voilà qu'un autre énergumène habillé en combinaison rouge moulante faisait son apparition.

* Tiens l'excentrique de chasseur de prime n'aime pas qu'il y ait un autre centre d'attention que lui.*

Il venait en effet de lancer une réplique cinglante avant de sortir un Katana et de se mettre en position. Bakasaru s'attarda quelque peu sur l'arme qui était de bonne facture et qui réveillait les sens du forgeron. L'opposant de l'homme au pyjama rouge accepta le duel et se mit lui aussi en position pour en découdre. Il y eut un moment de flottement où tout le monde devait faire le point de la situation. Yukikurai fit donc comme tout le monde et tira les conclusions des informations qu'il possédait.

*Si j'ai bien suivi, le responsable des rotations et des trous dans le navire était cet homme poisson que certain qualifie de marine. Il n'y ressemble pas trop pourtant. Tout le monde parlent de pirates, mais j'en vois pas moi. Bizarre? *

Le chasseur de prime sortit un pistolet et l'aligna sur la tête de son adversaire. Avant de pour on ne sais quelle raison se rabattre vers une zone moins mortelle à mettre en joue. Pendant ce temps, chapeau man lança quelques choses qui aux oreilles de notre forgeron sonnèrent comme un cri de révolutionnaire. Il s'était élancé dans une course suicidaire le poing levé vers l'homme poisson. A la fin de sa course l'homme se désunit et le coup perdit de sa puissance.

Se demandant ce qui allait encore bien pouvoir se passer Yukikurai jeta un coup d'œil un peu partout sur le bateau pour voir si d'autres fous allaient venir pour se frapper. Apparemment, il n'y avait plus de gens téméraires sur le bateau. En tournant la tête à droite quelque chose attira son attention. Il se retourna donc, laissant se dérouler l'échauffourée dans son dos. Ce qui avait attiré son regard, c'était un bateau à l'horizon qui venait droit vers eux. A cette constatation, il se réjouit, car ce bateau les sauverait d'un naufrage certain.

Tout enthousiaste, il se précipita à l'attaque du filet qui menait à la vigie pour envoyer des signaux au navire qu'il avait aperçu. Grimper à ce filet qui bouge est plus facile au cinéma qu'en réalité. Il fallut près de deux minutes pour arriver à se hisser à la vigie. Il dut également reprendre son souffle pendant quelques instants avant de se relever avec la longue vue qu'il venait de trouver à ses pieds. Il se concentra sur sa vision et regarda dans la lunette. Il put voir que la route du navire croiserait la leur. Il s'était considérablement rapproché fonçant droit vers eux toute voile dehors. Il s'apprêtait à crier la bonne nouvelle au reste du bateau quand sa longue tomba sur le drapeau du dit navire. C'était une tête de mort, un drapeau pirate.

Il se retourna pour crier la nouvelle, mais le vent emporta ses paroles au loin. De plus il y avait toujours de l'agitation en-bas. Yukikurai entrepris de redescendre du perchoir, mais autant il avait ramer pour monter, autant il en a chié pour descendre. Il avait toujours préféré la montée à la descente. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait du mal de redescendre de l'arbre auquel il avait grimpé. Il lui fallut le double du temps pour parvenir en-bas. Il se prit une dernière fois les pieds dans le filet le faisant tomber comme une masse sur le pont. Il se releva un peu embarrassé et puis cria.

« Je pense que je les ai trouvés les pirates dont vous parliez! Regardez! Là-bas! »

Il pointa du doigt le bateau pirates maintenant fort proche.

Spoiler:

"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"

Posté Dim 4 Mar 2012 - 11:46 par Toji Arashibourei

- Tu vas me voir arriver plus vite que tu ne le crois, sombre idiot.

D'abords j'te pointe mon katana droit sur le pif, puis mon flingue... T'aimes bien brandir des trucs vers les gens toi non ? Un complexe à réguler ? Une sombre affaire d’outillage pas adapté à la machine c'est ça ? Pôv' petit. En même temps, vu la dégaine du loustic fallait s'y attendre. Y a écrit "regardez-moi" en rouge sur son front et même sur l'intérieur de son slip j'en suis sur. Rouge vif le slip au cas où. Bon sang, ces pirates sont si tape-à-l'oeil... Et après ils s'étonnent qu'on ai envie de leur foutre des beignes. Surtout qu'en plus d'avoir des goûts d'balais à chiotte t'es pas poli. Et ça j'aime pas les mecs pas polis, nom d'une bitte à cornes. Bravo Coco la cagoule, t'as gagné le droit de passer la queue et d'venir te faire rouster en premier.

Et puis faut avouer que sa fâcheuse habitude à tenir son matos à bout d'bras est sacrément tentante pour moi. Une attitude d'artiste. De comédien qui fait son show. Sûr que d'l'exterieur ça en jette. J'suis persuadé qu'il doit s'dire qu'à cette distance il pourra pas m'rater... Objection votre honneur ! J'sais deux trucs de sûr : un bon coup d'couteau se donne toujours du bas vers le haut ; et quand on braque un mec à bout portant on garde son flingue au niveau des hanches. Ça fait pas une grande différence de portée, et on évite ainsi de s'faire chourer son gun ou d'se faire démettre le bras comme un zguegouillard. Réfléchis là d'ssus coco, interrogation surprise dans une seconde.

- Sa m’embête de te demander ça maintenant mais... T’es là pour quoi exactement ?

Quoi ? Nan mais c'est une blague là ou quoi ? Tin' c'était pourtant pas clair ?! J'vais vous dépiauter version fête de la moule ! Par les pustules de Davy Jones il serait pas en train de faire marche arrière après sa bravade l'bonhomme ?! Tin' ça m'foutrait les glandes ça. Et le v'là qui baisse un peu son arme... Une étincelle brille alors dans mes yeux... Deuxième erreur bonhomme... Le doute tue plus vite qu'un logia amigos, on aurait dû t'apprendre ça avant de t'envoyer en mer. Là par exemple, tu doutes... et c'est maaaaaal. Sans lâcher pour autant ma prise sur le capitaine du navire, je m’apprête à passer d'la théorie à la pratique en profitant de cet instant de flott'ment pour m'lancer dans l'action. Des doutes ? Non merci très peu pour moi, jamais après un bon bain.

Au fond du cerveau de Toji, une lueur de doute semble un peu perdue. Sous forme d'un petit influx nerveux, elle tente désespérément de faire comprendre à son monde que l'central s'est peut être planté sur la question des pirates. Elle avait failli y arriver à un moment, mais depuis lors ses chances fondaient comme neige au soleil. Violence, fierté, excitation, haine et sadisme resserrent lentement le cercle autour d'elle, avec des intentions visiblement néfastes.
- Nan mais les copains... C'est peut-être pas des...
- Ta gueule rabat-joie !
- Clair !
- Tu ose dire qu'on s'est planté ?!
- Nan mais j'voulais juste dire que*...

TU VAS PAYER! A BAS LA MARINE!!

- ...
- ...
Comme un seul homme, tous les sentiments funestes de Toji passent alors violemment à tabac la pauvre lueur de doute, qui rend l'âme dans un râle métaphorique. Voilà qui est fait.

Ha-HA ! Je l'savais ! Des putains de pirates-révolutionnaires ! J'reconnaîtrais cette intonation d'indignation entre milles ! J'savais que j'pouvais pas m'être planté ! Toji t'es un fin limier et tu l'sais ! Bon sur l'moment j'avoue avoir une seconde de flott'ment lorsque c'cri arrive dans mon dos. Réflexe normal, j'ai les nerfs à fleur de peau et une certaine allergie aux coups d'poignards entre les omoplates. Ça dure une fraction d'seconde. L'temps d'un coup d'oeil. Et dans mon champ d'vision, de l'autre coté, j'vois coco la cagoule qui a l'même réflexe. Ça t'perturbe qu'ton copain s'en mêle ? Pour lui je sais pas, mais perso j'me remets vite de ma surprise : ce n'est que le hamster nain. Et il n'est même pas armé. Calcul rapide du ratio de dangerosité, puis j'me focalise de nouveau sur slip-rouge-man. Baston !

"Mon fusil s'appelle charlene"

Malgré toute mon estime sur sa tenue vestimentaire, Coco la cagoule n'a pas l'air d'être du genre à relâcher son attention trop longtemps, va donc pas falloir que j'compte sur la surprise. Du coup je mise sur la vitesse ! Ma main droite déjà avancée fuse comme un crotale vers le pistolet tendu vers elle. Un Karl Garett calibre 8,2 ? J'les connais bien ceux là. Ma main passe au dessus du mécanisme dans une rapide mouvement de l'intérieur, et dans la fraction d'seconde qui suit le flingue n'a plus son chien. Essaye de m'aboyer encore dessus maintenant, huhuhu. Ca c'était pour la défense préventive. Mais croire que j'vais m'contenter de m'protéger serait mal me connaitre. Le gars a encore un sabre et sur'mment pleins d'autres armes sur lui, mieux vaut lui péter les deux bras dans l'doute. Je poursuis donc ma rotation de buste en avançant d'un grand pas, tout en balayant la zone avec une jolie massue improvisée : mon otage. Un chouette fouet de pas moins d' 80 kilos, bien que j'le trouve un peu gras et pas assez grand pour notre affaire, mais bon. Essaye donc de parer ça avec ton sabre, ça f'ra plaisir à ton boss j'suis sûr. J'y mets d'la fougue et du plaisir, même si j'suis encore loin d'être à 100%. Une sorte de présentation et de test. J't'ai montré ce que j'sais faire, à toi d'en faire de même coco.

Par contre, dans l'affaire j'oublie complétement le type au chapeau... Bah oui, j'la joue quitte ou double. S'il est plus balaise que mes prévisions le laissent entrevoir, j'vais m'en manger un bon dans l'dos. Les risques du métier ma pôv' lucette comme qui dirait. Mais bon au moins ça *pif* aura le mérite de me montrer que l'autre asticot est à la hauteur de sa motivation et de ses grandes idées. Alors inconsciemment j'serre le dos, j'contracte un peu et j'attends venir l'impact tout en continuant mon attaque sur l'homme en rouge... Bon... elle vient cette attaque oui ou merde ?... Attendez... elle est déjà passée ? Non sans déconner ? Merde alors, j'ai raté l'moment. Vas-y recommence gamin, j'ai pas sentit.

Posté Mar 20 Mar 2012 - 20:12 par Rydd Steiner

Les informations commencèrent à affluer sur le pont du navire en perdition. L'équipage était toujours en proie à une certaine panique. Tout d'abord le bâtiment semblait commencer à sombrer et plusieurs hommes décidèrent donc de laisser le problème « homme poisson » et se dirigèrent vers les cales. Rydd constata avec plaisir que certains hommes avaient encore la tête sur leurs épaules. Il serait en effet regrettable de régler le problème de l'importun pour finir par couler dans les profondeurs. Le problème de la coque semblant être réglé, ou tout du moins en voie de l'être, le chasseur de primes pouvait se concentrer pleinement sur son objectif prioritaire : défendre ce foutu navire des intrus !

Alors que Steiner s'apprêtait à faire feu sur l'homme poisson un membre de l'équipage ou un passager s'attaque directement à la poiscaille. Le chasseur de primes fit les yeux ronds devant cette attaque désordonnée. N'était ce pas son rôle d'assurer la défense du bâtiment ? L'homme poisson constata également l'attaque avec un certain dédain puisqu'il se retourna bien vite vers son véritable opposant. Sans crier gare il s'élança vers Rydd avec une étonnante rapidement pour un personnage si massif. Le pistolet toujours braqué sur lui le menaçait pourtant ! Le doigts du cagoulé actionna rapidement la gâchette mais aucune détonation ne se fit entendre. Il constata rapidement et avec stupeur que son arme venait d'être allégée de son chien. D'un geste rapide il replaça son arme dans son étui et attrapa son katana à deux mains.

-« Mon sabre s'appelle couteau à poisson ! »

L'homme poisson n'était pas que très agile, il était également très fort. En effet il avait maintenant en main un otage qu'il faisait tournoyer comme s'il s'agissait d'un vulgaire objet. Bien que rudimentaire cette arme constituait une menace sérieuse pour celui qui viendrait négligemment y donner de la tête ou toute autre partie du corps. Mais le chasseur de primes ne goutait pas la plaisanterie et n'avait pas l'intention de se faire assommer ou tuer pour sauver un pauvre otage. Un dilemme s'installa, devait il protéger l'équipage et réussir sa mission ? Ou devait il mettre sa survie avant la mission ? Devant ce dilemme Rydd se rappela des paroles de son maitre, Manfred Tigan. « N'oublie jamais qu'une mission n'est jamais qu'une mission, une réputation est aussi composée de défaites ! »

Le musculeux bretteur décida donc de signifier à son ennemi qu'il n'était pas là non plus pour rigoler. Alors que l'otage tournoyait toujours dans les airs Rydd se rapprocha et vint donner un franc coup de katana au niveau du coup cou de l'infortuné. Avec la force de rotation la lame s'enfonça comme dans du beurre tout en provoquant une majestueuse giclée de sang. Le corps décapité mais toujours tournoyant provoqua une magnifique pluie sanglante qui recouvrit une bonne partie des personnes à proximité.

-« Je te conseille d'utiliser une arme plus solide. »

Rydd passa un bref coup d'oeil sur les alentours. La zone entière était maintenant constellées de sang, le chasseur de primes et l'homme poisson avait également eut leur comptant de liquide. La tête roula sur le pont tout en arrachant de nombreux hurlements dans l'assistance. Imperturbable le traqueur de têtes s'adressa à son adversaire.

-« C'est le dernier passager que je perd durant cette mission... »

Posté Sam 24 Mar 2012 - 10:44 par Kyoshi Okabe

Tant bien que mal, le révolutionnaire fou de rage arriva dans le dos du forcené. Celui-ci avait complètement relâché son attention ce qui fit espérer à Kyoshi que son attaque pourrait avoir un effet. C'était bien mal connaître sa propre force, et connaître encore plus mal le commandant Toji Arashibourei. Il sembla faire un dernier moment un geste rapide vers l'homme en rouge. Kyoshi n'eut ni la présence d'esprit ni le temps d'apercevoir ce que ces deux-là faisaient. Son poing s'abattit violemment entre les omoplates de l'homme poisson...

Le choc fut terrible: un tremblement de terre dont l'épicentre était au bout du poing du scientifique, un cataclysme capable de déplacer des montagnes, une collision entre deux branes qui provoquèrent un nouveau Big Bang... Enfin... C'est ainsi que l'attaquant perçut ce coup de poing. Le mur de muscle en face de lui ne bougea pas d'un cil alors que déjà les articulations et les muscles de la main de Kyoshi commençaient à enfler et à rougeoyer. Son visage se modifia rapidement en affichant une intense expression de douleur. Les dents serrées pour ne pas crier sa douleur, il secoua son poing et regarda son adversaire qui lui semblait soudainement étrangement imposant. Un Wotan?? Non, c'était juste un homme poisson, tellement plus balèze que le scientifique. Le combat était plus déséquilibré que celui de David contre Goliath tant le Goliath rappelait le combattant d'exhibition le plus célèbre de West Blue, Shekno Risse.

Le type commençait d'ailleurs à se mettre en mouvement. C'était fluide harmonieux... Et diablement cruel! Il n'hésita pas une seconde de plus avant de commencer à faire tournoyer le chef marchand comme un lanceur de marteau. Mmmh... L'esprit du scientifique n'était plus au meilleur de ses capacités et il lui fallut plus d'une seconde pour comprendre qu'il était pleinement sur la trajectoire de l'arme improvisée. Une seconde de trop. Il fut soufflé comme une vulgaire brindille par le corps voltigeant.

Tête contre tête, le choc fut bien plus douloureux que l'atterrissage du révolutionnaire cinq mètres plus loin. Heureusement que le projectile n'avait pas encore atteint une vitesse tangentielle très importante. Il n'en résulta finalement qu'une gerbe de sang qui gicla du nez du chapeauté - qui n'en était d'ailleurs plus un, le choc ayant fait voler ledit chapeau. Il se releva à moitié, paniqué, hésitant entre la nécessité de remettre son chapeau et celle d'empêcher son nez de pisser du sang partout sur son costume propre.

Il n'aperçut pas trop la scène, mais la deuxième nécessité n'en fut très vite plus une. Une douche de sang s'abattit sur lui. Oubliant sa douleur au visage et son poing enflé, il s'écria:

BORDEL DE SIGMA! Mon beau costuuuume... Merde quoi! Faites un peu...

Il venait de reposer les yeux sur la scène principale. Son nez continuait de pisser le sang, et il avait toujours le crâne à nu, mais un importait. Le type en rouge, qui qu'il ait pu être, était vraiment un enfoiré au même titre que le marine face à lui. Il venait de trancher la tête de l'arme vivante pour la raccourcir. Enfin, elle n'était plus trop vivante maintenant. Comment ce mec osait-il?

- C'est le dernier passager que je perds durant cette mission...

Mission? Quelle mission? Par qui pouvait-il bien être envoyé pour tantôt secourir les marins qui tombaient à l'eau, tantôt trancher la tête du pauvre capitaine? Ça n'avait aucun sens pour Kyoshi qui resta là à regarder la scène se poursuivre. Il avait été sonné, mais recommençait à être capable de réfléchir. Il semblait qu'il ne pourrait rien contre ces deux-là dans un combat conventionnel. Il récupéra son chapeau qui traînait non loin, l'ajusta pour qu'il tombe légèrement devant ses yeux et baissa a tête, pensif...

Posté Sam 14 Avr 2012 - 17:11 par Toji Arashibourei

- C'est le dernier passager que je perds durant cette mission...

Par tous les tétons des mers du sud... Tandis que le mec nous fait sa belle déclaration, je me suis pour ma part bien redressé, coupé net dans mon élan agressif. Je lève d'un air soucieux ma massue improvisée, afin de la scruter à bout d'bras. Mouais... C'est bien ça... Il manque bien une tête à notre bonhomme... Le grand vide sous le cou et les filets de sang qui m'tapissent les rangos sont des indices assez clairs. La tête qui roule un peu plus loin aussi.

Alors là j'avoue, jm'y attendais pas. Mais alors pas du tout quoi. J'ai du bol que le mec soit un fan des poses et des discours, car franchement, s'il avait eu la bonne idée d'enchainer par une attaque j'me la serais manger de plein fouet. Bien con que j'reste donc devant lui. Mon otage quoi merde... j'en fais quoi d'mon machin cassé moi maintenant ?! Plus d'respect pour les capitaines j'vous jure. A moins que... mais oui ! C'est pourtant évident ! Cagoule-man devait être le second du capitaine pirate, et il a profité de l'occaz' pour se débarrasser d'son chef. Tin' d'bordel de mes trois couilles ! J'me suis fait utiliser comme un vulgaire outil ! C'est moi qui fait ça normal'ment ! Maudits pirates sans vergognes, m'faire ça à moi ! En tout cas leur nature de flibustier ne fait plus de doute, nul civil, marine ou même chasseur de prime digne de foi n'oserait faire ce genre de folie meurtrière. J'me compte pas dans les personnes digne de foi évidemment.

- Ah ok... j'vois l'genre de délire.

Bon ben si monsieur latex veut jouer contact, il serait impoli d'impliquer plus de gêneurs dans l'affaire. C'est entre toi et moi maintenant mon gars ; tes copains, j'me les réserve perso. Ça m'f'rait chier que tu m'prives encore d'mes proies. Mais avant toute chose... se débarrasser des "poids morts". Je me tourne donc vers l'autre tronche de parasol gothique, avant de lui jeter le cadavre de son ex-chef à la tronche.

- Tiens-moi ça toi au lieu d'bouder.

Sauf que le temps de m'remettre en garde pour lancer un deuxième couvert, v'là la vigie ou ce qui s'en rapproche le plus qui nous beugle « Je pense que je les ai trouvés les pirates dont vous parliez! Regardez! Là-bas! ». Mouvement de tête commun à tous, tout en gardant évidement dans mon angle de vision cagoule-sm-man. Petit point à l’horizon, qui grandit bien vite. D'autres pirates ? Rivaux ? Alliés ? Allez savoir... Tout ce que j'sais c'est que ça m'fera d'autant plus de primes à mon tableau d'chasse. Y a un bon dieu pour les salauds, c'est moi qui vous l'dis huhuhu.

- Des renforts à vous ? Que j'lance d'un ton caustique.

Dernière édition par Toji Arashibourei le Dim 15 Juil 2012 - 15:30, édité 2 fois

Posté Mer 25 Avr 2012 - 12:02 par Rydd Steiner

L'homme des profondeurs ne semble pas réellement méduser par la décapitation. Rydd quant à lui se demande principalement si les hommes de l'équipage sont parvenus à régler le problème d'avarie. En effet le chasseur de primes jugeait très déplaisante l'hypothèse d'un combat dans l'eau. Le corps de l'otage, allégé d'une tête, fut envoyé vers un des hommes présent avec un désintérêt manifeste. La poiscaille montrait un flegme épatant devant une attaque qui avait provoqué des hauts le cœur chez une bonne partie des membres de l'équipage.

Le pont du navire avait prit une toute nouvelle configuration. Quelques hommes étaient maintenant au dessus du bastingage et se libéraient du poids de leur dernier repas. D'autres avaient décidé de mettre le plus de distances entre eux et les deux combattants, jugeant qu'une trop grande proximité les mettaient en péril. Mais il restait encore un petit contingent de spectateurs, certains enjoués de voir un combat sanglant, d'autres totalement circonspect devant une telle démonstration de violence. Le capitaine du navire avait reprit une certaine contenance et semblait profondément outré par la dernière action de son « employé ».

-«Hey ! Je n'ai pas payé pour voir mes passagers se faire trancher la tête sur le pont ! Vous ne serez pas payé ignoble individu !»

Cette sentence claqua dans l'air comme un coup de tonnerre, pas payé ? Steiner, ne perdant pas de vue son adversaire, ne put s'empêcher de rétorquer.

-«On a un homme poisson qui viens de faire un trou dans ta coque et un bâtiment pirate en approche, surement les amis de cet individu. Et la seule barrière entre lui et toi, c'est moi. Je te ferai payer soit en sûr...» Puis à destination de son ennemi du moment et d'une voix encore plus tranchante. « Alors comme ça tu viens accompagné de tes compagnons, il y a combien d'hommes poissons comme toi sur ce navire pirate ? »

Au final la réponse importait peu, compte tenu de la force du gaillard il était préférable de le maitriser avant l'arrivée de ses renforts. Il n'était pas question pour Rydd de se lancer dans un combat encore plus désavantageux. De surcroit, il y avait fort à parier que l'homme poisson déjà présent sur le pont était l'un des plus dangereux de l'équipage pour oser prendre d'assaut seul un navire dont il ne connait pas réellement les membres d'équipage et les passagers. Fort de ces propres constatations Rydd se précipita en avant, non sans une certaine méthode qui eut ravi les meilleurs maitres d'armes de Saint Urea.

Arrivé à proximité du preneur d'otage il tâcha de donner du tranchant de ses lames avec force, il était temps d'éprouver la réelle force de l'individu. Si l'homme poisson pouvait s'emparer de son arme à feu avec aisance, il serait assez joyeux de le voir empoigner une arme au tranchant si redoutable. Rydd s'affaira donc à délivrer de méthodiques attaques le laissant à une distance respectable pour esquiver ou effectuer une parade-contre. Et pendant ce temps, le navire pirate ne cessait de s'approcher pour le plus grand déplaisir de tous...

Posté Jeu 26 Avr 2012 - 22:06 par Kyoshi Okabe

L'affrontement commençait à laisser des traces. Autour du scientifique, de plus en plus de marins se précipitaient aux bords du pont pour y laisser aller leurs tripes. Ils venaient à peine de remonter à bord et voilà qu'ils se repenchaient à nouveau au-dessus de l'eau. Enfin, c'était sans doute mieux qu'ils aient fait trempette avant de gerber massivement dans la flotte plutôt que l'inverse. Kyoshi n'en était pas encore à les imiter, mais il fallait avouer que le corps sans tête était plutôt dégoûtant. Même en ayant vu des gens périr de maladie ou de faim dans sa jeunesse, il n'était pas encore immunisé contre les effets des cadavres et demi-morts. Pas suffisamment, clairement... C'est à ce moment-là que la marchandise digne de Tchang Pabon jeta son arme vers la physicien qui ne vit rien venir.

SBAM !

Il sentit par contre très bien le choc. La force que déployait l'homme-poisson n'était pas celle exercée par un coléoptère sur le sol sur lequel il se trouvait... Le scientifique était de nouveau cloué au sol. Un peu étourdit, il ne comprit pas de suite ce qui l'étouffait à moitié, ni pourquoi il sentait de la flotte dans son cou. Une poussée plus tard, il se redressait et regardait le projectile qu'il venait de se prendre dans la face. C'est là qu'il comprit qu'il n'était vraiment pas immunisé contre les trucs qui vous font des chatouilles sur la luette. Faut dire que y'avait une vue imprenable sur l'estomac et les poumons du gars, au travers de son oesophage et de sa trachée... Le tout pissant le sang comme un incontinent alcoolique pisse de la bière. Enfin, c'était pas joyeux joyeux. Mais ce qui était sans doute le pire, c'était les teintes cramoisies immondes que prenait la chemise initialement blanche de Kyoshi. Un manque total de symétrie, une injure au bon goût et à l'harmonie naturelle!

Il ne lui fallut pas plus de cinq secondes pour atteindre à son tour le bout du pont et pour commencer à se répandre dans les eaux de East Blue. Il n'eut pas trop l'occasion de suivre trop ce qu'il se passait derrière lui. Avouez que quand vous vous prenez pour Walters Scott, vous faites pas trop gaffe à c'qui vous entoure... Enfin...

* Mais... Mais... *

BLEUORGH (oui, c'est l'bruit de quelqu'un qui vomit, un peu d'imagination que diable)

* Mais... C'est étrange ça... Pourquoi le liquide se fractionne-t-il en gouttes alors qu'il sort en continu? Faudra que je m'penche là-dessus... *

Il passe encore quelques dizaines de secondes à admirer le phénomène avant d'enfin se décider à relever la tête, une main s'essuyant le coup encore dégoulinant du sang dans lequel il avait baigné. Le physicien n'eut pas trop le loisir d'ajuster la symétrie des tâches: en face de lui, un navire décoré d'un Jolly Roger fonçaient vers eux. Comme s'ils n'étaient pas déjà assez dans les systèmes à plus d'inconnues que d'équations... Autour de lui, les gens commençaient à se rendre compte que la situation n'était pas rose et tout l'monde hésitait à continuer de regarder les deux enflures sanguinaires ou à se préoccuper plus des pirates dont la menace se rapprochait à une vitesse importante.

Enfin... Le navire se rapprochait, mais moins vite qu'un autre objet. Difficile à identifier... Ça ressemblait à... Un boulet! En un instant, Kyoshi estima la parallaxe, la vitesse, hop $Deux navires pour le prix d'un. Gif.latex?\small%20y(t)%20=%20y_0%20+%20\dot%20y_0%20t%20-%200$ et $Deux navires pour le prix d'un. Gif$ si on ne considérait pas d'interaction avec l'air, l'axe y vertical et l'axe x horizontal... En première approximation, le scientifique pouvait affirmer que... Ils étaient dans la merde!

Le boulet se logea en plein dans le mât de misaine... Enfin, il ne s'y logea pas vraiment. Il le perfora violemment plutôt. Des bouts de bois furent éjectés dans tous les sens et en un instant, tout le navire se tourna vers le pylône agonisant, s'effondrant de plus en plus vite, entraînant une grande voile avec lui. Il était déjà trop tard pour courir. Kyoshi se fit une fois de plus écraser, cette fois par la voile qui s'étendait sur une bonne partie du pont principal. Il se releva tant bien que mal alors des cris montaient de partout autour de lui. Les marchands n'étaient sans doute pas habitués à ce genre d'événements... La progression était compliquée et le navire tremblaient sous le coup d'explosions, sans doute d'autres boulets. Il fallait tenir la voile au-dessus de sa tête tout en avançant. Mais c'est qu'c'est pas tout léger un tissu aussi épais... Il arriva enfin au bout de la voile. Il avait avancé de quelques mètres sur le pont, parallèlement à la rambarde. Il jeta un coup d'oeil sur le côté. Horreur... À vingt mètres de lui, le navire pirate se trouvait prêt à l'abordage, des pirates tout prêts à se ruer sur le navire en déroute.

Spoiler:

Posté Sam 28 Avr 2012 - 13:23 par Toji Arashibourei

«Hey ! Je n'ai pas payé pour voir mes passagers se faire trancher la tête sur le pont ! Vous ne serez pas payé ignoble individu !»

Naniiiii ?! Nan mais attend c’est quoi ce pu.tain.de.bor.del ?! C’était pas déjà le capitaine qui vient d’se faire décapité là ?! J’en étais pourtant plus que sûr ! Mais alors qui c’était ? Et qui c’est lui encore ? Et Coco-la-cagoule, finalement il est quoi ?! Vu sa dernière tirade ça commence à m’faire douter d’sa nature de flibustier, mais en même temps son attitude de sanguinaire m’incite dans c’sens. Putain j’pige que dalle à ces conn’ries et ça commence sérieusement à m’gonfler ! T’es qui au final triple buses ? Joe l’lapin ou quoi ?! Et le pire c’est que même pas il m’écoute le fumier ! Vas-y que j’te parle mec ! Et genre tu m’snobes comme si j’sentais l’poisson quoi ! Roaaaaah putain ça commence franch’ment à m’titiller la fibre vindicative là ! Nan mais Wouatzefeuk quoi !! J’vais finir par tout péter et dire à l’amirauté que j’ai trouvé personne, ça sera plus simple ! Parc’que là franch’ment... Et il fout quoi là c’putain d’révo en plus ?! Nan mais j’ai pas rêvé ? C’était bien un cri d’révo non ? Raaaah, trop d’points d’interrogation dans mes formulations, ça m’met les glandes à mort.

« Alors comme ça tu viens accompagné de tes compagnons, il y a combien d'hommes poissons comme toi sur ce navire pirate ? »

Mais non tu vois bien que j’suis v’nu seul corniaud ! Mais il pige rien ce gland ma parole ! Et comment j’saurais combien y a d’homme poisson sur l’navire, j’ai pas un radar à confrère intégré. Tin’ mais ils sont complètement débiles ces humains dans la région ou bien ! Tudjiou de merdidji... Y a une artère qui jaillit sur ma tempe, mes mains qui se spasment...mon cou qui s’gonfle... j’commence à franch’ment voir rouge et c’est pas bon signe. Et cette putain d’migraine qui réapparaît. J’vais l’défoncer. C’est clair et sans appel, j’vais lui mettre sa race à c’mec. Il m’a trop saoulé pour que j’laisse passer ça.
Et tandis qu’à défaut d’explication j’arrive à ce genre de décision, Tête-de-slip se décide lui aussi à enfin passer à l’action en se jetant sur moi, coups de lame experts en guise de préambule. Prudent, le loustic reste à distance pour éviter que j’pénètre trop facil’ment dans sa garde. Pas con, ça lui aurait sur’ment été fatal. Là, j’en profite pour ma part afin d’esquiver par quelques mouvements de recul ses attaques, sans pour autant essayer de riposter. J’préfère laisser monter la pression. Attendre patiemment une erreur. Et alors là... et alors là bondir sans hésitation pour lui faire payer la torture mentale et les maux d’tête qu’il m’a infligé. Viens gamin... tente un peu plus ta chance, tente plus près.
La pointe de sa lame vole encore et encore dans ma direction, manquant plusieurs fois de peu dm’enlever un bout d’barbac’. Il est pas mauvais. Nettement meilleur que son capi*... non merde c’était pas l’capit*... Raaaah v’là que j’me reprends l’choux ! Forcement dans cette instant de doute, j’perds une fraction d’seconde et j‘gagne dans l’occasion une entaille sur un avant bras. Pas profonde, mais symbolique.

« Ah.ah.ah... j’vous l’avais bien dit... keuf keuf. » Que souffle dans un râle mesquin l’influx de doute qui survit malgré tout. Colère et haine le repasseront une nouvelle fois à tabac, plus énervés que jamais !

Raaaah ! Tu vas me l’pay* Craaack !
Au moment où jm’apprêtais à renchérir avec fureur, y a un mat qui décide de jouer l’horizontalité en s’effondrant de toute sa masse sur le pont, m’engloutissant dans la jute épaisse de sa voile par la même occasion. Le monde disparaît alors à mes yeux, en même temps que j’me retrouve avec une migraine à la puissance décuplée par le choc... Il fait sombre... Assis immobile sur le sol, j’intériorise. J’fais l’vide dans mon esprit, j’simplifie l’équation. Trop d’paramètres inconnus, trop d’casses-couille. J’respire... amplement... lentement... reprendre son calme, une nécessité en combat...

- RAAAAAAAAaaaaaaah !

La lame de mon poignard apparaît au travers de la voile, avant de la déchirer comme du papier ! Ma masse aux muscles surtendus apparaît alors tandis que j’me redresse d’un bloc, les bras levés bien haut et jetant mon cri de fureur vers l’infini et au delà ! Putain ça va chier dans l’ventilo ! Dans l’feux l’action, j’me suis même pas rendu compte qu’après avoir déchiré la voile pour m’faire de l’air, j’ai proj’té dans les airs le mat abattu et tout son bordel en même temps que j’me redressais brutalement. Le truc volera à une bonne distance dans les airs, poussé par ma colère, avant de s’écraser dans l’écume de l’océan quelques centaines de mètres plus loin. ! Regard noir, visage de haine pure, je fais silence tout en défiant quiconque du regard de v’nir me chercher des noises. Mes yeux sont en quête de leur première victime... le premier type qui s’fait remarqué j’le*...

- A l’abordaaaaaa* !...
- VOS GUEULES !
- ...

Mon beuglement réflexe coupe en plein départ la bande de pirate qui semblaient sur le point de s’élancer aux bouts d’leurs cordages, les clouant net sur leur propre pont par sa force et son ton impérieux ! Je les braque aussi sec du regard, me retournant dans leur direction d’une seule saccade, comme si mon corps luttait pour garder son propre contrôle ! Premiers vus, premiers morts. Je m’lance donc d’une traite vers eux, marchant à grands pas et sans la moindre hésitation vers leur formation. J’croiserais alors un des trente-six capichef du navire où je suis, à qui je lancerais sans même un regard un « Vous vous attendez ici, j’reviens pour vous juste après » de mauvais augure. J’vois ensuite les premiers pirates blanchir de peur tandis que je m’élance vers leur pont. Ils commencent à sentir qu’ils sont pas arrivés au bon endroit au bon moment. Et ils ont raison.

Dernière édition par Toji Arashibourei le Mar 1 Mai 2012 - 0:19, édité 1 fois

Posté Lun 30 Avr 2012 - 23:33 par Yukikurai

*Je crois que je viens d’interrompre un combat de vielle brute.*

Enfin interrompre est un bien grand mot. Ils s’arrêtèrent certes pour regarder dans la direction qu’il venait de pointer, mais reprirent sans tarder leur discours sans queue ni tête. Ce n’est qu’après les avoir interpellé qu’il remarqua la scène qu’il avait devant les yeux. L’homme poisson se servait d’un corps sans tête comme d’un gourdin. La tête avait semble-t-il été couper par le chasseur de prime. Tête, d’ailleurs, qui roulait dans sa direction et laissant une trainée des plus immondes. Yuki ne se considérait pas comme une lopette, mais il faut avouer que ce n’est pas tous les jours qu’on voyait une tête se balader toute seule. Il fut pris de quelques hauts le cœur. Qui furent renforcé quand le cadavre fut lancé sur un pauvre homme avec un chapeau. Le bruit du choque et puis des entrailles qui se déversaient par le cou sur le pont forcèrent le jeune homme à une course jusqu’au bastingage.

Le fait d’avoir détourné ses yeux du spectacle morbide et d’avoir de l’air frais calmèrent un peu ses nausées. Sauf qu’il n’était pas le seul à être écœuré par ce spectacle et le bruit des gens vomissant suffit à avoir raison de lui. Il commença à répandre son repas dans la mer. Une fois son estomac vide, ça allait déjà un peu mieux, même si l’effort l’avait essoufflé. Il avait aussi toujours la vision embuée après avoir vomi, aller savoir pourquoi. Son occupation l’empêcha d’entendre et d’essayer de comprendre la conversation de fou qui se passait sur le bateau.

A peine avait-il fini de se frotter les yeux qu’un grand « crak » se fit entendre et il se retrouva allongé au sol dans le noir, sous la voile du mât de misaine. Le choc de la voile ne l’avait pas sonné, mais il était déboussolé allongé dans le noir. Il se débattait encore avec le tissu épais de la voile pour trouver une sortie quand le voile noir s’envola par magie. La lumière revenue lui fit plisser les yeux quelques instants. En effet, il lui fallut plus de temps que les autres, car il s’était servi de son Karyudo pour que va vision soit plus performante dans le noir. Alors, revenir à la lumière sans crier gare, le laissa un moment dans le brouillard. Le temps que sa vue s’habitue à la lumière, il entendit une série de cris qui le renseignèrent un peu sur la situation.

- RAAAAAAAAaaaaaaah !
* Ha, il y a un qui n’est pas content.*
- A l’abordaaaaaa* !...
- VOS GUEULES !
- ...
* Vraiment pas content ! Et on nous attaque. Ho putain, merde les pirates j’avais oublié.*

Quand ses yeux se furent acclimatés à la lumière, il put voir le navire pirates à distance d’abordage, mais dont l’équipage était comme figé dans son mouvement. L’homme poisson qui avait à présent une tête qui faisait encore plus peur qu’au début, se précipita vers le navire pirate. Il n’aurait pas pensé que leur assaillant des mers puisse se rendre encore plus effrayant, mais visiblement c’était possible.

Après quelques instants, il était déjà en train de faire des ravages dans les rangs pirates. Du coup ces derniers reprirent l’assaut du navire marchand, peut-être plus par peur de la bête féroce qui avait sauté sur leur propre embarcation que par véritable instinct du travail à accomplir. Cette scène désopilante permit à Yukikurai de se ressaisir pour accueillir les forbans.

Se servant du fait qu’il passe inaperçu au milieu d’une foule et donc par conséquent au milieu d’un pont de bateaux en pleine effervescence, il intercepta quelques assaillants. En fait, il ne faisait pas exprès de passer inaperçu aux yeux des autres, mais bon faisons comme si de rien n’était. Il choppa donc au vol, le premier pirate qui arriva au bout d’une corde sans faire attention à sa présence. Il utilisa son contre préféré, Kitsune no Chaban, le laissant s’empaler sur son pied grâce à sa propre vitesse et retomber à l’eau après le choc. Le suivant l’ayant remarqué, il monta sur la rambarde pour raccourcir la distance. Puis, il esquiva le coup de sabre et le frappa de la paume de la main en plein dans le plexus. Le choc lui fit lacher la corde et le fit tomber à côté du bateau.

"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"

Dernière édition par Yukikurai le Mer 2 Mai 2012 - 14:31, édité 1 fois

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