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Oyé ? Oyé ...

Rappel du premier message :

Las Camp. Une ile qui fait toujours parler d'elle. Toujours en mal. Une ville où le mal ; voir même celui avec un grand M ; a élu domicile. Pour y survivre, il faut mettre les mains dans le cambouis. Les innocents et les honnêtes gens ? Ils se cachent. Il se terre au plus profond de leur maison pour ne pas être pris dans la tourmente de la guerre des Gangs et de la lutte de pouvoir orchestré par le Sergent Mogaba, l'homme dirigeant, par intérim, la base de la marine.

Pour beaucoup, l'espoir a disparu depuis longtemps, mais certains n'ont pas baissé les bras. Parmi eux, il y a un étranger. Un handicapé. Un ange qui croit pouvoir restaurer la paix. Cet ange, accompagné de quelques compagnons, va débarquer à nouveau à Las Camp avec la ferme intention de sauver la vie de l'officier en charge de la marine, Matheson, qui est actuellement alité du fait d'une maladie inguérissable. Le médecin recruté n'arrivera que le lendemain soir. Jusque-là, il fallait réfléchir à comment atteindre Matheson et à comment survivre au milieu de cette jungle.

C'est que Las Camp a atteint un nouveau degré de violence entre les différents groupes luttant pour le pouvoir et leurs effets sont bien visibles. Les marines restent dans leur forteresse, inexpugnable. Autour d'eux, des gangs semblent les délaisser pour s'attaquer à d'autres gangs, comme si certains groupes étaient manipulés. Les rumeurs parlent de Mogaba, agissant dans l'ombre via des fidèles. D'un autre côté, la matrone Yin Fu rassemble ses subordonnés pour lutter contre eux et les affrontements entre gangs suffisent à la population pour rester cloitrer chez eux. Ils restent encore quelques gangs qui semblent n'avoir pas rejoint l'un des deux groupes, mais ils sont en minorités et ne feront pas long feu dans l'opposition générale qui semble se profiler.

Mais ce n'est que la partie immergée de l'iceberg. De nombreuses rumeurs circulent. De nombreux personnages mystérieux arpentent les ruelles désertes. Indic ? Espions ? Assassins ? Les motifs sont multiples. Ce qui est sûr, c'est que personne ne connait tous les détails de la situation de l'ile et il serait bien malavisé d'entrer là-dedans sans savoir un minimum.

C'est ainsi qu'Ivan et ces amis débarquèrent à Las Camp. La tension monte. Heureusement, le port semble encore épargné par la situation, même si les gangs commencent à parader hostilement dans le coin, prêt à combattre.
    Kidjo n'a pas peur. Non. Il n'a plus peur. Avant, il avait peur. Maintenant, il a une vie à sauver. Et cette vie, c'est probablement celle qui pourrait le sauver de cette situation qu'il n'a pas voulue. Avec des gestes précis, il examine et diagnostique. Sa mine est grave. Il prépare plusieurs concoctions. Des injections sont réalisées. Le marine s'éveille, un bref instant. Kidjo fait la moue.

    Je ne sais pas exactement ce que c'est… ça pourrait être n'importe quoi… Surtout si on cherche à l'empoisonner. Je vais essayer de le stabiliser.


    D'autres manipulations. D'autres tentatives. La mine s'aggrave, mais un sourire apparaît. L'espoir ? Peut-être que le faiseur de miracles va réussir là où tous les précédents ont échoué ? Une dernière injection et le sourire s'élargit. Il se retourne vers Ivan, les mots semblent prêts à surgir de sa bouche.

    Mais il ne les prononcera jamais.

    Le début de sa phrase est couvert par le bruit de la porte qui s'ouvre à la volée. Les têtes se tournent pour voir surgir du couloir une vingtaine de marines armés. Ils font cercle autour des deux individus et les visent de leurs armes tandis que d'autres dressent leurs sabres, prêts à frapper. Un sous-officier beugle des ordres.

    Rendez-vous ! Vous êtes cernés ! Un mouvement, et vous êtes morts ! Ne leur laissez aucune possibilité.

    C'est inutile. Deux marines se sont déjà placés devant la fenêtre. De toute façon, un handicapé ne peut aller bien loin dans cette situation. Et qu'importe les mots d'Ivan et de Kidjo, rien n'apaise les marines. C'est la venue d'un nouvel arrivant qui tend les marines et impose un silence imposant. Imposant, il l'est. Presque fier de son uniforme de sous-officier, il s'avance dans la pièce. Son œil brille d'une lueur sauvage ; l'autre n'est qu'un cache-œil. Son visage labouré par les épreuves en dit long sur son expérience. Oui. Le sergent-chef Mogaba en impose. Et malgré son grade, c'est bien lui qui mène la garnison. Derrière lui, un homme apparaît. Plus frêle, il semble toutefois être le seul à ne pas être intimidé par la présence de Mogaba. Tandis qu'Ivan et Kidjo sont éloignés de Matheson, l'homme s'approche de lui et se met à l'examiner. Kidjo l'observe malgré sa peur : des méthodes de médecin, mais un examen inutile. Cela ne semble pas du tout interpeller Mogaba.

    L'homme finit par se retourner vers lui.

    C'est ce que je craignais. Ils ont tenté de l'empoisonner ! J'vais essayer de faire mon possible.

    Okay, doc'.

    La voix est grave. Il n'a pas vraiment de réaction. Résultat prévu ou pas ? On ne pourrait le dire malgré la petite comédie du « doc ». Chez les marines, c'est plus marqué. Les visages se font plus haineux. Plus fermé. Pour eux, c'est la vérité.

    Enfermez-les. Il faut laisser le doc s'occuper du Colonel. Je veux quatre sentinelles pour chacun, dans des cellules séparées. Pas de visite. J'irais les interroger moi-même.


    Les ordres sont clairs et Mogaba sort, rapidement suivi par Ivan et Kidjo encerclé de marine. Pour eux, la seule destination possible, c'est les geôles.
      La conversation était mal engagée. Cela faisait déjà trois secondes qu'Idai-sa n'avait pas pipé mot, et lui-même aurait trouvé son comportement louche pour moins que ça. Les gardes n'avaient pas eu à le malmener très longtemps, et même s'il savait maintenant que la porte devant lui était celle des quartiers de Mogaba et qu'a contrario l'autre porte gardée devait mener aux quartiers de Matheson, il ne savait trop que faire de cette information.

      * - Je pourrais répondre que je dois inspecter tous les quartiers, mais rien n'exclut qu'une règle bien connue des marines m'en empêche... Et puis est-ce vraiment à un gradé de remplir cette tâche ? Sinon, je pourrais tenter de négocier une entrevue avec ma cible, mais si je fais ça il se rendra compte de la supercherie sitôt qu'il me verra et fuir maintenant ne m'aura rien appris de plus que le plan du bâtiment... Je doute que Singh se contente de ça...*

      "- Alors tu la craches ta pastille ? T'es qui et qu'est-ce que tu bien lui vouloir à la chambre du chef ?"

      Le ton montait et, faute de solutions ou de bons mots, l'affrontement paraissait inévitable. La main négligemment posée sur son épée, le révolutionnaire se tenait prêt à faire diversion en usant de ses talents d'orateur pour endormir leur vigilance avant d'en perforer au moins un. Il défendrait ensuite chèrement sa vie contre les autres, mais mieux valait une tentative qu'une inaction insupportable. Un événement imprévu vint cependant lui apporter plus que toutes les diversions du monde.

      Le bruit d'une porte enfoncée résonna dans le couloir, et Idai-sa et les gardes se précipitèrent vers l'angle du couloir pour voir ce dont il retournait. Le jeune homme ne put réprimer un frisson en voyant disparaître par la porte l'homme qu'il identifia immédiatement comme Mogaba. Ce dernier n'était pas seul, et de nombreux marines l'escortaient. Qu'est-ce qui pouvait justifier une irruption comme celle-ci dans les quartiers de Matheson ? Non sans adopter l'attitude interloquée de circonstance, le cerveau d'Idai-sa travaillait à plein régime. Fallait-il attendre quelques secondes de plus pour une éventuelle solution ou fallait-il entamer le conflit en profitant de la confusion ? Statistiquement, les probabilités pour qu'une solution émane d'elle-même de la situation étaient supérieures à ses chances de succès en cas d'affrontement ouvert : les gardes jouaient sur leurs terrains, avaient des renforts à disposition, étaient sans doute de bien meilleurs bretteurs... En somme, tout portait à croire qu'attendre était la meilleure chose à faire.

      Après un instant d'une pression incroyable, rendue insupportable par l'obligation qui était faite au révolutionnaire de n'en rien laisser paraître, Mogaba sortit, flanqué de ses hommes et... de deux prisonniers.

      Cette première rencontre entre deux hommes amenés à devenir chacun à leur façon des piliers de la Révolution avait des allures d'adieu. Triste sort que celui de l'handicapé qui se recroquevillait sous les yeux compatissants de l'espion en herbe. Idai-sa ressentit une mélancolie extrême en imaginant quelles devaient être les pensées de cet homme actionnant son fauteuil comme si ce dernier venait de le trahir en le guidant vers une mort certaine. Il y vit une potentialité de sa vie future et un avertissement pour l'avenir. Ironiquement, l'individu dans le fauteuil ne devait, lui, voir de la situation que sa plus cuisante conséquence. Mais tout n'était pas perdu : si Idai-sa le pouvait, il libérerait les opposants que Mogaba avait dû faire emprisonner. Ce faisant, et si cet estropié était toujours en vie, il le libérerait aussi, foi de révolutionnaire.

      En attendant, lui était toujours debout, en bonne santé et il comptait bien reprendre la main.

      "- Crétins ! Vous voyez le temps que vous m'avez fait perdre ? Ces quelques secondes auraient pu suffire à ces intrus pour attenter à la vie du sergent-chef... Et il y en a peut-être d'autres ! Vous ne me connaissez pas précisément parce que vous n'avez pas besoin de me connaître : je suis l'ombre de notre chef, l'un de ses exécutants les plus souples mais aussi sans doute l'un des plus discrets. Il me faut impérativement pénétrer dans la chambre pour y effectuer des vérifications : d'autres pourraient être là ou auraient pu disposer des pièges..."

      Réalisant que vexer les gardes n'était probablement pas la meilleure solution, le garçon modifia en partie son discours mental tout en poursuivant comme si de rien n'était.

      "- ... Ces fumiers sont capables de toutes les bassesses pour parvenir à leurs fins. Même si vous ne m'avez jamais vu, moi si, et je sais qu'ils n'auraient jamais pu passer la porte sous votre surveillance étroite, mais ils auraient pu passer par d'autres voies... Je dois vérifier, c'est l'espace de quelques instants. Imaginez que vous ne me laissiez pas passer et que le chef soit victime d'un piège ? Outre la sanction hiérarchique, vous vous attirerez les foudres de tout le monde ici..."

      Maintenant la perche était tendue, restait à voir si les hommes de Mogaba l'agripperaient sous l'effet combiné de la flagornerie, de la menace et de la conscience professionnelle.

      Une fois entré, car il en était sûr il entrerait, Idai-sa se préoccuperait d'abord des documents écrits qu'il pourrait subtiliser en les glissant dans la poche intérieure de son uniforme. Ensuite, il tâcherait de rassembler un maximum d'information sur le gestionnaire de la caserne en examinant son mode de vie apparent. Bien entendu, ces deux pistes étaient conditionnées à ce que l'intérieur de la chambre ne contienne pas d'éléments susceptibles d'inquiéter immédiatement le révolutionnaire.
        On avance, silencieusement, rapidement. Mogaba veut des infos' sur l'ennemi, savoir où ils en sont, j'vais lui en donner. L'territoire des Terrenz est pas bien grand, seulement qu'atteindre l'immeuble où l'gros du gang crèche risque d'être dur. Que j'm'explique, un vaste morceau de terre sans abri aucun, avec une dizaine d'types armés qui montent la garde. J'vois ça comme un grand terrain d'jeu avant d'attaquer l'plus dur, l'ascension d'la tour. Un foutu endroit menaçant de s'effondrer n'importe quand. L'bâtiment tombe en ruines d'puis des années d'jà qu'on m'a dit, mais les Terrenz y restent, c'est à eux d'puis des générations. 'Faut être con pour vouloir y entrer, dans c'foutu immeuble. C'est qu'on va faire, parce qu'on est qu'des cons.

          - Trouvez-vous un coin peinard d'où arroser la zone, j'vais attirer l'attention.


        Cela ne respire pas l'intelligence comme plan, mais on f'ra avec. L'gars ont rien d'autre à m'proposer, donc on f'ra à ma manière. J'crois pas qu'ils s'attendront à tomber sur moi, même si les coups de feu les ont alertés. Pas b'soin d'réfléchir plus longtemps, d'une impulsion me v'là qui sort d'ma planque, immédiatement repéré par les gardes. J'leur balance un sourire carnassier, l'balles fusent dans mon dos, les Ogres crachent la mort d'leurs fusils. J'm'élance sur mes proies, les quatre pattes foulant le sol, jouant sur les appuis pour dévier ma trajectoire et ne pas rester dans l'viseur d'ces types. Bondissant à la gorge d'un premier, les mains agrippent l'fusil qu'il utilise comme un rempart, l'poids d'mon corps l'fait basculer en arrière, il s'écroule à terre.

        Les autres n'peuvent pas l'aider, planqués derrière ce qu'ils peuvent, trop occupés à tirer sur mes hommes qui font l'job. Ma gueule s'ouvre en grand pour lui déchiqueter la gorge. L'sang en r'ssort comme une fontaine, l'gars hurle à la mort, ses potes paniquent, aucune envie d'finir comme lui. Ni le second sur qui j'tombe, les deux g'noux en avant, lancé sur plusieurs mètres. Son arme vole haut dans les airs, ma botte lui écrase la gueule une première fois, puis une seconde. L'craquement sinistre qui en r'ssort m'fait comprendre qu'il est fini. Les Ogres sont en difficulté, les quatre gangsters restant concentre les tirs vers eux. D'un grognement, j'attire l'attention, les canons s'pointent sur ma poitrine, seulement deux. Les deux autres tentent toujours d'atteindre mes gars.

        Et c'reparti pour une nouvelle salve d'balles, tout c'que j'déteste. Tirer sur un animal en mouv'ment c'pas simple, seulement quand l'animal est aussi gros, ça l'est plus. L'temps d'atteindre mes proies, trois balles sont venues se loger dans ma chair, la saignant salement. La douleur attise ma colère, rend la mort de ces deux-là plus violente. C'bien d'faire feu avec un fusil, arrivé au corps à corps ça vaut plus rien. Et j'le désarme d'un revers de main, envoyant bouler son arme au loin. Et avant qu'il enchaîne sur quoique ce soit, ma s'melle lui dégomme l'estomac, l'envoyant bouler à terre. Ouvrant la voie pour attaquer son part'naire. Gars qui m'reçoit d'un coup d'crosse dans la mâchoire. J'disais quoi sur les types armés, d'jà ?

        Qu'ils aillent tous crever. Comme c'lui-là, à qui j'explose la rotule, qui riposte d'un coup d'boule, qu'ramasse une droite dans la tempe, avant d'finir sur mon épaule, entraîné de force dans ma course. J'vais où avec mon colis ? Droit sur les derniers criminels qu'restent. Notre duo s'encastre dans l'leur avec élan, plaquant tout l'monde sur l'herbe et la terre. Mes gars rappliquent immédiatement. J'engage l'combat, brisant la nuque du plus proche avant qu'il s'relève. Mon colis reste cloué au sol lui, ayant d'jà eu sa dose. L'autre m'colle sa s'melle dans la gueule, puis ses rotules m'casse l'arcade, m'rabattant au sol. 'Faut l'intervention à distance des Ogres et deux balles dans l'crâne pour qu'il s'couche à son tour, pour jamais s'relever.

        Une main s'tend vers moi pour m'aider à m'relever, j'refuse en grognant, il s'ravise et fait mine d'vérifier que les criminels poseront plus problème.

          - On passe à la tour, ramassez c'que vous trouverez d'intéressant, j'me charge d'faire causer les autres.


        Direction les escaliers menant à la tour. La peau trouée trois fois, l'arcade en sang, j'aurais pu faire pire.

        Spoiler:
        • https://www.onepiece-requiem.net/t7135-hatyla-le-deuh
        Les marines interviennent rapidement. Les pauvres sauveurs sont traités comme des criminels. Dans cette situation, la seule chose qui peut les sauver c’est le dialogue. Mais les soldats plutôt excité et prêt à attaquer ne vont probablement rien écouter.

        -Bonjour. Nous sommes simplement là pour soigner le lieutenant-colonel. Mon ami ici est médecin. J’ai parcouru les mers pour chercher un homme aussi compétent que lui pour réussir à soigner cette maladie.


        Bien évidemment personne ne croie à ces paroles. Le silence est d’or lorsqu’un homme entre. Sa simple présence fait trembler le pauvre Kidjo mais ne provoque pas de peur chez l’ange. Il fait ce qu’il doit faire comme d’habitude. Même si pour cette fois la peur serrait justifier, car oui l’homme avec une grosse cicatrice n’est autre que Mogaba. S’il y avait un titre de la plus grosse brute de Las Camp, le titre reviendrait à cet homme sans aucune hésitation. Puis un petit homme, une fourmi fait son apparition, il était masqué par l’éléphant. Il se fait passer pour un médecin et annonce que les intrus ont tenté d’empoisonner le brave Matheson.

        *La situation semble être claire. Maladie incurable ? Non. Il est simplement empoisonné. Pourquoi est-il maintenu en vie ? Probablement pour ne pas avoir un autre dirigeant sur le dos. Voilà une conséquence d’un monde avec un homme mauvais au pouvoir. C’est le genre d’individu qui doit finir en prison après être passé au tribunal histoire de montrer au monde entier que même les hommes avec du pouvoir ne sont pas à l’abri de la justice, du jugement.*

        Les deux sont donc escortés vers les geôles. La zone qui était vide de soldat il n’y a pas si longtemps se voit remplie et pas par n’importe qui.
        Une fois enfermé, l’handicapée n’attend plus que la venue de Mogaba pour recevoir son interrogatoire. Un interrogatoire qui risque d’être fort intéressant.


        Dernière édition par Ivan De Cimitiero le Ven 19 Avr 2013 - 18:27, édité 1 fois
          La première brute sur ta droite de dévisage. Il ne croit pas un traitre mot de ce que tu racontes. Les autres visages semblent tout aussi dubitatifs. Seul le chef ne montre pas son sentiment. Son regard te dévisage comme s'il cherche à te mettre à nu. L'ombre du chef ? Elle se révèle plutôt facilement. Les gardes se rapprochent de toi et leurs mains se posent sur leurs armes, prêts à s'en servir. Ils semblent tout proches de sauter sur toi quand leur chef lève la main.

          Pourquoi pas. Il s'agirait de pas faire de gaffes.


          Il se retourne et entrebâille la porte du bureau de Matheson. D'un geste, il t'invite à entrer. Alors que tu t'y engouffres, il exécute un geste de la main sans équivoque pour les autres hommes : ils doivent prévenir la garde et, en priorité, Mogaba. Une fois fait, il te suit dans le bureau et ferme derrière lui. Tu as à peine le temps de t'en apercevoir qu'il dégaine son épée et son pistolet.

          J'garde la porte. Va donc chercher tes intrus …


          ***


          En ville, l'intrusion des Ogres de Malzette n'est passée inaperçue et il faut très peu de temps pour que la matrone soit au courant. Les intentions de l'ennemi ? Inconnu. Mais elle ne compte pas les laisser faire. Des troupes sont déployées. La surveillance est renforcée. Les yeux de Singh se braquent vers la base de la marine. Mogaba commence t'il déjà à avancer ces pions ?

          Sur le terrain, autour de la tour, les rues s'emplissent d'escouades d'hommes. Il y a là des membres de gangs peu enclins à obéir au doigt et à l'oeil des sous-fifres de Singh qui font la loi. La tour sera rapidement encerclée.

          À l'intérieur, Hirador Terrenz rassemble ces hommes. On attaque sa tour ? Il se sent honoré. Peu sont ceux à juger Terrenz comme un chef de gang influent à Las Camp. Son seul atout est d'être maitre de cette tour délabrée qui permet de surveiller une grande partie de la ville. Ce qui se passe à Las Camp, il peut le savoir. Ironie du sort, il n'a pas vu venir les Ogres à ses pieds. Mais qu'importe. Fier comme un paon, il compte bien montrer à tous qu'il ne doit pas sa survie aux côtés de Singh que par ces talents à surveiller les alentours. Dans la plus haute pièce de sa tour, il attend les intrus. Les quelques membres de son gang laissés en bas ne font guère le poids. C'est pour leur laisser croire que tout sera facile. Ce qui ne sera évidemment pas le cas puisque Hirador a déjà chargé les deux petits canons portatifs qu'ils pointent fermement vers la porte. Le haut de la tour risque d'être encore un peu abimé, mais elle tiendra. Elle a toujours tenu bon.

          ***

          Dans l'humidité et l'obscurité des geôles de la base de la marine, Ivan attend. Kidjo, enfermé plus loin, sanglote sur son sort et la stupidité dont il a fait preuve de suivre un handicapé dans pareille aventure. Il n'y a que deux gardes, près de la porte, alors que les prisonniers sont à l'autre bout du couloir. C'est peu, mais les cellules sont solides. Il n'y a aucune chance pour qu'ils s'échappent. Et puis, où irait l'handicapé ? Il y a un escalier à monter.

          Alors que les deux gardes discutent de sujets plutôt banales, la porte d'entrée s'entrouvre légèrement. Les marines tournent la tête, mais il ne voit rien, si ce n'est un rapide mouvement. Tellement rapide qu'ils estiment rapidement, chacun de leur côté, que ce n'est juste qu'une hallucination. Et la porte ? Un courant d'air. Ils en ont senti un, en plus. Ils reviennent rapidement à leur place après avoir fermer la porte.

          Le silence s'installe, l'espace d'une minute. Puis, en l'espace d'une seconde, un homme apparaît devant la cellule d'Ivan. Enveloppée d'un long manteau noir qui ne dévoile pas ses traits, sa voix est un chuchotement que seules les oreilles d'Ivan peuvent entendre.

          Je suis certainement la dernière chance de survie que vous ayez. Alors, soyez clair. Dites-moi qui vous êtes et qu'est ce que vous tentez de faire ici.
            Je suis Ivan De Cimitiero, Fils de Vladimir De Cimitiero. Je suis là pour changer le sort de cette île. Pour créer une île de paix. Voilà tout.. Et toi qui est tu?

            Une ile ... de paix ?

            Oui de paix. Si je parviens à changer une telle île, alors je parviendrais à changer ce monde.

            C'est la plus grosse bêtise que j'ai pu entendre depuis que je suis sur cette ile … Et comment tu comptais t'y prendre ?

            Je ne peux dévoiler mes plans à un inconnu. Qui me dit que vous ne tenterez pas de vous servir de cela pour contrer le projet?

            Il me semble que ton projet est plutôt compromis. J'en sais suffisamment pour te dire que lorsque tu sortiras d'ici, c'est pour perdre la vie. Pour l'instant, tu ne m'es d'aucune utilité. Et si tu persistes, je te laisserais vivre seul les dernières heures de ta vie

            *Il ne ment pas, mais je ne peux me permettre de dévoiler cela tant que je ne suis pas sur de ces intentions.* Peut importe. Si je meurs, l'essentiel c'est que j'ai fait ce que je devais faire. Mais dit moi. Pourquoi m'aiderais tu?

            C'est du donnant donnant. Si tu peux être utile, tu seras libre.

            *C'est encore la vérité* Je compte soigner le lieutenant colonel, il serra reconnaissant et je pourrais jouir d'une certaine réputation, et de sa confiance. Tout d’abord il faut supprimer Mogaba du pouvoir, montrer qu'il est bien un criminel et non un marine. Cela peut être fait de différentes manières. Du coté révolutionnaire on peut montrer que c'est ça la marine, du côté de la marine on dira simplement que c'est une erreur. Ensuite, il faut réveiller le peuple endormi en effectuant des actions d'éclats. Supprimer la peur de leurs cœurs. Voir un handicapé qui se bat pour eux touchera probablement leur honneur. Nettoyé petit à petit la zone en montant les gangs entre eux. Agir de manière intelligente pour être bien vue de tous les côtés

            ... ça fait combien de temps que tu es à Las Camp ?

            Aucune idée. Je viens et repars en attente du moment opportun. Aujourd'hui on est au fond du gouffre, c'est de là que va surgir la lumière. Une lumière oubliée. Une lumière qui rendra l'âme aux habitants... Je l'espère


            Il rit faiblement
            Foutaises. Je connais Las Camp. Les gangs sont le peuple et le peuple est les gangs. Ils sont indissociables. On ne peut les changer par la gentillesse. Cela fait des dizaines d'années que le Gouvernement s'y essaie sans succès. Bref ... As tu des renseignements à donner ?

            L'homme est faible. Nombreux d'entre eux ne font pas ça par plaisir. Ils sont nées dedans. Il vive dans l'obscurantisme. Il ne connaisse que ça… Quel genre d'information t'intéresse ?

            Des informations sur Mogaba. Ses projets... entre autres.

            *Il semble connaitre las camp et pourtant il ne connaît pas les grands dessins du malin* Il semble vouloir prendre le contrôle de l'ile. De ce fait il est le chef de différents gangs, enfin je pense plus qu'il les rallie à lui.

            Ça, même un aveugle saurait le voir.

            Puis, c'est lui qui empoisonne le lieutenant colonel. Enfin c'est fort probable


            (Il s'impatiente)
            De véritables infos ... Ces projets ... sur le long terme...

            Quelque chose se trame. Il rassemble ces hommes. Il doit préparer un gros coup si ce n'est déjà en chemin.


            (il recule d'un pas)
            Je ne suis pas là pour écouter des suppositions. Si tu n'as rien à m'offrir...

            Je ne vais pas affirmer une chose dont je ne suis pas sur.

            (un geste de la main sans équivoque : il t'abandonne)
            Tu n'es donc d'aucune utilité ...

            Tu peux t'en aller. Je n'ai rien à faire avec un être comme toi. Si la vie m'a appris une chose, c'est qu'on ne peut jamais faire confiance aux hommes qui ne sont pas bon. Honorable.

            Bien ...

            (Il recule d'un pas)
            (Le ton très bas) Il me semble que tu vas avoir droit à l'interrogatoire de Mogaba. Si l'envie te prend de vouloir vivre, pense à ce que je cherche. Je reviendrais

            (Ivan l'ignore et regard vers Kidjo)
            Mon ami, je suis desoler pour ce qui se passe. Je suis entièrement responsable de ton sort.

            (il disparaît dans les ténèbres)

            *La fin ne justifie pas les moyens. Je ne négocierais plus jamais avec des criminels. Je serais la vraie justice. Je jugerais ce monde. Comment puis-je prétendre être l'homme qui jugera se monde si j'utilise de mauvaise méthode pour atteindre le pouvoir. De ce fait, voici donc ma nouvelle ligne directive*


            (Le temps passer dans ces sous-sols lui on permit de réfléchir, de remémorer toutes ces aventures depuis la mort de son père. Proche de la mort, il retrouve la force. Ces idées de nouveaux claires, il attend son sort et restera digne jusqu'à la fin.)

            (le temps passe, lentement. Faute de lumière, Ivan ne sais pas si c'est le jour ou la nuit)
            (Le seul repère temporel est les repas que l'on vient lui donner. repas de plus en plus maigres comme si ceux qui les préparaient savaient qu'il n'allait plus vivre très longtemps.
            (Jour ? Nuit ? L'ange ne sais pas, mais il es réveille soudainement. Face à lui, il est là, Mogaba. Il remet ses mains dans son dos ; il vient de frapper un grand coup sur la grille. Celle-ci vibre encore sur ces gonds. Réveiller en sursaut face au monstre. Le voilà. Le diable de Las Camp est en face de lui)

            Ahahah ... Ah ah ...Rah ... J'ai peine à croire que tu as pu penser être un gêne pour moi ...

            (Ivan tousse, à croire qu'il est tombé malade durant ces jours)
            Mogaba... Quelle surprise. Je ne suis peut-être pas un gêne pour le moment, mais le jour viendras où tout criminel dans ton genre craindra mon jugement.

            J'me serais bien permis de t'amocher un peu, mais je risque de te tuer sans faire attention. ça risque d'être du plus mauvais effet pour le spectacle que je prépare pour ta ... fin. Un criminel ? Moi ?

            (il éclate de rire)
            Je vais réussir là où tous ont échoué ... Je vais imposer l'ordre à Las Camp.

            Pactisé avec des criminels, je n'appelle pas ça la justice.

            Qui a parlé de Justice ici ? L'injustice, je connais. Et j'ai pas envie de m'emmerder avec ces conneries

            L'ordre, tu l'obtiendras j'en suis convaincu, mais t'es méthode pousserons à la rébellion.

            Ahah ... on voit bien que tu ne connais pas Las Camp. Unifié, la situation sera beaucoup moins bordélique qu'avant. Et ceux qui pourraient se révolter seront sous ma botte. Mes services de renseignements me sont totalement acquis. Personne peut me passer sous le nez sans que je sache

            Est-ce une vie qu'ils vivront? Ils vivront tous sous la peur. Je n'appelle pas ça vivre.

            T'en a subi les frais. T'as marché entre les barrières que j'ai posé pour toi. Ils vivent déjà dans la peur, ça va pas changer grand-chose

            C'est sur que de ce point de vue tu aides... Mais tu peux faire mieux que ça.


            (il frappe la barrière qui vibre encore)
            Tu connais rien à la vie ... J'en ai rien à foutre de tes principes ... J'en ai vu sur Grandline. Je sais comment ça marche.

            Tu as la force, tu as l'envie, il manque la méthode. Que souhaites-tu au final? Quel est ton projet?

            Ahah ... J'vais imposer ma loi. J'vais de cette ile mon fief. Et j'serais intouchable

            Tu souhaites réussir où tout le monde a échoué. Est régné sur l'ile. C'est tout?

            (il sourit, l'air machiavélique)
            Pour le moment ... héhé ... Une telle quantité de brute sans cervelle sur une seule ile sans rien frapper .... Il faut leur donner des cibles ... C'est dans l'ordre des choses

            Pour sur. Et les cibles seront ?

            A ton avis ? Quelle serait la meilleure cible ?

            Cela dépend. Si tu te considères comme un bon marine, alors tu t'en prendras à la révolution et aux pirates.

            ahah ... Je bosse que pour moi, pas pour ces faux culs de la marine. Les pirates, j'les mate et ils me serviront. Les révolutionnaires, j'les pends.

            Tu les insultes pourtant tu es sous leur couleur.

            Rien à battre

            Tu souhaites renverser le gouvernement ?

            Ahah. Je suis pas un abruti de révolutionnaire. Ils m'emmerdent pas. Par contre, Las Camp, c'est un peu petit pour moi ...

            Alors quel est le final de tout ça. *C'est un sacré spécimen. Je peux peut être en tirer quelque chose.*

            (il approche son visage, le collant à la grille)
            Devine un peu

            West Blue?

            Héhé. C'est un gros morceau, ça

            Oui, un peu trop gros même pour une masse comme toi ...

            Je me ferais un plaisir de te pendre moi même ...


            (Ivan se moque bien des menaces. Il continue sur ça lancait. Au final c'est lui qui pose les questions, et le Mogaba répond comme un bon soldat)

            Mais pour le moment, ton première obstacle c'est la truande. Que lui a tu préparer de beau ?

            ahah ... un obstacle. Elle n'a aucune chance



            Aucune chance? J'en déduis que tu as un bien bon plan?

            ahah ... tu seras plus là pour le voir

            Alors raconte-moi, pour que je sache ce que j'ai raté. Le triomphe de Mogaba sur Las camp.

            Tu me donnes un ordre ? Tu te crois en position de me donner un ordre ?!

            Je souhaite simplement savoir ce qu'il adviendra.


            (il passe d'un coup son bras au travers de la grille comme s'il cherchait à t'attraper. Son poing se referme dans le vide

            Personne ... ne me donne d'ordre ... (il ne sourit plus)

            Ha ha ha ! Alors le grand Mogaba se met en colère pour si peu? Un simple condamné à mort arrive à te faire cet effet. Un simple handicapé.

            Tu rigoleras moins ... J'ai changé d'idée. J'vais t'éventrer comme un porc. Ça marquera davantage les esprits

            Tu tues tous les jours non? Alors pourquoi tuer un handicapé marquera les esprits ?

            Je ne tue pas pour les marines … Tu verras

            *La justice sans la force est impuissante, c'est moi. La force sans la justice est tyrannique. C'est lui* Peut importe.


            (il recule un peu, prend quelque chose et te fais glisser violemment une écuelle de soupe par dessous la grille en en reversant la moitié sur le sol)

            Mange bien ton dernier repas
            ( et il s'en va)

            Merci.

            (Du temps, il en passe encore. La faim et la soif se fait sentir. Puis soudainement, l'homme apparaît, toujours le visage masqué)

            Demain, tu seras exécuté
            (un léger regard est lancé à l'intrus.)

            Je n'ai rien à te dire.

            Vraiment ? Tu ne me fais pas confiance ?

            Non

            Tu aurais donc des informations ... Qu'est ce qu'il te faudrait pour avoir ta confiance ... ?

            (l'ange regarde le sol et lance un léger soupir)
            Que veut tu faire ?

            (il s'accroupit, jette un regard vers le couloir, laissant un temps s'écouler)

            Arrêter Mogaba (vérité)

            Pourquoi souhait tu l'arrêtais ?

            Je ne l'apprécie pas ... Mais si je n'ai pas certaines informations, je ne peux rien faire

            Peut m'importe. Qui me dit que tu n'es pas pire que lui. Souhaites tu le bien du peuple? Feras tu tout pour son bien?

            Je ne veux pas le pouvoir. Matheson. Je pensais, comme d'autres, qu'il pouvait réussir. Il pourrait, encore, une fois Mogaba parti.


            Réponds à ma question. Souhaites-tu le bien du peuple et ferras-tu tout pour son bien ? *Il ne semble pas méchant, de toutes façons je n'ai aucune information.*


            (En réalité Ivan a oublié que l’individu souhaité savoir sur le long terme. Avec tout le temps qu’il a passé en prison, le seul souvenir qu’il a c’est que l’homme voulait des informations. Il en a déduit que c’est sur le court terme vue que l’intrus connaît déjà les grands projets.)

            Qui peut dire que ce qu'il fera sera bon pour le peuple ? Personne. Juste les hypocrites. Tout ce que je crois, c'est que la meilleure chance de cette ile, c'est Matheson

            Je te souhaite bonne chance. Sincèrement. Je n'ai aucune information pour toi. Mais j’espère que tu réussiras ce projet. Moi mon chemin semble s'arrêter ici.

            Tu vas mourir alors
            (vérité)
            (un pas en arrière)

            Je sais. Bonne chance.
            (Il disparait. Encore pendant quelque temps, on peut entendre des chuchotements dans l'obscurité totale de la prison. Puis plus rien.)
              Ce jour-là, ce jour de l'attaque des Ogres de Malzette, ce fut un échec. Le groupe fut pris entre deux feux. La matrone n'avait rien laissé au hasard et une importante force de frappe avait pris les assaillants entre un marteau terrible et une enclume déterminée. L'affrontement fut aussi rapide que sanglant et rares furent les Ogres à survivre. Ceux ayant eu cette chance ont pu goutter aux interrogatoires de Singh. Hélas, ils étaient bien trop en bas de l'échelle pour être d'une quelconque aide. Les opposants à Mogaba étaient toujours dans le flou. Ce qu'il ne savait pas, c'est que des espions de Mogaba avaient profité de cet affrontement pour observer les troupes de Singh qu'elle avait réussi à dissimuler jusque-là. Une erreur stratégique. Car même si Mogaba est l'incarnation de la force, il n'en reste pas moins un homme convaincu de la grande valeur du renseignement et de la stratégie.

              Tout allait très bien pour Mogaba. Certes, la rumeur circulait qu'un homme avait pénétré le bureau de Matheson et qu'il s'était échappé, mais il n'y avait guère d'informations capitales dans cette pièce. La perte de l'un des gardes était la seule raison de son léger énervement. L'autre rumeur qui circulait, plus librement celle-ci, était la capture d'un duo d'assassin à la solde de Singh qui avait tenté d'assassiner l'officier Matheson, souffrant et se battant contre la maladie avec le soutien des médecins de la base. Quelques heures après que la nouvelle se soit propagée à toute la base et même à l'extérieur, Mogaba lui-même annonçait que les deux assassins allaient être exécutés en place publique, au cœur de la base de la marine, ceci afin de lancer un message fort aux ennemis de l'Ordre et de la Justice.

              Au sein de la base, les marines n'apprécient pas beaucoup le principe de l'exécution, mais ils savent que sur cette ile, faire une fleur à leurs adversaires, c'est comme faire preuve de lâcheté. Il faut être dur, ou sinon, ils exploiteront toutes les faiblesses. De plus, ils ont osé s'attaquer à un homme malade, Matheson, surement pour s'attaquer à leur moral et à leur rêve de le voir de nouveau diriger la base, bien loin de l'intimidant commandement de Mogaba.

              Le jour de l'exécution finit par arriver, trois jours après la capture des deux condamnés à mort. Quatre marines vinrent chercher Ivan et Kidjo dans leur cellule. Ils furent solidement emmenés au sein de la base et ils finirent par déboucher dans la cour principale. Une estrade avait été montée à la va-vite et les marines l'entouraient, fébriles. Là où les deux hommes doivent être exécutés, Mogaba attend. Dans ses mains, une hache laisse peu de doute sur la nature de l'exécution. Une méthode barbare pour marquer les esprits. La terreur. La peur. Cette exécution n'est qu'un instrument pour Mogaba afin d'instaurer son régime, d'affilier les marines à sa botte. Sa plus grande défense, mais sa plus grande faiblesse dans son dispositif. Une dernière garde qui ne doit son obéissance que par la peur et son statut de commandant provisoire de la base.

              Il est décidé que ce sera l'handicapé en premier. Sans ménagement, il est extrait de son fauteuil roulant et il est porté devant Mogaba qui lui jette un regard sans pitié. Il en salive d'avance. La tête est posée sur un rondin de bois. Le silence est accablant. Au milieu des marines, on peut remarquer un homme qui cache son visage. L'inconnu des geôles. Celui qui a tendu la main qu'Ivan a rejetée. Alors que la hache est levée bien fort. Tout le monde retient son souffle.

              Et un coup de feu part. Suivi par de nombreux autres. Mogaba laisse tomber son arme qui vient se planter à quelques centimètres du visage d'Ivan. Il est la cible. Des hommes masqués infiltrent la base et tente de l'assassiner. Il n'a jamais été aussi vulnérable qu'à cet instant. Parmi les marines, c'est le chaos et les mystérieux inconnus tentent d'approcher Mogaba pour le pourfendre. Plus personne n'a d'attention pour Ivan. À part deux personnes. Kidjo et le mystérieux homme qui est justement en train de libérer Kidjo.
                *Le plus fort est considéré comme justice. Mais la force a une limite. Elle ne peut atteindre les cœurs et soulager certains maux. Elle peut manipuler et faire croire au juste, mais il y aura toujours des hommes dotés d’intelligences pour comprendre le système et voir le chemin que le peuple empreint. La mort et à la porte et cela est dû à ma seule faiblesse. Faiblesse stratégique ainsi que physique. Je ne peux avoir le second alors le premier dois être parfait. Je me souviens du désordre que j’ai créé en souhaitant aider autrui sans avoir de plan parfait. Cela a causé la mort de nombreux innocents. Si je meurs aujourd’hui je n’aurais rien accomplit… Je ne suis pas digne d’être ton fils père… *

                La porte qui lie ce lieu au monde vient de s’ouvrir. Ce n’est pourtant pas l’heure du repas. Un nouvel interrogatoire ? Peu probable. C’est l’heure de l’exécution. Les soldats ne semblent pas très fiers d’accomplir cette tâche mais ils pensent que c’est un mal pour un bien. Sans exemple il y aura d’autres personnes qui tenteront de supprimer le lieutenant-colonel. Toujours sur sa chaise, l’ange est conduit vers son destin la tête haute suivie du pauvre médecin Kidjo qui ne peut arrêter son tremblement.

                La lumière du jour éblouit les deux hommes qui ont passé trois jours dans l’obscurité, coupé du monde. Une petite estrade est visible, le cœur de l’ange commence à s’accélérais. Il n’est plus aussi serein qu’il y a quelques instants. Des petits mots de la foule lui montrent bien qu’il est haï, pourtant qu’a-t-il fait de mal ? Rien… Il est seulement victime d’une stratégie de l’ennemi, et fait face à sa faiblesse.

                Des hommes l’attrapent et lui retirent son tissu. Ils le placent face au public. La tête sur une rondelle de bois. Les ailes en évidence. Puis un silence. Mogaba qui s’est retenu dans les geôles va enfin pouvoir tuer cette être. Mais chose étonnante, personne ne s’attendait à voir des ailes de la part de cet individu. Des questions apparaissent dans la tête de nombreuses personnes. C’est sans doute ce manque de vigilance qui permet l’assaut de nombreux assassins.

                La hache tombe proche du visage. La rumeur dit que l’ange ne peut mourir. Voilà un fait qui risque de faire parler de lui. Que se passe-t-il ? Comment se fait-il qu’autant d’intrus ont pu pénétrer ? Est-ce le jugement divin ? Beaucoup trop de questions, mais les soldats doivent agir et s’occuper de tous ces assassins.

                L’ange du jugement sent une force le soulever. Qui a bien pu venir à son secours ? Pédoras ? Non il doit régler certaines affaires. Peut-être Andrew Issac ? Mais pourquoi lancer une telle attaque pour une nouvelle recrue ? Non c’est peu probable. Alors que le chaos a pris possession des lieux, Ivan et porté comme un sac de patates par le mystérieux inconnu qu’il avait rencontré dans les geôles. Ils sont suivie de très près pars Kidjo.

                Eloigner de la zone de combat, dans un secteur tranquille les trois hommes se posent à la demande de l’ange qui veut voir qui a fait ça. Il reconnait l’individu. Puis cela lui fait comme un choc. Il n’y a pas seulement ses stratégies qui sont fausses, mais son jugement n’est pas parfait. Tout ce qui s’est passé depuis son arrivée sur l’ile défile dans sa tête a une allure hallucinante. Partager entre la joie d’être encore et vie et le manque de gentillesse à l’égard de l’homme, il en oublie les formes de politesse.

                - Je, heu… Oui. Mogaba ne veut pas seulement le contrôle de l’ile ! Il veut aussi prendre d’autre territoire, il dit que Las camp c’est trop petit pour lui. Puis il mettra sous sa botte tous les pirates qu’il croisera comme ce qu’il fait avec les gangs ici. Il aura une véritable petite armée ! ET MERCI !!

                Des mots lancés dans la panique. Il est reconnaissant et penche légèrement sa tête pour remercier son sauveur. C’est une renaissance qu’il vit. La froideur qu’il avait jusqu’à présent disparait. Il voulait être une machine pour juger, juger, juger. Mais il oublie que ce n’est qu’un homme. D’ailleurs son père répétait souvent que ce n’est qu’un homme. Il est encore si loin de son exemple mais il espère devenir un bon, il espère devenir aussi bon que son paternel et accomplir de grand-chose, ce n’est plus seulement en hommage à son père, mais il veut aussi faire ça pour lui désormais. Son sourire est tellement grand, c’est la première fois depuis la mort de son père qu’il sourit comme cela. Un visage empli de bonheur.

                  Le sauvetage a été rapide. Personne n'a rien vu, ou presque, et encore, ces derniers ont oublié ce détail tellement l'attaque a été violente. Mogaba a dû fuir à l'intérieur, entouré de sa garde personnelle, même si les pertes chez les assassins ont été nombreuses. La panique a été suffisamment importante pour laisser les deux prisonniers s'enfuirent même si la complicité de quelques infiltrés est fortement plausible.

                  Dans l'ombre d'une ruelle d'un quartier adjacent à la base de la marine, le mystérieux inconnu arrête sa fuite et dépose Ivan sans une once de précaution. Malgré les remerciements d'Ivan, malgré ses révélations, son visage reste ferme.

                  Je n'ai rien à faire de tes informations. Je sais déjà tout.
                  Ton camarade n'a pas été aussi suicidaire que toi et m'a donné les informations que je voulais sans chercher à m'avoir. Tu peux t'espérer heureux qu'il ait insisté pour que je te sauve. Je n'aurais pas hésité à te laisser crever ici.


                  Le ton est sec et sans pitié. Derrière lui, Kidjo adresse un regard plein de pitié envers Ivan. Oui. Il avait réussi à écouter les paroles de Mogaba dans la prison et oui, il n'a pas hésité à fournir les informations à l'inconnu.

                  J'espère pour toi que tu as assez d'honneur pour rembourser ta dette envers lui…

                  Le silence se fait. C'est à ce moment-là que des bruits se font entendre, au loin. Le bruit d'explosions. Le bruit de coup de feu. Le bruit des sabres. Les cris de souffrance. On se bat. On se bat en nombre. On se bat avec violence. Kidjo semble apeuré. L'inconnu le prend par l'épaule.

                  Vous feriez mieux de vous cacher. Les forces de Singh ont lancé l'attaque. C'est la guerre.

                  Il s'éloigne de quelques pas sans un regard pour Ivan. Il se retourne un instant comme s'il a oublié quelque chose. En l'espace d'un instant, il disparaît. Malgré le murmure de sa voix, vous avez entendu ce qu'il a dit. Un mot qui ne vous dit probablement pas grand-chose.

                  « Soru »

                  Ça n'affecte pas Kidjo qui s'empresse de prendre Ivan sur son dos avant de courir et s'éloigner de la base.

                  Ivan. Vous êtes le dernier des imbéciles. On vous offre une solution pour vivre et vous crachez dessus. Vous m'avez condamnée. Heureusement que je nous ai sauvés.

                  Vous pouvez vous brosser pour votre histoire de sauver l'officier. Moi, je rentre chez moi.


                  Et il continue à courir.
                    -Docteur, je suis navré de tout cela. Vous pouvez m’abandonner vers le port. Vous savez, j’essaie de faire le bien. Je veux réellement améliorer ce monde. Mais je ne suis pas assez fort pour lutter contre les cœurs les plus sombres. Alors je demande régulièrement de l’aide, en réalité cela fait quatre années que je parcours la mer. Je n’ai encore rien accomplis. J’ai aidé une fois pour un sauvetage, mais en réalité je pense qu’ils se serraient débrouillés sans moi. Oui j’ai vécu quatre années inutiles, ou plutôt quatre années d’apprentissages. C’est comme toute chose. Pour être médecin, il faut un certain temps avant de connaitre ce qui soigne quelle maladie, quel symptôme amène quoi. Je pense que je ne deviendrais jamais l’ange aussi droit, aussi parfait que je le souhaitais. La raison est simple, je ne suis qu’un homme. C’est pourquoi je vais commencer par faire des petites choses. Les plus grandes montages sont faites de petite pierre.

                    Proche du port, le médecin pose l’handicapé sur le palier d’une maison. Mais le secteur ne déborde pas d’activité. Enfin, le médecin se débrouillera probablement mieux sans l’ange.

                    -Kidjo ! Je vous considère comme un ami. Vous n’avez pas fait tout cela pour rien. C’est l’intention qui compte. Lorsque je pourrais contacter mon bras droit, vous recevrez votre argent tranquillement chez vous. Vous pourrez souhaiter un bon rétablissement à Octavia de ma pars. Je vous en remercie.

                    C’est ainsi que l’ange se retrouve de nouveau seul face au monde. Il rampe jusqu’à la porte et tape. Un silence. Puis rien. Il retente sa chance. Toujours rien, cependant il entend des pas. Il y a du mouvement à l’intérieur. Toujours des coups de feu son entendu plus loin. Un homme ouvre la porte avec le fusil en main. Celui-ci semble avoir regardé les alentours un bon nombre de fois avant d’entreprendre cette action. Une personne d’un âge avancée, le seul fait d’avoir le corps face au monde le fait trembler.

                    -Fiche… Fiché le camp !

                    Bang !


                    Le fait qu’il tremble l’a fait tirer sans qu’il ne le souhaite. Heureusement que l’handicapé est au sol sinon, il aurait subi un bon coup de fusil dans le corps.

                    -Foustra !

                    Vlam !


                    Il claque la porte. Finalement son courage est plutôt limité. Voir un individu au sol, avec des ailes… C’est pas très net tout ça, voilà une raison de plus pour qu’il n’ouvre plus la porte.

                    -Monsieur, je ne suis qu’une personne ordinaire. Je ne vous veux aucun mal. Si je reste comme ça dans la rue, je vais finir par me faire attraper de nouveau.

                    De nouveau. Un mot en trop. Cela signifie qu’il s’est enfuis ou autres. Donc la probabilité d’avoir des problèmes en accueillant l’intrus est assez élevée. L’ancien n’a probablement pas les épaules assez solides pour risquer sa vie pour un inconnu. On est à las camp. Si on survie c’est déjà bien.

                    Un silence dans le secteur, des balles qui fussent plus loin. Ivan rampe vers la demeure la plus proche. Il espère que la chance va lui sourire cette fois. Mais avant même qu’il ne tape à la porte un homme assez bien vêtu l’interpelle.
                    Oyé ? Oyé ... - Page 2 Images?q=tbn:ANd9GcQjx23Qf-S2Et0x1kvx0sYuXV47mlutVHy4HMcWERdCIjaJAbeKHw

                    -Le pacificateur n’est pas chez lui. Par contre toi. Tu t’es pris des balles pour trainer comme ça ?

                    Cela rappelle un mauvais souvenir à l’ange. C’était sur cette île. L’handicapé avait tenté de manipuler des chasseurs de primes. Mais malheureusement il est tombé sur l’un qui ne se fait pas manipulé si facilement. Suite à cela, il a dû livrer un combat… Le seul fait de livrer un combat est quelque chose d’énorme. Mais dans ce monde ce n’est rien d’autre qu’un vulgaire règlement de comptes.

                    -Ho j’te parle. Reste pas là tu vas crever comme un chien. Tu travailles pour qui ?

                    -ONCLE IGOR !


                    Surpris par cette phrase, Igor De Cimitiero recul de quelques pas.

                    -Hop hop hop. Doucement petit. Y’a pas d’oncle où je sais quoi. Bon moi j’ai pas que ça à faire. Reste tranquille et évite de dire des conneries, pigées ?!

                    *Incroyable ! Que fait Tonton Igor ici ? C’est vrai que je ne l’ai pas vue depuis très longtemps, mais comme même, il aurait dû me reconnaitre !*


                    Ivan rampe vers le jumeau de son père et attrape le pantalon.

                    -Tonton c’est moi Ivan ! Ivan fils de Vladimir !

                    L’homme retire sa jambe, attrape l’handicapé et se met en route. Les sourcils froncés, il ne semble pas apprécier les paroles d’un inconnu d’après lui.

                    -Ecoute moi attentivement. Un truc que j’aime pas, c’est le mensonge. Alors ferme là vite morveux. Je t’aide et toi tu me sors j’sais pas quoi comme connerie. Tu sais que les mensonges peuvent blesser ? T’es assez offensant. Je t’aide la moindre chose à faire c’est de me respecter. Bon de toutes façons évite de parler parce que les ruelles sont pas sur et si on se fait repérer on risque des problèmes.

                    C’est donc un silence qui s’installe.

                    *Oncle Igor… Lui qui a une mémoire extraordinaire. Comment peut-il m’oublier ? C’est impossible. Pourtant il n’a pas menti sur tout ce qu’il a dit. Je l’ai vraiment gêné. C’est vrai qu’il n’était pas présent lors de l’enterrement. Que s’est-il passé ?*

                    Malgré la légère inquiétude sur le parcours de son oncle depuis la mort de son père, Ivan a le sourire aux lèvres. Une grande joie de retrouver un être proche dans ce moment difficile. Igor semble savoir comment se déplacer. Dans certaines zones il avance doucement attentive, dans d’autre il est plutôt relâché et avance rapidement. Il avance, avance, avance et s’enfonce dans Las Camp. Ils sembleraient que toutes les troupes se sont concentré dans une zone ce qui a facilité le déplacement. En réalité, il a effectué un grand détour pour éviter les secteurs en guerre.

                    C’est dans l’un des plus vieux quartiers de la ville que les deux arrivent. L’architecture est toujours aussi chaotique et le soleil arrive à infiltrer les lieux seulement au zénith. Là, une vieille maison comme tant d’autres, il semblerait que ça soit le repère… Mais finalement il contourne le bâtiment pourri et se trouve dans un cul de sac. Igor pose son neveu, il retire quelque bout de bois, ensuite il soulève une sorte de paillasson et tire sur un levier qui ouvre les portes d’une cave qui est bien dissimulée dans le décor. Il remet son neveu sur l’épaule et entre tout en prenant le soin de verrouiller la porte.

                    -Yo Igor ! On t’attendait pour grayave (pour manger) . C’est qui ce fils de p***

                    -J’ai dit quoi pour les mots vulgaires.

                    -Oué c’est bon..

                    -J’ai pas entendu.

                    -T’as compris va z’y tape moi pas la honte.


                    Igor le fixe et tape du pied pour montrer qu’il s’impatiente.

                    -C’est bon excuse-moi wesh.

                    C’est dans une vraie petite planque que nos hommes se trouvent. Ici il n’y a que des jeunes orphelins. Leur âge varie de trois ans à dix-sept. Ils sont tous victime des gangs. Leur famille on était décimé. C’est ici qu’Igor vit. Il s’occupe de tout ce beau monde et essai d’en faire de brave petit homme. Mais bon, certains ont de mauvaise habitude et c’est assez compliqué de les remettre dans le droit chemin.

                    Les locaux sont assez minables. Il n’y a rien d’intéressant ici. Les lits sont de multiples choses entassées. Il y a des plumes, de la paille et d’autre chose pas très nette. Mais bon au moins cela fait un endroit pour dormir. La cuisine est composé de quelques étagères clouées un peu à la va vite, mais bon tant que ça tient. Puis il y a quelques bouquins qui sont là pour éveiller la conscience des jeunes et de leur apprendre certaines valeurs.

                    Le petit monde s’installe par terre. Tout le monde a son verre remplie de lait ainsi qu’un bout de pain. Les temps sont durs…

                    -Bon appétit tout le monde.

                    -Merci gros !


                    Tout le monde prend son temps pour déguster le repas. L’ambiance est plutôt agréable. Les enfants sont bien bavards, ils racontent des blagues, des histoires et se moquent un peu les uns des autres mais toujours avec un certain respect. La pauvreté, personne ne l’apprécie, mais en réalité elle fait du bien au cœur. Les gens retrouvent certaines valeurs humaines et oublient tous les biens matériels. Un enfant de cinq ans tend son verre à Ivan tandis que d’autre fond les pitres.

                    -45° !

                    -Tient c’est bon. Pour gagner des forces et être debout !


                    Touché par ce geste, Ivan qui ne s’est plus vraiment restauré depuis quelques jours arrive à se retenir. Il prend le verre et remercie chaleureusement la petite. Il fait semblant de boire et rend le vers avec un grand sourire. La petite toute contente reprend son verre et se met à boire. Igor se donne la moitié de son pain à l’handicapé et lui offre la moitié de son verre. Puis les jeunes veulent faire de même. Proposer un bout de leur nourriture ce qui embarrasse l’ange qui est touché par ce geste. Ils n’ont rien et pourtant ils donnent.

                    -Je vous remercie, mais gardé votre nourriture, ce qu’Igor m’a donné suffit amplement.

                    Un peu plus tard dans la soirée, les jeunes s’endorment. Pas de caprice ici sinon ils ont affaire à Igor qui ne plaisante pas avec le règlement. Les deux adultes peuvent reprendre leur discussion.

                    -Mon neveu Ivan est mort comme son père. Alors maintenant explique moi qui es tu. Que veux-tu. Choisi bien tes mots, petit conseil.

                    -On te surnomme la source pour ta mémoire extraordinaire. Mais cette information de nombreuses personnes la connaissent. Alors demande-moi une information précise.

                    -Je connais parfaitement Ivan. Un enfant plein de vie qui saute de partout. Mais supposons un instant que tu dises vrai. Alors donne-moi le nom de la femme de Vladimir. Personne ne l’a connait sur la mer bleue.

                    -Elemiah, Elemiah Wind, surnommée douce brise. Elle jouait souvent de la harpe. Mère s’occuper des enfants.


                    Sur ces paroles, Igor regard intensément les yeux de son neveu. Les informations qu’on lui a apportées étaient formel, il s’en rappel parfaitement. Les Cimitiero sont mort.

                    -Comment ? Mensonge ? Traîtrise ?

                    Les informations défilent dans sa tête. Pourquoi lui a-t-on dit que son neveu était mort.. Enfin il réalise que les traits du visage correspondent. Il se prend dans ses bras le fils de son frère et laisse éclater sa joie.

                    -IVAN ! Tu es en vie !!!!!!

                    Il se lève et tourne avec l’handicapé aux bras. Le cri de joie réveille pas mal de garnements qui demande pourquoi tout ce boucan.

                    -C’est mon neveu ! Il est vivant !! Vivant !! Youhouuuu ! Moi qui avait préparé ma lame au cas où. J’ai finalement un très beau cadeau dans cette île en décomposition.

                    Les deux Cimitiero parlent toute la nuit des aventures qu’ils ont vécues après la mort de Vladimir. Ivan raconte toute ses petites histoires, tandis que Igor raconte son idée de former un Orphelinat pour préparer la nouvelle génération car la sienne n’est plus. Mais avant cela, il n’a semé que chaos sur cette île comme tant de bandits. C’est pourquoi il se cache, il évite de tomber sur d’anciens ennemis. Mais ce qui touche le plus notre ange c’est cette idée d’orphelinat. Lui qui avait la mort si proche de lui. Si son âme était partie qui aurait pris la relève ? Avec cette formidable idée, le calcinée demande un escargophone. Son oncle n’en possédait pas actuellement. Mais il a un ami dans le coin qui en possède un. Hélas ce n’est pas une heure pour déranger autrui. Il faut donc attendre le levé du jour.
                    Pendant ce temps, l’handicapé demande à son oncle de l’accompagner pour remettre sur pied l’organisation de son père.

                    -L’organisation ? Elle n’existe plus depuis longtemps. Tout s’est écroulé. La révolution a récupéré la plupart de ce que nous possédons. La marine aussi n’a eu qu’à tendre la main. Mais un petit groupe a survécu. Il se trouverait sur Grand Line. Mais ne place pas la barre trop haute veux-tu. Ton père avait le charisme, il avait une certaine classe, audace. Les parfaits attributs du leader. C’est sûr qu’à ces côtés tout le monde se sentait important, investie d’une mission tout en restant modeste. C’est assez compliqué à expliquer. Mais le monde change et aujourd’hui il y a le gouvernement et l’anti gouvernement. Vouloir créer une nouvelle puissance est ridicule.

                    -Pourtant avec père tu croyais en cette nouvelle puissance. Il faut simplement tirer des leçons de ce qui s’est passé. Maintenant je sais que je suis différent de mon père. Un piètre meneur, mais je peux apprendre. J’apprendrais et deviendrai plus important dans la balance de ce monde. Pour atteindre mon objectif de paix il me faut du pouvoir. Je dois donc atteindre le sommet de la révolution ou de la marine. Lequel choisir ? La marine une structure exemplaire mais qui tolère l’esclavagisme. Ils placent certaines personnes au-dessus du monde. La révolution, aussi appelée la voix du peuple. Groupe qui lutte pour certaines valeurs mais n’utilise pas toujours de bonne méthode. Le choix est vite fait. La révolution est pour moi. Je gravirais les échelons. Je deviendrais le chef. J’atteindrais le sommet du monde et lorsque j’unirais tous les bons de ce monde. Il n’y aura plus qu’une seule puissance en ce monde. Un nouvel ordre mondial. M’accompagneras-tu ?

                    -Hors de question. Ton père a été très clair. Cette vie n’est pas pour toi. Tu es trop sensible. Ton cœur ne le supportera pas. N’a tu rien remarqué durant t’es aventure ? Lorsque tu étais petit, ton cœur a failli lâcher à de nombreuses reprises. Une fois tu as récupéré un petit oiseau blessé. Tu t’en es très bien occupé, mais un jour il est mort et toi tu as failli faire de même.

                    -J’étais petit…

                    -Ton cœur Ivan. Ton cœur est différent. Ton être est différent. Cette vie n’est pas pour toi soie raisonnable.

                    Depuis la prison, Ivan a comme retrouvé ces émotions et le voilà qui s’emporte.

                    -Tu me demandes de vivre ma petite vie tranquille alors que d’autres souffrent d’injustice ! Tu penses que je peux tolérer ça ! Tu crois que je vais être égoïste à ce point ? *Keuf Keuf* Non, quelqu’un doit agir ! Si je ne le fais pas, personne ne le ferra. Aime ton prochain comme toi-même, ce n’est pas ce que tu disais ? La mort ne me fait pas peur ! Peu importe ton choix, le mien est déjà fait.

                    -Afin que le sang qui a déjà coulé n’ait pas été répandu en vain, nous n’avons d’autres choix que d’en faire couler plus. Voilà ma nouvelle philosophie. Je ne suis pas comme ton père. Avec moi le sang va gicler et ton cœur lâchera rapidement. Je ne laisserais pas le fils de mon jumeau se sacrifier pour un monde aussi pourri que celui-ci.

                    -Apprends moi !


                    L’homme regard avec étonnement le jeune au regard enflammé.

                    -Quand j’étais petit, j’ai lu des écrits sur notre famille. Je sais que cette faiblesse peut être une force. Aide moi à la maitrisé !

                    Igor détourne son regard et sort. L’insistance de son neveu ne parvient absolument pas à le convaincre, mais le regard déterminé lui rappel le regard de son frère. Vladimir avait ce regard lorsqu’il s’apprêtait à faire une action importante. Mais l’homme vient à peine de retrouver l’handicapé, il n’a pas l’intention de l’envoyer à la morgue. La source revient un peu plus tard avec un escargophone tandis qu’Ivan s’est assoupie.

                    Un peu plus tard, des rires d’enfants, des questions. Les petits admirent les ailes de l’inconnue qui n’en est plus tellement un en réalité. Celui-ci a le droit à un petit déjeuné léger et au matériel de communication qu’il saisit.

                    Perup perup perup. Gatcha.

                    -Allo ?

                    -Bonjours Pédoras, ici Ivan.

                    -On avait plus de nouvelles depuis un certain temps, on commençait à s’inquiéter. Où est tu ?

                    -Je suis avec Oncle Igor.

                    -Tu l’as retrouvé ! C’est fantastique ! Avec lui nous serons bien plus fort !

                    -As –tu achetait le navire comme prévu ?


                    -Hélas, malgré la bonne quantité d’argent que nous avons, le navire que tu souhaites n’est pas à notre porté.

                    -Tant mieux. Ecoute attentivement. Changement de programme pour cet argent. Tu vas sur l’ile la plus calme, Kage berg. Tu trouves un endroit tranquille et tu construis un orphelinat.

                    -HEIN ? Attends j’ai du mal à te suivre. C’est quoi ce délire ?

                    -C’est simple. Si nous mourrons, qui prendra le flambeau ? Personne. Alors nous allons former la jeunesse. Bien évidemment tous les enfants choisiront leur orientation future. Il leur faut simplement une éducation digne des Cimitiero. Je te laisse t’occuper de ça. J’ai pas mal d’orphelins ici que j’amènerais dans quelque temps. Appel terminé.

                    -Mais Iv…


                    La communication se termine et laisse place à un autre dialogue tout aussi important.

                    -Mon oncle, je voie bien que tu ne m’entraineras pas, en tout cas pas pour le moment… Mais je suis venu sur las camp pour répandre la paix. J’ai un plan pour renverser Mogaba.

                    -Houla calmos kidd. Sans Mogaba ça sera une nouvelle guerre t’es bien conscient.

                    -Sans lui, les groupes seront de nouveau désunis. C’est là qu’on entre en jeux en prenant le contrôle de chaque quartier. Jusqu’à être connu comme étant la justice sur las camp.

                    -Prendre un quartier ? T’as idée du nombre d’hommes qu’il faut pour faire cela ?

                    -Si mon plan se déroule parfaitement, on aura l’appui de la marine. Ça sera la première collaboration entre la marine et la révolution. Une collaboration qui changera l’ile. Un aperçu de ce que deviendra ce monde.


                    Toujours pas très fan de mettre son neveu dans ce genre d’histoire, même si celui-ci y est déjà. L’oncle accepte de l’accompagner à contre coeur dans la maison de torture où l’ange a dialogué avec Kakihara. Sur le dos de son oncle, il donne la localisation du lieu. Le calciné a l’intention de rembourser sa dette et ne plus fréquenter ce genre d’individu.
                      Vide… Le lieu est désert. L’odeur du sang est encore plus forte que la dernière fois. Ce lieu a été actif pendant les quatre jours qui se sont écoulé depuis la venue de l’ange. Le sol est littéralement rouge sur certaines zones. Ivan a presque tourné de l'oeil et a rapidement fermé les yeux.

                      -Mon oncle, il est préférable que nous partions. Ce sinistre lieu me donne envie de vomir. N’y a-t-il pas un groupe révolutionnaire sur cette île ? Vu le désordre c’est fort probable. Mon oncle nous devons rejoindre les révolutionnaires. Avec eux, j’arriverais à mettre mon plan pour discréditer Mogaba aux yeux de la marine.

                      -C’est donc le chemin que tu choisis… La révolution…

                      -Je choisis la justice. La révolution est un outil. Il est assez sale, mais je le laverai. Il sera mon outil. Lorsque j’aurais du pouvoir dans la révolution, je pourrais plus facilement remettre sur pied l’organisation de PAPA. En réalité, l’organisation de papa serra la révolution. Je la nettoierais pour qu’elle le devienne.

                      -

                      -Tu seras mon bras droit comme Pédoras. J’ai pris la disposition de construire un orphelinat loin de la guerre. Comme ça tu n’as plus rien qui te retiens ici. Maintenant mettons nous en marche pour changer ce monde.


                      Igor se met en route alors qu'Ivan tranquillement sur son dos souris. Le jeune ange est content. Après ces quelques années passées sur l'ile, son oncle connaît le lieu ou réside la révolution locale. Il se déplace toujours avec autant de précaution. Puis ils arrivent enfin dans un lieu plutôt lugubre. L'odeur de la poudre est présente. La porte d'entrée qui est légèrement penchait est poussé.. Un long grincement résonne dans le lieu presque désert. Encore un lieu bien sombre. Une simple bougie est visible vers le fond de la pièce. Deux individus posé autour dont l'un a les mains proches du feux pour se réchauffer. Ils parlent doucement de quelque chose et lancent un regard vers les intrus qui ont la lumière de dos. Avec cet effet leur visage n'est pas visible. Igor avance vers les deux qui sont probablement des hommes de Jonathan Nivel. Puis Ivan qui n'était pas visible le devient lorsqu'ils approchent. Levant ça petite tête blonde calcinée et lance un sourire.

                      -Salut ! Moi je suis Ivan De Cimitiero. Enchanté ! J'ai un plan trooop cool ! Mais je le dirais qu'à votre chef qui me confirmera qu'il est révolutionnaire.
                        -Pour qui travaillez-vous ?

                        Voici la réponse de l’un tandis que le frileux reste proche de sa bougie. Il claque des dents alors qu’il ne fait pas si froid que cela. Leurs regards sont plutôt méfiants. Un homme qui vient avec le sourire. C’est suspect sur Las camp. Les bras croisés en face des intrus, le révolutionnaire montre bien qu’il ne rigole pas. Le visage fermé, limite agressif.

                        -Nous travaillons pour personne. Nous travaillons pour la paix. Pour une utopie, un rêve.

                        -C’est bon passé.


                        Il s’écarte alors que le frileux se lève.

                        -Mais t’es con ou quoi ? Faut pas croire tout ce que les gens racontent. Bon j’vous laisse passer si vous me donnez vos armes. Puis de toutes façons si vous cherchez à faire du grabuge, vous risquez de tout faire sauter et n’avez aucune chance de survie.

                        Il prend l’épée d’Igor et accompagne les deux. Une porte ouverte, puis un couloir, un escalier qui descend. Jusqu’à atteindre un groupe d’une dizaine d’hommes. Les odeurs sont fortes, très fortes. La moindre étincelle mal placée risque d’entrainer de lourdes conséquences. C’est sans doute pour cela que le frileux à la bougie reste à l’entrée. Un canapé contre le mur où ai allongé une personne, une longue table au centre qui sert pour les repas vus les restes de nourriture que l’on peut trouver. De nombreux tonneaux avec écrit ce qu’ils contiennent en gros. Puis des fioles et autres petit matériels pour réaliser des expériences. Voilà la description du lieu.

                        Oyé ? Oyé ... - Page 2 Dm-concept2_imagesia-com_7cmf_large

                        -Oui donc avec un peu de ça, puis ça. Hum, je secoue le tout pour avoir un contenu homogène. J’ai plus qu’à rajouter du feu est ça saute.

                        Le chef en pleine expérience se retourne brusquement avec un produit assez étrange dans la main. Une sorte de patte a modelé visqueuse. Son regard enflammé accompagné de sourcil froncé et de beaux cheveux en pétard, voilà Jonathan Nivel

                        Légèrement surpris par le personnage, Ivan lance le dialogue comme il sait si bien le faire.

                        -Enchanter, je me nomme Ivan De Cimitiero. C’est un plaisir d’être parmi vous. Votre planque dégage une forte odeur. Qu’est-ce donc ? Votre collègue nous a dit en quelque sorte qu’il y a beaucoup d’explosif.

                        -Moi c’est Jonathan. Tu peux zapper les banalités d’usage on est pas des bureaucrates. Mais toi à l’aise. Tu veux à boire ? Manger ? Fais comme chez toi.


                        -Merci, mais j’aimerais savoir si vous êtes le chef de la révolution local.

                        -Boaf. Pas de chef ici. On est pas des bureaucrates qui s’organise avec le chef le sous chef, le chargé de la bouffe et j’en passe. Chacun est libre de faire ce qu’il veut ici ! Si on veut allez voir notre famille on peut le faire n’importe quand, rien ne te retiens ! Nous sommes des hommes libres ! Si t’as quelque chose à nous dire tu peux le faire sans attendre un rendez-vous ou faire la queue ! Nous ont va pas te prendre de haut comme ce qui gère la paperasse. Ceux qui pensent que leur bout de papier son si important. Ceux qui s’en foutent du temps qu’ils te prennent.


                        Passionnait par son discours, il monte sur la table et parle de plus en plus fort sans laisser la moindre chance de réponse pour les intrus.

                        -Oui monsieur ! La bureaucratie qui transforme l’homme en esclave puis en zombie ! Le monde semble accepter ce système. Vous l’acceptez ? Vous êtes comme eux ? Qui peut accepter ça ! Puis leur représentant haut en couleur qui défend tout ça. Ils défendent rien du tout. Ils se prennent pour les rois du monde. Mais la vérité est tout autre. Ce sont que des hommes qui ont accepté leur état de zombie. Des petits toutous qui mordent tout et n’importe quoi. On va supprimer ça !

                        L’ange applaudit le discours suivi des autres révolutionnaires. Nivel descend de la table en sautant. Puis il se déplace, il compte les tonneaux, et continue de s’agiter en posant des substances, en prenant d’autres. Il ne s’arrête pas, toujours en activité.

                        -J’ai un plan pour supprimer le représentant actuel de cette bureaucratie, j’ai nommé Mogaba !

                        Le regard promeneur de Jonathan se fixe pendant quelques instants alors qu’il s’apprêtait à mettre le feu à une très petite partie de la substance qu’il vient de créer. Il s’approche des intrus et les regards droits dans les yeux. Son visage est proche, très proche d’eux.

                        -Il suffit que j’attrape un homme de Mogaba. Je le fais parler de force face à d’autre marines. Il révélera certaines informations qui mettront en rogne les marines. Une fois cela, Mogaba perdra leur soutient et ça sera l’anarchie. Mais pour faire cela, j’ai besoin que vous fassiez diversion en faisant sauter quelque bureau de la marine par exemple. Pourquoi pas leur navire qui sont presque sans protection. Avec des explosions un peu partout contre eux j’aurais la pagaille qui me permettra de saisir ma cible.

                        Le révolutionnaire recul de quelques pas. Il éteint le briquer qu’il avait allumé précédemment puis le pose sur la table tout comme la substance. Il attrape les deux côtés de sa salopette, tire un peu et les lâche ce qui claque sur son corps.

                        -J’ai pas trop compris où tu veux en venir, mais en tout cas on a déjà l’intention de faire sauter la bureaucratie et vue le bordel en ville c’est le bon moment. On va dire que t’as un coup de chance.

                        -Merci. Si tout ça fonctionne, j’aimerais que l’on devienne allié. J’ai d’autres projet, d’autres zones gouvernementales à faire sauter. On se reverra une fois que tout ça sera terminé. Passé une bonne soirée.

                        -Oué on va faire sauter tous les représentants du gouvernement mondial et le gouvernement lui-même ! Parce que tout ça c’est que des larves qui…


                        L’ange part avec son oncle tandis que Jonathan lance un autre discours. Dans le couloir on entend une petite explosion puis des rires. Un groupe sympathique mais assez fêlé. La nuit fraiche et silencieuse accueille les deux Cimitiero. Pas de balle qui siffle. Une nuit de paix ? Peu probable, la paix n’existe pas ici.

                        -Mon oncle. Il faudrait trouver une zone tranquille pour observer le QG de la marine et trouver l’homme qui tue Matheson, le faux médecin.

                        -J’ai des petits à nourrir… Je te dépose à la planque et je pars cherché le repars.


                        C’était donc ce projet qui se réalise. Une soirée tranquille avec les enfants. En attendant qu’Igor vienne, place aux jeux ici. Les gosses pratiques des jeux plus ou moins loufoques. La jeunesse à pas mal d’imagination, se mettre des bâtons dans le nez en même temps dans la bouche. Faire des concours de celui qui reste le plus longtemps contre le mur en faisant quarante-cinq degrés comme Brook à l’époque. Avec toute cette ambiance, Ivan se met a jouer avec eux. Les bâtons dans le nez, il la fait ! Le quarante-cinq degrés il ne peut pas le faire normalement, mais lui le fait assis, un vrai tricheur et annonce sa victoire. Une belle ambiance jusqu’à l’arrivée du plus âgés. Un silence lorsqu’il arrive. Tout le monde dans son coin en train de s’occuper de ces petites affaires. Un peu trop calme.

                        -Qu’est ce qui se passe ici ? C’est bien calme. Vous allez bien ?

                        -Mon oncle. Je suis désoler mais… Jack a dit a dit, Tous sur Igor ! Celui qui arrive à le faire tomber aura droit à une portion supplémentaire ! YAAA HAAA


                        C’est donc une avalanche d’enfant qui saute sur monsieur Cimitiero qui a les mains bien chargées et ne peut se défendre. Une fois à terre une petite monte sur son torse et prend un sac.

                        Elle est à moi !

                        Dit elle avec une voix grave limite possédé. Il lui rappelle qu’elle aura juste un peu plus et non toute la nourriture. Mais elle s’en moque, elle est contente d’avoir gagné.

                        La soirée se passe bien même très bien.

                        Le lendemain, ils ressortent, toujours sur le dos de son oncle. Cette fois il remet le tissu qui le cache. L’ange est enveloppé dedans et seules ses jambes frêles son visible. Sous l’ombre de son tissu il est capable de voir, de trouver le docteur. Ainsi il ne sera pas reconnu par les soldats. Pour commencer il faut s’infiltrer au QG de la marine. Mais ce n’est pas un lieu si simple d’accès. Une tenue de soldat voilà ce qui leur faut.

                        BOUM BOUM BOUM

                        De nombreuses explosions au port. Les niveleurs ne sont pas allés de main morte. Les marines terrés ne sortent pas pour aller voir l’ampleur des dégâts. Les Cimitiero sont dans une ruelle qui débouche au QG. Un endroit où est susceptible de passer des marines qui fuient le port. L’ange est déposé au sol.

                        -Ivan ferme les yeux.

                        -Ne les tue pas mon oncle.

                        -Ils ont tué mon frère, ton père. Ils ont tenté de te tuer. Tu as choisi la révo et tu souhaites que je t’accompagne. Donc je serais un révolutionnaire. Comme avec ton père, tu seras la partie lumineuse, je serais les ténèbres qui engloutiront tous ceux qui se mettront sur notre passage.


                        -Ne fais pas ça !


                        La dernière phrase interpelle une dizaine de soldats qui passé par là et qui se rend au QG.

                        -Je suis ton oncle… Obéi.

                        L’handicapé ferme les yeux pour ne pas voir le drame qui risque d’emballer son cœur. Igor lance le combat en fonçant vers un homme et le plantant bien profondément au torse. L’adverse crache du sang sur l’épaule du meurtrier qui ne s’arrête pas là. Il retire son arme et donne un coup de pied au futur cadavre. Igor continue son massacre. Sa vitesse est nettement supérieure à ses adversaires. Une fois d’un côté, puis l’instant suivant de l’autre. Des attaques a une allure trop élevé pour ces sans grade. Un seul réussit à contrer la lame qui allait l’envoyer dans l’autre monde. Un matelot 1ère classe. Plutôt doué pour avoir stoppé l’attaque. Mais sa chance s’arrête là. L’escrimeur feinte l’attaque haute, puis il plante le pied. L’adversaire cris de douleur. Mais ce n’est pas tout. Il retire rapidement la lame et donne un coup vertical du bas vers le haut qui coupe son adversaire suffisamment profond pour le mettre hors service.

                        -Garde tes yeux fermés.

                        Il se change rapidement tout comme son neveu qui fait ça avec les yeux fermés et de l’aide bien évidemment. Les vêtements entachés de sang faciliteront le passage. Direction le QG de la marine. L’entrée et gardée comme d’habitude. Deux hommes bien bâtis. Ivan bien dissimulé laisse le rôle principal à l’ancien qui y met tout son cœur et l’émotion qui va avec.

                        -Nos navires… Nos …

                        -Reprenez votre souffle soldat.

                        -Nos navires ont explosé. Nombreuses sont les victimes. On comprend pas. On sait pas qui a fait ça.

                        Le soldat tente de voir la tête d’Ivan pour voir ce qu’il a. Mais le sang encore frais sur les vêtements lui laisse imaginer la suite.

                        - Il n’est pas beau à voir. Il faut voir le médecin des lieux.

                        Les explosions des niveleurs sont-elles finies ou vont ‘ils faire sauter autre chose ? Cela reste un mystère. En tout cas le moment est intéressant. Si le soldat accepte d’amener le duo chez le médecin, il ne restera plus qu’à faire parler l’individu.

                            Faussement blessés comme vous l’êtes vous êtes emmenés sans problèmes a l'intérieur de la caserne et on vous trimballe sans tarder jusqu'au dortoir du dispensaire ou vous retrouvez une vingtaine de marines plus ou moins blessés et sanglants étalés sur des lits. Autour d'eux s'agitent une poignée d'infirmiers sous la direction d'un type dont l'uniforme révèle qu'il est le médecin chef du coin...

                            Tout pourrait donc se passer comme prévu s'il n'y avait pas les impondérables. D'abord, le médecin chef n'est pas du tout le médecin que vous cherchez. Ensuite il ausculte manifestement tous les nouveaux arrivants pour jauger de la gravité de leur blessure et il ne lui faudra qu'une minute pour s’apercevoir que vous n’êtes pas plus blessés que lui. Enfin, même si la majeure partie des soldats blessés ne représentent aucun danger pour vous, les deux soldats de garde a la porte sont eux tout a fait alertes et armés...

                            Il va falloir trouver une solution rapidement.
                            L’infiltration des lieux est une chose, trouver le médecin en est une autre. L’objectif principal est malheureusement le second qui n’est pas accompli. Mais la situation ne fait qu’empirer. Les faux soldats sont dans la salle des soins, pour le moment le visage d’Ivan a pu être caché. Mais ce n’est qu’une question de seconde avant que le docteur lève le tissu. Même si par chance il ne connait pas le visage, il constatera rapidement que l’individu n’a rien. Enfin…

                            -Je… Je ne sens plus mes jambes. Dit-il d’une voix tremblante.

                            L’idée de partir sur l’état de ses jambes et suivie par l’oncle qui vient ajouter un bon gros mensonge.

                            -Oui après l’explosion nous avons poursuivi des hommes suspects. L’un a les pouvoirs d’un fruit du démon. Il s’en est servi et maintenant les jambes de notre soldat sont atrophiées !

                            Plus un mensonge est gros, plus il risque de passé. Après tout, pourquoi un soldat mentirait au docteur ? L’ange ne peut mentir, mais son oncle le peut et en profite. Après tout c’est lui qui a amené le blessé et qui semble posséder pas mal d’information sur l’explosion. Ivan toujours caché sous son tissu a un bon coup de stress. Le moment est important. Le moindre grabuge risque de rendre les choses encore plus compliqué qu’elles le sont. L’oncle joue parfaitement son roule et reste sérieux dans cette situation. Même s’il est légèrement inquiet sur le déroulement de l’opération, on peut facilement croire que son inquiétude est due au drame.
                              Le médecin soulève le tissu et voie notre homme. Le visage souriant par habitude est rapidement remplacé par le masque la peur. En tout cas il ne lui est pas familier, après tout, Ivan le cache si souvent que les seules personnes connaissant son visage son ceux présents au moment de l’exécution. Autant dire que les événements qui sont suivies cela ont quelque peu troublé les esprits. Rappelons que c’était avant tout un moment destiné au soldat, le médecin n’était pas présent, il avait déjà fort à faire avec les soldats qui arrivent toujours un peu plus chaque jour.

                              Le diagnostic est vite fait. Aucune blessure grave sauf le problème des jambes. Aucun soin n’est possible pour le moment. Son cas est spécial mais pas urgent. Il sera donc le dernier à subir des traitements. Le plus important dans tout ça, c’est que le duo possède un sursis. Le mensonge est passé. Pourtant la famille Cimitiero lutte contre le mensonge. L’avoir utilisé peut être compréhensible, mais cela apporte une sorte de malaise.

                              La petite tête d’Ivan scrute les environs à la recherche de médecin sauf que les premières choses sur lesquelles ses yeux tombent sont les marines blessés plus ou moins grave. Une vision assez horrible pour son esprit. Il lève rapidement ces yeux mais les images sont encore dans sa tête jusqu’au vomissement.

                              BEUUUU

                              Par chance, il a eu le réflexe de se tourner et vomir à côté de lit. Son oncle lui prend la main et lui demande de seulement le regarder. Une fois que l’ange est calmé, ils peuvent se remettre au travail. Tout d’abord, Igor demande la description physique de ce fameux médecin. L’handicapé fait marché ça mémoire et commence à énoncer les détails. Un homme frêle, d’une taille avoisinant les mètres soixante-trois. Une coupe de cheveux semi-longs noirs ainsi que de petite lunette rectangulaire. Igor regarde les alentours… Plusieurs médecins font le travail, mais aucun d’eux ne ressemble à la description.

                              -Pourtant, il doit forcément être ici. Peut-être est-il allé voir le lieutenant colonel. Dans ce cas, nous ne pouvons qu’attendre.

                              -Attendre ? Non j’ai ma petite idée. Il y a des salles dans le fond, peut-être qu’on aura un indice pour accusé se médecin.


                              D’ailleurs, le temps est compté pour Igor qui n’est pas blessé. Le médecin lui demande de regagner son poste et laisser faire les professionnels. Désobéir risquerait d’apporter des problèmes. Mais tous les blessés dus à l’explosion ne sont pas encore arrivée. Voilà une nouvelle vague de blessé. Le débarquement de ceux-là, laisse un petit moment de répit à Igor qui part en direction du bureau du médecin recherché. Mais l’un des gardes la bien vue alors qu’il aider un blessé a s’installer, tandis que l’autre reste à son poste.

                              -Hep. Retourne à ton poste.

                              Une voix qui surclasse tous les autres sons. L’oncle s’arrête et réfléchit à une parade.

                              -Je … Il faut fouiller les bureaux.

                              -J’ai dit retourne à ton poste. Suis-je claire.

                              -Le lieutenant-colonel est en danger.


                              Intrigué, la masse musculaire s’approche d’un pas lent qui lui permet de réfléchir. Une fois en face il reprend.

                              - De quoi parles-tu ?

                              -On a reçu des informations. Le médecin qui est censé le soigner ne fait que l’empoisonner en réalité..


                              Le soldat réagit au quart de tour et sort son sabre. Il le place sous la gorge de l’individu.

                              -Encore un espion ! Mogaba nous a bien informés que des individus tenteraient de mentir au sujet du docteur pour pouvoir approcher et tuer le lieutenant-colonel.

                              La situation devient critique, Ivan a bien entendu l’épée sortir de son fourreau. Malheureusement, il est impuissant. Il lance un cri simulant un malaise ce qui perturbe le soldat. L’oncle attrape le bras armé avec une main, il saisit la nuque avec la deuxième et donne un coup de genou au niveau du menton.

                              -On dit que le plus fort a raison.

                              -Arrêté ! Le sang a déjà assez coulé sur cette île. La seule chose à faire c’est de vérifier ces dires. Si vous trouvez des indices qui portent à croire que le médecin empoisonne réellement le lieutenant colonel, alors il dit la vérité, sinon…

                              -Hé hé hé. On dirait bien le docteur te sauve la vie. Après tout c’est son métier.

                              Le soldat saigne légèrement de la bouche, mais ce coup ne la absolument pas assommé. Il marche derrière Igor pour le surveiller, la lame sur le dos, prête à transpercer au moindre mouvement suspect. Les appartements du ‘chef’. Un homme est présent. Il ressemble parfaitement au portrait dressé par Ivan. L’oncle se dit que c’est gagner. Avec le pouvoir de son neveux, connaître la vérité serra facile.

                              -Que.. Que fait-vous ? Vous n’avez rien à faire ici ! Mogaba a clairement interdit à quiconque de venir ici !

                              -Veuillez nous excuser. Je suis nouveau à ce poste, je ne savais pas.

                              Le garde repart accompagner d’Igor. Il est probablement amené aux geôles. Un endroit qu’a déjà visité son neveu. Le calme, reviens, enfin l’ambiance ordinaire reviens dans le dispensaire. Ivan doit régler cela seul. Par chance, on lui apporte une chaise roulante pour lui permettre de se déplacer car il manque de lit, donc ceux qui peuvent se déplacer son prié de le faire. Coup de chance, la chaise est la sienne. Celle qu’il a laissée sur la place durant la fuite. Avec seulement ça, il peut agir. Il s’installe. Tranquillement. Sort du box, regard les environs, une fois que personne l’observe il actionne une touche qui déclenche de la fumée qui sort du métal qui ressemble à un pot d’échappement. Il roule direction le fond et enfume les lieux. Petite période de troubles qui lui permet d’entrer et faire face au médecin.

                              -Quoi encore ? … HAAAA l’assassin.

                              -Comme on se retrouve… Alors pour commencer je ne veux plus entendre de hurlement de votre par sinon…

                              En réalité, sinon les gardes viendrons et ça serrait la fin de l’aventure, mais le médecin le considère comme un assassin et pense que la fin de la phrase est sinon la mort. Un malentendu assez bien joué par l’ange qui ne peut mentir.

                              -N’avez-vous pas entendu les rumeurs ? Un ange est à las camp. Je suis l’ange de la justice. Vous l’avez bien compris. Vous savez très bien que j’ai tenté de soigner le lieutenant colonel tandis que vous l’empoisonnez.

                              L’homme commence à trembler, car il a bien entendu la rumeur… Mais ce n’est pas tout. Cet homme devait mourir, exécuter par Mogaba en personne et pourtant un évènement est apparu. Il se pose la question sur le fait que la rumeur raconte que l’ange ne peut mourir. C’est une idée effrayante.

                              -T’es quoi, bordel ? Laisse-moi si tu dois prendre une vie prend une autre. Moi j’ai rien à voir dans cette histoire.

                              Le docteur se place derrière une chaise pour se protéger…

                              -Vous savez que la justice fait ce qu’elle doit faire. Vous voulez vraiment subir mon jugement ? Pour le moment, j’ai besoin que vous annonciez aux autres que Mogaba fait en sorte que vous empoisonniez le lieutenant pour qu’il commande.

                              -T’es fou…

                              -Fou ?

                              -Même si tu ne peux mourir, tu n’as rien pu faire face à Mogaba. Alors abandonne.

                              -Un conseil ? Tu te soucies donc de mon sort ? As-tu des choses à te reprocher ? As-tu des problèmes ?

                              -Non… C’est juste une constatation. J’ai rien à te dire.

                              -Toi aussi tu vis sous la peur de Mogaba ? Mais je suis là pour changer ça. Avec moi, Mogaba ne sera plus.

                              -HA HA HA. Arrête tes conneries. C’est le seul qui arrive à mettre un minimum d’ordre à las camp. Tu penses pouvoir trouver quelqu’un capable de le vaincre ?

                              -Bien évidemment. S’il perd le soutien de la marine, des hauts responsables seront rapidement informés et là, ils agiront et nettoieront l’ile de ce Mogaba.

                              L’homme ne semble pas tellement convaincu du plan. Il réfléchit quelque instant à ses propres intérêts.

                              -Bon si tu me donnes des preuves qui peuvent m’aider à dire que Mogaba empoisonne le lieutenant tu seras gagnant. Dans le cas où je réussis, je ferais en sorte que tu ne sois pas accusé. C’est assez facile. Dire que tu travailles par peur.

                              -Eh aussi parce qu’il a ma femme.

                              -Euh… Oui raison de plus. Si j’échoue, tu pourras dire que l’on t’a volé ces preuves et cette vie continuera. La seule chose que tu risques c’est de retrouver une vie avec ta femme. Tu es tout le temps gagnant.

                              -C’est ça la justice ? L’innocent ne peut que gagner ?

                              L’ange ne répond pas. L’homme n’est pas tellement innocent. Il travaille certes sur la contrainte, mais on ne peut pas dire qu’il a fait tout son possible pour changer ça. Enfin Mogaba aurait trouvé quelqu’un d’autre si celui-ci n’aurait pas accepté. En quelque sorte c’est bien un innocent.

                              Le docteur replace la chaise et ouvre le tiroir du bureau qui se situe au centre de la pièce. Un carnet et sorti et lancé à l’handicapé.

                              -Voilà les données. Il y a là-dedans tout ce que j’administre au lieutenant. Donne ça à un médecin, il comprendra rapidement.

                              -Pense à dire à Mogaba qu'on a volé ton carnet. Une fois que la rumeur serra rependus, fait le.

                              Le médecin sort accompagner de l’ange. Alors que la fumée c’est dissipé. Ivan recherche le médecin en chef tandis que l’autre s’enfuit rapidement. Une fois le médecin trouvé l’ange lui tend le carnet.

                              -Voilà ce qu’administrer le docteur au lieutenant colonel. Il y a toutes les dates avec toutes les doses. Bien évidemment c’est sous les ordres de Mogaba que cela c’est fait. Pourquoi ? La réponse est logique non ? Pour prendre le pouvoir.

                              Le médecin, regarde les pages. Il y a beaucoup de pages remplis. Des termes techniques, ce n’est pas à la venue de n’importe quel médecin de noter ce genre de choses. Le visage de ce médecin commence à changer. Alors qu’il fume une petite clope, il tire un gros coup et continue de tourner les pages comme s’il ne pouvait croire ce qu’il voit. Puis au bout d’un moment, il lève la tête, la cigarette tombe de ces lèvres. Il regard Ivan, bouge en ralenti.

                              -Mais c’est … Voilà pourquoi je… L’enfoiré…. ECOUTE TOUS ! MOGABA N’EST QU’UN TRAITRE ! SI LE LIEUTENANT EST TOUJOURS MALADE C’EST PARCE QU’IL L’ENPOISONNE REGULIEREMENT !

                              Ivan souri. Maintenant, c’est l’heure de la révolution. Tout le monde connait ce médecin qui se nomme Marti. Un bon médecin, digne de confiance qui s’occupe très bien des hommes. La déclaration est dure à accepter. Mais tout le monde dans le dispensaire a entendu ces paroles.

                              -J’AI LES PREUVES DANS MES MAINS ! VOILA TOUTE LES COCHONNERIE QUE LUI FILLAIT MOGABA.

                              Le médecin quitte son poste pour la première fois. Les soins les plus important son fait, les autres médecins peuvent s’occuper des blessés restants. Marti demande aux deux gardes de l’escorter. Ils se dirigent vers le post au den den mushi. Ivan les accompagne tout excité. Enfin il voit le bout du tunnel. Le local est occupé par deux hommes qui surveillent chargé des communication. Le docteur leur dit qu’il a une annonce urgente à faire. Grâce à sa réputation, les hommes le laisse faire. Ils pensent que l’annonce doit être sérieuse, concernant les blessées ou autres choses de ce genre.

                              -Avis a toute la caserne. Je suis le Docteur Marti. Nous avons des preuves que Mogaba empoissonné le lieutenant-colonel et ne le soigner pas. Voilà pourquoi la maladie semblez incurable, voilà pourquoi aucun médecin ne peut travailler avec celui qui administrer ces soins. Voilà pourquoi des secteurs on était interdit. Mogaba a tout manigancé pour prendre le pouvoir. J’ai les preuves en mains. Les choses qu’on lui administrait ! DU POISON !

                              Les mots étaient lancés dans toute la caserne. Tout ce qui n’aimait pas la manière de faire du sergent vont laisser éclater leur colère. Pendant ce temps, Ivan suggère aux hommes de contacter le QG de West blue et de leur annoncer cela. Les choses vont bouger en bien ou en mal. Mais après cette information, la situation de la caserne va changer. Maintenant il faut attendre la réaction du monstre.
                                  Beaucoup trop prés !

                                  Le den den est a peine raccroché après avoir contacté le QG de la marine qu'un coup de feu se fait entendre a proximité du local de communication. Et l'instant d’après la porte est arrachée de ses gongs par un monstrueux coup de poing. Révélant juste derrière la silhouette massive de Mogaba en treillis de combat, le visage déformé par un rictus haineux et bestial.

                                  Tout le monde dans la pièce fait un pas en arrière. Subjugué par la colère qui émane du monstre qui lève une arme.

                                  *BANG*

                                  La balle frappe Marti en plein front avant même qu'il ait finit de se lever, lui pulvérisant le crane et couvrant le mur du fond de sang et d'humeurs. Stupéfait par la soudaine violence de la scène un soldat porte la main a son fusil pour riposter, mais pas assez vite. D'un pas le sergent est sur lui, le frappant sèchement d'un revers de la main qui envoie le courageux voler à travers la pièce et s'effondrer comme un sac contre le mur, nuque brisé par la puissance du coup.

                                  Un pas de plus et il s'empare du den den qui diffuse dans la base.

                                  -Ici Mogaba. Le Médecin chef Marti vient d’être exécuté pour trahison avec ses complices les plus proches. Tout soldat prêtant foi à ses mensonges ou abandonnant son poste sera passible de cour martiale pour trahison ou désertion! Et en situation de guerre il n'y a qu'une seule sentence. La mort ! Sentence exécutable immédiatement !

                                  Mogaba repose brutalement le den den, tuant instantanément la pauvre bête en l'écrasant sur le bureau avant de se tourner vers tous les gens encore présents dans la pièce, une poignée de soldats à l'air terrorisé cramponnés à leurs armes, et au milieu, Ivan et son oncle...

                                  -Alors comme ça les handicapés ont plusieurs vies hein ? Je crois que cette fois je vais prendre soin de te tordre le cou moi même...
                                  Le monstre est de retour. Plus imposant que jamais. Plus en colère que la colère elle-même. Après tout, rares sont les personnes qui ont réussis à échapper à ce monstre sans égratignure. Mais à peine sur les lieux que le sergent décoche une balle. En pleine tête du brave médecin… La simple vision de cela met Ivan dans un état de peur. Il n’est plus la machine sans émotion… La bouche grande ouverte, les yeux en larmes. Un choc. Son oncle lui a bien dit que ce n’est pas un monde pour lui… Tout comme son père. Alors que Mogaba donne les nouvelles consignes, l’handicapé reste déconnecté. La mort. Il la connait bien. Un peu trop bien peut être. De nombreuses images circulent dans son cerveau.
                                   
                                  La mort de sa mère… La mort d’un ami… La mort de son père… La mort d’innocents de las camps… Trop de morts causer par des monstres. Que faire ? Que ferait un juge ? Quelle sentence ? Quel jugement ? Cherché le bien dans un être, c’est une qualité certes, mais là, depuis plusieurs jours, la seule chose qui vient à la tête d’Ivan est la suppression de Mogaba. Au départ, ce n’était qu’un homme avare de pouvoir. Ensuite, lorsque ses plans on était découvert. Le cas de l’homme avec un sérieux problème psychologique était une évidence. Mais là, c’est encore un point noir qui s’ajoute. Tué un innocent tout en étant bien conscience de cela. Une séquence traine dans la tête d’Ivan qui reprend ses esprits alors que l’escargophone est aussi tuée.
                                   

                                  Vladimir De Cimitiero a écrit:Fiston, n’oublie jamais. Celui qui sauve un innocent, c’est comme s’il a sauvé l’humanité. Par contre, celui qui en tue un, c’est comme s’il a tué l’humanité.
                                  La fin de phrase repasse dans ça tête.

                                  c’est comme s’il a tué l’humanité.
                                  c’est comme s’il a tué l’humanité.
                                  c’est comme s’il a tué l’humanité.

                                                                      c’est comme s’il a tué l’humanité
                                   
                                  -Alors comme ça les handicapés ont plusieurs vies hein ? Je crois que cette fois je vais prendre soin de te tordre le cou moi même...
                                   
                                  -Que.. Tu… EuaaAAA
                                   
                                  Adrénaline
                                   
                                  Ivan saisi l’arme d’un soldat, la pointe en direction du cœur de l’ennemi. Puis un grand bruit… Que s’est-il passé ? Le visage de l’ange reflété la haine, la colère. Tirer. Voilà ceux qu’il a l’intention de faire. Tué. Oui tué. Mais même si l’adversaire est un monstre, l’handicapé n’a pas eu la force d’en finir. Sa main comme bloqué. Pourtant un tir a été effectué. Mais au moment de faire cela, l’ange n’a pas pu. Malgré l’envie de le faire. Il ne peut pas. Il est différent. Son poigné a effectué un léger mouvement qui dirige la balle vers une des jambes du sergent. Ce léger tir a été masqué par un bruit encore plus grand. Une explosion.
                                   
                                  La salle collée à celle où se trouve ce beau monde n’est autre que lieu ou est apporté la paperasse. L’explosion a détruit le lieu et a aussi créé une brèche dans le mur. La faille est sans aucun doute l’issue de secours rêvé. Ivan lance rapidement un coup d’œil et roule en marche arrière. Sa machine à pleine puissance. Il passe dans les flammes et tourne rapidement son véhicule. Il actionne là fumé de sa chaise, et sort de là. Côté Est du bâtiment, les ruelles sont. Coup de chance… Il peut gagner de la vitesse. Enormément de vitesse alors que dehors c’est la guerre des gangs. Ivan passe entre les groupes.
                                   
                                  -ATTENTION POUSSEZ VOUS !
                                   
                                  Sauf que là, un individu pointe son arme sur lui au lieu de s’écarter. L’abrutie.. Ivan lui rentre dedans et l’embarque dans sa folle descente. L’inconnue se met à crier comme une fille tout en s’accrochant au buste de chauffard. Celui-ci ne voit plus rien et monte sur un bout de boit qui l’envoie en hauteur. Dans les airs, il bat des ailes, mais rien à faire, elles ne sont pas assez grandes pour lui permettre de volé. Alors la chute est imminente. Ivan saisit son tissu qui le ralenti et lui sert de petit parachute alors que l’autre va s’écraser au sol et se prend la chaise dans le dos. Coup de chance, celle-ci n’est pas cassée.
                                   
                                  Le parachutiste tombe, s’écrase à une dizaine de mètres de l’autre. C’est compliqué de bien tombé lorsque l’on n’a pas de jambes valides. Une fois à terre, il secoue la tête et se met à ramper vers son bien. Un vrai petit soldat… Une fois au niveau de son véhicule, il fait son possible pour monter. Ce n’est pas évident. Il galère un peu, voire beaucoup. Heureusement qu’il a de l’expérience.
                                  Maintenant, il n’a plus qu’à attendre les renforts pour finir cette folle histoire.
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