-Docteur, je suis navré de tout cela. Vous pouvez m’abandonner vers le port. Vous savez, j’essaie de faire le bien. Je veux réellement améliorer ce monde. Mais je ne suis pas assez fort pour lutter contre les cœurs les plus sombres. Alors je demande régulièrement de l’aide, en réalité cela fait quatre années que je parcours la mer. Je n’ai encore rien accomplis. J’ai aidé une fois pour un sauvetage, mais en réalité je pense qu’ils se serraient débrouillés sans moi. Oui j’ai vécu quatre années inutiles, ou plutôt quatre années d’apprentissages. C’est comme toute chose. Pour être médecin, il faut un certain temps avant de connaitre ce qui soigne quelle maladie, quel symptôme amène quoi. Je pense que je ne deviendrais jamais l’ange aussi droit, aussi parfait que je le souhaitais. La raison est simple, je ne suis qu’un homme. C’est pourquoi je vais commencer par faire des petites choses. Les plus grandes montages sont faites de petite pierre. Proche du port, le médecin pose l’handicapé sur le palier d’une maison. Mais le secteur ne déborde pas d’activité. Enfin, le médecin se débrouillera probablement mieux sans l’ange.
-Kidjo ! Je vous considère comme un ami. Vous n’avez pas fait tout cela pour rien. C’est l’intention qui compte. Lorsque je pourrais contacter mon bras droit, vous recevrez votre argent tranquillement chez vous. Vous pourrez souhaiter un bon rétablissement à Octavia de ma pars. Je vous en remercie.C’est ainsi que l’ange se retrouve de nouveau seul face au monde. Il rampe jusqu’à la porte et tape. Un silence. Puis rien. Il retente sa chance. Toujours rien, cependant il entend des pas. Il y a du mouvement à l’intérieur. Toujours des coups de feu son entendu plus loin. Un homme ouvre la porte avec le fusil en main. Celui-ci semble avoir regardé les alentours un bon nombre de fois avant d’entreprendre cette action. Une personne d’un âge avancée, le seul fait d’avoir le corps face au monde le fait trembler.
-Fiche… Fiché le camp !
Bang !
Le fait qu’il tremble l’a fait tirer sans qu’il ne le souhaite. Heureusement que l’handicapé est au sol sinon, il aurait subi un bon coup de fusil dans le corps.
-Foustra !
Vlam !
Il claque la porte. Finalement son courage est plutôt limité. Voir un individu au sol, avec des ailes… C’est pas très net tout ça, voilà une raison de plus pour qu’il n’ouvre plus la porte.
-Monsieur, je ne suis qu’une personne ordinaire. Je ne vous veux aucun mal. Si je reste comme ça dans la rue, je vais finir par me faire attraper de nouveau.De nouveau. Un mot en trop. Cela signifie qu’il s’est enfuis ou autres. Donc la probabilité d’avoir des problèmes en accueillant l’intrus est assez élevée. L’ancien n’a probablement pas les épaules assez solides pour risquer sa vie pour un inconnu. On est à las camp. Si on survie c’est déjà bien.
Un silence dans le secteur, des balles qui fussent plus loin. Ivan rampe vers la demeure la plus proche. Il espère que la chance va lui sourire cette fois. Mais avant même qu’il ne tape à la porte un homme assez bien vêtu l’interpelle.
-Le pacificateur n’est pas chez lui. Par contre toi. Tu t’es pris des balles pour trainer comme ça ?
Cela rappelle un mauvais souvenir à l’ange. C’était sur cette île. L’handicapé avait tenté de manipuler des chasseurs de primes. Mais malheureusement il est tombé sur l’un qui ne se fait pas manipulé si facilement. Suite à cela, il a dû livrer un combat… Le seul fait de livrer un combat est quelque chose d’énorme. Mais dans ce monde ce n’est rien d’autre qu’un vulgaire règlement de comptes.
-Ho j’te parle. Reste pas là tu vas crever comme un chien. Tu travailles pour qui ?
-ONCLE IGOR !Surpris par cette phrase, Igor De Cimitiero recul de quelques pas.
-Hop hop hop. Doucement petit. Y’a pas d’oncle où je sais quoi. Bon moi j’ai pas que ça à faire. Reste tranquille et évite de dire des conneries, pigées ?!
*Incroyable ! Que fait Tonton Igor ici ? C’est vrai que je ne l’ai pas vue depuis très longtemps, mais comme même, il aurait dû me reconnaitre !*Ivan rampe vers le jumeau de son père et attrape le pantalon.
-Tonton c’est moi Ivan ! Ivan fils de Vladimir !L’homme retire sa jambe, attrape l’handicapé et se met en route. Les sourcils froncés, il ne semble pas apprécier les paroles d’un inconnu d’après lui.
-Ecoute moi attentivement. Un truc que j’aime pas, c’est le mensonge. Alors ferme là vite morveux. Je t’aide et toi tu me sors j’sais pas quoi comme connerie. Tu sais que les mensonges peuvent blesser ? T’es assez offensant. Je t’aide la moindre chose à faire c’est de me respecter. Bon de toutes façons évite de parler parce que les ruelles sont pas sur et si on se fait repérer on risque des problèmes.C’est donc un silence qui s’installe.
*Oncle Igor… Lui qui a une mémoire extraordinaire. Comment peut-il m’oublier ? C’est impossible. Pourtant il n’a pas menti sur tout ce qu’il a dit. Je l’ai vraiment gêné. C’est vrai qu’il n’était pas présent lors de l’enterrement. Que s’est-il passé ?*Malgré la légère inquiétude sur le parcours de son oncle depuis la mort de son père, Ivan a le sourire aux lèvres. Une grande joie de retrouver un être proche dans ce moment difficile. Igor semble savoir comment se déplacer. Dans certaines zones il avance doucement attentive, dans d’autre il est plutôt relâché et avance rapidement. Il avance, avance, avance et s’enfonce dans Las Camp. Ils sembleraient que toutes les troupes se sont concentré dans une zone ce qui a facilité le déplacement. En réalité, il a effectué un grand détour pour éviter les secteurs en guerre.
C’est dans l’un des plus vieux quartiers de la ville que les deux arrivent. L’architecture est toujours aussi chaotique et le soleil arrive à infiltrer les lieux seulement au zénith. Là, une vieille maison comme tant d’autres, il semblerait que ça soit le repère… Mais finalement il contourne le bâtiment pourri et se trouve dans un cul de sac. Igor pose son neveu, il retire quelque bout de bois, ensuite il soulève une sorte de paillasson et tire sur un levier qui ouvre les portes d’une cave qui est bien dissimulée dans le décor. Il remet son neveu sur l’épaule et entre tout en prenant le soin de verrouiller la porte.
-Yo Igor ! On t’attendait pour grayave (pour manger) . C’est qui ce fils de p***
-J’ai dit quoi pour les mots vulgaires.
-Oué c’est bon..
-J’ai pas entendu.
-T’as compris va z’y tape moi pas la honte.Igor le fixe et tape du pied pour montrer qu’il s’impatiente.
-C’est bon excuse-moi wesh. C’est dans une vraie petite planque que nos hommes se trouvent. Ici il n’y a que des jeunes orphelins. Leur âge varie de trois ans à dix-sept. Ils sont tous victime des gangs. Leur famille on était décimé. C’est ici qu’Igor vit. Il s’occupe de tout ce beau monde et essai d’en faire de brave petit homme. Mais bon, certains ont de mauvaise habitude et c’est assez compliqué de les remettre dans le droit chemin.
Les locaux sont assez minables. Il n’y a rien d’intéressant ici. Les lits sont de multiples choses entassées. Il y a des plumes, de la paille et d’autre chose pas très nette. Mais bon au moins cela fait un endroit pour dormir. La cuisine est composé de quelques étagères clouées un peu à la va vite, mais bon tant que ça tient. Puis il y a quelques bouquins qui sont là pour éveiller la conscience des jeunes et de leur apprendre certaines valeurs.
Le petit monde s’installe par terre. Tout le monde a son verre remplie de lait ainsi qu’un bout de pain. Les temps sont durs…
-Bon appétit tout le monde.
-Merci gros !Tout le monde prend son temps pour déguster le repas. L’ambiance est plutôt agréable. Les enfants sont bien bavards, ils racontent des blagues, des histoires et se moquent un peu les uns des autres mais toujours avec un certain respect. La pauvreté, personne ne l’apprécie, mais en réalité elle fait du bien au cœur. Les gens retrouvent certaines valeurs humaines et oublient tous les biens matériels. Un enfant de cinq ans tend son verre à Ivan tandis que d’autre fond les pitres.
-45° !
-Tient c’est bon. Pour gagner des forces et être debout !Touché par ce geste, Ivan qui ne s’est plus vraiment restauré depuis quelques jours arrive à se retenir. Il prend le verre et remercie chaleureusement la petite. Il fait semblant de boire et rend le vers avec un grand sourire. La petite toute contente reprend son verre et se met à boire. Igor se donne la moitié de son pain à l’handicapé et lui offre la moitié de son verre. Puis les jeunes veulent faire de même. Proposer un bout de leur nourriture ce qui embarrasse l’ange qui est touché par ce geste. Ils n’ont rien et pourtant ils donnent.
-Je vous remercie, mais gardé votre nourriture, ce qu’Igor m’a donné suffit amplement.Un peu plus tard dans la soirée, les jeunes s’endorment. Pas de caprice ici sinon ils ont affaire à Igor qui ne plaisante pas avec le règlement. Les deux adultes peuvent reprendre leur discussion.
-Mon neveu Ivan est mort comme son père. Alors maintenant explique moi qui es tu. Que veux-tu. Choisi bien tes mots, petit conseil.
-On te surnomme la source pour ta mémoire extraordinaire. Mais cette information de nombreuses personnes la connaissent. Alors demande-moi une information précise.
-Je connais parfaitement Ivan. Un enfant plein de vie qui saute de partout. Mais supposons un instant que tu dises vrai. Alors donne-moi le nom de la femme de Vladimir. Personne ne l’a connait sur la mer bleue.
-Elemiah, Elemiah Wind, surnommée douce brise. Elle jouait souvent de la harpe. Mère s’occuper des enfants.Sur ces paroles, Igor regard intensément les yeux de son neveu. Les informations qu’on lui a apportées étaient formel, il s’en rappel parfaitement. Les Cimitiero sont mort.
-Comment ? Mensonge ? Traîtrise ? Les informations défilent dans sa tête. Pourquoi lui a-t-on dit que son neveu était mort.. Enfin il réalise que les traits du visage correspondent. Il se prend dans ses bras le fils de son frère et laisse éclater sa joie.
-IVAN ! Tu es en vie !!!!!!Il se lève et tourne avec l’handicapé aux bras. Le cri de joie réveille pas mal de garnements qui demande pourquoi tout ce boucan.
-C’est mon neveu ! Il est vivant !! Vivant !! Youhouuuu ! Moi qui avait préparé ma lame au cas où. J’ai finalement un très beau cadeau dans cette île en décomposition. Les deux Cimitiero parlent toute la nuit des aventures qu’ils ont vécues après la mort de Vladimir. Ivan raconte toute ses petites histoires, tandis que Igor raconte son idée de former un Orphelinat pour préparer la nouvelle génération car la sienne n’est plus. Mais avant cela, il n’a semé que chaos sur cette île comme tant de bandits. C’est pourquoi il se cache, il évite de tomber sur d’anciens ennemis. Mais ce qui touche le plus notre ange c’est cette idée d’orphelinat. Lui qui avait la mort si proche de lui. Si son âme était partie qui aurait pris la relève ? Avec cette formidable idée, le calcinée demande un escargophone. Son oncle n’en possédait pas actuellement. Mais il a un ami dans le coin qui en possède un. Hélas ce n’est pas une heure pour déranger autrui. Il faut donc attendre le levé du jour.
Pendant ce temps, l’handicapé demande à son oncle de l’accompagner pour remettre sur pied l’organisation de son père.
-L’organisation ? Elle n’existe plus depuis longtemps. Tout s’est écroulé. La révolution a récupéré la plupart de ce que nous possédons. La marine aussi n’a eu qu’à tendre la main. Mais un petit groupe a survécu. Il se trouverait sur Grand Line. Mais ne place pas la barre trop haute veux-tu. Ton père avait le charisme, il avait une certaine classe, audace. Les parfaits attributs du leader. C’est sûr qu’à ces côtés tout le monde se sentait important, investie d’une mission tout en restant modeste. C’est assez compliqué à expliquer. Mais le monde change et aujourd’hui il y a le gouvernement et l’anti gouvernement. Vouloir créer une nouvelle puissance est ridicule.-Pourtant avec père tu croyais en cette nouvelle puissance. Il faut simplement tirer des leçons de ce qui s’est passé. Maintenant je sais que je suis différent de mon père. Un piètre meneur, mais je peux apprendre. J’apprendrais et deviendrai plus important dans la balance de ce monde. Pour atteindre mon objectif de paix il me faut du pouvoir. Je dois donc atteindre le sommet de la révolution ou de la marine. Lequel choisir ? La marine une structure exemplaire mais qui tolère l’esclavagisme. Ils placent certaines personnes au-dessus du monde. La révolution, aussi appelée la voix du peuple. Groupe qui lutte pour certaines valeurs mais n’utilise pas toujours de bonne méthode. Le choix est vite fait. La révolution est pour moi. Je gravirais les échelons. Je deviendrais le chef. J’atteindrais le sommet du monde et lorsque j’unirais tous les bons de ce monde. Il n’y aura plus qu’une seule puissance en ce monde. Un nouvel ordre mondial. M’accompagneras-tu ?-Hors de question. Ton père a été très clair. Cette vie n’est pas pour toi. Tu es trop sensible. Ton cœur ne le supportera pas. N’a tu rien remarqué durant t’es aventure ? Lorsque tu étais petit, ton cœur a failli lâcher à de nombreuses reprises. Une fois tu as récupéré un petit oiseau blessé. Tu t’en es très bien occupé, mais un jour il est mort et toi tu as failli faire de même.
-J’étais petit…
-Ton cœur Ivan. Ton cœur est différent. Ton être est différent. Cette vie n’est pas pour toi soie raisonnable.
Depuis la prison, Ivan a comme retrouvé ces émotions et le voilà qui s’emporte.
-Tu me demandes de vivre ma petite vie tranquille alors que d’autres souffrent d’injustice ! Tu penses que je peux tolérer ça ! Tu crois que je vais être égoïste à ce point ? *Keuf Keuf* Non, quelqu’un doit agir ! Si je ne le fais pas, personne ne le ferra. Aime ton prochain comme toi-même, ce n’est pas ce que tu disais ? La mort ne me fait pas peur ! Peu importe ton choix, le mien est déjà fait.
-Afin que le sang qui a déjà coulé n’ait pas été répandu en vain, nous n’avons d’autres choix que d’en faire couler plus. Voilà ma nouvelle philosophie. Je ne suis pas comme ton père. Avec moi le sang va gicler et ton cœur lâchera rapidement. Je ne laisserais pas le fils de mon jumeau se sacrifier pour un monde aussi pourri que celui-ci.
-Apprends moi !L’homme regard avec étonnement le jeune au regard enflammé.
-Quand j’étais petit, j’ai lu des écrits sur notre famille. Je sais que cette faiblesse peut être une force. Aide moi à la maitrisé !Igor détourne son regard et sort. L’insistance de son neveu ne parvient absolument pas à le convaincre, mais le regard déterminé lui rappel le regard de son frère. Vladimir avait ce regard lorsqu’il s’apprêtait à faire une action importante. Mais l’homme vient à peine de retrouver l’handicapé, il n’a pas l’intention de l’envoyer à la morgue. La source revient un peu plus tard avec un escargophone tandis qu’Ivan s’est assoupie.
Un peu plus tard, des rires d’enfants, des questions. Les petits admirent les ailes de l’inconnue qui n’en est plus tellement un en réalité. Celui-ci a le droit à un petit déjeuné léger et au matériel de communication qu’il saisit.
Perup perup perup. Gatcha.
-Allo ?
-Bonjours Pédoras, ici Ivan.
-On avait plus de nouvelles depuis un certain temps, on commençait à s’inquiéter. Où est tu ?
-Je suis avec Oncle Igor.
-Tu l’as retrouvé ! C’est fantastique ! Avec lui nous serons bien plus fort !
-As –tu achetait le navire comme prévu ?-Hélas, malgré la bonne quantité d’argent que nous avons, le navire que tu souhaites n’est pas à notre porté.
-Tant mieux. Ecoute attentivement. Changement de programme pour cet argent. Tu vas sur l’ile la plus calme, Kage berg. Tu trouves un endroit tranquille et tu construis un orphelinat.
-HEIN ? Attends j’ai du mal à te suivre. C’est quoi ce délire ?
-C’est simple. Si nous mourrons, qui prendra le flambeau ? Personne. Alors nous allons former la jeunesse. Bien évidemment tous les enfants choisiront leur orientation future. Il leur faut simplement une éducation digne des Cimitiero. Je te laisse t’occuper de ça. J’ai pas mal d’orphelins ici que j’amènerais dans quelque temps. Appel terminé.
-Mais Iv…La communication se termine et laisse place à un autre dialogue tout aussi important.
-Mon oncle, je voie bien que tu ne m’entraineras pas, en tout cas pas pour le moment… Mais je suis venu sur las camp pour répandre la paix. J’ai un plan pour renverser Mogaba.
-Houla calmos kidd. Sans Mogaba ça sera une nouvelle guerre t’es bien conscient.
-Sans lui, les groupes seront de nouveau désunis. C’est là qu’on entre en jeux en prenant le contrôle de chaque quartier. Jusqu’à être connu comme étant la justice sur las camp.
-Prendre un quartier ? T’as idée du nombre d’hommes qu’il faut pour faire cela ?
-Si mon plan se déroule parfaitement, on aura l’appui de la marine. Ça sera la première collaboration entre la marine et la révolution. Une collaboration qui changera l’ile. Un aperçu de ce que deviendra ce monde.Toujours pas très fan de mettre son neveu dans ce genre d’histoire, même si celui-ci y est déjà. L’oncle accepte de l’accompagner à contre coeur dans la maison de torture où l’ange a dialogué avec Kakihara. Sur le dos de son oncle, il donne la localisation du lieu. Le calciné a l’intention de rembourser sa dette et ne plus fréquenter ce genre d’individu.