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Tortuga Arc II : Les Drake's Pirates

Rappel du premier message :



Grand Line, 4ème voie.
A quelques miles nautiques de Tortuga, neuvième et ultime île de la 4ème voie.
Sur le pont du Fenrir, au cœur d'une tempête naissante.




Deux ans...

Fynild, soldat première classe, Sea Wolf depuis cinq ans... deux balles en pleine poitrine.

Deux longues années à remonté Grand Line...

Capsard, soldat première classe, Sea Wolf depuis quatre ans...  le ventre ouvert par un éclat de bois.

... Dans les sang, la sueur...

Jonas, soldat première classe, Sea Wolf depuis quatre ans... Une flèche en pleine gorge.

... Les rires et les pleurs...

Blok, sergent, Sea Wolf depuis cinq ans... Une jambe tranchée par un sabre d'abordage.

... Contre vents et marées. Contre tous...

Klars, soldat première classe, Sea Wolf depuis cinq ans... La tête emportée par un boulet de canon.

... Deux ans que nous autres Sea Wolves voguons d'îles en îles tels des conquérants ivres de leurs prochaines victoires. Et voici qu'après tant d'efforts et d'attente, nous tournons enfin le dos à la dernière île de Grand Line : Tortuga.

La quitter a presque été un soulag'ment, comme si y attendre encore un peu plus le dénouement de notre épique aventure était insupportable. Drake nous a servi de prétexte, de but pour avancer toujours plus loin et plus vite. Et le voici, à quelques miles nautiques... Entre les indications de notre "balise" Argos et de ma bosco, impossible de s'tromper... bientôt la vigie nous criera apercevoir son étendard. Bientôt tout ceci aura une fin... Et le véritable début de la légende des Sea Wolves !

Willard, sergent, Sea Wolf depuis cinq ans... Tombé sous les coups de hache d'une douzaine de forbans.


Mais pour tous ces frères... l'aventure finit là. Ils n'auront pas vu la fin de notre épopée. Les hommes de Drake leur ont ôté c'plaisir... Mais qu'à c'là n'tienne ! L'histoire -Elle- leur est acquise ! Nous nous souviendrons à jamais de leurs noms et de ce que nous avons vécu ensemble ! Leurs épitaphes seront gravé d'or dans le panthéon des loups d'mer.



...
La houle ballote le Fenrir dans de longs mouvement irréguliers tandis que des vagues toujours plus hautes et plus violentes viennent à nous telles une armée déchainée. Le pont oscille... et mes pieds fermement campés amortissent leurs mouvements sans que je n'ai besoin de me tenir où de me concentrer dessus. Je fais un avec le navire et les éléments déchainés... nous le faisons tous... Car nous sommes des Sea Wolves ; et la mer est notre patrie ! La seule qui nous accepte tels que nous sommes, sans nous juger !


...
Mes mains s'ouvrent lentement... Laissant alors s'échapper un papier que le vent violent emportera avant de l'avaler dans la tempête. Un simple papier donné par Karl peu avant sous mon ordre... Six noms... Six sur les vingt-cinq que nous étions. Paiement amer pour une île qu'il a fallu briser par l'audace et la force. Six frères pour une légende...


...
Un piquottement léger sur mon flanc... Je le sens à peine, perdu dans mes sombres pensées tandis qu'au loin je sens la Bête qui lentement fait ré-entendre sa voix. Ces minutes de calme océanique m'ont permis de me calmer, du moins assez pour retrouver mes sens et mon contrôle. Mais je la sens là, qui ronge le souvenir de Greed comme on croquerait des os pour en extraire la moelle ; et ces souvenirs font ressortir une excitation que je peine à contenir. Six noms m'y aideront... Un recueil silencieux... une pensée... une prière à l'océan qui le gardera à jamais en son sein.

Regard sur mon flanc, qu'une paire de mains habiles finit de débarrasser d'une multitude d'épines.

- C'est bon ?
- Ouais, ça devrait aller. A condition de ne pas faire n'importe quoi.



Et comme il n'est d'bon avis médical qu'on n'saurait contrarier, j'inspire à pleins poumons tout en faisant à moitié craquer les points d'sutures de côtes à peine anesthésiées. Puis l'air renfermé et sombre qui imprégnait mon visage se recouvre comme d'habitude du masque moqueur et carnassier qu'on me connait, avant que mon cri ne traverse la tempête et le pont du Fenrir tandis qu'une vigie fait de grands signes du haut de son nichoir.


- Souquez ferme les enfants, le Destin et cette putain de Dame Fortune nous ont à la bonne aujourd'hui,
alors c'est pas l'moment d'faiblir !

Dix neufs gorges me répondent à l'unisson, motivées comme jamais !


- Allons nous frotter à ces fameux "Drake's Pirates",
qu'on voit un peu c'qu'ils ont dans l'ventre !




Drake... C'est bien que l'destin t'ai fait arrivé juste maint'nant... j'aurais pas pu patienter une journée d'plus. Huhuhu... Ahahahah... Mwouahahahahah !
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Les images s'arrêtent enfin de défiler dans mon esprit...

Je peux alors bouger de nouveau, comme soudain libéré d'un lourd sommeil, je cligne des yeux, étire des muscles soudain douloureux comme au sortir d'un long combat ou d'un entrainement éreintant... Puis mes yeux s'écarquillent de surprise... Drake, sale fils de... quel tour m'as tu donc joué ?

Maudite vérole, je savais les fruits du démon redoutables, mais celui-ci fait honneur à la terrible légende qui entoure ces cadeaux maudits. J'étais loin de m'imaginer que celui en la possession de Drake permettrait de telles... attaques. Des puissances démesurées, oui. Des ondes de chocs capables de briser le roc ou de faire jaillir les plus puissants courants, oui. Mais CA...
Je revois encore ce chaos de souvenirs confus et oppressants dans ma tête... Toutes ces morts, tous ces efforts réduits à néant... Et je dis souvenirs au lieu d'images, car oui je les ai vécu aussi bien qu'un chat à son huitième saut manqué. Diables, je sens encore sa poigne autour de mes os, leur pression, la douleur... comme imprégné dans ma chair aussi surement qu'avec un fer rouge...
Drake, tu m'as fais voir et vivre milles morts... Et nom d'une couille en bois j'ai HORREUR de ça ! Non mais tu t'es cru où ?! Tu t'es pris pour qui ?! JE suis le seul qui pourra envisager ma mort ! JE suis le seul qui ai droit de dire qui peut ou doit mourir en ma présence ! Et il est hors de question que je n'meurs ici ce soir tu m'entends sale humain !! HORS DE QUESTION !

Putain ce type m'a foutu dans une de ces rages ! J'en ai l'coeur qui va exploser si j'n'arrive pas à briser un océan avant ça. RAAAAAaaaah ! MOI mort ?! Lui me vaincre si aisément ?! Foutaise ! Tu n'as pas encore réussi à poser la main sur moi et tu voudrais que je m'avoue vaincu sur le seul jeu de tes illusions ? Fou ! Absurde logique dictée par tes précédant combats contre des esprits faibles. Mais MOI je ne suis pas un esprit faible ! Tu m'entends, je suis la Bête ! Je suis Père tempête ! Celui dont on craint le nom et la venue ! Celui qui a brisé tant d'espoir et de vie qu'une aile entière des enfers est dédiée à ses victimes ! ET TU CROIS POUVOIR ME BRISER COMME CA ?!

RAAAaaah en moi la bête est folle de rage. Je la sens qui déchire à coup de crocs et de dents mon enveloppe comme pour s'en extraire et aller d'elle même sauter à la gorge de ce prétentieux bouddha ! Je vais le briser ! Le.... le... Mes jambes tremblotent imperceptiblement... simples vibrassions tout d'abord anodines... puis une gène... Raaah, la bête les ignore, elle s'y refuse... Déjà je sens mon corps qui ne m'appartient plus... mes mains s'activent en saccades, mes yeux se teintent de rouge... Une telle colère... un tel OUTRAGE ! La bête... Et devant moi... Drake et son sourire qui emplit l'espace.




Alors je comprends. Cette part de moi qui derrière la bête lutte pour garder le contrôle... voit. Elle voit le plan de Drake. Elle me voit me ruant à l'assaut tout comme dans ses illusions... Ma force est révélée, surpuissante ; rien ne me résiste. Sauf Drake. Et tels les écritures pieuses, le Bouddha brise l'animal aussi surement qu'il est placé plus loin sur le chemin du karma. La bête elle ne le comprend pas ; elle est trop... animale pour cela. Mais moi si. Moi Arashibourei. Moi je vois et je sais. Et je me sens ainsi aller vers ma mort. Pas une vision de Drake cette fois, mais la mienne ; aussi surement que le Fenrir est aller vers la sienne, mais sans les mêmes chances d'emporter mon ennemi dans ma tombe. Je dois me ressaisir nom de moi ! Je dois... Mes babines se retroussent... je dois me... un grognement roque emplit l'air... Je ... Rrrrrrh.... dOis... TENIR !

Si Drake et moi nous étions rencontrés quelques mois plus tôt, voir même quelques heures, je serais déjà mort. C'est un fait. La bête m'aurait tué... Mais depuis peu, certains... événements sont arrivés. Greed... mon père... Les hommes poissons... l'esclavagisme... moi.
Et depuis ce moment là je me sais plus fort. Je n'en étais pas conscient avant-ça, mais là je le sens. Je le sais. Car je ne suis plus esclave de la bête. Je l'étais tout en me mentant pour faire bonne figure, mais au fond de moi je lui ai toujours obéis. Parfois tard ; mais toujours...

Mais plus maintenant. Je n'en ai plus le besoin. Plus.




La Bête grogne de plus fort, ne comprenant pas pourquoi je n'me rue pas sur Drake.
Silence.
J'la sens étonnée, comme trahie... Ne m'aimes tu pas ? Rejettes-tu tout ce que je tu as accompli grâce à moi ? Non ; je le sais... Tu me rejettes ?! Non... Mais il est temps de reprendre en mains mon destin. Grrrrr, JE SUIS ton destin !! Non... Tu es le bras armé et vengeur de ma colère, et tu m'appartiens. JE t'appartiens ?! TU m'appartiens ! Sans moi tu ne serais jamais sorti du sable chaud de l'arène ! Sans moi tu... ne serais rien, et je t'en remercie. Que ?... Mais maintenant tais-toi ; et obéis moi. Mais je... Silence, je n'te le le demande plus, je te l'ordonne.

Et dans mon corps et mon âme, le brasier ardent de toute cette rage incontrôlée et ravageuse s'recroqueville sous l'effort de ma volonté. Il rapetisse lentement... Non pas en s'éteignant, mais en se concentrant. Une flamme contenue... mais si brulante que milles soleils ne pourraient rivaliser. J'ai le feu des enfers en mon cœur, et il est sous mon contrôle. Et maintenant maudit pirate, à nous deux...


Drake, j'dois l'reconnaitre tu es fort. Suffisamment pour m'avoir obligé à dépasser mes limites que pourtant je croyais infinies. Et pourtant... Même le grand Mandrake n'y était pas parvenu, sois en fier. Car il est clair que tu mérites ton titre de divin.... Ta puissance semble non seulement régir les éléments, mais aussi l'âme des mortels. Et de cela je crois que seuls les dieux en sont capables. Les dieux... et les démons.
Alors dans ma tête maintenant claire, lucide... je sais ce qu'il me reste à faire pour te vaincre. Si tu es du domaine du divin, je me dois de me détacher de ton emprise. Là où les hommes et les bêtes sont, je ne seraient plus. Là où tes gigantesques mains ont une emprise, je glisserai insensible.
Merci Drake, sans toi je n'aurai jamais réussi à passer la Tempête de Colère, pour enfin atteindre les eaux calmes de la Rage Froide.




Les ondes meurtrières émanant de moi et qui avaient depuis peu repris leurs assauts s'effacent alors soudainement devant les ondes dorées de Drake, qui hésitent à les poursuivre tant cette retraite semble invraisemblable. Mon aura belliqueux s'efface... disparait... Revient à mon être qui le garde couvé comme un cadeau précieux... Mon esprit libre de toute contrainte s'apaise, mais sans oublier. Je ne suis que colère... mais je n'appartiens plus à ce monde ni à ses lois.

Mu... La barrière sans porte...

Alors, tout mon être se redresse tandis que sur mon visage s'effacent les rictus et les grognements, puis je me mets à marcher. Calmement, un pas après l'autre. Mes deux mains se portent inconsciemment devant moi en signe de méditation... Et je vois de mon œil clair un rictus déformer le visage de mon adversaire. Et oui Drake, je suis libre maintenant. Libre de toi, libre de moi. Je marche vers toi sans crainte.



D'abords surpris, le pirate ne se laisse pas décontenancer pour autant et profite alors de cette ouverture de garde pour projeter sur moi ses plus terribles ondes ainsi que deux monstrueuses mains d'or ! Le choc fait craquer le pont de toutes parts ! Je ralentis... Mais ne m'arrête pas pour autant. Sur ma peau, aucun signe de blessure... aucune marque de ces coups... Drake, tes pouvoirs sont immenses, nous le savons tous deux... Mais ils ne peuvent rien contre ceux qui ne sont plus. C'est là ta faiblesse ; c'est là ma chance. Je marche...

Mais à chaque pas l'étreinte devient plus forte... A chaque mètre le pirate redouble d'effort pour me soumettre et m'atteindre... Car mon esprit reste imparfait... J'ai trouvé le Mu, mais j'en suis encore sur le seuil... Si pret de réussir, ou bien d'échouer. Alors la sueur coule en longs filets sur mon dos... les veines saillent tandis que mon esprit s’accroche par à-coups sur des images et des émotions. Je lutte pour garder le contrôle, il lutte pour m'en sortir... Ma peau se marbre alors d'une intense couleur noire qui masque le moindre de mes traits et de mes reliefs, pour ne laisser apparaitre que l'éclat incandescent de ma pupille. Ce "Fullmétal FishSkin" inconscient me protège alors partiellement, tout en faisait contraster ma silhouette au milieu des rayons lumineux du Bouddha ; démon sombre et aqueux marchant sur fondu d'or...


Maintenant, le moindre pas est une lutte... le bois du pont se brise ainsi sous chacun d'entre eux comme si je portais milles tonnes... l'impression de marcher avec de la mélasse jusqu'au cou, un boulet à chaque cheville... Ma chemise se sublime alors que l'implacable étau se resserre secondes après secondes... Mais je continue à marcher.

Je ne dois pas échouer. Pour moi. Pour mes loups. Pour tous ceux qui vivent et tous ceux qui sont morts.... Pour le Fenrir. Je ne faillirai pas !


Mais si mon esprit a regagné toute sa force et même plus encore qu'il n'avait jamais cru avoir, mon corps s'épuise et s’étiole... Les artères se déchirent une à une sur mon front soumis à ce qui n'est pourtant qu'une fraction des forces mises en jeu. Mes muscles ne sont que douleur... Mais je me dois de l'ignorer. Sinon c'est la mort... La douleur n'est que pensée, la peur est la petite mort ; Je suis Mu.

Je grimpe les marches du gaillard arrière avec lenteur... Chaque pas est un combat... Mais bientôt, Drake sera à ma portée. Et alors... Il devra bien abandonner cette lutte pour empêcher ma main de lui sortir tranquillement le cœur de la poitrine. Sa volonté brisée, sa meilleur arme mise en échec, il sera ainsi à ma merci. Et alors... Je laisserai la bête se ruer sur lui autant qu'elle le désire. Mais parc'que je l'aurai voulu cette fois ; parce que ce sera mon plaisir et ma volonté.



Plus que quelques mètres. Les pires... Ultimes efforts...
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    [Rachel]

    -Eh bien non, je ne comprends pas. Tu ne voulais pas défendre le peuple ? Tu ne veux pas me suivre dans cette voie ? Tu ne penses pas que tu y serais plus utile qu'avec un Pirate à qui il ne reste plus que quelques heures de liberté ?
    -Vous savez, je sais très bien que vous allez tenter de me taper. Vous essayez juste de gagner du temps pour m'attaquer par surprise. Ce qui répond d'ailleurs à votre question. Comme vous à une autre échelle, les institutions du Gouvernement Mondial n'ont pour seul intérêt que la préservation de l'actuel ordre mondial. Et leur discours officiel est aussi faux que votre intéressement.

    Le Typhon se rapproche et l'équipage finit de déserter le navire, vous abandonnant sans regret a votre sort pendant que le vent souffle de plus en plus fort et fait pivoter le bateau dans la direction du cyclone...

    -En fait, votre intention même de m'attaquer malgré votre promesse valide pleinement ma décision de m'allier à la piraterie plutôt qu'a la dictature du G5. Mais c'est un peu compliqué comme réflexion. Et ce n'est pas très grave si vous ne comprenez pas. De toute façon dans moins de quinze secondes nous allons être emportés par la tornade et vous allez mourir...

    Confirmant ses dires l'arrière de votre navire vient percuter la périphérie du typhon qui s'empresse de l'avaler et de le réduire en copeaux tout en progressant vers vous... Les pieds de Marvin déploient des crampons pour le maintenir au sol pendant que Rach fait de son mieux pour ne pas s'envoler.

    -ça vous aide si je compte ?

    -13...

    -12...


    [Lin/Ryuuku]

    Dans la cale le combat deviens confus, entre les sens aiguisés de la Tigresse, le Mantra de plus en plus présent de Ryuuku, et la maitrise parfaite de Mazen, c'est un vrai jeu des quatre coins qui se joue dans la pénombre des entrailles du navire. On avance à tâtons, tentant de faire abstractions de tous les éléments perturbateurs, les bruits de la tempête, les mouvements brutaux du bateaux qui menacent à chaque instant de vous jeter au sol ou de vous ensevelir sous certains des innombrables objets que les chocs ont libérés de leurs amarres. On cherche a percevoir l'autre avant qu'il ne le fasse...

    Et dés qu'on l'aperçoit on attaque aussi vite que possible avant de le perdre à nouveau...

    Mais si le pirate est le plus efficace du trio a ce jeu la, se retrouver à deux contre un est un lourd désavantage. Désavantage que les deux marines exploitent au mieux, s'assurant qu'a chaque fois que Mazen surgit pour s'en prendre à l'un deux l'autre riposte immédiatement. Le tout assuré par de nombreux mois de cohabitation avec les autres sea wolves. C'est donc tout naturellement que Mazen se retrouve rapidement en difficulté, d'autant plus que son Mantra est mis à mal par l'empathie de Ryuuku. Ses pirouettes et ses bouts de papier, dans un noir complet, ne l'aident plus autant qu'avant. Alors lorsque soudain Ryuuku anticipe l'un de ses mouvement en centimètre près, immobilisant presque hasardeusement l'un de ses bras, il ne peut plus que jeter à une Lin furibarde un nouveau Haiku.

    "Le choix de la cigale, l'été
    Sa vie met en balance
    Choisis"


    Lin se précipite sur Mazen tandis qu'autour d'eux, un craquement surpasse le grondement des éléments extérieurs, et le toit qui les couvrait s'ouvre comme la mer rouge devant Moïse. Là se tient Dessie. Dans ses mains, une bouteille qu'il effleure de la main gauche. Très mauvais signe pour la tigresse. Le choix prédit se présente à elle. Esquiver l'éclair qui jaillit de la bouteille et manquer Mazen, on encaisser un coup peut-être fatal pour en porter un autre.

    Choix Cornélien.

    [Toji]

    La pression disparait aussi soudainement qu'elle est apparu, comme si l'ennemi venait de réaliser que cette manière de te vaincre était désormais vouée a l'échec. Une clairvoyance que tu aimerais avoir, et que malgré ta révélation tardive tu ne peux t’empêcher d'appréhender...

    Autour de vous les éléments se calment aussi brusquement que cette sensation d'oppression. Vous baignez tous les deux dans une zone de calme surnaturelle, étrange reflet de la maitrise intérieure que vous avez tous les deux atteints. Autour de la jonque déserte, une mer d'huile que n'effleure plus un souffle de vent et sur laquelle se brise la tempête et les vagues qui continuent à se déchainer à l'extérieur.

    Et en face de toi un Drake qui contemple toujours sans ciller l'homme poisson qui le premier à su surmonter ses barrières pour l'affronter de manière conventionnelle. Et qui se prépare à livrer un combat dont la finalité lui apparait chaque instant plus trouble, moins écrite...

    Sous tes yeux un nouveau pouvoir du fruit que le pirate a mangé se révèle. Drake grandit, sa peau se nimbe d'un or opposé à ton noir pendant qu'il se transforme en une statue de puissance, personnification terriblement réelle et vivante de ces divinités géantes qui ornent les temples du monde entier...

    Tu as combattu avec succès tout ce qui s'est trouvé sur ton chemin.

    Est ce le bout de la route ?
    Et c'est deux animaux qui sont rentrés dans cette cale l'un à la suite de l'autre... D'abord le panda, qui ne semble pas fuir, il est trop sûr de lui, il faut faire attention. Mais évidemment, Lin y va, ou plutôt ce qui ressemble fortement à une bête, confiante. A quoi bon avoir de stratégie si l'on a pas le courage qui va avec... Ryuuku faiblit, mais ne faillit pas.

    Et c'est dans cette atmosphère tendue, dans cette tempête qui trempe à même les os que le Voyeur s'engouffre à son tour dans la cale. Il n'a pas le choix, ce duel en deux contre un est une réussite, l'homme-panda est en position de faiblesse. Il ne sait pas tout... S'ensuit un choc pour le marine à son arrivée. Il fait extrêmement noir, et les tangages du bateau n'aident en rien. On a l'impression d'être dans une boîte, une boîte dans les mains d'un enfant, secouée de toutes parts à son bon plaisir. Et avec ça, il y a deux oursins dans cette boîte. Deux animaux, qui s'affrontent avec une rapidité et une précision qui d'habitude ne peuvent s'accorder. Mais dans ce noir total, ce sont d'autres sens que la vue qui prédominent. Les autres sens se développent... Et les sens d'un tigre sont puissants dans la nuit, tout comme ceux du Voyeur... Mais Mazen a sa place dans ce combat d'aveugles.

    Lin fait de l'excellent boulot, elle est la force de frappe, celle qui fait peur quand elle attaque. Avec ses griffes, elle frôle de nombreuses fois l'homme-panda qui tient bon. "Tiens bon, obstiné. Mais bientôt tu comprendras" ne peut s'empêcher de penser Gakuen reprenant son souffle. Soudain une ouverture, le panda est trop dans le même schéma, il fait extrêmement bien ce qu'il fait, mais il le fait trop de fois de la même façon. Et la force des Sea Wolfs, c'est que même dans cette sombre pièce ils se comprennent.

    Le Mantra du Commandant d'élite est extrêmement puissant dans ce noir, cela semble l'amplifier même. Ou alors serait-ce l'excitation du moment ? Difficile à dire, impossible d'y penser vraiment. Et peu importe, mais ce qu'il en résulte, c'est que par chance et par étude des mouvements du panda, le marine bloque le bras de l'homme-panda. Cette attaque va lui faire mal, et déjà Lin est là sortant de l'ombre, prête à donner ce coup qui pourrait bien signifier la victoire...

    Mais l'éclair et le tonnerre semblent se faire entendre en même temps. Comme si la foudre venait de tomber sur l'endroit exact où se trouvent les trois combattants. Et de la lumière se fait entrevoir, oui, par la brèche qu'un pirate vient de faire. Il est difficile de voir qui il est avec ces éléments déchaînés tout autour, mais très vite les deux marines comprennent; c'est un des commandants de Drake, celui dont Red devait s'occuper. Et directement, il attaque. Et cette fois-ci, c'est bien un vrai éclair qui sort d'une de ces bouteilles... Dirigé vers Lin.

    Et Ryuuku sait que Lin attaquera quand même. Il ne la connaît que trop bien... Et ce n'est pas de la folie non, c'est de la rage, la rage de vaincre. Elle a un objectif et sait s'y tenir. Il faut agir, cet éclair semble bien trop rapide et bien trop puissant. Il n'est pas lancé au hasard, ce Dessie semble savoir ce qu'il fait avec cette arme, ce n'est pas sa première fois. Ce qui est bien, c'est que Mazen ne s'attend pas à ce qu'il va se passer, ils sont tous focalisés sur Lin et sa prise de décision... Le temps va trop vite... Le voyeur relève la garde de l'homme-panda, ce dernier comprenant qu'il doit penser à ce qui est en train de se passer dans son dos... Il arrive à replacer sa garde, mais Gakuen a eu le temps de prendre de bons appuis maintenant... Il pousse d'un grand coup avec son pied l'homme-panda qui comprend enfin. Il sait que s'il résiste, il se prendra l'éclair à la place, il se laisse donc être lancé sur Lin, les deux expulsés un peu plus loin dans la pénombre...

    Espérons que Lin ait vu le mouvement de Ryuuku, ou en tout cas qu'elle ait pu profiter de ce mouvement pour quand même infliger des damages à Mazen... L'éclair va s'écraser un peu plus loin dans la cale créant très certainement un trou laissant peu à peu s'écouler l'eau... Doucement... Mauvais pour Lin ça. Et c'est aussi l'odeur de fumée qui se fait maintenant sentir, car oui, un éclair sur du bois, ça fait du feu. Dessie lui ricane tranquillement, il se tourne vers le Voyeur.

    - N'insiste pas. Vous allez rejoindre ma collection, comme votre supérieur à la batte. Bref et précis, il ne veut pas perdre son temps avec les "petites catégories".

    - Ce n'est que trop vrai... Lin ! Je sais que tu es fâchée que je ne t'ai pas laissé l'attaquer directement, mais il le fallait. Y'a un problème avec Red apparemment, mais il n'a pas pu se faire battre, c'est impossible. Des larmes coulent sur les joues du Voyeur. Elles ne se voient pas dans la tempête. Restons fort veux-tu. Résistons, il ne peut avoir perdu, nous ne pouvons pas perdre. Ryuuku voit que Dessie met la main à sa garde. Attends pirate. Red n'est pas mort n'est-ce pas? Tu ferais bien de te soucier de lui si c'est le cas, il revient toujours, et je l'ai sauvé une fois, il me doit bien ça. Il NOUS doit bien ça, aux Sea Wolfs. Et crois-moi que quand il reviendra, tu vas goûter à la puissance de cet équipage

    Mais le coup qui s'ensuit est trop rapide, Ryuuku ne voit même pas dégainer le pirate. Ce sont de biens belles paroles, mais l'ennemi s'en fout. Ce qu'il veut maintenant, c'est finir le travail, rapidement. Le Mantra du commandant d'élite a heureusement pris le dessus, même si sur le bras gauche de Gakuen on peut maintenant voir une entaille presque assez profonde pour qu'on voie l'os du marine. L'ennemi est trop puissant. Il va falloir que Red revienne, et vite. Les Sea Wolfs ne fuiront pas. Et c'est bien ça qui causera leur perte s'ils ne sont pas assez forts...
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    ...11...

    Dire qu'elle avait voulu faire preuve de compassion. Essayer de le comprendre. Elle se rendait compte que c'était inutile. Pourquoi y avait-elle crue ? Les révolutionnaires avaient dû l'attendrir depuis le temps. Un idéal à défendre et des valeurs. Pourtant aujourd'hui, elle n'affrontait pas des révolutionnaires. Mais des pirates. Et ce qui ressemblait finalement à s'y méprendre à Bee avait depuis longtemps épousé cette voie. En plus d'avoir perdu une entière confiance en le monde, il était cynique, se pensait intouchable et supérieur. Trois raisons de le défaire, de lui prouver qui elle était

    ...10...

    Juste... il faudrait qu'il compte moins vite. Ou que la tornade recule un peu. Elle manquait de temps et d'accroche pour réellement répondre comme elle le devait. Comme il le méritait. Rachel se releva d'un bond, glissa comme le pont se fendait de toutes parts et se rattrapa d'un roulé boulé qui l'éloigna du robot et la rapprocha de sa faux.

    ...9...

    Elle était debout et presque stable. Droit devant, un carnage élémentaire. Vents violents et Mer déchaîné épousés pour le pire. Lui, enfoncé dans le pont. Immobilisé pour résister au typhon. Elle, lutant contre ces forces. Oui, elle manquait de temps. Comment utiliser tout ça à son avantage ?

    ...8...

    Rachel se saisit de sa faux d'un saut. Par mesure de précaution, il la visa avec une arme visiblement en automatique. Une centaine de clous fusèrent dans sa direction qu'elle évita en s'abritant derrière une planche en bois arrachée au navire en perdition. Ils étaient les seuls à bord. S'extirpant de son abri comme un jet de flammes le carbonisait, elle lui envoya deux lames d'air sous la forme d'un couple de corneille.

    ...7...

    Les lames d'air rebondirent sur sa carapace. Comme jusqu'alors. Il avait l'air las de tout ça. Il la braqua. Et hésita un quart de secondes. Pourquoi ? Car l'instant d'après le sol se déroba sous les pieds de notre faucheuse qui, aussi surprise que prise au dépourvue, ne put éviter le filet qui l'enserra soudain.

    ...6...

    Elle commençait à peine à s'en échapper que le ventre de Marvin bascula, révélant une cavité qui n'inspirait rien de bon. Un boulet à pointes jaillit alors avec une puissance détonante, soufflant une Rachel qui ne put retenir ni le gémissement de douleur, ni le râle lorsqu'elle percuta le mât qui volait dans la direction opposée, lui donnant l'impression d'avoir été broyée entre le marteau et l'enclume.

    ...5...

    Notre faucheuse glissait. Elle gisait au sol, empêtrée dans un filet dont elle avait des difficultés à se défaire. Mais au moins, cet instant de pause lui accorda la possible solution de sa victoire. Les amazones pouvaient répandre leur couleur de l'armement à leurs armes, n'est-ce pas Red ? Elle allait devoir mettre ça en pratique. Et pas plus tard que maintenant. Car le second coup du boulet à pointes lui perça le bras gauche , protecteur, et raviva une vieille douleur dans le genou. Rotule brisée. C'est du moins ce que son hurlement laissa présupposer.

    ...4...

    ...3...

    ...2...


    La nuée de corbeaux fantomatique qui déferla sur Marvin ne l'inquiéta pas plus que ça. Il dut juste renouveler son attache au sol qui partait en échardes. Déjà le navire était brisé en deux par la rotation et se faisait lentement aspirer par le tourbillon insurmontable. Tout volait, des planches et des cartes, aux boulets stockés et aux cadavres, en passant par des couverts et des clous ou un tonneau de rhum et caisses de trésors. Et une faucheuse.

    ...1...

    Il ne fallait pas décevoir Marvin. Ses calculs étaient tout le temps exacts. Seulement, la différence, c'est qu'elle n'avait plus autour d'elle le filet qui la ligotait. Elle brandissait sa Faux, presque d'une main, mais dans son dos, la silhouette nébuleuse aux traits sépulcraux semblait la soulever avec plus de ferveur et de détermination. Elle n'aurait qu'une seule chance.

    -Inutile, vous l'avez bien vu.
    -...Le Bec du Corbeau...

    La faux est armée. La gueule du Pacifista est ouverte et la mitrailleuse à clous la vise.

    -Trop d'ouvertures.

    L'assaut assourdissant fut étouffé par le hurlement du vent. Elle se retrouva percée de dizaines de clous, bras croisés devant cœur, poumons et visage. Et alors qu'elle ouvrait les bras pour planter la pointe de sa faux renforcée au haki qu'elle puisa en elle autant qu'il l'épuisa, la gueule déployée de Marvin l'aspergea d'acide.

    La soie de Myriapolis ne la protégea que peu. Et les bandages sous ses vêtements moins encore. Et si la brûlure sur ses bras et son visage lui sembla insupportable, elle persista, ne perdit pas de vue son objectif. Marvin. Marvin qui avait du mal à imaginer que rien ne l'arrêtait. Marvin qui voulut bouger mais dont les crampons plantés l'en empêchèrent tandis que Rachel prenait plus de vitesse du fait des vents violents.
    Violents comme le tranchant de son arme qui vint se planter dans ce qui servait de gorge à cet androïde. Un sourire satisfait fleurit sur le visage de Rachel. Immédiatement cueilli par le boulet à pointes qui la percuta de plein fouet. Elle cracha un filet de sang. Et s'envola de plus belle, laissant en plan un Marvin dubitatif. Comment elle avait réussi à percer son métal si dur? Il tenta sans attendre de retirer la faux, et remarqua que trop tard le filin qui reliait l'arme à son possesseur. Comment prendre en compte des données que l'on ignore ?

    Le filin se tendit brutalement comme Rachel, toujours tourmentée par ces forces titanesques, s'y raccrocha. Le choc manqua de lui déboiter l'épaule -Ou bien ce fut le cas. Les informations douloureuses étaient déjà trop nombreuses- mais comme on débouche une bouteille de champagne, la tête de Marvin sauta de ses épaules.

    Notre faucheuse ne vit pas grand chose d'autre. Ça lui suffisait. Et si jamais il n'en mourrait pas... eh bien tant pis.

    -...Le Corbeau des Potences...

    Car elle était aspirée par le Typhon. Inexorablement. Jusqu'à ce que le choc avec l'eau tourbillonnante lui ôta définitivement toute vision du champ de bataille dévasté.


    Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Ven 24 Mai 2013 - 1:23, édité 2 fois
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    La voilà la force des Sea Wolves la vraie, Ryuuku et Lin acculaient Mazen qui pouvait de moins en moins répliquer comme il le voudrait, d'ici peu son mental céderait et il finirait en pâtée pour les loups, oui la victoire était si proche ! À chaque assaut la tigresse semblait souffrir plus sentant la contraction de chacun de ses muscles à chaques mouvements et à chaque nouvel assaut les coups de la bête se faisaient de plus en plus sentir sur le panda. C'est alors que la féline décelât une ouverture, sans perdre une seule seconde elle se jeta sur son adversaire, un coup, c'est ce qu'il fallait à la rouquine pour plonger ses griffes dans les entrailles du pirate... Oui, il était temps d'en fini...

    D'un coup la foudre se fit soudainement entendre, Dessie siégeant désormais au-dessus du trio, mais pour Lin trop tard, la bête était lancée dans son assaut et rien ne pourrait l'arrêter. Le nouveau venu posa sa main sur sa bouteille alors que Lin avait déjà l'élan pour terminer son attaque, hors de question d'échouer si près du but !
    Et c'est soudainement le panda qui se propulsa sur Lin, poussé par Ryuuku l'homme bête était maintenant à la merci de la tigresse et ce qui devait être fait fut fait... Mazen servi bien à repousser Lin comme Ryuuku l'avait prévu et la main de la tigresse avait pénétrée le ventre du panda. Ce dernier tenta de répliquer, mais Lin en profita pour enfoncer ses dents dans le coup du poète et de toute sa force infliger le plus de dégâts possible avant que les deux bêtes ne s'écrasent contre un mur.
    Au même moment l'éclair de Dessie s'était abattue et Ryuuku s'opposait seul au second de Drake alors que Lin luttait encore contre le panda au sol un peu plus loin dans la cale.

    Enfin il avait perdu son calme, le panda sentant sa vie, son sang s'échapper de façon un peu trop abondante de son cou et de son ventre tenta dans un ultime effort d'emporter la marine avec lui. Frappant d'un coup de patte vers le visage de Lin qui prit le coup de pleins fouets. Il était à genou et en face de lui la seconde des Sea Wolves était au sol tout en reprenant forme humaine, son corps ne pouvant surement pas supporter davantage le fruit, à côté Ryuuku criait à Lin de se battre. Mazen abattit son poings pour fracasser le crane de Lin, mais c'était mal connaître la commandante qui attrapa le poing, luttant pour retenir la patte du panda.


    - Désolé le panda... mais...

    La rouquine dévia sur la gauche la patte du panda qui, emporté par son propre élan ne pouvait pas esquiver la dernière attaque de Lin, qui de sa main gantée frappa dans la plaie au ventre du panda l'aggravant et immobilisant l'animal.

    - Ce sont les tigres qui mangent les pandas... pas... l'inverse.

    Elle poussa sur le côté Mazen qui n'était surement pas mort pour l'instant, mais en tout cas hors de combat. Malheureusement même si son corps lui hurlait de se reposer maintenant ce n'était pas le moment. Elle voyait Ryuuku face à Dessie, cet adversaire bien trop fort pour lui mais à la hauteur de la rouquine... la bonne blague quoi qu'elle puisse en dire elle n'était clairement pas à la hauteur dans son état.

    *T'inquiète froussard... j'arrive...*


    Elle se releva, la vision trouble, obligée de forcer pour rester debout et en face le voyeur venait d'encaisser l'attaque au sabre de leurs nouvel adversaire.

    - Gnnn....

    Elle manqua de tomber en essayant de marcher vers eux.

    - T'inquiète Ryuu... Red... il va revenir ouai... mais d'ici là, on en aura finis avec ce guignol et tu sais pourquoi ? Parce que...

    Dans un derniers effort elle se propulsa en hurlant sur Dessie, cherchant surement à l'occuper le temps que Ryuuku tente quelque chose, dans son état elle ne pouvait pas faire grand chose de plus.

    - LES SEA WOLVES SONT INVINCIBLES !!!!!

    Dessie ne prit même pas la peine de parer le coup et esquiva d'un petit mouvement sur la gauche, il toisait Lin de haut comme s'il ne la considérait pas, se préparant à l'achever sans pitié.

    *Tu crois que je vais me rendre aussi facilement ?!*

    Le poing gauche de Lin toucha la joue de Dessie à une vitesse anormal pour son état, la marine espérait le finir avec le Dempsey Roll, mais la mine désormais noire de Dessie annonçait la fin de cette mascarade et alors que le second coup du combo de Lin allait frapper, la lame du pirate frappa Lin au ventre, là où son frère avait déjà percé lors de son dernier combat. Une gerbe de sang jaillit et notre héroïne s'immobilisa, son poing droit à quelque millimètre de la joue de son adversaire. Dessie rengaina sa lame et la rouquine tomba au sol. Sa vision s'obscurcit, elle se sentait partir, mais malgré tout elle résistait par peur de mourir surement... trainant avec lenteur une main vers sa plaie, il n'existait que deux issue, si personne ne battait Dessie, il y aurait surement plus de lendemain pour Lin.
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    Une bulle de calme... Coupée du monde... Hors du temps... Et pourtant.

    Sur le pont malmené du Lotus Carmin, les éléments ont fini de se déchainer ; un silence pesant s'empare des lieux... les débris retombent et s'immobilisent... Seuls les grincements du Fenrir à l'agonie qui se refuse à lâcher sa proie se font encore entendre... Puis...

    Un éclair blanc, l'impression que l'air se tord et se vrille, et finalement le craquement sec de l'atmosphère qui éclate !

    CraAAak!

    Et dans cette sphère de pure lumière destructrice, une silhouette couleur obsidienne en jaillit tel un boulet de canon avant de s'encastrer de tout son poids dans le château avant de la Jonque !

    Le calme reprend ses droits...



    Puis soudainement la silhouette noire se déploie d'un bloc sous les décombres de bois et de toile, faisant alors face avec fierté au gigantesque colosse d'or qui pour sa part descend lentement du gaillard arrière lui aussi malmené par l'explosion. Des escaliers nulles traces dorénavant... Mais de cela le géant n'en a cure, car chacun de ses pas vaut ceux de cents hommes, tout comme ses coups. Et tandis qu'il se rapproche de son adversaire, on peut sentir la puissance irradier encore et encore de ses poings comme de tout son être... Son visage et dur, impassible... Dans ses yeux on y voit la mort, la destruction, et une absence totale de pitié. Il est le châtiment céleste.

    Mais face à lui -alors que les mètres les séparant disparaissent un à un- ce n'est pas un homme qui lui fait face. C'est un démon. Gonflant toujours un peu plus à chaque pas le torse face à cet imposant adversaire qui se rapproche, le démon semble croitre en force seconde après seconde, comme galvaniser par cet adversaire qui ne semble pas avoir de limite. Et lorsque le Bouddha géant s'immobilise pour lui faire face, il ne peut s’empêcher de penser aux traces des deux poings qui imprègnent maintenant son torse, véritable crevasses dans son armure et sa défense. Alors son regard croise l'unique œil valide de cet étrange adversaire qui se refuse à perdre ; et il n'y voit plus la folie qu'il avait pu y voir auparavant et dont on lui avait vanté la largesse. Il n'y a que la volonté de vaincre, de détruire là encore, et une absence totale de pitié. Il a face à lui le châtiment des Abysses.


    Une fraction de seconde a suffit à ce que Drake tende une main impérieuse vers l'homme poisson, avant de déchainer une onde de choc de fin du monde... Une fraction de seconde a suffit pour que celui-ci ne traverse sa garde et lui plante ses deux avant bras dans le torse. L'empathie a sauvé son cœur... Une fraction de seconde où l'air s'est brisé et l'abomination s'en est allé ; comme une sanction de la roue du karma. Son Haki lui a sauvé la vie, tout comme le Haki de son adversaire à sauvé la sienne. Une fraction de seconde donc pour que les coups s'échangent et blessent leurs corps déjà tant meurtris... Et il en reste encore tant à passer. A survivre. A vivre...



    Musique
    Spoiler:

    Les deux êtres de puissance s'observent donc une fois de plus, immobiles, comme figés dans cet espace de calme... on pourrait les croire de cire. Mais c'est sans compter le terrible jeu qui se déroule dans leurs yeux et leurs esprits, véritables duels mentaux où chaque coup est anticipé, chaque émotion maitrisée, chaque stratégie évaluée. L'air est sous tension, lourde, épaisse comme la poie...

    Aucun ne bouge ; tous deux savent qu'un geste un seul a des répercutions quasi instantanées et au combien violentes sur leur combat ; sur leur vie. C'est écrit dans leurs corps... ils en portent déjà la marque.

    Puis, une à une, les ramifications des futurs possibles s'effacent... et la finalité se fait plus claire. Drake sait ce qu'il va se passer. Il a tout étudié, tout pesé, tout jugé. Et sur le visage de marbre noir de son adversaire, il voit qu'il en est de même de son côté.

    Pour le Bouddha la finalité est déjà écrite :

    *Je connais le résultat de ce combat* passe dans son regard...
    *Moi aussi. Cela ne fait aucun doute* lui répond celui du démon.

    Les puissances s'accumulent, se concentrent dans leurs corps... Le bois du pont à leurs pieds se craquelle sous les forces qui se mettent en jeu.




    Alors, juste avant que ne se livre l'ultime acte de leur scène sanglante, le Bouddha parle d'une voix claire et impérieuse. Car il est dans la nature du Bouddha de vouloir chasser le démon par la parole autant que par la main.


    Pauvre animal... Tes efforts son admirables, mais vains.
    Ne vois tu donc pas que mes hommes se sont déjà débarrassés de tout ton équipage ?
    Tu es seul, Amiral.

    Mais plus pour longtemps rassure toi...
    Je t'envoie bientôt les rejoindre dans l'enfer d'où tu viens.


    Mais il est dans la nature du démon de ne pas écouter le bouddha et de le railler. La voix est tout aussi dure, si ce n'est plus. Caverneuse, venant du fond de l'âme... mais on y sent de l'amusement... un rire jaune et fielleux.

    Débarrassés d'eux ? Ne m'fais pas rire !...
    Même moi je n'ai pas réussi à m'en débarrasser ; et pourtant c'est pas faute d'avoir insisté huhuhu.

    Ne sous-estime pas mes loups Dieu de pacotille...
    Ils vaincront. Aussi sur'ment que je te vaincrai, Toi.


    Indomptable, le démon ne cède ainsi pas au doute malgré la sincérité des paroles du Bouddha. Et devant les yeux incrédules du géant d'or, l'homme poisson semble même y trouver de la force... Encore et toujours plus de force... Comment cela est il possible ? Comment une telle confiance envers ses camarades est elle possible ? On le disait égoïste. On le disait seul sur terre.... comment la pensée d'êtres qui ne devraient être rien pour lui peut-elle encore lui donner tant d'énergie ?...

    Est-ce seulement un démon ?...



    Instant de doute ; une première silhouette se rue alors à l'assaut en un éclair, presque instantanément suivie par l'autre qui y répond et se jette ainsi corps et âme à son tour dans la bataille.

    La fin est là.


    Dernière édition par Toji Arashibourei le Mar 21 Mai 2013 - 21:37, édité 1 fois
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      Dessy souffre mais il sait la victoire à portée de main. Définitivement débarrassé de son adversaire attitré il n'a plus qu'a s'occuper des deux officiers pour mettre un point final à l'histoire des Sea Wolfs. Deux officiers qui, même s'ils ont réussis à vaincre de Mazen et malgré ses blessures, ne font pas le poids contre lui...

      Gardant un œil sur la tigresse au sol et sa lame pointé sur Ryuuku qui, sans grand espoir se prépare à lancer un nouvel assaut, Dessy attrape dans sa manche une de ses bouteilles qui ne le quittent jamais... La bouteille des Sea wolfs...

      La fin est là.


      -Vous êtes finis... Sceau de l'Ouest !

      Et dans un tintement cristallin aussi bruyant qu'un son de cloche, la bouteille se fissure sur toute sa longueur dans la main de Dessy. Stupéfait, le pirate baisse les yeux sur la base tangible de son pouvoir, la plus belle pièce de sa collection, une bouteille que le fruit des sceaux est censée rendre quasiment indestructible...

      Et qui se fissure ?

      Incrédule, Dessy regarde la paroi de verre se craqueler sur toute la surface de la bouteille et bing, la bouteille lui explose dans les mains, lui criblant méchamment le visage de petits éclats pointus et le laissant contempler dans sa main un trio de bateaux miniature qui se mettent à grandir à toute vitesse. Cuirassés qui atteignent rapidement une taille trop importante pour qu'il les garde en main et qui, le temps de tomber sur le pont mesurent déjà deux fois la largeur du bateau pirate sur lequel ils s'écrasent, broyant le pont sous leur masse grandissante et séparant Dessy de ses deux cibles.

      Et a bord des navires en pleine expansion, une foule de types miniatures en uniforme dépareillés s'agitent déjà comme des furieux autour des canons sous les ordres d'un Red carrément joyeux...

      -Machines en avant toutes ! Écartez nous avant qu'on se rentre dedans. Et ramenez moi les collègues sur le pont !

      Et pendant qu'une série d'amarres manquent ensevelir Ryuuku et Lin, le poids croissant des trois navires finit de broyer la vaisseau pirate. Les trois cuirassés touchent l'eau de concert et actionnent immédiatement les roues a aubes pour s'écarter les uns des autres tout en continuant a grossir vers leur taille originale...

      -On y est monsieur !
      -Alors trouvez vous des cibles et FEU ! Et souvenez vous qu'on manque de boulets, alors que chaque tir touche !

      Et sur les mastodontes les tourelles pivotent à la recherche des bateaux pirates ayant survécus aux Sea Wolfs et aux éléments déchainés et se mettent immédiatement à déverser dessus une pluie de boulets aussi dense que possible.

      -Parfait ! Continuez comme ça, moi j'ai une discussion à finir...

      Red vient d’apercevoir Dessy quittant son bout d'épave pour un autre bateau et bonidssant vers la jonque de son maitre. Un Dessy qu'il n'est plus question de laisser filer... Focalisé sur le pouvoir de son ennemi Red tend la main vers sa cible, attirant son pouvoir comme un aimant et décollant le pirate de son navire pour le ramener droit sur le poing tendu de Red qui le cueille de toutes ses forces et l'envoie rouler sur le pont.

      -Black Out !

      Le pirate attrape une bouteille mais cette fois Red est le plus rapide et le pirate est a nouveau tracté vers l'officier qui le saisit à la gorge, et pendant que les ténèbres vident Dessy de son pouvoir Red le frappe, sa main tout entière durcie par le pouvoir du Shiggan s'abattant à coups répétés sur le corps meurtrit du pirate et le perçant à chaque fois. Frappant chacun de ses points vitaux pour le paralyser entièrement...Jusqu'a ce qu'il ne soit plus qu'une statue couverte de sang figée dans un rictus douloureux que Red laisse tomber a coté de Ryuuku et Lin...

      -C'est gentil de m'avoir attendu. Désolé pour le retard, celui la compte pour vous...
      Le Lotus carmin n'a plus rien d'un navire... il ne s'agit plus maintenant que d'une plate forme de bois meurtrie, dont tous les éléments les plus fragiles et exposés ont depuis longtemps été emportés par les éléments ou bien réduit en poussière. Seule subsiste la base même du navire, bien qu'à moitié coupée en deux par un Fenrir lui même en grande partie détruit mais toujours obstinément accroché à sa proie.
      Car sur le pont des navires réunis, deux êtres se livrent alors au plus terrible combat que la quatrième voie de Grand Line a porté depuis des décennies. Chaque impact se répercute ainsi sur la structure même de l'imposante jonque, qui a alors le plus grand mal à le supporter. Les flashs et les impacts se succèdent à un rythme d'enfer dans cet espace qui est redevenu un véritable enfer. "Père Tempête" contre "Perce-Coeur"... Deux forces indomptables... un seul combat... un seul vainqueur.



      Son poing gigantesque s'écrase une fois de plus sur mes avant bras durcis par le "Tekkai" et le "haki", manquant de m'arracher au sol tandis qu'une douleur me vrille les os à l'agonie ! Pour la sixième fois d'affilée. Mais la septième m'offre ensuite une ouverture dans laquelle je m'engouffre et place un "Tsunami fist" qui manque de lui arracher le bassin.
      Sauf qu'une fois de plus son empathie lui offre cette fraction de seconde qui le sauve de ma vitesse et de ma force, lui permettant de limiter les dégâts et d'enchainer d'une onde de choc que je n'esquive que pour mieux me faire écraser au sol d'une manchette dévastatrice !
      Le pont craque mais ne cède pas, tout comme mon corps noir comme la nuit. Je me redresse d'un bloc, pare son enchainement, poursuit d'une "parade offensive" qui le pousse à reculer, juste assez pour que mon poignard lui larde les tendons du genou... si seulement il n'avait pas prévu cela aussi. Sa main me saisit donc en plein élan, me brisant une côte dans la foulée. Avant que moi même je ne lui brise deux doigts d'une forte poussée. Nous crions ! Puis repartons à l'assaut.
      Double coups de genou sautés dans la mâchoire ! Le sang jaillit de sa bouche en cascade... mais je le vois encore sourire... Juste à temps pour vriller sur moi même d'un "Geppou" et ainsi éviter la claque qui m’aurait probablement arraché la tête et le reste du corps par la même occasion !
      Je m'accroche ensuite à son bras et plante ma main dans ses muscles ! Il hurle, Puis d'une onde de choc m'arracher à moitié le visage ! Je vois flou, je vois rouge, je... Douleur... rage froide... J'enchaine et redouble de force !




      Une éternité que nous semblons enchainer des coups capables de déraciner des montagnes. Un nombre invraisemblable de coups qui chacun pourraient souffler des navires comme un ouragan soufflerait des bougies. Mais nos corps tiennent, encore... Car nos esprits sublimés par ce combat dantesque ne leur laissent pas le choix ; nous devons tenir ! Pour tout ce qui m'est cher je ne perdrai pas. Mieux, pour tout ce qui m'est cher je ne le laisserai pas gagner ! Il en va de ma vie, de mon honneur, de l'honneur de mes loups ! Et de leurs vies. Pour tout ceux qui sont tombés ! Pour ceux qui ne doivent pas tomber ! TU NE GAGNERAS PAS DRAKE !!

      Pour Fynild, Capsard, Jonas , Blok , Klars, Willard , le Fenrir...

      Pour Lin, Ryuuku, Rachel, Red, Xan, Karl, Rolph et tous les autres...

      Pour la Bête...

      Pour Moi !



      Deux bras gigantesques apparaissent dans mon dos juste à temps pour bloquer d'une poigne les bras gigantesques du titan d'or, une fraction de seconde avant que d'un crochet de fin du monde je ne foudroie le pirate ! Du sang brillant comme le jour vole dans le ciel avant d'être emporté par le vent et le souffle des impacts qui suivent ! Un de mes bras d'air se dissipe sous les coups de Drake ; l'autre continue son travaille de labour dans la chair du flibustier. Puis lui aussi se dissipe lorsque d'une double onde de choc je suis projeté en arrière, moi même couvert de sang de sueur et d'embrun.

      Et pourtant si nos corps portent toutes les marques d'une sauvagerie toute primale, sur nos visages l'impassibilité règne. Pas de place pour nos émotions. Pas de place pour les injures et les moqueries. Nous sommes tout à notre combat. La moindre de nos cellules, de nos fibres, de nos pensées... Seul nos regards restent des portes ouvertes sur le maelström qui a saisi nos âmes.

      La fin est là ; toute proche comme semblent nous le crier nos instincts de combattant à fleur de peau. Je ne cède pas que pour mieux le voir céder avant cela. Lui de même semble-t-il. Une égalité qui le temps ne semble pas vouloir dissiper... il faudra un geste du destin... qu'il tranche...


      Et finalement, tandis que nous nous apprêtons à nous autodétruire encore un peu plus ; le destin.
      Les yeux de Drake qui subitement s’écarquillent comme s'il ne semblait pas y croire. Sa tête qui se tourne d'un bloc sans plus se soucier de moi. Je ne pense pas, j'agis ! Ma curiosité mis au rabais pas ma fièvre de colère et de violence, je lui plante un bras jusqu'au coude dans l'abdomen d'un "Obsidian balista" ; puis j'enchaine ! Mon poing encore couvert d'or liquide lui martèle d'uppercuts le menton alors abaissé, avant que son frère ne s'active à son tour en cadence ! Et lorsque Drake explose littéralement d'une onde de choc qui voudrait le sauver, je profite d'être projeté en arrière pour d'un geppou m'élever haut dans le ciel, surplombant du coup mon adversaire...

      Mes forces se concentrent alors encore un peu plus. Un poing où or et obsidienne se mêlent est brandit bien haut au dessus de ma tête. Mon œil n'est que promesse de mort. Et Drake ne peut que tendre une main vers moi pour tenter d’arrêter ce qu'il sait lui arriver dessus.

      Abyssal Requiem !


      L'éclair noir s'abat sur le bouddha dans une explosion qui enfonce alors à moitié les restes de son navire dans la mer ! Le Lotus Carmin se fend de toute part, hurle son champ du cygne dans un dernier grincement... et au milieu de la poussière qui disparait, je trône sur le corps encore réactif du titan qui a amortit à grands frais le coup de ses mains maintenant en sang. Ses doigts son brisés, son visage fendu lui aussi en deux... Mais il vit ! Insupportable ! Intolérable ! La bête hurle sa rage et sa haine ! Je me décide à l'écouter.

      Et c'est dans ce petit instant où nous nous regardons une dernière fois face contre face, je peux apercevoir à côté de nous une étrange armada de la marine finir de grandir en broyant et en détruisant ce qu'il restait de la flotte du pirate. Oh combien surprenante vision de ces imposants navires venus de nul part pour canonner à tout va ; et même si dans la lutte les pirates semblent avoir réussi à mettre le feu à une de leur chaudière qui explose et coupe alors en deux un des cuirassiers, Drake n'en est pas revenu. Alors je comprends. Sans deviner les détails auxquels Drake a droit pas son savoir et son empathie, je comprends pourquoi la surprise de mon adversaire. Pourquoi cette ouverture.
      Tu viens de comprendre que tes hommes ont perdu, hein Drake, c'est bien ça ? Tu avais confiance en eux tout comme moi n'est ce pas ? Peut être les aimais tu comme j'aime mes loups hein ? Et pourtant ils ont faillit là où les Sea Wolves ont tenu. Nous y avons toujours cru tous deux... mais cette fois c'est bien moi qui avait raison. Et ton haki doit te le hurler au plus profond de tout ton être à l'heure actuel n'est ce pas, tes hommes sont vaincus... et toi tu vas mourir.


      Baroud d'honneur de celui qui se voulait empereur des mers ; une terrible onde de choc dans laquelle le pirate projette toute sa colère et sa frustration et qui me souffle comme un fétu de paille en m'arrachant ce qu'il me reste de force ! Je vole vers le ciel d'orage... Ce qu'il me reste de force... à l'exception de cette parcelle de la bête qui est la plus enfouie en moi. Et à ce moment là, d'une simple pensée, je lui relaisse le contrôle avec confiance et amour.

      La bête s'en empare alors et mobilise tout ce qu'il m'en reste dans ce qui sera à ce jour ma plus terrible démonstration de puissance. Un son roque et puissant monte ainsi du fond de ma gorge... comme un cri du cœur lancé à la face du monde... Il emplit le champ de bataille où se déchargent mes dernières forces.


      SEA WOOOOOOOOOOOOOOOOLVES !


      Éclair noir sans égal dans ce ciel pourtant marbré par la foudre... mon "King's Abyssal Requiem" s'écrase de toute sa puissance sur un Drake qui ne pourra rien faire pour y échapper ; explosant alors intégralement le Lotus Carmin dans une titanesque déflagration ! Celle-ci souffle ainsi les restes éparses d'épaves de navires pirates l'entourant, ainsi que le Fenrir qui heureux d'avoir pu tenir jusqu'à la fin se démantèle en même temps en millier de morceaux coulant vers les grands fonds ! Des hectolitres d'eau de mer sont projetés dans le ciel !

      J'y ai mis tout mon être...


      Dans mon poing la sensation du cœur du pirate qui bat une dernière fois...

      Dans mon propre cœur celle de la bête rassasiée et heureuse d'avoir accompli son devoir et son plaisir.

      Dans ma tête les images défilent...




      Le contact de l'eau de mer dans laquelle je m'écrase à mon tour...



      J'ai vaincu...

      On a vaincu.



      Dernière édition par Toji Arashibourei le Mer 29 Mai 2013 - 23:47, édité 1 fois
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      Le corps de Toji s'enfonce dans la mer. D'an l'indifférence générale. Non pas que les Sea Wolves s'en moquent, mais rares sont ceux à ne pas avoir trop à faire de leurs côtés. Red finit le second Minegold. Lin lutte pour garder les yeux ouverts, les marins d'élite cherchent à repousser les derniers et vains assauts des pirates qui ne se savent pas encore vaincus. Et les éléments reprennent leurs droits.

      Ils ont tout d'abord eut un sursaut de vie, un soubresaut d'énergie violente. Les vagues atteignirent la taille d'un géant. Plus de vingt mètres d'eau charriant les navires plus ou moins détruits encore engagés dans les combats, couvrant par la même les rares pirates fuyant. Croque-Les-Os, les Jumelles Papillon, entre autres. Le vent, lui, gonfla à l'excès quelques voiles tendues, brisant les mâts et déchirant les toiles, soufflant les cadavres à la mer et crachant une écume salée aux visages des blessés déjà souffrants. Le Typhon fit une embardée, avalant deux autres navires passablement détruits comme l'un des trois derniers cuirassés, se présentant tout à coup comme le prochain adversaire bien plus immuable qu'une statue d'or.

      Pourtant, ce regain d'énergie se tarit presque immédiatement comme Drake rendait son dernier souffle. Sa rage de vaincre avait-elle dopé les éléments ? Étaient-ils touchés par la mort d'un Dieu ? Piètre Dieu.
      Le vent se calma, la pluie se fit plus fine, les vagues moins hautes et le Typhon ralentit. Il n'avala pas une ultime jonque sur son chemin. Davy Jones en fit son goûter à sa place. Et comme les combats s'arrêtait, la rumeur de la débâcle des pirates enflant comme les voiles se dégonflaient, il ne fut bientôt plus qu'un vague souvenir d'une tornade aqueuse. Elle s'effilochait encore quelque minutes après le rassemblement des Sea Wolves et des prisonniers sur le plus gros navire en état de naviguer. Ils ne tirèrent pas à la courte paille qui serait mangé, sur ce gros navire qui avait dé-dé-déjà navigué. « Oh-éh oh-éh matelot ! Des traces de l'Amiral ? Ou du Lieutenant Blacrow ? »
      Deux officiers en moins dont le capitaine du navire... Ils avaient perdu des hommes, aussi, près de la moitié des marins.
      Il faudrait retourner à terre. Tout le monde entassés sur ces rares coques de noix, tous ces blessés. On ne pouvait pas s'occuper de tous. Il fallait reprendre la direction de Tortuga. Red? Il faut rentrer à terre avec les hommes. Ceux encore vivants.

      *****


      Mais Rachel, Elle, n'était pas au rendez-vous. Tout ce qu'elle avait pu faire, prise dans la tornade, avait été de s'accrocher à une planche gigantesque, tourmentée comme elle pouvait l'être. Elle y avait planté sa faux, prié la Dame et attendu, mâchoire serrée sur ses douleurs, que passe la tempête. Et lorsqu'elle passa, quand elle retrouvait enfin la force d'ouvrir les yeux, elle ne put voir autour d'elle rien d'autre qu'une mer agitée. Pas traces de guerre. Pas trace de tempête. Pas traces de Red. L'inquiétude l'étreignit. La peur, aussi. Puis la faim et la fatigue.

      Pas de lit pour ce soir. Ni d'histoire.


      Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Lun 27 Mai 2013 - 23:53, édité 1 fois
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        A quoi ressemble ton esprit aujourd’hui ? Un jeu. Ou plutôt une sorte de rituel entre Red et Louve. Un truc venant de son père qui pensait que la forme donnait un sens et que l'esprit de chaque individu possédait une architecture différente sur lequel il fallait mettre un nom... Une réponse qui avait beaucoup varié au fil du temps. Surtout pour Louve. Moins pour Red...

        Red a toujours vu le sien comme une sorte d’entrepôt. Un grand entrepôt de métal, toujours soigneusement rangé et plongé dans une pénombre agréable, calme et apaisante.

        A quoi ressemble ton esprit aujourd’hui Rachel ?



        La tempête à fui. Les pirates ont fui. Sur le pont du Cuirassé surgit des eaux les marins scrutent la flotte et le typhon qui s'éloigne. Avançant à vitesse réduite le vaisseau tourne en cercles concentrique de plus en plus vaste autour du lieu de la bataille, chaloupes en remorques, son étrave écartant avec force le champ de débris épars que charrient les vagues, vestiges innombrables de ce qui était une flotte pirate et dans lequel on cherche des survivant depuis des heures...

        Sur le pont arrière un maigre groupe s'est réuni aux cotés de l'amiral. Un groupe que les marins du Cuirassé ne regardent que par de furtifs coups d’œil a la fois craintif et admiratif. Ceux la ont affrontés avec un seul navire une flotte entière de pirates armée contre eux. Et ils ne sont pas morts. Pas tous... Ce sont plus que des marines, ce sont des Sea Wolfs. C'était ?

        Car pour les quelques survivants de l'équipage la victoire a le gout amer de la défaite et la couleur des cendres...

        -Karl ?
        -Un boulet lui a emporté la tête... Lui qui avait toujours peur de perdre la face...
        -Xan ?
        -Il a fait sauter la sainte Barbe de deux vaisseaux. Le troisième à sauté avec lui...
        -Rolph ?
        -On l'a repêché accroché à une planche, mais il a plus de plomb que de sang dans les veines maintenant. Il s'en tirera pas...
        -Lin ? Ryuuku ?
        -A l'infirmerie. Le doc a pas l'air serein mais ça ira pour eux. Ils ont vu pire...

        Ils ont vu pire... Et quoi de plus normal, ce sont des Sea Wolfs, les meilleurs...

        Et puis il y a les noms qu'on ne veut pas dire... Parce que savoir que la réponse pourrait être aussi définitive que les précédentes fait terriblement mal...

        -Et... Rachel ?
        -Je ne sais pas chef... Les gars ? Quelqu'un l'a vue ?
        -Je l'ai vue se battre avec le Cyborg... Mais c'était juste à coté du Typhon. Tout le bateau y est passé...
        -...
        -Chef ?
        -On cherche encore.

        Red ne prononce pas le nom du chef. C'est le seul qu'il ait vu couler de ses propres yeux avec la Jonque de Drake. Et quel que soit l'endroit ou il est actuellement personne a bord ne peut quoi que ce soit pour lui. Et le rappeler aux autres serait encore plus douloureux qu'énoncer à voix haute les pertes du jours. S'il y a une personne dont on ne peut pas douter de la survie c'est bien Toji. Ou alors tout ça n'a plus de sens...

        A coté du groupe maussade des survivants du Fenrir, un des officiers du cuirassé ose braver les regards sombres du groupe pour rappeler ce que tout le monde a bord sait pertinemment...

        -Monsieur, ça fait presque trois heures que la tempête s'est calmé... La nuit va tomber. Et avec les courants qui nous obligent à doubler le charbon on va tomber a court de carburant. On doit retourner à Tortuga tant qu'il fait encore jour ou on risque de se perdre en mer...
        -J'ai dit on cherche encore ! Rien a foutre du carburant ! Rien à foutre de la nuit ou de Tortuga. J'ai dit de continuez à chercher ! ALORS CONTINUEZ A CHERCHER !


        [...]

        -Sortez toutes les lampes que vous avez, je veux que ces chaloupes soient plus voyantes que des arbres de Noél. Et tendez l'oreille !
        -Chef ?
        -Quoi ?
        -On la trouvera plus Chef, pas avec la nuit. Et si elle pouvait nous voir ou nous prévenir on l'aurait déjà repéré...
        -On peut pas..
        -On reviendra demain chef. Avec plus de bateau... Mais maintenant ça ne sert plus à rien...
        -Encore une heure. Juste une de plus...


        [...]


        -Monsieur, nous sommes à court de charbon. Les roues ralentissent déjà et nous allons devoir stopper complétement dans moins d'une heure.
        -...
        -Monsieur ? Quels sont vos ordres ?
        -...
        -Monsieur ?
        -On rentre... Rappelez les chaloupes et mettez les cuirassés à la remorque. On rentre à la rame...
        -Mais Monsieur ? Nous n'avons pas de log...
        -Ce n'est pas un probléme, je sais exactement ou est Tortuga. Je prends la barre. Virez moi l'équipe j'ai besoin d'espace... Et que personne ne me dérange. Personne... Sous aucun prétexte.



        ...A quoi ressemble ton esprit aujourd’hui hein Red?

        A un entrepôt. Un entrepôt sombre, oppressant, au sol couvert de cendre grise et froide.
        Et surtout vide, complétement vide...

        Vide à se flinguer.

        Une fois encore, le vide totale, à croire que ça en devenait une habitude pour Lin... Inconsciente à la surface et totalement perdue dans sa tête. Alors que tout était enfin finis dehors elle ne pouvait même pas être là pour gueuler un bon coup "VICTOIRE POUR LES SEA WOLVES !". Non pour une fois les choses était un peu plus compliquée que ça et en fouillant dans les méandres de l'esprit de la rouquine on pouvait facilement tomber sur notre héroine, recroquevillée sur elle-même ne songeant qu'à une chose "rester en vie".
        La commandante a beaucoup combattue depuis son entrée dans la marine, terminant parfois dans de sales états, mais malgré tout rien ne pouvait jamais la heurter et l'atteindre comme si il était impossible de la stopper. Comme une vraie Sea Wolves elle s'était forgée une image de monstre qui ne pouvait être vaincu en quelques sorte.

        Aujourd'hui c'était différent, Tortuga, une escale qui restera gravée comme maudite dans l'esprit de notre héroine, deux cuisantes défaites dont la seconde qui risquait de lui couter la vie. Lin qui a toujours vue les choses de façon assez primaire n'avait jamais envisagée l'éventualitée d'un jours tomber sur bien trop fort pour elle et pourquoi pas d'y perdre la vie... Cette peur fut si brutale qu'elle fit perdre conscience à une Lin en bien mauvaise posture face à un Dessie qui sera heureusement vaincu par Red juste après.

        Sans doute trop aveuglée par sa force et son égo elle ne le voyait pas, mais son aveuglement était finalement sans doute sa plus grande faiblesse et aujourd'hui elle se rendait compte à quel point la perspective de mourir pouvait être effrayante.

        Ainsi alors que les médécins de la marine s'occupaient des blessés dont Lin toujours dans les vapes, cette dernière dans son esprit se répétait à elle-même de rester en vie coute que coute. Encerclée par les événements maudits de Tortuga qui tourbillonaient dans sa tête jusqu'à ce que résonne dans son crane.


        PARS ! ET NE REVIENS JAMAIS !


        Ces mots vinrent une fois à nouveau tambouriner tous les recoins de la tête de Lin jusqu'à ce que d'un coup, alors que dans le monde réel l'on était en train de la soigner.

        - NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !

        Un cri viscéral, venant du coeur qui d'un coup propulsa Lin dans le monde des vivants, se redressant d'un coup et faisant extrêmement peur au pauvre médecin qui était quelques secondes avant en train de se concentrer pour opérer. En sueur, elle posa la main sur son front et regarda autour d'elle, voyant les blessés mais surtout qu'il n'y avait plus de combat, plus de Dessie, plus de Drake.

        - Vous devriez vous rallonger Commandante, vous n'êtes pas en état de bouger !

        Elle ne répondit pas, en vérité elle n'entendait même pas, totalement focalisée sur une chose. Elle regarda autour d'elle, et finalement elle se rallonga au sol, le médecin se remit alors à la soigner.

        - Vos blessures sont sérieuses, c'est une chance que vous soyez encore en vie après de tels efforts. En vérité avec de tels plaies et un corps si fatigué je ne sais même pas comment vous avez fait pour survivre.

        Il palpa le bras droit de la rouquine, cette dernière sentie alors une vive douleur et grimaça.

        - Vous voyez à quel point vos muscles sont exténués ? Alors soyez sage pour une fois et reposez vous.

        Survivre ? Douleur ? C'était maintenant une évidence mais la réalité ne frappa l'esprit de Lin que maintenant. Posant ses mains sur son visage elle se mit à trembler pour prononcer quelques mots fébrilements.

        - Je suis en vie !...

        Elle s'était tellement convaincue que la fin pourrait être proche, elle avait eu tellement peur que maintenant elle ne pouvait que craquer et alors que le médecin préparait de nouveaux bandages pour Lin, cette dernière se mise à sangloter de soulagement. Elle sentait le contre-coup de sa dernière transformation, la douleurs de ses plaies, de ses muscles, elle sentait son coeur battre à toute vitesse de soulagements, bref...


        Elle était en vie.
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        • https://www.onepiece-requiem.net/t483-ayzami-lin-terminee
        Et voilà...

        Juste après l'arrivée de Red et de ses "compagnons", Ryuuku ne put que s'incliner. Son bras pissant le sang, et l'homme étant sans forces, il s'évanouit alors. Cet homme qui d'habitude reste en arrière à encore une fois, grâce aux Sea Wolfs, été porté vers l'avant, vers de grands évènements qui vous changent un monde. Mais faut dire, ça épuise de changer le monde. Et sur Tortuga, le commandant d'élite n'avait pas chômé. Alors pouvoir s'évanouir un petit coup, ça rassure... Il s'endort, là, et déjà des hommes viennent le chercher avant qu'il se fasse engloutir par la mer qui est si proche de son corps... Mais ses grands yeux s'ouvrent d'un coup. LIN. Est-elle en vie ? Red est là, Rachel elle est où, et Toji ? Non, il ne faut pas s'inquiéter pour le patron... Ce sont tous des Sea Wolfs, ce serait insultant de s'en inquiéter...

        "Ils seront sûrement tous là à mon réveil..." pense en s'endormant le Voyeur...

        Quelques heures plus tard...

        Seul... Gakuen est posé sur un lit, il n'arrive plus à bouger ses doigts du bras blessé, mais les sens reviennent déjà dans son bras. Un peu de rééducation et ça devrait revenir... Peu importe, il n'y a personne dans cette pièce. Le Voyeur prête une oreille attentive aux bruits du dehors. Il entend des bruits, mais pas de fête. Ce sont bien les marines, le commandant d'élite reconnait des voix, mais pas de joie.

        Il se lève avec difficulté et se dirige vers le dehors, c'est la nuit. Très vite, un sea wolf s'approche de lui et lui explique la situation. La seule réaction de Ryuuku fut alors la suivante :

        - Putain... A quoi ça sert de gagner, si c'est pour perdre. Le marine ne comprit pas, mais Gakuen se dirigeant vers la proue du navire se comprenait très bien. Ses seules pensées étaient maintenant tournées vers le reste de l'équipage.

        Les Sea Wolfs, victorieux? Toujours. Tristes? Pas leur genre. Mais pourtant, cette soirée là, les membres de l'équipage furent fort dans leurs pensées... "Pitié, qu'ils survivent. Que tout cela ait un sens."
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        Quelques part au milieux des débris épars du Lotus Carmin, alors que la tempête finissait encore de battre son plein... Avant même que les survivants ne puissent rentrer panser leurs plaies sur Tortuga... Une silhouette s'enfonce dans l'eau.

        Musique

        Le calme, enfin.

        En dehors. Le tumulte de la bataille et des éléments qui s’atténue, comme absorbé par cette eau où je m'enfonce lentement. Elle m'enveloppe, me protège, me cocoune de ce voile apaisant et sourd où je trouve enfin la paix. Les sons se font de plus en plus lointains, de moins en moins forts... mon esprit glisse sur eux et ne s'y accroche plus... Mon esprit est si fatigué.

        En dedans. La bête qui s'est tue. Elle eu plus que sa part du festin. Sa part de sang et d'histoire, là où elle pourra encore et encore se ressasser ces moments de douleurs mais aussi de joie. Car elle est heureuse ; je le sens au fond de mon cœur, comme si elle était lovée et ronronnante au coin d'un âtre. Et avec elle, je me laisse aller à cette tranquillité dur'ment payée. Mon esprit s'allège de tout parasite, de tout superflu. Il ne reste que l'histoire... et mes loups.



        Une pluie de débris m'entoure alors, coulant avec moi vers les profondeurs... mon regard passe ainsi sur eux, s'accrochant à certains détails comme s'il voyait pour la première fois... Un morceau du Fenrir... un souvenir provenant de ma cabine... là une affiche à moitié déchirée de ce fichu calendrier... ici un morceau de la proue du Lotus carmin. Ennemi et ami glissent ainsi dans les eaux sombres, promesse de paix, de sommeil... Je suis si fatigué.

        Une pensée pour mes loups là encore, avec ces visages qui jaillissent de chacun de ces bibelots coulant. Chaque débris fait ressurgir une histoire, une émotion... Cette teigne de rouquine... j'espère qu'elle ne s'est pas encore mise dans un état lamentable... Ryuuku... et sa part de mystère malgré qu'il soit l'un des premiers membres à être monté à bord... Rachel, et tout ce qu'on a réussi enfin à se dire... Red... seul pour qui je ne me fais aucun soucis. Même une pensée pour notre mascotte à plume malgré mon inimité viscérale à son égard. Eux et tous les autres... J'espère qu'ils vont bien... Le Fenrir...



        Et tandis que le monde disparait peu à peu de mon esprit, je m'abandonne ainsi à la fatigue et aux blessures qui m'ont entièrement vidé de la moindre parcelle de force et de volonté. Le monde s'efface progressivement de mon esprit... mon cœur ralentit... Je l'entends de moins en moins se répercuter dans l'eau... L'esprit tranquille d'être enfin parvenu à cette victoire, à la fin de cette terrible épopée, je m'abandonne... au repos.




        Puis brutalement, un contact avec cette réalité que je voudrais fuir. Une force qui me tire vers le haut. Je la sens qui me happe et qui me remonte malgré ma volonté de me laisser aller aux abysses... Sensation incertaine tout d'abord, difficilement perceptible au travers du voile de la fatigue... Puis soudainement plus vive tandis que je sens mon corps endolori être arraché à cette eau si réconfortante. La douleur s'invite alors en moi tandis que les bruits de la tempête ressurgissent.
        Maudits, ne voulez vous donc pas m'accorder ce moment de paix ? Pourquoi ?... Ne l'ai-je pas mérité ? Sensation dure d'une planche de bois sous mon dos, ballottée par les vagues et la pluie. J'ai mal... si fatigué... mon corps ne répond pas, il se refuse jusqu'à me dire ce qui se passe alors... Pourquoi... juste quelques temps de repos...
        Un morceau du ponton du Lotus carmin ? Possible. Mais pourquoi là encore ? Mon esprit se heurte à ces questions sans réponse et clame sa frustration en se raccrochant alors à mes nerfs à vifs et à mes plaies innombrables. Pourtant, je suis encore trop fatigué pour seulement l'exprimer d'un geste d'un son, ou même d'une grimace. Je ne bougerai pas d'un cil.



        Puis, mon œil daigne enfin s'accrocher de nouveau à la réalité. Ciel d'orage en fin de vie... la pluie qui me martèle le front...

        ...Et un cercle de silhouettes entièrement noires m'entourant.
        Aucun détail ne me parvient... juste cet étrange sensation de mépris dans les regards qu'ils me portent tous. Je ne voix pas leurs yeux et encore moins leurs visages ; et pourtant je peux sentir sur moi glisser leurs intentions belliqueuses. Pas la simple rancœur face à l'ennemi, mais bel et bien une sensation plus profonde, plus vieille... comme ancrée au plus profond des cœurs.
        En tous cas, qui que ce soient, ils m'ont tiré des tréfonds de l'océan pour me retrouver. Ne pas m'abandonner aux éléments ou à la mort... Qui ? Les sbires survivants de Drake ? Non... cela signifiait la défaite de mes loups. Impossible donc. Mais qui alors ?... Je suis trop fatigué pour chercher si loin... pour m'accrocher aux détails... Pourtant la curiosité me refuse l'apaisement d'un sommeil réparateur.

        Nous restons de longues secondes ainsi, comme s'ils savouraient cet instant ou bien qu'ils hésitaient encore à la marche à suivre. Je sens qu'ils voudraient se permettre de me tuer, à m'achever dans cet instant de faiblesse. Je les sens lutter contre eux-même avant même de lutter contre moi. Pour tout dire, je ne leur refuserais pas ce droit. Je suis bien trop fatigué pour lutter. J'en ai trop fait, je n'aspire qu'à la paix de mon corps et de mon esprit, quelle qu'elle soit.


        Le cercle se resserre alors lentement tandis que l'étrange équipée se penchent à l'unisson vers moi en tendant leurs mains avides. Je sens ainsi leurs doigts se rapprocher de moi pour m'agripper, m'emporter... mais je ne lutte pas... Et juste avant que le cercle noire ne se referme totalement au dessus de moi et ne cache le monde à mon regard las, je les reconnais.

        Ah. C'est vous.

        Un sourire s'affiche alors péniblement au coin de mes lèvres ;
        geste railleur face à la situation, comme une ultime provocation contre cette vie qui s'acharne sur moi.

        Je ne lutte pas...
        Je suis si fatigué...
        L'esprit tranquille malgré l'incertitude du destin qui m'attend, je m'abandonne à eux et sombre dans les ténèbres.






        - Il est grand temps que tu paies pour tes crimes.
        Me répond d'une voix dure Ao Novas, leader incontesté du Cipher Pole 8.


        J'espère juste que mes loups vont bien...


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