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Tortuga Arc II : Les Drake's Pirates



Grand Line, 4ème voie.
A quelques miles nautiques de Tortuga, neuvième et ultime île de la 4ème voie.
Sur le pont du Fenrir, au cœur d'une tempête naissante.




Deux ans...

Fynild, soldat première classe, Sea Wolf depuis cinq ans... deux balles en pleine poitrine.

Deux longues années à remonté Grand Line...

Capsard, soldat première classe, Sea Wolf depuis quatre ans...  le ventre ouvert par un éclat de bois.

... Dans les sang, la sueur...

Jonas, soldat première classe, Sea Wolf depuis quatre ans... Une flèche en pleine gorge.

... Les rires et les pleurs...

Blok, sergent, Sea Wolf depuis cinq ans... Une jambe tranchée par un sabre d'abordage.

... Contre vents et marées. Contre tous...

Klars, soldat première classe, Sea Wolf depuis cinq ans... La tête emportée par un boulet de canon.

... Deux ans que nous autres Sea Wolves voguons d'îles en îles tels des conquérants ivres de leurs prochaines victoires. Et voici qu'après tant d'efforts et d'attente, nous tournons enfin le dos à la dernière île de Grand Line : Tortuga.

La quitter a presque été un soulag'ment, comme si y attendre encore un peu plus le dénouement de notre épique aventure était insupportable. Drake nous a servi de prétexte, de but pour avancer toujours plus loin et plus vite. Et le voici, à quelques miles nautiques... Entre les indications de notre "balise" Argos et de ma bosco, impossible de s'tromper... bientôt la vigie nous criera apercevoir son étendard. Bientôt tout ceci aura une fin... Et le véritable début de la légende des Sea Wolves !

Willard, sergent, Sea Wolf depuis cinq ans... Tombé sous les coups de hache d'une douzaine de forbans.


Mais pour tous ces frères... l'aventure finit là. Ils n'auront pas vu la fin de notre épopée. Les hommes de Drake leur ont ôté c'plaisir... Mais qu'à c'là n'tienne ! L'histoire -Elle- leur est acquise ! Nous nous souviendrons à jamais de leurs noms et de ce que nous avons vécu ensemble ! Leurs épitaphes seront gravé d'or dans le panthéon des loups d'mer.



...
La houle ballote le Fenrir dans de longs mouvement irréguliers tandis que des vagues toujours plus hautes et plus violentes viennent à nous telles une armée déchainée. Le pont oscille... et mes pieds fermement campés amortissent leurs mouvements sans que je n'ai besoin de me tenir où de me concentrer dessus. Je fais un avec le navire et les éléments déchainés... nous le faisons tous... Car nous sommes des Sea Wolves ; et la mer est notre patrie ! La seule qui nous accepte tels que nous sommes, sans nous juger !


...
Mes mains s'ouvrent lentement... Laissant alors s'échapper un papier que le vent violent emportera avant de l'avaler dans la tempête. Un simple papier donné par Karl peu avant sous mon ordre... Six noms... Six sur les vingt-cinq que nous étions. Paiement amer pour une île qu'il a fallu briser par l'audace et la force. Six frères pour une légende...


...
Un piquottement léger sur mon flanc... Je le sens à peine, perdu dans mes sombres pensées tandis qu'au loin je sens la Bête qui lentement fait ré-entendre sa voix. Ces minutes de calme océanique m'ont permis de me calmer, du moins assez pour retrouver mes sens et mon contrôle. Mais je la sens là, qui ronge le souvenir de Greed comme on croquerait des os pour en extraire la moelle ; et ces souvenirs font ressortir une excitation que je peine à contenir. Six noms m'y aideront... Un recueil silencieux... une pensée... une prière à l'océan qui le gardera à jamais en son sein.

Regard sur mon flanc, qu'une paire de mains habiles finit de débarrasser d'une multitude d'épines.

- C'est bon ?
- Ouais, ça devrait aller. A condition de ne pas faire n'importe quoi.



Et comme il n'est d'bon avis médical qu'on n'saurait contrarier, j'inspire à pleins poumons tout en faisant à moitié craquer les points d'sutures de côtes à peine anesthésiées. Puis l'air renfermé et sombre qui imprégnait mon visage se recouvre comme d'habitude du masque moqueur et carnassier qu'on me connait, avant que mon cri ne traverse la tempête et le pont du Fenrir tandis qu'une vigie fait de grands signes du haut de son nichoir.


- Souquez ferme les enfants, le Destin et cette putain de Dame Fortune nous ont à la bonne aujourd'hui,
alors c'est pas l'moment d'faiblir !

Dix neufs gorges me répondent à l'unisson, motivées comme jamais !


- Allons nous frotter à ces fameux "Drake's Pirates",
qu'on voit un peu c'qu'ils ont dans l'ventre !




Drake... C'est bien que l'destin t'ai fait arrivé juste maint'nant... j'aurais pas pu patienter une journée d'plus. Huhuhu... Ahahahah... Mwouahahahahah !
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La gorge de Rachel eut bien vite fini de vibrer dans le chœur brusque et éphémère qui n'avait pas manqué de soulever le pont du Fenrir comme la houle le faisait avec la quille. Avec Toji pour maître d'orchestre. Rachel s'était tue avant les autres. Mais ce n'était pas ça le plus important. Le plus important était qu'elle avait mêlé sa voix au vingt autres. Au loups. Qu'elle s'était jointe pour hurler à la lune avec la meute réunie. Sans vraiment y penser, en suivant un appel que tous comprenaient, en suivant un instant qui les guidait tous, en suivant une impulsion qui faisait avancer Toji à elle seule et qui mouvait tout l'équipage des Sea Wolves.

Elle avait hurlé son impatience, expulsé son stress, crié ses envies aux embruns et au vent. Comme tous autour d'elle l'avaient fait avec la même ferveur.
Et alors qu'elle réalisait quelle place entière elle occupait à bord du Fenrir, elle eut l'impression que son dos se dressait plus haut, que son regard portait plus loin. Le vent fut soudain moins froid et sinueux et un sourire la gagna. Faux sur l'épaule, droite sous une voile tendue par l'effort et la puissance redoublée des vents du large, les gouttes de pluies s'écrasaient en armées sur le pont du navire avec force, fracas. La meute, elle, avançait, inéluctable, déferlante. Oui, c'était une déferlante qui attendait Drake, et même lui ne s'en doutait même pas. Ses yeux étaient bien bandés dans la cale du Fenrir avec les prisonniers aux primes les plus conséquentes. Seuls Ya-Ku-Za et Kama avaient réussi à prendre la poudre d'escampette. Et sur le pont, une meute unie, solide, un roc contre lequel Drake allait s'écraser.

Rachel beugla quelques ordres de manœuvres par dessus le vent hurlant et on lui répondit avec Ferveur. Sûre qu'ils balisaient, mais ils avaient confiance en leurs officiers. Unis.
Un mot que Rachel ruminait alors que les gros nuages dans le ciel noir s’amoncelaient comme autant de badauds derrière une star mondiale ; pour se tailler une place de choix au premier rang de l'affrontement Drake's and Wolves. Un mot qu'elle ne pensait pas avoir intégré. Unis ? N'avait-elle pas accepté de rejoindre Toji, en dépit de sa popularité, uniquement pour obtenir un passe-droit pour Impel Down ? C'était ce qu'elle pensait. Notre poupée de porcelaine se dévissa la nuque, exposant un profil au vent et aux assauts du gros temps. Elle avisa Ryuuku. Karl, là-bas. Lin. Rolph était introuvable. Deux trois marins qu'elle avait appris à apprécier. Et puis Red. Ce qu'il était, ce qu'il eut représenté, ce qu'il représentait maintenant, depuis les Allods et jusqu'alors. Elle devrait sûrement l'admettre, elle s'y plaisait à bord. Et elle leur portait -du moins à certains- une affection toute particulière. Son regard se perdit sur le dos que Toji lui exposait, réservant sa face pour l'accueil de Drake et de ses acolytes. De lui, par contre, elle ne savait qu'en penser.

Rachel soupira. Croquant avec envie dans une pomme qui pendait au bout de sa main et qu'elle avait oubliée, elle s'avança jusqu'à l'avant du Fenrir, droite et stable quand le navire faisait une embardée. Des pas mesurés, assurés. Son corps était presque entièrement bandé pour maintenir isolées les multiples brûlures infligées par les corbeaux de Crow. Une vingtaine était d'ailleurs en cage avec leur maître dans les cales. Pour l'exemple.

Restant derrière Toji malgré tout, elle se laissa aller contre le bastingage et laissa glisser son regard sur les hautes vagues qui les accueillaient en holas interminables. Et plus loin, l'horizon vide.

Ou presque.

VOILES A L'HORIZON AMIRAL !!!


huhuhu

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Le Fenrir avait repris la mer avec à son bords des loups ivres de victoires mais aussi ivres de vengeances pour leurs camarades tombés au combat. Drake était le prochain objectif des loups et Toji était déjà en train de galvaniser les troupes sur le pont, tous hurlèrent avec lui à l'unisson en prévention de l'affrontement à venir. Tous ? Non, une manquait à l'appel, assise contre le mur dans le couloirs qui menait des cabines au pont Lin était présente écoutant juste les hurlements des loups.

La rouquine avait les yeux fermés, respirant doucement et passant avec hésitation sa main sur le bandage présent sur son ventre. Si Red avait fait du bon travail en arrachant Lin aux griffes d'une mort possible, la commandante elle, ne s'était pas remise de tout ça et regrettait maintenant de s'être levée si vite à Tortuga. Tout ça pour faire figure présente à la fin de l'assaut, une idée idiote, elle se disait qu'en restant allongée elle aurait certainement pû mieux récuperer. La jeune femme ne pouvait pas se laisser aller maintenant, pas avec la fin de leurs voyage qui se faisait sentir... Drake était à portée de main, la marine ne pouvait pas laisser ses compagnons se battres sans elle. Après avoir prit un petit temps pour se préparer psychologiquement elle se releva, vascillant légérement contre le mur puis d'un coup de pied frappant le sol se redressa. L'ennemi n'aurait surement aucune pitiée et maintenant elle devait rester fidèle à la réputation qu'elle s'était faite et rester le second inébranlable des Sea Wolves.

Elle resta un peu en arrière une fois à l'extérieur, apercevant brievement Rachel mais sans y prêter plus attention que ça. Adossée à un mur désormais elle leva la tête et ferma les yeux pour repenser à cette fichue île de Tortuga. Elle serrat sa main gauche, main portant le gants que son frère avait laisser sur le corps inconscient de sa soeur ce qui lui donna l'occasion de repenser à ce combat. Elle se souvenait d'approximativement tout sauf d'une chose, elle pensait avoir prit un derniers coup qui l'avait rendue inconsciente mais non il y avait autre chose, la finalitée de ce combat n'était pas aussi simple qu'une victoire sans trop de mal de son frère et c'était lié à pourquoi elle avait reçue ce gants de lui.

Et là d'un coup elle réalisa, son corps s'en souvenait très bien et se crispa entièrement, ses yeux s'ouvrirent grand, elle baissa rapidement la tête et mis sa main devant sa bouche. Une image effroyable venait de lui traverser l'esprit, puis ensuite c'est le goût du sang qu'elle ressentie dans sa bouche, celui de son frère. Lin se souvenait peu à peu de ce qu'il s'était passer et ne comprenait pas comment cela avait pû se produire, l'image d'un monstre ayant entre ses crocs le bras de son frère et ce monstre... c'était elle...


*Je dois me calmer, je n'ai pas le temps de penser à ça...*

Plus elle tentait de se souvenir et plus son corps se crispait, comme si il y'avait un blocage à ce niveau, aurait-elle perdue le contrôle ? Instinctivement son fruit se serait-il déclenché pour sauver son hôte ? Lin ne savait même plus si après ça elle était encore réellement apte à être appelée "humaine".
Comme pour vérifier quelque chose elle prit sa forme hybride, apportant surement interrogation auprès de certains mais peu importe. La rouquine regardait sa main mi-humaine mi-féline et essayait de se souvenir.

*Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que c'est différent... qu'est-ce que c'est ce bordel ?*

Puis elle redevint humaine comme si de rien n'était, relevant la tête vers l'horizon, même si elle avait peur, peur de perdre à nouveau le contrôle. Malgré tout Lin essayait de faire abstraction car maintenant seul leurs prochain affrontement comptait.
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Calmement... Le vent se lève comme pour une dernière fois appuyer l'atmosphère grimpante. Les vagues, la mer, les bêtes vivants dans les profondeurs,.... tous le savent. Là, bientôt, va se jouer une grande bataille, une bataille dont il n'y a qu'un vainqueur, mais deux perdants. Deux perdants, car ce genre de batailles sont au final très dures pour les deux côtés, car il y aura des pertes. Et elles seront nombreuses. Et cela a déjà commencé... En partant de Tortuga, des centaines de corps étaient allongés un peu partout. Les Sea Wolfs n'ont pas vraiment fait le ménage en partant. Laisser ça comme ça, c'est beaucoup plus impressionnant.

Pendant ce temps-là, pendant que les éléments se préparent à faire partie de cet évènement, Ryuuku se tient sur le côté gauche du navire, appuyé sur une rambarde. Le Fenrir avance vite, comme porté par une puissance surhumaine, par une force surnaturelle. Cette force, ce sont les marins qui ont survécus à toutes les aventures de Grand Line. Et ils se retrouvent maintenant là, pour clôturer ce chapitre. Le Commandant d'élite se met à penser... Qui survivra à cette dernière aventure ? Même si la confiance est notre maître mot, on peut entendre les cœurs des âmes de ce bateau battre à la chamade, on le sent. Comme un tambour, qui pour amplifier l'évènement, accélère peu à peu. La tension est palpable.

Sauf chez quelques-uns... Surtout un, le patron, Toji. Se tenant droit devant, on comprend tout de suite à quel point il est déchaîné, et à quel point il est prêt à faire ce qu'il attend depuis longtemps. S'occuper en personne de ce Drake. Un regard pour les autres... Le Voyeur les observe. Lin semble perdue dans ses pensées, elle semble tiraillée par quelque chose. Ou alors est-elle simplement tiraillée par ses bandages... Rachel est également songeuse. Red.. Peu de choses à dire. Même si c'est un bon médecin, et que même s'il n'est pas totalement guéri, le commandant d'élite tient maintenant sur ses jambes.

Il semble que encore une fois ils n'auront pas de tactique. Aller de l'avant, c'est donc ça la mentalité des loups. Sans se soucier de ce qu'il y a derrière. "On y va, et on voit après!" Oui, ça marche souvent, mais parfois il y a des conséquences... Nous verrons bien.

Et à l'image d'une meute de loups, le dirigeant de la meute hurle en premier. Comme un cri qui retentit dans le vacarme de cette tempête naissante. Cette dernière semble se taire un peu quand les loups répondent à l'unisson à leur leader, elle écoute qu'elle est la décision de ces hommes, même si elle a bien compris que leur destin était scellé depuis longtemps. Ce destin : rencontrer les Drake's pirates, pour une bataille en pleine mer au milieu des éléments déchaînés. Le destin a-t-il déjà décidé du gagnant ? Même lui ne le saurait pas. C'est une de ces batailles, que nul ne sait qui en sortira gagnant. Et ce ne sera pas la force qui sera le meilleur atout. Ce seront d'autres éléments tel que la cohésion du groupe, mais également la rage. La rage de vouloir se battre jusqu'à la mort.

Et là, une voix se fait entendre annonçant l'arrivée de leurs ennemis. Et en parlant à voix basse, même si ce message est adressé aux ennemis, le Voyeur chuchote :

- On est là mes petits. Venez, venez à votre perte. Nous avons plus à gagner qu'à perdre, voilà notre force, voilà ce qui va faire de nous les vainqueurs.
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Rachel détourna le regard de Ryuuku pour le porter vers l'horizon charriant leur destin. Mort et défaite ou vie et victoire ? Avait-il raison ? Avaient-ils réellement plus à gagner qu'à y perdre dans ce bras de fer qui ne manquerait pas de s'engager ? Et en face, n'en avaient-ils pas autant que les loups, de raisons de vaincre ?

Son regard se perdit sur les nuages sombres qui déversaient leurs larmes douces sur un navire aux planches reluisantes et des marines aux regards déterminés. Le vent, malgré tout, n'était encore pas bien fort – quoique forçant- et, pour l'instant tout du moins, la houle restait raisonnable. D'un œil expert, elle avisa les cordages et les voiles. Ils n'allaient peut-être pas sur une tempête, mais ça risquait de commencer à souffler, alors autant faire avec. Parce que, oui Ryuuku, c'est un beau jour pour mourir.

En s'éloignant à contre-cœur de l'avant du navire, mettant plus de distance entre elle, Toji et le Foc, elle fit rouler la Grand-Voile et fit tendre l'Artimon. Par vents, c'était le mieux et au pire, elle ferait ferler complètement le Beaupré et ouvrir la trinquette.

Sa tâche accomplie, elle retourna son attention vers les trois points sombres qui étaient maintenant de vraies silhouettes plus menaçantes qu'auparavant. Pas grand chose de plus à dire. Dans son dos, les fusils finissaient d'être lustrés, les épées aiguisées, les cache-œil et autres jambes de bois vissées à leurs places, les marteaux vérifiés, les battes lavées. Un regard pour Black Crow qu'elle avait passé la matinée à huiler et une fois encore elle se surprit à être en accord avec l'équipage. Vu l'heure et ce qui les attendait, il y avait intérêt.
Mais une fois ça fait, plus grand chose... retendre un cordage, donner du mou à un autre, vider l'eau par les sabords d'un paquet de mer avait laissé sur son passage... Et alors les deux navires à l'encontre desquels il allaient semblaient plus proches que jamais. Certes c'était le cas, mais l'impression était marquante.

Et soudain, alors que l'une équipe comme l'autre entrait dans la zone de semonces arbitraire, quelque chose d'étrange se forma droit devant. Ça prenait la forme de la mer, ça prenait la couleur de la mer... mais c'était plus haut que la mer. De l'écume à n'en plus pouvoir, une vitesse visiblement bien supérieure à celle des navires de Drake, et une impression de danger imminent.

Car en effet, sorti de nulle part, Drake et son second venaient d'ouvrir le bal avec un Aqua Laguna comme lancement des hostilités. Comme semonces, on pouvait difficilement faire mieux.

-Je suis catégorique, le Fenrir va pas aimer.
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    Seul et désœuvré maintenant que les soins sont terminés, Red se tient comme à son habitude sur le gaillard arrière et regarde tranquillement les autres qui s'agitent. Enfin, regardait...
    Parce qu'avec la vague qui vient de surgir sur l'avant du bateau, l'officier a subitement d'autres trucs à observer que les marins qui bossent.

    Y'a presque de quoi le regretter d'ailleurs. Au moins avoir quelque chose éviterait de se poser des questions, et surtout de chercher à y répondre... Hauteur de la vague ? Peut être cinquante mètres... Cent mètres ? Plus ? Oui surement plus. Largeur... Aussi loin que porte la vue. Chance de l'éviter ? Aucune, clairement aucune... Alors quoi ?

    -Merde, je savais que j'aurais du prendre cette bouée canard.
    -Piou... (Je te l'avais dit)

    -DONNEZ TOUTE LA TOILE BANDES DE MOULES !

    Heureusement Toji n'est pas du genre à se laisser démonter par de la flotte, même quand il y en a assez pour écraser Tortuga comme une crêpe. Et c'est un capitaine hors pair, capable de réagir sans la moindre hésitation quel que soit le problème qui se profile à l'horizon. Et comme un seul homme, les sea wolfs lui obéissent.

    -On doit passer la crête avant qu'elle se brise ! Sinon vous allez tous mourir et ça me ferait de la peine ! Et vous ne voulez surement pas ça hein ? ALORS ON SE BOUGE !

    Sous le commandement diligent de Rachel et Lin qui relaient les ordres du patron, le Fenrir fait un bond en avant au moment ou toutes ses voiles se déploient et se gonflent de vent. Et sa vitesse augmente rapidement pendant qu'il se rue vers la vague qui va l'anéantir...

    -Déployez le cerf volant ! Red ! En vigie !
    -Je prends boss !

    Sur le pont avant, la catapulte de poche éjecte le sac de toile plié qui contient le vaste cerf volant qui permet au Fenrir de gagner encore un peu de toile sans avoir à rajouter des mats. Le treuil se met à tourner à toute vitesse pendant que le cerf volant monte dans le ciel comme une flèche et se déploie d'un seul coup en atteignant la zone des cinquante mètres. Immédiatement rejoint par Red qui en deux Geppou en a attrapé un des montants et qui est immédiatement entrainé bien plus haut, à plusieurs centaines de mètres au dessus du bateau.. A un endroit ou il pourra voir au dessus de la vague. Et surtout, s'en éloigner le plus possible...

    -Sortez les ailerons !

    Sur un signe de Lin, deux équipes plongent dans la soute pour libérer la dernière amélioration du Fenrir. Les ailerons du monstre dont la peau recouvre maintenant intégralement la coque du navire sont libérés de leurs amarres et vont plonger dans l'eau sur l'avant et l’arrière. Pendant quelques secondes rien ne se semble se passer... Et puis, comme prévu par Toji, l'impossible arrive. C'est d'abord l'avant du bateau qui semble se soulever, puis qui, porté par les ailerons avant, émerge franchement au dessus de l'eau... Et le Fenrir accélère encore à mesure qu'il se soulève et que le frottement de l'eau diminue sur sa coque, jusqu’à qu'il n'y ait plus en contact avec l'eau que les quatre ailerons tirés du monstre et que le vaisseau soit devenu le truc flottant le plus rapide à parcourir les mers depuis le Rocketfire...

    -Et accrochez vous !

    Filant maintenant au dessus de l'eau comme un boulet de canon le Fenrir atteint le pied du ras de marée et commence l'ascension de la muraille d'eau, minuscule moucheron collé cette incroyable masse liquide. S'inclinant rapidement alors que la pente devient de plus en plus raide et que la perspective de passer la vague avant qu'elle ne se brise se fait de plus en plus lointaine...

    -ça passera jamais. On va tous mourir...
    -Piou...

    Dans le navire dressé presque à la verticale contre la vague les marins s'accrochent et s'encordent à tout ce qui traine pour ne pas chuter. Rachel a planté sa faux dans le pont, Lin ses griffes, Ryuuku regrette probablement le temps ou il pouvait voler... Seul Toji reste aussi inamovible que d'habitude, campé à la barre aussi solidement que s'il avait les pieds vissés dans le pont...
    La haut la crête se crêpe d'écume pendant que le sommet de la vague plonge en avant pour broyer le moucheron qui tente de la gravir, dans le bateau le ciel disparait pour les marins, remplacés par la marée liquide qui leur tombe dessus. Et de son poste Red perd un instant le Fenrir de vue.

    -ça y est, on est mort...
    -Piou...

    Et puis le Fenrir frappe l'eau de plein fouet, et tiré par le cerf volant toujours en l'air il traverse littéralement la crête de la vague pour jaillir comme une balle de l'autre coté... Derrière l'Aqua Laguna. Sauvé !

    En tout cas pour l'instant. Car la vague géante n'est jamais que le premier des soucis, et probablement pas le pire...

    -Navires droit devant ! Une vingtaine !


Dernière édition par Red le Jeu 30 Mai 2013 - 13:31, édité 1 fois

    Le Fenrir il devait pas aimer. Là d'sus la Rachoupinette l'était catégorique... Faut dire que 'dans l'genre certitude, les Aqua Laguna ça s'pose là en général. Et l'temps va lui donner raison sans s'faire prier, juste comme ça pour l'histoire n'humilie pas Drake et ses salutations pas un brin diplomate. Les quatre ailerons dépassant de la coque ne feront donc plus parties du voyage, paix à leurs âmes.

    Par contre... Moi... MWOUAHAHahahaha p'tain qu'c'est bon !
    La mer me fouette la gueule à m'en écorcher les écailles ! J'ai d'l'écume plein les yeux et les poignées d'la barre du Fenrir qui crissent tant j'm'y cramponne lorsque le poids d'la vague manque de m'décalquer sur le pont ! Mais pas un seul instant j'n'ai fermé les paupières ! Putain pas une seule foutue fraction d'seconde j'n'aurai raté de c'coup là huhuhu. Quant à la gueule de ravi que j'me suis coltiné de plus en plus marquée lors de l’ascension : idem. Tout sourire que j'pourrais dire que j'me la suis mangé cette vagu'lette !
    Et quand l'écume nacré de l'autre coté éclate pour laisser s'envoler notre navire et tous ces occupants cramponnés, j'dois m'tenir pour n'pas éclater d'rire sous l'excitation de ces préliminaires ! Y a pas à dire, Drake, il sait lancer les choses.



    Un instant le navire semble porté par les vents... puis la gravité s'réveille et nous commande de r'descendre jouer du navire comme il faudrait ; c'est à dire sur la mer et non pas au d'ssus. Mais comme on est pas du genre à s'laisser emmerder par les lois, fussent-elles de la physique, on prend notre temps. On savoure... enfin moi j'savoure en tous cas huhuhu ! Alors tandis qu'la courbe de notre élan commence à pointer vers la mer, j'recrache un p'tit poisson surpris récolté au passage avant de crier à une peste cramponnée pas loin :

    - Ftu !... Desserre du cul la mouflette ! Profite du spectacle, c'pas tous les jours qu'on vit ça nom d'une couille en bois ! Mwouahahah !


    Et comme Newton a passé l'âge de concéder aux gosses leurs caprices, le voilà qui tire sur les ficelles avec d'autant de hargne. Happé par la tempête, le cerf volant et le duo à son bord sont ainsi aspirés vers les cieux, tractant la proue du navire avec eux tandis que le reste du Fenrir bien plus lourd chute de plus en plus vite. Du coup, si on n'fait rien c'est un joli salto arrière qu'on s’apprête à tenter. Et si jouer d'la planche peut s'retrouver sympa, là pour le coup je doute... ou plutôt j'suis sûr de mon coup, c'est foireux. Mais alors bienbien foireux. Pas l'temps d'jouer l'subtil, aux grands maux les grands remèdes.

    - Lin, Ryuuku ! Dépéchez vous d'couper les filins du cerf volant !

    - Ma Led patlaun ?! S'exclame un Gringo décidement en mal de rôle à jouer.


    Pas d'réponse de ma part, si ce n'est un regard dur comme fer et maintenant fixé à la douzaine de navires qui nous font faces. L'un d'eux -le plus grand- brille d'une auréole doré... véritable lotus semblant repousser la pluie et mes plus sombres menaces. Et pour c'qui est de Red et du pingouin... même ligotés à du granit marin, enfermés avec des scorpions dans un coffre scellé et enfoui dans une grotte marine maudite j'm'en f'rais pas pour eux. Car ce sont des Sea Wolves... et pas les moins débrouillards qui plus est. Alors comme j'ai une confiance sans borne dans mes hommes, fusent-ils palmés, du cerf-volant nulle trace ne reste dans mon esprit, qui s'aiguise et se concentre en prévision de ce qui sera sans nul doute le plus féroce affrontement des Sea Wolves.


    La bête commence à se désintéresser provisoirement des os de Greed, tandis que son attention se porte sur le Jolly Roger de Drake... Je l'entends grogner de plus en plus fort dans ma poitrine... La faim lui reprend... Et moi avec elle.



    La surface de moins en moins inclinée de la mer déchainée se rapproche alors toujours plus vite à chaque instant, tandis que mon cœur se raccroche comme il le peut à ma poitrine. L'choc risque d'être brutal... mais bon sang comme j'en ai rien à battre ! Aahahah foutrement belle journée pour sûr ; rest'ra dans les annalles celle-là !



    Dernière édition par Toji Arashibourei le Jeu 7 Mar 2013 - 23:23, édité 1 fois
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      Sur le pont de la jonque Fantôme, le navire amiral de Drake

      Comme son adversaire, Drake se tient sur le gaillard arrière de son bâtiment. Regard fixé sur la crête de la vague qui s'éloigne de la flotte et sur l'immense cerf volant qui s'agite au dessus. Si loin qu'il pourrait presque passer pour un simple drapeau. A ses cotés Dessy Minegold, son fidèle lieutenant, résume la situation.

      -Ils vont réussir à passer...
      -Je sais. Et je te l'avais dit. Mais la façon qu'ils choisiraient pour éviter ce coup n'était pas encore écrite. Et c'est cela qu'il nous fallait apprendre...
      -J'avais dit que ça ne servait à rien, mais personne ne m'écoute...


      D'attitude aussi réprobatrice qu'un cyborg dépourvu d'expression puisse l’être, Marvin hausse les épaules, de toute façon, et bien qu'il soit le plus intelligent de l'équipage, personne n'écoute jamais le navigateur. Une preuve de plus de l’irrationalité chronique de ses humains...

      -Donne l'ordre de dispersion à la flotte... L'heure est venue pour eux d'entrer dans la danse...
      --D’après mes calculs, leurs chances de provoquer des dommages majeurs sont inférieurs à 1%... C'est un ratio pertes profits qui devrait nous inciter à changer de stratégie...


      Sans faire attention aux bougonnements du Cyborg, Dessy lâche quelques mots dans son den den. Et obéissant aux ordres, les navires pirates de chaque coté de la jonque virent de bord, s'éloignant du navire amiral qui ralentit pour former un large V dans l'eau, prélude à une manœuvre d’encerclement...

      Suivant le cerf volant l'ennemi apparait enfin. Et de la crête de la vague titanesque de l'Aqua Laguna surgit telle une flèche le Fenrir des Sea Wolfs.

      -Marvin ? Indique leur la cible s'il te plait.
      --Au vu de la trajectoire je peux définir une zone d'arrivée d'un rayon de cent mètres avec une marge d'erreur de 4%. Il vaut mieux attendre pour que je puisse affiner mes calculs et obtenir précisément leur point d'impact...
      -Cela suffira Marvin. Marque la zone.


      Faisant grincer ses rouages Marvin obéit néanmoins. Bien qu'il ait toujours du mal à l'admettre, le facteur fruit du Capitaine s’avère d'un point de vue prédiction chaque fois plus efficace que ses calculs...

      Délaissant la barre d'une main, l'ex pacifista pointe son bras dont le poignet bascule vers l'avant du navire, et expédie coup sur coup une série de fusées de bambous qui vont se disperser dans la mer. Marquant d'une série de balises enflammés la zone d'arrivée probable du navire des Sea Wolfs..

      Et sur un nouveau commandement de Dessy tous les bateaux de la flotte pivotent une fois de plus, présentant leurs flancs à la zone cible pour optimiser le nombre de canons disponible... Et dans un ensemble parfait ils ouvrent tous le feu...

      Et alors que le Fenrir retombe au centre du dispositif, l’atmosphère se sature soudain d'assez de projectiles pour transformer en croiseur en copeaux..
      L'amerrissage violent du Fenrir ébroua ses voiles gonflée et fit grincer les planches de la coque dans un long râle de douleur. La ligne de flottaison fut largement dépassée et l'espace d'un instant, ils purent penser qu'ils allaient couler à pic comme les vagues roulaient sur le pont sous l'impact. Puis les flotteurs reprirent leurs droits et tout le monde put respirer à nouveau calmement. Même Lin ne râla pas quant à l'état du Fenrir. Elle devait savoir que c'était le moindre des maux qui l'attendait. Loin au-dessus d'eux, un cerf-volant sans attache était malmené par les vents plus forts d'altitude.

      Tout le monde soupira d'enfin retrouver. Une stabilité toute relative, mais un cri suivi d'un second les alerta qu'ils n'étaient pas au bout de leurs surprises. La bataille était engagée, et les Drake's pirates n'avaient pas attendu de pouvoir voir le blanc des yeux des SW avant d'en faire le blanc de leurs cibles. Un sifflement caractéristique devenu signal de détresse et signe d'emmerdes proches fit lever les yeux aux wolves sur le pont. Vers un ciel beaucoup trop sombre où se détachaient de manière bien trop inquiétantes de lourds boulets bien trop précis. Seul Red serait épargné par cette salve-ci. Et du coin de l’œil Rachel put observer un sourire bien trop inquiétant sur le visage de l'Amiral. Trop de trop. Rachel se surprit à douter et déglutit difficilement la salive qu'elle sentait obstruée dans sa gorge nouée. Ce n'est que lorsqu'elle sentit Lin et Ryuuku se mettre en mouvement dans son dos qu'elle se décida à bouger, avec un peu de retard.

      D'un mouvement sec du poignent, elle déroula la chaîne qu'elle avait autour bras et la fit claquer comme un fouet et, prenant appui contre le bastingage, elle s'envola en direction de quelques boulets. À l'image d'autres sea wolves de leurs côtés. Et grâce au poids qu'elle traînait à l'autre extrémité, elle dévia trois boulets par de grands mouvements amples, réussit à en repousser un quatrième d'un coup de pied et atterrit en roulant sur le pont du Fenrir juste à temps pour sortir son crochet de sa ceinture et repousser un harpon géant immiscé dans la salve qui se planta sans victimes dans les planches du pont. Ces hommes poissons... Relevant vivement le visage, notre faucheuse put observer les divers projectiles fondant toujours sur eux. De nombreux plongeaient directement rejoindre Davy Jones dans son antre mais en contrepartie quelques uns avaient fini dans le ventre du Fenrir, sans grands dommage comme l'avait prédit un navigateur dépressif ennemi. Personne n'en sortirait entier de cette confrontation. Saisissant alors sa faux toujours plantée dans le pont, elle bondit de nouveau et trancha deux boulets et bloqua ceux qui étaient enchaînée et qui auraient pu être très ennuyeux pour les mâts du Fenrir.

      -Au diable les secousses ! Bordez toutes les voiles disponibles ! Le vent s'est renforcé depuis la grosse vague ! On va en profiter pour se tirer en vitesse de ce coupe-gorge où l'on est tombé ! Plus vite on sera au contact, mieux on se portera et plus rapidement on pourra leur faire regretter ! Et tant pis si ça craque de partout, Il faut se sortir de là !


      Un nouveau bond, mais cette fois, le lieutenant Blacrow avait préparé une nouvelle arme. Contractant sa jambe comme elle le put et se préparant mentalement comme elle l'avait fait pour Red dans la cale l'autre jour, son talon rencontra un énième boulet dans un choc terrible qui lui remonta le long de la colonne vertébrale. Et tandis qu'elle retombait sourdement sur le pont, le boulet, lui, frappé avec la puissance de ce que Red avait appelé la couleur de l'armement, traça sa route directement en retour à l'envoyeur. D4. À l'eau. Ça aurait été trop beau qu'elle touche et coule.

      Tandis que les plus combattants des Sea Wolves comme Lin ou Karl se démenaient pour repousser à les harpons à la main comme Rachel, certains comme Ryuuku et Rolph utilisaient des filets pour réduire la force de frappe des boulets et d'autres comme Xan y allaient à la bourrin. Et dans le fond, les inutiles comme Gringo obéissaient aux ordres tour à tour donnés par Toji ou Rachel quand aux manœuvres du navire. Ce dernier, faisant fi des turbulences et confiance à ses passagers, prit de la vitesse une nouvelle fois et sortit du marquage aux balises rouges fait par le navire amiral de Drake. Le vent se ressentit plus fort et à chaque nœud gagné, la houle se faisait plus violente contre la coque. Et si Rachel restait aussi droite que si le navire l'eut été, elle devait constamment repousser ses anglaises trempées qui malmenées par le vent lui fouettaient le visage. Et à cause de cette frange, elle fut mise au tapis par l'un des poids de cinq livres. Et une fois le boulet traité de papillon rose diaphane pailleté, elle se releva et le jeta à la mer en se massant la poitrine.

      La navire piqua du nez dans le creux d'une vague de six bons pieds. Ils se rapprochaient de plus en plus de la flotte ennemie en formation. Les deux navires les plus proches la rompirent alors pour fondre sur le Fenrir comme ce dernier le faisait déjà depuis un moment, propulsé par l'appréhension, la haine et l'excitation. Les salves de canons et de harpons ralentirent. A défaut de faire de sérieux dégâts au sea wolves, ils auraient risqué les bavures. Alors les deux navires ennemis purent se rapprocher pour espérer tenter un abordage en bonne et due forme.
      Toji restait droit et immuablement vissé dans une seule et unique direction. Ses yeux fixaient une ligne devant lui où se découpait le vaisseau amiral de Drake, encadré par la sous main des navires de sa flotte. Mais ça ne l'empêchait pas d'avoir une vision complète de la scène.

      -ON N'RALENTIT PAS BANDE DE MOULES ! PAS QUESTION D'PERDRE PLUS D'UN QUART DE S'CONDE CONTRE CES COUILLES DE LOUTRE ! beugla-t-il a l'attention de tous les marins.

      La mouflette, tu couvres bâbord avec Xan ! Candy-girl, tribord avec Rolph ! Ryuuku, à l'arrière avec Argos et vous sout'nez les deux côtés ! Karl, tu restes en retrait ! On va les r'cevoir avec l'art et la manière Sea Wolf... huhuhu...

      Rachel saisit chaîne, crochet et faux de ses deux mains et de sa ceinture ou presque et se prépara à l'affrontement. Ses cheveux se torsadèrent en deux cornes effilées, son regard se fit violent à en effrayer les corbeaux, puis elle fit le vide pour retrouver cette sensation, ce calme et cette résignation qu'elle devait ressentir pour le haki. Et évidement, ça ne fonctionna pas. Ca avait été si instinctif contre le boulet tout à l'heure... Elle glissa alors un regard au fil de sa lame. Elle devrait alors compter sur Black Crow, sa sœur.

      Dans l'adversité et les cris qui retentirent dans le camp ennemi, elle se remit entièrement en sa faux.



      Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Ven 8 Mar 2013 - 2:46, édité 1 fois
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      color=#660000]-Les Jumelles Pirates, les Flibustiers Moustachus, les Drunken Pirates, les équarrisseurs d'East Blue... C'est pas du recrutement c'est du ratissage, Drake a réuni toute les frères de la cote du coin et on fonce dedans comme un chiot dans un jeu de quille...
      -Piou...(Tiens, la corde...)
      -Non mais franchement, est ce qu'on aurait pas pu juste une fois prendre le temps d'établir un plan avant de foncer tête baissée... Avec Toji c'est toujours pareil... Je ne comprend pas pourquoi il fait toujours ça...
      -Piou...(Un jour le scorpion voulait traverser une rivière et comme il ne savait pas nager il demanda à la grenouille de le transporter. "Non, répondit la grenouille, Si je te prends sur mon dos, tu me piqueras et la piqûre du scorpion est mortelle" Voyons, pourquoi ferais ça répondit le scorpion. Si je te pique, tu mourras, et je me noierai avec toi.. Convaincue, la grenouille prit le scorpion sur son dos.Mais arrivée au beau milieu de la rivière, elle sentit une douleur atroce, et comprit que le scorpion l'avait piquée. Elle commença à couler, entraînant le scorpion avec elle, et dans un dernier souffle elle s'écria: "Pourquoi as tu fais ça, maintenant nous allons mourir tous les deux ! Et avant de disparaitre aussi dans le fleuve le scorpion lui répondit, "parce que je suis un scorpion" )
      -Parce que c'est Toji hein? Mouais. Heureusement que lui il sait nager...

      Négligeant les rafales de vent qui secouent le cerf volant, Red continue a faire le poing sur les drapeaux pirates qu'il connait... Pas sur que ça intéresse le boss mais Red n'aime pas être surpris...

      -Mais... Pourquoi tu me parlais de corde ?
      -Piou...(Parce que Toji l'a coupé)
      -QUOI ?

      Une brève vérification de routine permet a Red de comprendre d’où viennent les brusques secousses qu'il ressent depuis quelques instant. Effectivement, il n'y a plus de corde, et le cerf volant et ses deux passagers sont livrés à eux mêmes en plein ciel. Dur...

      Heureusement que le lieutenant n'a rien oublié de sa formation sur le tas à la voltige aérienne. Changeant de position dans le harnais il rassemble rapidement les suspentes du cerf volant et défait le nœud qui les rassemble en une seule corde pour le relier au bateau. Deux suspentes main droite, deux mains gauches... Assez pour avoir normalement le contrôle de la voile, ne reste qu'a tester... Tirer à droite pour virer de bord ? Obéissant le cerf volant décroche immédiatement et se lance dans une vrille en piqué salement violente, secouant Red et le pingouin comme une paire de chaussette dans une essoreuse

      -Piou ! (*)
      -Je fais ce que je peux !

      Jonglant avec les commandes Red reprend le contrôle de l'appareil et rattrape la vrille en utilisant la vitesse gagné pour reprendre de l'altitude. Et il prend bonne note du premier conseil de la toile, y aller piano quand on tire sur les câbles... Virage à gauche, virage à droite, l'ivresse du vol libre revient, tout comme les conseils hâtivement balancés par les fous volants des allods d'Akkem, sentir le souffle du vent et l'utiliser sans s'y opposer, ne faire qu'un avec la toile, toutes ces conneries qui ont un sens vachement plus concret depuis que Red marche sur la voie du Mantra...

      Il est temps de revenir dans la bataille...

      En bas le Fenrir a touché l'eau au mauvais endroit, au beau milieu de la nasse tendue par Drake Percecoeur, les vagues montent haut et l'amosphére est basse et lourdement chargée en métal, ça canarde dans les tous les coins avec une seule cible en ligne de mire, le bateau des Sea Wolfs. Comme quoi, ne pas mettre de canons c'était bien un tort. Heureusement que Red a trouvé mieux...

      -Tiens les rênes j'ai besoin de libérer les mains, et plonge a bâbord !
      -Piou ! (J'ai !)

      La voile file sur les arrières du Fenrir, survolant le nuage de fumée qui signale que le Boss a activé le dial générateur de fumées et s’apprête surement à faire le coup de la tortue a ses adversaires en virant de bord pour retourner jouer dans le nuage créé... Ou pas...De toute façon pour Red ça n'a pas vraiment d'importance, il est maintenant juste derriére le navire et comme personne n'a encore levé les yeux au dessus du combat naval il peut sortir tranquillement sa nouvelle technique de son chapeau rouge...

      -Alors Black Ball !

      Des deux mains noires et fumantes du lieutenant émergent deux sphères de ténèbres qui atteignent rapidement la taille de boulets de canons, une seconde pour faire vaguement la mire et travailler l'effet lifté et hop! Les deux sphères noires partent en sifflant de chaque coté du Fenrir, s'écartent, absorbent au passage quelques projectiles malheureusement sur le chemin et vont percuter de plein fouet le flanc de deux navires pirates. Il n'y a pas d'explosions bruyantes, pas d'éclats projetés partout ou de lueurs aveuglantes, un instant il y a deux bateaux bourrés de types hargneux et armés jusqu'aux dents, et puis soudain, une fulgurance, une boule noire et plus rien, juste une implosion, une absence de bateau et le bruit de l'air qui se rue soudain pour remplir l'espace que le trou noir vient de vider en avalant tout les malheureux qui s'y trouvaient...

      *(Insulte pingouin parlant d'hypothétiques liens entre la famille du concerné et des harengs fumés, intraduisible)


      Dernière édition par Red le Lun 13 Jan 2014 - 17:44, édité 2 fois

        Mwouahahah ! Heureus'ment que j'sais nager ! Quelle soupe les enfants !
        Quoi que plus qu'une soupe, là on nag'rait plutôt dans une purée d'poix, huhuhu. Mais que voulez-vous, lorsqu'on a un nouveau joujou et qu'on peut enfin lui trouver un côté utile, ben on s'fait plaisir. Alors si en plus ça vous évite une nouvelle bordée dans l'oignon, moi j'prends. Car là d'ssus j'le retiens l'Drake, maudit fils de chacaux... Niveau artill'rie, on peut dire qu'il a su nous faire un sacré comité d'accueil. Mais bon, rien d'dramatique nous plus hein... quelques trous par-ci par-là... des bouts en moins mais dont on avait que peu d'utilité... des cicatrices pour frimer quoi. Raskal... tu l'paieras au centuple toi et toute ta p'tite bande de surdoués, rien que pour la gueulante que va nous servir la tigresse. Mais avant toutes choses... les amuses gueules !

        Nappé de son manteau de brume, le Fenrir fonce à vive allure vers les deux plus hâtifs de l'escadre, voir les plus suicidaires selon mon point d'vue. D'un coup de barre rapide le gouvernail nous met alors une fois de plus à l'abri d'une salve redoutable des deux corvettes, avant de filer vers elles pour gagner une temps et une inertie si précieuse en combat marin. On a l'vent en poupe, alors j'suis pas pret de l'lacher nom d'une baleine à corne ! Les loups se préparent, l'ennemi se hâte de réarmer ses canons dans la vaine idée que cela compensera leur pathétique faiblesse... puis plus rien. Pouf, A pu' les pirates. Mince alors... l'avait d'jà fait ça l'chapeauté ? Mwouahahah EnOoooorme ! Du néant vous retournerez au néant bande de moules, et tant pis si Davy Jones doit faire ceinture sur les épaves pour l'occaz', promis on s'rattrap'ra !





        De mains de fer et les pieds rivés au ponton, je maintiens alors le cap vers ce qui reste du flanc de la formation adverse, afin d'éviter un feu croisé redoutable tout en concentrant nos forces sur un point clé du dispositif. Apprenez les loulouttes qu'en bataille navale le nombre ne vient que très loin derrière la tactique et la maitrise de la mer dans la liste des atouts ! Surtout avec des navires qui semblent boitiller face au manœuvrable Fenrir, le temps qu'vos copains réagissent nous sommes déjà loin.

        Cracapaboumm Crapaboum ! Boum Boboboum !

        Ah ? Si ça c'est pas l'son d'une demi-douzaine de bordées qu'on a mystérieusement réussit à ajuster, j'veux bien m'en trancher une tiens. Une chance sur mille qu'elles parviennent à nous cibler, mais bon... comme pour la réception quoi. Mu par des réflexes et une adrénaline qui coule dans mes veines tel du métal en fusion, je lance la roue dans un brusque vir'ment d'bord, auquel le navire effilé réagit d'un virage à 90° qu’envieraient certaines hirondelles ! Nous voilà donc qui descendons d'un seul coup l'immense vague que la tempête nous envoyait, disparaissant alors à l'abris de l'écume et des hectolitres d'eau sur lesquelles quelques centaines de boulets s'écrasent !

        - Ahahahaha ! Raté les tarlouzes ! Réessayez donc !


        Et profitant d'un sursaut de vent et de la vitesse prise dans la descente de la vague, je renvoie le Fenrir vers la mêlée en redoublant de vitesse.

        - Faites doubler la voile les enfants ! Si on s'fixe on est mort ! Ahahah !

        Ce n'est alors plus un navire, mais un espadon sur lesquels nous voguons à présent. Vif, rapide, sauvage ! Il se débat dans mes mains et je peine malgré ma force et mon expérience à le dompter. Mais malgré tout il m’obéit encore et ne s’essouffle pas ! Brave vaisseau ; un frère de bois et de fer, mais un frère d'arme avant tout !

        Et comme je sens qu'mes loups sont dans l'impatience de véritables actions, je décide de faire cesser leur attente en les menant à la contre offensive. Et si Red a décidé de jouer les nettoyeur des grands fonds, pour ma part je compte bien montrer à tous ces perméables que la mer est un domaine où jamais ils ne devraient mettre les pieds en toute confiance. Ils vont apprendre à redouter Dame Océan et ses fils, foi de moi.




        C'est donc avec une certaine malveillance que je cible le "Dompteur de tempête", qui aurait mieux fait de choisir un autre nom en cale sèche. Et le temps que lui et les autres navires de la flotte de Drake ne nous repèrent à nouveaux dans la tourmente d'une mer maintenant déchainée, nous fonçons vers eux en profitant du creux d'une immense lame pour surfer en gagnant ainsi regain de vitesse et couverture. Seules la pointe de nos mats et nos fanions restent ainsi visibles de nos adversaires, comme autant de provocations que ne cesseront d'imager une vigie fort compétente dans l'domaine. J'crois même avoir entendu quelques insultes en pingouin dans l'vent.

        Puis nous jaillissons de la crête avant de fondre sur les pirates pris de vitesse, qui manœuvrent difficilement au milieu des vents et des courants violents. Nage plus vite que le courant si tu veux en sortir indemne... Principe élémentaire qui nécessite hélas pour eux un navire et un équipage d'exception dans ces conditions climatiques des plus extrêmes. Pas d'bol pour eux, moi j'ai retenu la leçon depuis un bail.

        - Ryuuku, au Harpon géant ! La figure de Proue !


        Le voyeur connait son affaire, et moins d'une minute plus tard la tête d'un Neptune stylisé éclate sous l'impact du lourd harpon géant, qui se fige ainsi profondément dans la partie la plus solide du navire. Les pirates soufflent de soulagement... et moi je souris de plus belle.

        - Lin ! La barre !

        Et sans plus attendre je lâche la barre aux mains de la mouflette qui aura tout juste le temps de se jeter dessus ! Ahaha sacré Zoan, y a qu'à elle que j'peux faire confiance pour tenir la roue dans une telle tourmente ! Car moi, j'ai mieux à faire. Ni une ni deux je me rue ainsi au travers du pont balayé par le vent et la gite pour rejoindre Ryuuku à la poupe, avant de saisir d'une poigne ferme l'épaisse chaine du harpon qui reliait jusqu'ici le navire pirate au notre.

        - Humph !

        La chaine cède sous mes mains, avant de se retrouver enroulée autour de mon buste pour m'assurer une meilleur prise. Les maillons se tendent donc à nouveau, et fier de mon "océan steamroller" je tire avec force sur eux. Le choc se ressent alors sur les deux vaisseaux, qui se rapprochent bien malgré eux. Les pirates réagissent alors comme il se doit, et comprenant qu'un abordage de notre part et plus qu'à envisager et que visiblement la fuite n'est plus une solution, ils manœuvrent pour aligner le flanc de leur navire vers nous et ainsi nous accueillir par la mitraille. Sauf que...


        - La mouflette ! Barre à tribord toute ! Maint'nant !

        Le tigre rugit derrière moi sous l'effort, gonfle ses muscles ; puis le Fenrir est brusquement éjecté de sa route pour filer vers une immense vague ! Huhuhu, juste là où je l'avait prévu ! J'adore l'océan par mes trois couilles ! Putain qu'ça fait du bien d's'y battre !
        Notre Navire escalade la colline d'eau qui vient ainsi à notre rencontre, avant de bondir de l'autre coté porté par les vents et une inertie accumulée depuis plus de cinq minutes ! Quant à moi, je ne céde pas d'un pouce devant la traction qui s'exerce toujours plus fort sur la chaine ; et qui par ce brusque changement de direction redirige la proue du "Dompteur de tempête" vers nous tout en changeant bien malgré lui sa course.

        Et ainsi élevé de quelques huit malheureux mètres, la chaine alors tendue file droit vers les deux autres navires pirate de la formation, qui se retrouvent à ce moment sans possibilité de manœuvre ! Les capitaines tentent bien ce qu'il peuvent, mais les lois de la navigation sont implacables... Le Fenrir passe donc à côté d'eux avant qu'ils n'aient le temps de réagir, tandis que la chaine passe au raz de leurs ponts en fauchant tout ce qui s'y trouve !
        Les matelots et les canons de pont volent dans tous les sens ! Les bastingages sont brisés dans une cascade d'explosions de bois ! Et les mats sont instantanément arrachés de leurs supports tandis que ni moi ni la solide proue du "Dompteur d'écume" ne voulons leur céder l'avantage. Même les gaillards arrières des deux navires n'y résisteront pas, Huhuhu !

        Vous l'aviez vu v'nir celle- là marins d'eau douce ? On vous l'avez d'jà fait hein ?! Cadeau d'père tempête, glandus !




        Toujours porté par les vents et les courants nous redescendons alors la vague aussi vite que nous l'avions monté, avant que je ne lâche pour de bon mon emprise sur ma laisse, juste avant que le navire pirate libéré ne s'encastre sur ses deux confrères en panique. Dans cette tempête, sans mature ni poste de commande... autant dire que Davy Jones les a déjà tous inscrit sur le registre des naufragés, huhuhu. J'vous l'avez dit qu'un lance-harpon suffisait. Mais bon vous vouliez pas savoir... "nous faut des canons boss"... "on est pas assez armé boss"... Allez d'mander l'avis d'la flibuste maint'nant ! Huhuhu.

        Mais je n'ai même pas l'temps d'finir de r'gagner mon propre poste de commande que déjà le prochain danger arrive sur nous... Mon visage perd alors tout sourire tandis que je me rue sur la personne la plus proche pour la plaquer au sol tout en beuglant :

        - BORDEL ! Gaffe à Bâbord les gars !




        Tient Rachel, c'est toi ?... Marrante ta nouvelle coiffure. Tout baigne pour toi ?
        • https://www.onepiece-requiem.net/t154-fiche-de-toji
        • https://www.onepiece-requiem.net/t115-marine-toji-arashibourei
        C'est une vraie bataille navale qui venait de commencer, les Sea Wolves avaient réussis à passer cette vague géante qu'est l'aqua laguna, Lin s'étant accrochée du mieux qu'elle pouvait au mat pour ne pas tomber à la mer. Ce n'était cependant que le début, la flotte de Drake faisant déjà feu alors que le Fenrir venait tout juste de retomber sur l'eau, l'équipage des loups devant maintenant faire face aux boulets, harpon et autre projectiles qui leurs fusaient dessus. Chacun alors fit du mieux qu'il put pour devier voir renvoyer les attaques ennemis au mieux ou au pire les dévier.

        Lin s'était accrochée une corde autour de la taille, l'autre extrêmité étant accrochée à la base du mat du Fenrir, sa plus grande crainte étant de tomber à la mer elle préférait prendre ses précautions. Une fois prête elle bondit tout en prenant sa forme hybride, marteau à la main pour dévier un premier boulet qui, au contact du marteau parti s'écraser dans la mer.


        *Gnnn*

        Le choc résonnait dans le corps de Lin qui ne l'oublions pas n'était pas au mieux de ses capacités suites aux événements de Tortuga, elle leva la tête et attrapa un harpon qui manqua de peu d'éventrer le pont du Fenrir. Une idée germa alors dans la tête de la rouquine, si frapper dans les boulets risquait plus d'aggraver son cas qu'autre chose alors autant attraper les harpons et les renvoyer à l'envoyeur. La commandante se mit alors à chopper à chaque bond un harpon pour ensuite les déposer sur le pont, donnant au passage l'ordre de ne pas les jeter. C'est alors que le capitaine hurla de nouveaux ordres pour organiser les troupes, ordonant à Lin de couvrir babord avec Xan, ce qu'elle fit tout en prenant quelques harpons avec elle.

        - Bon, il est temps de renvoyer ces petites bêtes à l'envoyeur.

        Elle se saisit d'un premier harpon qu'elle envoya droit vers un navire ennemi, la force y était mais pas la précision, le premier coup ratant sa cible.

        - Je crois que vous l'avez manquer commandante !

        - Ta gueule !

        La plan de la tigresse était bon mais c'était sans compter qu'elle ne savait absolument pas viser, elle en prit un second qui s'écrasa contre un boulet, le deviant par la même occasion. Elle dû ensuite bondir en l'air pour dévier un harpon ennemi, frappant la tige d'un coup de pied pour ensuite dans timing parfait frapper sur l'autre bout de la tige de sorte à renvoyer le harpon dans la direction opposée, le harpon partant maintenant en direction de l'ennemi. Une fois de nouveau au sol elle saisit à nouveau un projectile qu'elle avait en reserve et lança ! C'est alors que le harpon disparu, happé par les black balls de Red qui passèrent près du Fenrir avant d'aller percuter les deux navire en face.

        *...*

        Dans le même temps le navire amorça sa charge en avant à l'aide d'une grande vague, Toji ordonnant que l'on double la voile. Maintenant lancés à toute vitesse les loups se préparèrent à enfin pouvoir attaquer avec efficaciter, le Fenrir paraissant maintenant inarétable il n'était plus qu'une question de secondes avant qu'un choc se fasse sentir contre la coque d'un navire de la flotte de Drake.

        - Lin ! La barre !

        Un harpon à la main, ni une ni deux elle le lança à Xan avant de partir aussi vite que possible vers la barre. Les eaux étants déchainés et le navire ayant prit beaucoup de vitesse, il était difficile de manipuler la barre avec précision, mais au diable la précision ! La force physique de Lin suffirait bien à éviter que les loups ne finissent à la mer !

        - Fiuuuuu

        Elle souffla un grand coup pour stabiliser tout ça alors que Toji s'amusait de son côté, mais c'était sans compter sur la débrouillardise des pirates adverses qui comptaient bien profiter de leurs positionnement pour allumer les Sea Wolves.


        - La mouflette ! Barre à tribord toute ! Maint'nant !


        - Rahh !

        Elle forca autant qu'elle pu, prise de court par l'ordre soudain de Toji et le navire bondit sur une autre vague. Apportant quelques douleurs musculaires à une tigresse étant en principe en convalescence, mais c'était si peu comparer à ce que les pirates allaient subirs, en effet le Fenrir après être monté devait bien redescendre... Suite au manoeuvre de Toji avec sa chaine qui plus est les navires ennemis n'était plus rien d'autres que les pantins du père tempête. Les Sea Wolves passèrent ces deux premiers obstacles, la chaines fauchant les pirates présents à leurs bords, ainsi que les mats et tout ce qui était sur le chemin.
        Le second obstacle était franchi, rapprochant un peu plus l'équipage de leurs objectif, Drake, continuant sur leurs lancée à toutes vitesse les Sea Wolves ne purent esquiver le nouvel élément perturbateur qui les attendait et très vite un choc fit trembler tout le navire, on entendit instantanément après.



        - BORDEL ! Gaffe à Bâbord les gars !

        Lin lacha la barre deux seconde et jeta un oeil à bâbord, elle avait laissé Xan tout seul après tout.

        - C'est quoi ce bordel ?

        Xan s'était fait souffler un peu plus loin et se relevait difficilement alors qu'une explosion avait eu lieux sur le flanc du Fenrir, la fumée dégageant une forte odeur d'alcool.

        - ATTENTION !

        Un marin gueula, la rouquine leva la tête et vit le tonneau enflammé qui fusait sur eux.

        - QUELQU'UN À LA BARRE ! VITE !

        Sans attendre de réponse Lin bondit pour saisir un des harpons qu'elle avait gardé en reserve tout à l'heure et le lança en direction du tonneau. Elle le manqua de peu, deviant légèrement la trajectoire du tonneau en feu qui vint s'écraser vers l'avant du Fenrir dans une gerbe de flamme en produisant une petite détonation. Au loin l'on pouvait voir le navire responsable de cela, arborant le pavillon des Drunken Pirates et ils ne perdaient pas de temps les bougres à envoyer un nouveau tonneau, plus gros cette fois en direction du Fenrir. Couplé à cela l'on entendit venant d'une autre direction les détonations de plusieurs canons, un autre navire était il en train de faire feu sur les loups ?
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        Ma nouvelle coiffure t'emmerde.

        C'est ce qu'elle aurait répondu s'il lui restait assez d'air dans les poumons pour parler et assez d'espace pour ne serait-ce qu'ouvrir la bouche. Mais nous dirons qu'un Arashibourei sur le dos, c'était pas la meilleure façon d'être acide. Bien qu'elle eut pu le traiter sans problème d'étourneau déshydraté. Sans remords, même. Alors elle prit sur elle et se tut. Oui, au sens propre. Jusqu'à ce que le navire fasse une embardée en prenant une vague de front et que Toji bondisse soudainement à l'extrémité du fenrir pour être sûr de pouvoir dominer la masse de grouillant et peut-être, trouver l'ouverture qui lui permettrait de frapper le grand coup. Gringo se précipita pour stabiliser le navire en redressant la barre tandis que Rachel se redressait simplement.

        Juste assez pour se rendre compte que Lin venait de lui éviter le pire. Assommée par une barrique d'alcool aurait été le pompon. Au lieu de ça, le baril explosa petitement à la proue. Et pour ne rien arranger, les vagues, la pluie et un Toji trempé avaient totalement ruinés sa coiffure. Elle n'en imposait plus du tout sans ses anglaises. Alors avec un air de défi, elle força ses cheveux à se nouer malgré tout d'eux-même. Des anglaises mouillées et des cornes de cheveux. Là elle en imposerait.

        Un regard alentours tandis que Lin déviait un nouveau tonneau lui permit de faire un constat rapide. Trois hommes étaient à terre, près de là où avaient explosé les tonneaux et ils chantaient des chansons paillardes d'une voix nasillarde. Plus loin, ils venaient de perdre un Sea Wolf qui n'avait pas su éviter un harpon. Il faisait partie de l'équipage, il était maintenant partie du navire. Paix à son âme, que la Faucheuse l'accueille. De son côté, gringo assurait comme il le pouvait à la barre. Karl dispensait ses soins et Ryuuku aidait dans les cordes et la mâture. Ah, il paraîtrait que le navire avait une voie d'eau. Génial.

        -ILS EN ENVOIENT D'AUTRES !!!

        Lin attira l'attention de Rachel vers elle. Elle porta son regard plus loin et en guise d'autres, c'était le navire plus à tribord qui tirait sur eux des simples boulets de canons. De simples boulets doubles. Oh. Et un kunai. Rachel se précipita à tribord en brandissant Black Crow et le filin métallique qui les reliaient. Ainsi, elle amortit la vitesse du boulet jumeau et tenta une nouvelle fois de le retourner à l'envoyeur. I7. A l'eau. Zut. Hum ? T'es qui toi ?

        Une tresse de plus d'un mètre décrivit un arc de cercle à une vitesse impressionnante juste devant les yeux de notre faucheuse qui se baissa pour l'esquiver. Un kunai brilla alors et elle dut le parer avec son crochet de boucher, toujours à disposition dans ce genre de cas. D'un mouvement du poignet, Rachel fut désarmée. Ou presque toujours à disposition.
        Elle eut alors droit à une seconde de pause. Dans le vent qui gonflait les voiles à l’excès, dans ce roulis ininterrompu, dans ce chaos ambiant qu'étaient les cris, les ordres et les tambours des canons, Rachel observait une jeune femme de plus de vingt ans, tenue sombre, posée sur la bastingage telle une ninja, kunai en main et sa tresse gigantesque se balançant au gré de ses envies.

        -D'où tu viens toi ?
        -Du navire des jumelles papillon.
        -Comment es-tu arrivée à bord ?
        -En sautant.

        Et l'instant d'après, elle avait bondi en hurlant un truc à base de -no jutsu. La vitesse surprit notre lieutenant à la faux. Renversée sous l'attaque, l'estafilade que son arme minuscule lui avait faite sur l'épaule lui rappela qu'elle était brûlée depuis l'épisode de Mister Crow. Sale ninja. Qu'elle tombe donc sur le pingouin, ça lui ferait les jambes. Mais le temps que Rachel se redresse, elle avait disparu au milieu des autres Sea Wolves. Bon sang ça craignait ça.

        -Lieutenant ! Dellièle Vous !

        Sous le cri de Gringo, Rachel fit volte face pour se retrouver en tête à tête avec une masse plus gigantesque que ne l'était Black Crow. Et lorsque le gros caillou la heurta au visage avec la puissance d'un météorite, elle en vint à regretter les gifles de Arachnée ou les séances acupuncture de Red.

        -Ils se sont catapultés depuis leul navile ! Crut bon d'ajouter Gringo à l'attention de Rachel qui s'extirpait des décombres d'un navire qui tombait déjà en miettes.

        Elle ravala sa réplique cinglante à base de « on frappe avant de s'inviter, pas une fois les pieds sur le tapis ». Parce que le glaire sanguinolent qu'elle fut contrainte de cracher avec dégout l'en empêcha. Là se tenaient quatre hommes. Les deux premiers, elle les identifia facilement. Shanshi burps et Hantaro, respectivement capitaine et second des Drunken Pirates. Le premier avec un baril plus gros que lui, le second avec une massue plus grosse que lui. Et tous deux empestaient l'alcool très fort, même à plusieurs mètres de distance. Les deux autres, en revanche, étaient plus rachitiques. Mais ils portaient des torches enflammées. Et les torches enflammées, même sous la pluie, ça n'annonçait que rarement de bonnes choses. Le Fenrir fit une nouvelle embardée sous une pluie de boulets jumeaux et les deux plus jeunes adversaires sourirent comme seuls des alcooliques pouvaient sourire. À Bord du Fenrir, tous les regards ou presque étaient tournés vers ces quatre hommes. Et tout le monde avait déjà oublié la ninja. Vraiment forte.

        Les massues s'agitèrent. L'un des deux avala une rasade de spiritueux pur. Le second poussa un cri d'encouragement. Le premier cracha une vague d'alcool et y mit feu genre lance-flammes. Le second posa sa torche sur son torse et s'embrasa genre torche humaine. Shanshi burps mit soudain le feu à son baril qui explosa, laissant entre ses mains des courants d'alcool enflammées qu'il faisait tournoyer comme des boules de feu genre karaté-alcoolique. Et qu'il lança comme des lance de flammes. Seul Hantaro avec sa massue-météorite semblait presque normal parmi eux. Eux qui se dispersèrent soudain. Menaçant les quatre coins du navire de leurs flammèches.

        Les mousquets claquèrent. Les cris fusèrent. Les boulets et tonneaux explosèrent de plus belle. Et ces quatre hommes décimaient sur leur passage les rangs des sea wolves, les écartant de leurs chemins d'un revers de la main et brûlant les autres. Et niveau brûlures, Rachel avait déjà donné. Alors elle prit pour cible celui qui n'avait visiblement pas un tempérament à brûle pourpoint. Ou moins passionné dirons-nous. Ce type qui maniait une massue plus lourde qu'il était large. Et c'était pas peu dire. Surtout qu'il se prenait pour un bucheron et entreprit d'abattre le Beaupré.

        -Ryuuku ! Envoie une corde par ici !

        Il hésita une seconde. Non pas à obéir, mais à choisir la corde qui ferait l'affaire et pour être sûr de bien viser. Puis il la lança. Rachel bondit, s'en saisit, et alors qu'elle retombait elle emberlificota la montagne de muscles et de graisses de Hantaro. Deux mètres et quelques mine de rien. Ce dernier s’immobilisa. Mais à son regard, c'était plus par curiosité, par défi et agacement. Il tourna lentement la tête vers Rachel qui lui faisait face.

        -Retournez tous à vos postes ! Ne lâchez pas le Fenrir ! Je prends celui-ci.

        Le celui-ci en question haussa un sourcil et tira un peu sur les cordages qui l'enserraient. Puis dans un souffle, toute sa graisse se compacta en un tas de muscles impressionnant. De type en sur-poids, il venait d'entrer dans la catégorie dieu olympien. Et c'était pas peu dire... En espérant qu'elle se souviendrait de son entraînement avec Red... Elle en aurait besoin...


        Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Sam 30 Mar 2013 - 17:27, édité 3 fois
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        Hé ben... Faut croire que cette manie de se perdre dans sa tête, ben Ryuuku il l'a pas perdue.
        Il s'était passé pas mal d'évènements. D'abord, la grosse vague, passée par les talents de l'équipage, montrant bien la force des Sea Wolfs, ces derniers sachant se sortir de n'importe quel problème.

        Mais là pour une fois, ils était tombés sur plus malins. Et le plus dur ne fut pas la chute, mais l'amerrissage. Le Fenrir lui, commençait à comprendre, comme pas mal d'hommes sur le bateau. Ce navire ne survivrait pas... Et s'il le faisait ce serait vraiment étonnant. Mais personne n'a le temps de penser à ça pendant une bataille. Alors à part l'instinct de sauter dans tous les sens pour renvoyer tous les boulets et dangers venant de l'extérieur de ce microcosme, on sait pas faire grand chose. Un bateau contre une peltée d'autres en mer, c'est très clair. On sait qui va gagner. Mais ce qui compte ici, ce ne sera pas ce qu'il restera des bateaux, ce seront les hommes qui s'y trouvent.

        Pendant ce temps là, Le Voyeur fait ce qu'on lui demande. Prendre des initiatives là-dedans, ce serait pas une bonne idée, c'est pas le moment. Il fait son petit possible pour défendre le navire, mais le renvoi de boulets de canon, c'était pas au programme. Les choses évoluent et le patron prend les choses en main.
        C'est enfin un rôle important qui se prépare pour le commandant d'élite. "Ryuuku, au Harpon géant ! La figure de Proue !." Ordre de Toji net et précis, ne nuançant même pas un doute. Le Voyeur y va et vérifie la chaîne. Tout est en ordre. Plus qu'à bien viser, mais ça c'est le truc du voyeur. Quelques mètres de plus vers la gauche... MAINTENANT !

        Le travail est bien fait, heureusement. Le harpon géant s'écrase sur le navire ennemi. Le marine est content de lui, mais c'est pas le moment de s'afficher, car déjà que v'là Toji qui arrive et qui s'agrippe à ces chaînes, ou alors ce sont ces chaînes qui s'agrippent à lui ? Pfu, peu importe. Et le patron a de l'idée derrière la tête, et par de sacrées manœuvres qui ont déjà été assez décrites, les pirates essuient de sacrés pertes tandis que les marines commencent à reprendre de la confiance.

        Mais les pirates en sont conscients, et ce sont des barils enflammés qui foncent vers les loups. Mais pas que, dans la cohue, y'a un peu de tout qui arrive sur le navire. Le combat a commencé, et faut croire qu'ils envoient leurs petites frappes. Les boss se terrent, fatiguent leurs ennemis, puis frapperont un grand coup pour se venger. Ça marche souvent comme ça en fait, aaaah, ce que les pirates aiment les habitudes. 'Sont pas si différents des vieilles en fait...

        - Clairement, faut que j'arrête de divaguer... se dit à lui-même Le Voyeur en train de chercher une bonne corde pour Rachel. Il donne à cette dernière ce qu'elle recherchait.

        Gakuen se prépare. Black semble être visée par de nombreux capitaines pirates, ce sont des têtes connues, pas trop, mais les marines connaissent leurs noms. Y'en a des rapides, des imposants, des bien-armés... Y'a un peu de toute, y'a comme toute une flore de pirates qui est en train d'arriver sur ce bateau. En fait, il ne manquerait plus qu'un...

        Braak!

        Et de derrière Ryuuku arrive un homme-poisson qui appuie les pensées du Voyeur, ce dernier accompagné de deux de ses plus braves soldats.

        - Gnihihihi, je me présente, Croque-les-Os ! Certains m'appellent croque-la-moelle, croc-mitaine,.... A toi de voir quel surnom tu préfères me donner avant ta mort ! Gnihihi.

        Et dans un mouvement rapide, les deux acolytes de l'homme poisson foncent. Ils savent qui est Ryuuku, et leur but est d'amener ce dernier dans l'eau. Là, ils savent qu'il n'aura plus aucune chance. Mais ce dernier, concentré, les voit arriver. L'alcool qui se répand sur le sol... C'est une idée. Dans un cumulet, le voyeur se déplace rapidement pour arriver sur cette flaque de boisson. Et ce sont deux poissons, qui arrivant à pleine vitesse, ne glissent pas mais dérapent. Et c'est les deux petites secondes d'inattention qui font que les deux poings du Brain Master vont se loger dans les deux pirates, et aux bons endroits.

        La haine peut se voir sur la tête de Croque-les-Os. Mais il sait qu'il ne peut se jeter dans la bataille comme ça, et d'un mouvement rapide, il se retourne et saute dans l'eau.

        En fait... comment cela se passe-t-il pour les autres sur le bateau? Malheureusement, pas le temps de penser à ça. Car un filet de sang coule sur la joue du commandant d'élite. Sans un réflexe instinctif, ce kunai aurait bien pu faire mal... Mais d'où venait-il? ..
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          Y'a pas à dire, la maitrise aérienne c'est l'avenir du combat naval. Il faut moderniser la marine, s'emparer des cieux avant que d'autres plus malins ne le fassent ! Et réussir la ou Shiki a échoué. Bâtir une flotte volante intouchable des pauvres marins cloués à la mer...

          Virevoltant au sein des nuées et des bourrasques de vent Red se sent décidément de mieux en mieux dans les airs. Dire que Ryuuku a perdu le pouvoir de faire ça sur commande. Pauvre gars... Dur de se retrouver de nouveau rivé au plancher des vaches comme tout le reste grouillant de l'humanité.

          Le vent change, une rafale vicieuse vient se plaquer sur la face supérieure su cerf volant et c'est comme s'il venait de se prendre la frappe d'une gigantesque tapette à mouche. Red plonge mais contrôle, jouant la spirale, ou plutôt, terme technique oblige, la descente en feuille d'arbre, droit sur le courant ascendant qu'il repère sans savoir pourquoi, comme s'il était un putain de piaf branché sur la météo locale...

          Passage rasant juste au dessus d'un bateau, assez prés des mats pour voir la vigie cligner des yeux quand le cerf volant lui passe sous le nez. Probable que dans la foulée elle lève son arme pour dézinguer le volant.. Mais trop tard, le trou noir l'a déjà avalé. Nettoyage par le vide, la nouvelle devise de l'amiral Red, nouveau fleuron de la marine...

          Mais si la supériorité aérienne est une idée qui a de l'avenir, elle est hélas rapidement mise a mal par des notions élémentaires de proximité. Et les vigies du coin ne sont pas longues a remarquer le lien de cause à effet entre le machin volant et la disparition successive des bateaux qu'il survole. Et après le premier bombardement aérien de la marine les pirates ne sont pas long a réagir, et sur les bateaux ennemis un sacré paquet d'armes de tir se dressent vers les cieux à la recherche du perturbateur volant...

          Prévenu par un sixième sens de plus en plus optimisé Red évite la premiére volée de plomb maladroite qui lui arrive dessus. Et puis les tirs s'ajustent, les pirates font le poing sur la vitesse de l'aile et se mettent à tirer devant plutôt que dessus. Et si les balles ricochent sur la peau de fer de Red le cerf volant de son coté commence à faire la gueule, ralentit, zigzague, et se met à laisser filer plus d'air qu'il n'en arrête.. De mémoire de formation ça s'appelle la portance, et quand on la perd ce n'est pas bon signe...

          -Piou ! (Ennemi droit devant !)

          Droit devant ? Impossible, devant c'est l'air, et en l'air... Il n'y a personne non ?

          Et non...

          Droit devant se trouve la prochaine cible de l'agent, un bateau qui il y a une seconde était comme les autres, et dont viennent de s'élever une quinzaine de types munis de sacs à dos bizarres. Des sacs à dos qui crachent assez de fumée pour faire voler les gens ! Mais oui, des putains de dials...

          Trop tard et cerf volant trop abimé pour changer de trajectoire, Red file droit dans l'embuscade et se retrouve en plein milieu d'une sale série de tirs croisés. ça flingue à tout va et l'aile porteuse vit ses derniers instants. Des balles fracassent la structure de bambou, la voile plus troué qu'un rideau mitée finit par se déchirer dans la longueur. Et Red, pingouin, et débris d'un cerf volant de luxe plongent joyeusement vers la mer. Le Geppou de l'officier le débarrasse de la trajectoire descendant pendant que le pingouin retrouve sans probléme l'élément liquide. Un coup de pied dans l'air pour se propulser vers les blaireaux volants mais ils se sont déjà dispersés. Fuyant le prédateur comme une bande de petits poissons devant le méchant requin... Fuyant ou ?

          Mais non, ils ne fuient pas. Ils attaquent. Et c'est une vraie grêle de types méchants qui part s'abattre sur le Fenrir pour épauler les courageux qui y ont déjà posés le pied. LA bataille de toutes les nouveautés, après le bombardement l'assaut aéroportée...

          Tekkai complet et chute façon météorite. Red contrôle la plongée et revient sur le bateau comme un boulet. Droit sur le groupe d'assaut donc il écrase brutalement le meneur en lui atterrissant sur le dos. C'est le probléme de la vague de tête, ça sonne souvent un peu comme sacrifice... Red frappe si vite que les pirates n'ont pas le temps de se remettre de son arrivée. Ente la vitesse du Soru et la maitrise du Shiggan de Red, les assaillants n'ont que le temps de se tourner vers lui que déjà ils se figent, percés de partout. Et au moment ou Red réapparait au centre du groupe, tout le monde s'effondre en pissant le sang partout sur le pont...

          -Attention Chef, Alcool !

          Alcool ? Ce n'est pas le moment de boire pourtant ? Et pendant que Red se pose des questions sur l'étrange avertissement du brave Sea wolfs, une allumette venant des Drunken finit par tomber dans la flaque qui imbibe le pont trempé. Et Wwouff, la flamme jaillit d'un bout et s'étend comme le vent sur le pont, laissant une vraie nappe de feu couper le Fenrir en deux...

          -Merde ! Les voiles, faut pas que les voiles prennent ! Au sable les gars au sable !

          [...]


          Et pendant que le bateau souffre de plus en plus, et que sur le pont il y a de moins en moins d'hommes pour lutter contre chaque nouvelle crise, à l’arrière une ombre se glisse furtivement dans les entrailles du bateau.

          C'est connu, les ninjas sont des experts en assassinat. Mais les arts du sabotage n'ont pas plus de secrets que le meurtre pour eux. Et si le Fenrir navigue encore c'est uniquement parce qu'il est le plus rapide, le plus rapide et le plus maniable... Pas pour longtemps...

          Mais les gars ont du mal à répondre à Red. Ils étaient à peine submergés de travail. Certains essaient, mais le cracheur de feu occupe la plupart hommes disponibles. Et l'autre moitié prend peur devant la torche humaine qui se marre à s'en briser la gorge. Comme un démon. Le tout sous l’œil attentif de Sanshi et sa gueule carrée. Mais ce dernier avise Toji et dès lors, il ne le lâche plus du regard.

          En regardant ces deux hommes enflammés du coin de l’œil, Rachel ne put s'empêcher de penser au QG de North Blue. Celui où, au-travers des flammes, des explosions et de la fumée, les yeux déroutants d'un gamin albinos lui renvoyaient un regard similaire au sien. Cette vision s'imposa à elle juste assez pour que la masse ne la loupe pas.
          À une vitesse impressionnante, elle alla s'encastrer dans le mât de beaupré, faisant tanguer un peu plus ces voiles échaudées. La navire fit une embardée qui déséquilibra tout le monde. Il chevauchait les vagues. Mais pour Rachel qui n'avait connu que l'écume de toute son existence, elle lui fut profitable. Elle fut sur la montagne de muscle en un instant alors que tous étaient déséquilibrés. Et jamais elle ne fut plus heureuse d'avoir le pied marin comme personne.

          °Les Ailes du Corbeau°

          Elle fut dans son dos, une gerbe de sang accompagnant le mouvement de sa faux. Mouvement parfait, frappe parfaite, réception... tout sauf parfaite. Saleté de flaque d'alcool. Le pied marin, oui, mais elle n'avait jamais tenu la boisson. Le dérapage qui l'envoya une fois de plus dans le gaillard arrière en témoignera.

          Sur le pont, Red organisait la riposte et protégeait les porteur de sable. Tout en sachant pertinemment qu'il n'y en aurait jamais assez pour stopper l'avancée de ces Drunken Pirates. Les voiles commençaient à se déchirer sous les braises volantes et les rafales de vent. Il n'était pas rare qu'une vague s'invite sur le pont du Fenrir, lavant le sang, emportant certains corps. Dans les airs, les boulets sifflaient encore et toujours, broyant le vacarme ambiant de bruits d'explosions à vous en déchirer les tympans. À chaque instant, un sea wolf de plus tombait. Le cracheur de feu souffla son enfer sur les enfléchures et la torche humaine s'en fut violemment au contact de Rolph. Et notre lieutenant à la faux se redressa en lissant ses cornes. Un boulet de canon souffla une partie du gaillard d'arrière, arrachant un cri de panique à Gringo qui se jeta sur la barre par réflexe. Pourtant, le navire ne bondit pas comme il aurait dû.

          -Lieutenant ! Le Gouvelnail lépond plus !

          Rachel leva un sourcil circonspect vers Gringo qui ne comprenait pas.

          -Parce qu'il parlait avant ? Déclama-t-elle en sentant poindre une pointe d'irritation.

          Et dans son dos, la silhouette de l'homme à la masse coupa sa vision de la guerre qui faisait rage sur le Fenrir. Comment il disait Red ? Pense à la Force et Deviens la Force ?
          La météorite s'abattit sur Rachel avec plus de puissance que si elle tombait droit depuis la lune. Mais elle restait calme. Elle avait su gérer la batte de Red, alors une météorite ne lui faisait pas peur. Alors au lieu de brandir sa faux pour parer, elle laissa le tourbillon se déformer du plus profond de ses entrailles et dévia le coup de masse de la montagne de muscles avec son avant bras.



          Quelle putain d'idée à la con ! Pourquoi donc avait-elle cru qu'elle s'en tirerait aussi facilement qu'avec Red ? Là elle venait juste de se manger un coup d'une violence purement hallucinante. Elle avait cru sentir son bras craquer sous cette force titanesque. A moins que ce ne fut les planches sous elles qui avaient volées dans tous les sens, la propulsant directement jusque dans les tréfonds du Fenrir. Avec en prime le sourire carnassier d'un type bourré de suffisance qui la toisait depuis le puits de lumière qu'elle avait créé en passant au-travers du pont. Quelle conne ! Et quel con !!! Oh sûr qu'il allait souffrir. Le regard de notre faucheuse s'enflamma comme elle se redressa, main crispée sur sa faux. Mais elle se figea. Droite devant elle, la ninja tanguait en se tenant le crâne.

          -Comment... tu as su que j'étais... là ? Bégaya -t-elle en s'adossant à une poutre
          -Qu'est-ce que tu fais là toi ?
          -Ha ! Ne fais pas l'innocente ! Tu savais que je venais pour saboter votre gouvernail !
          -Notre... ?

          Rachel avisa la safran qu'elle tenait entre ses mains. La navire fut ébranlé par un nouveau choc.

          -J'y crois pas...
          -N'insiste pas, je ne te le rendrai pas ! Même si je dois pour ça dépenser jusqu'à la dernière goutte de mon chakra !
          -...Tu t'es perdue ou bien...
          -Suiton !

          Dans un mouvement ample, la ninja totalement hors contexte sortit un kunai et trancha la coque du navire, laissant entrer une vague d'eau salée de le ventre du Fenrir.

          -C'EST QUOI CETTE TECHNIQUE STUPIDE ??? S'écria Rachel, dents de scie et yeux exorbités.

          Mais en attendant, l'unique vague désarçonna Rachel et la ninja en profita pour l'assaillir avec une douzaine de kunai et shurikens en tout genre. Notre faucheuse apprécia un quart de seconde le contact de l'eau glaciale sur son corps endolori et partiellement brûlé puis se força à réagir à l'assaut impuissant qu'elle lui servait.
          Bondissant en arrière pour éviter la première vague, elle se protégea de la seconde avec la lame de sa faux, stoppant net les projectiles aussi tranchant que le fil d'une épée. Dans un même mouvement, notre faucheuse se saisit des armes avant qu'elles ne tombent au sol transformé en pataugeoire et les projeta vers la ninja.

          -Transposition !
          -MAIS TU NE FAIS QUE T'ABRITER DERRIERE UNE PLANCHE ESPECE DE... hurla-t-elle exaspérée.

          Ladite planche vola alors en travers de la cale qui ressemblait de plus en plus à une piscine. Rachel, le regard fiévreux d'agacement et libérant des vagues d'ondes néfastes, l'évita d'un bond. Elle se fit alors cueillir par une lame d'une précision rigoureuse qui se planta dans sa main comme elle s'en protégeait le visage. Grognement de rage de circonstance immédiatement suivi par une nouvelle pluie de shurikens qui eut le dont de l'énerver complètement. Et dans son dos brilla la lame d'un sabre qui pointait son cœur. Un veine palpita sur la tempe de Rachel

          -Raikiri...
          -Tu...

          La faucheuse fit volte face et bloqua la lame de sa main, la brisant net. Et armant son poing, elle frappa la ninja au menton. Voilà ce que côtoyer Lin faisait.

          -M'EMMERDES !!!!!

          Le chemin qu'avait fait Rachel en tombant depuis le pont, la ninja le fit en sens inverse avec trois fois plus de vitesse. La mâchoire démise et complètement sonnée, elle s'échoua sur le pont comme un poisson fraichement pêché.
          Sur le rebord du trou fait de planches brisées, une main blafarde apparut bientôt et hissa sur le pont du Fenrir -dans l'état le plus lamentable qu'elle ait pu le voir- le corps frêle de notre lieutenant. Un morceau de bois rebondit aux pieds paniqués de Gringo.

          -Je crois que tu peux abandonner ton post. Lin le réparera plus tard.

          Et après avoir donné un coup de talon dans un visage déformé de la ninja pour se soulager, Rachel se lança de nouveau dans la bataille.

          Y'avait pas à dire, casser du pirate, ça lui avait manqué.

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          Va y avoir d'la casse.

          Pas d'sentimentalisme. Pas d'regret. Pas d'peur ni même l'ombre d'un foutu doute. Juste une simple constatation née de plus d'vingt ans d'bourlinguage et d'esprit critique. Va y avoir l'casse pour les loups, et cette fois y 'aura pas moyen d'y couper.
          Mais bon on s'y attendait, et j'aurais même été un poil déçu d'un manque de répondant. Non pas que j'aime voir mes gars manger des gnons, mais sans péril nulle gloire. Et après la vie d'mes gars, la gloire ça doit faire partie d'mes grandes gourmandises. Pas d'regret donc à être parti à l'assaut d'la plus formidable escadre de la flibuste présente sur Grand Line, quitte à s'faire griller les marrons à la limite du carbonisé.

          Du coup, quand l'ennemi riposte et nous reprends l'initiative, j'panique pas. Aucun d'mes homme l'a fait d'ailleurs, en tous cas j'espère. Non nous c'est pas notre genre ; on encaisse et on redonne avec intérêt plutôt, et sans délai d'rétractation qui plus est. Et comme c'est pas une vingtaine de clampins tout flambant qu'ils soient qui va m'faire perdre mon sang froid, j'réflechis et j'analyse. Pas l'temps pour donner des gnons d'moi même, faut qu'j'ai ma cervelle qui turbine comme jamais. Car si aller à la rencontre de Drake nous a évité un soulèv'ment d'populace alors fraichement domptée à Tortuga, ça nous a obligé à nous j'ter dans un panier d'crabes tout c'qui a d'plus hargneux. Et nombreux. Alors du coup j'dois jouer les têtes pensantes. Les meneurs. Le stratège en l'occurrence. Une erreur d’appréciation de distance ou de timing : la mort. Un instant de doute à attendre : la mort. Une erreur de tactique : la mort. Par mes trois couilles j'ai arrêté d'sourire pour prendre une mine grave pas si fréquente que ça, mais pourtant intérieur'ment j'ai une p'tit voix qui m'souffle sur les braises et qui m'dit qu'c'est l'pied intégral. J'lui dis d'la fermer, mais sans pour autant lui donner tort. Elle a raison la bête, l'air de rien c'est l'éclate comme on en vivra pas souvent dans notre chienne de vie. Mais comme j'viens de l'dire, pour les bons souv'nirs on verra plus tard, là j'ai une bataille à gagner. Au boulot mon bon Toji, t'as un sacré lot de burnes à tirer des ronces, et presque vingt fois plus encore à y mettre à la place !



          Alors dans ma tête vient un topo vite fait d'tous ces putains d’événements tandis que ça torgnole et flambe de tous les côtés ; tandis qu'mes yeux et autres sens avalent le terrain et ses données comme un glouton se jet'rai sur un buffet à volonté commencé cinq minutes avant la fin d'service. Autour de moi, ça beugle et ça git, mais rien à battre. Plus tard les détails. Mes loups en ont vu des coups durs et savent c'qu'ils ont à faire ; d'autant qu'pour le coup j'ai cette fois la plus belle tripotée d'officiers qu'on m'ai jamais r'filés. Pas difficile donc de résister à l'envie d'mandaler à tour de bras, j'ai en mon équipage une confiance que j'offre pourtant encore plus rarement qu'ma gentillesse, c'est pour dire. Par contre le détail qui r'tient vachement mon attention, c'est le "plus d'gouvernail". Ça dans l'genre qui pue, ça s'pose là. Coup vache comme on dit en tauromachie. Bon...

          La priorité : éteindre ce putain d'feu avant qu'nos voiles flambent toutes et qu'on soit immobile. Immobile ça veut dire mort en jargon d'officier d'marine pour ceux qui sauraient pas hein.

          Le plus important : feinter le reste de l'escadre qui sent l'odeur de la curée, mais qui a mon avis a autant d'flair qu'un révo à qui on aurait couper l'nez.

          Le truc à absolument faire : couper la tête du serpent, aussi grosse et pleine de venin soit elle.



          Et comme j'suis un mec qui aime être efficace et qu'j'ai pas passé mon temps à jouer dans les bacs à sable, j'vais tacher d'faire d'une pierre trois coups. Et là j'ai ma p'tite idée, même si pour ça va falloir mouiller la chemise. Heureus'ment qu'en mec prévoyant j'en ai mis une neuve "Tempête" Al'Aklass. J'savais qu'en pleine tourmente ça m's'rait utile, héhé.
          C'est donc sans la moindre hésitation que j'cavale sur le pont en beuglant à mes hommes de r'pousser les intrus d'une voix impérieuse, avant de m'saisir de la chaine d'ancre et de plonger directement dans la mer du même mouvement ! "Sortez vos parapluies !" sera la dernière chose que mes hommes entend'ront avant d'me voir disparaitre par dessus la proue. Et si le capitaine des Drunken tente bien de m'barrer la route, c'est tout juste si j'ai le temps d'le voir avant d'l'ignorer comme le dernier des détails. Pas l'temps pour les sous-fifres de sixième zone j'ai dit.





          L'éclat des vagues et le tonnerre éclipsent alors le bruit de mon plongeon, tandis que de mon côté le vacarme du dehors est subit'ment amortit par l'eau où tout semble si calme. Au d'ssus d'ma tête le roulis et la pluie rident la surface, tandis que l'eau tout autour de moi semble si calme. Mais c'est sans compter les courants et les vagues de fond qui tentent de me soul'ver et d'jouer avec moi comme un chat jouerait avec une souris. Sauf que pas d'bol pour eux, s'ils veulent m’empêcher d'faire mon taff, z'ont intérêt à appeler Davy Jones en personne comme renfort. Comme insensible aux éléments et aux forces sous marines, je nage donc sans perdre de temps. Mes muscles se tendent, mes jambes battent la cadence comme jamais ; et profitant de la vitesse déjà élevée du Fenrir je le tracte à mon tour derrière moi sans avoir à m'confronter à cette putain d'loi l'inertie. Toujours la même histoire v'remarquerez.

          Puis lorsqu'enfin j’aperçois au dessus d'moi la crête d'une vague assez forte, je plonge vers les fonds marins en tirant de toutes mes immenses forces sur l'ancre. Derrière moi, tracté subitement par une puissance contre qui les principes de la flottabilité ne peuvent lutter, la proue du Fenrir pique du nez avant de se planter dans le mur d'eau qui vient à sa rencontre ! Et si je ne peux aspirer le navire sous les eaux, cela reste largement suffisant pour qu'une gigantesque lame d'eau de mer balaye le pont du vaisseau, emportant tous ceux qui n'auraient pas retenu leurs leçons de code. Tout en permettant accessoirement de balayer alcool et flammes, même les plus hautes par l'éclat de la vague sur le pont. La vigie a pas dû être trop trempée... à la limite.
          Puis une fois estimé qu'la douche salvatrice est passée, je remonte comme une torpille vers la surface, avant d'y stabiliser ma profondeur sans pour autant m’arrêter de tirer le navire de toutes mes forces en avant. Et même si ma technique "maitre des océans" n'a pas été inventée pour, ses Soru aquatiques donnent au Fenrir une vitesse et une maniabilité que les vents les plus vigoureux refus'raient d'accorder. Déjà mes yeux accrochent quand ils le peuvent le cœur du dispositif adverse : le navire de Drake. Et le fait que le navire des Drunken pirates soit sur la route ne change en rien mes plans. Bien au contraire.



          (...)

          A bord du "Jack Dany's Hell", Le quartier maitre Sa-Kay observe avec satisfaction les deux navires de la marine pris par l'assaut de son capitaine Sanshi. D'ici les flammes ont de jolis reflet ble*... Hey mais ! Ils ont pas l'droit d'faire ça ! Du cognac de ce cru ! Couper à l'eau comme ça ! Un crime ! C'est donc avec une certaine forme de joie qu'il peut ensuite voir le Fenrir diriger imprudemment sa courbe vers lui, même si à deux contre un le combat n'est plus si loyal. Qu'à cela ne tienne, si les deux navires Sea Wolves veulent passer sur chacun de ses flancs, c'est une bordée chacun qu'ils gagneront dans l'affaire. Hips !

          - Ch*... chef...
          - Hips... quoi ?
          - Y a un truc bizarre...
          - Plus qu'un éléphant gris ?
          - Ouaip...
          - Merde alors. Du genre ? De c'genre du truc mou qui fond sous la la*...
          - Nan nan... juste devant le bateau des marines... Comme une sorte de sillon....
          - Ben merde alors t'a raison... y a comme deux chaines qui en sortent ou bien ?...
          - Ouaip...
          - Ils pêchent tu penses ?
          - Fous les gars non ? Nan j'pense pas... plutôt comme un truc qui... qui...
          - Qui ?...
          - Ben qui quoi.
          - Ah ouais... j'vois.
          - On manœuvre ?
          - Nan on va passer entre tu vas voir. Au pire on est plus gros et vache de dur.
          - ...
          - Préparez juste les canons pour quand ils nous encadreront
          - ...
          - Tu vois, ça va pass/*...


          Et dans un immense geyser d'écume et de morceaux de bois de tailles variées, le Jack Dany's Hell explose sans prévenir dans les airs ! Le Fenrir poursuit alors sa route au milieu des débris encore en suspension sans ralentir, comme tirer en avant par des forces invisibles au commun des mortels.




          (...)

          Au fond des eaux, une douzaine de paires d'yeux n'ont quant à eux rien perdu des dessous de la scène et du terrible impact entre un homme poisson vindicatif et un navire bien trop fragile pour survivre à cette expérience fugace. Et sans un son, ils amorcent leur approche. Une moelle de Contre-amiral, voilà qui devrait ravir le palet de leur gourmet de capitaine...



          Dernière édition par Toji Arashibourei le Mar 26 Mar 2013 - 13:56, édité 1 fois
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          -Ha ! Aaah ! Aah ! Pause ! Pause... oh ! Dame mon genou...

          Pourquoi n'avait-elle pas imaginé que le « sortez vos parapluies » était un avertissement aussi sérieux que les prédictions de Nami la voleuse ? Hhhha ! La houle. Le roulis. Le chavirement. Tous ces mouvements naturels, même par aussi gros temps que celui qui crevait sur leurs têtes, elle arrivait à les anticiper, aussi naturellement que d'aligner un pied devant l'autre pour n'importe quel homme terrestre. Mais depuis longtemps, Toji Arashibourei se postait au-dessus des éléments naturels en terme d'actes imprévisibles. Plonger et noyer le pont sous une vague gigantesque... Hhhha. À l'image de la plupart des hommes et femmes sur le navire, elle avait été fauchée notre faucheuse. Et si elle n'était pas tombée à la mer, c'était uniquement grâce au mât qui, toujours entier, l'avait rattrapé avec la douceur d'un marteau contre une enclume. Dame ! Elle avait pensé ce satané genou guéri !

          Assise contre le mât, Rachel inspectait chacun de ses membres. Ses bras, ses pieds et chevilles, sa nuque... aïe. Elle craquait avant ? Ses bras et ses jambes ? Bon, rien de cassé -si on exceptait le trou qu'elle avait dans la main. Mais elle était trempée. Et ses cheveux étaient maintenant horribles. Sur le pont plus calme qu'auparavant, le corps de la ninja roulait de droite et de gauche comme un vulgaire virevoltant. Sur le pont, plus aucune flammes. Et comme lavé par le paquet de mer, plus un son. Mais c'était peut-être également dû au fait que le Fenrir venait de briser en deux un autre navire. Ça en devenait impressionnant. Toji : 4. Red : 2. Drake : 0. Y'avait de quoi en faire rager plus d'un. Autour d'elle, tout le monde se relevait petit à petit. Et les échardes du navire qu'ils venaient de couler flottaient encore entre les rafales de vent et la pluie drue. Battante.

          Rachel soupira en fermant les yeux. Puis elle les rouvrit, et posa alors son regard vert flamboyant sur les hommes de Sanchi... Hanshi... bref, sur les alcolos inflammables et plutôt refroidis par la vague. Ils l'encerclaient, à trois autour d'elle, la fixant avec des lueurs de brutes et de psychopathes, pas terrorisés un brin par l'aura menaçante, effrayante, glauque, qui se dégageaient du regard émeraude d'une Rachel avachie. Pour preuve, monsieur masse de météore arma son bras... Elle devrait mettre la main sur Black Crow assez rapidement si elle voulait s'en sortir... La massue s'abattit sur elle... Pourvu qu'elle ne soit pas tombé à la mer...

          Le pont vola une fois de plus en éclats. Rachel se redressa après sa roulade et bondit sur celui qui était le plus proche, feu la torche humaine. Son talon fut bloqué par le coude proéminent de l'homme et avant qu'elle n'ait pu penser à l'enchaîner d'autre coups, le plus petit, celui qui crachait du feu, vint la cueillir d'un crochet l'envoyant rouler jusqu'au bastingage. Elle dérapa devant Red, lui accorda un petit sourire puis repartir à la charge en essuyant le filet de sang à ses lèvres. D'un bond, elle évita la masse qui provoqua un nouveau cratère sur le pont puis se contorsionna pour éviter le poing qui l'attendait. Il la frôla, mais son talon à elle trouva le nez de la torche humaine qui se recroquevilla sous l'impact. Elle se glissa sous la masse du second des Drunken Pirates revenant à la charge et profita de l'ouverture qu'une telle arme lourde lui offrait pour planter dans la cuisse de son adversaire le crochet qu'elle n'avait pas encore perdu. Dans un cri de victoire tout relatif, elle laissa éclater sa joie soudaine comme lui grognait sa douleur. En dépit de laquelle il pivota sur sa jambe valide. Il fit un tour complet et la météorite frappa Rachel au plexus. Souffle coupé, elle ne put se rétablir en l'air, ce qui profita à l'inflammable qui abattit ses poings joints sur son crâne offert. Face contre les planches du Fenrir, elle cracha du sang, mais ne se permit pas de se reposer. Pas encore. Ses os criaient au supplices, ses muscles suppliaient à grands cris. Elle roula sur le côté juste à temps pour éviter et un pied gigantesque et des torches mystérieusement toujours en flammes et asséna un coup de talon violent dans la nuque du pauvre au nez brisé. Elle évita la massue météorite en bondissant contre le bastingage puis sur le mât grinçant et planta son genou dans la colonne de Hantaro. Il s'effondra. En grognant. Le crochet ricocha sur le pont.

          Haletante et le corps fourbu, elle se retourna juste à temps pour éviter d'un cheveu le coup de celui qu'elle pensait hors de course. Il avait le regard embué par le sang de son nez, il semblait que son cou formait un angle bizarre, mais il continuait à frapper. Le pied de Rachel vint mettre fin à ses souffrances en retournant son crâne comme son talon rencontrait violemment son menton. À nouveau sur ses pieds elle vacilla un instant sous la houle. C'était trop inhabituel pour être noté. Lin, non loin, jouait du marteau et Ryuuku avait abandonné les cordages d'un mât qui n'avait visiblement plus très longtemps à vivre. Et pour couronner le tout sous cette pluie diluvienne, ce vent violent et ces vagues gigantesques, les coups de canon avait repris.

          Elle avait vacillé un instant. Un instant de trop. Cracheur de feu venait de refaire irruption dans son champ de vision. Et il lui souffla au visage dans une attaque si imprévisible qu'elle ne put rien faire contre l'effluve d'alcool qui envahit ses sinus, ses poumons, son cerveau. Tout changea de place dans sa tête et devant ses yeux. Elle qui n'avait pas l'habitude de boire. Elle réprima un haut le cœur. Et comme si ça ne suffisait pas, comme si elle avait le soru ou le fruit des portes, la massue apparut dans son dos pour frapper notre faucheuse vacillante à la tête.

          Ce fut Gringo qui la rattrapa avant qu'elle ne tombe à la mer. Et s'il semblait aussi surpris qu'elle du cadeau qui lui tombait dans les bras, le choc contre le bastingage avait été visiblement trop puissant pour lui ; qu'il puisse articuler ne serait-ce qu'un seul mot. Ce que Rachel ne se priva pas de faire.

          -Merci... Aaah... ha... ha... Hung ! Saleté de genou !

          Deux fois. Ça faisait deux fois que cet astéroïde bourré de stéroïdes l'envoyait sur les roses. Et depuis la dunette d'arrière, Rachel put voir à quel point le chaos régnait sur le navire. Et que Lin était désormais aux prises avec Sanshi Burps et son baril de whisky. Sale journée pour ces cadavres qui en jonchaient le pont... Gringo était évanoui. Peut-être qu'il s'en sortirait.

          Se relevant gravement pour faire face à Hantaro et l'anonyme cracheur de feu, elle les gratifia d'un de ses sourires les plus démoniaques qu'elle put leur servir au vu de la situation. Elle fit le vide. Enfin, tenta. Elle ressentit le tourbillon dans ses entrailles. Un bon début. Ses cheveux se nouèrent une énième fois en cornes torsadées. Dans son dos, des ailes rachitiques commençaient à prendre forme. Et derrière elle, son ombre grandissait, enflait, grossissait, jusqu'à obtenir cette forme vaporeuse si étrange qui lui était propre. Et depuis ce maelström de brume ténébreuse à en faire pâlir Red, deux yeux de Jade, brillants d'une lueur malsaine, fixa les deux adversaires de notre faucheuse. Les deux adversaire qu'elle était décidée à balayer d'un revers de main.

          Elle bondit.
          Elle était sur eux.
          Son pied, en bon marteau pilon, vint s'écraser sur le crâne du cracheur de feu, le brisant simplement en deux dans un craquement sinistre qui n'était pas celui du Fenrir.
          La massue fendit l'air.
          Rachel braqua son regard vert dans les yeux de la montagne de graisse. Un instant, il se compacta pour rendre ses bras aussi gros que ceux d'un géant, vidant tout son corps des graisses accumulées.
          Rachel brandit ses avant bras pour parer.
          Elle bloqua la force herculéenne, reculant malgré tout sous la puissance de l'impact. Son bras gauche craqua. Mais elle ne se laissa pas démonter pour si peu.
          Elle riposta.
          Son pied faucha d'un saut les côtes de Hantaro. Et il eut beau replacer instantanément toute sa graisse pour absorber le choc, le talon gonflé au haki de Rachel lui offrit quatre côtes brisées, cinq fêlées, deux vertèbres cassées et un plongeon vers l'océan tumultueux de fin de Grand Line.

          En clair, une mort certaine pesée et emballée avec soin.
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          - BORDEL DE MERDE !

          S'exclama notre douce Lin à l'entente de Gringo qui hurlait que le gouvernail ne répondait plus. Ni une ni deux, elle se retira en arrière pour essayer d'aller voir les dégats, secouée par les vagues et divers impacts elle s'avança aussi vite que possible en direction de la tige qui faisait la liaison entre la barre et le gouvernail, espérant que ce soit ici que les dégats soient situés car dans une situation pareille, il serait impossible de réparer le gouvernail en contact avec l'océan.
          Elle croisa Rachel et une ninja, constata un bordel incroyable sur le navire et finalement elle arriva là où l'ennemi avait fait mouche.


          - Pffff

          L'une des poutres qui faisait la liaison était tout bonnement détruite, la rouquine se mit à réfléchir, reprenant forme humaine.

          *Une idée, une idée... vite...*

          Elle soupira et sentie d'un coup une gène, c'était la corde attachée autour de sa taille, avec toutes ces gesticulations dans tous les sens Lin avait sans doute enroulée le cordage à divers endroits sans prêter attention entraînant maintenant une résistance.

          *Mais... c'est ça !*

          Une nouvelle secousse perturba la marine qui sectionna une large portion du cordage qui l'accrochait au mât. D'un coup sec elle frappa la première caisse ou objet en bois à portée de main à l'aide de son marteau et se saisit d'un fragment de bois le plus resistant possible et surtout à la forme et taille adaptée.

          - Bon ça tiendra sans doute pas très longtemps mais on ne peut pas le laisser dans cet état.

          Elle accrocha comme elle pu le morceau de bois aux deux extrémités du tuyau et serrât le plus possible dessus.

          *Avec ça on devrait pouvoir...*

          Une énorme secousse vint perturber la navire, de l'eau de mer arrivant jusqu'aux pieds de Lin, pendant qu'elle s'occupait de la casse Toji avait fait un grand nettoyage sur le pont. Heureusement pour elle ce fut sans elle sur place. Une fois que la réparation à la Mc Guyver fut terminée elle repartie sur le front ou plutôt devrait-on dire le pont. Sur place elle fut accueillie comme il se doit par le capitaine des pirates alcoolo, Sanshi Beurps qui s'empressa de lancer un projectile enflammé vers la rouquine qui esquiva de justesse.
          Notre héroïne répliqua aussi sec, toujours sous forme humaine elle fonça d'un pas vif sur le pirate pour lui assener un puissant coup de poing au foie.


          - Tiens digère le ton alcool maintenant !

          Beurps repliqua instantanément d'une mandale à l'eau de vie qui partie dans la face de Lin, l'expulsant en arrière. La marine était au sol et ne bougeait plus, l'alcoolique s'approcha pour achever son adversaire, mais fallait pas déconner, c'était pas un soldat de base qu'il avait en face mais le second du navire qu'ils abordaient. Comme propulsée par une force inconnue Lin se redressa d'un coup, son corps se couvrant instantanément de poils roux.

          - Un fruit du dém... !

          Et c'est un coup de boule qui parti dans la sale gueule du pirate qui n'était pas au bout de ses surprises ! La tigresse s'avançait vers lui... c'était clairement pas le jour pour faire chier Lin, tellement pas que l'on pouvait voirs son pelage tourner vers un rouge plus foncé voirs bordeaux. Avant que l'autre abruti ne puisse s'imbiber un peu plus d'alcool le corps de Lin se propulsa à nouveau à une vitesse folle sur lui manquant de lui arracher le bras de peu... ça ne vous rappel pas quelque chose ?

          - Arrrgh mon bras !

          Il manquait clairement un morceau de l'avant bras de Sanshi, très vite la réponse se manifesta d'elle même, Lin ayant le morceau de chaire dans la paume de sa main. Prit de panique le capitaine pirate se mit à tournoyer, envoyant de l'alcool autour de lui puis le faisant flamber créant des vagues de flammes qui partaient dans toutes les directions ! Voilà qui allait encore plus abimer le bateau bordel !

          - Crèèèèèève....!!!

          Coupé dans son hurlement de rage, le corps d'un coup écrasé au sol, écrasé par le bras puissant de la commandante, sa mains droite écrasant littéralement le corps de son adversaire. On aurait pu penser que s'en était fini mais loins de là, Lin poussa un puissant rugissement rauque avant de commencer à mutiler sans aucune forme de pitié le pauvre homme qui ne sera surement plus reconaissable par ses pauvres parents après un tel sort... Beaucoup moins en finesse que Rachel de son côté clairement, c'était plus une bête qui mettait à mort sa proie qu'autre chose à un tel stade.
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          Droit devant moi, notre objectif. Masse sombre qu'occultée par intermittente par le roulis et le creux des vagues toujours plus forts, ainsi que le flash des d'éclairs illuminant la surface. Drake et son navire. La cœur du dispositif. Le cœur du problème. Et comme si m'en rapprochait fait enfler de plus en plus fort ma motivation, je bats des jambes à un rythme infernal, tractant toujours plus vite le Fenrir et la terrible lutte qui s'y déroule dans mon sillage. Bientôt nous passeront pour de bon à l'offensive. Bientôt... Pas trop tard j'espère... Non, pas trop tard ! Nulle place pour le doute, nulle place pour l'espoir ; seulement la force et la volonté. Le reste viendra après.


          Mais tandis que nous nous rapprochons toujours plus vite, un étrange cercle de silhouette sort de l'obscurité des fonds marins pour m'encadrer aussitôt. Une dizaine d'hommes-poissons, arborant aussi fièrement que leur courage défaillant le permet le blason de leur chef : Croque-les-os. Petite frappe que cet homme là... Larbin du véritable chef des hommes-poissons, Skylla, probablement dépêché auprès de Drake pour sceller un accord... En aucun cas une bonne nouvelle donc, mais pas de quoi s'inquiéter dans l'immédiat. Un problème à la fois ; plus tard viendra le cas de Skylla. Car s'ils pensent que c'est à eux seuls qu'ils vont pouvoir nous arrêter... Misérables vermines. Je redouble d'effort, et afin de ne pas dévier de mon but fonce sans hésitation au sein de leur formation.


          (...)

          - Il arrive...
          - Courage les gars ! Si nous arrivons à le bloquer, non seulement l'boss sera content pour son ragout, mais en plus Drake nous récompensera surement.
          - Ouais non mais c'est de Toji qu'on parle là... Vous pensez vraiment qu'on peut... ?
          - Allons les gars, déployons nous ! Nous avons capturé des monstres milles fois plus gros et forts que lui ! Nous sommes les chasseurs de Croque les os, rien ne nous échappe !
          - Ouaiiiiiis !!


          Tels un banc de petits piranhas, la troupe se disperse soudainement sur le passage de leur ennemi, avant de l'entourer dans un même mouvement. Et sans plus attendre, les voilà qui tendent leurs mains en arrière avant de tous les projeter à l'unisson vers leur cible. Accompagnés de cris qui feront vibrer l'eau à une fréquence bien spécifique, les lames d'eau qui traversent ainsi les courants frappent alors de tous les côtés le marine, qui n'a d'autre choix que d'encaisser l'attaque sans perdre le temps de ralentir. "La prison aqueuse" : meilleur technique de chasse de l'escadron sous marin, capable de figer les plus terribles monstres marins par leurs ondes qui entrent en en raisonnance, leur victime prisonnière à l'épicentre de l'attaque. L'eau se trouble ainsi, vibrant dans un chaos total tandis qu'en son cœur le marine s'immobilise soudainement !


          (...)

          Arghhhhhhh.... Qu'est... ce... que... c'est... que... cette.... chienlit ?!...
          Maudis fils de rorquals ! Mes muscles se tétanisent de partout, mes oreilles me font un mal de chiens ! C'est tous juste si j'sens pas mon sang qui voudrait s'barrer par mes branchies pour fuir ces abominables vibrassions ! Raaaah ! Et bien que les forces qui m'entourent restent dérisoires face à ce que j'ai déjà pu endurer aujourd'hui, mon corps se refuse de bouger pour y faire face et m'en extraire. Bouge bon sang ! Bouge ! Raaah je ne peux que serrer des dents à m'en faire péter la mâchoire... Bouge je te dis ! Bouge maudite bête !
          Rien à y faire, me voilà prisonnier tandis qu'au dessus de nous la coque du Fenrir passe, portée par sa vitesse mais sans personne désormais pour la guider... Enfers, le mauvais moment pour se prendre une bordée... Raaaaah mais bouge nom d'une couille en bois ! Et autour de moi, le cercle de chasseur sous marin qui se resserre pour la mise à mort, écrasant mes nerfs et mes oreilles internes sous des vibrassions de plus en plus proches et puissantes... De mon œil valide je peux voir dans leurs yeux la cupidité et l'espoir de vaincre s'allumer... Inqualifiable bêtise ! Je me REFUSE de finir comme ça, ici, par eux ! JAMAIS ! Davy Jones si tu m'entends, ne me laisse pas finir ainsi ! Ne me laisse pas abandonner mes loups et mon histoire à ce sort ingrat ! Réponds-moi Davy Jones !!

          Et le destin me répond...
          Tandis que le cercle toujours plus proche de pirate n'est plus qu'à une portée de bras, une ombre retombe en tourbillonnant au dessus de ma tête. Noire, profonde... l'espace d'un instant, l'image d'un oiseau sombre... Et sans reflechir j'arrive à arracher un bras à l'étreinte de mes nerfs paralysés pour hisser ma main à sa rencontre ! Je ne saurais dire pourquoi je l'ai fait, ni comment ça m'a donné la force de le faire ; mais au fond de moi la confiance est apparue. Une confiance aveugle, sincère. Mes doigts se referment alors sur le manche de l’immense faux noire tant familière. Je sens alors un froid glacial envahir mes doigts et l'odeur de Rachel m'apparaitre aussitôt... et c'est la main de la mort qui se prête à moi.


          Les hommes-poissons levaient au moment moment leurs armes d'un seul geste, avant de se figer une fraction seconde sous la surprise de cette arrivée inopportune. Leurs cris ne faiblissent pas, mais c'est une laps de temps inespéré pour profiter de ce coup de pouce du destin. Sans réfléchir et guidé par l'aura funeste de l'arme qui est mystérieus'ment venue à moi, je décharge à bout portant une vague de Haki qui se heurte alors à l'attaque de la flibuste maintenant assez près, ! De puissances égales, les forces s'annulent tandis que l'eau s'immobilise entre nous, me soulageant d'un seul coup de la terrible étreinte.
          Encore sous le contre coup de ma riposte, les hommes poissons pris de vitesse ne pourront que me regarder impuissants afficher un sourire en dents de scie. Fallait pas vous frotter à moi les enfants... il y a des monstres qu'on ne peut garder enchainés. Et leur vengeance est terrible ! Me voilà donc qui vrille d'un seul coup sur moi-même, balayant d'un revers du poignet la pourtant immense faux tout autour de moi !

          Une dizaine de têtes et tout autant de corps s’enfonceront lentement vers les abysses... Une vie de chasse et de pêche ; pour finir à son tout par nourrir la faune marine. Cruel destin pour ceux qui s'offrent aux lois de la mer.
          Pour ma part, je ne prends même pas le temps de m'assurer qu'ils étaient seuls, tout mon être se focalisant aussi sec sur la silhouette du Fenrir qui s'éloigne toujours plus et pour qui j’appréhende de terribles ripostes. Et je me surprends à craindre bien plus pour ce navire et ses occupants que pour moi même... Mes loups sont à bord ; trop loin de moi.... de mon contrôle... de ma protection... et si j'ai confiance en eux je ne peux m’empêcher de m'inquiéter pour leur sort.





          Me voilà donc qui remonte soudainement vers la surface afin de les rattraper ! Je force autant que je peux, et rapidement je me retrouve à jaillir de la surface dans les airs ! Le bruit assourdissant de la tempête et des combats m'assaillent aussitôt, me replongeant dans le chaos de la surface si violent et si prenant ! Mais j'en fais fi ; tout concentré que je suis vers mon équipage et le Fenrir sur lequel je r'atterris lourdement. Autour de moi ce n'est que flammes obstinées, débris de bois et de fer, blessés... Les dégâts sont lourds... terrifiant pour peu qu'on se laisse aller... Les voiles sont déchiquetées... la proue brisée en deux... Les impacts innombrables laissent le bâtiment méconnaissables malgré sa solidité exemplaire. Seul le gouvernail semble répondre à nouveau, la roue ayant recommencé à rouler au grès des vagues. Bravo la mouflette, du bon travail comme j'en attendais de toi. Quant à toi vieux frère, tu as bien travaillé toi aussi... Saurais-tu nous porter une dernière fois ? Pour une ultime mission ensemble ? Oui... je le crois... je l'entendrais presque le dire. Peut être est-ce la bête qui me mystifie, mais je sens le bois résonner en réponse à mes funestes pensées... Le navire entier vibre de la même excitation que moi ! Il est un Sea Wolf lui aussi ! Et comme nous tous, jusqu'au bout il accomplira sa mission !
          Entendu vieux frère... ensemble nous irons.


          Je me redresse donc sur le gaillard arrière, avant de m'adresser d'une voix forte à tout l'équipage qui lutte encore et toujours contre le temps, les avaries et l'ennemi. Une voix puissante, déterminée et teintée d'une certaine pointe de nostalgie traverse alors la pluie et le vent pour se saisir de chaque Sea Wolf, indemnes blessés ou même mourants. On peut y sentir toute l'émotion et la fierté qui saisit à chaque mot un peu plus mon cœur.


          Sea Wolves !
          Mes frères, mes loups !

          Aujourd'hui nous affrontons tout ce que le monde a créé de plus vils et de plus redoutable !
          Aujourd'hui, innombrables sont les ennemis et les éléments qui voudraient nous détourner de notre destin !
          Un destin de gloire, de victoires et de conquêtes !


          Mais si leur nombre et leur force voudraient nous écraser nous et nos rêves, j'ai confiance.
          J'ai confiance car je sais que chacun d'entre vous vaudra toujours mieux que milles des leurs !
          Vous êtes mes loups. Les plus terribles marins qui aient jamais sillonné cette mer !
          Et si jamais cette bande moules l'a oublié, nous allons leur montrer que la victoire a toujours été notre !

          Offrons leur un banquet les enfants ! Un banquet de sang et de larme dont cette racaille ne saurait se remettre !
          Offrons leur cette mort et ce déshonneur qu'ils voudraient notre !

          Car nous sommes les SEA WOLVES, et nous ne craignons ni la peur ni la mort !
          Nul ne nous arrête, tous nous craignent !


          SEA WOLVES ! SEULS CONTRE LE RESTE DU MONDE !....

          ...ET QUE LE RESTE DU MONDE PRENNE GARDE !!!!

          Hurle en coeur l'équipage à bout de force mais nullement de détermination !


          C'est donc la poitrine gonflée de cette motivation toujours plus forte que je tourne alors mon regard vers les officiers qui se rassemblent. Le temps n'a pas été clément avec eux non plus... Mais je peux voir dans leurs yeux qu'ils ne m'abandonneront pas. Pas ici. Je peux alors me rendre compte à quel point je les aimes ces p'tits gars. Tout humains chieurs et rebelles qu'ils soient. Bordel oui je les aimes par tous les enfers d'Impel Down. C'la n'fait plus d'doute maint'ant.
          Une larme pourrait ainsi tenter timidement de faire surface au coin de mon œil valide, mais elle serait vite dissipée par les pulsions guerrières qui ne m'ont alors jamais quitté. Pas d'place pour l'émotivité ici, nous avons une bataille à finir. Pour le meilleur, comme pour le pire...

          - Les enfants, c'était un plaisir et un honneur de vous avoir à mon bords.


          La voix et grave bien que j'puisse m’empêcher de sourire tant j'suis fiers d'mes gars...

          - Mais il est temps de faire nos adieux à l'un des notres.


          Plusieurs boulets filent au dessus de nos têtes, sans pour autant parvenir à me couper.

          - Les évidences sont là, le Fenrir ne survivra pas à ce jours... Tous les plans ont été envisagés, en vain. Alors en sa mémoire, offrons lui la plus belle des morts. Honorons le dans un ultime assaut.

          Ma main caresse avec tendresse le bois rugueux de la barre tandis que ma voix s'aggrave encore...

          - Ordre à tous les marins et Officiers présents de se disperser sur les navires pirates restant pour en prendre possession. Moi seul accompagnera le Fenrir dans sa dernière course. Sa course vers Drake ; vers l'immortalité. Nulle pitié pour l'ennemi, nul quartier ; Exécution !

          Et tandis que mes hommes se préparent à se disperser pour aborder les dernières forces de Drake alors en pleine confusion, j'interpelle l’en-chapeauté avant qu'il ne s'envole d'un geppou.

          - Red, pense à "récupérer" nos prisonniers avant d'partir. Leur place n'est pas à bord du Fenrir pour son dernier voyage. Leur sang impur ne mérite pas de teinter sa fin.





          Les deux mains sur la barre qui de nouveaux répond à mes attentes, libre de la présence de l'équipage et des prisonniers ; je peux alors repointer toute mon attention et la proue du Fenrir vers Drake, pour un face à face impitoyable. Et tout mon être enfle alors d'une colère et d'une détermination toujours plus forte. Le Fenrir et la bête me font écho, et ensemble nous fonçons à toutes vitesses vers notre adversaire qui déjà riposte avec force... La tempête autour de nous éclate tandis que les vagues se soulèvent toujours plus haut... Mais pas un seul instant la peur ou le doute ne parvient à se saisir de nous ! En avant vieux frère, en avant !



          Dernière édition par Toji Arashibourei le Lun 20 Mai 2013 - 0:33, édité 2 fois
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