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Bienvenue à Zombieland


Nostalgie

Seul, assit sur un banc du parc d'attraction abandonné d'Innocent Island, Grimmjack repense à ces derniers mois et aux aventures qu'il a traversé...


Il faisait un froid de canard aujourd'hui sur Innocent Island. Le ciel était nuageux, d'un gris changeant et le vent frappait les structures rouillées du "Parc des Castors" en accompagnant les croassement des corbeaux, mes éternels accompagnateurs.

J'étais assez nostalgique de mes dernières aventures et je ne pouvais m'empêcher de m'y replonger dedans. Alors que j'avais arraché une des dernières tulipes encore vivante des environs, je la faisais glisser entre mes doigts au gré et la des souvenirs qui traversaient mon esprit.

J'y arracha une pétale. Elle avait une vague forme de baleine... De baleine ou de poisson-chat géant. C'était, après mûres réflexions, à cet instant précis ou ma vie avait emprunté un de ces fameux carrefour.
Fallait dire qu'accompagner Alegsis dans ses âneries et y rencontrer son ami de longue date, dans le ventre d'une super-poiscaille, c'est assez original.

Une seconde pétale s'envola au vent. Elle flottait dans les airs gracieusement comme un pédalo sur les eaux d'East Blue. Cette pensée me fit esquisser un sourire. Ce fichu pédalo, il nous avait bien été utile à mon compagnon d'infortune et moi tout de même. Assez pour nous avoir emmener sur une île aux milles senteurs nauséabondes avant de finir au fond d'une cellule du gouvernement.

La tulipe patina une nouvelle fois sur les bandelettes de mes doigts avant qu'elle se fasse empoigner et arracher un nouveau membre. La pétale se posa délicatement à côté de sa congénère sur le sol. Délicatement, comme Hayase. Enfin ... Sauf quand elle ne martyrisait pas notre souffre douleur favori.
Bientôt, mes pensées et mes sentiments furent tellement lourds que ma tête se pencha inlassablement vers le sol. Elle avait été épique cette aventure sur Logue Town, ou Hayase, Alegsis, moi, et ce lutin démoniaque avions combattu une famille maffieuse d'envergure.

Epique, comme cette énième pétale qui ne voulait pas se détacher de son corps, soudée à la fleur. Soudée, comme l'équipe disparate qu'on avait composé. Comme le brave et courageux équipage des CYAN prêt à prendre la route de tous les périls pour les affronter un à un.

Puis, dans un excès d'émotions, la poigne se fit trop forte et la fleur tout entière se brisa. Elle se brisa comme le nouvel équipage qu'on venait de fondé, ici même, sur Innocent Island. Après la fameuse "Bataille du Parc des Castors" chacun d'entre nous avait emprunté un chemin différent. Encore un de ces fichus carrefours dont je vous ai parlé il y a quelques instants.

Puis, me voila de nouveau seul. Seul sur un banc d'un espace abandonné et coupé du monde. J'avais été seul une bonne partie de ma vie mais bizarrement, cette fois-ci cette sensation me serrait le coeur. Alors que j'observais dans les moindres détails le cadavre de la jolie fleur cueillie, une larme tomba sur ma main. Rentrons, il commence à pleuvoir.


- Commodomiral Première Clazze Grimmzack ! Commodomir...

Seul, je l'étais. Quelques minutes tout au plus. Avant que ce garnement n'interrompt ma petite session nostalgique quotidienne.

- Je t'ai déjà dis d'arrêter de m'appeler comme ça Sergent-ch... Euuuuh, Révi !

Ce joyeux môme à la crotte au pif et à la langue fourchue, c'était Révi, un ancien membre des forces armées des Petits mais Braves Guerriers du Généralissime Alegsis, ou plus concrètement, un gamin enrôlé de force dans les absurdités de mon ancien collègue de travail.

Ce jolie chapeau qu'il avait sur la tête, c'était un cadeau que je lui avais offert. Pendant les deux mois ou je m'étais occupé des enfants ici, j'avais par la même occasion découvert plus d'un talent caché. Notamment celui de confectionner des couvres-chef. Observer le savoir faire de ma mère et du clan Fraser sur Alba avait été bénéfique après tout. Il fallait aussi avouer que ces redoutables bambins avaient un malin plaisir de voler mon précieux chapeau une fois le dos tourné... Alors la seule idée que j'avais eu pour contrer leur stratagème, c'était de leur confectionner un pour chacun d'entre eux ... Cela m'avait prit un sacré paquet de temps et pas mal d'ampoules sur les doigts.

- D'ailleurs, il serait temps que tu quittes le parc et que tu rejoignes les autres aux villages ! Je te l'ai déjà dis : la guerre est finie !

Je me leva et le prit de force par le poignet. Cette mascarade n'avait que trop tardé. J'avais pris un soin et un temps fou à m'occuper de tous les enfants qui restaient ici pour les éduquer et les emmener vers leurs congénères. Mais seul cette petite tête de mule revenait me voir à chaque fois !

- Mais Zhef ! Un navire approche ! ils vont voler le trézor, z'en zuis zûr !

Je tiqua net.

- Un trézor ?! Mais de quoi tu parles Révi ?!
- Bah vous zavez zhef, le trézor dans les catacombes.

Non, je n'en savais rien. Ma première question était pourquoi il ne m'en avait pas parlé plus tôt ! Des semaines que je galérais ici tout seul, sans navire ni équipage ! Une chasse au trésor était un excellent moyen de me remonter le moral !

Je le fixa droit dans les yeux d'un air interrogateur.

- Ze fameux trézor cazhé, dont le zeul aczès est une plaque d'égout et rempli de monztres ...

Mes yeux ne détachèrent pas des siens.

- ... Le trézor de l'ancien roi de l'île... Dont l'entrée est cazhé au fond du parc ...
- Bien ! Sergent-Chef Révi, écoutez moi attentivement ! Voila votre toute dernière mission ! Amenez moi à cet accès puis, une fois que je pénétrerai les catacombes, faites tout pour retenir le plus longtemps possible cet équipage de pilleurs de trésor ! Ils sont un grave danger pour la nation ! Et le trésor sera tout à moi héhé ... Reçu ?!
- Zinq sur zinq, Zhef !

Mes yeux pétillaient de joie. Il ne manquait qu'une étincelle - comme un fameux trésor - pour redonner la grandeur de la flamme en moi. Alors, balbutant mes bras de droite à gauche en sifflotant un air lugubre, je suivis sans piper mot le garnement dans cette nouvelle aventure.
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Robina venait de laisser le capitaine corsaire Edward Minaro après leur rencontre en mer. Elle n’avait pas voulu faire étape ici, elle était tellement proche des Pythons Rocheux et de son retour sur la route qu’elle suivait. Toutefois, elle devait s’assurer que le pirate ne faisait pas de mal aux enfants qui vivaient ici. C’est ce qu’elle avait compris après la discussion qu’elle avait eu avec le petit naufragé sur son radeau. L’équipage s’était calmé après la rencontre, les tensions avaient disparu lentement.

Alors que la cuisinière se trouvait encore au niveau de la timonerie, elle jeta un regard à l’île d’Innocent island qui se dessinait à l’horizon. La corvette de l’As de Pique avait disparu depuis bien longtemps, largement plus rapide que l’Iceberg. En se rapprochant, le galion commença les manœuvres d’approche pour accoster.

— Carguer les voiles ! Le quartier-maître hurlait les ordres en marchant sur le pont pour se faire entendre de tous. Diminuez la grande voile et mettez aux vergues le reste ! Je veux que ça soit fait dans la minute, bande de moules !

— Oui ! L’ensemble des Glaciers répondit à l’unisson. À vos ordres quartier-maître !

L’ancien sergent des givrelames de Sanderr sourit en entendant la réponse. La discipline était stricte sur le bâtiment, mais juste. En voyant que plusieurs hommes montaient dans les gréements pour faire leur travail, il se détendit légèrement. La Sanderrienne était la commandante de l’équipage, mais lui était son chien de garde. Il assurait la cohésion de l’ensemble. Sans oublier qu’il était responsable de la sécurité de l’ambassadrice de Sanderr, même s’il n’avait jamais réussi à assurer ce rôle. Cette dernière n’en faisant qu’à sa tête.

L’ancien militaire monta voir sa supérieure en faisant claquer ses talons quand il se trouva à ses côtés.

— Capitaine Erwolf ! Il parlait inutilement fort. Toutes les manœuvres d’approche sont en train d’être réalisées pour que vous puissiez accoster le plus vite possible.

— Parfait, monsieur Lanch ! Elle se tourna vers Fang Shui, son navigateur. Tu resteras sur le navire avec l’équipage, tu en as assez fait.

— Merci, capitaine. Le samouraï la remercia d’un signe de tête.

Quelques minutes plus tard, des chaloupes furent descendues à la mer. Le colosse des mers se trouvait à cinquante mètres de la côte et l’équipage devait faire le reste dans des embarcations plus petites au risque d’enliser le navire. Un mousse se rapprocha alors que certains Glaciers descendaient déjà avec des échelles de corde.

— Capitaine. L’homme la salua rapidement. Tout est prêt pour nous rendre sur l’île, nous n’attendons plus que vous.

— Parfait, j’arrive. Elle se tourna vers le Wano Kunien. Va te coucher maintenant, c’est un ordre. Mars Xulia prendra le relais.

Sans discuter, le sabreur descendit dans ses quartiers tandis que la chasseresse de primes descendait jusqu’à son embarcation. Après dix minutes d’efforts de la part des hommes d’équipage, les trois chaloupes remontèrent sur la terre ferme, raclant le sable.

— Mettez-les bien en sécurité ! La capitaine des Glaciers commença déjà à donner ses ordres. Plantez des piquets à un mètre et attachez-y des cordages pour les empêcher de se faire emporter par la marée ! Ensuite, bachez les et vous pourrez aller trouver une ville pour faire le plein de provisions. J’ai déjà donné une liste à Tyler, vous n’aurez qu’à la suivre.

— Bien compris, commandante ! Les manœuvres lui répondirent à l’unisson tout en se mettant au travail.

— Monsieur Kill. Je suis contente de vous avoir avec nous aujourd’hui. Elle se rapprocha d’un des médecins de bord de l’Iceberg. Vous allez venir avec moi, j’ai peur que les enfants ici ne se portent pas bien. Le capitaine corsaire Edward Minaro a beau travailler pour le Gouvernement Mondial maintenant, je ne lui fais pas confiance. Vous allez ausculter les enfants, voir s’ils se portent bien.

Alors qu’elle était en train d’inviter Hayden à la suivre, un petit garçon se rapprocha du groupe par-derrière. Il n’avait pas peur, il était même plutôt en colère.

— Vous ne pazzerez pas ! Il hurla en frappant le sol avec un bâton qui était plus grand que lui. Ze dois vouz empêcher d’avanzer ! Vouz êtes un grave danzer pour la nation !

Attendrie en voyant le petit qui se faisait force de loi ici, la jeune femme aux longs cheveux bleus se rapprocha en souriant.

— Nous ne sommes pas méchants. Elle lui souriait gentiment en levant les mains en l’air. Nous venons juste voir l’île, nous venons d’arriver.

— Ze ne vous crois pas ! Le petit garçon menaça Robina de la pointe de son bâton. Vouz êtes izi pour voler le trésor ! Le Commodomiral Première Clazze Grimmzack m’a ordonné de vouz arrêtez !

— Absolument pas. Elle se rapprocha de quelques pas. Si tu veux, tu peux nous amener à ton commodomiral pour que nous lui expliquions que nous ne sommes pas méchants. Et s’il n’est pas d’accord, nous repartirons. D’accord ?

Le petit partit dans une intense réflexion avant de prendre sa décision.

— D’accord ! Il pointa la cuisinière du bout de son arme improvisée. Vouz êtes maintenant ma prizonnière ! Zi voz hommes essaient quoi que ze zoient, ze vous bagarre !

— Très bien. Elle leva les mains en l’air pour montrer qu’elle le suivait sans faire d’histoire. Vous avez entendu ? Ne venez pas me sauver ou tenter quoi que ce soit.

— Bien reçu capitaine. Les hommes de l’Iceberg étaient en train de se retenir de rire.

Leur capitaine était prisonnière d’un enfant de dix ans aux grand-mots alors qu’elle avait combattu des pirates mondialement célèbres. Il y avait de quoi en rire. Le petit se mit à réfléchir encore un instant avant de changer d’avis.

— Et vous auzzi ! Il pointa Hayden de la pointe de son arme. Z’aurai deux fois pluz de perzonnes à punir comme za.

Sa décision prise, les trois personnes partirent rejoindre le Commodomiral Première Clazze Grimmzack.
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Si le médecin restait de marbre, derrière le verre épais de ses binocles, les yeux d'Hayden riaient. Il avait rejoint les Glaciers que depuis peu de temps, et il ne pensait pas que sa première aventure avec Robina et sa clique serait aussi divertissante. L'œil exercé du docteur s'attarda sur le marmot. L'être humain miniature ne semblait pas en mauvaise santé, ceci dit, le praticien soupçonnait quelques carences en minéraux. Rien de gravissime, mais les enfants qui s'alimentent seuls ont la fâcheuse tendance à négliger les légumes au profit de la viande et des sucreries. Le grand gaillard en saura cependant  plus une fois qu'il les aura auscultés.

Actuellement, il marchait aux côtés de la Capitaine Robina sur un petit sentier qui coupait agréablement aux travers des bois. Cette joyeuse ballade champêtre était menée par un môme dont le nom échappait au médecin. Se servant de son parapluie comme un bâton de marche, ce dernier demanda de sa voix profonde.

« Quel est ton nom, jeune homme ? »

Le minot sursauta, se retourna vivement vers ses prisonniers en agitant son bâton qui frôla l'occiput d'Hayden sans que ce dernier ne daigne pourtant bouger la tête. Le gamin semblait furieux, mais c'était surtout d'avoir montré sa peur devant ses deux « prisonniers ».

« Ze m'appelle Révi ! » rugit il. « N'ézayez pas de faire les malins ! Vous êtes mes prisonniers ! »

Le docteur se retint de faire remarquer à Révi qu'il surveillerait certainement mieux ses captifs en étant derrière eux.

« Je suis le Docteur Hayden J. Kill et la charmante demoiselle qui nous accompagne est la Capitaine Robina Erwolf. Evidemment, nous sommes tes prisonniers. »

Le petit bonhomme souffla par le nez, reprit son aplomb et se remit en marche comme si rien ne s'était passé. Il avait beau faire les fier-à-bras, le garçonnet n'en demeurait pas moins un enfant influençable. Toutefois, ce n'était pas le Docteur Kill qui allait abuser de la candeur de ce môme.

    Quel incroyable spectacle que l’eau des vagues qui se fracassaient sans cesse sur la coque d’un navire. A chaque fois, mon esprit s’emplissait d’une soudaine légèreté à la vue de cette scène. La combinaison de la vue et du bruit de ces vagues était parfaite. C’est ce que j’étais en train d’observer, assis sur ce qui ressemblait fort à un rocher. Devant moi, un navire qui était en train de se diriger vers l’île dont l’étrangeté n’égalait que la bizarrerie de son nom : Innocent Island. Nom donné visiblement car ici, ce n’était ni la marine, ni les pirates, ni la mafia qui faisaient la loi. Les enfants régnaient en maître. Je n’avais que très peu d’informations sur cette île si ce n’était son système politique, visiblement basé sur l’échange de sucettes. En me baladant sur cette île, j’avais effectivement, comme son nom l’indique, rencontré bon nombre d’enfants qui se prétendaient Rois, et qui avaient daignés me laisser vagabonder en paix contre une ou deux sucettes. Mon stock avait pris une trop grande claque, ce voyage allait me coûter un bras. Mais c’était le prix à payer pour assouvir ma curiosité, parfois morbide, sur ces évènements qui se déroulaient ici. Une île dirigée par des enfants, ça méritait le coup d’œil non ? Toutes mes pérégrinations m’avaient amené sur les voies plus que pénétrables de Grande Line. Il était étrange cependant d’errer ainsi, sans motivations, sans buts, si ce n’était que d’assouvir sa soif insatiable de retrouver ce tintement si mélodieux de la cloche de Notre Dame du Crime.

    De loin, je regardais le navire approcher de la côte. Je ne pouvais voir que peu de choses et ne discernait pas les visages d’ici. Je voyais simplement une femme sur le pont, confiante, donner des ordres à ses semblables qui semblaient obéir aveuglement. Etait-ce la capitaine de ce vaisseau ? D’ailleurs, à quel camp appartenait ce navire ? Pas à la Marine si l’on s’en tenait à l’allure de ce dernier, mais il ne semblait pas non plus faire partie de la sainte piraterie. Le pavillon était une sorte de chapeau de chef cuisinier avec deux couteaux en croix. Étrange et amusant. S’immobilisant, le navire n’allait pas plus loin. Les chaloupes prirent la mer avec de nombreux membres d’équipages à leur bord, comprenant bien évidemment celle qui semblait être la capitaine du bâtiment.  Je continuais à observer, cherchant à savoir ce que cet équipage inconnu venait faire sur cette île, chercher des ressources peut-être ? Très certainement d’ailleurs. Des informations que j’ai pu glaner jusque-là, il n’y avait que très très peu de choses sur cette île, où les gens ne faisaient qu’une escale grand maximum, pour faire des achats, une visite ou recharger le Log pose.

    « Oh ! Voila qui promet d’être intéressant ! »

    Parlais-je tout seul, toujours assis sur mon bout de rocher. Ce qui allait être intéressant, c’était qu’un jeune homme, un enfant, visiblement remonté et armé d’un bâton se dirigeait avec hâte vers l’équipage qui venait tout juste d’accoster et de remonter les chaloupes sur la plage afin de les mettre en sécurité des vagues. Allait-il être simplement raccompagné ? Allait-il se prendre une raclée et perdre quelques dents au passage ? Allait-il mourir dans d’atroces souffrances ? La réaction de la capitaine et de l’équipage face à cette soudaine et brutale attaque serait un bon élément pour observer de quel côté de cette dichotomie bien et mal ils se trouvaient. Le vent soufflant dans mes cheveux et dans mes oreilles, je ne pourrais bien évidement pas entendre ce qu’il se dirait lors de cette rencontre au sommet, mais dans tous les cas j’étais bien trop loin. Qu’importe. Mes yeux seraient bien suffisant pour me rendre compte. Mes yeux s’écarquillèrent.

    La scène ne fut pas du tout celle à laquelle je m’attendais. Le premier contact fut d’une violence inouïe. Le petit se mit à brandir son bâton dans tous les sens, menaçant l’équipage. Finalement, la capitaine fut faite prisonnière avec une autre personne, visiblement un homme. Le reste de l’équipage semblait amusé de la situation, alors que la capitaine et l’autre homme furent emmené par un enfant naïf au loin. Pendant ce temps, sans pression aucune, le reste des hommes et des femmes continuèrent à vaquer à leurs occupations. Secouant lentement la tête, je me résignais bien évidement à ne pas en rester là. Chaque épisode méritait d’être regardé, surtout avec un tel dénouement sur le premier. Qu’allait-il advenir de la capitaine et de son acolyte ? Allaient-ils être torturés à coup de bâton ? Cela pouvait sembler stupide, mais ma curiosité avait atteint un pic qui n’avait depuis longtemps pas été atteint. Je me levais lentement, décidé à suivre ce garde et ses deux prisonniers. Je me tiendrais à bonne distance, de façon à ce que le son de mes cloches ne soit pas audible. Si je me faisais griller, j’aviserais. J’improviserais. Comme toujours.
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    Les catacombes

    Se frottant les mains l'air affamé, Grimmjack s'imaginait déjà couvert d'or en voyant la porte soudée des catacombes. Ce lieu était connu pour être hanté et d'après les gosses il y cacherait un trésor ... Cependant, notre épouvantail préféré était le mieux placé pour savoir que les fantômes et les monstres n'existaient pas. Enfin, simplement car il n'en avait encore jamais vu, dirons-nous ...


    Le (très) jeune et fier Sergent-Chef Révi était un soldat exemplaire et particulièrement dévoué. Trop dévoué même. Et un brin têtu. C'était sans doute pour cette raison qu'il n'avait jamais vraiment voulu quitter le Commodomiral Première Classe Grimmjack. Et aussi car peut-être - malgré son étrange allure - il représentait une figure paternel atypique qu'il n'avait encore jamais connu.

    Alors, se dressant fier comme un général de guerre rentrant victorieux d'une bataille, il amenait ses "prisonniers" à la fameuse entrée des catacombes. Cette même entrée qui devait rester tout particulièrement secrète aux yeux de ces "envahisseurs" et dont la mission du jeune homme était d'empêcher ces malotrus de s'en approcher.

    Sans s'apercevoir que lui et ses "prises" étaient suivis, il se stoppa net devant la lourde porte qui venait d'être fraichement dégondée.

    - Woaaaw ! Le Commodomiral Grimmzack est trop cooool ! Il a réussi à cazzer la porte tout zeul !

    En réalité, le travail était assez baclé et les marques sur la lourde porte métallique et son encadrement portaient tout à croire que le forcené avait galèré à accomplir son travail ...

    - Ecoutez moi bien les prizonniers ! Agitant son baton fermement et menaçant ses otages avec. Vous z'allez rentrer la dedans et retrouver le Commodomiral Première Classe Grimmzack ! Prozternez vous devant lui si vous voulez pas que za zentanze zoit zuper pas cool ! Lui il z'aura quoi faire parze que moi ze zais plus trop ...

    Après cet ordre des plus téméraires, il pointa le bout de son arme vers l'entrée des catacombes. Quelques mètres à peine à l'intérieur suffisaient à absorber toute la lumière du soleil laissant une aperçue terriblement austère et macabre. Un vent froid glissa contre les parois de l'édifice pour finir par se frotter contre la peau des trois spectateurs. Gloups, frissons garantis !

    - Et toi jeune Révi, tu ne nous accompagnes pas ? Répondit la douce femme aux cheveux bleutés.
    - Ze zuis Zergent-Chef d'abord ! Et pis non, parce que ... Parze que ...Euh ... Parze que ze dois monter la garde de votre prizon ! Oui ! Zezi est une prizon et vous êtes mes prizonniers ! Mwahahahaha ! Finit-il par dire accompagné d'un faux rire démoniaque.

    Cette réponse fut sourire la jeune femme quand soudain, un bruit des plus étranges s'échappa du gouffre obscur. Celui interloqua tout le monde qui tendit l'oreille pour mieux comprendre son origine. Si on écoutait bien, on pouvait entendre à travers les echos.

    - GYAAAAAAAAAAAAAAAAH !!! AU SECOUUUURS !!!

    Quelques minutes plus tôt, à l'intérieur des catacombes :

    Un claquement tintait dans les sous-sols humides et putrides de l'île. Non, ce n'était pas des gouttes d'eau tombant sur les parois mais bel et bien mon corps qui tremblait dans tous les sens. La raison ? Ce n'était pas la peur car un brave, célèbre et reconnu Chasseur de Prime comme moi n'avait jamais peur ! Surtout qu'en y regardant bien, les quelques crânes qui ornaient les égouts étaient totalement à mon gout en matière de déco. Non, c'est surtout qu'il faisait terriblement froid !

    Alors que mes yeux s'habituaient de plus en plus à l'obscurité, j'avais plutôt bien avancé dans mon périple. Pour le moment, je n'avais rien découvert, à part quelques rats et cafards qui habitaient les lieux. Je continuais ma marche sereinement jusqu'à ce que j'entendis un étrange bruit. Il n'avait rien à voir avec celui d'un couloir de vent ...

    - GrrrrrrUUUUuuuuAAAAaaahhhHHH

    Ma curiosité me poussa à avancer alors que mon courage - étrangement - s'enfuyait de plus en plus.

    - GYAAAAAAAAAAAAAAAAH !!! AU SECOUUUURS !!!

    Je n'en croyais pas les yeux. J'étais pétrifié de peur ! J'avais en face de moi un zombie, un vrai ! La peau grisante, des morceaux de chairs qui tombaient, un oeil sortant de son orbite, tout un tas de dents qui manquaient à sa dentition, il n'y avait aucun doute !

    - Bah ! Je t'ai jamais vu toi ! T'étais caché ou ?!

    Un raclement de gorge et une grosse sueur au front furent mes seules réponses. Le cadavre s'approcha de moi et m'examina de plus prêt.

    - Ça pour sur ! T'es bien un des nôtres ! S'exclama-t-il en me tapant amicalement l'épaule. J'adore tes bandages ! C'est pratique pour pas perdre ses membres ! Faudrait le dire à Carl, le pauvre, ça fait 3 jours qu'il cherche son bras ! Comment tu t'appelles mon pote ?
    - Euh ... Je ... Horrifié, je puisa en moi la force de répondre. Je m'appelle Grimmjack mon brave homme !
    - Enchanté Grimmjack, moi c'est Johny ! Allez viens, je vais te présenter aux autres ! Ils vont être trop content de voir un nouveau ! Y'a pas à dire, qu'est ce qu'on s'emmerde ici ! Tu nous expliqueras ou t'étais planqué comme ça !

    Le mort-vivant m'empoigna alors le bras et me tira avec lui. Il semblait tout heureux de me rencontrer et bizarrement ... Il n'avait pas vraiment l'air hostile. Était-ce une sorte de manipulation pour me faire baisser la garde avant de m'achever et de me manger tout cru ?! ... Déjà, est ce que les morts mangeaient ... ?

    Raaah ! Trop de questions me heurtaient l'esprit ! En plus d'avoir perdu tous mes moyens, je n'avais pas d'autres choix que de le suivre !
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    Robina rentra dans la grotte, suivie de près par Hayden. Le garçon jouait son rôle de militaire, de geôlier, à la perfection. Le tunnel était sombre alors que la jeune femme s’aventurait à l’intérieur. L’humidité de la terre et des égouts rafraîchissait l’air. En enlevant l’odeur et les l’obscurité ambiante, la cuisinière se rappelait son pays natal. Le Royaume-Archipel de Sanderr, froid, humide et toujours en hiver. Il lui manquait. Elle était partie depuis plus d’un an maintenant, elle avait le mal du pays.

    Dans son élément, la Sanderrienne avançait tout de même avec prudence. Le sol était glissant avec l’humidité, de la mousse se développait un peu partout. De la vase s’était déposée sur le sol, rendant le terrain accidenté. Elle aurait aimé avoir de la lumière pour se guider, toutefois le petit était intraitable, rien de plus pour les prisonniers. La jeune femme n’avait pas voulu le froisser, elle avait plié sans négocier, elle trouverait bien un moment pour repartir.

    Elle s’amusait de la situation, elle aurait pu partir à tout moment pourtant elle ne l’avait pas fait. La chasseresse de primes ne se voyait pas détruire les rêves d’un enfant qui se prenait pour un soldat. Tout le monde avait le droit de rêver, et les enfants encore plus que les autres. C’était donc ainsi que celle qui avait participé à Marine Ford avait été vaincue par un enfant d’à peine une dizaine d’années. Elle était heureuse d’avoir pu amuser un garçon qui vivait une grande aventure.

    Malgré cela, elle ne devait pas relâcher sa garde. Elle l’avait compris avec sa rencontre avec Edward Minaro, il y a de cela quelques heures, l’île était à lui. Il régnait en maître sur ce petit coin de terre sur la route de tous les périls. Et c’était sans exagérer que la capitaine des Glaciers ne lui faisait pas confiance. Un corsaire était un pirate qui avait simplement une immunité diplomatique. Il restait un pirate au fond.

    Attrapant Coupe-Faim dans sa main gauche, elle ouvrit la marche. Des bruits inquiétants se réverbéraient sur les parois des catacombes. Les gouttes d’eau qui tombaient dans des flaques, des bruits d’animaux qui grattaient la terre. Pourtant, il y avait quelque chose en plus, plus gros qu’un rat ou un blaireau. Est-ce que c’était le son de voix qu’elle entendait au loin ou le vent ? Elle n’arrivait pas à le savoir et cela la mettait mal à l’aise. Prudente, elle continuait d’avancer sur ses gardes.

    — Faites attention où vous mettez les pieds Hayden. Elle s’arrêta pour prévenir le croque-mort. Le terrain est encore plus glissant devant nous.

    La jeune femme aux longs cheveux bleus écrasa du limon qui se trouvait sur le chemin. Elle avançait lentement et un petit bruit de succion s’éleva quand elle releva son pied. Alors qu’elle continuait d’avancer, elle entendit un bruit derrière les deux Glaciers. C’était trop gros pour un animal sous-terrain, le garçon les avait suivis ? Elle n’en savait rien, elle allait rebrousser chemin quand il vit quelque chose devant elle.

    Un homme courait devant elle. Elle ne l’avait pas vu avec l’obscurité, mais elle reconnaissait le bruit des pas sur la roche. Sur ses gardes, elle resserra sa prise sur son wakizashi et se tourna vers le médecin.

    — Nous ne sommes pas seuls ici. Elle plongea son regard dans celui de l’homme au haut de forme. Faites attention derrière nous, nous pourrions être suivis par le petit garçon.

    Elle s’aventura plus loin dans le labyrinthe souterrain d’Innocent Island. Les bruits de la course disparurent dans le lointain, malgré cela, Robina ne se pressa pas. Si elle était prise en tenaille, elle préférait être sur ses gardes et faire attention. Elle se tourna pour voir ce qui se passait derrière eux. Cependant, deux yeux la fixaient dans le noir, animaux ou humains ? Elle se rapprocha, son arme prête à frapper. Elle se rendit alors compte que c’était tout simplement un raton laveur qui faisait son nid. Il s’enfuit en fixant l’humaine.

    Plusieurs minutes passèrent dans un silence plus ou moins relatif quand de nouveau quelqu’un se mit à courir devant eux. Toutefois, la cuisinière était prête, elle partit en courant aussi. Alors qu’elle était en train de le rattraper, elle entendit un cri derrière, Hayden, elle l’avait oublié et laissé derrière elle. Ne sachant pas quoi faire, elle rebroussa chemin pour retrouver le Drumien.

    Alors qu’elle se perdait dans les tunnels, elle rentra dans quelque chose. Elle s’écrasa sur le sol, se faisant mal au bras qui avait diminué sa chute. Alors qu’elle se relevait, elle attrapa un objet sur le sol. Il fallut quelques secondes à la Sanderrienne pour se rendre compte que c’était un bras. Elle se mit à hurler d’horreur devant le zombie qui avait perdu son bras dans l’impact.
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    Le brave médecin suivit donc Robina dans le catacombes. Et pour un homme de la stature d'Hayden, la chose fut loin d'être facile ! En effet, un peu trop grand et trop gras, le légiste devait progresser plié en deux pour ne pas salir son beau haut de forme. Il avait bien saisi les consignes de sa cheffe, alors il avançait prudemment, l'oreille tendue au cas où le minot ait eu la folle idée de les suivre. Ceci faisant, il se mit au diapason des bruits de cet édifice mortuaire souterrain. Habitué des visites des lieux de repos éternel, le croque-mort n'était dépaysé ni par les sons - les tombes sont bien plus vivantes qu'on ne le croit - ni par l'odeur. Et pourtant quelque chose n'allait pas. Il y avait trop de bruit. Certes, ils devaient rejoindre le fumeux Grimzack, mais là, même pour un professionnel, l'endroit était inquiétant.

    Déjà, pourquoi y aller sans lumière ?

    Et puis, où diable était ce satané Commodomiral Premier Classe ? Après tout, ils auraient déjà dû le croiser depuis longtemps, non ?

    Enfin, où était passé Robina ?

    En effet, malgré l'obscurité, Hayden pouvait en être certain, la Sanderrienne n'était plus devant lui. C'est alors que le flegme habituel du médecin se transforma en peur. Après tout, sans la chasseuse de primes, il était seul, lui, un simple civil, dans les catacombes d'une île de la Route de Tous les Périls. Il déglutit péniblement. L'angoisse lui serrait la gorge et le faisait respirer péniblement. Courageusement, il s'apprêta à faire demi-tour quand soudain, on tapota son épaule. Surpris, il ne put retenir un cri.

    « P'rdon, m'sieur, z'auriez pas vu mon bras? J'lai encor' p'rdu . C'est la troisième fois cett' s'maine. »

    Heureusement que, dans l'obscurité quasi-complète du souterrain, le légiste ne vit pas la tête de son interlocuteur, sinon, il aurait très certainement hurlé d'effroi. A la place, il répondit d'un ton qui se voulait badin mais qui ne masquait pas ses appréhensions.

    « Désolé, je n'ai rien vu de tel par ici, mon bon monsieur ! Il faut dire qu'ici, sans torche, difficile de voir sur quoi on met les pieds ! »

    C'est alors que le cerveau de Docteur fit enfin le lien. Ce n'est pas possible de perdre un bras et de juste le chercher comme si c'était une sorte de bibelot égaré ! Surtout trois fois dans la semaine ! Alors, dans une expression assez unique, mêlant curiosité et dégoût, le médecin tendit sa main en direction de l'être en face de lui. Le son poisseux ne laissait plus aucune place au doute. Le personne en face de lui avait besoin de soin d'urgence, ou alors, il était déjà mort. Mais ce n'était pas médicalement possible !

    « Oh. Vous n'êtes plus très frais. » constata Hayden.

    « Putréfié plutôt. » rectifia le zombie.

    Cette pointe d'humour et cette situation aurait pu en faire flancher plus d'un. Mais pas le docteur Kill ! Bien au contraire ! Le mort-vivant venait bien malgré lui de capter l'intérêt d'un médecin bien particulier !


    Dernière édition par Hayden J. Kill le Mer 1 Nov 2023 - 10:24, édité 1 fois

      La situation ne cessait de m’amuser. Le garçon qui s’était visiblement auto-attribué le titre de soldat et de geôlier emmenait son duo de prisonniers toujours plus loin, armé de son arme redoutable : le bâton. Je continuais de les suivre, en faisant en sorte de ne pas trop m’exposer, même si ma présence devait sans doute déjà avoir été remarqué. Que ce soit par mon manque disgracieux de discrétion ou le son de Tsukigane dans mon dos, je ne faisais pas un effort monstrueux pour dissimuler ma présence. Et je n’en avais pas réellement l’envie non plus. Quoi qu’il en fut, le trio improbable continuait sa marche jusqu’à ce qui ressemblait fortement à l’entrée de catacombes. Un frisson me parcouru l’échine : bien qu’ayant déjà ôter la vie à quelques individus qui, entre vous et moi, le méritaient amplement ; ce genre d’endroit me foutait le cafard en plus de me rendre psychotique. Jamais vous n’avez décidé pour faire peur à votre donzelle de couper par un cimetière le soir de la fête des morts. Puis soudain, vous disparaissez derrière une tombe afin qu’elle flippe comme pas permis. Finalement, alors que la situation va tourner en défaveur, vous sentez un petit courant d’air venant d’ailleurs, puis un bruit étrange, qui ne devrait avoir lieu dans cet endroit dénuée de toute vie. La frayeur que vous vouliez infliger à votre donzelle se retourne visiblement contre vous. Vous arrêtez le jeu pour retrouver votre femme qui elle, a décampé depuis longtemps, furieuse contre vous. La peur vous envahit : où est-elle ? Quel est ce bruit ? Êtes-vous vraiment seul dans ce cimetière ? Un silence de mort s’installe, votre cœur s’emballe, puis vous prenez vos jambes à votre cou, en déterrant comme si la mort elle-même était derrière vous.

      Cette expression prend tout son sens dans cette histoire, mais vous verrez cela un peu plus loin. Je regardais la scène à l’entrée des catacombes : le geôlier, plus courageux que téméraire ordonnait à ses prisonniers d’entrer et de trouver un certain Comado.. Comomo.. C’était quoi ça ? Un adjectif ? Un titre ? Je n’entendais pas tout de l’endroit où je me trouvais, mais je n’en comprenais pas une infâme mot. Je me mis à sourire en comprenant que l’enfant faisait des fautes d’orthographes en parlant. Bref, ils devaient retrouver un certain Grimmzack. Encore un inconnu au bataillon. Ma curiosité avait atteint un summum alors que j’arrivais quelques minutes plus tard vers le jeune geôlier qui gardait la prison. Les prisonniers eux étaient entrés à l’intérieur, sans lumière et peut-être sans espoir de retrouver un jour leur chemin. Je me plantais devant le jeunot qui semblait impressionné dans un premier temps avant de braquer son arme sur moi. Ayant à peu près cerné le jeu dans lequel il était avec ce Grimmzack, je m’annonçais très sérieusement.

      « Amiral Natsume, je viens voir ton supérieur, Grimmzack, j’ai une mission à lui soumettre. Dis-moi soldat, il se trouve bien au fond de ces catacombes n’est-ce pas ? Je marquais une courte pause. Peux-tu aller me le chercher ou bien dois-je aller le chercher moi-même ? Ainsi, tu pourras garder ton poste. » »

      En prononçant le mot Amiral, le garçon se raidit, comme un soldat saluant un plus gradé. Il m’indiquait effectivement, toujours pas très téméraire, que le Commodomiral se trouvait au fond et qu’il devait aller le chercher tout seul. Commodomiral ? Je ne comprenais toujours rien, mais j’affichais une mine plus que confiance sur le titre qui venait d’être présenté comme appartenant à ce Grimmzack. Je saluais militairement le geôlier avant de commencer mon périple dans ces humides et sombres catacombes. La porte avait été forcée, signe que ce n’était pas une base, mais un début d’aventure pour tout le monde, que ce soit les prisonniers ou Grimmzack lui-même. Plus je m’enfonçais, plus j’entendais d’étranges bruits, qui n’appartenaient visiblement plus à ce monde, du moins pas à celui des vivants. Il faisait froid, et l’on pouvait distinctement entendre le tintement de ms cloches, qui annonçait pour beaucoup le glas. C’était le bruit de l’épée de Damoclès qui s’abattait sur les méritants. Un grognement soudain m’interpellait, une femme, enfin pas une femme. Une humaine, plus torp humaine. La peau était grise, la bouche et les yeux n’étaient pas à la bonne place sur son visage. Un frisson d’horreur me parcourut de nouveau l’échine. Vous voyez cette expression de la mort aux trousses ? C’était justifié ! en me retournant, je fis quelques pas pressé avant de rencontrer, nez le premier, un dos mou. Reculant de quelques pas, je fus horrifié par la vue. Un homme vêtu d’un manteau jaune, un haut de forme, une bouche énorme. Encore un zombie ?
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      La cave aux monstres

      Fraichement débarqué dans de macabres catacombes, Grimmjack fit l'étonnante rencontre d'un autochtone. Sa particularité ? Il avait tout l'air d'être un mort-vivant. C'était d'autant plus surprenant qu'il prenait le chasseur des primes pour un des siens.


      - Viens mon pote, c'est par la ! Ça fait tellement d'années qu'on est coincé ici qu'on connait les sous-sols comme notre poche.

      Qui ça nous ? Et ou ce terrifiant Johny m'emmenait-il ?!

      Bien qu'il sortait tout droit d'un conte pour horrifier les jeunes enfants, ce fameux zombie - au fil de notre marche - semblait des plus sympathique. Les quelques minutes passées avec lui m'en apprirent beaucoup. Ce John était célibataire, aimait les jeux de cartes et allait mourir d'une maladie rare. Sa rencontre avec un certain pirate le sauva et il eut un nouveau corps "immortel". Alors qu'avant il était seul, aujourd'hui il avait tout un tas de copains sur qui compter. Malheureusement, cela faisait pas mal de temps que lui et ses confrères avaient étés enfermés ici, alors voir un nouveau "camarade" dans les parages était plutôt attrayant.

      - Yo les gars ! Vous devinerez jamais ! J'vous ramène un nouveau ! Et celui la à l'air d'avoir toute sa tête ! Pas comme toi Claudius ! Bwahwahwa !

      Claudius, c'était un de ses charmants confrères tranquillement installé dans ce qui semblait être une salle de repos. La particularité de ce personnage était qu'il se trimballait sans cesse sa tête sous le coude, sans quoi il ne pourrait pas voir ou il marche. Et des types comme Claudius, il y en avait une bonne demi-dizaine dans la pièce ...

      - Meuuuuuh nan ?! Le corps de Claudius souleva sa tête en l'air pour mieux m'observer et dépasser l'amas de cadavres qui m'entourait désormais.
      - Troooop cool ! Moi c'est Rick ! J'en ai des papillons dans le ventre ! Justement, non. Rick avait un trou béant à l'abdomen et seules quelques tripes pendantes restaient encore sur place.
      - Tu a des grandes jambes ... J'en suis tellement jaloux ! Lui c'était Eduardo. Eduardo n'avait plus de pieds, ni de jambes d'ailleurs. Eduardo n'avait que la moitié supérieure de son corps et pour se déplacer sa seule option était de ramper à la force de ses bras.
      - Hmpfffh mfhpph fphm mfph ... J'appris plus tard que son nom était Tonio. Tonio avait la mâchoire totalement arrachée, ce qui était un petit problème pour communiquer... Cependant, au fil du temps, ses compagnons réussirent enfin à le décrypter.

      Et des comme ça, les lieux en étaient remplis. Bien qu'ils était vraiment dégoutants à voir et qu'une certaine odeur de rat mort m'anesthésiait les narines, il fallait avouer, cette belle bande de mort-vivants semblait en pleine forme !

      - Bougez-vous les gars ! Laissez lui un peu de place pour respirer. Mon super pote Grimmjack va vous raconter son histoire !

      Jonhy, tel le bon ami qu'il était, me fit une place autour de la table et m'invita à m'asseoir. Un tas de poussière croulait dessus avec quelques cartes et ce qui semblait être .... Un globe oculaire. Bref, rien d'alarmant en ce qu'il les concernait.

      Tous s'assirent autour de moi et attendirent avec ferveur mes exploits et ma provenance. Ils se demandaient bien comment un cadavre momifié n'avait pas été découvert plus tôt malgré leurs années d'errance dans les catacombes.
      Yeux remplis d'étoiles, ils me fixèrent, me foutant par la même occasion une sacrée pression.

      - Hrum ... Un raclement de gorge et me voila en train d'affronter ma timidité. Je suis né sur Alba ... Ma mère était tisseuse du clan Fraser. J'avais huit ans quand ...

      Et je continua. Un peu trop à leur gout car ils semblaient tous décrocher au fur et à mesure du récit monotone de ma vie à la ferme. J'aurais pu continuer longtemps comme ça si Claudius ne m'avait pas interrompu, parlant de sa tête que son corps avec posé devant lui sur la table.

      - Mais on s'en fou l'ami ! On veut savoir ou t'étais caché ! Ils y a encore des pièces inexplorées dans ces tombeaux ?! Des nouveaux compagnons à découvrir ?! D'autres zombies-momies comme toi ?!!!
      - Alors ... Euh ... Des momies oui, certainement. Cependant, je ne suis théoriquement pas un zomb...

      GROOUUUUUURGGGGG

      Mon ventre venait de gargouiller assez fort. Tous furent stupéfaits et un silence de mort (c'est le cas de le dire ...) s'installa.

      - Bwahwahwahwa ! T'es trop drôle mon pote ! J'y ai vraiment cru !
      - Rihihihihihihi ! T'es fort toi ! Comment t'as fais ?
      - Trooooooop drôle ! Fooofoooofooofooot !!!
      - J'suis super jaloux, apprends moi à faire pareil !
      - Mmmpfffhhhh mmmmpppffffhhh !!!

      Un peu gêné, je ne comprenais pas pourquoi ils étaient tous morts de rire (pardonnez les jeux de mots ...).

      - Excusez-moi messieurs, mais comment faire ... Quoi ?
      - Bah ce bruit de gargouillement pardi !
      - Tout le monde sait que les morts n'ont pas faim !
      - Bah oui ! C'est trooooop un truc de vivant les gargouillements !
      - Justement, en parlant de ça ...

      Je pris mon courage à demain et j'y alla franco. Je me leva de la table, tous me dévisagèrent et je saisis ma faux. Du bout de la lame, je me coupa l'extrémité du doigt. Une goute de sang tomba sur la table poussiéreuse devant mon auditoire bouche-bée (sauf pour Tonio, évidemment).

      - Je ... Je ... J'y crois pas !
      - Et pourtant mon cher, ceci est bien la vérité ! Je suis un vivant, j'ai même un coeur qui bat !

      Le corps de Claudius colla sa tête contre ma poitrine et écouta attentivement pour prouver la véracité de mes dires ...

      - C'est vrai les gars ! Ce type est vivant !
      - J'y crois pas ! Notre super nouveau pote est vivant !
      - Troooooop cool !
      - Moi aussi j'veux un coeur qui bat !
      - Mmpfh mpfh mpfh !!!

      Me voila de nouveau au centre de leur attention et surtout d'un gros câlin collectif. C'était assez chaleureux comme réaction malgré la froideur de leur peau et un bout des tripes de Rick qui s'était accroché à ma veste.
      Johny m'invita de nouveau à m'asseoir et nous reprirent notre discussion.
      Je leur expliqua alors ma vie, comment j'étais arrivé ici et par quelles épreuves mon ancien équipage et moi avons traversés.

      Il me racontèrent la leur. Ce qu'ils faisaient avant de devenir pirate pour le compte de Shoma, l'ancien dirigeant de l'île. Comment ils étaient devenus des zombies et pourquoi ils étaient restés enfermés ici depuis si longtemps. Ils devaient sécurisés les lieux, qui était une cache d'armes pour leur maitre. Mais que par la suite, ils n'avaient plus eu de nouvelles et que la porte des catacombes était lourdement scellée. Qui sait combien de temps étaient-ils restés ici ...

      Soudain, l'écho d'un cri féminin longea les parois. Cela n'inquiéta personne d'autres que moi. Claudius, pour me rassurer, me raconta qu'eux seuls avaient encore gardés toute leur tête et que la majorité des autres, avec le ravage du temps et de l'enfermement, avaient oubliés qui ils étaient et se contentaient d'errer dans les couloirs gémissant avec parcimonie. Carl était sans doute l'exception car il cherchait encore et toujours son bras dans ce sombre labyrinthe.

      GROOuuuuUUUUUuuuuURGGGGG

      Ce fut un nouveau gargouillement qui coupa notre chouette conversation. Lui par contre, était beaucoup plus gras et douloureux que l'autre. De bonne éducation, je me posa la main sur le ventre et fit mine de rien mais Johny s'inquiétait.

      - Dis moi Grimmjack, vous les vivants, si vous mangez pas, vous mourrez c'est ça ?
      - Huuum et bien ... Oui ...
      - MON DIEU ! Voila qu'on se fait un nouvel ami tout en vie et il va mourrir ! C'est une tragédie ! De quoi en perdre la tête !
      - C'est troooooop nul ! Johny, il faut lui donner de quoi becter !
      - Non mais ne vous inquiétez pas, ça va aller ...
      - Silence Grimmjack, laisses nous t'aider !

      Silencieux, je les écoutèrent déblatérer de mon cas. Après reflexion, il semblerait avoir bel et bien de la nourriture dans ce sous-sol. Une sorte de fruit qui ne pourrit jamais. Ils cherchaient d'ou venait ce fruit mais leur isolement avait fait de sacrés dégâts sur leurs mémoires et pas moyen de s'y souvenir...

      [...]

      Nous étions rassemblés devant une étrange porte blindée. Des bruits peu rassurants s'échappaient des quelques fissures du mur. Et malheureusement pour moi, on semblait arriver à la fin de notre voyage ...

      - C'est ici, derrière cette porte. Bon, j'te préviens quand même Grimmjack, si tu veux pas clamser, va falloir bouffer ce fruit.
      - Ce fruit qui est derrière la porte.
      - Ouaip. Par contre, derrière la porte, y a aussi Isa' et Marcus. Et ça, c'est plus problématique ...
      - Isa' et Marcus ? Je suis sur que ce sont de charmantes personnes comme vous !
      - Baaaaah ... Non. C'est la qui l'est le problème.
      - Isabella Fernandez "the Undead Wave" ... Et Marcus d'Égine "the Undead Doc'" ... Tous deux des anciens lieutenants de Shoma avec, comme pour nous, ordre de surveiller les catacombes et ce coffre particulièrement.
      - Mec, ils ont trooooooop péter les plombs et sont devenus hystérique ! Genre trooooop trooooop quoi !
      - C'est pour ça qu'on à du fermer la porte... J'suis pas trop jaloux d'eux pour le coup ...
      - C'est pas trop rassurant votre histoire messieurs ...
      - Mais pas de soucis ! T'es avec nous, tu risques rien ! On a bien réussi à les arrêter une fois alors pourquoi pas deux ?
      - Car Carl avait encore son bras et Eduardo ses jambes avant que Marcus lui ampute ...
      - Mpppfhh mmmffpphh mpfh.
      - Tonio a raison, faudrait peut-être retrouver Carl avant.
      - Mais nan les gars vous faites pas de bile. Puis y doivent dormir la dedans, ou alors ils se sont entre déchiqueter. Tout ce qu'on va trouver ça sera des morceaux de cadavres un peu partout Bwahwahwa !

      Sans plus attendre l'avis général et surtout le miens, Johny ouvrit un par un les multiples verrous qui cadenassaient la porte. S'en suivit un lourd grincement métallique et nous finîmes par pénétrer les succursales.

      L'endroit était morbide comme tout le reste, mais particulièrement ici. Il y avait un truc en plus. Une sorte de danger flottait dans l'air. Si j'écoutais mes sentiments profonds, je fuirais les jambes à mon cou. Mais Johny m'avait bien indiqué que si je ne mangeais pas très vite ce fruit j'allais bientôt mourrir. Quel type de confiance ce Johny, on voyait de suite qu'il savait de quoi il parlait.

      Nous avancions à pas de loups, petit à petit. Johny, en tête de file, nous guidait à travers le réseau de pièces. C'était lui le dernier qui était venu la, il était donc logique que ça soit lui l'ouvreur du convoi. Seul bémol ... La mémoire et les zombies enfermés, ça faisait pas bon ménage, alors on tourna plusieurs loooooongues minutes en rond avant de trouver l'objet de notre recherche.

      - Tiens ! Le voila ! J'vous avais dis quoi les gars ! L'est dans l'coffre l'fruit qu'tu peux graille ! Répliqua-t-il comme un enfant trouvant un trésor.

      Il ouvrit de ce pas le récipient et me donna le fameux fruit.
      Mon ventre prit alors le contrôle de mon corps et sans même se soucier de la provenance de ce que j'allais ingurgiter, je croqua net dedans et l'avala tout cru.

      - Beeeeeuuuurk, c'est écoeurant !
      - Bah tu m'étonnes, avec sa drôle de gueule, c'était sur que ça allait pas être bon !
      - C'était quoi la particularité de ce fruit déjà ? M'en souviens plus.
      - Mmmmpphhh mmmfffph mppffhh mpfh mpfffh.
      - Un fruit du démon ? Troooooooop cool !
      - Mais moi aussi je veux en manger un !

      Hein ? Quoi ? Un fruit du démon ? Ce truc ignoble que je venais de gober tout rond ?!! Sérieusement ?!! Il fallait qu'ils s'en rappellent QUE maintenant ??!!

      Soudain, un cri strident nous percèrent les tympans. Si violent qu'il me coucha à terre, m'obligeant à me boucher les oreilles du mieux que je le pouvais.
      Mes nouveaux amis eux - certainement du fait qu'ils n'avaient plus d'organes sensorielles en état de marche - ne semblaient pas affecter.

      - Et merde, Isa' et Marcus se sont échappés.
      - Boarf, ça risque rien. On à qu'a les arrêter. Et puis Grimmjack, t'as bien fermé la porte derrière toi quand tu es rentré ? Aucun soucis.

      La porte ... Cette fameuse porte que j'avais dégondé avec tant de mal ... Que j'avais posé un peu plus loin de l'entrée des catacombes ... Et dont l'accès des sous-sols étaient désormais en total libre-service ... Zuuuuuuuuut ! Et si ils s'échappaient ?! Si ils s'en prenaient aux enfants du parc ou du village ? Et si ils trouvaient Révi sur leur passage ?!!!!!!

      Informations complémentaires:


      Dernière édition par Grimmjack le Mer 1 Nov 2023 - 11:35, édité 1 fois
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      Robina, dans l’horreur de voir un zombie marcher devant elle, se retrouva à reculer de peur. Elle avait vu beaucoup de choses depuis le début de ses aventures, mais jamais un mort-vivant. Elle lâcha sa découverte en se rendant compte de ce qu’elle tenait. La créature ramassa ce qui venait de tomber dans un mélange de vase et d’eau. Elle l’observa de longues secondes avant de commencer à vouloir raccrocher la bonne extrémité à son épaule.

      Il grognait en regardant son membre manquant qui ne voulait pas tenir. Ne voyant pas de signes agressifs, la cuisinière fit un pas en avant. Doucement, elle sortit Aube de son fourreau et diffusa une légère lumière avec son katana. La créature portait des vêtements usés qu’elle pouvait imaginer luxueux. En mousseline et soie, ils n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes à cet instant.

      L’homme, car c’en était un dans son ancienne vie, regarda le sabre lumineux. Il releva ses yeux vers le visage de la Sanderrienne. Son visage était couvert de cicatrices, de brûlures et de plaies qui ne se refermeront jamais. Ce chantier à ciel ouvert découvrait des dents d’un blanc éclatant qui claquèrent quand il se rendit compte que quelqu’un était en train de le dévisager.

      — Mademoiselle, je vous prie de cesser tout de suite ces billevesées. Il pointa la moitié de Hinode Tasogare du doigt. J’espère que vous ne comptez en aucun cas vous servir de cela pour m’occire. Je me verrais dans l’impossibilité d’accéder à votre requête et de continuer de vivre, ainsi pour toujours.

      Bouche bée, la chasseresse de primes ne savait pas quoi répondre. Elle s’était attendue à tout, sauf à ce genre de discours. Elle fit un pas en avant, son arme toujours baissée pour ne pas paraître dangereuse. Le zombie l’observait toujours en la regardant faire.

      — Je vous rassure ma dame, je ne vous mangerai point. Il passa son bras perdu dans son aisselle pour faire une révérence. Il ne me sied guère de manger dans sa généralité. Une peccadille pour la vie éternelle, ne trouvez-vous pas ? Néanmoins, je me rends compte que je fais preuve de la plus grande des impolitesses. Je me nomme Archibald Auguste Gaston, ancien noble de l’île de Pétales. Puis-je avoir l’honneur de connaître votre nom, très chère ?

      La création de feu Mantle Shoma attendait une réponse dans une posture qui se voulait la plus droite possible. La capitaine des Glaciers ne savait pas quoi penser de tout ça. Mis à part son aspect dégoûtant et clairement en décomposition, l’homme avait de bonnes manières. Elle savait qu’on lui avait dit de ne pas juger un livre à sa couverture, mais là ça allait très loin. Peut-être même un peu trop. Pourtant, elle ne se voyait pas ne pas répondre. Surtout que le mort-vivant n’avait jamais été.

      — Je m’appelle Robina, Robina Erwolf. Je suis la capitaine des Glaciers. Elle allait tendre la main, mais en voyant l’état de celles du mort, elle préféra s’abstenir.

      — Je me vois contrit de voir que notre rencontre a pu chambouler votre cœur. Il se redressa dans un salut militaire. Toutefois, soyez assuré que je ne vous ferai point de mal. Il en va de mon honneur de Sultien.

      Rassurée, la jeune femme aux longs cheveux bleus se rapprocha de son interlocuteur. Elle devait retrouver Hayden, elle venait de l’entendre crier dans les tunnels.

      — J’en suis heureuse, mais je ne peux pas rester. Elle partit en courant. Mon ami semble avoir besoin d’aide.

      Le mort-vivant dandy la suivit à quelques mètres derrière, suivant la lumière que diffusait le meitou de Robina.

      — Je peux vous proposer mon aide. Il ne semblait pas être gêné par la course. Je connais ces tunnels comme le dos de ma main. Vous pourriez en sortir en quelques instants.

      — Je ne veux pas sortir d’ici, je veux retrouver quelqu’un. Elle augmenta la cadence. Mon ami semble avoir besoin de moi. Elle glissa sur une flaque de vase qui lui fit perdre l’équilibre et elle manqua de tomber de tout son long.

      — Vous allez le retrouver en quelques minutes avec votre lumière. Il pointa Aube d’un signe de son visage. Il vous retrouvera possiblement plus rapidement si vous arrêtez de bouger, votre arme est tel un phare dans la nuit pour les marins.

      La cuisinière était plutôt d’accord avec son compagnon d’infortune. Une lumière dans des catacombes devrait attirer l’attention de tout le monde. Surtout que le médecin des Glaciers n’était pas très loin derrière elle. Ils devraient se trouver dans peu de temps.

      — Par tout hasard, ne seriez-vous pas infirmière ? Ou possiblement médecin ? L’ancien aristocrate voyageait toujours avec son bras dans la main. Je ne voudrais pas abuser de votre gentillesse, mais voyez-vous je n’ai pas les capacités de me soigner moi-même.

      — Non, je ne suis pas médecin ni infirmière, je suis cuisinière. Elle leva les yeux vers son interlocuteur. Toutefois, mon compagnon est médecin, il devrait pouvoir vous aider.

      — C’est merveilleux ! Il s’exclama en levant les bras en l’air. Un véritable professionnel va donc s’occuper de moi, je suis émoustillé d’entendre cette nouvelle.

      Archibald se retourna en entendant le crissement d’une arme qui glissait sur le sol. Quelque chose approchait lentement. Les autres zombies devaient se trouver dans la salle commune, à se raconter des blagues les uns aux autres. Et personne n’avait d’arme, ils n’en avaient pas besoin. Derrière le groupe, un sifflement se fit entendre dans le noir, des pas retentissaient dans l’obscurité.

      — Chaaaaaahahahhaaaaaah… Une bête se rapprochait d’eux deux.

      La Sanderrienne se tourna vers la source du bruit, elle aussi avait entendu. Néanmoins, elle remonta sa garde. Elle n’aimait pas la tournure que les choses prenaient. Une gemme-poisson rentra dans le cercle de lumière de Hinode Tasogare. Elle se stoppa un instant, examinant les deux personnes.

      — Je chanterais votre mort quand j’en aurais fini avec vous.

      Préparant son trident pour frapper, elle sauta dans les airs pour retomber sur le duo. La chasseresse de primes balaya l’air devant elle avec son arme et dévia la lance dans le mur de pierre. La commandante de l’Iceberg venait de rencontrer « Undead Wave ».
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      Dans l'obscurité des catacombes, le médecin palpait le corps sans vie du zombie devant lui. L'appréhension bien naturelle de se retrouver face à un deux-fois-né n'avait pas fait long feu devant la curiosité de l'homme de science. Méthodiquement, le docteur vérifia donc l'absence de pouls, l'absence de souffle et l'absence de chaleur. Ceci dit, sans lumière, impossible de vérifier la nécrose des tissus. Difficile de se référer à l'odeur, vu le lieu dans lequel ils se trouvaient, il était impossible de ne pas écarter une contamination olfactive inhérente à l'hypogée. Dans l'état actuel des choses, Hayden se devait de considérer qu'il était face à un mort-vivant.

      Emporté cette folle découverte, le médecin assomma le zombie de questions. Et ce dernier, bien qu'ayant la fâcheuse tendance à avaler ses voyelles quand il s'exprimait, se révéla être un patient très … patient ! Et prolixe aussi ! Ainsi, le praticien se retrouva au courant de la situation dans la nécropole, que le malheureux s'appelait Andy qu'il vient des salles les plus profondes de nécropole et qu'il recherche ceux pas loin de la surface qui sont, selon lui, vachement plus sympas que ceux du fond qui ont fini par devenir complément fous. Ainsi, il n'entendit pas les clochettes, ni les pas de l'homme qui le bouscula.

      « Un ami à vous, Andy ? »

      « Non, m'sieur, C'est la pr'mièr' fois qu'j'le vois, c'lui là. »

      Dans le noir, les autres sens d'Hayden s'était aiguisés, comme pour compenser, ainsi, il entendit l'indélicat respirer, alors le Boréen opta pour l'approche la plus civilisée.

      « Bonjour, monsieur. Je suis le docteur Hayden J. Kill. Et vous êtes ? » tonna sa voix de stentor.

      C'est alors que soudain, un son incongru se fit entendre. Ce ne serait pas le raclement du métal contre de la pierre ?

      « Faut pas r'ster là. » murmura la voix d'Andy le zombi dont l'intonation transpirait la peur. « Marcus est sorti. »

      Le médecin chapeauté ne savait pas qui était Marcus, mais une chose était sûre : il n'avait pas envie de croiser quelqu'un capable de faire peur à un type déjà mort !
        Un léger cri m’échappait lorsque l’homme au chapeau haut de forme s’exprimait de façon extrêmement audible afin de se présenter comme étant Hayden J Kill. Il semblerait après plissage de mes yeux, que c’était l’un des prisonniers du jeune homme qui attendait à la sortie de cette étrange grotte zombiefiante. Cet homme était avec la jeune demoiselle. Ils étaient visiblement tous les deux entrés cette grotte afin de rencontrer ce dénommé Grimmzack, un homme qui recélait bien des mystères. Du moins c’était ma pensée. Qu’elle était donc cette étrange aventure dans laquelle je venais de me lancer, et qui plus est seulement et uniquement à cause de cette curiosité qui rongeait mon âme. Je me redressais face à ce Hayden que je voyais à peine. Je pris la peine de faire taire mes tintements avant de répondre à mon courtois interlocuteur. « Je me nomme Ôda Natsume ». Je marquais une courte pause avant de me rendre compte qu’un autre homme se trouvait à côté d’Hayden, celui-ci était mort. Enfin pas réellement. Je ne vais pas refaire les jeux de mots, vous avez visiblement compris désormais dans quelle merde je m’étais enfoncé. Hayden était en train de taper la causette avec un zombie. Mais je tentais de rester calme avant de m’adresser de nouveau à Hayden.

        « Je… » Mais mes paroles furent stoppées par un bruit métallique, puis un second, qui visiblement se rapprochait des deux hommes et demi. Je me tournais rapidement vers le son en question avec une main sur Tsukigane au-dessus de ma tête. Le zombie cependant n’entendait pas rester ici plus longtemps. Avec une force insoupçonnée, il se mit à me pousser ainsi que Monsieur Kill dans la direction opposée afin de déguerpir en vitesse. Il ne fallait pas rester là ? Mais qui était donc ce Marcus ? Sans poser la moindre question, je me mis à suivre en compagnie d’Hayden le zombie qui augmentait la cadence, jusqu’à se mettre à courir. Je ne comprenais absolument pas ce qui était en train de se passer, mais le courage me quittait en même temps que la chaleur quittait cette grotte. Mes yeux étaient en train cependant de bien s’acclimater au manque de lumière, je discernais de plus en plus ce qui se passait devant moi. Je courrais avec plus de légèreté. Même si mes cloches continuaient à tinter. C’était fichu pour la discrétion.

        « Je ne comprends pas. Expliquez-moi qui est ce Marcus ? Et pourquoi fuyons-nous ? Dis-je tout en continuant ma course effrénée vers on-ne-sait-où. Marquant une courte pause, je regardais avec Hayden tout en courant avant de reprendre. Et qui êtes-vous Hayden ? Qui est la femme avec laquelle vous êtes entré dans la grotte ? »

        Demandais-je alors que j’entendais toujours le raclement de métal derrière moi. Il était plus loin, moins évident, mais il avançait toujours dans notre direction. A en avoir la vitesse de croisière que nous avions tous les trois, Marcus devait être une personne abominable. Et ce serait affreux de tomber entre ces griffes. Mais pourquoi nous voudrait-il du mal ? Etait-ce une mauvaise personne de base ? Un assassin ? Un tueur sans pitié ? Un monstre peut-être ? Quoi que Marcus était un bien étrange prénom pour un monstre sanguinaire assoiffé de meurtre.
        .

        Spoiler:
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        Fantomas et ses fantomettes

        Le temps était compté. grimmjack, accompagné de sa joyeuse bande de cadavres sur pattes, devait au plus vite retrouver l'entrée des catacombes pour bloquer l'accès à deux zombies fou furieux.


        Alors que nous pressions le pas, tous à la queuleuleu, je suivais d'un rythme effréné les hôtes de ces sous-sol dans ce labyrinthe morbide.

        - Horororo, hors hors horohorohorororo !
        - Bien sur que je marche vite, il faut qu'on se dépêche !

        Puis, je me pris Claudius de plein fouet qui s'était stoppé net. Après avoir lâché un grognement, je me rendis compte que tous mes amis morts-vivants me regardaient d'un air ébahi.

        - Bah quoi ? J'ai un truc entre coincé les dents ?
        - A qui tu parlais, Grimmjack ?
        - Bah à Eduardo derrière moi, qui se plaint que je marche trop vite !
        - ...
        - ...
        - ...
        - ...
        - Eduardo est tout devant, sur le dos de Johny ...
        - Bah ... ? Qui est derrière moi alors ... Demandais-je à haute voix en me retournant naïvement.
        - Horo !
        - KYAAAAAAAAAAARGGGGGHHHH ... U... Un ... Un FANTÔME !!!!

        Il était pas bien grand, une mine jaunâtre et me souriait bêtement ... Mon coeur s'arrêta sur le coup, mon corps se raidit et j'en tomba à la renverse. Puis, le noir total.

        Quand je repris mes esprit, tous les zombies étaient en cercle autour de moi à me regarder et à polémiquer si c'était normal qu'un vivant tombait en panne suite à une crise de panique.

        - Hmpfh fhm phfmm.
        - Tonio se souvient du fruit que tu as mangé ... Il a une bonne mémoire ce Tonio.
        - Qu'est ce qui m'est arrivé ?! C'est bizarre tiens, j'aurai juré avoir vu un fantô...
        - Horo horo !
        - KYAAAAAARGH !!! Il est la !! Juste derrière vous !

        Je commençais à me débattre de toutes mes forces. Mes nouveaux amis tentèrent de me calmer, en vain. Puis, ce n'est que quelques minutes plus tard, quand Claudius m'annonça la nouvelle, que je retrouva mon calme...

        - C'est le fruit des fantômes ! Le "Horo Horo No Mi" ! Rien d'anormal jeune vivant, c'est juste tes nouveaux pouvoirs ! Héhé.
        - Mph Mffhph mmph.
        - Trop cooooool !
        - Moi aussi je veux avoir des fantômes de compagnie !
        - Bwahahaha ! Tu aurais du voir ta tête ! J'en mourrais de rire si j'étais pas déjà mort !
        - Donc ... Cette chose la ... C'est ... C'est normal ?
        - Bah oui ! Maintenant tu peux invoquer des fantômes ! D'ailleurs, qu'est ce qu'il dit ?

        Ce que racontait le spectre n'avait aucun sens. Je me demandais même s'il n'essayait pas de chanter ... Quelle créature étrange ce truc la ... Comme pouvoir, c'était pas ça qui allait m'aider avec les filles... Déjà que ma timidité était un poids bien trop lourd à porter, maintenant je devais me coltiner des ectoplasmes !

        Jonhy, de son charisme naturel de cadavre ambulant, me tendit la main et me fit vite retrouver la raison.

        - Allez dépêches toi Grimm, faut qu'on bloque le passage et qu'on empêche les deux psychopathes de sortir d'ici !

        Il avait raison. Je me faisais pas encore à l'idée d'être suivi par des esprits malins - surtout qu'un deuxième venait d'apparaitre de nul part - mais notre objectif était bien plus important. Je saisis alors la main qu'on me tendait et me releva aussi tôt. Révi et tous les gamins de l'îles courraient un grave danger si les deux gardiens des catacombes pointaient leur nez dehors !

        [...]

        A cause de moi et de ma petite crise d'angoisse (dont Johny ne se cachait pas pour se moquer), on avait perdu un temps précieux ! Alors on s'était mit à courir dans les dédales froids et humides des sous-terrains ! J'essayais tant bien que mal de les suivre dans l'obscurité ambiante et grâce à Johny et sa connaissance des lieux, on se rapprochait de notre but de plus en plus !

        Et soudainement, dans un carrefour, on fit une rencontre inattendue. On se retrouva nez à nez avec un autre groupe d'individus ...

        - Oh tiens ! Voila Andy ! Il est même avec des vivants ! Des amis à toi, Grimmjack ?
        - Et bien non ... Euh ... T'es sur que celui avec le chapeau c'est pas un des votre ?

        Fallait avouer qu'Andy était facilement reconnaissable en tant que mort-vivant. Déjà car il avait tous les attributs des gens de son espèce, mais aussi car il dégageait une puanteur à en fouetter les narines... Par contre, dans les deux autres, ce bonhomme au sourire atypique et au chapeau joliment décoré, j'avais un doute ... Quoi qu'en regardant son collègue - et les grandes dents qu'il avait - je me mis aussi à me poser des questions ...

        - Oh bah tiens ! Quelle coincidence ! Une nouvelle humaine parmi nous ! Une amie à toi, mon pote ?
        - Euh ... Non, toujours pas ...

        En tout cas, le fait qu'elle soit "traitée" d'humaine était rassurant. Cela certifiait que cette nouvelle arrivante aux cheveux bleutés n'était pas une de ces fameux psychopathes..

        - Par contre, faites gaffes les gars, Marcus n'est plus très loin.

        Arg. Comme quoi, il ne fallait jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ...
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        Robina avait retrouvé Hayden et deux autres arrivants en même temps. Un blondinet ainsi qu’un homme qui avait perdu un bras. Encore ? Archibald et maintenant lui, il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond ici. Aube diffusait une lumière vive, permettant de voir les couloirs autour d’elle. L’espace était étroit et la femme-poisson devant elle ne semblait pas très contente de la voir avec son trident. Pendant ces réflexions, l’attaquante s’avança pour frapper.

        Un estoc puissant vers l’abdomen de la cuisinière. En voyant la pirate tenter de la faire passer de vie à trépas, la Sanderrienne se mit en garde. Le meitou remonta pour dévier l’arme qui passa à côté de ses côtes. Le pied gauche de la chasseresse de primes remonta pour frapper dans la cuisse. La lamproie recula de plusieurs mètres avec la puissance du coup.

        — Je vois que vous savez vous battre. Elle siffla en regardant le groupe. Mais est-ce que vous arriverez à tenir le rythme ? Elle fit rouler son arme dans ses mains. Je suis plutôt endurante. Elle fit un rire de gorge en pensant à ce qu’elle venait de dire. Vous serez fatiguées avant moi, je peux vous l’assurer.

        — Nous allons vite voir ça.

        La capitaine des Glaciers était confiante. Elle avait peut-être perdu son dernier combat, mais c’était contre un empereur pirate. Elle avait des circonstances atténuantes, non ? Elle prépara son arme en la remontant légèrement. Les couloirs étaient étroits et elle ne pouvait pas utiliser pleinement son katana. Elle aurait aimé avoir pris Coupe-Faim avec elle avant de partir de l’Iceberg. Toutefois, il en allait de même avec son adversaire pour son trident.
        Les premiers échanges se firent rapidement. La jeune femme aux longs cheveux bleus n’avait aucun mal à bloquer ou dévier les passes de la femme-poisson. Néanmoins, quelque chose n’allait pas dans ces premiers moments :

        L’agresseuse négligeait complètement sa défense pour l’attaque. Robina l’avait remarqué après quelques attaques, elle se demandait cependant bien pourquoi c’était le cas. Malgré cela, elle n’allait pas laisser passer sa chance.

        Son arme ouvrit une plaie légèrement sur l’avant-bras de la lamproie après quelques secondes. Pourtant, la blessure ne semblait pas gêner la femme-poisson qui continuait ses assauts sans s’arrêter.

        - Hayden ! Archibald ! Reculez, elle ne semble pas vouloir s’arrêter. Elle se tourna vers les prévenir.

        Le médecin au haut de forme tenta de tourner vers la droite quand il rencontra quelqu’un. Un groupe de zombies et une momie. Voilà que de nouveaux adversaires se présentaient. Elle recula pour avoir une vue plus dégagée. La cuisinière fit voler son adversaire, son coup de poing dans le ventre l’envoya à plusieurs mètres.

        — Revenez Hayden ! Ne vous approchez pas d’eux ! Elle allait devoir se battre sur plusieurs fronts en même temps.

        L’homme bien portant fit demi-tour sans demander son reste. La cuisinière sortit Crépuscule de son fourreau, pointant la deuxième moitié dans le couloir où se trouvait le groupe.

        — Je suis Robina Erwolf, capitaine des Glaciers, Silver 1 du Baroque Works et ambassadrice de Sanderr. Elle commençait à avoir beaucoup de casquettes quand elle y pensait. Je vous demande de décliner votre identité.

        La chasseresse de primes se disait que faire comme la marine ne semblait pas être une mauvaise idée ici. Elle arrêta le trident de la chanteuse poisson avant de la renvoyer en arrière. Les coups étaient loin d’être aussi violents que ceux du pingouin ninja ou d’autres adversaires qu’elle avait déjà combattus sur la route de tous les périls. Malgré tout, elle ne voyait pas son adversaire se fatiguer ou changer de tactique. Elle suivait plus ou moins toujours le même schéma, tel un zombie.

        — Eh bien, eh bien, eh bien… Une voix derrière la commandante de l’Iceberg la fit se retourner. On dirait que tu as du mal avec celle-là Isabella. Tu veux un coup de tentacule, Isabella ?

        Les griffes d’Undead Doc grattèrent le sol quand il s’arrêta pour se moquer de sa compagne. Il sortit lentement son sabre d’abordage de son fourreau, goûtant le moment.

        — Mêle-toi de ce qui te regarde Doc ! La lamproie jetait des éclairs avec ses yeux à son collègue. Elle est à moi !

        — À nous. Il leva un doigt de son bras humain en souriant de son visage félin. Tu peux la tuer, mais je vais la disséquer pour voir ce qu’elle cache. Il regardait la jeune femme aux longs cheveux bleus comme un cobaye. Et si tu peux la tuer plus vite avec un peu de mon aide, ça ne te fera pas de mal. Nous sommes d’accord ?

        Robina comprenait qu’il n’était plus temps de se défendre, mais d’attaquer. En tout cas si elle voulait rester vivante. Elle prit vite sa décision. Deux voulaient la tuer, les autres, elle n’en était pas encore certaine.

        — Allez par là ! Elle pointa le couloir où se trouvaient les zombies et Grimmjack. Je ferme la marche !
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        Le légiste était for ravi d'avoir un nouvel ami, surtout quand un zombie effrayant rôdait dans le coin. Mais pas le temps de bavasser ! Andy était formel, l'ennemi s'approchait ! Il fallait donc s'enfuir. Malheureusement pour lui, son nouvel ami, Oda Natsume était bien plus véloce que lui. Dommage car il aurait fait une bonne distraction pour le meurtrier mort-vivant qu'ils avaient aux trousses. Courir n'était pas le fort d'Hayden. Le médecin négligeait volontiers tout ce qui avait à faire de près ou de loin avec le sport d'où son physique assez unique. Le voilà donc à souffler comme un bœuf et à s'essuyer le front avec son mouchoir de poche alors qu'il venait enfin de retrouver Robina !

        Quelle chance ! Il était sauvé ! Après tout, la Sanderrienne était Silver 1 à la prestigieuse Baroque Works, elle avait dû en vivre, des situations comme celle-ci. Quoique, elle ne devait pas voir des deux-fois-nés tous les jours, pensa-t-il. Sauf que voilà, sa Capitaine était aux prises avec une femme-poisson ramenée à la vie par il ne savait quel maléfice et franchement, il s'en passerait bien ! Les instructions de sa chef étaient confuses, à moins que ce soit lui qui ne le soit. Il voulut partir sur sa droite pour mieux tomber nez à nez avec … un autre groupe de zombies ! Dégainant son parapluie avec une célérité inhabituelle pour un homme de son gabarit, il se tenait prêt à se défendre contre les nouveaux venus quand.

        « Hey Archie, t'as p'rdu ton bras toi aussi? » s'enquérait Andy.

        Archie, c'était apparemment, le cadavre ambulant qui suivait Robina.

        « En effet, Andy et vous m'en voyez fort marri. » répondit l'autre manchot.

        « Mnm Mpf mh ! » dit un des zombies de l'autre groupe.

        Etrangement, et ce malgré le côté dramatique de la situation, les retrouvailles des zombis avait quelque chose de rassurant.

        « Grimmjack, c'est des amis à toi ? » questionne Johnny.

        « On s'en fout ! Il ne faut pas rester là ! » s'alarme Rick.

        Et le médecin était bien d'accord ! Entre courir ou mourir, Haden avait choisi, il allait courir ! Sauf que dans sa fuite, il fonça dans le groupe de Grimmjack comme un chien dans un jeu de quilles ! Et il ne fit les deux petits fantômes qui fermaient le cortège que trop tard. Pas le temps de crier, de freiner, ou même de penser, le médecin se fit traverser par les spectres et tomba à genoux immédiatement. tremblant comme une feuille, il restait là, prostré au sol, incapable de parler ou pire d'esquisser le moindre mouvement !

          Miss BlackIce

          Tomber nez à nez avec des inconnus au beau milieu de catacombes terrifiantes ? Cela ne choquait plus Grimmjack avec tous les évènements qu'il avait traversé aujourd'hui. Cependant, quelque chose le surprit ...


          J'étais sidéré, je n'en croyais pas mes oreilles. L'identité que cette femme avait déclarée était vraie ? Bouche-bée, je l'examina de plus prêt malgré la pénombre ambiante. Les cheveux bleutés, un doux visage transpirant la sérénité malgré l'urgence de la situation, une lame tout autant magnifique ... Alors, il fallait croire que c'était bien elle ... Nul ne pouvait l'ignorer, son nom était aussi connu sur les mers que les légendes que ces eaux aient portés.

          Je me raidis droit comme un piquet et positionna ma main face à mon front tel un salut militaire. Hier j'étais un Commodomiral Première Classe mais aujourd'hui je n'étais qu'un subordonné face à la grande Miss BlackIce de la Baroque Works.

          - BRONZE 666 CHEFFE !!! NOM DE CODE MR. SCARECROW CHEFFE !!! Mais vous pouvez m'appeler juste Grimmjack si vous le désirez cheffe ...
          - Mais Juste c'est ton prénom ? Moi qui croyait que c'était Grimmjack ... Ce John avait la fâcheuse tendance de détendre l'atmosphère.
          - Hein ?!
          - Mais non, son nom c'est GRIMM et son prénom Jack.
          - Troooop pas, c'est GRIMMJACK Grimmjack !
          - Moi aussi je veux m'appeler Eduardo Eduardo maintenant !
          - Les gars ...
          - Mmmhph mhmm phmmmh !!!!

          Je ne comprenais toujours pas ce que Tonio disait, mais tout le monde semblait approuver. Alors que cette discussion loufoque sur l'éligibilité de mon nom venait de me retirer l'urgence de la situation de mon esprit, Tonio me le rappela aussitôt quand il pointa du doigt un couloir sombre ...

          Deux silhouettes, et des plus inquiétantes ! Leurs propos étaient d'ailleurs tous autant menaçant ... Et au vu de la réaction de mes amis morts-vivants, je compris très vite l'identité de ces deux terreurs ... Ils étaient les fameux psychopathes enfermés dans la dernière pièce des catacombes ... Ceux qu'on avait malheureusement libéré ...

          - Dame Erwolf ! ... Enfin je veux dire, Miss BlackIce ... Ou plutôt Cheffe ! Bref ! Je vais vous aider !

          Je saisis alors ma faux et m'interposai dans l'assaut du cadavre aux membres étranges. Alors que je tenais bon, arme contre arme, je tournai le regard un instant pour interpeller mes supers nouveaux potes zombies et les deux autres qui les accompagnaient.

          - Johny ! Les gars ! Ameutez tous les zombies encore vivants du coin et tirez-vous en dehors des sous-sols ! Prenez avec vous ces deux messieurs et protégez les ! Pourquoi il pleure lui d'ailleurs ... ? Je pris un court instant de pause. Ce que j'allais annoncer pouvait être décisif pour la sécurité des enfants de l'île. Et si on ne remonte pas, trouvez un moyen pour boucher définitivement ces tunnels !

          Pour protéger Révi et les autres mioches du parc et des alentours, j'étais prêt à risquer ma vie s'il le fallait. Ces pauvres gamins ne méritaient pas ça et veiller sur leur avenir c'était en petite partie la responsabilité des adultes et en grande de leur Commodomiral Première Classe adoré !

          - Mais ?! Et to...
          - Ok mon pote. Allez les gars, on y va !

          Johny avait saisit la nuance de mes dernières paroles et s'empressa d'executer ces conditions. Quelques instants après, me voila soulagé d'un poids sur la conscience. Alors que l'autre folle dingue de femme-poisson-morte semblait se focaliser sur Dame Erwolf, ce docteur dingo se profilait comme un parfait adversaire. Jusque la je me contentais de bloquer machinalement les assauts répétés de mon ennemi, mais l'heure de la véritable bagarre avait sonné !

          - Bien, maintenant à nous deux espèce de ... Je scrutais minutieusement son corps. Une tentacule, une gueule de lion, une jambe de de félin ... Il n'y avait rien qui allait chez lui. T'es quoi au juste ... ?
          - Horororo.
          - ARRRRGGGG !

          BOUM.
          Ce foutu fantôme qui me suivait partout venait de s'immiscer entre nous sans prévenir et avait explosé. Je fus projeté sur quelques mètres et mon adversaire tout autant.
          Arg, s'ils commençaient à s'y mettre ceux la aussi, ça n'allait pas être de la tarte.
          Je me releva avec peine reprenant mes esprits peu à peu. L'explosion n'avait pas stopper le combat de Dame Erwolf mais la secousse avait fragilisée les murs. De la poussière en tombait et certains bruits semblaient plus qu'inquiétants. Au final, c'était peut-être pas Johny et les autres qui allaient boucher les catacombes ...

          - Attention Cheffe ! Ces fantômes me suivent mais je ne connais pas encore leurs capacités ! ... Ah ...

          A peine eu-je le temps de finir ma phrase qu'un de ces ectoplasmes traversa de part en part le corps de Robina qui s'effondra sans tarder sur le sol à se lamenter sur elle même.

          - Oups ...
          - Je comprend mieux pourquoi tu as ouvert notre prison ... C'était pour t'emparer de ce fruit ... Mais je suis navré de te l'apprendre : ce n'est pas ça qui nous arrêtera.

          Marcus réapparut avec son bras encore humain (enfin ...) enroulé dans sa tentacule. L'explosion le lui avait arraché mais il semblait trop confiant pour quelqu'un qui venait de perdre un membre. Après tout, plus rien ne m'étonnait chez ces cadavres ambulants ...

          - Vous aurez beau nous éventrer ou nous couper en rondelles, je serai toujours capable de nous recoudre ! C'est ce qu'il fit, grâce à un fil et une aiguille, dans un temps record en plus. Nous sommes infatigables, nous n'avons ni faim, ni soif, ni même d'organes vitaux... Nous sommes IMMORTELS ! Rien ne nous arrêtera !

          Gloups, ça n'annonçait rien de bon toute cette histoire.
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          Robina était au sol, la lance de la zombie femme-poisson se rapprochait d’elle. Pourtant, elle n’y faisait pas attention. Elle n’était qu’une bouse de yack. Elle n’avait rien réalisé sur la route de tous les périls. Elle s’était fait vaincre par plusieurs adversaires, elle n’avait réussi ces autres combats que parce qu’elle était plus forte. Elle ne méritait pas de devenir la meilleure cuisinière du monde. Qu’avait-elle fait pour mériter de se faire écraser à chacune de ses étapes ?

          La morsure de la lance l’atteignit en plein dans les côtes. La faisant rouler sur le sol alors qu’elle se morfondait sur elle-même. Trois blessures profondes s’ouvrirent dans ses flancs, laissant couler une belle quantité de sang. Toutefois, ce coup de fouet la réveilla de sa torpeur. Il n’était pas l’heure à ce genre de pensée. Elle devait en finir ici pour mettre en sécurité Hayden et le Bronze 666. Elle avait des responsabilités, des obligations et il était l’heure de se mettre au travail.

          Alors elle se releva, lentement. Elle plongea son regard dans celui de la raie pastenague et ses yeux se firent de glace. L’armure d’ombre répondit à son appel. Elle se créa lentement sur le corps de la cuisinière. Telle de la glace qui prenait forme pour défendre son propriétaire. La chanteuse s’arrêta en voyant le changement de comportement dans son adversaire. La Sanderrienne n’était plus passive, elle allait devoir se défendre maintenant.

          — J’aime ce regard ! Sa voix chantante résonnait sur les parois des catacombes. Oh oui ! Je vais demander au docteur de me les greffer quand j’en aurais fini avec toi !

          Repassant à l’attaque, le zombie tenta de transformer la Sanderrienne en brochette. Malheureusement son arme s’arrêta en rencontrant l’armure d’ombre. Aube illuminait les murs autour de sa manieuse. Toutefois, Crépuscule était là pour assombrir le monde de celle qui voulait tuer la chasseresse de primes. La seconde moitié de Hinode Tasogare remonta dans le ciel. Le fil de la lame du katana trancha nettement derrière les dents de l’arme. Ne laissant plus qu’un bâton entre les mains de la créature.

          La capitaine des Glaciers fit un pas en avant. Les pensées sombres qui lui avaient traversé l’esprit disparaissaient déjà dans sa tête. En la voyant avec cette attitude, Isabella fit un pas en arrière. Elle n’avait pas peur de la mort, pourtant un sentiment de malaise l’envahissait. Ce qui se dégageait des pouvoirs de cette dernière ne lui disait rien qui vaille. Elle avait déjà cru voir cela dans le passé et elle avait la vague impression qu’ils étaient dangereux. Pourtant, elle n’arrivait pas à se rappeler lesquels exactement.

          — Marcus ! Son bâton entre les mains, la raie se retourna pour voir son acolyte se battre contre la momie. Doc ! On a un problème, je crois ! Elle pointa la jeune femme aux longs cheveux bleus avec son bâton. Je crois bien qu’on est tombé sur un trop gros poisson.

          La chimère zombie s’arrêta un instant pour se faire frapper par les bandelettes de la créature qui l’affrontait. En entendant les paroles de son binôme, il jeta un regard à Robina, mais il ne ressentit rien d’étrange, pas comme la femme-poisson.

          — Isabella, ça suffit ! Il ;frappa avec son sabre pour faire reculer le Bronze face à lui. Je te retaperais s’il le faut ! Pourquoi as-tu peur d’une humaine ? Elle ne peut rien te faire ! Tue-la et viens m’aider avec lui après !

          Pendant ce temps, les murs tremblaient de plus en plus. De la poussière, de la terre et de la roche tombaient un peu partout dans les tunnels. Il n’allait pas falloir très longtemps avant que le tombeau de ces créatures soit le tombeau des chasseurs de primes. La cuisinière perdait encore du sang, elle avait besoin de soin au plus vite. Malgré cela, elle devait d’abord mettre en sécurité le groupe qu’elle défendait.

          — Que tout le monde sorte d’ici ! Elle parlait à tout le monde et à personne en particulier. Nous devons retourner à la sortie ! Je vous couvre, allez-y !

          Le groupe de zombies se regarda les uns les autres pendant un long moment. Ils semblaient ne pas savoir où aller, quand la Sanderrienne entendit une réponse.

          — Le souci, c’est que pour sortir d’ici, c’est le tunnel de droite.

          La chasseresse de primes ne savait pas qui avait parlé. Mais ce qui était certain était que celui de droite était occupé avec Grimmjack et Marcus. Ils allaient devoir s’ouvrir un chemin dans ce chaos ambiant.
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          « Je suis la lie de l'humanité. » chouinait le médecin.

          En effet, le ventripotent docteur avait été traversé par deux spectres négatifs de Grimmjack. Et bien que ce dernier ne maitrise pas encore ses pouvoirs, ils n'en demeuraient pas moins dévastateurs. Le moral du praticien venait de de chuter en dessous de zéro. Or quand l'esprit ne veut pas, le corps ne bouge pas. Voilà donc Hayden à genoux dans les catacombes. Indifférent aux combats qui se déroulaient pourtant presque sous son nez, hermétique aux encouragements des gentils zombies qui se mettent à quatre pour le relever, le docteur Kill était face à sa douleur avec comme seule compagne l'amertume qui lui tapissait la bouche.

          L'homme en jaune se souvenait pourquoi il avait abandonné la médecine. Dans sa tête, il se passait en boucle le film de cette terrible journée où il s'était vu plus brillant qu'il ne l'était et où celle qu'il aimait était morte sur sa table d'opérations. Le chagrin lui serrait leur cœur à tel point que s'était difficilement supportable. Il regrettait à présent d'avoir accepté la proposition de Robina. Il n'était pas fait pour l'aventure. Et encore moins pour jouer aux héros. Lui plus que quiconque savait que quand les héros échouent, il ne reste que des larmes et les regrets des illusions brisées.

          Hayden n'était pas un médecin, ni un héros d'ailleurs. C'était un légiste dont le gros du travail consistait à embaumer des cadavres pour les rendre présentables aux familles endeuillées. Et alors qu'il ruminait de sombres pensées, il vit Marcus se recoudre le bras, et bien qu'il appréciât la justesse technique du geste médical, une idée germa sous son haut-de-forme.

          « Dites, les zombis. » tonna la voix grave du docteur qui venait de reprendre tout son aplomb. « Vous voulez m'aider à aider nos amis ? »

          Les morts-vivants devinrent tout ouïe.

          « Il faut me faire passer tout les membres que perdront Isabella et Marcus. »

          « Tu vas faire quoi avec ? » questionne Rick.

          « Je vais leur offrir le pire corps au monde ! » annonça le médecin avec une fierté retrouvée.

          En effet, si ces deux-là sont immortels et peuvent se réparer grâce à des pratiques chirurgicales, alors c'est carrément dans les fils de suture d'Hayden d'user aussi de la médecine réparatrice pour lutter contre eux !

            La B.W. contre-attaque 

            Grimmjack et ses acolytes de fortune s'étaient retrouvés dans un sacré pétrin. Ils étaient en prise avec des ennemis immortels et devaient redoubler d'effort et d'imagination pour pouvoir lutter contre eux.


            Robina et moi avions clairement le dessus sur les deux cadavres ambulants. Alors pourquoi on galèrait autant face à eux ?! La réponse était simple, bien que plus faibles, Marcus et Isabella jouissaient d'une particularité qu'on n'avait pas ... L'immortalité. Et il fallait avouer que, plus la fatigue nous emportait, plus la balance penchait de leur côté...

            Pour moi tout dû moins, car ma nouvelle idole - j'ai dénommé Miss BlackIce - usa d'une technique et d'un pouvoir pour le moins particulier et redoutable. Son ombre se transforma en armure qui la protégeait de tous les assauts de son assaillante. Ainsi, profitant d'une défense sans faille, elle reprit les rênes de son combat.

            Sauf que ce n'était pas du gout de cette odieuse femme-poisson-zombie. Elle qui ne pouvait plus attraper sa proie décida d'utiliser sa carte maitresse : son cri destructeur, celui qui lui avait donné célébrité et renommée dans des temps oubliés.

            - Marcus a raison... Pauvres vivants, vous ne pouvez rien contre nous ! MOURREZ !

            CRRRRRIIIIIIIIIIIISSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS.

            La puissance de son hurlement était sans pareil, je n'avais jamais entendu ça ! A tel point que mes tympans allaient littéralement exploser ! Les parois tremblaient sous les vibrations stridentes provoquées par sa gorge et je ne pus me retenir de mettre un genou à terre en tentant tant bien que mal de me boucher les oreilles pour atténuer le son !

            Ni Robina, ni ce type au haut de forme, ni moi ne pouvions nous en échapper. Mais Johny et les autres zombies semblaient immuniser ...

            - Nous autre mort-vivants ne ressentons plus la douleur. Cela fonctionne aussi pour la sphère auditive ... Merci Isabella, c'est le moment parfait pour les achever et en faire des cobayes dignes de ce nom ! Cheetah Scalp !

            Prenant appui sur sa jambe de guépard, je m'attendais au pire. Mon instinct me dictait que le docteur fou allait m'attaquer avec une rapidité déconcertante, mais pris par l'étourdissant chant de la femme pastenague, je ne pouvais rien faire ...

            Mais quand il s'élança, brandissant son sabre pour l'abattre sur moi, il fut bloqué par un étrange corps qui venait de faire écran. Je relevai la tête, reprenant mes esprits. C'était ...

            - ... Johny ?!
            - Les morts-vivants n'abandonnent pas leurs supers copains ! Et puis vous bloquer le seul accès pour sortir ...
            - Mais ?! Et les autres ?!
            - Ne t'inquiètes pas ! On a un plan ! Répondit-il avec un sourire confiant. Contentes toi de faire ce que tu sais faire de mieux : découpes le en tranches !

            Dans un râlement de frustration, "Undead Doc" retira la lame du torse de Jonhy et fit un bond en arrière. Il s'apprêtait à réitérer son attaque et cette fois-ci, qu'importe si un cadavre lui bloquait la route, il comptait bien le couper en deux !

            Mais l'espoir que portait Johny et les autres en moi me donnèrent un regain de confiance. Je profitai de ce bref laps de temps pour me relever et l'attaquer à mon tour.
            Fondant sur ma cible, mes bandelettes s'agitèrent et formèrent des serpents. Marcus était assez proche pour être à ma portée et ne s'attendait pas a ce que ce soit moi qui, depuis le début restait sur la défensive, lance l'assaut !

            - Mummy Constrictor Snakes !

            La demi-douzaine de reptiles foncèrent à vive allure sur le Doc pour l'harceler sans répit. Il ne put avoir assez de temps pour concentrer sa force dans sa jambe de guépard et dut annuler son attaque, tentant désespérément d'éviter les attaques répétés de mes serpents.

            Mais c'était trop tard, Marcus ne pouvait pas s'en échapper et mes bandelettes saisirent par la force son bras de poulpe et sa jambe de guépard, le tirant violemment vers moi.
            Je fis tournoyer ma faux du mieux que je pouvais. Les couloirs étaient étroits pour que je puisse la manier à la perfection mais pas assez pour complètement m'en empêcher.

            - Scythe Red Moon !

            Dès qu'il fut à hauteur de ma lame, d'un geste précis et foudroyant, je lui ôta les deux membres que je venais de saisir, qui volèrent plus loin. Puis, dans sa chute, je lui assena un terrible coup de pied pour l'envoyer valser contre un mur.

            Je savais pertinemment que ce n'était pas une tentacule ou une patte de félin en moins qui allaient l'arrêter, mais j'avais confiance en mes amis !
            Surtout que je commençais déjà à voir plus clair dans leur fameux plan quand Rick et Tonio récupèrent discrètement les membres sectionnés de Marcus D'Égine ...

            Techniques utilisées:
            • https://www.onepiece-requiem.net/t25582-scarecrow-grimmjack
            • https://www.onepiece-requiem.net/t25574-grimmjack-le-chasseur-solitaire
            Le cri était horrible et vrilla les oreilles du médecin. Il tomba de nouveau à genoux sur le sol fangeux de la crypte. Cette histoire allait lui coûter cher en pressing !

            « Tiens, on en a deux ! » clamèrent Rick et Tonio. Ce qui eut pour mérite de sortir le grand gaillard de sa stupeur.

            Sans attendre, le ventripotent médecin se saisit des membres et déploya tout son savoir-faire acquis à la K.M.C de Drum. Dans un premier temps, il sortit de sa valisette du fil de suture et une aiguille. Puis, avec une adresse surnaturelle pour quelqu'un de son gabarit, il fit passer le lien dans le chas et noua le tout. Enfin, Hayden laissa parler ses compétence chirurgicales et sutura les deux membres ensemble à la vitesse de l'éclair. Le résultat était hideux, mais efficace, le tentacule et la patte de félin étaient à présent unies pour le meilleur et pour le pire dans un assemblage grotesque. Et bien que les parties sectionnées pouvaient encore bouger, leur amplitude de mouvement avait été significativement réduite. Et puis surtout, le docteur Kill avait retourné l'insensibilité des zombies contre eux-mêmes. En effet, les morts-vivants ne sentaient pas la douleur tout simplement car ils étaient privés du sens du toucher. Ainsi, même si les parties de Marcus qui étaient séparées de son corps pouvaient encore se mouvoir, il lui était impossible de les localiser, où de comprendre pourquoi elles ne bougeaient plus comme d'habitude sans les voir.

            Grimmjack avait à présent un net avantage sur son ennemi. Cependant, ce n'était pas le cas de Robina. Le crissement strident d'Isabella l'avait salement affectée, en plus des vilaines blessures qui rougissaient sa tenue. De là où il était le médecin comprenait que la morte-vivante était bien partie pour l'emporter. D'ailleurs cette dernière préparait une nouvelle attaque sonique, Hayden en était certain ! Ses connaissances de l'anatomie lui indiquaient clairement que l'ennemie remplissait ses poumons d'air. C'était imminent. Il comprit aussi qu'il était trop loin pour suturer la bouche de cette harpie, qu'il ne disposait pas d'assez de temps pour soigner Robina. Il n'avait d'une solution, mais ça allait faire mal.

            « Les zombis. » demanda le docteur. « Faites ce que je vais faire à Grim' »

            N'écoutant que son courage, le médecin se précipita sur Robina et lui plaqua ses deux mains sur les oreilles au moment où le cri d'Isabella sortit de sa bouche sans vie. Et, de l'autre côté, Tonio en fit de même pour le Bronze 666. Le choc fut rude pour le boréen qui s'écroula, inanimé, sur le sol, le sourire aux lèvres.

            Il venait d'offrir une opportunité de victoire à ses compagnons d'armes.
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