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One Piece Monted

Rappel du premier message :

One Piece Monted - Page 3 Toprch15

Le grand jour est enfin arrivé ! One Piece Mounted, le concours culinaire le plus suivi des Blues est de retour. Cette année, ils sont cinq candidats à avoir passé les épreuves de présélection pour venir se défier dans les cuisines du Baratie. Et c'est moi, Riki Etch. D. Best, qui serai en charge d'encourager et de juger les participants. Ma mission, repérer celui qui aura le meilleur potentiel et méritera donc la cagnotte réservée au vainqueur.

Jamais l'enjeu n'aura été aussi important puisque pour cette édition, la bagatelle de 30 Millions de Berrys est en jeu. Nul doute que les candidats feront de leur mieux pour décrocher le pactole.

Alors, lequel saura tirer son épingle du jeu ?

One Piece Mounted, c'est tout de suite... Après les bandes-annonces !


Hééé coupez !

Bziouuh. Ploc.


La tension est à son comble. L'émission est sur le point de commencer. Les candidats ont été pris en charge par les équipes de maquilleurs et ont fait la connaissance des visioramans qui les accompagneront tout le long des épreuves. Chacun des cuisiniers est installé devant sa planche à découper, dans la tenue vestimentaire de son choix. Les cuisines du Baratie ont été spécialement aménagées pour les épreuves à venir, offrant de larges plans de travail en inox et une variété de matériel adaptée pour répondre à toutes les inspirations des candidats. Outre les couteaux et autres ustensiles basiques, différentes qualités de four, de mixeurs, de robots extracteurs ou réfrigérants sont disponibles.

L'enseigne du Baratie est clairement lisible en logo sur une large gamme de produits. L'établissement compte évidemment sur l'émission pour s'assurer des affluences encore plus grasses à l'approche de la haute saison.

La disposition de la cuisine est telle que les candidats se trouvent répartis tout autour du plan de travail en U. Deux sur chaque branche et un à la base. Le set de matériel est disponible en cinq exemplaires complets pour s'assurer que chacun ait accès à l'outil de travail de son choix à tout moment.

Le chef Etch. D. Best, est installé, en veste règlementaire blanche, au milieu de la cuisine et toise les candidats. Il arbore les rayban flamboyantes qui lui ont conféré son style si particulier et ont joué à développer sa popularité dans les médias. Dans son dos, l'ensemble du coin chaud, avec les fours, fourneaux, et becs à gaz. Les frigos et cellules de froid sont elles à l'exact opposées. Quand aux murs longitudinaux, ils sont garnis pour l'un d'une riche collections de pousses d'herbes aromatiques et d'épices, et pour l'autre d'une immense armoire à vins, liqueurs et autres condiments liquides. Tout pour garantir à chacun une liberté d'action et de choix d'ingrédients totale.

La tension est palpable.

La régie annonce : début du show dans dix secondes !

Car oui, il s'agit bel et bien d'un direct inédit dans le monde du show télévisé culinaire.

2...1... eeet action !

Candidats, bonjour. Bienvenue dans les prestigieuses cuisines du Baratie pour cette toute nouvelle édition de One Piece Mounted ! ...

Le chef Etch. D. Best répète soigneusement son texte, rappelant ainsi aux retardataires qui auraient loupé le trailer chez eux devant leur Den Den Vision les modalités du concours. Gageant que vous avez lu ce qui précède, nous vous épargnons un rappel.

Venons-en directement au vif du sujet.

... Devant vous, se trouve un panier rempli de produits frais et locaux. Ils nous sont généreusement offerts par les cuisines du Baratie –  le Baratie, LE restaurant incontournable de la cuisine sur les Blues ! –  et sont en tout point différents pour chacun des candidats. La raison est fort simple : afin de vous présenter au public, et de me faire découvrir vos tendances culinaires, vous allez devoir, pour chacun, reproduire la recette de votre plat préféré en l'amenant à un niveau Gas-tro-no-mique ! Vous me présenterez ensuite votre plat, qui devra me convaincre de vous faire accéder à l'épreuve suivante du concours. Pour proposer la meilleure version de votre plat favori, n'hésitez pas à apporter de la nouveauté, de la folie, surprenez-moi !

Mais attention. Si votre plat préféré ne répond pas à mes critères, vous serez éliminé puisque cela signifie que vous aurez de mauvais goûts en matière de cuisine et que vous n'avez donc rien à faire ici !

Est-ce que c'est clair ?


Chef, oui chef !

Vous avez trois heures à partir de... Maintenant !

Action !
    • https://youtu.be/dQw4w9WgXcQ
    • https://youtu.be/dQw4w9WgXcQ
    D’une main experte, je glisse mon dessert sur la table des dégustations pendant que le chef D. Best attire l’attention des caméras en déclarant l’épreuve terminée. Il m’aura fallu patience et dévouement pour arriver au bout de cette seconde manche. Certes, je suis éliminé, mais cela ne m’empêche pas de participer. Il y aura un concurrent mystère à cette épreuve, qui a préparé son œuvre comme tout le monde, dans les cuisines du Baratie. Et c’est moi.

    ***

    Quelques heures plus tôt

    Je suis dégoûté, tout bonnement. Tapi sous les différents éléments de cuisine du navire, un peu à l’étroit, mais tout de même à mon aise dans ma forme féline, j’écoute la nouvelle venue, une certaine Anita Cuarón, déballer le sujet de l’épreuve. Et bien entendu, c’est évidemment celle dans laquelle j’excelle : la pâtisserie ! Pas d’alcool, pas d’anis, pas de souci, je ne suis pas un afficionado des recettes alcoolisées, je laisse ça à ceux qui ne savent pas profiter des saveurs.

    C’est décidé, je participe quoi qu’il en coûte. J’ai ramené une plaque chauffante que j’ai branchée sur une prise pas trop visible par les autres. Il ne s’agirait pas qu’on me coupe mon accès chaleur avant même que j’ai fait cuire quoi que ce soit. De ma position, j’ai une vue très précise sur les pieds des candidats et je n’ai pas trop le loisir de bouger à ma guise, mais au centre de tous ces différents plans de travail, j’ai réussi – en débranchant quelques câbles et en poussant discrètement deux trois trucs – à me faire un peu d’espace ; suffisamment je pense pour pouvoir travailler tranquillement. Il ne me reste plus qu’à aller chercher ustensiles et ingrédients. Pour le four, nous verrons plus tard.

    Première étape, les ingrédients. Tel le lion qui attend que son moment – il l’attend généralement longtemps, mais pour les besoins de la recette, je serai plus bref que lui – je fixe l’accès à la cale qui regorge de tous les produits dont j’ai besoin. Je cherche un créneau très précis. Je vois les différents pieds bouger, se succéder, mais ce sont les énormes panards de Minos – mon compagnon de discute de l’épreuve précédente – que j’attends. Et les voilà, qui vont dans la bonne direction ce me semble. Je tends les muscles, d’un bond, rapide, silencieux, imperceptible, me voilà entre ses pattes, je me fais le plus petit possible, je roule, j’épouse la vitesse de son pas. Il ne faut surtout pas que je le frôle, il pourrait se baisser et m’apercevoir. J’ai la chance qu’il y ait un participant de son envergure, les visioramans concentrent leurs escaméras sur le haut du corps du titan, me laissant agir discrètement par le bas.

    Une fois dans la cale, je vérifie les faits et gestes du géant. Toujours me trouver derrière lui, en profiter pour prendre les différents ingrédients dont j’ai besoin, et faire ça suffisamment rapidement pour pouvoir remonter avec lui et esquiver de nouveau les autres personnes. J’ai de la chance qu’aucun cadreur ne vienne agiter son engin filmique en bas, ça réduirait à néant mes espoirs de participer clandestinement à cette épreuve.

    Je crois que j’ai tout ce qu’il me faut. Ah, non, une gousse de vanille ! C’est la panique, le colosse s’apprête à remonter et me voilà dans l’obligation de chercher le plus rapidement possible ce dernier ingrédient, essentiel à ma préparation. Mon regard s’affole, je tourne la tête en tous sens, ne sachant où chercher : la voilà. Il me reste environ trente secondes pour attraper mon dernier ingrédient, le mettre dans mon panier, fourrer l’anse de celui-ci dans ma gueule et sortir dans le même temps que mon bon gros géant.

    Ni une, ni deux, je saute. Vite. Les muscles tendus. Les crocs en avant. La vanille est bientôt à portée, nous ne sommes plus qu’à une quinzaine de secondes de l’élimination par enfermement dans la cave. Être éliminé pour avoir fait des œufs à la coque d’accord, mais être de nouveau éliminé parce que je ne suis pas assez rapide pour attraper de la vanille non. Schlaak. Je choppe une grappe entière, pas besoin d’autant, mais ce n’est pas grave. Derrière moi, l’ensemble de l’étalage semble prêt à tomber. Je fais volte-face, n’essayant même pas de retenir ce qui s’effondre par terre. Je fonce sur mon panier, dépose la gousse, attrape la hanse.

    Braallaaamaamabambam.

    Tout s’est cassé la gueule derrière moi. Dans un ultime effort, je bondis entre les jambes de Minos, déjà arrivé en haut des marches. Il se retourne d’un coup en entendant le bruit. Il va me griller c’est sûr, à moins que… Je saute de côté, à l’exact opposé de l’endroit où tout est tombé, me cachant derrière un cageot de pommes.

    Ouf, je crois qu’il ne m’a pas vu. Entre les planchettes de bois, je vois qu’il cherche ce qui a pu provoquer cette chute. Finalement, il hausse les épaules et se remet à avancer. Je reprends sa suite et arrive rapidement à le rattraper. Je crois que je mérite une médaille pour cette infiltration incroyable.

    Il faut que je fasse redescendre la pression. Je me glisse de nouveau sous les différents meubles de cuisine – heureusement qu’ils les ont construits sur pied – et je pose mes affaires dans mon coin. Souffle un peu Kosma, tu vas y arriver. De là où je suis, j’entends converser Minos avec Robina. Ça fait un peu redite de la première épreuve les candidats qui parlent entre eux. Vu et revu. Mais le juge a changé, Best ne fait que de la figuration pour l’épreuve pâtisserie, peut-être les deux loustics ne seront pas jugés pour plagiat.

    Je regarde de nouveau à droite et à gauche. Je vois que Kuzaki n’est pas à son poste. Il s’est déjà fait gauler en chambre froide la dernière fois, il a dû y retourner. Bizarre le gars. De l’autre côté, je vois à ses pieds, que Le Cavalier se rapproche comme il peut de l’endroit où conversent mes deux copieurs. Lui doit également s’inspirer de ce que la jeune demoiselle aux cheveux bleus mais au talent certain délivre à son interlocuteur. Je profite de l’absence de l’homme à la friture pour lui piquer quelques instruments : deux saladiers, un fouet, un rouleau de papier alu, un plat à gâteaux. Son four semble libre d’accès, je m’y précipite, monte le thermostat pour préchauffer le tout et pique au passage une plaque de cuisson.

    Me voilà à l’abri dans ma petite grotte, avec tous mes ingrédients, de quoi préparer le tout et pas mal de temps devant moi. J’attrape un saladier, mes œufs, monte les blancs en neige pour préparer mes meringues et commence la préparation de la chantilly. Ça prend du temps, mais ce n’est pas bien compliqué à faire. Il me suffira simplement de procéder au montage à la dernière minute.

    ***

    « Stooop, c'est terminé ! On arrête tout, stoooop !! »

    Juste à temps j’enlève ma main du plan de travail où j’ai déposé mon sublime merveilleux aux marrons. Vont-ils se rendre compte de la présence d’un participant mystère ? L’appétit d’Anita pour le sucré devrait peut-être favoriser ma création, qui sait ?
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    -Plus que dix minutes… Neuf minutes et cinquante secondes. Non, quarante-neuf, quarante-neuf secondes. Et hop, plus que quarante-huit.

    Du coin de l’œil, Anita regarda l’enthousiasmé chef étoilé égrainer les secondes. Après avoir passé deux heures à ses côtés, la journaliste le trouvait bien moins impressionnant. Une descente dans son estime dut, en majeur partie, à la passion malsaine d’Etch D. Best pour les comptes à rebours.

    -Et… Voilà, on a passé la barre des neuf minutes. Huit cinquante-neuf, huit cinquante-huit…

    Nouveau gargouillis de ventre. Diantre qu’est-ce qu’il faisait faim ici ! Son ventre faisait de nouveau des siennes et si on ajoutait à ça l’odeur aussi étrange et appétissante, mélange de génoise, de sucre caramélisé et de viande cuite à point, qui emplissait la cuisine, se tenir là, debout, face aux visiocams, était une véritable torture pour la jeune femme. Mais il fallait tenir bon, sourire aux visios et ne rien laisser paraitre de son appétit. Soudain l’un des visioramans se rapprocha d’Anita. La production avait décidé qu’il fallait agir et pousser la juge à réagir. Cela faisait maintenant deux heures qu’elle était plantée là, tout sourire, se pliant en deux de temps en temps, et un plan de deux heures d’une fille qui sourit ça ne servait à rien.


    -Mademoiselle Cuarón, l’épreuve va bientôt s’achever, quelles sont vos impressions sur les concurrents ?

    -Mes… Mes impressions ?

    Des impressions ? Quelles Impressions ? Tout ce à quoi Anita avait pensé ces deux dernières heures était à quel point elle avait faim. Mais ça, elle ne pouvait pas le dire. Avec l’air de celle qui s’y connaît, la journaliste parcourut la salle du regard. Tous les concurrents étaient plongés dans leurs préparations. Tous sauf un qui avait disparu depuis un certain moment.

    -Et bien je… J’ai hâte de… Manger.

    Le visioraman détacha les yeux de son appareil pour regarder son interlocutrice avec consternation. Ils trouveraient bien quelque chose à faire avec le plan sourire finalement.

    Le retour de Kazuki mis fin à cet échange de regard gênant. Le jeune homme se plaça fièrement devant les juges, un tapis rouge sous le bras. Immédiatement les visiocams se détournèrent de la rouquine pour s’intéresser au concurrent. Enfin, se dit Anita, il était enfin l’heure de déguster les plats. C’est ainsi pleine d’espoir qu’elle vit kk effectuer sa performance. Une seule idée trottant dans sa tête, celle de déguster un bon plat. Soudain, Kazuki enflamma son tapis et la cuisine se transforma en champs de bataille : la production se jeta sur l’incendie, tentant au mieux de le maîtriser. Maitriser fut le concurrent, par une armoire à glace passablement énervée alors qu’aux côtés d’Anita, Etch D. Best cherchait une visiocamera pour exposer son avis sur l’incorporation de la tapisserie dans l’art culinaire. Anita, elle, resta là à contempler son repas partir en fumée. Petit à petit, les larmes lui montèrent aux yeux et, enfin, elle explosa en pleur.

    -J’AI SI FAIM !!!

    Toute la cuisine se tue et le feu lui-même sembla s’assagir alors que résonnaient les pleurs de la jeune femme. Ce fut le charismatique chef qui reprit contenance en premier.

    -Oui… Oui c’est compréhensible oui… Et bien je propose qu’on passe à la dégustation. Mais avant ça, tradition oblige : Stooop, c'est terminé ! On arrête tout, stoooop !!

    À la seconde ou la puissante voix du chef résonna dans la cuisine l’équipe de production s’afféra à dresser la table ou les gâteaux seraient dégustés. Personne ne fit vraiment attention à la jeune femme qui s’était calmée, honteuse de s’être ainsi faite remarquer mais toujours aussi triste à l’idée de ne déguster que trois desserts et un tapis cramé. La pub fut lancée et en quelques minutes -une minute cinquante-quatre pour être précis- les jurés furent installés à table devant quatre magnifiques desserts. L'émission put alors reprendre.

    Quatre desserts ?! QUATRE DESSERTS ?! Anita n’en revenait pas. Devant elle été disposés quatre desserts tous plus appétissants les uns que les autres. Quelle idiote elle avait était, bien sûr que Kazuki ne comptait pas présenter qu’un tapis brûlé au jury, il avait forcement préparé un plat pour satisfaire leurs exigeantes papilles et ce sublime aux marrons ferait parfaitement l’affaire. Comme hypnotisée, bavant devant tout ce sucre, Anita avança sa cuillère vers le dessert quand un membre de la production l’interrompit. Il fallait visiblement commencer par le plat de Robina, qu’à cela ne tienne, il était tout aussi appétissant.

    -Honneur aux dames, lui dit d’Etch D. Best en poussant le plat vers elle.

    Avec délicatesse la journaliste plongea sa cuillère dans le fraisier. Il était délicieux. La crème était parfaite, la génoise cuite à point et les fraises… bon, ce n’était que des fraises mais c’était divin. N’écoutant que son ventre la jeune femme plongea une seconde fois sa cuillère dans le plat, puis une troisième, une quatrième. Avec sa main libre elle se saisit d’un soufflé et l’enfourna à son tour. Tout alla alors très vite. En quelques secondes le fraisier avait été dévoré et ne restait plus devant les jurés qu’un soufflé de couleur bleuté. Anita finit par attraper le soufflé survivant et, avec autant d’ardeur qu’avec le reste du gâteau, elle le dévora. Soudain, son visage se crispa, l’expression sur son visage changea et le soufflé ressortit de l’orifice buccal de la rouquine aussi vite qu’il y était entré accompagné de tout un pan du fraisier. Au fond de la salle, le producteur se frappa le front. Elle venait de vomir sur la table. Devant les Visiocams.

    -Mais… Mais… Mais… Il y a de l’alcool dans ce soufflé ! S’écria Anita aussi surprise que le reste de l’assemblée.
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    Ahlala... Je craignais vraiment que le curaçao déplaise et c'est exactement ce qu'il se passe actuellement pour Robina. Anita est un jury intransigeant. Elle avait annoncé : pas d'alcool. Or, Robina a ignoré l'avertissement. Pourtant, j'espère qu'elle ne sera pas éliminée sur cette maladresse parce que son dessert est très bon. Il est abouti visuellement et en terme de goûts, la multitude de saveurs explose en bouche ! C'est du haut niveau.

    Ok Chef, vous pouvez reprendre la dégustation.

    La suite, c'est avec l'assiette de Kazuki. Un merveilleux au marron. Visuellement réussi. Anita est prête à s'évanouir tant la pâtisserie lui plait et le chef a bien du mal à sauver une ou deux bouchées de gourmandise tant son coup de fourchette est agressif. En revanche, le tapis en caramel qui l'accompagne ne recueille pas le même succès, aucun des deux jurés n'osant même y goûter. Si Anita ne s'en formalise pas, imaginant plus cela comme une fausse piste, Etch D Best est très critique.

    Je me demande l'intérêt d'alourdir une assiette aboutie avec une telle mise en scène. La cuisine, ce n'est pas du cinéma ! Vous me prenez sous mon bon profil là hein ? On est là pour livrer des émotions sincères, donner de sa personne sans tricher. La pâtisserie, ce n'est pas une plaisanterie. Or, Kazuki a dilapidé des produits, obligé à l'intervention de l'équipe technique, risqué de mettre en péril le mobilier de l'établissement tout ça pour quoi ? Un ensemble en deux services qui me désoriente complètement.

    Ça n'est pas gagné pour l'As de la friture. Mais la dégustation n'est pas finie, loin de là.

    Place au dessert de Minos, dans un style plus audacieux que jamais. Anita, inarrêtable, engloutit littéralement sa portion tandis qu'Etch D Best, lui, mastique longuement, concentré.

    Cette assiette est à la fois exceptionnelle et perturbante. La prouesse technique, le visuel, la thématique, j'adhère totalement. Mais on parle de dessert et ici, pour moi, on reste sur du plat de résistance. Il me manque le côté doux, gourmand. Ici, beaucoup de goûts se bousculent et je ne comprends pas tout. Néanmoins, je souligne la quantité de travail et l'imagination du cuisinier à l'initiative de cette assiette.

    Place au dernier plat !!

    Celui du Cavalier. À l'inverse du candidat précédent, il a opté pour la sécurité, proposant un ensemble classique mais fiable autour du chocolat. Etch D. Best sourit franchement :

    Pour moi, c'est ça l'esprit d'un dessert. C'est gourmand, presque enfantin, on a envie de tout manger avec les doigts. Il y a un côté ludique. Bien sûr, je regrette la simplicité du goût, le candidat aurait pu oser un peu plus, nous surprendre en ajoutant une note d'acide peut-être, mais c'est satisfaisant.


    La dégustation s'achève. Après quelques mots à l'attention d'Anita, le chef s'éloigne et vient féliciter tour à tour chaque candidat pour son investissement. Il s'en va en suite à l'opposé de la cuisine, non loin de la chambre froide pour nous livrer à demi-voix, presque sur le ton de la confidence, son impression sur l'épreuve terminée :

    Pour moi, l'épreuve a été globalement réussie. Certains candidats se sont démarqués sur la maîtrise technique, d'autres sur le goût, d'autres enfin sur la créativité. Je n'aimerais pas être à la place de Anita. Principalement parce que je friserais l'indigestion après avoir mangé autant de sucreries qu'elle.

    Allez, entre nous, je vais me mouiller un peu, voilà le verdict que je donnerais sur cette épreuve : mon coup de cœur irait à Robina, qui a encore montré toute l'étendue de son potentiel. Je qualifierais également le Cavalier pour la justesse du goût. Puis Minos pour son caractère de battant et le visuel impressionnant. Selon moi, c'est Kazuki qui passera à la trappe. Le concept du tapis m'a dérouté, c'était trop. Dommage parce que son merveilleux était bon.

    Je vous fiche mon billet que ça sortira dans cet ordre.


    A l'autre bout de la cuisine, Anita fait face aux candidats, au niveau du passe d'envoi. L'heure est grave et le caractère solennel de l'instant ne saurait être occulté par la présence d'un clandestin sous les plans de travail.

    Alors, le chef Etch D. Best a t-il vu juste ? Qui verra l'aventure s'achever ? Réponse après les Pubs !

    Pour votre santé, ne reproduisez pas ces recettes chez vous.
    Toute similitude avec la réalité est purement fortuite.
    Ne mangez pas leurs plats. En cas d'ingestion, aller de suite aux urgences.


    Dernière édition par Rik Achilia le Lun 25 Mai 2020 - 18:34, édité 1 fois
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      Face à Anita, quatre visages tendus, impatients, étrangement confiants pour la plupart. Quatre candidats dont elle venait de goûter les créations, quatre génies de la cuisine qui… Bon, "génie", c’est un peu gros… Disons "bons cuisiniers". Quatre bons cuisiniers, donc, dont le destin reposait entre les mains d’Anita. Une responsabilité lourde à assumer pour la jeune femme. Heureusement pour elle, Etch D. Best était venus la rassurer et l’encourager. Il lui avait dit que c’était à elle de faire le choix, le bon choix, celui qu'elle pensée juste, et qu’elle devait décider en âme et conscience. Drôle de bonhomme, cet Etch D Best, Anita l’avait d’abords pris pour un monstre charismatique, puis pour un toqué fan de décompte et il lui apparaissait maintenant comme un homme gentil et plein de bons conseils.

      Un peu stressée, la jeune femme rajuste sa sacoche, prit une grande inspiration et se lança :

      -Mesdames, messieurs et autres très grandes personnes. J’ai eu l’honneur de goûter vos créations aujourd’hui et j’en suis ravie. Vous êtes tous extrêmement talentueux, bizarres mais talentueux et je vous souhaite le meilleur dans votre carrière de cuistot. Ceci étant dit. J’ai dû faire un choix. Un choix qui fut compliqué mais sans appel. Vous savez, je suis au fond de moi persuadée que lorsque des règles sont mises en place il n’est pas normal de…

      Soudain la jeune femme s’arrêta. Son sixième sens de journaliste venait de s’éveiller. Oui, c’est vrai, c’était un peu tard, mais la rouqine n’avait pas vraiment été en état d’en faire usage jusqu’à présent. D’abord occupée par quelques problèmes gastriques, elle avait ensuite dû faire face à une véritable montée de stress qui avait en partie disparut grâce aux conseils du chef D. Best. Ce n’est donc que maintenant que son regard fut attiré par un objet brillant dépassant d’entre deux plans de travail.

      - Heu… Excusez-moi un instant.

      Sur ce, elle traversa la cuisine et disparut entre les meubles. À l’autre bout de la salle, le réalisateur semblait perdre la raison. Les yeux révulsés, il déchiquetait son script avec les dents pestant que plus jamais il n’accueillerait d’amateur dans ses cuisines.

      Un saladier. C’était un saladier. Il était posé là, entre deux plans de travail. Mais le pire c’est qu’il n’était pas seul : un second saladier, un fouet et un rouleau de papier alu gisaient également à ses côtés. Intriguée, la jeune femme passa prudemment le doigt dans le récipient et le porta à la bouche. Ce goût sucré, onctueux, elle le connaissait. Un affreux doute s’empara alors d’elle. D’un pas décidé elle se dirigea vers le plan de travail de l’un des candidats.

      -Mademoiselle Cuarón, l’interrompis un réalisateur au bord de la crise de nerf, la journée à était longue, très longue, trop longue. Vous comprenez, chaque minute qui passe c'est des salaires d’intermittents qui disparaissez alors auriez-vous l’aimable obligeance de retournera votre place et d’annoncer les résultats.

      Quiconque connaissait Anita savait que rien ne pouvait l’arrêter lorsque quelque chose avait piqué sa curiosité. C’est donc sans vergogne qu’elle poussa l’homme sur le côté et qu’elle reprit son investigation. Mais elle ne trouva rien. Ni marrons, ni crème de marron, ni sirop de marron, rien. L’établi de Kazuki était vide de toute trace du fruit de l’Aesculus hippocastanum –c’est le marronnier, mais ça fait plus classe en latin-. Tout faisait maintenant sens dans la petite tête de la journaliste et c’est fier de son enquête qu’elle retourna à sa place, face aux cuisiniers qui semblaient en avoir marre d’attendre. C’est avec beaucoup de gravité qu’elle reprit :

      -Les règles… Je parlais des règles… de respecter les consignes...

      Sans qu’elle s’en rende compte le regard d’Anita se perdit dans la chevelure bleue de la seule concurrente.

      -Vous savez, mon Abuela avait l’habitude de dire qu’il est plus gratifiant d’échouer par soi-même que de réussir en ayant abusé des autres… Enfin c’est ce que je pense qu’elle disait, elle parlait un patois vraiment difficile à comprendre, je me rappelle d’ailleurs d’une fois ou…

      Le bruit du réalisateur frappant sa tête contre le mur remit Anita sur le droit chemin.

      -J’ai découvert que quelqu’un parmi vous n’avez pas vraiment joué franc-jeu et franchement je trouve cela pas très courageux de sa part. Quel intérêt de gagner si ce n’est pas votre talent qui vous met en valeur ? Comme je suis magnanime je lui laisse dix minutes pour se manifester.

      -DIX MINUTES ?! Repris la voix ulcérée du réalisateur.

      -Si durant ce laps de temps l’un d’entre vous pense avoir quelque chose à dire, qu’il se manifeste. Sinon tant pis, j’annoncerais les résultats et je m’en irais avec son petit secret. Mais sachez que de l’honnêteté ne peut jaillir que du bon.
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      Dix minutes pour me dévoiler ou laisser le cours de cette épreuve se dérouler sans que personne sache rien de ma présence ? Cette petite a décidément un talent d’enquêtrice hors-pair. Heureusement que mon flair m’a dicté de m’éloigner de ma cache pour me mettre au plus prêt des résultats, à un endroit où l’on peinerait à me trouver.

      Que faire ? Passer pour un mauvais perdant et se dénoncer comme étant le créateur du merveilleux ? Ou ne rien dire et laisser croire que mon gâteau a été créé par ce gentil bonhomme un peu couillon qu’est Kazuki ? J’ai mieux, mais ça me demande un peu de préparation, espérons que les dix minutes suffisent à mettre en place mon plan.

      Je farfouille dans ma poche, attrape le petit escargophone qui y est toujours planqué et compose rapidement un numéro. Je règle le son sur « chuchotement » et le gastéropode commence à vibrer un peu, au lieu de son habituel pulupup, trop bruyant à mon goût.

      « Allô ? Me glisse l’escargot en chuchotant. Qui est à l’appareil ?
      -C’est moi, que j’glisse sur le même ton, Kosma. J’ai besoin de tes services mon petit Kévin.
      -Pourquoi tu chuchotes Kosma ? T’es sur écoute ?
      -Je suis entouré de personnes qui ne doivent pas connaître ma présence, je t’ai mis sur chuchotement, et je m’efforce de pas faire trop de bruit non plus. Tu m’entends bien ?
      -Tout à fait.
      -Tu es capable de me hacker le réseau escargophonique Kévin ?
      -Si j’en suis capable ? Je suis Kev le Kev, le roi du hack, qui claque son rap sur le tarmac.
      Je m’essaie au rap en ce moment, t’en penses quoi ?
      -C’est très bien, mais j’ai besoin de ton aide rapidement.
      -Va me falloir le code de ton opération Kokos, tu sais très bien que je dois tout noter dans le carnet, la brigade scientifique refuse de perdre des données.
      -Je ne peux pas Kévin… C’est… C’est… C’est classifié.
      -Dans ce cas désolé, c’est contre la politique de la maison.
      -Kévin…
      -Quoi ?
      -C’est une question de vie ou de mort.
      -Merde… C’est quoi ton truc à pirater ?
      -Les hauts-parleurs utilisés pour l’émission de télé « One Piece Monted » en direct du Baratie.
      -Une émission télé ?
      -DE VIE OU DE MORT KEVIN !
      -Okay, okay, je te fais ça… Mais je peux pas te donner plus de deux minutes, ça suffira ?
      -Ça suffira.
      -Okay, monsieur, antenne dans trente secondes. »


      Antenne dans trente secondes, il faut que je prépare mon code de brouillage. Je regarde le petit animal à coquille qui tient dans le creux de ma main. Lui aussi se demande ce que j’peux bien être en train de foutre. T’inquiètes Totor, tu vas bientôt capter. Je me reconcentre sur l’intérieur du Baratie. Tout le monde attend impatiemment qu’Anita daigne enfin clore cette épreuve, beaucoup trop longue pour que l’audience s’accroche très longtemps sans un retournement de situation dantesque.

      « Je n’ai pas bien compris pourquoi vous nous faisiez attendre encore chère Anita, mais ça me permet une nouvelle fois de vous livrer un compte à rebours de ma fabrication ! Reprend pour meubler le chef D. Best tandis que la régie lance une musique de film d’action ponctuée d’un tic tac stressant. 3 MINUTES ! »

      C’est bon, je suis près, je vais pouvoir intervenir. De l’endroit où je me trouve, je peux voir les gouttes de sueur couler des tempes des candidats. Sacré suspense, merci mademoiselle Cuarón.

      « BONJOUR, BONJOUR, EUHM. VOILÀ, C’EST MOI QUI AI  PRÉPARÉ LE MERVEILLEUX AU MARRONS, retentit une voix brouillée dans les hauts-parleurs du navire.
      -Vous ? Comment ça vous ? Qui êtes vous ? Fait semblant de s’offusquer D. Best, ravi de ce retournement de situation pour l’audience de son émission.
      -JE ME SUIS INFILTRÉ DANS L’ÉPREUVE, ET J’AI PROPOSÉ MON DESSERT POUR L’AMOUR DE LA CUISINE ET DE LA PÂTISSERIE. MON MERVEILLEUX A ÉTÉ ATTRIBUÉ À KAZUKI À TORT ET MADAME CUARON A DÉCOUVERT LE POT AU ROSES.
      -Quel poteau rose?
      -Je le savais ! Le merveilleux et le tapis étaient si différents…
      -BIEN JOUÉ MADEMOISELLE CUARON. CEPENDANT, JE NE TIENS PAS À DÉVOILER MON IDENTITÉ…
      -Pourquoi donc ? Qu’est-ce qui vous empêche de vous montrer ?
      -JE… JE… JE SUIS TROP MOCHE, C’EST POUR CA QUE JE N’AI PAS OSE PARTICIPER DE MOI MÊME AU CONCOURS.
      -Vous ne pouvez pas arrêter de gueuler au moins ? C’est un peu pénible.
      -Désolé, problème de réglage. Voilà, si vous souhaitez ne pas me laisser participer, je comprendrais, sinon, je vous prierais de me donner le nom de…
      -De ?
      -La personne mystère !
      -C’est nul.
      -Validé.
      -Banco.
      -Je déteste.
      -Qu’est-ce que vous en pensez madame la juge ? »
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      Un silence s’installa durant lequel Anita n’eut de cesse de fixer le chef étoilé avant que celui-ci ne lui rappelle gentiment que c’était toujours à elle de prendre une décision qui tardait à venir. La journaliste se tourna alors une nouvelle fois face aux concurrents et avec confiance commença.

      -Bien. Merci pour votre sincérité Monsieur la Personne Mystère. Grâce à vous chacun va pouvoir être jugé justement sur SA création. Mais commençons par le commencement. Monsieur Minos. Votre plat était… Original. Et bien que chacun de ses composants était délicieux, leur mélange était plus qu’improbable. Il faut que vous appreniez à cuisiner avec douceur et tendresse car tel est le propre du dessert.

      Elle regarda le géant qui ne semblait pas du tout convaincus puis tourna son regard vers la silhouette squelettique qui se tenait à ses côtés.

      -Monsieur Cavalier, votre plat était plutôt minimaliste et n’avait que peu de personnalité. Vous concourez face à des adversaires au caractère fort. Vous devriez essayer de mettre plus de personnalité dans vos plats, les rendre plus remarquables, plus whouhou… Plus Wazha, Fiouuu, Splash.

      Tant bien que mal Anita tenta de mimer ses dires en agitant les mains dans tous les sens mais son auditoire ne semblait pas la suivre. Elle songea alors à faire un dessin pour illustrer ses propos mais les pleurs du réalisateur la poussèrent à passer cette étape.

      -Messieurs, vous accédez tous les deux à l’étape suivante !

      Anita attendit un instant que les applaudissements enregistrés ce soit tus, puis elle reprit.

      -Monsieur Kazuki. Je ne suis pas fière de vous. Non seulement votre prestation laissait à désirer mais en plus vous avez détérioré un très beau tapis et, pour couronner le tout, vous avez essayé de faire passer le travail d’un autre pour le vôtre. Je vous ai laissé une chance de confesser votre crime et vous ne l’avez pas saisie, forban. C’est pourquoi, face à ce manque de déontologie certain combiné à un plat que nous n’avons même pas goûté j’ai décidé que vous étiez celui qui nous quitterait ce soir.

      Un apitoiement général et légèrement forcé s’en suivit. Etch D. Best en profita pour compléter les dires d’Anita en faisant remarquer combien le jeune homme était doué, plein d’avenir et que le voir partir était véritablement dur. Si la journaliste pouvait se permettre de passer pour une femme cruelle et sans cœur, lui ne le pouvait pas, notamment car c’était un homme.

      -Robina, cela signifie que tu te qualifies pour la prochaine manche, félicitation, tu le mérites. Tu as un vrai talent pour la cuisine et ton dessert était de loin le plus réussi. Malgré cela j’ai décidé de ne pas t’octroyer la victoire. Tu as effrontément désobéi aux règles et ajouté de l’alcool, elle accompagna ses dires d’une grimace de dégoût, à ta préparation. Un mouvement qui aurait pu te coûter la dernière place sans la fraude de Kazuki, tiens-toi le pour dit.

      Enfin, et avec beaucoup de gravité, Anita aborda le sujet dont tout le monde voulait entendre parler, le coup de théâtre qui avait mouvementé cette épreuve, bref, la Personne Mystère.

      -Monsieur Mystère… Vous permettez que je vous appelle Personne ? Bien. Personne, je salue votre semi-courage de vous être semi-révélé. Votre gâteau au marron était l’un des meilleurs desserts que je n’ai jamais mangés, il était tout à la fois léger, sucré, gourmand et goûteux. Quant à la présentation, on voyait qu’elle était soignée, travaillée, pensée. Certes le tout était très simple, mais simple n’est pas le contraire de bon. C’est pourquoi je vous nomme grand gagnant de la semaine. Félicitation.

      La foule applaudis mollement. Visiblement l’équipe de production avait envie que ça se finisse. Malheureusement pour eux, Anita n’en avait pas encore fini avec son mystérieux interlocuteur.

      -Je comprends votre souhait de rester caché Personne… Enfin à vrai dire je ne comprends pas vraiment, mon travail étant de faire éclater la vérité au grand jour mais passons. J’entends votre souhait de rester caché, donc, mais je pense que c’est du gâchis, autant pour vous que pour les téléspectateurs. C’est pourquoi, je vous invite solennellement à sortir de votre cachette et à participer à la prochaine épreuve au côté de nos trois concurrents survivants.

      La porte claqua derrière le réalisateur qui venait de donner sa démission officielle du programme. La jeune femme avait eu raison de lui.

      -Bien sûr, je n’ai pas vraiment autorité ici et cette invitation n’engage que moi mais voilà mon avis en tant que juge. Quant à vous autre, elle regarda les trois autres dans les yeux et le torse, je vous félicite et vous remercie. Chef, je vous laisse conclure.

      Alors que Etch D. Best concluait l’émission en remerciant partenaires et téléspectateurs en leur donnant rendez-vous très prochainement, Anita quitta le feu des projecteurs pour aller s’assoir de côté, sur une caisse labellée "One Piece Monted". Elle resta là, pensive, contente de sa journée et de ce qu’elle avait accomplie ici. Quelque part elle se sentait grandie par cette expérience et par le fait d’avoir vomi devant des milliers de téléspectateurs. Elle sortit alors son visio-dial et immortalisa ce chapitre de sa vie en photographiant les cuisines animées du Baratie. Il était maintenant temps pour elle de regagner son petit appartement de Logue Town d’où elle ne manquerait pas de suivre la suite de l’émission avec attention.
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      One Piece Mounted, épisode 3.

      Entre deux solides tranches de publicité, les trois candidats restants vont aujourd'hui se disputer le droit d'accéder à la grande finale autour d'une épreuve redoutable. Le concours mettra plus que jamais les nerfs de chacun à rude épreuve. Tous les marqueurs de l'émission vont en effet se retrouver bouleversés!

      Aujourd'hui, c'est loin du Baratie, sur l'un des lopins de terre de l'archipel le plus proche que la production a planté ses caméras. Au cœur même d'une clairière qui semble surgir d'un espuma de verdure. Le lieu-dit n'appartient à personne en particulier, et le cadre de cette épreuve est resté à son plus parfait état naturel. Exception faite du matériel de cuisine ramené sur place. Pour autant, les cuisiniers n'auront droit qu'au strict nécessaire : couteaux, planches, casserole et un plan de travail portatif de 1 mètre de large sur deux de long.  Ici, pas de four, ni plus de frigo. Adieu emporte-pièces, sorbetière et laminoir. Le décor a de quoi déstabiliser.

      Dans ce cadre pastoral, le chef Etch D Best reste fidèle à lui même, en dépit de l'heure très matinale. Veste blanc freedent de cuisinier et verres teintés. Mains sur les hanches, il se présente plus "terroir" que jamais face aux trois candidats encore en lice : Robina, qui depuis le début de la compétition impressionne par sa maîtrise technique; Minos, révolutionnaire jusque dans son approche novatrice de la cuisine et le Cavalier, qui en déroute plus d'un par son ingéniosité.

      Bien ! Chers candidats, comme vous pouvez le constater aujourd'hui, nous avons quitté le confort des cuisines du Baratie - Le Baratie, LE restaurant phare des Blues qui propose un menu quatre services pour 7200 Berrys à peine jusqu'à la fin du mois. Pour cette nouvelle épreuve, vous allez devoir développer vos talents culinaires dans un environnement naturel, avec à votre service un mobilier très réduit. Vous allez donc devoir faire preuve d'une débrouillardise de tout premier ordre pour nous proposer la meilleure assiette possible. Car l'objectif reste le même : atteindre des sommets gustatifs! Pensez végétal, pensez cuisine alternative.

      Comme vous pouvez le constater, le temps est loin d'être au beau fixe pour l'occasion. Les aléas du direct. Mais je crois en vous! Aujourd'hui, vous allez devoir prouver au monde que la cuisine, c'est aussi et avant tout l'art de survivre.


      Plan américain sur le Chef Etch D. Best. Le bruit d'un orage voisin vient déchirer le ciel... des spectateurs. En réalité, l'averse est à bonne distance mais quelques savants montages ont réussi à maquiller le crachin distants de quelques lieues pour lui donner l'apparence d'une menace imminente.

      Toutefois, la météo parfois assez capricieuse dans la région réserve peut-être son lot de surprises.

      Aujourd'hui, vous ne trouverez dans notre garde-manger que les aliments que vous ne pourriez pas, trouver dans les champs et forêts environnantes*. Adieu, herbes aromatiques, champignons et autres légumes racines! C'est du jamais-vu dans One Piece Mounted! Et à circonstances exceptionnelles, délais exceptionnels! C'est tout juste l'aube. Eu égard la difficulté imposée, entre la cueillette, la confection de vos fours artisanaux, et des temps de cuissons; vous avez jusqu'aux dernières lueurs du jour pour présenter votre assiette. Plus de douze heures de défi vous attendent.

      Vous n'aurez pas manqué de le remarquer, j'ai parlé de " nous " proposer la meilleure assiette possible. Il y a une raison toute évidente à cela. Je ne serai pas le seul juge lors de cette épreuve. Le second, je vais le laisser se présenter à vous... Le voici !


      * les viandes et poissons restent disponibles pour
      épargner des scènes trop sanguinolentes aux spectateurs.
        J'ai pas signé pour ça bordel. Quand Charlie Cook, alias "La Légende" m'a parlé de faire une sorte de coup de pub pour l'entreprise, j'ai tout de suite accepté dans l'optique de gagner des points, et d'approcher les hautes sphères de la chasse à la prime. Mais putain, on m'avait pas prévenu que je serais la coqueluche d'une émission bon marché, qui n'a pour objectif qu'être une pute-à-clique, émission de cuisine mythique que même ma mère surveillait du coin de l'oeil pendant ses tricotages les plus ardus, le soir venu.

        J'ai grandis en trouvant que tout ça n'était qu'une histoire de ménagère, un truc que seul les play-boys des fond marins peuvent comprendre.

        Mais une fois que l'on a donné sa parole, on ne peut la reprendre. Je dois donc assumer les conséquences de mes actes, et aller jusqu'au bout de la mission. Première épreuve, le raccord maquillage. Pendant qu'une femmes aux formes généreuses ne s'extasie sur mes pommettes enfantines, je me rince l'oeil dans son décolleté. Eh, on a des yeux ils sont fait pour servir pas pour la décoration.

        - Mais qu'il est mignon celui là !
        Fait Nanny, celle qui s'occupe de tout les candidats, une vieille rousse sans âme, aux grands yeux porcins maquillés de vert d'eau et de grandes lunettes à écaille de véritable dragon d'Alabasta. Certains disent même que cette monture hors de prix est faite en véritable peau de cul de Kiril. Des mauvaises langues que j'ai envie de rejoindre quand elle attrape ma joue et la pince et commence à dire à sa collègue, comme si je n'existait pas : Tu vas nous le faire tout beau pour l'écran ce grand garnement ! Je montre mes dents jaunes et oranges en exagérant un sourire exaspéré. Un hoquet dégoûté me répond, et je suis satisfait de mon petit effet.

        La deuxième épreuve, que j'évite, c'est la présentation à l'équipe. Je feins une crise de narcolepsie en m'endormant dans ma loge, pas plus qu'un petit réduit dans le fond de l'énorme bâtiment réservé par One piece Monted. Apparemment ça marche, car on vient me chercher quelques heures plus tard sur la pointe des pieds, afin de m'amener au lieu de la rencontre.

        J'enfile le couvre chef complètement ridicule que se coltine toute la bande quand on est de sortis, et que le patron est là.

        Pauvre de moi.


        [***]

        Je suis mauvaise langue. Ma première réaction aux choses que je ne comprend pas, ou bien qui me semble trop compliqué à comprendre, c'est le dédain. J'aime pas, je cautionne pas, alors je bougonne. Mais là, au frais dans les vallons non loin du Baratie, sur une terre verte et boisée, j'me sens vachement mieux dans mon éléments. J'attends le signal pour entrer en scène, tandis que je mire les candidats et le chef qui arrivent. On me retient presque par le col, tellement j'tire pour voir la tronche de Minos, le fameux Minos, l'intemporel, l’éternel géant révolutionnaire. Les autres, connais pas.

        On me pousse dans le dos d'une petite tape qui me fait ruer en avant, et je me retrouve sous les feux de la rampe, les projecteurs braqué sur moi autant que les petits gastéropode qui filment ma tête creteuse qui passe mal à la télé.

        J'arrive en trottinant comme un sportif près à monter sur le ring.

        - Faites pas la gueule, ça aurait pû être pire ... On aurait pû vous foutre une épreuve des enfants, avec deux autres gamins turbulents qui n'ont de palais que pour les pâtes au beurre, et les patates. Après, c'est bon les patates. Mon sourire se fait malicieux tandis que je dis pour clôturer mon entrée... Aujourd'hui est une épreuve bien particulière, qui me rappelle les bons petits plats de maman sur DRUM, qui devait faire des Kilomètres pour trouver la bonne herbe aromatique sous des mètres de neiges fraîches. A côté de ça, ici c'est un véritable parcours de santé, pas vrais mon cher Etch. D. Best ?!
          « Exactement mon cher petit… Mon grand… Je veux dire… Cher visiospectateurs, chers tous, chères toutes, la troisième épreuve du One Piece Monted peeeeeeeeeeeuuuuuuuuut cooooooooooo-meeeeeeeeeeeen-ceeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer !!!!!!!!!!!!!!! »

          Merveilleuse idée que celle de me déguiser en visioraman pour intégrer cette nouvelle épreuve. D’abord je vais pouvoir suivre à la trace les participants sans moi-même être repéré – on ne filme pas un visioraman – ensuite j’aurai tout le loisir de participer sans qu’on ait le moindre doute sur la raison de ma présence ici.

          J’ai tout de même décidé de procéder autrement pour cette épreuve, en ajoutant au plat de chaque participant une note de mon choix, tout en respectant les règles de l’épreuve. D’abord donc, se renseigner sur les méthodes de chacun, sur les choix qu’ils feront pour exécuter leurs œuvres et ensuite tenter de coller au plus près de leur style. M’imposer au sein de cette épreuve de force, ma propre quête annexe. Je vis dangereusement. Tactiquement, se rapprocher d’abord de la candidate aux cheveux bleus m’apparaît comme plus malin. Ce sera sans doute elle qu’il sera plus difficile à imiter. Il est plus dur d’être fin et délicat que balourd ou cinglé. En tout cas à mon avis.

          Alors que je vois un collègue s’élancer derrière elle, je le rattrape, lui indique de suivre plutôt le cavalier, il proteste, je lui montre mon poing fermé, il accepte et me voilà sur les talons de la demoiselle.

          Bientôt me vient une idée : il faut communiquer avec elle sans lui faire comprendre que c’est son visioraman attitré qui lui cause. Je prends quelques longueurs d’avance, attrape un bout d’écorce et un peu de charbon et griffonne rapidement un petit quelque chose que je laisse au milieu du chemin avant de refaire le tour pour arriver derrière elle. Je la vois qui s’arrête, intriguée. Elle attrape mon panneau et lis à voix haute, comprenant au fur et à mesure.

          « Je vous vois. Signé la personne Mystère ? Murmure Robina. Hého, qui que vous soyez personne mystère, vous ne me faites pas peur, et en plus, il n’y a pas de « x » à vois !!! »
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          Le crâne brillant dans le vent naissant, le Cavalier écoutait les modalités de l'épreuve d'une oreille discrète. Un à un les défis avait été relevés avec un brio mesuré. Seuls deux personnes l'empêchaient encore d'atteindre le magot. Une demi-portion de géant qu'il se garderait pour la fin et la complice de l'émission. Le colosse savait surprendre la galerie avec ses plats musclés dégoulinant de testostérone, il représentait un terrible adversaire à abattre. En d'autres circonstances, le pirate se serait fait cheval de bataille que de l'abattre dès à présent. Mais une menace plus grande planait encore. Sans surprise à la fin de l'épreuve précédente, il avait assisté à la sélection pour l'avant-final du plat à vomir du Chef Erwolf. Sans broncher il avait écouté le verdict alors que l'éliminé désigné se faisait sauvagement plaquer au sol. Il n'avait rien dit non plus quand la journaliste avait testé leur talent au silence sous le viseur des visio-dial, avec en hors-champs le réalisateur s'arrachant les cheveux. Ni quand un échangeur de plat mystère se dévoila sur la scène. Les irrégularités maintenant légion ne se cachaient plus qu'à peine. Un nuage de fumée s'affaissant. L'affaire demandait du doigté s'il ne voulait pas se faire éjecter aux portes de la victoire. Il allait devoir régler l'histoire par ses propres moyens dans l'ombre, sans faire de vague. Une dernière chance, pas deux.

          Alors que des nuages sombres se profilaient à l'horizon, l'ombre de la Mort se révéla plus insistante. Une fraicheur nouvelle glissait dans le vent. Les bois offriraient un parfait terrain de chasse. Il inspecta les lames à disposition avant de glisser les plus agréables à manier à sa ceinture. Dans ce paysage à l'écart des fourneaux explosifs et du confort raffiné de la Baratie, le Cavalier retrouvait l'atmosphère familière des bivouacs. Lorsque le temps devenait houleux, une myriade d'îles oubliées permettait aux hommes de la mer de se mettre au vert. Les forêts regorgeaient de richesses insoupçonnées lorsqu'on savait où chercher. Elles se révélaient également discrètes quand un secret devait y être enterré. Son inspiration imageait différentes combinaisons de mets en contemplant l'épaisse verdure les ceignant. La balance penchait sur des étripailles de biche aux beurres noirs. On lui demandait d’insuffler sa personnalité aux plats, il n'y manquerait pas. Etch. D. Best et son mioche en auraient pour leur argent. A voir par contre si la visée gastronomique rentrait dans le livre de recettes de la Maman de Drum.

          Lorsqu'il souhaita prendre la suite de Robina s'en allant vers la forêt, un visioraman lui enjambait déjà le pas. Un autre se dirigeait dans sa direction. S'il souhaitait travailler sa victoire librement sans gêneur, le chemin le plus long se révélait finalement peut être le plus court. Il bifurqua pensivement et entama sa progression entre les arbres. L'épreuve était lancée. Seulement deux sortiraient vainqueurs ce soir.
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          Kyaaah. Fit la ménagère derrière son écran, tandis que le silence religieux de l'île fut brisé par un terrible cri d'une puissance à pierre fendre. C'est à ce moment là qu'un gros plan séquence se fit sur moi,Alvis Hagersson,l'enfant prodigue de Drum, et vedette du jour.

          Ma petite tête toute mignonne hornée d'une crête se balança de droite à gauche, tandis que je disais sur le ton de la minauderie :

          - Eh oui très cher téléspectateur, ce n'est pas pour rien si je suis invité aujourd'hui sur le plateau, de part mon expérience dans la survie en millieu hostile, avec des peuplades dangereuses et une faune et une flore particulièrement agressive. Si nous avons choisit minutieusement le lieu de la rencontre, ce n'est pas que pour les herbes aromatiques qui poussent en pagaille dans ce coin du monde. Non, il y'a également des animaux aux goûts et saveurs incroyables, comme le fameux Léguminozore, le rhinocreos à la viande savoureuse, aux goût de légumes de saisons. Qui osera s'attaquer à ce fier animal, nous prouvant ses talents de chasseurs tout autant que de cueilleur, dans la pure tradition ancestrale ? Et qui nous présentera sa meilleur assiette ?! Il semblerait que le Cavalier se dirige vers un troupeau de TchaTchapon, de paisible gallinacé à la viande naturellement épicée ... ! Quel choix fera notre terrible concurrent ?!


          Et c'est tout pour moi, retour caméra sur l'un des candidats. Le visioraman qui semblait particulièrement mal habile me fit de l’œil, et je me tournais vers Le fameux chef Best pour lui en tenir rigueur. Si je participais à une émission, je voulais surtout qu'elle soit parfaite, à défaut d'être l'émission qui élevait le plus les conscience.

          - Dites moi, est ce normal que ce gars là ne sache pas du tout ce qu'il fait, ni comment tenir une caméra, ni comment tenir en haleine un téléspectateur ?

          Gros tacle de ma part sans somation, je l'admet. Mais quand on est un chasseur de prime, on prête attention aux petits détails.
            Le long de la prairie, entre deux éclaircis, la fin de course du soleil étirait les ombres du couvert végétal  jusqu'aux pieds de l'équipe du One Piece Monted. Une toile sombre s'essayant à les emprisonner. A l'abri de tentes montées hors champs, le personnel attendait patiemment le retour des concurrents. La clémence du temps rattrapée par le vent du large avait laissé place à un ciel nuageux chargé d'une pluie glacée. D'abord intermittente, la fine pluie s’effaça au profil de larges gouttes. Ricochant de feuilles en feuilles, l'averse obligea l'ingénieur de l'escargo-son à revoir son approche. L'attente dura une bonne partie de la journée sans autre nouvelle que les images enregistrées des visioramans. Jusqu'à ce que la pluie entre en jeu et brouille les enregistrements. Les cuisiniers émérites en prise avec les éléments tardaient à refaire surface.

            ***


            Les fourrées frémirent. Faiblement d'abord, puis plus intensément à mesure que l'animal cherchait à en sortir. Une tête d'ours dépassa alors de l'orée, puis à sa suite vint le vieillard qui le portait. L'habit détrempé, il s'extirpa du labyrinthe vert dans un dernier effort. Ses bas englués de boue dessinaient la trace de son passage. Le pas alourdi par la charge velue qu'il trimbalait sur ses épaules, il trainait également en main des volatiles décapités. Les viandes et poissons accessibles prêt des plans de travail portatif semblaient lui avoir échappé. Personne ne l'accompagnait lorsqu'il s'éloigna du bois, son visioraman avait disparu. Mais personne ne sembla s'en inquiéter, d'autres déjà en place se remettaient en selle. Soulagé d'offrir aux spectateurs une nouvelle préparation, la direction se détendit légèrement. Le Chef Etch D. Best vint en premier accueillir le nouvel arrivant d'un sourire chaleureux. Il s’inquiéta de la mise en plat dans le temps restant mais le Cavalier garda le mystère. Il n'avait encore aucune idée de la direction à prendre.

            Un moment qu'il avait tourné en rond dans la forêt. Sa traque de Robina l'avait conduit à inspecter le moindre bosquet mais rien n'y fit. L'émission avait su la cacher de ses intentions. Le fricasser de poulette à crête bleue, élevée en pleine air par la One Piece Monted Corporation, lui échappa. Il avait du se résoudre à se rabattre en plein déluge, totalement perdu dans les bois sans le moindre repaire, sur du gibier plus commun. Il avait également ramassé des noix lors de la déroute sans connaitre l'utilisation à en faire. Il lui restait encore trouver le chemin à emprunter.
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