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[Event noël 2019] Le Transperceneige

Rappel du premier message :

[Event noël 2019] Le Transperceneige - Page 5 02a7a910

Il était une fois, dans une contrée pas si lointaine, un pays où la neige ne fondait jamais en période de Noël. Cette année encore, le ciel saupoudrait délicatement monts, forêts et maisons d'un revêtement immaculé, dont la froideur réchauffait pourtant le coeur de tous. Tous ? Pas tout à fait. Car il demeurait une place qui résistait, encore et toujours, à l'envahissante ivresse des fêtes de fin d'année.

Cet endroit mystérieux était l'antre du Père Fouettar. Jadis ami du Petit Papa Noël, il avait un jour décidé de l'empêcher de distribuer des cadeaux aux enfants sages. Sa dernière forfaiture avait même consisté à enlever les rennes du traineau, le seul transport capable de traverser tous les logis du monde en une seule nuit. Heureusement, d'intrépides héros s'étaient dressés entre le Père Fouettar et ses sombres desseins. Noël fut sauvé.

Les rennes restitués offrirent au Petit Papa Noël des indices sur la tanière de son ancien frère de fêtes. Décidé à raisonner le Père Fouettar avant qu'il n'essaye de gâcher à nouveau les plaisirs d'hiver, il alpagua son ancien ami à même sa forteresse. Mais de forteresse, il n'y trouva traces. Seulement un ballon volant où suspendait, au moyen de guirlandes scintillantes comme des étoiles de berger, un bateau de sapin, à la dérive entre les courants aériens. Et puis que nous en sommes aux précisions, ce n'était pas le Petit Papa Noël en personne qui avait pris le traineau pour intercepter l'objet volant non-identifié, mais son plus fidèle et dévoué des lutins, le brave Minoël.

C'était sans hésitation, ni mot argotique, que l'ami de la magie des fêtes s'était porté volontaire. Il trouva d'ailleurs amusant que le Zepolar Express, montgolfière améliorée du terrible Fouettar, ne révéla aucune trace de ce dernier, tel le pas du zébu après une tempête de neige. A la place, il y avait des gardes lutins protégeant une étrange cargaison de jouets : des poupées de bois à peine aussi grandes qu'eux, qui étaient petits. Minoël, après avoir endormi sans excès de violence les vigiles, demanda poliment et en le vouvoyant au Papa Noël ce que signifiait ce simulacre. Petit Papa Noël, d'habitude rubicond, blanchit des moustaches au front, car ces jouets créés par le Père Fouettar lui étaient bien connus. En effet, il s'agissait des marionnettes attrapes-rêves, dont elles se nourrissaient pour s'animer et emprunter la conscience des dormeurs. Autant dire semer le chaos la nuit où tout le monde dormait pour laisser passer le traineau car, pour que la magie de Noël perdure, il fallait que les gens dorment et fassent de beaux rêves.

Minoël, choqué par cette ineffable monstruosité, reporta l'arrestation du Père Fouettar pour faire atterrir le Zepolar avant qu'il ne livre ses armes. Hélas, une fausse manoeuvre généra une série d'explosions, si belles dans ce ciel de nuit où chaque langue de flamme se réfractait avec grâce dans les cristaux de glace. Plusieurs déflagrations expulsèrent des poupées à tous les recoins du pays de Noël. Certaines allaient casser, d'autres résister à leur chute. Parmi elles, plusieurs s'activeraient en se pensant arrivée à destination. Elle chercheraient au travers du monde un rêve à attraper, pour s'en emparer et faire croire à son rêveur, ou sa rêveuse, que cet éveil n'était qu'un songe. Un songe pourtant extrême, où la poupée pourrait faire l'expérience du froid, de la faim et de la douleur. Seule la mort réveillerait les dormeurs et briserait le lien avec les attrapeurs de rêves.

Quant au Zepolar, il se posa majestueusement en haut d'une colline, dans un fracas tonitruant accompagné d'une épaisse fumée, semblable à celle des cheminées de nos douces maisonnées. La voilure, ballons de tissu toujours enguirlandé de mille et une étoiles, voguait au gré des vents, reliée à l'épave devenue son ancre. Ce cerf-volant offrait le splendide d'une étoile multicolore que nulle ne pouvait ignorer dans les environs. Quant à Minoël, il s'en sortit indemne, mais plusieurs pièces de son équipement lui manquaient. Sans doutes s'étaient-ils égarés, eux aussi, aux quatre coins du pays.

Tandis que la zone de l'accident aérien offrait un repère à toutes les poupées à peine réanimées aux alentours, l'armée des lutins du Père Fouettar s'occupaient déjà de baliser les routes praticables. Quiconque voudrait rejoindre Minoël devrait forcément passer par eux. Sans parler du fait qu'ils désiraient mettre la main sur la marchandise égarée.

C'est sur vous que repose cette traversée, vous qui avez, désormais, un corps de poupée de bois aux traits et à la tenue étrangement similaires aux vôtres. Le froid se fait pénible où que vous soyez, mais tous semblez apercevoir une lueur d'espoir, ronde et lointaine, en une magnifique étoile polaire s'allumant de toutes les couleurs.

Les zones et la carte arrivent bientôt en zone hrp. Prenez votre temps pour vous organiser, il n'y a pas de tours, on avance à votre rythme.
    Voie B : Arène des neiges.

    - Vous savez quoi ? J’en ai assez.

    D’abord un réveil sur une terre inconnue, ensuite une confusion pesante et totale sur leur présence dans cette amas de neige. Elle avait rencontré un autre être quelque peu singulier, elle avait été forcée de collaborer avec lui. Ensemble, ils étaient arrivés face à un lutin coincé sur une épée, attaqués par des bêtes féroces. Ils avaient réussi à s’enfuir mais durent apprendre une terrible révélation : ils n’étaient rien. Oui rien du tout, ils n’avaient jamais vécu, ils n’étaient pas ce qu’ils étaient. Rowena, Raphaël, sans doute d’autres dans ces montagnes hostiles, ils n’étaient rien d’autre que des copies. Des copies d’êtres infiniments plus profonds, mais des copies tout de même. Ils n’étaient rien, que des pantins animés par une vulgaire magie fugace, le lendemain ils tomberaient dans l’oubli. On leur avait fait miroiter monts et merveilles en leur promettant une véritable existence, mais à quoi bon devenir réel quand on est voué à n’être qu’une copie carbone sans passé ni but ?

    - Marre ? Comment ça ? Fit un des lutins, la fausse Rowena n’en avait cure.

    Raphaël la regardait avec appréhension. La poupée cornue lui jeta sa canne climatique à ses pieds avant de jeter un regard las et fatigué vers le ciel. Une fine pluie de cristaux blancs tombait doucement autour d’eux. La clameur des chants s’était tut, leurs échos également. Commentar la scrutait, surpris en pensant qu’elle allait se mettre à chanter elle aussi, elle n’en fit rien. Tournant les talons, elle fit quelques pas pour admirer la vue qu’elle n’avait jamais pris temps de regarder. Les montagnes s’alignaient les unes les autres. Et, dans le ciel, d’immenses voiles turquoises irradiaient le ciel de leur beauté boréale. Quelle idiote elle avait été, quelle tristesse, quel ennui. Elle n’existait pas, et n'existera jamais.

    - D’où viennent les rêves, et où vont-ils ?

    Le faux Raphaël et les lutins avaient toujours les yeux rivés sur elle. Elle se retourna vers eux pour leur rendre leur regard. Elle passa doucement sa main sur son buste de bois et, allongeant ses griffes, y enfonça sa paume en brisant le vernis et le tissu végétal. Tous écarquillèrent de grands yeux hébétés. Elle en ressortit quelque chose qu’ils ne virent pas, une lueur qu’elle cachait entre ses doigts effilés et qu’elle eut tôt fait d’écraser en son poing. En un instant, tous les traits de la célèbre Rowena Clown disparurent en une traînée de poussière étoilée. Il ne restait plus qu’un vulgaire mannequin de bois, sans sculptures ni peinture, un corps articulé brun qui tomba lamentablement dans la neige, le cœur arraché.

    Elle a préféré choisir les ténèbres. Après tout, elle vivait déjà dans l’ombre d’une originale. Là-bas, quelque part, la vraie Rowena vivait.
    • https://www.onepiece-requiem.net/t20865-le-grimoire-de-la-sorcier
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    Voie A: Mistral Hurlant

    Oh, il n'est pas si évident d'assaillir quelqu'un comme Fouettar. Il m'a fallu une année entière pour trouver son vaisseau à pantins. Minoël aurait dû interroger les lutins après avoir stoppé le cargo, mais...disons qu'il y a eu quelques complications et que les jouets activés l'ont été par accident. Fort heureusement, il semblerait que l'absence de maîtrise du procédé en fasse des êtres libres, conscients d'eux-mêmes et de ce qu'ils font. Je pense que, si Fouettar avait pu agir à sa guise de bout en bout, les rêveurs auraient tous partagé un songe commun où chacun aurait vu un objectif à détruire. Ils l'auraient rêvé en répondant à leurs instincts, tandis que dans la réalité, des jouets de guerre auraient accompli je ne sais quel méfait. D'un certain côté, ta présence ici démontre d'un échec du plan de Fouettar. Mais pour combien de temps ?

    La guerre ne fait que commencer, Kardelya. Tant que vous dormez, vous autres rêveurs, vous pouvez apporter du soutien à Minoël et l'aider à restaurer la magie d'antan. Je ne peux malheureusement pas venir en personne vous prêter main forte. Mais il y a une chose que je peux faire. Dans cette bibliothèque, tu trouveras des ouvrages à l'écriture oubliée. L'un des titres possèdent trois caractères. Une sorte de charrue tirée par un âne, un homme en bâtonnet surplombé d'un chapeau droit à deux pompons, et une sorte de porte asymétrique d'où ressors un pied difforme par le bas. Trouve cet ouvrage et emporte-le. Il contient un sortilège capable de réduire l'opposition des lutins de Fouettar. Minoël pourra lancer le sort du parchemin.

    A présent, je vais devoir te laisser. l'énergie stockée s'épuise et j'attendrai que vous rameniez Fouettar ici pour dépenser les forces qu'il me reste. Sois courageuse, Kardelya. La tradition de Noël dépend de gens comme toi.


    Peu à peu, les lumière perdirent de leur intensité et la statue replongea dans un bleu des plus froids. Kardelya avait une indication pour trouver un ouvrage utile, et à présent peu de temps pour l'emporter hors du palais qui, de minute en minute, perdait de son éclat.

    Voie B: Arène des Neiges.

    Ouh !

    Emit Commentar, entre la surprise et l'amusement. Un suicide, en direct, au coeur du Colisée. C'était un spectacle d'un certain goût, à défaut d'un goût certain. Débrouillar guettait Raphaël et le lutin tout à tour, interdit, surpris de la tournure des événements. Ce fut l'être aux lunettes noires qui rompit le silence.

    Bien ! Je suppose qu'il n'y aura pas de rappel. Jury Débrouillar, votre note ?

    Mais ! Mais ! Elle devait me zoigner ! Ze vais mourir parze qu'elle a refuzé de vivre ?

    Allons, allons, restez professionnel. Est-ce que je panique moi ? Le public attend votre verdict, mon cher. Par égards envers notre candidat survivant, le spectacle doit continuer.


    Hmm, oui, oui ze suppoze. Koff ! Koffè Z'était très artiztique. On a l'effet boréal, la penzée du zoi et za plaze dans l'univers. Ze ne peux m'empêzer de me queztionner zur ma propre importanze dans ze monde, ainzi que de la valeur qu'aurait la vie zi on la connaizait. Puis auzzi parze que ze zuis empoizonné et que mon vaczin vient de cazzer. Zniff...

    Puizque nos candidats ont eu le zoix, le zoix de mourir doit être validé. En pluz, l'alternative était un combat devant dézider un unique vainqueur. En ze zacrifiant, Rowena a offert za plaze à Anderzwag. Même zi elle l'a fait pour des raizons égoïztes, zans quoi elle m'aurait zoigné avant de ze tuer. Touzours est-il que zon acte permet une bonne choze à zon coéquipier. Ze qui nous porte à la réflekzion de notre définizion par nos actes ou nos intenzions. Z'est très plaizant tout za. Macabre, pas très zpectacle familial de noël, mais z'est intérezzant.

    Ze lui donne un diz ! Pour dizparue. Rowena a connu le zort inexzorable du flocon condamné à dezendre, puis fondre ou ze confondre dans zun climat qui le dépazze. Z'est poétique. Mais trizte. Z'est une bonne zortie dramatique, en zomme et za, j'azète !


    Quand Débrouillar se tut, l'animateur pianota sur sa console une série d'effets de lumière et des sons musicaux forgés de tambours et cons de cor. Le tout était festif, pour une scène bien en décalage avec le corps inanimé de Rowena, au yeux vides et à la peinture bien terne à présent qu'elle ne présentait plus aucun relief sur cette silhouette redevenue un simple morceau de bois assemblé. C'est sûr un tonnerre de voix fictives et de sifflements que la porte derrière Commentar d'ouvrir enfin, laissant place ç un grand smilodon équipé d'une calèche qui lui donnait l'apparence d'un sac-à-dos de bois. Débrouillar et Raphaël furent invité à saluer la foule et laisser place au numéro suivant.

    Voie E : Douce Nuit

    Je vais la raconter celle-là. Tu sais, j'ai parfois l'impression qu'on me prend pour un con. C'st vrai quoi, une année je rencontre le gros barbu et sa donzelle, qui doit couver quelques rides sous ses fringues de ménagère, mais on l'a fait pas à Minos, c'est une pépée qui doit se zapper en fausse moche, genre carrossée comme une calèche qui joue au rond-point autour d'une barre de pole nord danse. L'année suivante, je rempile et joue le scribouillard, genre la première fois c'était juste un entretien d'embauche pour un poste auquel je ne postule pas. Mais allez, l'est brave le vieillard, et l'est bon hôte le Minos, du coup j'ai joué le jeu. Mais là, v'là que le job c'était de se taper de la voltige par un temps où les ailes des pingouins gèlent pour arrêter un truc qui vole et, et ça ça aurait été sympa de me prévenir, ne s'arrête pas comme un navire contre des récifs. Talocher des trucs rikiki qui m'arrivent littéralement à peine à la cheville, c'est rigolo encore. J'ai l'impression d'être un géant pour la première fois, alors qu'en fait non. Mais me dire de ne surtout pas appuyer sur le gros bouton rouge, quand tu tiens compte de l'obscurité, des éclairages au bougies rouges et vertes, de la confusion du combat et le fait que ce navire volant tangue comme un homard à peine plongé dans l'eau bouillante, ben tous les boutons et les poids sont rouges.

    J'ai dû presser le mauvais faux bouton. En même temps, un truc qui permet une autodestruction intégré dans les commandes ? Doit y avoir un lourd problème de conception chez les lutins de Fouettar, pas sûr que ce genre de jouet soit homologué. Après, un jouet qui casse un enfant, ça me fait rire, mais parce que j'ai jamais eu de joujoux en étant gosse. A part la bafounette du daron à la fête des pères et des insectes pour le coup vraiment géants en guise d'amis chaque fois qu'il fallait chasser de quoi remplir la marmite de la daronne, sans vouloir la jouer princesse Sarah j'ai eu une enfance malheureuse digne de figurer dans un flashback. Alors bon, qu'un soldat de plomb plombe son propriétaire, j'ai envie de dire que ça entraine les réflexes. D'ailleurs, je le dis: ça entraîne les réflexes.

    Au moment d'atterrir, gueule la première, dans un tas de poudreuse, j'ai eu droit à l'accueil des lutins. Vénères qu'ils étaient, on se serait jurés à une manif contre le Président Macros. Sauf que je suis Minos, puis que mon sang bleu royal vire au vert quand on me parle de République en marge. Du coup, rappel des bases, tatane absolue de droits divins pour tous. Noël malmène. Si cette nuit connait une suite, ton présentoir à ongles à couper que ce seront aux lutins de rejoindre la place, parce qu'ils voltigent tous azimuts.

    Les velléités se sont calmées avec le temps. Je suis même surpris d'en voir débouler de nouveaux d'une grotte. Des petits trucs tout noirs, on dirait des cosplayeurs de blackface. Ou des Rois Mages venus célébrer la naissance d'un élu, z'ont même un genre de loup en guise d'âne. Par réflexe, car faut jamais laisser les jouets avoir les blancs, j'écrase une pointure septante-deux sur le groupe. Mais z'ont esquivé, ces boules de suie. Je dirais même qu'ils sont prêts à aller au charbon. Paré à calmé l'outrecuisante, je prépare de l'attaque plus travaillée, quand j'entends les lutins planqués appeler en choeur leur champion.

    Bagar est là !

    Barbarella ?

    Je pige keud', mais y a effectivement un petit mec vêtu comme un colporteur de canard aux cinq parfums qui me fait face, enfin pied. Il ne me fait pas du pied, attention ! T'es un taré toi. Non, c'est juste qu'il est à peine plus grand que ma largeur de main. C'est comme si toi tu retrouvais au pas de ta porte une figurine de dix centimètres qui veut te péter la gueule. Je sais que dans un tas d'histoires c'est le gringalet qui ruine le colosse, mais même si le ratel a les burnes d'attaquer celles des lions, en général y a pas d'atelier réanimation pour lui après le stage aux dures lois de la réalité.

    Soudain, le petit truc choisit pour attaque de brandir un cadavre pantin. Ok, j'ai l'impression de voir un type ouvrir un parapluie quand une enclume va lui tomber sur le pif, mais chacun ses techniques.

    Minoël, ces personnes ont bravé mille dangers pour t'apporter ceci !

    Hein ? J'entends rien de là, mec.

    Ben ouais, fallait commander un mégaphone au Petit Papa Noël, là on est plus sur du mec aphone. Il ne se démonte pas et papote avec sa clique. Ca sent la stratégie pour me la faire à l'envers, mais je suis moi et ils ne sont rien. C'est pas comme si ne pas me méfier me mettait en danger. C'est là qu'ils se séparent et même pas pour m'attaquer. Les fourmis filent chiper des débris de Zeppolar et les entassent devant moi. Ok, si l'idée est de célébrer le burning man, je salue leur choix de pièce maîtresse. Mais va falloir un sacré allume-feu pour m'embraser. Sauf que non, les micromachines alignent les bouts de bois pour former ce qui s'apparente à des lettres. Ouais, y un message qui s'écrit. J'attends, si c'est un testament ça se respecte. Tu savais qu'on pouvait écrire son testament n'importe où et avec n'importe quoi ? Sauf du PQ, c'est la loi. Mais des lettres en débris sur une colline enneigée, c'est bon ça passe.

    Quand le message semble terminé, les minipouces se rassemblent et attendent. Je parcoure chaque mot, chaque ligne, réfléchis, plisse es yeux, me caresse la fausse barbe.

    C'est une très jolie calligraphie, mais je ne sais pas lire les gars.

    Eh ouais, c'est con. Sans trop voir les détails de leurs bouilles, je devine qu'ils sont un peu dépités. J'ai rien pigé à leur manège, mais ce qui semble sûr c'est qu'ils ne sont pas là pour se battre. Tant mieux, je préfère les adversaires qui m'arrivent aux genoux. Je me détourne d'eux et retourne poser mes miches sur la carcasse du ballon. C'est le seul endroit qui ne me mouille pas les fesses et Noël m'a dit que des renforts devraient me parvenir bientôt. Qu'est-ce qu'ils foutent ?

      Voie A: Mistral Hurlant

      Je soupire doucement de soulagement. Mine de rien, la situation aurait pu être pire, avec mon esprit étant enfermé dans le corps d'un pantin clairement manipulé par une force extérieure, pour semer le chaos et la destruction. L'incompétence du lanceur de sorts m'a permis de conserver mon libre-arbitre, même si ça implique de me retrouver dans un bien faible corps; c'est toujours ça de pris.

      - Hum... Après, le fait qu'il conserve un sort aussi puissant pose problème. Il peut s'être trompé avec son premier essai, mais il peut également ne pas faire d'erreur sur son prochain sort et on se retrouverait avec une armée sur le dos, si ce n'est pas déjà le cas.

      Je hausse un sourcil (sans doute de manière mentale ou si j'ai un sourcil dessiné sur la tête du pantin, il se dresserait aussi... enfin bref), en entendant parler de ce fameux livre... Si la statue dit vrai, ce serait un avantage certain sur Fouettar et ça m'arrangerait d'avoir ce genre d'aide, après avoir vu la difficulté à simplement traîner un de ces lutins.

      J'incline brièvement la tête devant la statue de glace:

      - Merci pour tout et je tâcherai de vous ramener Fouettar, pour que vous puissiez accomplir votre devoir.

      Voyant les lumières s'estomper peu à peu, je saute à bas de la statue au plus vite, me précipitant vers la bibliothèque, demandant de l'aide au Cavalier, avec une description des symboles, s'il n'avait pas entendu.
      Après avoir cherché le livre, il ne faudra clairement pas traîner et partir rejoindre le lutin Motar au plus vite, faute de quoi on perdra notre guide et notre meilleure chance de rejoindre Fouettar.
      En revanche, je ne vais pas lui parler du livre que je fourre dans un sac de tissu improvisé, sachant que c'est un point faible contre lui. S'il pose la question, je lui dirai que c'est un texte parlant du château et je répéterai les propos de la statue sur cet endroit et la mention de l'Arme antique devrait sans doute suffisamment le surprendre pour qu'il évite de m'interroger.
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      Voie B : L'Arène des neiges

      "Non franzement, tu ne devrais pas être auzi dézu. Z’était pas zi mal pour une première fois, en travaillant un peu pluz la prozaine fois, je zuis zûr que tu obtiendras auzi un 10/10. L’intenzion y était, z’ai vraiment cru à un moment que tu voulais combattre Commentar. "

      Ses petites mains de bois lovés dans la crinière épaisse du Smilodent, le pantin Raphaël s'accrochait comme une sangsue à sa monture. Elle filait à toute vitesse, guidée par le vent polaire et enjambant avec une grâce toute féline le moindre obstacle qui se mettait en travers de sa route. Les secousses étaient atténuées par son expérience du terrain, et si ce n’est une forte odeur de fauve, le voyage à son bord était très agréable.  

      Même la présence du lutin Débrouillar, qui avait décidément besoin d’être accompagné en toute occasion pour ne pas se retrouver piégé dans les situations les plus cocasses, n’était plus si désagréables quand on se trouvait si confortablement installé sur une énorme peluche.  

      Reposant avec précaution le service à thé, bouillant et revigorant, qui était fournie dans la prestation de transport, le lutin tâcha de trouver lui aussi une position confortable. Il s’installa contre l’amoncellement de gants de toile qui, agrippés les uns aux autres servaient à maintenir l’Espadon de Minoël contre le flanc du Smilodent.  

      "C’est quand même trizte pour Rowena, je commenzai à l’apprézier... Et trizte pour moi auzzi, ze zuis zi jeune... Z’aurai pu vivre une zi longue vie, zi le poison n'était pas en train de me conzumer... "

      Il était vrai que la réponse de la sorcière au défi du lutin Commentar avait surpris tout le monde. Ce dernier avait beau s’être montré piètre animateur et doté d’un goût ridiculement pauvre en matière de divertissement –en tout cas il n’avait pas suffisamment apprécié sa chanson pour les laisser passer- c'était tout de même extrême de se planter la main dans le bide pour si peu... Certaines personnalités étaient définitivement bien trop portées sur le drame et la tragédie.  

      "Za va pas Raphaël ? Tu ne parles plus beaucoup ?... Tu pleures Rowena ? Tu peux tout me dire tu zais, on peut partazer noz’émotions à cœur ouvert zi tu veux.
      - Je suis trop bieeeeeeeeen... "

      La bave aux lèvres, et bien qu’il arrive encore à porter un regard critique sur ce qui venait de lui arriver, Raphaël se perdait peu à peu dans le confort de l’antique Smilodent. Il retrouvait la chaleur comme s’il ne l’avait jamais connu, il se laissait bercer comme s’il n’avait pas pu dormir depuis des années et il avait même mis à contribution ses petites assistantes pour se faire masser le dos.  

      "Je ne veux plus jamais partir, gaaaaaah...
      -Hmmm... Il va pourtant falloir. On arrive au bout de la galerie des anziens. Le lutin Hiztwar est viziblement parti en pauze dézeuner
      - Et ?
      -   Il a laizé la porte ouverte comme à zon habitude.
      - Et ?
      - Z’est le terminuz, il faut ze préparer à l’atterizage. "

      Avant que Raphaël ne réalise qu’ils étaient à la frontière du domaine du père Fouettard, Débrouillar avait enfilé son parachute et le Smilodent s’arrêtait brusquement les éjectant, eux et l’épée de sucre d’orge, à travers une porte grande ouverte.  

      Projeté sur une bonne dizaine de mètres, Raphaël atterrit la tête la première sur la glace tandis que le lutin se posait tranquillement, la chute amortie par son bagage.  

      "Z’était notre dernière zevauzé avant Noël ! "
      HRP:
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