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Allumer la flamme

L’aube venait d’éclaircir des flots relativement calmes, impactant de sa lumière orangée les moindres reflets de l’écume.

Patrocle regardait les vagues se fendre sous la poulaine, sur laquelle il était appuyé. C’était une matinée des plus reposante, le chant des volatils marins se mêlaient à l’émergence des voix de l’équipage. L’air était doux, remplis d’embrun iodé qui gonflait les poumons du jeune homme.

En voilà un moment agréable, assister à l’émergence d’un nouveau jour, en homme libre. Pouvoir à sa guise, toucher, embrasser le paysage environnant sans autres contraintes que le temps.

Patrocle se retourna, il compta… une dizaine d’hommes, s’affairant aux cordages, ajustant les voiles, faisant office de mire. Un monde qui lui était bien inconnu, cet univers tant complexe, la navigation. Sans doute lirait-il un livre sur le sujet. En tout cas, les efforts des marins bouillonnaient dans un alliage de techniques propre et de détermination. Patrocle était impressionné, mais il revenait à l’observation de sa destination.

Orange, cette ville porte bien son nom. Patrocle feuilleta le passage de son bouquin sur le sujet :
« Petit village paisible réputé pour sa culture d’oranges, connues comme les meilleurs de tout Est Blue. »

Il referma son manuel. Patrocle se rendait sur cette île dans le cadre de son apprentissage, certes plus ou moins autodidacte, en médecine. La médecine des plantes pour être plus exact, Patrocle avait pu lire les miracles de soins à base d’huile essentielle de fleurs d’oranger, et à ce titre, il allait se quérir des meilleurs.
 
Patrocle languissait ce moment depuis quelques jours, il voulait pouvoir découvrir les concoctions à réaliser à base de ce produit. Rien n’aurait été possible sans ce marchand amical à leur cause, Patrocle était sans le sous mais pouvait se vanter d’avoir des soutiens de civils bienveillants.

Enfin ! Il apercevait l’île. En effet, ce petit bout de terre perdu au milieu d’une mer paisible paraissait être une étoile dans l’immensité du ciel.

Il faisait beau, le Soleil réchauffait les peaux des hommes du navire, et surtout, gonflait le moral de Patrocle.  
Le Soleil rendait à cette île une parfaite harmonie de couleurs, de grandes touches de vert encerclaient un point blanc, ce devait être le village, sa destination.

En se rapprochant, Patrocle pu apercevoir un vieux phare, non loin, portant les stigmates du temps et des tempêtes… il devait être à l’abandon. Les verres brisés, de la mousse barbue sur toute se façade, le doute n'était plus permis.
Plus intriguant encore, non loin du port se trouvait un grand bâtiment, tapissé d’échafaudages. Que construisait-il ? Une caserne?

Enfin, le bateau parvenait au port. Un port maigre mais agité, quelques pontons, permettant l’amarrage des navires, avançaient dans la baie.
L’effervescence des négociants et marchands formaient un bastringue ordonné, chacun avait un rôle.
On chargeait des caisses débordantes d’oranges, alourdissant peu à peu les quelques embarcations présentes. Des gens ordonnaient, d'autres courraient, il en avait même vu un uriner depuis son bateau, sur son collègue endormi dans des cordages du ponton plus bas. Tout ça en forçant l'hilarité de tous ses camarades bien entendu.

Patrocle pouvait deviner toute l’importance de ce commerce, qui, à première vue, attirait des hommes de tous les Blues.  
Néanmoins, il n’était pas ici pour contempler les transactions marchandes d’un port. Il se dirigeait alors vers le cœur du village.

L’atmosphère était paisible, légère, des enfants jouaient dans les rues se faufilant dans les ruelles des maisons d’un blanc éclatant. En effet, le jeune homme remarquait cette blancheur reflétant les rayons d’un soleil matinal, tout était calme.

S'il avait à témoigner de l'esprit du lieu, son "genius loci", il ne ferait aucun doute que Patrocle soulignerait son atmosphère particulièrement paisible.

Le sol était pavé d’une pierre semblable à la couleur des maisons, cet amalgame de netteté donnait à la ville une magnifique enveloppe fraîche et reposante.

Patrocle qui regardait autour de lui, rendant les salutations des locaux, se dirigeait vers l’échoppe d’un apothicaire, contact permanent sur l’île d’un ami d’une connaissance, d’un admirateur de la cause… Il n’avait pas bien tout saisi mais sa venue avait été annoncée, et le but était proche.

C’était son point de départ sur l’île, marchant vers son objectif, Patrocle restait songeur : Il avait hâte d’apprendre à confectionner les soins décrient dans son livre.


Dernière édition par Patrocle le Ven 16 Mar 2018 - 16:41, édité 1 fois
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C’était un jour de plus au quotidien banal de Johnny Joe. Il n’était que 10h de la matinée et pourtant la chaleur se faisait déjà ressentir. Cette journée promettait d’être chaude et agréable. Johnny Joe marchait dans les rues commerçantes jetant machinalement sa pièce à l’effigie d’un officier de la Révolution. Ce geste, il pouvait le faire à l’infini. Cela l’aider à réfléchir quand il en avait besoin. De plus, il avait lors de geste comme un sentiment de protection. Il se dirigeait vers la place du village où il avait rendez-vous avec Jam et Mary, ses deux seuls amis.

Jam, c’est l’enfant du village. Non pas qu’il n’avait pas de parents mais qu’il était constamment dehors. Son rêve de devenir le plus grand pirate de tous les temps faisait qu’il était toujours en demande de missions de la part des habitants pour vivre ses aventures. Cet enfant idolâtrait Johnny. Et puis, il y a Mary. Mary était d’une beauté renversante. Johnny ne montrait jamais aucune émotion. Cela était vrai sauf que depuis peu, cette fille était arrivée dans la vie de JJ et qu’elle avait réussit à fissurer son armure.

Ils étaient enfin réunis tous les trois. Dans ces allées commerçantes où les bonnes odeurs se mélangeaient. Les commerces étaient décorés pour cette période particulière à Orange. Orange était vraiment une île où il faisait bon vivre. Les habitants se connaissaient tous. Bien évidemment, cela apportait son lot de rumeurs sur les uns et sur les autres. Jam courrait entre Mary et Johnny et faisait beaucoup de bruit pour attirer l’attention de Johnny. Il allait en direction du parc pour s’allonger, regarder les quelques nuages, bref tuer le temps comme ils le souhaitaient

Au bout d’une heure, Jam n’en pouvait plus de rester là à ne rien faire. Il sentait l’énergie circulait dans son corps comme s’il allait exploser. Il eut enfin une idée pour pimenter cette journée et évacuer son trop-plein. Il souhaitait jouer au jeu de base. Ce sport qui était réputé sur Orange. Il fallait un lanceur, un batteur et un ou des receveurs.

Bien sûr, Mary et Johnny n’étaient pas très motivés mais lorsqu’il a dit que les participants auraient le droit à une glace offerte par son père. La donne avait changé. Les trois s’échauffèrent et après quelques assouplissements. Leur partie commença.

La partie tourna très rapidement à l’avantage de Johnny. Son agilité et sa vitesse faisaient de lui, un joueur hors pair. A tel point que Jam et Mary excédaient, imposèrent à JJ de ne plus courir. Nos trois amis jouaient depuis plus de 50 minutes. Le soleil était à sa hauteur maximale et la chaleur qui était auparavant agréable devenait à l’effort lourde et pesante. La fin de partie fut déclarée lorsque Johnny frappa la balle avec une telle violence que celle-ci s’envola dans le ciel et fut perdu de vue par les trois joueurs.

Jam était un mauvais perdant. Il était furieux que la partie se termine par un acte délibéré de Johnny surtout que selon lui, il allait revenir au score et le battre. Johnny ne sourcilla pas mais au fond il trouvait Jam amusant, plein de vie et avec une grosse force de caractère. Johnny pensa « Je ne sais pas si tu seras un jour le plus grand des pirates mais ce qui est sûr c’est que ton cœur est pur morveux ! ». Les habitants connaissaient ce trio improbable et lorsqu’ils les voyaient, tous avaient une attention amicale envers eux.

Ils arrivèrent enfin devant le commerce de glaces du père de Jam. Celui-ci reconnut son fils et devina immédiatement la raison de l’arrivée de ces trois-là. Il dit « Je t’ai dit mille fois d’arrêter de promettre des glaces à tes amis ! A ce rythme-là, je vais mettre la clef sous… ». S’apercevant de l’absence de Johnny, il devina immédiatement ce qui se passait et il se retourna et vit cet agile voleur en train de se servir directement aux machines à glace. Le commerçant sauta sur JJ qui esquiva et se mit à fuir. Mary et Jam le suivirent, sourire aux lèvres.

C’était avant tout pour ce genre de moment qu’ils étaient ensemble. Cette insouciance et cette liberté qu’ils caressaient ensemble. Le père de Jam n’était pas vraiment énervé. Ne voyant pas tout le temps son fils, il appréciait ces moments où il venait le voir. Ce trio jouait en quelque sorte au chat et à la souris avec la plupart des habitants.

Ils décidèrent donc de repartir glace à la main dans leur QG. C’était ce petit parc où ils avaient joué au jeu de base. Johnny savait qu’il pouvait compter sur la fidélité de ces deux partenaires. Il marchait tout en mangeant sa glace d’une main et de l’autre jetant sa pièce, songeant à cette émotion si particulière qu'il avait ressenti quand Mary l'avait pris dans ses bras. Ce geste avait été fait en remerciement pour l'avoir sauver des griffes de son affreux proxénète.

Comme un retour à la case départ, ils étaient allongés, regardant les nuages. Une fine brise présente apportant cet air si particulier lorsque la mer est à proximité. Tous trois étaient silencieux seuls le bruissement des feuilles des arbres venait rompre ce silence.


Dernière édition par Johnny Joe le Sam 17 Mar 2018 - 23:54, édité 2 fois
    Patrocle jetait un coup d’œil à l’écriteau suspendu par deux chainettes : « Soins d’agrumes ».

    C’est ici, apriori, d’après ce qu’il y avait écrit sur un plan mal détaillé laissé par son correspondant. Une feuille de papier usée, pilée et repliée qui ne laissait guère plus qu’un déchiffrage ardu.

    Poussant la porte légèrement entre ouverte, le jeune homme fit face à une pièce fraîche, la température était déjà différente de l’extérieur. Des poutres apparentes longeaient le plafond jauni par les vapeurs de concoctions.
    Quelques étagères formaient deux rayons, permettant de séparer en plusieurs catégories les soins, des étagères bien différentes d’un travail d’artiste accompli. Or, les fioles, contenus sur ces meubles de bois, reflétaient toute d’une couleur orangée magnifique. Il y en avait de toutes sortes, grandes comme des vases jusqu’aux plus petites de la taille d’un médaillon. De larges bouquets de feuilles d’orangers suspendus au quelques étagères murales, donnait une impression d’épicerie.

    Le plus impressionnant fut l’atelier, que Patrocle put entrapercevoir, derrière un rideau mal fermé dans le fond de la pièce, il se devait de voir ça de plus près !

    Patrocle surpris une conversation entre deux individus : un homme et une femme.

    L’homme ressemblait brut pour point à la description faite antérieurement par son camarade : un homme avoisinant la cinquantaine, quelques traits tirés sur le visage et une chevelure ne laissant aucun doute sur le manque d’efficacité des « soins aux agrumes » sur le volume capillaire.

    Il discutait avec une femme bien plus jeune, un teint relativement pâle en contraste avec l’exposition constante de l’île aux rayons de soleil. Elle paraissait douce, des gestes calmes et soignés, Patrocle pu apercevoir son visage quand, en entrant, elle se retourna vers lui.

    Elle était effectivement belle, une crinière blonde chutait derrière sa tête, laissant apparaître un visage tiraillé par la tristesse. Que lui était-il arrivé ?

    Elle tenait contre elle un mouchoir de tissus, servant à recevoir des larmes lourdement versées. Néanmoins ses sanglots s’arrêteraient en voyant entrer, ils le supposèrent, un étranger.
    Considérant la taille du village, tout le monde ici, avait dû croiser tout le monde, au moins de son quartier.
    L’apothicaire fît le tour du comptoir, encastré sur le côté droit de la pièce :
    - « Je peux vous aider monsieur ? Cherchez vous quelque chose en particulier ? » dit-il avec précipitation.
    Aucun doute Patrocle dérangeait… mais tant pis.

    - « Bonjour, je suis Patrocle, mon arrivée vous a-t-elle était transmise ? »

    - « Patrocle… ? Il semblerait que non… Qui vous aurait envoyé ? » L’apothicaire cherchait profondément dans sa mémoire.

    - « Euh… Il semblerait que vous ayez reçu un appel, par den-den récemment, provenant d’Aeden. » Le vieil homme cherchait encore plus lourdement dans sa mémoire.

    - « Aeden… Aeden… Hmmm. »
    Un petit ange survola la pièce.
    « Ah ! Si, vous êtes le jeune homme qui souhaite apprendre à transformer les agrumes en soins ? »
    .
    - « Voilà, c’est ça. »
    Soulagé que la mémoire lui revienne, Patrocle poursuivit : « S’il ne vous a pas donné mon nom, c’est Patrocle. » Dit-il en rigolant.
    - « Si, je m’en souviens » Sans doute un brave mensonge de la part du marchand mais Patrocle passa. « Je suis désolé j’ai eu quelques soucis qui m’ont quelque peu sorti votre arrivée de la tête. »

    Patrocle eu un regard discret envers la femme, le souci été sûrement en lien avec cette personne, il en avait l’intime conviction. Les pleurs sont, bien souvent, synonymes de malheurs, on ne pleure pas parce qu’on perd aux cartes.
    Désireux de savoir, Patrocle se trouvait confus, devait-il se tenir à l’écart de cette histoire ? Son cœur, lui, pesait lourdement l’inverse, son altruisme revenant au galop il lâcha :

    - « Puis-je être d’une quelconque aide ? Qu’est-il arrivé ? ».

    Les deux locaux se fixaient, comme pour obtenir une approbation l’un de l’autre. La femme acquiesça timidement.  L’apothicaire se retourna et repris une légère inspiration :

    - « C’est compliqué de vous dire ça, mais voilà, l’enfant d’Abby n’est pas rentré depuis hier après-midi. Tout le voisinage s’inquiète » La femme repris quelques sanglots, ça devait être la mère, Patrocle compris. « Nous avons commencé les recherches mais les voisins sont rentrés bredouille… ».

    Patrocle se sentit comme volontaire, il devait les aider.

    - « Vous n’avez vraiment aucunes pistes ? » Patrocle se tourna vers la femme : « Madame, votre fils n’a-t-il pas d’ami ? des endroits où il aime aller ? »

    Se reprenant de ses sanglots, la femme se moucha puis souffla :
    « Si, Pedro aime aller jouer avec les enfants du quartier, mais bien souvent ils ne s’éloignent pas… » Elle réfléchît quelques instants : « Récemment il jouait avec Jam, un petit enfant toujours dehors à chercher « l’aventure », oh mon dieu qu’a-t-il pu lui arriver ? »
    La femme retomba dans d’importants sanglots.

    L’apothicaire posa sa main sur l’épaule de la femme :
    - « On va le retrouver ne t’en fais pas… »  

    Patrocle pris soudain l’importance de l’intrigue, bien qu’il soit venu ici pour apprendre, acquérir du savoir, l’appel de l’aide se faisait trop important pour lui.
    Il se sentait comme investit d’une mission, cette femme souffrait et il se devait de lui ramener son enfant… Mais par où commencer ?

    - « Écoutez, je vais chercher vôtre fils, je saurai vous le ramener. Où puis-je trouver ce Jam ? »

    La femme cessa de pleurer et l’apothicaire fut tout autant surpris. Un étranger qui débarque et dix minutes plus tard qui leur viens en aide… C’était désespéré, voir, inespéré.

    - « Je… euh… » bafouilla la femme, encore sous le chagrin.

    - « Il traine très souvent avec Johnny Joe, un enfant de la rue, si tu demandes aux habitants ils t’indiqueront sûrement où il se trouve. »
    L’homme regarda la femme comme pour parler à sa place « Nous te remercions du fond du cœur Patrocle. »

    - « Je vais aller les chercher dans ce cas, je vous tiendrai au courant si je trouve quelque chose. » Patrocle regarda la femme : « Soyez forte jusqu’ici madame, il est sûrement égaré. »

    Patrocle ne prêchait pas une convertie, en effet, vue la taille de l’île, on ne se perd que rarement. Le jeune homme se retourna et quitta la boutique en refermant la porte derrière lui.

    Où pouvait bien être ce Johnny Joe ?
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    Le soleil commençait à descendre dans le ciel. Dans quelques heures, l’astre allait laisser sa place à la lune. Le vent agréable était devenu frais, un peu trop d'ailleurs. Les nuages commençaient à s’accumuler. Il ne faisait plus aussi beau. Notre trio se leva comme un seul homme comme s’ils étaient venus à la même conclusion. Il faisait bien trop froid pour continuer à se prélasser.

    A la sortie du parc, ils prenaient la direction de la place du village. Cette place où une fontaine magnifique prenait place au centre. Les habitants y étaient encore présents sur ce lieu. Certains buvaient un verre assis à des tables d’un bar. D’autres, faisaient du lèche-vitrine. Johnny sentait une atmosphère particulière et ce malgré l’apparente décontraction de la vie sur le visage des habitants. Il y avait quelque chose qui clochait et Johnny le savait.

    Il était l’heure du souper. Notre trio allait se séparer. Jam allait chez lui pour manger avec ses parents. Puis Mary allait commencer son service du soir. Elle était serveuse dans le bar du coin. Une si belle femme dans un endroit pareil rendait le bar particulier dans le village. Le chiffre d’affaire du bar avait augmenté et Mary doublait pratiquement son salaire grâce aux pour-boires.

    Johnny était revenu à la réalité de sa vie. Il était seul dans ses pensées en train de jouer avec son porte-bonheur. La plupart du temps, quand il n’allait pas voler des broutilles pour se divertir. Il échangeait un coup de main contre un repas bien chaud chez les habitants. Il devait aider au port. Les marins rangeaient tout le matériel et préparer leurs bateaux pour le lendemain afin de proposer la meilleure pêche du jour possible aux habitants.

    Johnny empilait les caisses vides sur les bateaux. Cette tâche était très dure et ne lui rappelait pas forcément que des bons souvenirs. En effet, il avait grandi esclave à labourer les champs et récolter le blé. Il prenait malgré tout beaucoup de plaisir à le faire car ce service aussi éprouvant était-il, resté une décision de son propre chef. Johnny prit une pause au bord du bateau. Ses yeux étaient en direction de l’horizon. Il avait l’air évasif. Il repensait à ce qu’il avait vécu et à sa volonté d’un jour venger la mort de ses parents.

    Il savait qu’un jour, il prendrait la mer pour exhausser son objectif principal mais ce n’était pas encore le moment. Il était seul et ne se sentait pas encore prêt. Les travailleurs commençaient à vider le port. Tous rentraient chez eux. Tout à coup, le capitaine du bateau sur lequel était JJ l’interpella « Hey Johnny, ramène-toi ! Ma femme nous a préparé sa spécialité ! ».

    La plupart du temps, JJ faisait mine de ne pas entendre et pouvait paraître nonchalant. Mais lorsque c’était pour de la nourriture, il était hors de question d’agir de la sorte. Il bondit du bateau immédiatement et se retrouva aux cotés du capitaine Bob. Il répondit non sans un air de malice « Et bien qu’est ce qu’on attend pour y aller ».

    Les deux marchèrent d’un pas rapide car leurs estomacs ne pouvaient plus attendre. N’ayant qu’une hâte, il fallait remplir leurs panses. Johnny ne savait toujours pas pourquoi tous ces habitants, l’avaient en quelque sorte pris sous leurs ailes. Il pensait que malgré tous les coups du sort de son passé, il était né sous une bonne étoile.

    Il était vrai que le village appréciait Johnny. Il était un peu comme la mascotte de son village. Le brin de vie qu’ils leurs faillaient. La routine n’existait pas avec JJ. Il pouvait apparaître un jour pour vous jouer un tour.

    Ils arrivaient devant cette bâtisse. Elle était usée par le temps et aurait bien besoin d’une rénovation. Ce que le capitaine ne manqua pas de faire remarquer à JJ. Il lui dit « Un de ces jours, tu viendras avec moi. On va rendre cette maison plus clinquante que toutes les maisons du quartier. ». Johnny n’oubliant jamais de négocier « Avec plaisir, du moment que votre femme prépare sa tarte à la fleur d’oranger ». Les deux hommes se serrèrent la main comme d’un commun accord.

    Ils étaient dans la salle à manger. Fanny avait installé la table et était contente de pouvoir nourrir ces deux travailleurs. Il faisait sombre dans cette salle à manger éclairée à la bougie. Cependant, tout était extrêmement propre sans poussière. Johnny pensa « C’est sûrement cela, ce qu’on appelle une fée du logis. ». Le plat arriva. Un énorme poulet fourré aux champignons de l’île sur son nid de riz salé et poivré. Il n’y avait plus de place pour les politesses. Les deux mangeurs se jeta sur le plat. Johnny avait un appétit d’ogre. Fort heureusement, tout le monde le savait et lorsqu’il venait. Il fallait prévoir en conséquence.

    Le rythme de la fourchette de Johnny était effréné, cependant une fois la cinquième assiette finie. Le rythme baissa laissant trahir que son estomac était proche d’être rempli. La femme en profita pour commencer la discussion. « J’ai vu Abby aujourd’hui, je n’ai pas eu le temps de venir lui parler mais elle semblait complètement chamboulée. Johnny si demain matin, tu pourrais passer la voir. Ça serait très appréciable. »

    Ce problème était-il en lien avec la drôle de sensation que Johnny avait ressenti dans la journée ? Il n’allait pas tarder à le découvrir  

    Johnny acquiesça. Les trois continuèrent à discuter du beau et du mauvais temps. Enfin Johnny était plus du genre à écouter mais il appréciait ces moments.
      L’hoplite vécu cette journée comme un livre sans fin, dans lequel l’intrigue compterait tant de rebondissements que le lecteur ne saurait continuer de le lire sans revenir constamment en arrière.

      Chacun des commerçants le renvoyait chez un autre, vers un quartier, un coin d’ombre adoré par les mômes… Mais personne ne connaissait leur localisation précise.

      Patrocle commença par se poser, il réfléchit :
      - « Voyons, un endroit où ils auraient pu être tranquille, sans personne. » Il s’essuya le front de la paume de la main, constatant un filet de sueur qui coulait contre cette dernière.
      « Ils m’auront fait courir partout… Je dois me concentrer sur Johnny Joe, aller, j’ai promis ! »

      Patrocle continuait son chemin, arpentant les rues d’Orange comme un fantôme, errant, mendiant la moindre information.  Il tomba bien chez un marchand de glace qu’il lui raconta qu’ils étaient venus chercher des glaces blablabla… Patrocle soupira, il ne souhaitait qu’une chose : Une information utile.

      L’après midi commençait à pâlir, la chaleur commençait à s’adoucir, et c’est dans un calme, adossé à un arbre que Patrocle s’immergea dans ses pensées.
      Le jeune homme pensait à cet enfant, perdu, sûrement en danger, qu’il avait dit pouvoir ramener. Comment pourrait-il le ramener alors qu’il ne parvenait même pas à trouver un vagabond que tout le monde avait aperçus…

      Il leva la tête vers la côte, comme nostalgique de cette venue en bateau, prometteuse d’un voyage peu mouvementé et fort en apprentissage.
      Or, il se retrouvait à glaner des informations infructueuses, là, au milieu de ce bled perdu dans les Blues.

      Patrocle se releva d’une traite de son arbre, il venait d’avoir comme une déduction logique, sortit de ses pensées enivrées par la rêverie : Le port.

      Effectivement, il avait omis d’aller voir vers le port, s’il y avait bien un endroit où un vagabond pouvait ramasser de quoi manger gratuitement ou se faire un peu de sous facilement, c’est dans cette incessante fourmilière maritime.

      Regonflé d’espoir, Patrocle repartait vers le port, sillonnant le chemin de terre blanchâtre face au Soleil qui chutait de plus en plus vers l’horizon.

      Il repassait devant cet énorme bâtiment entouré d’échafaudages, visiblement en chantier. Des ouvriers peinaient encore à monter briques et poutres en hauteur, comme un ultime effort de la journée avant un repos mérité.

      Cette fin de journée avait l’air de ravir tout le monde, comme ces hommes en uniformes qui jouaient aux cartes sur un tonneau.
      Cet uniforme… et ces fusils… Patrocle eu un frisson, ces dernières observations ne lui parlaient que trop. Il en était sûr, et pourtant, Patrocle aurait aimé se tromper. Des soldats de la marine devant une future caserne en construction.

      Patrocle gardait son calme, après tout, il n’était pas là pour faire du grabuge, et s’il se faisait tout petit, personne ne le remarquerait jamais.

      Le jeune homme continuait devant le chantier, arrivant au port. Comme prévu, il y avait encore quelques marins et marchands, chargeant à la force des bras les caisses restantes sur les bateaux.
      Il y avait ces pécheurs qui préparaient leur bateau pour le lendemain, armant ces derniers de filets tressés, de casiers, et autres caisses.

      La dernière course du soir, vers des destinations lointaines, vers des horizons que Patrocle rêvait de découvrir, mais pour l’instant son but c’était Johnny Joe que certain surnommaient : Le chat…

      Il passait en revu tous les hommes du port, il en reconnaissait plus d’un. Triant les hommes par leurs activités, fonctions, style vestimentaire, Patrocle espérait trouver un grain de sable dans l’engrenage, quelque chose d’anormal.
      Tout avait l’air en ordre, pas de « vagabond », aucun homme plus lent que la moyenne, perdu, mendiant. Chou blanc donc.

      C’est bien ce que pensait Patrocle, lâchant un soupir d’épuisement, pourtant une interaction des plus inattendu souleva l’intérêt du jeune hoplite.

      Un jeune homme arriva, particulièrement maigre et cette allure nonchalante, ce pourrait-il bien que ce soit lui, le type qu’il cherchait depuis la matinée ?
      En effet, on l’avait décrit comme petit, maigre, se déplaçant de façon nonchalante, et le plus incroyable, il n’a jamais de chaussures.
      Aucun doute possible, il était devant l’homme qu’il cherchait.

      Patrocle l’observait de plus loin, assis sur une caisse, pesant sa carcasse après une journée à courir après ce Johnny…
      Le petit maigre commença à monter des caisses… vides. Particulier comme travail, ou alors ont-ils pitié de lui et se petite corpulence ? Aucune réponse ne parvenait à Patrocle et ça lui faisait une belle jambe.

      Patrocle se levait pour aller engager la conversation avec sa cible quand ce dernier se fît interpeller :
      - « Hey Johnny, ramène-toi ! Ma femme nous a préparé sa spécialité ! ».
      Le jeune homme suivait le capitaine du navire de pêche, apriori, ce n’était pas le moment d’aller engager le jeune homme dans une affaire de disparition. La discrétion était primordiale dans cette histoire.

      Tant pis, Patrocle prit sur lui, encore quelques heures. Le jeune homme se mît à suivre le duo, qui marchaient d’un pas relativement vif, il ne devait pas les perdre de vue !

      Quelques instants plus tard, les deux hommes entrèrent dans une fatiguée par les usages du temps. Le peu de lumière que le crépuscule laissait flotter permettait à Patrocle d’observer la bâtisse.

      Une maison à étage, simplement jolie, bien qu’elle soit las de supporter, sur des vieux ossements, un toit des plus enfriché de lierre en tous genres et vigne vierge parasite. Il aurait simplement fallu quelques après-midis de travail, à plusieurs certes, mais rien de surhumain.

      Patrocle s’asseyait près d’un arbre, il savait qu’il lui fallait encore un peu de patience, Johnny finirait bien par sortir seul, et alors, il pourrait commencer son investigation.

      Pendant l’heure qui suivi, le jeune homme savourait un repas revigorant, il l’était surtout parce qu’il était mérité. Toute cette marche pour tomber sur un coup du sort, quelle vaine.

      Patrocle attendait, sagement, la sortie imminente de son futur interlocuteur.
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      La soirée allait s’achever chez le capitaine Bob. L’heure commençait à devenir tardive et Johnny savait qu’il n’était pas poli de rester aussi tard surtout à la suite d’une invitation. Le temps de finir la dernière lampée de sa pinte de bières. Il décida de partir avant de se sentir gêner d’être là. Il se leva pour partir et dans l’expression de sa gratitude envers ces deux compagnons du soir, il inclina sa tête en guise de remerciement. Ce geste était le maximum qu’il pouvait faire pour lui cela signifiait beaucoup. Il était si difficile d’exprimer quelque chose pour JJ.

      Bob ouvrit la porte puis accompagna Johnny d’une tape amicale sur l’épaule. Notre héros allait retourner à la réalité de sa vie. Il était seul et n’avait pas de famille. Chaque moment agréable passait ne faisait que rendre plus dur le retour à la réalité. Pourquoi n’avait-il pas une maison, une chambre, un lit. Une famille sur qui se reposer lorsque l’on se sent défaillir. C’était le revers de la médaille de la sociabilisation de JJ.
      Un dernier regard vers la fenêtre de la cuisine allumée où Bob et sa femme continuaient de discutaient. Il reprit sa marche pour aller dans ce parc : « Le QG du trio d’Orange ». Les rues étaient vides. Chaque commerce était éteint et à cette heure-là, l’île d’Orange semblait abandonnée depuis plusieurs années. C’était comme si le temps s’était arrêté.

      Une fois arrivé dans le parc. Il y avait un hamac installé entre deux arbres. Les jours de grand froid, il y avait la plupart du temps un habitant qui acceptait de l’héberger. Ce soir-là, la température était supportable.

      Soudainement, une voix masculine l’interpella « Johnny Joe ? ». Il se retourna, l’individu était déjà près de Johnny. A environ 2 mètres, s’il avait souhaité tuer JJ. Il en aurait été tout à fait en mesure. Johnny se dit que cet homme devait être fort pour avoir réussi à ne pas être repérer. L’homme était plus grand que lui, il était musculairement très impressionnant. Une puissance de la nature. S’il devait se battre avec lui, il lui faudrait probablement éviter le corps à corps.

      Toujours en train d’évaluer son possible adversaire que l’homme continua. « Je me présente Patrocle, j’ai besoin de te poser des questions ». Johnny Joe resta dans son mutisme. Il ne serait pas simple pour Patrocle d’avoir une discussion avec JJ.


      Dernière édition par Johnny Joe le Jeu 22 Mar 2018 - 11:44, édité 1 fois
        Enfin, la cible sortait de la maison. Il avait l’air déjà moins maigre qu’en entrant, curieusement.
        Johnny marchait avec cette démarche toujours aussi peu énergétique, il ne serait pas difficile de le suivre sans se faire voir.

        Patrocle avait eu le temps de réfléchir, l’homme qu’il cherchait pourrait être moins entrain à discuter dans un endroit non familier. Il fallait donc le suivre jusqu’à son éventuel refuge.

        Ils marchèrent quelques minutes, toujours avec cet écart, sans que Johnny ne s’en aperçoive.
        Le clair de Lune ne permettait que peu de former des endroits lumineux, les zones d’ombres étaient donc nombreuses, permettant une observation discrète.

        Ce fut dans un parc, devant lequel Patrocle passa bien trois fois devant pendant la journée, que Johnny pénétra en s’étirant. La symbolique était donc relativement clair, conforté par la vision de ce vieux hamac décoloré par les rayons du soleil, sa cible allait se reposer.

        Le vagabond prit place à bord de son navire près à le porter sur les rives du sommeil, quand Patrocle décida d’intervenir. D’un pas calme il s’approcha, ne voulant pas effrayer le vagabond.
        Après tout, un type avec un lance, de nuit, qui s’approche en ligne droite de soi doit relativement apeurer.  
        Johnny Joe se trouvait maintenant à deux mètres de lui, il n’avait jamais été aussi proche, aujourd’hui, d’atteindre son objectif. Toute cette journée à arpenter des ruelles reflétant du cagnard d’Orange pour retrouver sa cible, ici, allongée… Patrocle soupira.

        En observant de plus près, Patrocle pu distinguer une multitude de marques sur le corps de Johnny.
        Elles semblent avoir marqué le garçon à vie,soit il était un combattant aguerri, soit il avait subis des coups non souhaité... un ancien esclave?
        Le teint du vagabond reflétait presque la pâleur de la Lune, sa peau, marquée un réel contraste avec celle de Patrocle.
        Le hamac ne risquait pas de céder, au contraire, si quelque chose devait l'emporter ça aurait été le vent. Joe était maigre, comme si un maque constant d'apports lui faisait défaut. Patrocle revenait à lui, il n'avait plus le temps de penser à tout ça.

        Comment entamer la conversation ? Devait-il prendre un air sévère ? Après tout il voulait juste lui demander où était le petit Jam. Patrocle s’approcha :
        - « Johnny Joe ? ».

        Patrocle attendait une réponse, il ne reçut qu’un regard dénotant une certaine surprise.
        Johnny Joe ne l’avait pas vue arriver, ni même entendu.

        Le jeune homme continua :
        - « Je me présente, Patrocle, j’ai besoin de te poser des questions »

        Le regard du type allongé changea, il observait Patrocle. Il ressenti relativement vite, JJ balayait chaque partie du corps de l’hoplite comme pour en découvrir une indication, un point faible.
        Patrocle attendait un signe oral de son interlocuteur…

        Or, le silence poursuivit. Patrocle resta figé cinq secondes.

        - « Bon, je vais reprendre du début, je comprends tes interrogations… » Patrocle s’asseyait sur un banc voisin à la couchette de Joe.
        « Je ne te veux aucun mal, j’ai seulement besoin d’une indication et je partirai dormir, parce que là j’suis rincé ! »
        Patrocle pu soupçonner un léger regard d’attention chez Joe, qui se relevait doucement dans sa couchette.

        Le jeune homme lui expliqua ses péripéties : Son arrivée sur l’île, sa rencontre avec Abby, sa longue recherche d’aujourd’hui. Sans toutefois dévoiler qu’un enfant avait disparu…
        - « Alors voilà, après tout ça, je t’ai enfin mis la main dessus, t’es pas facile à trouver ! » Lança Patrocle en rigolant

        « Je dois trouver Jam, je sais que tu traînes régulièrement avec lui, il a des informations capitales. S’il te plaît Johnny, pourra-tu m’amener à lui demain ? » Un ton plus sérieux enveloppait les paroles de l’hoplite.
        « Je dois absolument aider Abby. »

        Patrocle espérait voir chez le vagabond ne serait-ce qu’un signe de la tête, un sourire, et si Joe le souhaitait : une réponse.
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        La dernière phrase de Patrocle résonnait encore dans la tête de ces deux jeunes hommes. Il se devait d’aider Abby. Aider ça c’était un mot qui parlait à Johnny. La plupart de ces journées était fait d’aide aux différents habitants.

        Mais notre félin ne pouvait pas faire confiance aussi facilement à cet étranger. Pourquoi se sentait-il obligé d’aider des personnes qui n’étaient que de passage dans sa vie. N’aurait-il pas pu accomplir ce qu’il avait à faire à Orange sans se soucier des problèmes des autres.

        Pour l’instant, il était hors de question d’aider Patrocle. JJ avait pris sa décision. Le silence fut rompu par la voix glaciale du frêle garçon. Il lui dit « Ecoute Patrocle, je te remercie d’être venu me voir mais sache que je vais m’occuper moi-même d’aider Abby. Tu peux retourner vaquer à tes occupations. Si tu en sais plus sur son problème, je t’écoute sinon tu peux retourner dormir. »

        Patrocle fut quelques peu décontenancé par cette voix. Comment un si petit être pouvait en imposer autant. Cependant, l’hoplite n’était pas du genre à se laisser faire. « Je ne suis pas du genre à laisser tomber si facilement. J’ai promis à Abby de l’aider et c’est ce que je ferai avec ou sans ton aide. »

        Il semblait sincère. La bonté de Patrocle pouvait se lire sur son visage et sa volonté était sans faille. Mais Johnny avait vécu tant de déception, il savait que les Hommes pouvaient dissimuler les volontés obscures de leurs esprits. Il devait tester Patrocle dans que celui-ci ne soit au courant. Et ce sera seulement lorsque Patrocle aura prouvé que son cœur est pur que JJ acceptera d’aider.

        Il ne pouvait se permettre de mettre en danger Jam surtout qu’il n’était pas sûr de pouvoir battre cet étranger. JJ allait donc retarder l’échéance. Il ne pouvait rien faire de plus à ce moment-là. « Tu me sembles avoir pris à cœur d’aider Abby. Jam n’est pas disponible maintenant comme tu peux t’en douter. Je te donne rdv ici à 7h précise pour le rencontrer. Ne soit pas en retard sinon je peux t’assurer que tu mettras bien plus qu’un jour pour me trouver. » Les mots étaient jetés en l’air. Mais qu’avait JJ en tête. Nul à part lui ne le savait pour l’instant.

        Patrocle fut satisfait de cette réponse et un léger sourire se vit sur son visage. Son enquête avança enfin. Demain, il en saurait enfin un peu plus sur ce Jam sûrement. Il salua d’un geste de la tête Johnny qui avait enfin entendu raison. La tension pouvait enfin redescendre.

        La nuit ne serait pas de tout repos pour JJ. Il se devait de prendre en filature Patrocle pour mieux mettre en place son plan. Un humain qui avait en mesure de le suivre sans éveiller aucun soupçon. Il était sans aucun doute fort. Surtout lorsque l’on voit le gabarit de Patrocle. JJ allait devoir être concentré comme jamais.

        Patrocle partit en direction du lieu où il avait choisi de dormir. JJ resta à distance raisonnable et fit attention aux moindres bruits qu’il pouvait émettre. Sa mission était en réussit. Il ne se fit pas remarquer. L’hoplite arriva devant l’endroit pour dormir. C’était une auberge qui avait pour clients en général, les étrangers. La plupart étaient là pour de courtes durées et se permettaient souvent des petits écarts de conduite. L’auberge miteuse était appelée « l’auberge du rat d’égout lubrique ». JJ pouvait retourner au parc pour se reposer avant l’exécution de son plan.

        Le lendemain matin, Patrocle partit de manière à arriver 20 minutes en avance. Il se rappelait des menaces de Johnny sur les retards et il savait que son aide précieuse lui permettrait de gagner du temps. Il arriva sur la place à la fontaine. L’île commençait à se réveiller. Dans un coin, un homme produisant un numéro de jonglage avec des couteaux. Un chapeau juste posé à ses pieds. Patrocle l’admira quelques instants avant de se reprendre. Il n’avait pas le temps.

        Soudain, il entendit une femme crier « AU VOLEUR ! ». Il vit la femme se faire pousser. Elle tomba au sol. Sans réflexion, Patrocle partit à la chasse de ce vil voleur. Il était vif et très agile. Une sorte de robe noir capuchonné couvrait l’identité du voleur. Il ne parvenait pas à rattraper le délinquant. Il arrivait juste à maintenir la distance qu’il y avait entre eux. S’il souhaite mettre la main sur lui. Il est sûr qu’il n’arriverait pas à l’heure du rdv donné par Johnny. Patrocle y songea bien sûr, mais son choix n’était pas discutable. Priorité au direct, il ramera le porte feuille de cette dame.

        L’église sonna les 7h. Patrocle eu un pincement de cœur, aider Abby deviendrait sûrement plus difficile mais il ne renoncera pas. L’homme capuchonné s’arrêta nette et se retourna en enlevant sa capuche. C’était Johnny. Patrocle paraissait un peu agacé qu’on lui fasse perdre son temps.

        Johnny avait la réponse qu’il souhaitait avoir. Patrocle était un homme altruiste qui souhaite aider son prochain. Il aurait pu faire cesser cette poursuite à partir du moment où Patrocle avait pris sa décision cependant, cette course était le moment idéal pour se frotter indirectement à cet homme fort. Patrocle courrait légèrement plus vite mais lorsqu’il était à deux doigts d’attraper JJ. Il effectuait une acrobatie ou un changement de direction pour gagner de la distance. Les deux hommes semblaient se valoir plus ou moins.

        Patrocle lui dit « C’était toi depuis le début ! Arrête dont de me faire perdre mon temps, la vie d’un enfant est en jeu ! ». La tête de Johnny prit un air très sérieux. Il n’était pas au courant sinon il n’aurait probablement pas fait ce choix. Ce qui est fait est fait. La victime et un enfant arriva vers les deux hommes. Le chat répondit « Tu aurais dû me le dire hier soir ! Je te présente Jam et Mary ».

        Mary était énervée après Johnny qui l’avait poussé un peu fort lors de leur mise en scène. Elle accompagna ses paroles d’un coup de poing sur le visage « Abruti ! Tu n’étais pas obligé de me foutre par terre ».

        Johnny fut envoyé 2 mètres en arrière. Il répondit « Oh Mary… Si tu savais, je crois que je me suis un peu emporté ». Patrocle fut témoin de l’amitié qui lié cette belle Mary et Johnny.

        Le sérieux reprit et le regard de patrocle se porta sur Jam, il avait tant de questions à poser. Il devait apporter son aide le plus rapidement possible et il avait JJ qui acceptait maintenant de collaborer avec lui.

          Cette mise en scène avait particulièrement touché l’égo de Patrocle, passer comme manipuler, il ne pouvait pas supporter ça.
          Cependant, il voyait en Joe une capacité de réflexion, de sournoiserie, relativement intéressante. Lui-même affectionnant les actions soigneusement réfléchies, élaborées, il se réjouissait d’avoir pu rencontrer quelqu’un du même genre.

          La poussière de la course avait quelque peu marqué la peau de Patrocle, il y remédia en pensant à cette étrange stratégie qu’avait officié Johnny. Toute cette mise en scène pour valider la pureté du cœur de Patrocle, pas mal.

          Il passa sur le sujet, mais l’hoplite devait lui montrer, à ce vagabond, qu’il ne pouvait se jouer de lui à son bon vouloir.

          Patrocle abaissa sa lance, tenue main droite, pointant sur le vagabond son bout acéré, reflétant le jeune rayon de soleil dans ses yeux. Les spectateurs se figèrent devant un acte si inhabituel dans leur bourgade.
          Un vent de frayeur, ou de stupéfaction, fît de ce moment un réel supplice à vivre, qu’allait-il advenir de Joe ?

          Patrocle le tenait sous son joug, n’ayant qu’à élancer son bras vers l’avant pour marquer le vagabond à vie.
          Ce n’était nullement son intention, mais d’un regard frontal, dénotant d’un grand sérieux chez les deux protagonistes, Patrocle mis fin au silence :

          - « Je te déconseille de faire de moi la victime de tes machinations. Crois-moi, il suffira d’un rien, d’un contact de ma lance sur ta chair pour te le faire regretter. »
          L’hoplite releva sa lance.
          - « Si tu le souhaites, utilisons nos cerveaux à résoudre cette affaire. Tu semble capable de te projeter dans l’avenir, alors, travaillons de pair. »

          Patrocle tendait son bras, dans le but de recevoir une poignée de mains, signant leur collaboration.
          Un léger temps de latence marquait Johnny, soit il réfléchissait beaucoup, soit ses émotions ne pouvaient être extériorisées… Patrocle l’avait bien senti, le type était peu sociable, si ce n’est avec ses deux compagnons.

          La prise de mains se fit, en comptant une main relativement légère de la part de Joe.

          - « Bien, maintenant, Jam ! » Le regard de l’hoplite se tourna vers le garçon qui avala sa salive.
          « Tu vas devoir nous aider p’tit, quand a tu vus Pedro pour la dernière fois ?»

          L’atmosphère inhabituel aurait pu brider le gamin, qui cherchait du regard ses deux amis.

          Ce fut l’inverse, le petit déblatérait tout plein de choses à une vitesse remarquable. Il semblait se sentir coupable ou être au courant de la disparition de Pedro. En une dizaine de seconde trois lieux étaient sortis de sa bouche, deux activités et autres joyeusetés...

          - « Oh Jam ! » S’exclama Johnny qui le prit par le bras.
          « Calme toi et décris nous tranquillement ce que tu nous as fais ! »

          Jam inspira :
          - « On était partit à l’aventure près du vieux phare, chercher un trésor dont j’ai entendu parler… » Johnny et Patrocle se regardèrent avec un léger sourire, comme pour valider le brave mensonge de l’enfant.
          « et puis du coup, bah on s’est séparé pour aller le chercher. J’avais plus le lieu exact en tête, forcément, et…»  
          - « Et du coup, il est toujours là-bas tu penses ?» Sortit Patrocle en coupant l’enfant.
          - « Ouai pt’être, mais j’ai rien fait, moi je suis rentré chez moi. Je pensais que Pedro avait fait pareil. » Le petit disait sa plaidoirie avec inquiétude, comme s’il avait été témoin d’un évènement étrange.
          - « C’est tout, t’es certain de rien avoir à ajouter, tu n’as croisé personne, pas entendu Pedro, rien ? » Johnny Joe avait bien perçu, chez son ami, ce manque de conviction dans ses paroles.
          - « Baaaaah… lui il voulait aller voir dans le phare mais je lui que j’irais pas. Et puis… si j’ai croisé un type, un genre pirate en rentrant chez moi, il avait l’air cool. »
          - « Tu saurai nous le décrire ? » S’exclama Patrocle sentant une piste bien établie.

          S’en suivit une description des plus… étrange. Rien ne paraissait coller, ce type ne pouvait pas exister, ou alors il était milles fois reconnaissable.

          Jam entraîna Johnny et Patrocle chez lui, promettant d’établir un portrait de l’individu. Cela permettra effectivement, aux deux protagonistes, d’avoir une première vision sur le type.

          Ils arrivèrent, non sans exclamations des habitants manifestant leur gratitude à Joe, chez un épicier.
          Non… sérieusement ? C’est chez cet épicier que Patrocle était venu chercher la veille, il avait été si près du but. Il soupira de dégoût.

          C’était une épicerie de quartier tout ce qu’il y a de plus simple, bien qu’elle ait également la particularité de proposer des glaces. Une échoppe relativement petite, offrant un choix de consommables variées, mais s’engageant dans une maison relativement plus espacée à l’arrière.

          Jam sauta sur ses crayons et une feuille avant de s’adresser à ses invités :
          - « Voilà, attendez je vais vous le dessiner le mec ! »

          Patrocle observait les moindres bouquins présents dans l’armoire voisine à la table. Johnny, quant à lui, avait l’ai plus occupé à manger les pommes du panier de fruits.

          Quelques minutes s’écoulèrent, une bonne dizaine, voir plus quand le petit se retourna.
          - « Il ressemble à ça ! »
          Dessin de Jam:
          Patrocle se mit à rire. Sérieusement, qui pouvait bien être comme ce dessin, qui de surcroît possédait tous les attributs d’un dessin d’enfant en bas âge… ce qui n’était plus tellement le cas de Jam.
          Leur première piste était là, aller voir le vieux phare ou retrouver ce type.
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          Nos personnages étaient dans cette épicerie. Dès lors que Jam dit « Voilà, Attendez je vais vous le dessiner le mec ! » Johnny su que le dessin ne serait pas d’une grande qualité. Il n’avait pas de souvenir où Jam manipulait un stylo ou crayon pour écrire ou dessiner. A quoi ressemblerait son chef d’œuvre.

          Jam ordonna que personne ne jette un œil sur son dessin tant qu’il ne serait pas achevé. L’enfant était concentré. Le crayon s’arrêta. Le rideau allait s’ouvrir pour qu’enfin Patrocle qui trépignait d’impatience puisse observer ce portrait-robot.

          Patrocle partit dans un fou rire. Il ne s’y attendait pas. Même Johnny fut surpris. Grand dieu qu’il était mauvais. Ce dessin était laid mais il laissait aucun doute quant à l’identité du Crimier. C’était comme ça qu’on appelait les criminels sur Orange.

          Cet individu faisait partie des individus qui avaient investi le vieux phare en ruine. Ils y élevaient des chèvres et ils portaient des toges. Lorsqu’ils étaient de passage au village, ils ne parlaient jamais mais ne faisaient aucun mal, enfin jusqu’à ce jour. Pourquoi ce changement de comportement vis-à-vis des habitants ? Ils cohabitaient très bien depuis des années.

          Il fallait que Johnny mette au parfum Patrocle. Il lui dit « Ce type-là, c’est le chef d’un groupe de personnes bizarres qui ont élu domicile au sein du vieux phare. Ils vivent entre eux et ce n’est pas le pire car ils portent des toges. Ils sont nombreux donc il faudra faire preuve d’intelligence pour notre contre-attaque. »    

          Tout deux continuèrent à discuter pour réfléchir ensemble à leur stratégie. Il était agréable pour Johnny d’avoir rencontrer cet Hoplite. A eux deux, ils étaient plus forts, complémentaires et leur opposition de caractère en faisait un duo très attachant.

          Soudain, une femme arriva. C’était une enseignante, elle semblait prise dans la tourmente. Les larmes avaient dû ruisseler toute la nuit sur les joues de cette pauvre dame. Elle s’écria « Mon enfant a disparu, je sais que vous aidez Abby en ce moment. J’ai besoin de votre aide !! Je vous en supplie. » Johnny n’était pas à l’aise pour rassurer cette personne. Cependant nos deux héros ne pouvaient pas refuser d’aider cette femme et puis au vu des informations qu’ils avaient. Les deux enfants étaient sûrement dans les griffes de ce même groupe. Il fallait agir vite avant la flamme de ces deux enfants s’éteignent à tout jamais.


          Dernière édition par Johnny Joe le Lun 26 Mar 2018 - 11:42, édité 1 fois
            Patrocle jetait un coup d'œil dans la direction de Johnny, il ne semblait que peu à l'aide avec cette nouvelle affaire.
            La femme paraissait, à juste cause, affolée et dans une panique limite démentielle. Elle alertait tout le monde, informant tout le monde de son malheur.
            Encore une fois, l'histoire se répétait, un enfant venait de disparaitre.

            Seulement, cette fois-ci, la femme avait pu apercevoir l'individu. Après qu'elle ait interpellé les deux jeunes collègues, elle put décrire légèrement le suspect.
            La description restait sommaire, or, les traits relativement peu ordinaires correspondaient au dessin de Jam. Tout semblait coller et pourtant, tout restait à être mis à jour.

            - " Nous vous aiderons, soyez en sûr, nous y allons !" les dires de Patrocle résonnaient d'une grande empathie.

            La femme reprit un peu de calme si ce n'est son souffle, un léger sourire s'esquissa sur son visage.

            C'est la main sur l'épaule de l'enseignante que Patrocle changea de direction, et partit vers Joe.
            - "J'ai vu ce phare en ruine en arrivant sur l'île. Allons voir ce qu'il s'y passe sans perdre de temps." Indiqua l'hoplite à Johnny.
            Johnny gardant son air peu expressif, acquiesçât et tous deux partirent.

            Ils laissaient derrière eux le village, ses habitants rêveurs, auxquels il était un drame qui bouleversait leurs habitudes légères.
            Une petite partie du chemin se fît sans un mot, marchant en décaler, comme pour s'apprivoiser.
            Les regards ne se croisaient jamais, les deux hommes se contentaient d'observer soit leurs pensées, soit le décor.

            Patrocle établissait déjà des suggestions personnelles sur l'événement qui arrivait, quels recours utiliser, quelle méthode employer. Après tout, ce crime ne pouvait rester impuni, mais il ne représentait ni la loi, ni une entité punitive. Ce dilemme moral représentait un conflit psychologique pour l'hoplite. Que faire ?

            Le chemin se dressait devant eux, serpentant une légère forêt clairsemée d'arbres feuillus. L'air doux s'emparait des corps des jeunes, prenant part entière dans cette symbiose naturelle. Le calme s'opposait pourtant à la situation de crise que pouvait subir l'île.

            - "On est plus très loin. D'ici dix minutes on y sera." Le silence s'estompa dans les paroles de Johnny
            .
            Patrocle gardait son calme, pourtant, il sentait venir l'adrénaline des situations peu conventionnelles. Il devait choisir : Agir ou laisser faire.
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            Patrocle et Johnny arrivaient enfin à proximité du phare. Ils se devaient d’observer avant d’agir. Ils étaient en embuscade dans un buisson, tous deux attentifs. Le temps pressait, la vie de deux enfants était en jeu.

            Ce vieux phare fit naufrager les papillons de la jeunesse de Johnny et cela le rendait nostalgique. Un léger manque se fit ressentir. L’appel de la mer se faisait sentir dans l’esprit de JJ. Tout était vétuste, ce groupe en toges avait investit ce phare il y a quelques années. A l’extérieur, il y avait un enclos avec une dizaine de chèvres. Patrocle commença à dénombrer le nombre de potentiel adversaires. Il y en avait une petite douzaine.

            Soudainement un grand bruit de tambour se fit entendre, nos deux héros allaient pouvoir observer le rite journalier de ce groupe. Ils marchèrent sans dire un mot et se mirent en ronde sauf un. Il était au milieu. Lui n’était pas en toge. Il portant une tunique noire. Se pouvait-il que cela soit l’homme recherché.

            Il portait une amphore antique. Il prononçait des paroles dans une langue complètement inconnue. L’objet passait de mains en mains et chacun en prenait une gorgée. Quel genre de breuvage pouvait-il se trouver à l’intérieur du récipient. Cet individu était sûrement le chef de ce groupe. Ils conclurent tous ensemble dans leur langue en criant « DABOUL DABOULKANIECH ». Ils repartirent tous à leurs tâches quotidiennes.

            Johnny et Patrocle trépignaient d’impatience. A ce moment, ils avaient pris leur décision et comme un seul homme. Ils sortirent de leur cachette en direction de ces individus.
              Le buisson leur permettait de scruter, discrètement, les faits et gestes des individus suspectés. Rien ne permettait d’affirmer que ces gens soient responsables des disparitions, or, tout menait à ce lieu.
              Patrocle réfléchissait, observant le moindre mouvement, interprétant chaque geste.

              En effet, ce regroupement d’individu laissait paraître à une secte, chacun d’eux portaient un uniforme de tabard blanc. Le rituel qu’il effectuait paraissait tout droit sortie d’une fiction, prêchant dans une langue inconnue, les adeptes formaient un cercle parfait autour d’un individu.  
              C’est alors sur le centre de cette forme que l’attention de Patrocle se porta.
              Il ne pouvait clairement l’identifier, seulement, l’homme portait une tunique noire et non une toge comme ses disciples. Patrocle en venait à cette conclusion, des plus évidente, l’homme en noir était leur leader.
              L’hoplite jura, si seulement cet arbuste pouvait lui offrir un meilleur champ de vision sur cet homme et… Cet arbuste !

              Patrocle se figea, il chercha dans sa mémoire, il avait déjà vu cette plante quelque part. Ce travail de mémoire, qui dura une bonne minute, porta ses fruits.
              Le jeune homme faisait tourner ses petits fruits mauves dans le creux de sa main. Il en était maintenant sûr, c’était des « Larmes du Diable ».
              Il avait pu lire un passage relativement intéressant sur ce fruit, en effet, il comporte une odeur tout aussi fruitée que son goût et sa couleur aguiche l’œil. Seulement, les Larmes du Diable comporte un effet hallucinogène à longue durée, plongeant les malheureux consommateurs dans une sorte de tragédie vivante.

              Tout prenait formes, toutes les pièces du puzzle s’assemblaient. L’homme au milieu du cercle aurait pu aisément faire consommer de telles baies dans une sorte de boisson. D’autant plus que ce dernier ne consommait pas du liquide présent dans cette petit amphore, tenue par ses disciples.
              Comment expliquer les enlèvements, pourquoi aurait-il besoin de détruire des familles ?

              La seule façon d’obtenir réponse à ses questions serait de monter vers ce phare et questionner l’individu. Bien entendu, avec méfiance, la douzaine d’hommes autour de la tunique noire peut s’avérer dangereuse.
              Il fallait agir, maintenant, sans plus tarder. Des vies enfantines restaient en danger, Patrocle se leva et avança. Il semblerait que Johnny, prenant un air bien plus sombre, en était venu aux mêmes conclusions, qui, se leva dans un unisson parfait avec Patrocle.

              Les deux jeunes hommes pressaient un pas sûr vers le groupe de prieurs. Il n’était plus qu’à une dizaine de mètres, Patrocle tenait fermement sa lance dans la main droite. La moindre intervention, action agressive serait sévèrement réprimandée, il le savait, il était prêt à agir.

              Les craintes de l’hoplite se confirma lorsque les disciples se retournèrent vers le duo. La baie portait bien son nom… Une quantité importante de liquide lacrymal coulait le long des joues des adeptes rendant à la scène une dimension mortuaire importante.
              Ses pauvres hommes étaient, tous sans exception drogués sous l’empire des Larmes du Diable. Or, l’homme en noir, lui, cachait bien son apparence, il allait devenir la cible du duo.

              Quelle tristesse, les disciples amorphes laissèrent entrer, dans le cercle, les jeunes hommes. Les larmes tombaient en grande quantité. Absorbé par l’observation des symptômes, Patrocle n’avait pas remarqué son collègue faisant face à moins d’un mètre de leur cible.

              De son tact légendaire, Johnny lança :
              - « Qu’as-tu fait des enfants ?! »
              Patrocle se retourna, les disciples de même ave une lenteur plus importante.
              - « Hahaha… Bande d’idiots. Je n’ai rien à voir avec cette histoire, je ne sais pas où ils sont. Nous vivons reclus ici, à prier. »

              A travers son regard, Patrocle pu dénoter un réel manque de sérieux. L’individu avait du mal à cacher son excitation, comme si parler des enfants le rendait… joyeux.
              - « Dans ce cas, si vous êtes ermites, comment peut tu être au courant des disparitions ? » Patrocle pensait avoir toucher dans le mille.
              Son interlocuteur repris son sérieux.  
              - « Qui êtes-vous pour venir me questionner ?! Barrez-vous, avant qu’il ne vous arrive quelque chose HAHA ! »
              Ces paroles n’étaient pas vaines, Johnny se retourna vers Patrocle. Il avait un sourire, c’était sûrement la première fois que l’hoplite pouvait l’admirer, au-delà de ça, il comprit. Joe avait un plan.
              - « Coopérez, donnez-nous des informations, nous aidons les mères des deux jeunes disparus. Vous semblez très agité. » Patrocle gagnait du temps.

              S’il avait suivi la même réflexion que Johnny, le plan se déroulerait ainsi :
              Jouant sur son agilité, Johnny courrait vers le phare et s’assurerait de ce qu’il se trame à l’intérieur. Pendant ce temps, lui-même, pourrait retenir leur chef. Il voulait éviter de blesser un des disciples, n’étant plus maîtres d’eux même, les frapper serait idiot.

              L’homme en noir, toujours encapuchonné, rigola de plus belle :
              - « Si vous pensez repartir d’ici vous faites erreur. Vous vous occupez de choses qui vous dépasses minots ! »

              Ça y est, Patrocle avait interpellé le chef, il fallait agir !
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              Il était trop tard pour faire machine arrière. Cependant, pour la première fois de sa vie, Johnny allait affronter un obstacle de la vie en ayant un compagnon à ses côtés. Il avait ressenti un sentiment de sécurité lorsqu’ils étaient sortis de leur buisson. Ils allaient affronter ces gens étranges mais à eux deux ils étaient forts et pouvaient compter l’un sur l’autre pour se protéger.

              La vision cauchemardesque des larmes du diable coulant sur les joues de ces hommes fit parcourir un frisson sur tout le corps de Johnny. Un regard suffit entre Patrocle et Johnny pour que tout deux soient rassurés sur ce qu’ils avaient à faire : Sauver ces deux enfants.

              La complémentarité entre nos deux héros était extrêmement utile. L’homme en noir était fidèle à la représentation de Jam. D’ailleurs fort heureusement que Johnny lui avait interdit de venir. Il aurait été choqué par cette vision d’horreur. Patrocle avait usé de son intelligence pour prouver à ce chef qu’ils étaient au courant de leurs mauvaises actions. La question était tout sauf anodine, c’est vrai comment pouvait-il être au courant des enlèvements.

              La menace du chef jailli de sa bouche. Johnny était impressionné par l’intelligence de Patrocle. Il souriait car il savait le plan qu’il fallait mettre en place. Le regard échangé à nouveau avec l’hoplite ne fit que confirmer que ces deux hommes étaient sur la même longueur d’onde.

              Johnny partit en sprintant direction le phare. Patrocle le vit partir et lui rappela ce subterfuge qu’JJ avait usé. Il pensa que ce petit humain avait bien gagné son surnom de « JJ le chat ». Le pas était léger. A cette allure, aucun ne pourrait l’attraper. Il entra par la porte suivi par 8 ou 7 hommes en toge. Le chef tenta d’en faire de même mais Patrocle l’en empêcha.

              Johnny usa de son intelligence, s’il devait cacher des enfants dans ce phare, il choisirait la salle la plus haute de ce phare. Il monta les escaliers à toute allure en coupant la corde qui servait de main courante. L’intérieur de cette vieille bâtisse était éclairé aux flambeaux. Johnny ignorait les effets des larmes du diable mais la violence n’était de toute façon pas dans les habitudes de JJ.

              Il se retrouva enfin devant la salle. Il enfonça la porte et il y avait ces deux pauvres enfants attachés. Il détacha les liens à l’aide de sa dague. Les deux étaient paralysés par la peur. Il fallait les sortir sur le champ et mettre hors d’état de nuire le chef de ce groupe. Patrocle devait être en train de s’en occuper.

              Redescendre par l’escalier serait impossible maintenant que tous ces hommes l’avaient suivi. De plus, ces deux enfants le ralentiraient. Il fallait trouver une solution pacifiste. Il ne l’avait pas anticipé mais il avait imaginé que cette corde pourrait lui servir si les enfants étaient inconscients. Il avait 10 mètres de corde, cela était amplement suffisant. Il coupa un bout de corde qui servirait de sécurité pour ces enfants. Il lança la corde par la fenêtre de la salle. Les enfants avaient compris et avaient très peur. JJ était assez fou pour tenter de descendre en rappel avec deux enfants. Il adorait l’adrénaline, cela le faisait se sentir humain.
              Il fit des nœuds entre lui et les deux enfants afin que ceux-là servent de ligne de vie.

              Soudain, la porte vola en éclat. Les hommes en toge sortirent de la fumée produite par la destruction de la porte. Le temps pressait et Johnny se jeta par la fenêtre et les deux enfants collaient à lui. Il dévala le phare en rappel. Les pieds de JJ touchaient à nouveau le sol. Il coupa les liens avec les enfants. Il leur ordonna de rester près de lui.
                Johnny partit à toute vitesse, brisant le cercle formé par les hommes.
                - « Choppez le ! Ne le laissez pas entrer ! » Leur chef hurla l’ordre sans même se soucier de Patrocle.

                Le subterfuge avait marché, les drogués suivaient son camarade, quant à lui il était là face au chef, seul.
                Johnny ne le voyait peut-être pas mais tous les sbires en toges blanches le suivaient. Dans son élan, l’étrange leader tourna les talons pour compléter la chasse à l’homme, l’hoplite ne pouvait laisser faire.
                - « Toi, tu restes ! C’est entre toi et moi. » Le regard perçant de Patrocle était pointé vers le type. Il s’arrêta net.
                - « Ah ?! Et que comptes tu faires ? Aller le dire à la maîtresse ? hahaha » Il éclata de rire en se retournant.

                Ce même dilemme revenait dans l’esprit de Patrocle, que faire ? S’il venait à le tuer, Justice ne serait pas faîtes, s’il venait à le raisonner… impossible. Il y avait donc une seule solution, le ramener au village vivant.

                - « Pour commencer, quelles sont tes intentions sur cette île ? Tu n’as aucun intérêt à faire une telle connerie ! »
                - « Ah bon ? tu n’as pas bien au courant du prix des esclaves ! Deux petits bonhommes comme eux… haha je les revends dans la semaine aux collègues ! »
                Le visage de l’hoplite changea net, il n’y avait plus à réfléchir. L’homme devait payer.
                - « Tu es donc esclavagiste hein ? Tu drogues les ermites, tu te sers d’eux pour te fondre dans le décor et appliquer à la lettre tes plans à la con ! »
                Le chef sortit une lame de sous sa toge et la regardait attentivement.
                - « Je vois que t’es un peu plus fûté qu’il n’y paraît, toute façon, tu va mourir, rien n’y changera ! Je suis désolé de devoir faire ça… haha ! »

                L’homme se rua sur l’hoplite, armant sa lame courte pour porter un coup d’estoc. Patrocle recula, légèrement surpris, puis se mit en garde.
                Tout lui revenait à ce moment précis, l’entraînement sous le soleil cuisant, les postures, les enchainements, les déplacements. Il recula d’un pas pour se mettre en position.

                Voilà pourquoi on le surnommait l’Hoplite, le regard se dessinait juste au-dessus du bras qui tenait l’arme, la lance pointée vers son adversaire. Les appuis étaient solides, et le moindre mouvement observé.
                - « Es-tu sûr de vouloir mener ce combat gamin ? Haha » Lâcha le chef excité par ses pensées criminelles.
                Patrocle était concentré, il ne pouvait répondre, il analysait.
                Le criminel tentait des coups de tous les côtés, estoc, par-dessus, de taille, Patrocle se contentait d’esquiver. Le but étant de prendre de l’information, quels pieds d’appuis, quels bras attaque, quelle faille utiliser.

                Une autre salve, accompagnant les hurlements de rage du chef, arrivèrent. Il se portait toujours vers l’avant sans prendre garde à la moindre contre-attaque, un simple déplacement oblique permettait à Patrocle de se dégager de ses mouvements.
                Là, sa jambe droite sur le coup vertical, il faut taper là.
                Patrocle se dégagea en bloquant cette dernière attaque, cette fois l’analyse l’avait un peu trop rapprochée de son adversaire direct.
                Il ne devait ni le blesser à mort, ni l’endommager de trop, le but étant de le ramener au village vivant.

                Patrocle fit tourner sa lance d’un demi-tour pour utiliser la partie non tranchante de l’arme, dans cet élan, frappa l’arrière du genou droit adverse.
                L’effet escompté se produit, l’homme en noir posa un genou au sol, l’hoplite profita de ce moment pour frapper d’un coup d’estoc dans la tempe adverse. Le coup toucha son but faisant chuter l’adversaire dans un râle de douleurs suivit de jurons.

                Il avait repris sa garde de débutant, mais cette fois, la peur se dessinait sur le visage adverse. Patrocle en profita, il attaqua par une feinte, le coup viendrait du haut il se retirait et frapper d’estoc dans l’estomac ou les parties.

                Le type leva son arme pour parer, voyant le coup se retirer il l’abaissa et prit la partie contondante plein ventre, le faisant tousser de douleur.
                Un autre genou à terre, encore un effort.

                L’homme hurla en tentant un assaut frontal sur l’hoplite. Facile, la rage l’aveuglait, il suffisait de passer dans son dos pour en finir.
                Patrocle parât du bout de sa lance le coup de taille tout en tournant sur lui-même, après ce 180°, il se retrouvait face au dos adverse. Le jeune homme arma un violent coup visant la tête adverse, profitant de l’élan adverse, le manche vînt s’écraser sur la boite crânienne du bandit.
                Le type tombât lourdement à plat ventre, il était inconscient, mais pour combien de temps.
                Ce type, un vrai minable, accros aux Berrys, il avait été jusqu’à vouloir vendre des enfants à des esclavagistes.
                Patrocle était fière de son geste, content d’avoir pu porter atteinte au physique adverse, mais déçu de ne pas pouvoir l’achever.

                L’hoplite se retourna vers le phare, Johnny revenait et, dieu merci, accompagné ! Voir aux côtés de Joe ces deux petits le rassurait énormément. Ils n’avaient rien, seulement peur, mais vivants.
                Les craintes les plus profondes de Patrocle disparurent, sa mission était menée à bien, enfin presque.
                Comment amorcer le retour ? Tout en sachant que des types pourraient les suivre. Il fallait les aider eux-aussi, après tout, ils devaient suivre une cure.

                - « Johnny, ramène les petits au village, je te suis avec l’autre type sur le dos. Vous irez plus vite, partez ! »
                Le regard de Patrocle trouva une fois de plus sens dans l’esprit de Johnny, hochant la tête pour acquiescer.

                Il se retrouva alors sur cette légère plaine, regardant les trois jeunes partir, le vent portant les embruns de la mer jusqu’à lui. Le bruit du groupe se faisait entendre dans le phare, tout comme ceux des pas de ses amis. Le trio s’éloignait, à bonne allure. Se perdant dans le chemin de dune parsemé d’arbres et buissons.

                Il fallait déguerpir d’ici, il reviendrait soigner ces types. Patrocle chargeait le responsable du délit sur ses épaules, reprenant son matériel, il jeta un dernier coup d’œil au vieux phare en ruine, dernière prison des enfants.
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                Johnny allait s’occuper de ramener les deux enfants. Effectivement, ils se déplaceraient plus vite que lui qui devait le poids d’un homme inconscient. Le stress et la peur morbide avait dû gagner le village depuis le second enlèvement. Il ne se passait rien de fou habituellement sur Orange. Tous les habitants étaient au courant des disparitions.

                JJ et les enfants se hâtèrent. Les enfants encore secoués de ce qu’ils venaient de vivre aurait bien besoin d’un réconfort émotionnel. Johnny pensa que Patrocle aurait su comment se comporter pour les rassurer. Johnny tenta une brave petite tape sur l’épaule de ces gosses. Cela s’était avérer totalement inefficace. Ce besoin sera comblé lorsque ces minots retrouveront leurs parents respectifs.

                La marche durait environ 15 minutes. Plus les arbres défilaient et plus les pas du groupe semblaient s’accélérer. Les premières maisons commençaient à se dessiner au loin. Les pas se transformèrent en course. La nouvelle arriverait sans aucun doute très rapidement aux oreilles des parents probablement par un petit coup d’escagobigo à proximité.

                Ils arrivèrent sur la place. Johnny était adossé à la fontaine. Dans un coin, il y avait un groupe d’enfants qui jouait au foot qui s’était arrêté lorsqu’ils avaient vu leurs deux copains. Ils étaient heureux de les revoir. Johnny restait à l’écart avec toujours un œil sur les enfants.

                Patrocle allait arriver d’un moment à l’autre. Le village commençait à s’agglutiner sur la place. Tous voulaient vivre ce moment de joie et mieux comprendre ce qui était arrivé à ces enfants. Les parents venaient tout juste d’arriver. Les quatre étaient en larmes, ces larmes qui désigne la fin d’une pression immonde que ces parents vivaient depuis quelques jours. Ils pouvaient enfin se relâcher, ces jours étaient plus de l’ordre de la survie qu’autre chose. La scène était déchirante. Les larmes coulaient maintenant sur plusieurs visages d’habitants émus.

                L’hoplite était arrivé enfin sur la place centrale. L’homme se faisait huer et certains voulaient en découdre personnellement avec l’homme étrange. Patrocle tenta de s’interposer mais le nombre d’habitants tout autour de lui l’empêchait de protéger le vil personnage. Il ne pouvait pas non plus envoyer une grosse beigne dans le visage du premier pignouf qui venait, cela aurait fait mauvais genre.

                Johnny s’écria « Siiiiiiiiiiiiiiiiiiiileeeeeeence ». L’attention était porté vers Johnny à présent. Les habitants le connaissaient. Peut être que ces paroles trouveraient sans doute plus d’écho.

                Il dit « Ecoutez, on ne peut pas appliquer sa propre vengeance sur cet individu. On va le mettre hors d’état de nuire. Faites nous confiance. L’homme qui le porte s’appelle Patrocle. C’est un étranger qui n’a pas hésité à risquer sa vie pour aider notre village et vous vous permettez de le bousculer en ce moment même. Je vous demande de vous arrêter, que ce jour de joie ne soit pas ternit pas des comportements inciviles ». Johnny fut surpris par son discours, cette éloquence venait naturellement et c’était la première fois qu’il arrivait à prendre les devant pour s’exprimer, sûrement son début d’amitié avec Patrocle qui faisait effet.

                Patrocle et Johnny n’avaient pas tout à fait fini leur mission. Il leur fallait anéantir les effets des larmes du diable afin de libérer les hommes en toges. Patrocle interrompit ces retrouvailles pour prévenir JJ. Il devait tout d’abord trouver une solution afin que l’homme n’en profite pas pour s’échapper.
                  S’il avait dû donner un mot à cette marche ça serait : Calvaire.
                  Fort heureusement le bougre s’était remis du coup de lance assommant porté par l’hoplite. Contemplant sa défaite et se réveillant d’une lourde inconscience, le délinquant passait une main pataude sur l’énorme bosse ensanglantée de sa tête.
                  - « Enfoiré… » Il eu vraiment beaucoup de mal à produire ce son.

                  Patrocle le posa à terre, une reprise de souffle ne pourrait qu’être bénéfique. Cela faisait bien une vingtaine de minutes qu’il trimballait cet abruti sur ses épaules, et bien que sa force le lui permette, son endurance en pâtissait lourdement. Le jeune homme se frotta la nuque et mobilisa ses parties écrasées par son chargement.
                  Il s’asseyait, disons quelques secondes, observant l’éveil douloureux du type. Il avait morflé, Patrocle était relativement impassible, sans sentiment à l’égard d’un tel homme, après tout il serait jugé convenablement.

                  Il lui adressa la parole d’un ton relativement froid :
                  - « Tu va marcher maintenant, j’en ai marre de trimballer ta carcasse, et si tu tentes de fuir, je t’embroche. »
                  Le message avait l’air relativement clair, les deux hommes se levèrent, la lance prête à être utilisée.
                  La fin du voyage, semblait être de tout repos suite aux péripéties.

                  Johnny Joe devait avoir remis les enfants à leurs parents à cette heure-ci, il espérait simplement que les familles soient réunies à nouveau.
                  Aucunes paroles ne sorties de la bouche des deux hommes, seul le vent côtier passait légèrement dans les branches des arbres, portant avec lui quelques craquements de branches et le glissement des feuilles.

                  Ça y est, le village se dessinait devant eux. Voyant le rassemblement engendré par les retrouvailles des enfants, le criminel se porta à la pitié, il supplia Patrocle.
                  - « Dit ! Libère moi, je peux te rendre riche, j’ai un ami au port avec plein de Berrys il te paiera ! »
                  L’hoplite appuya légèrement la pointe de sa lance sur l’abdomen du suppliant, portant un effet relativement concret sans diction orale.

                  Patrocle réfléchissait pourtant beaucoup, non pas à la fortune, mais à comment pouvoir aider les pauvres hommes restés drogués dans le phare. Il trouvera une solution plus tard, bien entendu. Pour l’instant le souci était de faire traverser l’individu pour l’amener à son jugement… Mais à qui l’amener ?
                  S’il portait l’homme a porté de la population, elle voudrait se faire justice, aux parents de même. Peut-être le mener sur la place, que le maire du village intervienne.
                  Tous les regards étaient portés sur Patrocle et l’individu, cette fois, les regards étaient beaucoup moins porteurs de bon sentiment.

                  Des hommes se pressaient insulter le type, voir à deux doigts de le frapper, l’hoplite empêchait bien sur toute agression non convenue avant un éventuel procès.
                  Patrocle se retrouvait dans des situations fâcheuses, encerclés par des groupes d’hommes voulant en finir avec celui qui avait causé tant de peine.

                  Aucun Joe en vue, le jeune homme aurait pu s’appuyer sur lui pour….
                  - « Siiiiiiiiiiiiiiiiiiiileeeeeeence » Un gigantesque silence suivit cet appel, c’était la voix de Johnny Joe.
                  Incroyable réussite de sa part, lui, qui d’habitude est si froid, porté maintenant l’attention de tout le village à son maximum.
                  Patrocle souriait, quelle avancé dans la personnalité de son collègue, il l’avait connu tout méfiant et aujourd’hui prenant le devant de la scène. Il venait, de part cette intervention, de le démêler d’une situation bien périlleuse.

                  Après son sermon, les regards revenaient tous sur Patrocle et leur prisonnier. Il fallait agir, proposer quelque chose. Patrocle se gratta la nuque et soupira, il allait devoir attirer l’attention sur lui.
                  - « Écoutez tous, je ne suis pas un héros. Ces enfants, eux, le sont, ils ont gardé la flamme dans les soirs de drame. Je vous demanderai simplement de garder votre calme, soyez en certain, ce criminel sera juger. » Patrocle regarda un homme dans les yeux.
                  - « S’il vous plait, appelez vôtre maire qu’il prenne en charge cet idiot. »
                  L’homme s’exécuta et partit en quête du maire. Fort heureusement, il n’était pas loin, impliqué par la cohue que provoqué l’arrivé dans le village du criminel.

                  Le maire était un vieux bonhomme de la soixantaine, il regardait avec stupéfaction l’hoplite et le criminel à tour de rôle. Il s’adressa aux deux hommes, dans le même temps, Johnny Joe sortit de la foule pour s’inscrire dans le tableau.
                  - « Je me présente je m’appelle Henry, Maire d’Orange, vous souhaitez que je juge cet homme ? »
                  - « Je l’espère, pour lui, les matins se suivent et se ressemblent, il doit désormais payer pour ses actes. Il a également drogué le groupe de prieurs du vieux phare. »
                  - « Quel genre de crapule peut faire ça ?! Nous le prenons en charge. » Le maire s’approcha des deux protagonistes.
                  « De la part de la ville d’Orange un grand merci à vous deux, vous représentez ce qu’il y a de bon dans ce monde. »

                  Il semblerait que la honte est gagnée le criminel, qui pendant les échanges, le lâcha aucun mot.

                  Nos deux compagnons saluèrent le maire, et les dizaines de spectateurs de la scène. Seulement, Patrocle commençait à souffrir de la fatigue et s’affala sur la première terrasse d’un café. Son corps pesait une tonne, et les jambes commençaient lentement à flancher. A vrai dire, l’après-midi commençait à pâlir, la soirée allait s’installer d’ici peu.

                  Il repensé à ce vagabond, partit de la rue, pour devenir le héros de sa ville. Il sourit, ça c’est un brave type, toujours à aider les autres, il devrait peut-être en parler à Rag’. Il pourrait relativement être utile, de part sa faculté à la dissimulation et son intelligence situationnelle importante. Un bon élément.

                  Le patron l’avait couvert de pâtisseries, chocolats, et autres joyeusetés à déguster. Johnny était occupé à régler le cas du criminel avec le maire. Il le rejoindra surement ultérieurement.
                  Toutes ces récompenses et la gloire n’apportai que peu de réconfort à Patrocle, préférant rester en second plan, un simple merci suffisait. Il ne souhaitait pas non plus disparaître, devenir le cow-boy solitaire, mais simplement limiter les actes de célébrations en sa gloire.

                  Une silhouette féminine accourra vers sa position, il la connaissait, c’était Abby. Patrocle finit sa dernière gorgée d’un chocolat chaud des plus délicieux, quand cette dernière s’approcha accompagnée de son petit.
                  - « Patrocle ! Dieu, quel qu’il soit, vous bénisse, j’ai croisé Johnny il m’a tout expliquer. Je vous suis entièrement reconnaissante. Que puis-je faire pour vous ? »
                  Patrocle, gêné, esquissait un sourire en rigolant bêtement.
                  - « Haha, je vous en prie. A vrai dire, je ne sais pas contre un bon bain brulant ! »
                  - « Bien sûr, vous pouvez utiliser le nôtre, passez à la maison quand vous le souhaitez. Merci encore. »

                  Les deux protagonistes se rejoignaient à l’orée du petit parc, servant de refuge à Johnny. Débriefant de la journée, il discutait, pour une fois.
                  Johnny semblait relâché, confiant, toujours aucun sourire, mais de longues phrases emplies d’émotions sortaient de sa bouche.

                  Patrocle se leva du banc, et épaula ses affaires.
                  - « Bon, je vais aller me reposer, demain on a fort à faire pour les types du phare. »
                  - « Ciao, à demain » clôtura Joe.

                  Patrocle harassé par la tâche, se porta vers l’invitation d’Abby. Le lieu était une petite demeure bien entourée de rosiers se refermant pour passer une nuit des plus paisible. En effet, seule la Lune portait ses rayons sur les dalles blanches des rues d’Orange.

                  Patrocle frappa, Abby lui ouvrit. Le petit Pedro dormait, ça valait mieux, le pauvre avait vécu quelques jours de torture. Abby, charmante, porta Patrocle jusqu’à la salle de bain laissant se distinguer une grande baignoire remplie d’une eau encore fumante.
                  Après quelques remerciement, Patrocle plongea sa carcasse engourdie de fatigue dans ce bouillon de bonheur. Passant son doigt sur chacune des marques de ses bras, comme pour se concentrer sur le repos bien mérité.

                  Il plongea sous l’eau, cet instant semblait durer un bon moment, il put ressentir tout ses ligaments, ses fibres se détendre, certaines articulations reprendre une place correcte. Il songea quelques instants à ce moment de bonheur contrasté par les manipulations affreuses du criminel.
                  Ce dernier ne faisait plus partie de sa mémoire, seul le repos lui tendait les bras.
                  Seulement, lorsque Patrocle sortit de l’eau, reprenant une légère inspiration, essuyant l’eau sur ses yeux, il distinguait une silhouette. Plongé dans ses pensées, il n’avait entendu personne rentrer dans la pièce.

                  Elle était là, dressée devant l’hoplite, ne portant qu’une légère robe crème. C’était Abby. Il n’y eu mots. La robe glissa sur un sol humide de vapeur parfumée par le bain.
                  Les peaux contrastée venaient créer une symbiose parfaite. La vapeur dans la pièce augmenta. Comme un remerciement muet, l'échange était significatif.
                  Goûter au repos du guerrier, semblait pour Patrocle, un met des plus raffiné. La nuit poursuivit son cours, plus rien n’était un souci.

                  Le soleil passa la crête des dunes et plongea sur Johnny Joe qui se retourna pour ne pas avoir le soleil sur le visage. Il pouvait distinguer Patrocle arriver, ficelant son armure brachiale. Il était en direction du vagabond.
                  Encore une lourde journée s’offrait aux deux compagnons.
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                  La place était encore noire de monde. Tous étaient marqués par cette scène de joie et de retrouvailles. La nuit promettait d’être heureuse et festive. L’alcool allait couler à flot. Tous voulaient célébrer les deux nouveaux héros d’Orange, Patrocle et Johnny. Cependant Patrocle était déjà partit car il semblait ne pas supporter d’être sous la lumière des projecteurs. Et pour Johnny, et bien c’est Johnny, il allait manger comme un glouton tout ce que le village allait lui donner en son honneur mais il profiterait de la première faille pour fuir dès lors que sa panse sera pleine.

                  L’hoplite et le chat se retrouvaient dans le parc à proximité de la place. Ce parc qui était le QG de Johnny, Mary et Jam. D’ailleurs, il les retrouverait à l’aube demain matin. Patrocle commençait à pouvoir découvrir le vrai Johnny. Celui qui ne supporte pas la solitude et qui serait prêt à tout du moment qu’il vous porte dans son cœur. Il se donna rdv à l’aube demain matin.    

                  Le maire lui allait s’occuper du cruel personnage. Il ne serait pas épargné. Il fut enfermé dans une cellule sous surveillance évidemment. La confiance en cette surveillance était très limitée donc Johnny décida de dormir juste à côté du bâtiment. S’il y avait du grabuge, le sommeil fragile de Johnny lui permettrait d’agir avec rapidité et efficacité. La nuit fut paisible seuls les bruits de la fête du village réveillèrent intempestivement notre chat.

                  A l’aube, le trio d’Orange était enfin réuni. Johnny parla de sa nouvelle rencontre à ses deux amis qui fut plus que surpris qu’un étranger ait réussi à faire équipe avec JJ. Ils pensèrent qu’il devait être obligatoirement foncièrement bon pour avoir réussi cette prouesse. Mary expliqua que son bar avait réalisé le chiffre d’affaire de l’année grâce à leur acte héroïque. Jam lui souhaitait sortir de sa chambre mais ses parents habitués à ces fuites répétitives l’ont enfermé. Johnny leur expliqua la mission du jour et qu’il était hors de question de rêvasser ou de jouer au jeu de bases.

                  Patrocle était en retard cela ne lui ressemblait pas mais Johnny pensa qu’il devait t’être harasser de son voyage et de l’aventure qu’ils avaient vécu ensemble. Johnny n’avait absolument aucune idée pour libérer les hommes en toge de l’emprise du produit de qui faisait pleurer des larmes. JJ lançait sa pièce fétiche pour réfléchir pendant que Jam faisait les 100 pas et que Mary dormait sur le hamac de Johnny. La nuit avait été longue et éprouvante pour elle.

                  Soudain, ils eurent l’idée d’aller voir l’apothicaire du village. Il avait une grande connaissance de tous les effets que peuvent avoir les plantes. Il fabriquait régulièrement des mixtures médicinales à base de plantes. Son produit phare restait ce soin à base d’orange. Une fois arrivés devant, L’homme salua notre groupe et félicita de vive voix Johnny pour sa bravoure. Avoir mis hors d’état de nuire l’individu était quelque chose de remarquable. JJ hocha simplement de la tête. Toutes ces félicitations et gestes amicales n’étaient pas forcément facile à vivre. Ce n’était pas la première fois qu’il rendait service au village, à vrai dire durant ces deux longues années, il n’avait fait que ça mais là sauver deux enfants de l’esclavage. C’était très fort.

                  Johnny dit « Hier, les hommes en toge ont bu dans un amphore quelque chose dont j’ignore la consistance. Cependant par la suite, Mary bouche les oreilles de Jam s’il te plait ». L’enfant tenta de se débattre mais Mary lui mit un coup assommant sur la tête qui régla la lutte très brièvement. JJ poursuivit « Des larmes noires coulaient des joues et mon intuition me dit qu’il n’était plus maître de leurs actes. Notre but est de les libérer mais nous avons besoin de votre aide. »

                  L’apothicaire fut extrêmement surpris ! Effectivement, cet effet lui rappelait un vague souvenir de ces études. Il allait devoir chercher dans ces bouquins. L’arrière-boutique était poussiéreuse. Cela prendrait sûrement quelques instants avant de trouver la solution. Notre trio était habitué à attendre, il alla devant la boutique. Johnny silencieux jetait sa porte bonheur en l’air et Jam qui harcelait Mary afin de savoir ce que JJ avait pu raconter d’interdit à ces précieuses oreilles. Rester dans les rues était de plus en plus gênant pour Johnny qui était bien trop au centre de l’attention. Pas un habitant ne le saluait pas en passant à côté de lui. Mary qui avait réussi à sonder les émotions de JJ lui dit « Ne t’en fait pas cela s’estompera rapidement ».

                  Au loin, un individu arriva en courant. Il était véloce et Johnny ne tarda pas à le reconnaître. C’était Patrocle ! Johnny dit à ses amis « C’est lui ». Une fois arrivé, Patrocle fit mine de rien et se présenta auprès des deux nouveaux camarades. Mais Johnny lui demanda « Que t’est-il arrivé ce matin ? ». L’hoplite ne parvint pas à masquer sa pudeur. Il n’allait pas exposer ses ébats devant un enfant et son nouveau comparse. Avant que notre Don Juan puisse dire un mot. On entendit un homme crier « EUREEEEEKA ». C’était l’apothicaire.
                    Patrocle restait de marbre, la belle affaire. Il n’avait rien à envier à ses camarades. Le sentiment d’appartenance à cette communauté n’était pas envisagé, seulement, il y avait cette promesse.
                    Les regards portés sur lui ne le touchait pas, ses souvenirs suffisaient à le bercer dans cette atmosphère particulière.

                    L’apothicaire avait l’air d’avoir trouvé quelque chose, Patrocle s’en voulait de ne pas avoir cherché hier soir, bien que la fatigue l’eut harassé il était ici pour apprendre, avant tout.
                    L’hoplite voulait régler le problème au plus vite, un léger sentiment d’impatience le traversa, c’est avant tout un domaine qui l’intéresse. Comment la médecine pourrait venir en aide aux malheureux du phare ?

                    Leurs regards se croisèrent, le vieil homme avait l’air satisfait de la présence de celui qui aurait de être son disciple pendant ces quelques jours. Patrocle avança vers ce dernier, ne prêtant attention qu’au livre porté des mains usées de l’hôte.

                    - Approche Patrocle, j’ai trouvé quelque chose qui t’aidera. Il pointait une page du doigt décrivant une liste de pratique en lien avec le soin du mal qui hante les prieurs du phare.

                    Patrocle la lisait pendant que l’apothicaire lui soufflait, en souriant, des phrases amicales, il semblerait que le vieil homme partageait sa volonté de voir Patrocle à l’épreuve.

                    Le bouquin décrivait de manière explicite chaque étape à effectuer, la convalescence, les soins à prodiguer, les matières premières…
                    Les soins semblaient réalisables, néanmoins il pourrait gagner du temps en déléguant certaines tâches fastidieuses et sans intérêt médical. L’hoplite renforça son envie d’engranger des connaissances spécifiques, il prendrait en charge de A à Z cette épreuve, réalisant un travail de médecin.

                    Patrocle releva la tête, il remercia le vieil homme fermement d’une poignée de main qui laissa celle de son interlocuteur blanchâtre.
                    - Je m’en occupe, merci pour tout.

                    Les trois Orangiers attendaient dans l’entrée de la pièce comme des enfants prêts à partir vers une quelconque aventure porteuse de péripéties. Ils allaient, encore une fois devenir acteurs de leur île, ces jeunes d’ici. Patrocle voyait en eux des bonnes personnes, quelques peu particulières certes, mais soignées dans leur tranquillité et tranquillité de vie.

                    L’hoplite s’approcha du groupe, empêchant Jam de parler trop rapidement d’un signe de la main, il exprima alors sa requête.
                    - Je vais vous demander un dernier effort, si vous l’acceptez, aller me chercher ceci.
                    Patrocle désignait une série de dessin représentant des plantes locales, quelques poudres colorés trouvables sur le marché et du miel.
                    Johnny et ses camarades s’emparaient du bouquin pour se repartir les tâches
                    - J’irai m’occuper de préparer le laboratoire pour confectionner les remèdes. Disons-nous rendez-vous ici dans une heure.

                    Les trois partirent, Patrocle s’occupât de préparer le matériel spécifique à la concoction : Des fioles, alambics, feu, pillons et tout autres objets divers.

                    L'apprenti était supervisé de son tuteur qui, minutieusement, apporté des directions et conseils au jeune apprenti. Ils passèrent l’heure à trier des fioles, en égoutter, perfectionner des mélanges. Tout était bon à apprendre la moindre technique, la moindre compétence permettait de devenir meilleur.
                    L’heure s’écoula aussi rapidement que le cours d’une chute d’eau.

                    Les trois jeunes revenaient, les bras chargés de matières premières.
                    - Ah les voilà, Patrocle c’est à toi de jouer maintenant.
                    - Merci camarades, je m’y mets de suite ! Patrocle ramassa les bricoles et s’enfonça dans la pièce du fond pour commencer le travail de longue haleine.

                    Les Orangiers restaient bouche bée, l’hoplite n’avait pas daigné amorcer une conversation ou s’éterniser avec eux.
                    L’application prématurée d’une concoction, mettant l’avenir en jeu de personnes, mettait quelques peu Patrocle dans un stress que l’on retrouve dans les moments importants.  
                     
                    Une concentration particulière était de rigueur, chaque geste devait être un geste réfléchi et plein de sens. Certes, l’apothicaire explorait des ses yeux exténués la pratique du jeune homme, mais rien n’y faisait.

                    Patrocle commença son office qui cèlera ou non le sort des hommes en larme.
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                    Patrocle s’agitait, il s’afférait à la tâche. Les odeurs d’un liquide aux couleurs primaires en ébullition se promenait dans tout le laboratoire de l’apothicaire. Johnny n’avait absolument aucune idée de ce qu’il fallait faire. C’était même la première fois où il pouvait assister à un office. Malgré son ignorance, il était sûr d’une chose. Patrocle était talentueux et il parviendrait à créer la mixture qui aura comme vertu de libérer les hommes du phare.

                    Jam trépignait d’impatience. Ces allers-retours incessants tel un piston d’une pièce mécanique devenaient insupportable pour tous les adultes présents. L’enfant était très gentil mais il était hyperactif. Il avait un besoin d’action et rester attendre était terriblement difficile.

                    Johnny l’interpella et lui dit « On a une urgence Jam mon vieil ami !! Patrocle avait oublié un ingrédient tout à l’heure et il nous le faut ! Qui d’autre de mieux que toi pour aller le chercher » Jam acquiesça, honoré du compliment. Johnny poursuivi « Je te l’ai écrit sur un papier »
                    En lisant ce petit mot, Jam pali tout d’un coup. Il semblait désorienté comme si la tâche était impossible. Il chercha du regard son idole pour être sûr que ce n’était pas une blague. Johnny affirma ce mot et lui fit signe de faire vite. Jam se hâta chercher cet ingrédient mystère afin de ne pas perdre plus de temps.

                    L’attention de Johnny se reporta à nouveau et son nouvel ami semblait être en train de finaliser son office. Il tenait une fiole dans sa main droite. Cette main était stable, son autre main tenait une pipette et il déposa dans une gourde 4 gouttes de ce liquide bleuâtre. La fumée blanche se mit à sortir du produit puis soudain cette fumée se colora en noire puis s’estompa.

                    Patrocle avait terminé sa préparation. Il fallait maintenant retourner voir les hommes du phare pour les soigner de ce maléfice. JJ attendait les consignes de son nouvel ami. Ils allaient enfin achever cette mission. Ils partirent tous deux à l’extérieur. Orange était toujours reconnaissant de ses nouveaux héros. Certains allèrent même jusqu’à s’agenouiller devant eux. Patrocle était vraiment gêné par cette nouvelle notoriété. Johnny lui parvenait à ce que sa carapace le protège de ces gestes.

                    Ils croisèrent au niveau de la sortie du village direction le phare. La mère de l’enfant sauvé, Abby arriva. Elle souhaitait remercier de vive voix Johnny. Notre frêle héros sentit une électricité dans l’air. Il était étrange qu’elle ne s’adresse pas à Patrocle peut être l’avait-elle déjà fait. JJ fit l’impasse et Abby s’exprima « Toi, l’orphelin d’Orange est la plus grande fierté de ce village. Sache que tu as dans ma maison un lit qui est à toi et tu seras le bienvenu absolument quand tu veux ». Johnny hocha de la tête avec un léger rictus. Serait-il en mesure de dormir dans un lit, lui qui n’avait connu que son vieil hamac.

                    Suite à cette interaction, nos deux héros repartirent de plus belle dans un silence et une grande concentration. Le paysage défilait et on pouvait voir une fois les derniers arbres traversés. Le phare en ruine apparaître sous les yeux du binôme. Il fallait agir vite.
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