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La guerre permet des rencontres fortuites -

    Fraîchement promu au rang de « cavalier », me voici dores et déjà en mission. Un navire d’esclaves à intercepter, me dit-on. Rien que ça. Après, faut voir les choses différemment, j’ai effectivement à ma disposition des moyens biens plus importants que ce que j’avais auparavant. Autrement dit, je passe un peu rien à beaucoup, me rendant presque gourmand.

    « N’oublie pas ton objectif », me murmure une voix dans ma tête.

    Bon, l’idée est d’attaquer le navire, certainement accompagné, assez loin de sa destination et de son lieu de départ, afin d’être éloigné d’éventuels renforts inattendus. Mais là encore, nous sommes confrontés à un problème. C’est-à-dire que nous connaissons le trajet exact du navire, nous connaissons l’heure approximative à laquelle il passera, sauf qu’en aucun cas nous avons pris en compte les imprévus (tempêtes, pillages…).

    Mais nous avons du temps encore, et avant toute chose - par là avant même de commencer à parler de mission, je souhaite rencontrer ceux avec qui je me battrais. Et pour ça, je n’ai pas trouvé mieux que l’île de Cocoyashi, où les meilleures mandarines du monde semblent s’y trouver. Le seul bémol reste ma prime, mais avec un peu de discrétion, cela devrait aisément passer inaperçu.

    Le rendez-vous est donné dans un bar sympathique, un peu isolé pour plus de discrétion, va savoir ce qui va nous y attendre. Naturellement, je me dois d’y être le premier, c’est normal étant donné mon rang et mes responsabilité. Alors je me pointe un peu moins d’une heure à l’avance, pensant fièrement montrer l’exemple, sauf qu’en rentrant, je resté figé quelques instants.

    Une ambiance plutôt tamisée contrairement à ce que dégage cette île lumineuse et fleurissante. Mais à l’image de celle-ci, l’ambiance reste plutôt agréable, femmes et hommes semblent s’amuser, contrairement à l’image d’hommes ivres, limitent en train de se battre que je retrouve régulièrement dans ces lieux. Là, c’est cool, éméché comme il faut, c’est bonnard.

    Mais ce qui me fige instantanément, c’est le nombre de personnes qui me fixent avec insistance, me faisant comprendre qu’ils m’ont reconnu et qu’ils sont là pour moi. C’est génial… Enfin n’importe quel leader serait fier de cette image qui se présente en face de moi, mais je tenais tellement à montrer l’exemple. Comme quoi, j’ai encore beaucoup à apprendre dans le métier.

    « Holà, gringo ! Voilà quelques-uns de tes hommes venus tout droit d’Aeden, ça te dit quelque chose ? » Me dit un homme en me tapotant fièrement l’épaule.

    C’quoi cet accent pourri, latino, chaud et sûr de lui. Et cette couleur de cheveux ? ll semblerait que ce soit un des types que l’on m’a affecté, avec quelques-uns de ses coéquipiers, tout droit sortis du centre de formation d’Aeden. J’ai bien hâte de voir ce que ça donne. Mais celui-là est bien trop confiant. Il me propose aimablement de boire en compagnie des autres, de faire connaissance.

    Certains me regardent avec hésitation. J’ai peut-être pas la tête de l’emploi après. Une chemise blanche à moitié ouverte, un pantalon noir retroussé et claquettes, juste pour accentuer ma dégaine de touriste. C’est clair, c’est vraiment pas professionnel. Il n’y a seulement ma lame et éventuellement le tracé de mes pectoraux qui démontrent une certaine habilité au combat. Mais le combat ne fait pas tout.

    Au milieu de toute cette bande de machines de guerre, une jeune demoiselle, légèrement isolée du reste. Blonde, cheveux courts, les yeux verts, plutôt charmante et au style vestimentaire extrêmement professionnel. En effet, elle est vêtue d’un costume, on dirait une femme d’affaire ou une tueuse professionnelle. Va savoir laquelle des deux suppositions et la plus sensée. Elle fume sa clope tranquillement, mais me jette quelques regards discrets, qu’elle imagine probablement pouvoir me cacher.

    « Salutations, demoiselle. Pourquoi ne pas te joindre au reste de la troupe ? » Dis-je avec un sourire d’enfant.

    J’dis ça sans savoir si elle est là pour les mêmes raisons que nous. C’est surtout ses regards qui m’on interpellé, surtout qu’elle n’est pas si éloignée de nous, finalement.
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Cela devait bien faire deux trois semaines que j'avais "terminé" mon enquête sur mes parents... enfin, quand je parle d'enquête terminée, c'est plutôt d'avoir découvert mes parents dans une mare de sang, dans un tas d'ordures, une balle dans la tête.
De ce que je peux constater, après quelques jours passés, chez les révolutionnaires, c'est que, malgré tout ce qui s'est passé avec mes parents, le fait qu'ils m'aient reniés et livrés à la mort, parce que j'avais voulu sauver mon unique ami de l'époque, l'esclave avec qui j'ai grandi... Eh bien, malgré tout ça, le fait de les voir morts, ça m'a quand même fait quelque chose... J'imagine que c'est humain d'éprouver une sorte de pitié pour ses parents, aussi monstrueux soient-ils.

Toujours-est-il qu'aujourd'hui, j'ai l'occasion de me reprendre et de me concentrer à nouveau sur mes objectifs initiaux. Une nouvelle mission auprès des révolutionnaires me fait voyager à travers East Blue, pour arriver dans un paisible village du nom de Cocoyashi.
C'est vraiment apaisant de pouvoir se "poser" dans un village de campagne calme, isolé de tout. Cela me change tellement de toutes les autres grandes villes dans lesquelles je me suis déjà arrêté.
Si je n'étais pas tellement obnubilée par mon objectif ultime, je pense que j'aurais bien pu tout envoyer balader à l'instant et me serais directement installé ici, pour y couler des jours paisibles et heureux...

Mais bon, aujourd'hui, je me retrouve ici pour une mission, attablée à un comptoir de bar, observant la petite équipe que j'ai rejoint, pour accomplir la mission. Mais, encore une fois, j'admets être assez "désappointée", par rapport à l'équipe que j'ai rejoint... J'ai toujours eu du mal, avec les équipes que je rejoins au cours des missions révolutionnaires. Je n'estime pas être solitaire, mais, vu que la plupart des missions auxquelles je prends part sont majoritairement des missions d'infiltration, d'assassinat et de sabotage, je préfère encore être seule, mobile et réactive au maximum de mes capacités.
Après, qui sait, peut-être que cette équipe serait différente des autres, même si la première impression, que j'ai pour l'instant, est assez mitigée. L'équipe a l'air assez nombreuse, donc facilement repérable. Ils sont aussi pas mal exubérants et agités, mais bon, je vais miser sur le fait qu'ils soient en mode "détente avant la mission".

Un nouvel arrivant rejoint notre groupe. J'ai là aussi une impression mitigée de lui. De la manière dont il est habillé, je m'attends presque à le voir sortir une chaise longue de sa poche et à s'installer dans un coin, avec un cocktail à la main. Bon, après, à bien observer son corps bien formé et l'arme qu'il porte, je mise sur le fait qu'il doit bien savoir combattre.

Après un moment de réflexion, sur la proposition du nouvel arrivant, je me décide à me lever de devant le comptoir, pour rejoindre leur table, tirant une nouvelle taffe de ma cigarette, projetant la fumée au plafond, d'un mouvement de lèvres, observant de nouveau attentivement le groupe révolutionnaire... Bon, si j'ai un résumé de leurs compétences, aussi bien sur le terrain que sur le combat, je pourrais peut-être être rassurée.

-Et donc... Parlons peu, parlons bien, pour l'avenir que nous pourrions offrir à ces malheureux gens que l'on va sauver, sur ce rafiot.
Permettez-moi donc de vous demander vos spécialités, aussi bien sur le terrain qu'en combat, que l'on puisse s'organiser au plus vite, afin d'avoir le maximum de plans en tête, pour parer au maximum d'éventualités qu'il pourrait y avoir sur le terrain.


Oui, on va dire que j'ai souvent l'habitude de prendre un tant soit peu les commandes, surtout quand j'estime que les choses traînent un peu en longueur. Bon, le truc, c'est que, vu que la vie d’esclaves est en jeu, je n'ai pas non plus l'intention de rester passive, dans mon coin, sans apporter ma contribution.
Et puis bon, j'ai beau être sceptique concernant ce groupe, le simple fait qu'ils soient là montrent leur intérêt pour la vie des esclaves et rien que pour ça, je peux mettre mes appréhensions au placard et me concentrer pleinement sur la mission à venir.
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    Je reste sur les fesses, assis sur ce tabouret de merde qui détruit le cul, à contempler cette jeune femme qui s’impose sans passer par les petites routes. Je ne la connais même pas, je suis sensé prendre les choses en main, et pourtant, c’est elle qui semble prendre les devants. Quel leader honteux je fais ! C’est d’une personne comme ça dont j’ai besoin à mes côtés, c’est pas trop mon truc de superviser des hommes.

    « Bah alors gringo, on se laisse marcher sur son pouvoir par une femme ? » ricane Suelto.

    « Tu vas vraiment finir par m’emmerder dès les premières minutes suivant notre rencontre. Il n’y a pas de pouvoir ici, nous sommes avons tous les mêmes droits et devoirs, hommes ou femmes, d’ailleurs. Mais tant qu’on y est, paye-moi un verre si tu ne veux pas mourir aujourd’hui. » le regard maintenant noir, l’atmosphère s’alourdit. « Allez, fais pas cette tête, je rigole ! » le sourire maintenant aux lèvres.

    « Il est complètement barge ce pendejo… » rétorque le rouquin en se tirant de ma vue.

    « Tu veux voir mes capacités ? » dis-je fièrement à la jeune blonde.

    Je détache ma guitare accrochée à mon dos.

    « Tiens, Suelto, viens par-là, je vais un jouer un morceau qui vient probablement de chez toi. »

    Première note de musique. Plutôt latine. Le rouquin commence à sourire comme jamais il ne l’avait jusqu’à présent. Aurait-il reconnait nu le morceau ? Je continue de gratter de la guitare, tout en tapant du pied pour ajouter une autre impulsion à la musique, provoquant un effet de foule de mes hommes qui me suivent. Et là, un timbre de voix s’impose parmi nous, cessant toute activité de notre part. C’est le rouquin latino.

    Quelle voix ! Je reprends aussitôt l’instru. Tout le monde s’ambiance, même les barmans derrière leur comptoir, c’est très chouette à voir. Transmettre de la joie avec de la musique, c’était ma vocation première. Et quand on a la chance d’avoir une voix comme celle de Suelto, c’est encore plus simple de jouer un morceau.

    La blondinette semble surprise par le spectacle qu’elle voit. De toute évidence, elle n’est pas du genre à effectuer des missions de groupe, plutôt solitaire, studieuse, minutieuse et prend très peu le temps de s’amuser. Ma pauvre, en bossant avec moi, tu devras bousculer certaines de tes habitudes… Mais tu es forte, intelligente, et tu dois probablement t’adapter à ton environnement, tu t’y feras.

    « Profites de la soirée avec tes nouveaux camarades, ça fait parti du boulot. Sans cohésion, je ne pars pas en mission. Allez, au boulot ! Demain nous parlerons compétences, stratégies, tout c’que tu veux, mais là je t’ordonne de bouger ton derrière sur la piste ! Et bois un coup ! » hurlé-je comme un demeuré.

    C’est mon premier ordre en tant que capitaine.
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Un claquement de lèvres suit la première réaction du groupe, avec la réaction du type à l'accent latino prononcé.
Je projette une nouvelle taffe de fumée au plafond, réfléchissant un temps à sa tirade... Attends un peu, le dernier arrivant serait le capitaine de l'équipe, responsable de la mission?!?
J'ai l'impression d'avoir bien mis les pieds dans le plat, en m'imposant d'entrée de scène, d'un coup...

J'écrase ma cigarette dans le cendrier en face de moi, m’éclaircissant la gorge, avant d'adresser un doux sourire, pour tâcher de calmer l'ambiance et le malaise que je pense avoir fais poindre:

-Désolée d'avoir pris votre temps de parole, chef. Je n'ai pas fais de mission de groupe depuis longtemps et j'avais oublié qu'elles étaient sous le contrôle d'un chef d'équipe.
Accessoirement, Suelto, ne me considérez donc pas comme une "femme", mais plutôt comme un "frère d'armes", voué à la même cause que vous tous. Et je n'avais aucunement l'intention de "marcher sur le pouvoir" de quelqu'un.
En général, les seules choses sur lesquelles je marche, c'est les nobles et toutes les personnes se mettant entre moi et l'objet de ma mission.


Je finis ma tirade sur un petit rire, récupérant une nouvelle cigarette que je fixe sur mon fume-cigarette noir, avant de l’allumer avec mon briquet rouge, tirant une nouvelle taffe, attendant la suite des événements.

Mon chef d'opération a une façon bien à lui de s’exprimer, mais le fond prime d'avantage sur la forme et je ne saurais pas trop dire si son message arrive à passer auprès des autres, appréhension confirmée par la réaction du dénommé Suelto.
Le petit numéro musical sorti de nulle part me fait hausser un sourcil... avant de m'arracher un nouveau rire. La situation est tellement hasardeuse et sortie de nulle part...
Les propos du chef me laissent songeuse un temps. Les missions de groupe sont tellement lointaines dans mon esprit.
J'étais assez jeune lorsque j'avais intégré le mouvement révolutionnaire et je m'étais rapidement décidé à partir sur le terrain. Les missions étaient quasiment toutes des missions de groupe, ce qui est bien logique dans le contexte où j'étais une parfaite novice pour tout, aussi bien le combat, l’infiltration et autre. Je n'étais clairement pas prédisposée à devenir un assassin (même encore aujourd'hui je peux apprendre des choses) et je me suis entraînée des années durant, aussi bien sur le terrain d'entraînement que pendant mes missions.
Le fait que je sois partie exclusivement pour des missions solo durant les derniers mois venait surtout du fait que je voulais faire mes preuves aux autres révolutionnaires, en montrant que je savais gérer des missions par mes propres moyens. Mais, je tenais aussi à être seule quelque temps, pour réfléchir à mes parents et tout le reste... J'imagine que je me serais bien renfermée au cours de cette période, ou que j'ai donné l'impression d'être une personne froide et distante...

Je réfléchis un temps à la demande de mon chef d'équipe, avant de saisir la chope que j'avais commandée il y a déjà quelques minutes, buvant d'une traite la moitié de saké qui restait, claquant sèchement la chope en bois contre la table, adressant un clin d’œil à mon chef:

-Je vous prends au mot, chef!
Par contre, la boisson, ça passe, mais pour "bouger mon derrière", je me réserve ça pour fêter la fin de mission, sans pertes pour nous et les esclaves. Et demain, on va libérer quelques innocents de l'oppression!


Allez, il fallait que je me ressaisisse! Déjà, il fallait que je remette les choses au point entre les révolutionnaires et moi, aussi bien concernant mon intérêt pour les autres que pour la cause. Dans le doute, je préfère "rétablir" tout ce que je peux, histoire qu'il n'y ait pas de faux-semblants ou de rumeurs sur moi.
Et puis bon, j'imagine que reprendre les missions de groupe, même occasionnellement, ne pourrait me faire que du bien. Retrouver le goût à la vie et garder le sourire, c'est le credo que je dois me fixer, pour converger au mieux vers mon objectif, dans les meilleures conditions.
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    Là, c’te soirée improvisée devient vraiment intéressante. Qui a dit que la révolution ne savait pas s’amuser ? Regardez-moi ces cons en train de faire le « saut du bar ». N’est-ce pas merveilleux ? Dieu merci, nous disposons d’une journée de repos pour récupérer de cette soirée, et encore on ne sait jamais ce qu’il peut nous arriver. Des imprévus constants, c’est mon quotidien.

    Même la petite blondinette s’amuse, c’est bonnard. Puis sérieusement, m’appeler « chef », va vraiment falloir qu’elle cesse. Je sais que ça en fait fantasmer plus d’un, mais ça m’intéresse pas tellement ces histoires de domination des sexes. Bon, nous réglerons toutes ces choses anodines demain. En tout cas, elle ferait une très bonne seconde à bord de mon navire, j’en suis déjà certain.

    Mais toute chose a une fin, plus encore quand elles sont bonnes, et il est heure de la fermeture, déjà oui. Il est difficile de faire comprendre aux plus téméraires et éméchés qu’il est tend de s’en aller. Heureusement, avec l’aide la fumeuse blonde et du rouquin chanteur, ça se fait de manière plutôt douce. Je prends le temps de remercier les serveurs pour leur hospitalités, puis nous partons.

    C’est le moment de se disperser. La plupart des types logent dans les cales du navires, donc repartent avec moi, les renforts nous suivent également, ce sont également des membres de l’équipage à présent. Bras dessus, bras dessous, nouveaux comme vétérans rentrent plus amis que jamais. D’autres, le dos courbés, n’ont qu’une hâte de dormir, c’est tout à leur honneur vue la soirée.

    Quelques chants marins plus tard, nous arrivons tous à bord de ce modeste navire. Officiellement, nous ne sommes qu’un équipage de marchands. Sans moufter, tout le monde s’engouffre, chacun sur son hamac et les voila endormis jusqu’à demain. Songeur, je reste quelques temps à observer cette mer si calme. Qu’est-ce que je pourrais bien leur dire demain ? J’ai horreur de m’adresser à un quelconque public de manière formelle.

    [•••]


    Plus tard dans la journée, étant donné que nous sommes allés nous coucher très tôt dans celle-ci, je fais sonner la cloche. Pas le meilleur des réveils, me diriez-vous, mais ça a le don d’être efficace. Regardez-moi ces zombies qui débarquent les uns après les autres, à moitié habillés, les yeux si petits et horriblement rouges. On croirait voir des démons, peut-être même des morts-vivants. Ils puent la miaule, certains sentent même la gerbe, généralement les plus blancs d’entre eux.

    « Tenez ! Des oranges toutes fraîches, mangez-les pendant mon speech, nous irons manger convenablement après. » Dis-je en pointant du doigt les différentes barquettes d’oranges.

    La plupart se jettent dessus comme des affamés, puis d’autres retournent gerber leur âme. Les plus malins, comme la blonde et Suelto, restent en retrait. Il y a beaucoup trop d’oranges pour tout le monde, inutile de se précipiter. C’est deux fois rien hein, mais ces deux-là ce sont nettement démarqués dans leurs attitudes. Comme c’est excitant de voir ça de l’extérieur. Est-ce que ça se passe de la même manière en-haut ? Freeman ?

    « Bien ! Commençons. Comme vous le savez probablement, nous allons intercepter un navire transportant des esclaves. D'après les informations que l'on m'a fournis, le navire que nous visons sera escorté par un navire de la marine. Et oui, comme je le vois sur le visage de certains, cela nécessitera forcément que l'on engage un combat. J'ai peut-être un tour dans mon sac que nous pourrons utiliser en cas de nécessité, mais ce n'est absolument pas fiable, et nous devons quoiqu'il en soit prévoir un plan. »

    Je sors une carte où certains points sont connotés en rouge.

    « Toujours d’après les informations reçues, la dite marchandise passera par là et devra contourner ce rassemblement de rochers. Je pensais placer des tireurs d’élite pour y canarder le plus de soldats possible, tandis qu’avec le navire, nous les bombarderont par derrière en nous cachant au préalable grâce aux rochers. »

    Puis je regarde la carte en fronçant des yeux, ma main droite tenant mon menton. Les manoeuvres devront êtres rapides. Ce ramassis de rochers n’est pas infini, il est même plutôt court, alors nous avons tout intérêt à les achever rapidement. Je suis plutôt quelqu’un de terrestre. Les combats en mer ou dans les airs, c’est pas trop mon truc. Je redresse ma tête vers les autres.

    « Et vous, des propositions ? »

    Leader ou pas, je n’ai pas le savoir absolu. L’avis de mes hommes, leurs idées peuvent être bien plus intéressantes que les miennes. Puis la dictature n’a jamais été mon truc, je préfère que chacun puisse donner son avis. Et selon moi, c’est plutôt une bonne idée. Le rouquin latino esquisse un énorme sourire de démon.

    « J’peux m’occuper de la phase de tir, gringo. Personne ne tire aussi bien que moi, ici ! »

    Je m’attendais à quelque chose de plus constructif… Enfin. La petite blondinette aura-t-elle quelque chose à apporter ?
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La fin de soirée se passe dans la joie et la bonne humeur et ça me va très bien de voir cette ambiance au beau fixe. J'avais clairement l'impression d'avoir jeté un froid tout-à-l’heure et je pense que c'est quand même mieux d'avoir une équipe avec un bon moral.

La soirée se termine vraiment sur le raccompagnement à la sortie de quelques personnes bien éméchées. Il y a quelques-uns de mes partenaires dans le tas des ivres morts et ça ne m'étonne pas tant que ça. J'espère juste qu'ils surmonteront leurs gueules de bois pour le lendemain...
Le retour au bateau se fait dans un joyeux vacarme, mais, pour ma part, le hamac est le prochain rendez-vous et je n'attends pas longtemps avant de m'écrouler, ayant à peine le temps de me changer pour la nuit.

[...]

Le lendemain matin s'annonce à grands coups de cloche, ce qui me fait doucement émerger, alors que que je m'étire un grand coup. Allez, l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt!
Je m'habille et je rejoins l'équipe, voyant le "chef" arriver avec des oranges... immédiatement prises d'assaut par la majorité de l'équipe. Pour ma part, je me contente d'attendre sagement mon tour. Je ne vais pas me chamailler et gaspiller mes forces dés le matin encore moins pour la nourriture, sachant que je ne suis, de base, pas une grosse mangeuse.

Une fois le petit-déjeuner fait, le chef d'équipe nous expose alors la mission, avec plan et informations transmises.
J'observe un long moment le plan, écoutant le plan proposé par le chef d'équipe... Il y a pas mal de bonnes choses dans ce qu'il dit, mais il y a des choses qui me dérangent aussi.

-Eh bien, pour ma part, niveau compétences pures, je suis plus spécialisée dans l'infiltration et le combat au corps-à-corps.
Le lieu d’embuscade me semble très bien choisi, mais je pense que l'on pourrait exploiter d'avantage le terrain. On pourrait exploiter ces récifs et s'en servir comme une sorte de cage, en bloquant un des cotés. Si les bateaux arrivent du Nord, on n'aurait qu'à mettre notre bateau en embuscade sur le coté Ouest ou Est, pour cibler de suite le bateau Marine et isoler le bateau transportant les esclaves. Les Marines seraient effectivement pris en tenaille par les tireurs sur le rocher et les canonniers. Ils seraient aussi trop occupés pour pouvoir rejoindre le bateau transporteur.
Par contre, je me suis permis de changer la position de notre bateau dans notre plan, parce qu'attaquer dans le dos du bateau Marine est une bonne chose, mais il y a pas mal de risques que les boulets de canon et autres projectiles passent à coté du bateau Marine et puissent toucher le bateau transportant les esclaves.
Sinon, je pensais à une troisième équipe, postée sur les rochers également, mais plus vers la fin du groupe de récifs, sur la trajectoire voulue du bateau transporteur d’esclaves, pour faire un abordage direct, que ce soit à partir d'une embarcation plus petite, avec des grappins, ou même à la nage.
Les Marines seraient occupés par la première et deuxième équipe et la troisième équipe s'infiltrerait sur le transport d'esclaves, profitant de la panique et de l'effet de surprise des marins, pour prendre le contrôle du bateau et, pourquoi pas, retourner le possible armement du bateau, pour donner un coup de main aux équipes 1 et 2.
Pour ma part, je serais prête à rejoindre l'équipe 3, pour infiltrer le bateau transporteur d'esclaves.


Tout au long de mon explication, je pointe du doigt divers endroits de la carte, les faisant glisser de temps à autre, pour mimer le déplacement imaginé des bateaux et autres équipes.
Après, c'était une idée comme une autre et je ne comptais pas imposer mon plan, mais plutôt exposer mon point de vue sur la situation.
Tout le monde n'a pas encore apporté sa contribution et j'espère que d'autres options peuvent encore être envisagées.
Le fait est que le groupes de récifs peut donner pas mal d'options, mais le placement des bateaux, les réactions des divers équipages, la météo... il y a tellement de facteurs qui peuvent faire réussir ou échouer un plan...
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    Hn. C’est intéressant ce qu’elle dit, c’est même excellent. En gros, elle rajoute une option supplémentaire à mon plan. Héhé. Je me frotte les mains, un sourire démoniaque se fait de plus en plus présent, effrayant quelques-uns des types qui se trouvent face à moi. Je suis complètement déglingué du cerveau, ce que j’ai en tête n’a rien d’une stratégie, seulement une envie de saigner du marine.

    « Bien. Très bien ça, Kardelya. Tu gèreras cette fameuse équipe numéro 3, en totale indépendance, je m’en occupe pas. Quant à toi Suelto, tu gèreras l’équipe numéro 2, également en totale indépendance. Je vous fais confiance, si vous voulez sauvez des vies, vous savez quoi faire. Quant à ceux qui seront avec moi… » Je rigole tout doucement dans ma barbe. « Nous allons canarder légèrement le navire de la marine pendant le virage, ce qui épargnera celui transportant les esclaves, puis nous l’aborderons. Nous serons appuyés par l’équipe numéro 2, puis éventuellement l’équipe numéro 3 si elle parvient à nettoyer le navire que nous ciblons. »

    Du suicide, dirons certains, mais c’est comme ça que l’on forme les soldats de demain. Les cours théoriques, ça va deux minutes, moi je suis là pour casser des bouches et sauver la populace qui en a besoin. C’est mon boulot, c’est pour ça qu’on me sollicite. Et à priori, jusqu’à preuve du contraire, les esclaves n’ont jamais demandé à être esclaves, donc nous devons absolument les sauver.

    Concernant Kardelya - de son beau prénom - et Suelto, je leur fais une confiance aveugle. J’ai eu déjà eu vent de leur CV à tous les deux avant de les rencontrer, mais depuis que le peu de temps passé ensemble, ils n’ont cessé de me démontrer leur supériorité par rapport aux autres membres de l’équipage. Dès le départ, je savais que j’aurais besoin de têtes pensantes, sauf que je ne pensais pas les trouver si vite.

    « D’autres choses à redire ? C’est le moment, sinon j’estime que tout le monde est d’accord. »

    Exceptées les deux têtes dominantes, je sens le reste des hommes légèrement peu rassurés. En effet, ils sortent tous de l’école d’Aeden, ils n’ont connu que des cours théoriques et des entraînements au sein de la base, jamais ou presque à l’extérieur. J’ai là des hommes extrêmement compétents mais sans expérience. Attendez mes cocos, vous allez en bouffer de l’expérience, c’est ça ou vous mourrez.

    « Allons, allons, chers amis, ne faites pas ces têtes d’enterrements. Que vous ayez des incertitudes, je le conçois totalement. Que vous ayez des appréhensions, également. Mais si vous êtes rongés par la peur, alors tirez-vous d’ici ! Ne pensez-vous pas que ces hommes, attachés au fin des cales, battus par les coups de fouets de ces tyrans, ne craignent pas pour leur vie chaque jour ? » mes poings commencent à se fermer, je sens que ça commence à bouillir à l’intérieur. « Vous avez cette putain de chance d’être des hommes libres ! Vous vous êtes engagé dans cette foutue cause pour combattre pour ceux qui n’ont pas cette chance ! À leur place, n’auriez-vous pas aimé que des hommes se battent au péril de leur vie pour vous libérer de ces chaînes ? » le regard déterminé, j’observe chacun des hommes qui se tient face moi. « Alors dites-moi… Dites-moi maintenant… QUI A PEUR DE COMBATTRE POUR SES CONVICTIONS ?! QUI ?! » silencieux, chacun se redresse et se tient fermement face à moi, les poings serrés à leur tour. « ÊTES-VOUS PRÊTS À MOURIR POUR DÉFENDRE VOS IDÉES ?! » puis je reprends un regard un peu plus attendrissant, presque attristé. « Car de toute manière, nous allons tous mourir un jour, mais en ce qui nous concerne, nous avons la chance de choisir la raison et la manière. »

    Je n’attendais pas de répondre particulière. Le dos tourné, le regard porté face à la mer, vers un horizon lointain - celui que je vise depuis ces derniers temps, je médite sur les dernières paroles de chaque personne morte au combat à mes côtés. Mais je n’ai pas de le droit de fléchir face à ces soldats, je dois rester de bout, c’est ce qui les fera tenir sur le champ de bataille.

    Et à cet instant précis, un frisson me parcourt tout le corps, accompagné d’une sueur qui glisse le long de mon dos. En me retournant, j’aperçois Suelto en tête de ligne, son regard remplit de détermination, comme celui de tous ceux se trouvant derrière lui. J’ai l’impression de voir une armée de démons, ça en vient presque à me tétaniser les membres inférieurs.

    « Qu’est-ce que tu me racontes, pendejo ? Aucun de ces hommes ne mourra demain. On va tous se les bouffer, ces sales chiens ! » me dit férocement le rouquin en position son poing vers ma direction.

    Et derrière, c’est toute la compagnie qui s’exulte. Ils relâchent tout. Des hurlements, des cris, des coups de pied au sol, une véritable furie qui se dégage de ce navire, attirant l’attention des passants qui ne comprennent pas réellement. Ils nous prennent probablement pour des fous, encore ivres de la veille. Mais pour ceux à bord, c’est véritablement une effervescence d’émotions entre peur et rage.

    Là, j’ai enfin des hommes qui se tiennent face à moi.
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Oui, c'est clairement une surprise, pour moi, de voir mon plan être approuvé par le chef.
De manière générale, mes plans consistent surtout en de simples suggestions, des corrections légères d'un plan d'action déjà existant. Là, je me suis juste permise d'exploiter d'avantage le terrain et le fait que notre groupe était suffisamment grand pour se permettre de disperser d'avantage les troupes.
Apprendre que je gérerais mon équipe en toute autonomie me surprend pas mal. Cela faisait pas mal de temps que je n'avais pas fais de mission de groupe et il était possible que je sois bien rouillée, depuis le temps. Mais, après être allée aussi loin, je ne pouvais pas me permettre non plus de rester en retrait.

Néanmoins, je ressens un léger frisson parcourir mon dos, en voyant le chef esquisser un large sourire sadique, comme peu d'autres révolutionnaires avec qui j'ai collaboré.
Oui, c'est bien le sourire carnassier que je voyais chez certains combattants avides de sang, de pulvériser tout ce qui bouge devant lui.

Le speech qui s'en suivit fut bien violent et semble bien avoir la seule motivation que de motiver la majorité des membres d'équipe. Je sentais bien l’appréhension de leur part.
De mon coté, ce n'était pas ma première mission et je comptais bien faire en sorte que ce ne soit pas la dernière, pour moi comme pour le reste de l'équipe.
Cela me rassure beaucoup de voir mes frères d'armes se dérider et hurler leur détermination à pleins poumons. Bon, après, ils devraient quand même y aller mollo, histoire de ne pas attirer l'attention, avant même de partir du port...

Tirant une longue taffe de ma cigarette, j'expédie la fumée vers le ciel, avec un long soupir, avant de lever une main, m'adressant au groupe, dés que l'effervescence retombe:

-Bien, maintenant, pour l'équipe 3, j'aurais besoin de profils spécifiques.
Pour commencer par l'évidence, dans mon équipe "d'infiltration", j'aurais donc besoin de personnes spécialisées pour l'infiltration, mais aussi avec de bonnes notions de combat, surtout basées sur des attaques précises et rapides.
Une personne sachant bien manœuvrer un bateau serait aussi une bonne chose, afin de bouger le bateau à travers les récifs, pour porter assistance aux équipes 1 et 2.


Autant constituer l'équipe au plus vite, afin d'étudier les divers profils, compétences de chacun, afin de pouvoir travailler au mieux sur le plan d'attaque. Prévoir un plan B, voir C serait aussi une bonne chose, afin de parer à toute éventualité.
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    « Ok. Très bonne initiative. Suelto, tu connais les types, prends ceux dont tu as besoin - plutôt des profils tireurs longues portées. »

    « Oy ! Tu m’as dit de gérer mon groupe, alors laisse-moi gérer mon groupe, pendejo ! » me dit-il d’un ton assassin.

    « De mon coté… Haha. J’ai toujours rêve de dire ça un jour. » rigolant à nouveau dans mon coin. « Je veux les plus abrutis d’entre vous, les brutes épaisses, ceux qui sourient à la mort elle-même, qui ont décidé de poser leur cerveau pour fracasser des crânes sans le moindre remord. »

    Et j’admets qu’avec toute cette foule, je n’y avais pas vraiment prêté attention, mais quand je vois qui s’approche de ma personne, naturellement avec force et robustesse, des espèces de mastodontes armés de haches, de masses, de marteaux, mon coeur s’emballe. Les bulldozers me tapotent les épaules, m’analysent, me scrutent, me chambrent…

    « Et toi, t’es sûr d’être à la hauteur, patron ? »

    « Ouais, c’est vrai que t’es un peu frêle… Tu ne devrais pas t’infiltrer avec l’équipe 3 ? »

    « On n’remet pas en cause tes capacités de leader, chef, mais j’suis pas certain que nous accompagner dans ce gouffre soit très judicieux…. »

    Autant les deux autres sont débiles, autant celui-ci semble être moins con que les autres, et il sait faire à manger en plus. Bundô qu’on l’appelle. C’est le plus respecté des brutes, de tout l’équipage d’ailleurs, avec Suelto. J’ai mon trio de légende. Cela dit, je dois tout de même leur montrer que je suis encore au-dessus d’eux, c’est mon devoir de les faire redescendre de temps en temps.

    « Bundô, approche. Combat de poings, un contre un, tous les coups sont permis. »

    Ce dernier craque ses doigts et demande aux abrutis d’être silencieux.

    « On lui a balancé quelques blagues, c’était drôle, mais n’oublions pas qu’il reste un homme primé. » dit-il cette fois-ci avec sérieux.

    Alors vêtu de mon long manteau blanc, - ou kimono, appelez ça comme vous voulez - je le retire ne laissant plus que les membres inférieurs recouverts par ce dernier, maintenu notamment grâce à la ceinture que je porte, qui maintient l’ensemble de la combinaison. L’intimidation commence dès maintenant. Beaucoup d’individus bouches-bées, mais certains se reprennent, misant entièrement sur leur camarade.

    Le travail paye toujours, dit-on ? Je ne m’amuserai pas un employer un terme dont l’étymologie latine implique des instruments de torture… Non. Par contre, les efforts permettent des résultats. Car en effet, mes vêtements amples font penser que mon physique n’a rien à envier, mais en-dessous, c’est une véritable armure musculaire qui compose mon corps. Des muscles saillants, tracés, une masse musculaire plus importante qu’on ne l’imaginait…

    « C’est rien, Bundô ! 32 millions de berries, ce sont des primes de bas de gamme comme tu les aimes ! » cri un homme.

    Effectivement. C’est pour cela que je ne me vante pas. Puis avoir une prime, c’est une plaie, j’ai autre chose à foutre que d’être remarqué à chaque fois. Je vais leur montrer que la prime ne fait pas l’homme. Je m’excuse d’avance auprès de toi, Bundô, mais tu n’as pas la moindre chance de t’en sortir, la poussière tu mangeras pour tous tes amis.

    Ce dernier arme son coup de poing. Trop lent. En plus de me laisser une ouverture énorme… Son attaque comporte trop de points faibles. Un dur combat nous attend demain. Le détruire n’aura pas d’intérêt, j’y perdrais au change finalement. Alors avec vitesse, je passe sous son coude, et avec mes deux doigts en guise d’aiguille, j’attaque l’insertion de ton biceps brachial à plusieurs reprises.

    Ça doit faire mal !

    Je passe aussitôt derrière, je colle mon pied contre l’arrière de son genou qui tombe instantanément au sol, et là, je frappe son nerf axillaire de toute mes forces. C’est un nerf assez profond, difficile à atteindre, plus encore avec sa masse musculaire. À présent, son épaule n’est plus en position d’effectuer le moindre mouvement. Je l’ai légèrement comprimé, plus aucun influx nerveux ne passe pour le moment.

    « Inutile d’en faire davantage. Capitule ou tu souffriras. » dis-je en plaçant mes deux doigts au niveau de sa nuque.

    Mais rien à faire, son bras gauche tente désespérément de me saisir. Je recule rapidement. Sauf que je sens quelque chose me parvenir à ma droite… Co… Comment c’est possible ? Son bras droit ! Il tente de me saisir avec celui-ci, normalement bloqué ! Je le chasse en poussant son dos avec ma jambe, me permettant d’allonger la distance entre nous et esquiver le coup.

    Il se relève tout doucement, mais comme je le pensais, son bras droit est bien fragilisé. Il se retourne vers le combat, mais le temps qu’il met pour réaliser cet effort me suffit pour réduire la distance qui nous sépare et, le poing fermé, je lui envoie un bon direct du droit dans sa figure, qui l’envoie valser au loin dans les tonneaux. Encore conscient, il bouge légèrement, mais il n’est plus en état de combattre.

    Le torse bombé, je fais maintenant face au reste de la bande de rigolos. Aucun ne semble vouloir prendre la relève, le plus fort étant actuellement au sol… Pourquoi ces regards portés à l’horizon ? Une ombre devant moi ? C’est quoi c’te chose que je sens derrière moi ? Pivotant légèrement ma tête vers la droite, j’aperçois cette masse qui m’est familière. Putain. Il est indestructible ou quoi ?

    « Ça ne t’a pas suffit, soldat ? » demandé-je froidement, sait-on jamais.

    « Si, chef. D’ailleurs, je file me reposer pour être en forme demain, je tiens à peine debout. » conclu-t-il avant de tomber sur les rotule.

    Bien que mal en point, je suis fortement impressionné par ses capacités de résistance. J’ai pourtant frappé avec une bonne partie de ma force. Bon, quoiqu’il en soit, si mes qualités de chef ne sont plus à remettre en cause, nous pouvons aller nous coucher, demain sera une longue et rude journée. Je saisis Bundô par le bras et l’aide à se déplacer jusqu’au dortoir.


    [•••]

    Le lendemain matin, je me sens quand même bien mieux que la veille. L’effet devrait être le même pour tous les autres, sauf peut-être un… Mea culpa, Bundô. Mais je retire immédiatement ce que j’ai dit, la cloche à peine sonnée, c’est le premier à sortir avec Suelto. N’oublions pas la blondinette qui fume déjà sa clope. Les autres arrivent quelques longues secondes plus tard.

    « Prenez à manger, chacun à son poste, nous ferons cap vers le sud ! »

    Le convoi arrivera du Sud-Est, contournera le bloc de rochers pour se diriger vers l’Ouest. Nous attendrons, cachés dans l’ombre, au Sud-Est, tandis que les deux autres équipes prendront places. Au niveau du ressenti du jour, c’est mitigé, partagé entre une appréhension et l’excitation de voir comment tout cela va se dérouler. J’ai hâte !
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Pendant que les autres révolutionnaires bougent d'un groupe à l'autre, j'observe les groupes 1 et 2, observant leur manière de procéder. Pour ma part, j'ai bien deux trois idées en tête, afin d'évaluer leurs aptitudes, de déterminer leurs points faibles et points forts. Déjà, rien que dans la composition de mon équipe, en pure théorie, je pourrais avoir une grosse inconnue qui pourrait peut-être mettre toute notre opération en péril. Mais, pour l'instant, je mets ce dernier détail de coté, en attendant de voir la suite des événements.

Au final, je me retrouve avec quatre personnes devant moi. Des corps minces, mais bien bâtis pour le combat. Niveau armement, je distingue une dague pour une personne, un sabre pour les deux autres et un pistolet pour le dernier.
Concernant les rôles, l'homme au pistolet est la personne désignée comme navigateur du bateau transporteur d'esclaves, une fois capturé. Les autres sont bien évidemment volontaires pour la partie infiltration.

Je tire une longue taffe de ma cigarette, expédiant quelques ronds de fumée devant moi, réfléchissant un temps à l'opération:

-Bien le bonjour à vous quatre. Je suis Kardelya Koshin, responsable de cette équipe 3. Concernant le programme de la journée, je vais faire simple: je vous fais d'abord passer quelques tests, avant de pouvoir jauger vos aptitudes. Ensuite, je vous parlerais de l'opération telle que je la conçois pour notre équipe.

Mes quatre coéquipiers hochent la tête silencieusement, montrant leur approbation pour la suite.
Je commence donc à leur faire passer une batterie de tests, mettant en pratique leur discrétion (marcher sur le pont du bateau en faisant grincer au minimum les planches, marcher d'un pas fluide et rapide), leur prise de décisions rapide (réagir à l'approche d'un garde en se cachant quelque part, aussi silencieusement que possible), mais aussi leurs techniques de combat (attaques furtives, maîtrise de l'adversaire).
Globalement, tout le groupe s'en sort bien et, montrant également l'exemple avant tout le monde, pour chaque cas de figure, j'en profite pour montrer mes propres "talents", profitant aussi de l'occasion pour jauger mes propres forces, par rapport à celles de mes camardes.
Concernant cette histoire "d'inconnue" de tout-à-l'heure, je suis soulagée de voir que le navigateur du groupe s'en sortait assez bien. Il y avait quelques soucis par rapport à sa discrétion en soi, que ce soit pour le déplacement, les éliminations pas si "furtives" que ça.
Mais bon, je mise sur le fait que le champ de bataille sera suffisamment bruyant, entre les coups de canons des deux bateaux, révolutionnaire et Marine, le bruit des flots environnants, grincements du bateau, cris des gens et autres. Cela devrait couvrir les deux trois éventuels bruits que nous ferrions.

Sur la fin de notre entraînement, j'observe un temps les deux autres équipes en plein entraînement. Je hausse un sourcil, en voyant l'équipe 1 et deux membres de l'équipe se bastonner lourdement.
J'observe un temps le combat, jugeant que le physique du chef d'équipe correspondait bien à sa manière brutale de combattre, mais aussi de parler aux gens...
Pendant un instant de flou, je pose le regard sur son torse bien bâti, mon esprit partant à la dérive pendant quelques instants... avant que je projette ma tête en arrière, m'encastrant brutalement la tête contre le mât, dans un CLONG sonore.
Je reprends mes esprits, frottant l'arrière de ma tête quelques temps, tournant la tête vers le reste de mon équipe, qui levait un sourcil, interloqué par mon action...
Je me contente de rallumer une cigarette frénétiquement placée sur mon fume-cigarette, tirant une taffe rapidement, expédiant la fumée rapidement, toussotant légèrement sur le début:

-Hum... Hum... Bon, c'est bien... C'est... C'est bien dans l'ensemble.
Bon, maintenant, passons à la suite du programme, à savoir l'opération pour le lendemain.
Pour commencer, le lieu où nous nous posterons sur le groupe de récifs sera les deux derniers récifs situés à l'Ouest.
Le navigateur et moi-même serons sur le récif situé au plus haut et vous trois serez postés sur le rocher juste au Sud du nôtre. Nous serons équipés de cordes et de crochets d'abordage.
Nous embarquerons sur le bateau en même temps, commençant à neutraliser l'équipage présent sur le pont. Ligoter, tuer, je vous donne carte blanche pour la méthode.
Une fois le pont maîtrisé, le navigateur prendra la barre, tandis que nous nous occuperons tous les quatre de l'intérieur du bateau, avec la neutralisation systématique du reste de l'équipage possiblement présent en bas. La libération des esclaves devra se faire en dernier, pour éviter un potentiel vent de panique ou autre tumulte. N'oublions pas que nous serons proches des récifs et que,
même si j'ai confiance en notre navigateur, je ne veux pas prendre le risque d'une panique et d'un faux mouvement qui envoie le navire se fracasser sur un rocher.
Bien, pour le reste, je vais vous laisser disposer du reste de la journée, mais tâchez d'être en forme demain!


Pour ma part, je me relève, époussetant et réajustant mon costume, évitant bien de croiser le regard du chef d'opération pour le reste de la journée. Je vais avoir besoin d'une douche bien glacée pour ce soir...

[...]

Le réveil est serein et sans histoires. Penser à l'opération m'a été bien bénéfique pour trouver le sommeil, après avoir bien attentivement étudié chaque détail. Pour "l’événement" furtif d'hier, je préfère enterrer ça sous des tonnes de gravats et me concentrer sur la mission. Je n'ai pas à me prendre la tête pour des bêtises comme ça.
Après le petit-déjeuner, les préparatifs de l'opération sont lancés et nous pouvons alors nous diriger vers le lieu de l'embuscade.

Pour l'équipe 3, l'installation sur les rochers se fait avec une précision millimétrée, chaque membre de l'équipe étant suffisamment agile pour bien tenir sa position sur le rocher, avec tout l'équipement sur lui.
Pour ma part, l'attente se fait avec la disparition d'une dizaine de cigarettes dans mes poumons.
Nerveuse? Oui, j'imagine que je le suis pas mal. Il faut dire que cela remonte à plusieurs mois que je n'ai pas fais de mission de groupe et même le fait de coordonner une équipe au complet est une grande première pour moi, même si je pense plutôt bien gérer la situation, compte tenu du contexte.

Tâchant de faire le vide dans ma tête, fermant les yeux, écoutant les vagues s'écraser mollement sur les récifs, expédiant une série de ronds de fumée dans les airs, je me concentre au mieux, me décidant clairement à passer en mode "sérieux".
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    « Patron ! Navires en vue ! » me dit un camarade placé à la vigie.

    « Très bien. N’oubliez pas, l’équipe 2 attirera l’attention le temps que nous passions sereinement sur leur flanc droit, mais nous devrons faire vite, sinon ils essayeront des dommages irréversibles. Ils sont bien trop exposés. » dis-je inquiété.

    Pour l’instant règle un calme plat. Le plan se déroule comme prévu, le navire marchand en tête de liste, puis le navire de la marine le suivant de près. Il commence déjà le contournement, j’annonce discrètement le départ. Mais le vent venant du Sud nous propulse bien plus que nous l’avons espéré, la vigie de la marine nous remarque, mais moment de nous signaler, un tir retentit et ce dernier de tout en-haut, mort. Je tourne la tête et j’aperçois le fusil de Suelto qui fume encore.

    Impressionnant.

    Profitons-en ! L’équipage ne nous a pas repéré, il est encore focalisé sur l’équipe de tireurs. Nous sommes maintenant de profil, perpendiculairement au navire ennemi, qui nous finit enfin par nous voir. C’est trop tard. Le navire marchand entame déjà la deuxième partie de son visage, je ne crains plus de les toucher.

    « FEU ! »

    BOOM ! BOBOOM ! Ça canarde sec. L’ennemi est débordé. Pas préparés pour une telle attaque surprise, les dégâts sont naturellement importants, qu’ils soient humains ou matériels. Mais ils restent tout de même encore nombreux. Nous allons entamer l’abordage, mais nous cessons nos tirs de canon à ce moment, par peur de maladroitement toucher nos coéquipiers dans les rochers.

    Ils vont probablement tenter de nous tirer dessus avec leurs canons, mais j’éviterais à leur place, nous sommes bien trop proches, ça ne nous affectera que très peu. D’ailleurs, ils ne le font pas, nous sommes bien trop proches pour leur laisser penser que nous allons les aborder. Et ils ont raison. Les échelles préparées, les gars sont plus que chauds pour passer à l’attaque. Étonnamment, l’ennemi compte faire de même.

    « Je veux une ligne qui reste dans le navire, qui prépare de suite des barricades pour se protéger au cas où vous êtes acculés par l’ennemi. Je pars en tête de ligne, les autres me suivront, ne vous préoccupez pas de moi. Je déblaye le plus possible, mais mon objectif est la tête de l’officier à bord. »

    Et voilà nos adversaires qui franchissent déjà les rambardes du navire.

    « Une dernière chose : ne mourrez sous aucun prétexte ! Ça sera mon seul ordre. »

    Ils hurlent tous un « ouais » comme de braves soldats. Comme je l’ai dit, je pars le premier en éliminant les premiers sur mon passage qui posent les premiers le pied sur notre navire, et ce en quelques coups d’épée. Une flopée d’hommes en blanc me foncent dessus, mais sans compter sur l’armada derrière moi, à l’instar d’un troupeau de taureau, qui rafle tout sur son passage.

    Je peux me concentrer sur ma recherche, enfin jusqu’à ce qu’un type pointe sur fusil à ma droite, tandis qu’un autre pointe sa lame en ma direction à ma gauche. C’est très impoli d’interrompre mon moment de concentration. Il me met en joue, enclenche  le tir, mais j’esquive in extremis, la balle se logeant dans le crâne de son collègue. J’esquisse un sourire moqueur en direction du tireur, terrorisé par son acte irréfléchi, et en levant la tête - probablement pour me tirer dessus à nouveau, c’est mon genou qu’il se prend en plein dans les dents.

    Quelques instants se sont écoulés, c’est un véritable foutoir. Toujours aucune trace de l’officier. Je m’interroge aussi sur le navire marchand, qu’en est-il ? Kardelya a-t-elle réussie sa mission ? Que dois-je si elle est en danger ? Actuellement, Suelto est le seul qui peut faire la passerelle entre elle et moi, sauf que son aide est précieuse actuellement. Son équipe élimine bon nombre de soldats, bien que ce soit moins vrai maintenant, car ils risquent de nous toucher aussi.
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-Miss Koshin, les bateaux sont en approche!

Le navigateur du groupe faisait aussi office de vigie, observant l'avancée ennemie du coté du récif où nous nous trouvions. Pour ma part, je passais en revue les crochets pour l'abordage du navire et tout le reste de l'équipement, faisant de temps à autre des signes au reste de l'équipe, installé sur un récif plus au Sud. De ce que j'ai pu voir sur notre plan, le bateau transporteur d'esclaves n'aura pas d'autre trajet que le passage entre nos deux récifs, au vu du timing prévu pour l'attaque simultanée des groupes 1 et 2. Que ce soit pour fuir au plus vite le lieu d'embuscade ou même pour faire un demi-tour, afin de prêter insistance au navire Marine, il devra faire la manœuvre en passant sur notre lieu d'embuscade.

Les premiers tirs se font entendre, confirmés par notre navigateur: le plan est entamé...
J'inspire profondément, préparant mon crochet et passant le sien au navigateur, expédiant ma dernière cigarette parmi les flots, me déplaçant sur le coté du récif, prête à l'action.

Dés que le navire transporteur d'esclaves passe entre nos deux récifs, les crochets sont lancés sur les rambardes bâbord et tribord. Pour ma part, je vise la poupe du bateau, pour neutraliser au plus vite le navigateur du bateau, tandis que mes trois autres compagnons visent le milieu du pont, afin d'attaquer au plus vite l'équipage présent sur le pont supérieur.
Un marin me tourne le dos, observant la bataille navale qui se passe derrière son bateau, cramponné à la rambarde arrière. Un coup de pied dans la nuque l'expédie tête la première dans l'océan. En me retournant, je me précipite vers le navigateur, qui tourne la tête à temps pour subir de face mon Kicking Race, le projetant brutalement contre la rambarde tribord, l’assommant sur le coup.
Barre maîtrisée.

En observant le pont, je vois mes trois compagnons neutraliser une demi-douzaine de marins. Je reviens rapidement à mon crochet d'abordage, récupérant ce dernier, faisant signe au navigateur d'arriver rapidement.
Il faut faire vite pour installer le piège. Par pure précaution, je dois bloquer l'arrivée de renforts venant des ponts inférieurs.
Je saute sur le pont supérieur, plaçant le crochet sur le bas de la rambarde tribord, avant de me précipiter vers la rambarde bâbord, passant la corde autour de cette dernière, me préparant à la suite, faisant signe à mes trois compagnons de se tenir prêts...

Quelques minutes plus tard, un Marine surgit de l'accès au pont inférieur, se figeant au voyant le spectacle qui s'offre à lui: six marins à terre, soit ligotés et bâillonnés, soit égorgés comme des porcs et trois révolutionnaires en position de combat, le toisant avec un regard mauvais:

-INTRUS SUR LE PONT SUPÉRIEUR! INTRUS SUR...

Son cri se meurt dans un gargouillis indescriptible, alors qu'un couteau de lancer se plante dans sa gorge, le faisant basculer en arrière, son corps rebondissant trois quatre fois sur les marches de l'escalier.
Un bazar sans nom se fait alors en dessous de nos pieds, tandis que des bruits de pas se font entendre... Je dirais bien une dizaine de personnes et je pense que c'est majoritairement des Marines.
La Marine n'est pas non plus débile. Ils ont sans doute dû distribuer leurs troupes d'un bateau à l'autre, juste par acquis de conscience. Bon, je ne pense pas que nos ayons affaire à la moitié des forces Marines mobilisés dans cette mission d'escorte, mais ça devrait être conséquent, au vu de ce que j'entends.

Je vois les premiers uniformes blancs et bleus sortir à la file indienne, avec des cris de guerre, armes sorties. J'attends au moins le troisième passage, avant de d'un coup sec ma corde, tendant cette dernière au maximum, sur le passage des autres Marines qui se prennent les pieds dedans et tombent lourdement au sol, s'empilant rapidement. Je fonce alors dessus, leur écrasant la tête à coups de talons. Parfois je vise la nuque, leur broyant cette dernière. Mais, globalement l'effet de surprise et leur chute les empêche de riposter convenablement à mes assauts rapides et furieux.
De leurs cotés, mes trois compagnons parviennent à se défaire des autres Marines en combat singulier, sachant tirer partie des esquives et contre-attaques.

Une fois le pont supérieur maîtrisé, je fais signe aux trois combattants de me rejoindre, tandis que le navigateur prend le contrôle du bateau, commençant déjà à faire faire demi-tour au bateau, pour prêter assistance aux équipes 1 et 2.
Pour notre part à nous quatre, il va falloir nettoyer le pont inférieur des quelques ennemis qui doivent rester, localiser les canons et les cages des esclaves. Retourner les canons contre les Marines est une priorité, afin de sécuriser la zone globale des récifs.

Pour le pont inférieur, mon entrée se fait avec un saut, pour frapper lourdement un Marine en plein dans l'estomac, le mettant à terre, avant de l’achevant en écrasant sa trachée d'un coup de talon.
On se disperse ensuite, par groupes de deux, un pour explorer la poupe du bateau et l'autre pour le milieu et la proue. Le groupe de la pupe devra rejoindre le deuxième groupe, pour lui prêter assistance, les deux tiers du bateau étant potentiellement plus dangereux que la seule poupe.
Je fauche les jambes d'un marin avant de lui écraser la boite crânienne d'un puissant Hammered Kick, tandis qu'un Marine succombe sous les coups d'épée de mon partenaire.
On accède rapidement aux cages des esclaves, avec une dizaine de gens enfermés dedans. Je fais signe à mon partenaire d'aller prêter main forte au reste du groupe, pendant que j'explique la situation aux prisonniers.

-Ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous sauver. Seulement, nous ne pouvons pas prendre le risque de vous faire tuer, avec de potentiels ennemis qui nous auraient échappés, en vous sortant de vos cages.
Patientez quelques instants, le temps pour mes compagnons et moi de nettoyer le reste du bateau, et vous serez enfin sortis de ces cages. Sachez néanmoins que, à partir de maintenant, vous êtes libres.


Sur ces mots, je me précipite vers l'avant du bateau. C'est une précaution supplémentaire que celle de ne pas libérer maintenant les esclaves. Il y a un risque majeur: se faire tuer par les marins ou Marines ou même par l'un de nous, dans une possible mêlée générale. Et puis, nous allons potentiellement participer à la bataille navale entre les équipes 1 et 2 et la Marine. Trop de chaos potentiel pour prendre le risque de mettre des civils au milieu...

Soudain, en pleine course, une porte s'ouvre brutalement sur mon passage, fracassant mon nez et m'expédiant en arrière, me faisant tomber lourdement au sol.
Complètement sonnée, je vois une silhouette floue se jeter sur moi. Par pur instinct de survie, je frappe l'adversaire à la tempe, le projeter sur le coté, au même moment où je sens une grande douleur au ventre, me faisant hurler de douleur.
Me redressant, la respiration sifflante, une douleur aiguë au nez et au ventre, ma vision se rétablit pour voir un Marine à terre, se tant la les tempes, comme pour reprendre ses esprits. Sa dernière sensation sera celle de sa boite crânienne broyée par mon Hammered Kick.
Je m’affale contre un mur glissant tout du long, pressant ma blessure au ventre. Plus située sur la hanche gauche, la blessure semble plus être un coup d'estoc à l'épée qu'autre chose. Sans doute la Marine aurait-il essayé de me perforer un poumon ou même le cœur, mais aurait été déséquilibré, par les mouvements du bateau, toujours en train de tourner, pour rejoindre le reste des Révolutionnaires.

Pressant toujours ma blessure, je vois mon partenaire revenir à moi:

-... Miss Koshin! Tout va bien!?! Attendez, je vais vous...

Je lève la main, pour le faire taire:

-Non, c'est bon. Je vais survivre... Concentrez-vous sur la mission... Où en est la situation?

Le Révolutionnaire reste silencieux un temps, observant le sang maculer mon costume:

-Je... Eh bien, le reste du pont inférieur est nettoyé. On commençait à remplir tous les canons, pour l'assaut, lorsque je suis revenu ici pour... pour ça...

Je me redresse doucement, pressant toujours ma blessure, avec un sourire, frictionnant les cheveux de mon partenaire:

-Ne vous en faites pas pour moi... J'en ai vu d'autres... Retournez donc aider les autres aux canons... Je vais soigner ça... et je vous guiderais... pour le reste de la bataille...


Je n'avais pas spécialement le souffle coupé par ma blessure. Je parlais juste lentement, tout en remettant de l'ordre dans mes pensées brumeuse... Il faut dire que je me suis aussi pris une porte en plein sur le front et le nez... Ça sonne pas mal dans ma tête...

Mon frère d'armes finit par hocher la tête, avant de se précipiter vers la proue, m'ayant indiquée au préalable une salle où se trouve quelques fournitures médicales., un peu plus loin.
Je me soigne très rudimentairement, bandant mon ventre à même la peau, avec plus de bandages qu'il n'en faut, prenant soin de replacer ma chemise et ma veste de costume comme avant, pour camoufler la blessure la plus grave (il manquerait plus que je fasse faire une crise cardiaque à mes compagnons, avec cette blessure). Pour mon nez, il saigne pas mal et j'ai dû faire un redressement douloureux, même si c'était infime, parce qu'il était bien cassé par le choc, avec un pansement placé dessus. Sinon, une bosse sur le front, accompagné d'une plaie légèrement saignante, sur laquelle est appliqué un autre pansement.
Sans m'en rendre vraiment compte, j'ai bien sali mon costume, avec tout ce sang. Mes jambes de pantalon sont bien recouvertes de sang et de quelque bouts de cervelle éparses. Mon costume a un trou à l'endroit où l'épée m'a atteinte. Pas mal de sang partout, mais je pense que c'est majoritairement du sang ennemi ou venant de mon saignement de nez et de ma plaie au ventre.

Remontant rapidement sur le pont, ignorant un vertige sur la route, j'inspire profondément sur le pont, emplissant mes poumons d'air frais.
Je dois rassurer rapidement le navigateur de mon état par des gestes prononcés de la main, lui enjoignant à poursuivre le cap.
Pour ma part, je surveille l'évolution de la bataille navale entre l'équipe 1 et 2, prenant bien soin de prendre de grandes et profondes inspirations, évitant les mouvements brusques.
Notre bateau manœuvre entre les récifs, jusqu'à arriver à portée du navire Marine.

-Préparez-vous à bâbord!
À mon signal... FEU!!!


Trois canons tonnent sous mes pieds, alors que les boulets partent s'encastrer sur la proue et le coté tribord du navire Marine.
Je me plie en deux quelques secondes, suite, à mon cri. Bon sang, cela me fait un mal de chien!
Je reprends ma respiration quelques temps, me redressant tant bien que mal, observant la suite de l'opération, enjoignant tout-de-même mes compagnons à recharger les canons, pour préparer un nouvel assaut.
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    Le proue et l’avant droit du navire de la marine est maintenant inutilisable. L’auteur de ce carnage semble être le navire marchand, alors j’imagine que le plan est réussi. C’est la priorité, notre priorité. J’aurais aimé combattre davantage, mais je suis responsable de beaucoup de vies maintenant, continuer pour mon plaisir au risque de les perdre n’est pas une option. Ma vie solitaire où je pouvais engager n’importe quel combat est loin derrière moi.

    « CAMARADES ! RETRAITE ! ON S’TIRE D’ICI ! »

    Leur navire est inutilisable. On a détruit l’arrière, Kardelya l’avant, c’est le principal. Maintenant qu’on s’en va, Suelto et son équipe peuvent reprendre les tirs pour nous couvrir. Le plan est parfait, l’ennemi est acculé de tous les côtés. Un dernier coup d’oeil, je vérifie qu’aucun de mes hommes ne reste à bord, en danger face à l’ennemi.

    Huh ?

    Au moment de me retourner en direction de mon navire, une ombre imposante assombrit mon horizon, je sens quelque chose se tramer. Me retournant à moitié, cela suffit à ma vision périphérique de voir un énorme m’arriver en pleine face. J’abaisse immédiatement mon buste, esquivant in extremis ce coup horizontal. Ce n’est pas passé loin.

    Mais ce n’est pas encore terminé. Le type termine son mouvement, puis il pivote dans le sens inverse pour se donner rapidement de la vitesse et cette fois-ci me donner un coup vertical. J’ai à peine le temps de me retourner, dégainer ma lame et me protéger. Le coup est tellement puissant que le sol se brise, m’engouffrant dans les cavités inférieurs du navire.

    « ÉLIMINEZ-MOI TOUS CES TROUILLARDS, SOLDATS DE LA MARINE ! » hurle l’officier.

    Les soldats, criant de toutes leurs forces, chargent en direction de notre dans le but de tout nettoyer. Du fond de ma position, j’esquisse un sourire maléfique. Une puissante lame de vent, envoyée depuis ma lame, freine la course, voire élimine certains soldats pendant leur course. Il ne manquerait plus que je les laisse agir sans rien faire.

    D’un bond, je parviens à me réceptionner sur la rambarde qui sépare leur navire du notre. L’officier avec lequel je m’étais frisé quelques instants auparavant bouscule tout le monde pour m’attaquer, comme je m’y attendais. Il court assez vite. Cependant, son pas sont lourds, son arme est extrêmement lourde et le sol est endommagé. Assez rapidement, j’envoie une lame de vent juste devant ce dernier, qui ajouté à son poids, fracasse le sol et tombe à son tour dans les cavités inférieurs du navire.

    « SUELTO ! EN ROUTE POUR L’ÉVACUATION ! »

    Je saute par-dessus la rambarde et prends de nouveau les commandes à bord de notre navire.

    « Allez ! On déguerpit de là rapidement ! »

    Demi-tour. Idem pour le navire marchand, on se sépare le temps de contourner le récif en direction du Sud. Hors de question de retourner sur Cocayashi, c’est pour cela pour que nous avons prévu énormément de provisions. L’équipe de Suelto, sautant de rochers en rochers, atteint rapidement la fin du récif et saute sur le navire. Nous sommes sains et saufs. Quelques blessés, mais la vie de personne n’est engagée.

    J’attends encore de retrouver le navire nettoyé par Kardelya, voir si elle s’en est sortit correctement.
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J'observe la suite de la bataille, avec une longue-vue traînant dans une cabine du pont inférieur. J'avais rallumé une cigarette placée dans mon fume-cigarette et tirait régulièrement une taffe, tout en suivant l'avancée des équipes 1 et 2.
Le bateau ennemi semblait bien endommagé par nos assauts successifs et semblait peu enclin à pouvoir nous poursuivre, une fois que nous aurions quittés la zone. Cependant, les deux équipes d'assaut peinent à contenir l'important abordage Marine et je remarque alors les galons sur un Marine qui commence à donner du fil à retordre au chef d'opération et au reste du groupe... Voilà l'officier en charge de l'escorte. Il devait forcément y en avoir un...

La voix du navigateur se fait entendre, alors qu'il faisait manœuvrait le bateau, en maintenant une distance de sécurité moyenne, pour rester à portée de tir, mais hors de portée d'abordage:

-Miss Koshin, doit-on se rapprocher, pour donner du renfort aux autres, pour contrer l'abordage?

Je réfléchis un temps, observant la bataille encore quelques instants, avant de tourner la tête vers le navigateur, secouant négativement la tête:

-Ne prenons pas d'avantage de risques, avec les esclaves à bord. un coup de canon mal placé pourrait pulvériser ce bateau civil peu protégé; il y a aussi le risque d'un abordage de la dernière chance des Marines qui nous pourrait nous déborder facilement et ils auraient un pied-à-terre avec notre navire, pour préparer une contre-attaque.
Je comprends que vous vouliez les aider et si nous n'avions pas une dizaine de civils dans la cale, je serais sûrement en première ligne, ignorant royalement mon état actuel, prête à supprimer toute menace pour mes compagnons.
Restez donc à cette distance et attendons la suite des évènements.


Le navigateur hoche la tête, me laissant reprendre mes observations de la bataille, qui finit rapidement par tourner court et le bateau de l'équipe 1 finit par prendre la fuite.

-C'est bon, on dégage aussi! Direction Ouest. On rejoindra les deux autres équipes dans un jour ou deux, mais, en attendant la réunion, on ne s'arrête pas de fuir, comme si on avait tous les Amiraux à l'arrière-train!

Une fois suffisamment éloignés du champ de bataille, après une heure de traversée, je vais m'enquérir de l'état des civils, me décidant à les sortir de leurs cages, mais leur recommandant de passer le maximum de temps sur le pont inférieur, afin de ne pas attirer davantage l'attention.
Après avoir délaissés les canons, mes trois autres compagnons fouillent le bateau, trouvant suffisamment de provisions pour nourrir tout le monde pendant deux trois jours.
Pour ma part, dés le lendemain matin, je change mes bandages, pestant contre ma plaie à la hanche qui continuait à saigner et à me causer une certaine gêne, à la limite de la brûlure. Je peux respirer un peu plus facilement, tant que je ne fais pas de gros efforts physiques, mais ça reste assez gênant. Le pansement sur mon front et mon nez sont également changés, par précaution.

La "nuit de repos" n'est guère réparatrice, sachant que j'étais restée majoritairement éveillée, sur le pont du navire, faisant les trois-quarts du guet, avant de m'effondrer dans un coin du bateau, laissant les quelques couches disponibles pour les civils et mes compagnons, malgré les protestations de ces derniers. Je me contente de m'enrouler dans une couverture à même le sol, dormant trois quatre heures.

Le lendemain matin, je donne un nouveau cap au navigateur, lui demandant de passer plein Sud-Est, afin de rejoindre les équipes 1 et 2 , qui se fera sans doute dans l'après-midi, avant que nous nous dirigions tous ensemble vers la prochaine île, où nous pourrons enfin libérer correctement ces anciens esclaves.
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    La brise caresse mes joues, je savoure, j’apprécie pleinement le moment. La mission est un franc succès, et ce à tous les étages, c’est ce qui est le plus surprenant. La quantité d’esclaves n’est pas très importante, ce qui justifie le peu de moyen militaire investit pour la protection de ce convoi. Ils nous sous-estiment. Chaque esclave à son importance à mes yeux, qu’ils soient dix dans un cale ou des milliers, peu m’importe.

    Les deux navires se suivent de très peu. Nous parvenons à communiquer grâce aux dendens que nous avons en notre possession. D’après le navigateur, l’île que nous avons tous choisis ne se trouve plus très loin. Suffisamment proche de Cocayashi, suffisamment éloignée de l’ennemi. Nous comptons y relâcher ses nouveaux hommes libres pour commencer une nouvelle vie.

    [•••]

    Une île plutôt fort sympathique où il fait bon vivre aux premiers abords. Il n’y a qu’un seul minuscule port, ça démontre bien que les visites sont trop peu fréquentes. Ils seront tranquilles ici. On effectue la libération officielle des esclaves. J’aperçois ma chère Kardelya, mal en point, tenant sa hanche en s’accrochant aux rambardes. Sans qu’elle s’en aperçoive, je suis déjà derrière elle, l’attrapant par le dos et les jambes.

    « Bon boulot, ma blonde. » dis-je avec un grand sourire.

    Suelto et les autres se chargent de libérer les esclaves, alors que je porte la nouvelle recrue, afin de l’alléger de ses douleurs. Je suis sûr certain qu’elle n’a pas moufté une seule seconde, vaillante et courageuse qu’elle est. Confortablement installé dans mes bras, elle profite de l’occasion pour s’allumer une clope. À force de trainer si près de cette dernière, j’ai de fortes chances de mourir d’un cancer.

    Mais sa compagnie est très agréable, comme celle de tous les membres de l’équipage, je tiens à le souligner. Sauf que de l’extérieur, on la sent assez détachée, alors qu’en réalité elle est plutôt bonnarde, simple et ouverte d’esprit. Quand il s’agit du boulot, c’est la plus rigoureuse de nous tous, elle est imperturbable. Sa tenue résume ce côté minutieux à la perfection.

    Nous avançons vers le petit village, très accueillant où tout le monde semble se respecter, s’entraider… Tout semble assez utopique, mais pourquoi le monde ne marcherait pas ainsi ? J’imagine qu’ils se connaissent tous depuis toujours, ils travaillent seulement pour leurs propres besoins, éventuellement vendre quelques biens à l’extérieur mais sans plus. Pourquoi ne pas s’entraider et s’aimer tout en bossant ?

    « Suelto, je te confie l’équipage avec Bundô, le temps que je règle certaines choses. » l’air amusé.

    « Ragnar… Espèce de vieille merde… En plus elle est blessée… » rétorque Suelto, gêné.

    « Gnien ?… À quoi penses-tu ? Ton tour et celui de Bundô viendront après. Emmenez nos nouveaux hommes libres au village, essayez de voir s’il est possible de fêter tout ça, je payerais ma tournée. » le tout accompagné d’un petit clin d’oeil aux anciens esclaves.

    D’une impulsion, je disparais du champ de vision de certains. Le village se trouve aux pieds d’une forêt qui monte en altitude. Je bouffe sept ou huit mètres à chaque enjambées, les côtes ne me ralentissent en rien du tout, enfin j’accélère à chaque fois que je sens un ralentissement. Mais naturellement, au bout de quelques kilomètres, je commence à fatiguer, et ce n’est certainement pas à cause de Kardelya qui ne pèse que des légers kilos.

    La cadence ralentit de manière assez significative. Je continue pratiquement en marchant, la lumière est visible juste en face de nous. Dès que nous aurons quitté la végétation, nous aurons atteint le sommet. Plus que quelques petits mètres, on y est. Éblouis par cette forte de luminosité le temps d’un instant, mais nous sommes rapidement ébahis par le magnifique panorama qui surplomb l’île et l’océan.

    « Alors, Kardelya, cette première mission ? » toujours omnibulé par le paysage.
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La jonction entre les différentes équipes se fait sur une île située aux environs de Cocoyashi. Une fois sur place, nous pouvons enfin libérer convenablement les anciens esclaves et c'est bien à ce moment-là que je peux enfin considérer la mission comme étant accomplie.

M'affalant tout contre la rambarde tribord, coté océan, j'écrase un mégot sur le pont du navire (qui n'est de toute façon pas le mien, alors je me moque de le salir), inspirant profondément, me remettant les idées en place, repensant à toute l'opération, du début à la fin. Globalement, j'estime que mon équipe s'en est très bien tirée et...

Alors que je mettais de l'ordre dans mes pensées, je sens une forte et solide poigne me saisir dans le dos et avant de pouvoir réagir, je me retrouve dans les bras du chef d'opération, faisant gagner une pointe de rose très passagère sur mes joues, estompée au bout de deux secondes...
Mais... Qu'est-ce qui lui prend à la fin?!?
La réflexion du dénommé Suelto n'arrange pas mon malaise et je me contente de soupirer:

-Hoy, calmez-vous un peu, monsieur Suelto. S'il y avait une "complication" de ce genre venant de la part du chef, vous seriez sans doute informés par un cri très aigu, sans doute entendu à travers toute l'île, après que j'ai broyé tout son entrejambe d'un coup de pied.
Je suis majeure et vaccinée, je sais prendre soin de moi, mais merci de vous inquiéter pour mon intégrité physique.


Je prononce cette dernière phrase tout en allumant une nouvelle cigarette placée sur mon fume-cigarette noir. Allez savoir pourquoi, j'ai oublié bien vite que j'étais dans les bras d'un homme, à la manière d'un chiot recueilli dans la rue...
Le chef entreprend alors une course rapide et fluide à travers l'île, semblant ignorer tout ce qui se trouve autour de lui.
Pour ma part, je tâche de rester la plus stoïque possible, mais je dois bien admettre que, plus d'une fois, je devais chasser le rose qui me montait aux joues, pendant les rares instants de lucidité qui me venaient en tête.
Je prends soin, pendant la "randonnée" d'expédier la fumée de cigarette sur le coté, évitant d'aveugler et d'intoxiquer mon chef d'opération.

Lorsque le chef d'opération commence à peiner et à marcher, je me dérobe d'un rapide coup de coude et d'une roulade, grimaçant légèrement, sentant un léger pic de douleur venant de ma hanche, mais que je tâchais de dissimuler au chef d'opération.
Il est déjà bien fatigué par sa course et, bien que j'apprécie le fait de vouloir m'éviter des efforts inutiles, je tiens quand même à montrer que je ne suis pas non plus une poupée de porcelaine, prête à se briser au moindre choc! J'ai un minimum de fierté quand même!

Je profite du panorama au sommet de l'île un moment, réfléchissant un temps à la simple question de mon chef d'opération, tirant une longue taffe que j'expédie en l'air, par ronds de fumée:

-Hoy hoy, chef. Clarifions les choses de suite: ce n'est pas ma première mission. Je participe à la cause depuis mes douze ans et j'ai participé à des dizaines de missions, même si j'ai eu une période d'arrêt pendant quelque temps, parce que je faisais autre chose à coté.
Ceci étant dit... cette mission s'est très bien passée, pour ma part. Je suis soulagée d'avoir pris les dégâts à la place de mes autres coéquipiers, même si ça demeure frustrant de m'être fait amoché comme ça, en à peine quelques secondes.
Et donc... c'est quoi ces "choses" que vous devez régler au juste?


Mettre les pieds dans le plat? Oui, carrément. Je mets bien souvent les pieds dans la face des opposants, alors je peux bien les mettre ailleurs de temps à autre... Et puis, je n'aime pas trop quand les conversations tournent en rond et je préfère aller droit au but.
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    Depuis l’âge de douze ans… Toujours plus jeunes les recrues. Bon, quoiqu’il en soit, la petite n’est pas à son coup d’essai et semble en avoir vue des choses dans la vie. Probablement plus que moi, qui sait ? Parfois, je me demande si ma position est légitime quand je me retrouve face à ce genre d’individus bourrés de talents dès le berceau.

    Excepté sa blessure, la blondinette s’en est plutôt bien sortie, c’est en tout cas ce qui en ressort. Mais en toute honnêteté, la réponse à cette question ne m’importait peu, je le savais déjà. Non. J’ai autre chose en tête et elle l’a clairement identifié lorsque je me suis justifié auprès de Suelto… L’aurait-il fait exprès ? Ça ne m’aide vraiment pas d’être entouré de petits malins.

    « Il ne s’agit en réalité que d’une seule chose. » dis-je en me grattant la tête. « Mon rang me permet bien des privilèges, notamment d’avoir des hommes à ma disposition, ce qui n’était pas le cas il y a encore quelques temps. » le sourire niais. « Cependant, là où je suis encore embêté, c’est que les hommes que je demande en renfort prennent parfois du temps à me parvenir, notamment du fait qu’ils ne soient pas disponibles, qu’il faut en chercher ailleurs… En bref, c’est assez délicat. De ce fait, j’aimerais dans un premier avoir mon équipage, avec mes hommes en permanence, et à terme, créer une véritable flotte. » j’inspire un bon coup. « Et toi, Kardelya, je voudrais que tu me seconde, que dirige cet équipage et cette flotte avec moi, que tu sois la passerelle entre les types et moi, que tu sois le deuxième capitaine, en gros. » lui prenant la main. « Je sais que tu n’es pas encore prête, je ne le suis pas non plus. Ni moi, ni Suelto, ni Bundô. De nombreuses aventures nous attend et nous aurons le temps d’en reparler, mais j’espère que cette idée va rapidement germer en toi et t’élever vers les cieux. »

    Nous sommes si jeune encore, probablement le même âge, toute la vie est encore devant nous… Précipiter les choses n’est pas une très bonne idée, c’est pourquoi je ne fais qu’émettre l’idée, afin que cela puisse l’aider à progresser en y repensant à chaque fois qu’elle sera en difficulté. À chaque épreuve difficile, elle devra se dire que ce n’est rien si elle veut être digne de tenir ce rôle.

    « Un assassin, je présume ? Je veux le meilleur assassin à mes côtés, meilleur encore que tous les grands noms de notre cause. »

    En regardant dans ce vaste horizon, il y a comme un flash qui me survient brutalement, une image d’un grand nombre de navire, avec moi en-tête et tous les autres à mes côtés. N’est-ce pas magnifique ? J’en baverais presque. Mais beaucoup de choses doivent être réglés d’ici là. Déjà d’un point de vue logistique, je n’ai absolument pas les moyens de me munir d’autant de navires…

    « T’es bonne voleuse ? Parce qu’à mon avis, on va devoir en voler à la pèle des navires… » dis-je en rigolant comme un gros con.

    Un jour nous serons un équipage redouté, libérateur d'esclaves, qui donnera des migraines à ce gouvernement pourri.
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Pour une "seule chose", cette dernière est bien longuement expliquée et elle semble avoir pas mal d'importance.
Je mets un moment à réfléchir à la proposition, mon fume-cigarette coincé entre l'index et le majeur gauche, laissant le reste de ma cigarette se consumer doucement, tandis que mon cerveau carburait à plein régime.

Moi, second d'un équipage et même d'une flotte, à long terme?!? Je ne réagis même pas, lorsque le chef d'opération saisit ma main libre, encaissant l'offre de plein fouet. Bon sang... je ne m'attendais à pas grand chose en fait, alors surtout pas une offre de pareille ampleur!
J'ai passé la majeure partie de mes activités révolutionnaires à faire des missions solo, après m'être entraîné sur le terrain auprès d'autres révolutionnaires. Je m'étais spécialisée dans l'infiltration et l'assassinat et je m'étais plus ou moins habituée à travailler seule, dépendant pas ou très peu des autres dans le cadre de mes missions.

Bon... réfléchissons un temps... Du jour au lendemain, on me propose de rejoindre un équipage et même une flotte pour l'avenir.
Déjà, on peut dire que cet homme ne manque clairement pas d'ambition et je pense que bon nombre de personnes pourrait considérer son projet de flotte complètement insensé et il pourrai bien se faire traiter de fou par moments...
Concernant sa motivation pour venir à bout de son rêve, je l'ai bien vue au cours de son assaut contre le bateau Marine. En quelques secondes, en voyant la flamme de détermination brûler dans ses yeux, j'ai bien compris de suite qu'il se battra pour ses ambitions jusqu'à son dernier souffle...

Donc, déjà, pour la question "Est-ce que sa proposition et ses prédispositions pour accomplir cet objectif sont à prendre au sérieux?", c'est un oui très direct et concret.

Après, pour la question "Qu'est-ce que ça pourrait m'apporter, concernant mon propre objectif?", je pense que ça pourrait m'apporter pas mal de choses.
Disons clairement les choses: je n'aurais pas pu accomplir cette mission toute seule. De tous les plans solo que je pouvais imaginer dans ma tête, je n'aurais pas pu réussir la mission.
Avec tout ça, j'ai bien pu constater les bienfaits du travail en équipe, comme ce que j'avais sans doute pu penser, lors de mes premières missions révolutionnaires, qui tenaient plus "d'entraînement en condition réelle" pour moi, au sein d'une équipe, qu'autre chose...
Et puis, je m'imagine mal affronter l'ensemble des forces devant me séparer des Tenryubito toute seule, même avec le meilleur plan du monde et les meilleures aptitudes en combat, infiltration, assassinat, etc...
Trouver du soutien là où je peux serait la meilleure solution, pour également progresser, plutôt que m'entraîner seule dans mon coin...
Et puis, la collaboration avec lui est plutôt sympathique. Il a bon caractère et sa manière de galvaniser les foules est particulière, mais c'est toujours agréable de se retrouver au milieu d'une telle motivation et bonne humeur...

J'émerge de ma réflexion, avec la plaisanterie de mon chef d’opération, ce qui lui vaut une chiquenaude sur le front de ma part, après avoir placé mon fume-cigarette aux lèvres, avec un petit rire.

-Inutile de balancer ce genre de plaisanteries à la suite, cela ne me convaincra pas d'avantage.
J'accepte votre offre et me tiens à votre disposition, capitaine.
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    « Une réponse plus que satisfaisante, ma blonde. »

    J’admets que cette proposition sort de nulle part. C’est un peu comme si je demandais ça aux premiers venus, mais ces quelques moments passés à ses côtés m’ont clairement certifiés ses compétences. Elle est exceptionnelle, ou du moins le deviendra en continuant dans cette direction, alors impossible pour moi de me passer d’un élément pareil.

    « Et sinon, j’te raconte pas mal ma vie, mais qu’en est-il de toi ? Tes ambitions ? Tes projets ou perspectives d’avenir ? Qu’est-ce qui a bien pu entraîner ce joli visage dans une travail si obscur ? » une bien longue série de questions qui me passent par la tête, tout ressort.

    Ah j’oubliais !

    « Voudras-tu être ma femme plus tard ? » un sourire complètement béa.

    Je n’attendais naturellement pas une réponse favorable. C’est juste histoire de détendre l’atmosphère qui est déjà détendue, mais disons simplement que j’aime faire le pitre.
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La suite de questions du "capitaine" me laisse perplexe et songeuse, mais la dernière question me fait piquer un fard monstre pendant quelques secondes, me faisant détourner vivement la tête, pour cracher mes poumons, alors que j'étais en plein milieu d'une taffe de ma cigarette.
Reprenant ma respiration quelques temps après, je balance mon mégot d'une chiquenaude, les larmes aux yeux. Oh bon sang... C'est pas sérieux de balancer ce genre de questions comme ça!

Je reprends contenance comme je peux, récupérant une nouvelle cigarette de mon paquet, que j'allume d'un claquement de briquet, après l'avoir placée sur son fume-cigarette, réfléchissant un temps à mes réponses à ses multiples questions.
J'aurais dû me douter que, vu son énergie, le capitaine serait un vrai moulin à paroles.

Tirant une longue colonne de fumée en l'air, dans un long et profond soupir, je me décide à répondre, le regard dans le vague:

-Je veux détruire tout ce qui fait la puissance et le symbolisme de la noblesse, à savoir les Tenryubito. La noblesse a tué mes parents, m'a retiré mon seul et unique ami d'enfance et je compte bien leur faire payer tout ça au centuple. C'est la seule et unique chose qui me motive pour profiter de mon avenir à 200%.
Concernant la dernière question... attendez juste que j'ai fini tout ce que j'ai à faire, Capitaine... Une fois que je serais "vraiment libre de mes choix"... j'accepterais cette offre...


Voilà, réponse qui peut paraître aussi évasive que précise, je me suis contentée de dire ce que je voulais dire, résumant plutôt bien la raison de ma venue chez les révolutionnaires.
Par rapport à la dernière demande du capitaine, je ne vois pas tellement de raisons de refuser... J'ai personne dans ma vie, coté sentimental et je pense que l'homme qui se tient en face de moi pourrait être un bon parti. Mais, je reste intransigeante, concernant le fait que j’accepterais cette offre une fois l'ordre des Tenryubito dissous.


Dernière édition par Kardelya Koshin le Mar 18 Juil 2017 - 19:57, édité 1 fois
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