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Fessée royale - Deuxième partie

Rappel du premier message :



Y'a quelques jours maintenant qu'on a profité de la relative tranquillité d'East Blue (par rapport à Grand Line et surtout la Flaque) pour festoyer, histoire de fêter l'intégration de Dae', la mort du Chat-poisson-chat -foutus Rois des Mers- et notre sortie de la Flaque sans trop de casse. En même temps, ça m'a permis de me rabibocher avec la Trans'. Ouais, l'a pas donné sa part aux chiens ce dégueulasse de contrôleur !

Bref, tout ça pour dire qu'on a aussitôt pris le vent pour Orange, et qu'on va bientôt arriver. Si notre charpentière, Paris, pipe pas un mot, moi je m'excite dans les sens ! Orange ! La ville de mes vrais débuts ! Revoir Néner !

Ah, Néner ! J'ai vraiment hâte de le revoir lui ! Mais faut que je calme ! Faudrait pas que le casse tout de suite ... Voilà ... Calme ... Zen ...

Putain ...

Non mais franchement ! Je suis comme un gosse à qui on a promis un jouet ! Je lui avais dit que je reviendrai ! Eh bah aujourd'hui, bam, me revoilà !
Les autres arrivent pas à savoir pourquoi je m'excite tout seul dans mon coin comme un con. Kishishi notre boucher-chirurgien se fout de ma gueule, j'amuse Waxx notre blondinet de canonnier, et j'exaspère Johanna, notre cuisinière. Paris, elle, elle est trop occupé à vouloir faire évader son frère. Et Daemon, je sais pas. Je dirai qu'il a l'air d'être content lui aussi.

Le port est en vue depuis quelques minutes déjà, on s'en rapproche lentement mais sûrement. Je boue d'impatience ! Et dans autant de temps, je serai le premier à poser les pieds sur le ponton ! Juste le temps de confier un Den Den avec une crête, un bouc en trident et une cicatrice aux huit larbins qui resteront à bord, histoire de me prévenir au moindre mouvement suspect de la Marine, et je crois qu'il va y en avoir !

- Mahach ? T'as prévu un plan ? Une stratégie ?
- Euh ... nan. Enfin si, ouais, on déboule tous ensemble. Pourquoi ?
- Bah, je voudrais pas qu'il arrive malheur à mon frère ...
- Oh, le petit Lyon Mc Aaron savait pas qu'en se lançant dans la piraterie, il risquait sa vie à tout moment ? Faudrait que je lui donne un cours particulier un de ces quatre. Nan mais sans déc', surtout avec une soeur comme il en a une ! Vous êtes le jour et la nuit ! Faut qu'il retourne chez faire des broderies chez Mémé !
- Ma grand-mère est décédée, boss ...
- Tant mieux ! Elle nous verra serrer nos coudes et péter ceux des autres de là haut, y'a une meilleure vue.


Paris marche derrière moi mais je peux sentir sa moue frustrée. Pas grave. Je m'en fous, j'ai d'autres priorités pour le moment comme ...

- GOOOOOOOOD MORNIIIIIIIIIING ORAAAAANGE !

Là, voilà. Ca, c'est fait. Là je suis sûr d'avoir capté l'attention de tous les pécores, même si notre drapeau claquant dans l'air y a participé aussi.

- Messieurs dames, n'ayez pas peur, je ne m'en prendrais pas à vous cette fois ci, vos vies de peigne-cul n'ont pas assez d'importance.

La réaction escomptée ne se fait pas tarder. A mesure qu'on avance, la foule des habitants se sépare en chuchotant pour nous laisser passer. Bien sûr, on se fait insulter aussi, mais ça m'amuse. Nous, on trace notre petit bonhomme de chemin jusqu'à la caser ...

Oh ? Je l'avais oubliée celle là ?

- Dis Daemon ? Tu m'aides ?

Quand il me regarde, je lui montre la statue de Fenyang d'un signe de tête.

- J'aime pas qu'on me regarde de haut.


Dernière édition par Mahach le Jeu 1 Oct 2015 - 16:20, édité 1 fois
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Sans que je ne puisse réagir me voilà écrabouillé. Je ne vois rien… j’entends le Capitaine crier ses ordres… ahlala… journée de merde. La folle s’enlève, je tombe au sol comme une merde, j’ai mal de partout. Je crache du sang. Ma vision est trouble. Le noir ne sert à rien je désactive mon ancienne technique. J’avais encore ma botte secrète… hm je ne suis pas faible à ce point-là pour l’utiliser si tôt !

Je me relève avec beaucoup de difficulté, la folle et le vioc me regardent avec un sourire. Je marche dans leur direction en titubant, je vois à côté de Waxx le Capitaine, faut que je m’occupe vite d’eux, pas le choix je dois utiliser ma botte secrète. Bon, dire que je ne voulais pas l’utiliser si pressement. La situation ne me laisse pas le choix.

- Ultimate… fighter !

Mes douleurs disparaissent petit à petit, je me sens revigorer, j’observe mes deux ennemis.

- Vous m’avez énervé !

Sans réfléchir je fonce sur la vieille, je prépare à frapper avec mon poing alors qu’en réalité je vais frapper avec mon autre poing droit dans les côtes de la vieille. Autant vous dire que là, je frappe de toute mes forces, je sers les dents, une rage sans précédente m’envahit. Dans ce coup je criais même pour démontrer ma fureur.

- YAAAAAHHHHHH JE VAIS TOUT NIQUER !!!!!!!

Avec rapidité, pendant que j’envoie valser cette conne je me repositionne en vitesse pour combattre cet enculé de vieillard qui semble lui aussi en colère.

Je fais craquer mon cou, mes doigts et mes poignets. Un duel va commencer et ce sera peut-être mon dernier combat. Pour me garder furieux, je repense à l’équipage, à chacun d’entre eux, je ne veux que personne ne meurt, je veux… je veux continuer mon voyage avec eux !

Mon poing est chargé de toute ma détermination et de toute ma conviction, impossible que je laisse d’autres personnes qui me sont chère mourir ou quoi que ce soit, j’en suis sûr, ils forment ma nouvelle famille ! Et PERSONNE ne touche à ma famille !

Je fonce le poing fermé droit sur le vieillard, je me fichais que la vieille soit en vie ou quoi que ce soit, il fallait que j’en finisse… mais vite ! Alors c’est partie pour l’enchaînement !

- Ultimate fighter GATLING !!!!!

Un déluge de mes plus puissants coups de poings s’abatte sur mon adversaire, dans le feu de l’action je ne cherchais pas à réfléchir je frappais et frappais et encore frappais !
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Daemon :

Le type en face de toi semble doué d'une élasticité et de réflexes proprement hors du commun, c'est comme essayer de frapper un sac recouvert de beurre ou de tenter de saisir de l'eau à la main. Quel que soit l'endroit ou frappes tes poings ils ne percutent que le vide, presque a chaque fois esquivés ou habilement déviés par les mouvements de ton adversaire.

Heureusement il ne riposte pas, se contentant d'encaisser et restant sur la défensive, comme s'il attendait quelque chose et...

Bien sur, évidemment qu'il attend quelque chose ! Sa femme ! Derrière toi un cri de guerre maintenant familier t'agresses l'oreille, et alors que tu te retournes pour affronter une nouvelle fois la charge, le type se glisse contre toi et te saisit, te bloquant aussi efficacement que dans un étau juste au moment ou la furie bondit au dessus de vous, et retombe en te collant sur le sommet du crane un coup de talon assez puissant pour fendre le sol.

L'étau se desserre, mais tu es trop sonné pour réagir vite, et voltant sur elle même dans une très bonne imitation de toupie géante, la furie te décoche un coup de pied rotatif qui te frappe au flanc et te plie littéralement en deux autour de son tibia avant de t'expédier droit dans les gonds démolis de la porte de la caserne ou tu t'écrase violemment avant de tomber aux pieds de Mahach et des autres qui surgissent justement de la place forte.


Mahach/Xia/Daemon :

Les ténèbres disparaissent. Du port vous proviennent des bruits de tir coupés par un autre bruit, plus sourd et plus puissant, un coup de canon. Et en face de vous, vous barrant le chemin vers votre navires, trois chèvres, trois chèvres et une dizaine de bergers qui visiblement s'en occupent puisqu'ils s'empressent de pousser les pauvres animaux du chemin.

Des bergers qui, a les regarder de plus prés semblent anormalement massifs et musclés, un peu trop bronzés pour être nés dans le coin, et beaucoup trop équipés en armes et armures sous leurs vêtements pour n’être que d’honnêtes éleveurs de chèvres.

Et puis, des cicatrices comme ça, ça ne se fait pas en surveillant des troupeaux...


-Mahach...

Le type qui vient de parler et qui du coup est probablement le chef jauge la situation d'un seul regard, les marines au sol, le couple de civils sur le coté, Maleem visiblement hors de combat, la porte détruite. Et il prend immédiatement la décision qui s'impose.

-Soldats d'Alabasta ! C'est un beau jour pour mourir ! Pour Nefertariti !
-Pour Nefertari !

Les soldats poussent un cri de guerre que vous ne comprenez pas, et jettent leurs capes dans le vent, révélant d'antiques armures de fer et des armes a l'air aussi hétéroclites que dangereuses. Et tous ensembles, les hommes de la première ligne attrapent une fiole qui leur pend au cou et la boivent d'un trait.

-En avant !

Et alors que tous les regards sont tournés vers ces nouveaux adversaires qui se ruent sur vous, tout le monde loupe complètement la première attaque. Car a droite, dans l'ombre de la porte, le boulanger, marqué par les coups reçus, a échoué a retenir sa femme qui vient de prendre une inspiration inhumaine, doublant presque la taille d'une cage thoracique déjà volumineuse pour se mettre soudain à hurler.

Un hurlement puissant, inhumain, qui vrille les tympans et les fait saigner. Une onde sonore d'une puissance terrible qui soulève un nuage de poussière, fait voler les pavés, qui assomme les plus faibles et brise toutes les vitres du village.

Et qui vous laisse si sonné et déboussolé que vous peinez même a rester debout quand les soldats vous sautent dessus. Et quand leur chef tranche la main de mahach d'un coup de sabre qui laisse tomber une pluie de baie sur le sol, lâchant brièvement Maalem qui est immédiatement sorti de la par deux soldats.

Spoiler:

    Comment dire… je me suis fait explosé la gueule littéralement, je me retrouve maintenant à peine conscient aux pieds de mes amis. Je crache un peu de sang, j’entends les autres… ma vision est trouble tout comme mon ouïe.

    Je suis trop sonné pour pouvoir distinguer quelque chose, le coup que j’ai reçu au crâne m’a été fatal comparé aux autres.

    Je suis là, aplati misérablement au sol. Des larmes salées s’écoulent sur mon visage bien amoché. Je ne suis pas triste, ce sont des larmes de colère et de frustration. Je frappe le sol du poing avec le peu de conscience qui me reste, malgré mes difficultés à respirer je ne peux pas arrêter de montrer ma frustration.

    J’essaie de me relever mais en vain, je m’écrase au sol suite à aux cris détruisant tympan, je ne cerne pas tout, je me contente juste de crier de douleur.

    - AHHHHHHHAHHHHAAAAHHHH !!!!!

    J’ai beau me boucher les oreilles je les entends encore, en bougeant de plus des douleurs se réveillent. Je sens des gens me piétiner, je suis encore sous l’effet de ma technique, il faut que je me relève ! Pour ma survie et surtout celle de l’équipage… alors que je retrouve ma vue petit à petit, je vois Mahach sous une pluie de baie, des soldats qui nous attaque. Je referme les poings, ma colère ne s’arrête pas là.

    Je force sur mes deux bras, je finis par m’agenouiller. Je regarde autour de moi les combats éclater, il me semble voir Waxx combattre avec Paris puis… qui vois-je, Xia ?! L’assassine… ah ! Un bon allié qu’on a là !

    Mahach, le capitaine me donne un remède, je décide de ne pas le boire tout de suite, si il doit me requinquer, je préfère alors attendre la fin de l’effet de ma technique.

    Enfin j’arrive à me relever en plein milieu de la mêlée, deux gardes se mettent en face de moi, je me mets en position de combat.

    Hélas je suis encore sonné, je ne suis pas au meilleur de ma forme. Même si je ne suis pas au meilleur de moi-même mon moral remonte en voyant mes cher compagnons combattre.

    Je titube un peu en étant immobile, les deux soldats m’attaquent en même temps, sans compter je sors mon pistolet et je colle une balle dans la tête de l’un en lui collant le canon sur le crâne laissant sortir de l’autre côté de son crâne une énorme gerbe de sang décorant certains de ses compagnons derrière lui. Quant à l’autre je lui ai flanqué une de mes plus puissantes droites que j’ai pu. Mon poing finit de l’accompagner jusqu’au sol, je termine même par écraser son crâne sur le sol.

    Je me redresse, ayant la tête qui tourne je titube parmi le champ de bataille, j’avance jusqu’aux opposants de Waxx il est nez à nez avec deux autres hommes. J’en chope un et je lui le crible de balle dans le torse, l’autre est géré par Waxx. Je me retourne dans la mêlée, il faut que je libère Paris de ses combats.

    Malgré ma difficulté à bien respirer et à parler je lui adresse tout de même quelques mots.

    - Waxx… vas aider Mahach et les autres… .

    Je continue de tituber, déjà moins que tout à l’heure. Je tire sur les soldats, ne cherchant pas midi à quatre heure. Je me crée un chemin peu à peu jusqu’à Paris.  Il faut que je me dépêche, ma technique risque de me lâcher à tout moment.

    En tout cas mon objectif aucun mort !

    Je me rapproche de Paris, durant mon approche je vois qu'elle se délivre petit à petit tout Johanna. On se rassemble autour du Capitaine, auprès duquel Xia, médecin qui m'a soigné il a un bout de temps se tient. En étant désormais à côté du capitaine à les repousser j'ai vu une de ses mains à terre et lui qui ne réagit pas

    Je finis par tendre deux flingues à Waxx, je les aient trouvés. Je braque à mon tour deux pistolets que j'ai ramassé sur des cadavres de gardes. Nos balles fusent et font mouche. Semant la panique dans les rangs ennemis. Tout en mitraillant mes ennemis je chantonne des chansons, de manière assez malsaine et lugubre, un sourire se dessine sur mon visage en même temps.

    L'heure de la contre-attaque a sonné.


    Dernière édition par Daemon Wall le Mar 3 Nov 2015 - 23:27, édité 2 fois
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    Un instant après avoir atteint la sortie de cette foutue caserne, juste après que Daemon ait enlevé sa chambre noire, j’entends la porte qui s’ouvre une nouvelle fois, je tourne la tête, je vois Johanna avec Kishishi sur l’épaule, un morceau de tissu devant le bec. Elle tousse.

    - Putain ! Bande de chiens de la casse ! Vous alliez nous abandonner comme des merdes ?! J’ai cru que j’allais crever à cause du gaz empoisonné !

    J’sais plus où donner de la tête ! Entre ça, le Lyon qui ressort avec je sais pas quoi planté au milieu du front par je sais pas qui, le bateau qui se fait attaq... Merde ! Le bateau ! Ni une, ni deux, j’appelle nos larbins qui sont restés à bord !

    Purupurupuru ... Puru... Katcha !

    - Capitaine ! M’appelez pas ! M’appelez pas ! C’est la meeeeerde !

    J’entends un coup de canon, et il raccroche.

    Pas le temps de réagir que Daemon nous arrive dans les pattes comme une boule au milieu d’un jeu de quilles, sauf que là, les quilles, c’est nous. Et en face, des mecs qui sont aussi bergers que moi je suis curé. Il a été explosé par ce putain de couple de gros laiderons ! Et contre ça, j’ai ce qu’il faut ! Je repense à mon vieux Kiril, je crois même que j’aurais été mélancolique si j’en avais le temps.

    - Tiens hermano, quand t’auras enquillé ça ... bah ... j’espère que tu seras toujours en vie. Courage, mec.

    Je lui file une Camarde que Kiril m’avait passé. Avec ça, t’oublies toutes tes douleurs et tu retournes au charbon. T’y laisseras p’t être ta peau mais t’arracheras celle des autres à mains nues.

    Mais comme j’suis cap’taine, je gère un peu tout, et hors de question de laisser filer en douce la psychopathe qu’a planté j’sais pas trop quoi dans le front du frère de ma charpentière. Alors je lui cause, et je me fais comprendre, même si c’est pas facile et que ça gueule de partout.

    - Faudrait pas que t’aies des envies d’ailleurs ma jolie, crois moi que tu vas nous aider à r’tirer ce que t’as foutu dans la gueule du fragile et sans qu’il crève.

    A peine le temps de finir ma phrase qu’une autre grosse sortie de chez pas où se met à nous beugler dessus et m’vriller les nerfs et faire des noeuds avec mes tympans. Ou l’inverse, j’sais plus. M’enfin toujours est-il qu’aussi sec le berger albinos aussi tatoué que balafré va pour me trancher la main et que j’ai juste le réflexe de la faire tomber en baies. Sauf que.

    Sauf que deux de ces gugusses rattrapent Nerfertari au vol et commencent à partir comme des dératés. Et j’aime pas qu’on touche à mes jouets. Je fais gonfler le haut de mon corps, mon torse et mes bras doublent de volume, je me fous à quatre pattes comme une bête. A moi de jouer des cordes vocales.

    Red Hyena

    - C’EST. MA. CHOSE !

    Phantom

    Je prends une impulsion, je décolle, je me divise en baies, je contourne le super berger d’élite de chaque côté, il donne un coup de sabre dans le vent à sa droite, je passe ma tête à gauche, je me reforme, j’infuse mes deux pattes de haki, je les plaque contre leur crâne et je leur fais bicher le pavé de tout mon poids en basculant sur eux.

    Je remets Nerfertari sur mon épaule. C’est p’t être un poids mort, c’est peut être un désavantage mais c’est ce qu’ils veulent. Donc ça joue pas en leur faveur non plus.

    - Mahach ! Attention !

    Pas le temps de réfléchir, je me retourne bestialement et je vois le balafré tatoué penché sur moi, son sabre prêt à m’empaler, à me faire passer le goût du pain. Heureusement pour moi, il s’est arrêté à un cheveu de mon dos ... Non ... Il est figé, Waxx lui a balancé une énorme munition collante remplie de fils qui l’a arrêté en plein mouvement. Si j’y ai échappé belle grâce à l’effet de surprise, je vais pas faire mon gourmand et me repose une seconde de plus sur la chance. Ce serait tenter le diable, et bien que c’est mon passe-temps favoris, je crois que le diable est déjà en colère.

    Toujours à quatre pattes, je bondis sur le côté pour esquiver. D’un rapide tour d’horizon, je vois Daemon récupérer à côté de Lyon, les deux vautrés sur le sol. Machine et Paris ont l’air de vouloir s’en prendre au couple gras-du-bide, et moi j’ai l’attention de ce qui reste des bergers de l’extrême.

    - Jo’ ! Waxx ! Au port ! Vite !

    Sauf qu’ils se font poursuivre par les quatre derniers berger en armure de combattant. Johanna s’arrête, balourde un petit sac juste au dessus d’eux et l’éventre d’une lame d’air. Une pluie de farine et de petits vers leur tombe sur la gueule et les quatre mecs se mettent à se tortiller pour enlever les vers de leurs armures.

    De mon côté, le berger en chef s’est dépêtré de son piège collant. Le truc, c’est qu’il me laisse pas beaucoup d’ouverture et d’allonge, alors j’esquive. Mais je vais pas pouvoir tenir bien longtemps comme ça, alors je tente quelque chose.
    J’essaie de prévoir un de ses coups de sabre et je pivote avec Nerfertari pour qu’il me serve de bouclier humain. Comme je m’y attendais, le berger retient son coup pour éviter de blesser de son prince.

    Hin hin hin, dommage mon copain, moi, je m’en fous de ce qui peut lui arriver.


    Dernière édition par Mahach le Jeu 5 Nov 2015 - 21:28, édité 1 fois
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    Je crois que jamais je ne me suis retrouvée au milieu d'un chaos pareil. Plongée dans le noir pendant ce qui me semble être une éternité, je n'ai que les cris de Zéi pour me guider au milieu du vacarme et des piétinements.
    Alors, que pour, une raison qui m'échappe complètement, la cécité générale prend fin, je me trouve au milieu des pirates qui ont, je crois, attaqué le port. Mon premier réflexe aurait été de ne pas rester trop près d'eux, mais au même moment, un son assourdissant secoue l'assemblée. Manquant de lâcher mes jiu jie bian, je me couvre les oreilles, mes tympans ultrasensibles étant les premières victimes.

    Je reste déstabilisée un moment, jusqu'à ce que Daemon Wall atterrisse dans nos jambes. Je n'ai pas le temps de faire l'inventaire de ses blessures qu'il tente déjà de se relever.
    J'ai à peine eu le temps de comprendre que oui, il était bien avec ces pirates, mais pas Capitaine comme je le pensais. En fait, l'homme à la crête qui se tenait par hasard à ma droite une seconde avant se précipite vers lui pour lui faire boire un cocktail d'une composition inconnue. Alors que Daemon Wall, mystérieusement encore en état de combattre, s'éloigne à nouveau, le pirate hargneux se tourne vers moi.

    - Faudrait pas que t’aies des envies d’ailleurs ma jolie, crois moi que tu vas nous aider à r’tirer ce que t’as foutu dans la gueule du fragile et sans qu’il crève.

    S'il n'y avait pas le gamin qui détient des informations, je serais déjà loin d'ici, et peu se souviendraient de m'avoir vue. Mais ces pirates ne vont pas me laisser en paix, apparemment. Déjà, la sœur Mc Aaron ne m'a pas lâchée d'une semelle, tandis que son frère s'enfuit avec une autre jeune femme pirate.
    Comme d'habitude, je n'ai aucune réplique cinglante à lui lancer, et déjà il part affronter un nouvel arrivant. Je suis donc condamnée à rester avec ces pirates, au moins le temps de trouver un moyen de récupérer mon informateur ou mes informations. Alors que je veux me diriger vers le port à mon tour, la même femme qui avait mis à mal Daemon se présente devant moi et Paris.

    - Putain, dégage la morue!!!

    La "morue" pèse bien une centaine de kilos de plus que nous, et d'après l'état dans lequel elle a mis Daemon, il n'y a pas que de la graisse. Je réfléchis à toute allure, me concentrant sur l'adversaire pendant que les deux femmes s'invectivent mutuellement avec un langage aussi grossier que possible.


    Aucun adversaire n'a d'armure, Xia He. Seulement un corps et ses faiblesses.


    Sa graisse est trop importante, je ne pourrais pas infliger de dégâts externes assez importants pour la vaincre. Non, c'est à l'intérieur qu'il faut que je l'atteigne. Rangeant mes jiu jie bian, je sors mes trois derniers senbons, et l'un de mes kanzashi. A côté de moi, la brune a déjà dégainé ses tonfas.

    - Une pince à cheveux et des aiguilles?! T'es sérieuse là?!!

    - Très sérieuse.

    Elle semblait sur le point de dire autre chose, mais avant ça, j'utilisais la pointe de mon kanzashi pour m'entailler le bras. Mon sang, noir comme l'encre, coula sur l'arme, mon bras et le sol. Aussitôt, je trempais mes senbons dedans, les laissant s'entacher délibérément.
    Puis, je les plaçai entre mes doigts, telles des griffes, et laissai mon kanzashi dans mon autre main.

    Je n'avais jamais travaillé en équipe, ou alors trop peu de fois. Aussi, je n'attendis pas Mlle Tonfas pour me lancer à l'assaut. J'avais vu de quoi était capable cette mégère en furie, et je n'étais pas assez stupide pour aller l'attaquer directement alors qu'elle devait avoir au bas mot trois fois mon poids.

    Me hissant sur les toits, je vis Mc Aaron se jeter sur la bonne femme sans autre forme de cérémonie, optant pour la manière forte. Cette écervelée va se faire tuer, et honnêtement, cela m'importe peu, à ceci près que son capitaine n'apprécierait probablement guère de ne récupérer qu'un cadavre. D'un geste, je balance un fumigène droit sur le visage de la bonne femme, comptant sur la différence de hauteur avec Paris. Et cette dernière, voyant le nuage de fumée, a le bon réflexe: elle s'en prend aux genoux de la bonne femme, évitant ainsi mon gaz, non toxique mais très agressif pour les yeux.

    Et Paris me surprend en parvenant à de déstabiliser notre adversaire quelques secondes. Alors, je lance mes trois senbons, les envoyant se planter droit dans le cou de la bonne femme.
    Mais avec autant de graisse, j'ignore combien de temps va mettre mon sang à contaminer le sien. Le dark blood fait généralement effet instantanément chez mes cibles, mais je ne l'ai jamais expérimenté sur quelqu'un de cette corpulence. Il va falloir que j'aille au contact, moi aussi. Malgré la triple dose, une ou deux piqûres de rappel ne feraient sûrement pas de mal à cette mégère.

    Serrant mon kanzashi, je quittai ma position avantageuse pour atterrir derrière la bonne femme, face à Mc Aaron. Sous mes senbons encore plantés, les veines les plus proches avaient commencé à prendre une teinte plus foncée.

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    Dans la main de Maalem qui revient a lui brille un couteau jaillit de sa manche. Une lame qu'il plante immédiatement dans les reins de Mahach qui se cambre de douleur et jette sa proie au sol dans la poussière.
    Le prince roule au sol, et le capitaine pirate comme les bergers se tournent vers l'objet de toutes les attentions, tous prêts à se battre farouchement pour s'emparer ou protéger le prince. Mais aucun aussi décidé que Maalem Nefertari lui méme.

    Le prince se relève d'un bond, ignorant la douleur et les blessures pour porter à ses lévres la fiole dérobée un instant plus tôt a un de ses gardes du corps.
    Et alors que le chef de ses protecteurs bondit sur lui pour lui arracher des mains, il brise le bouchon et la vide d'un trait.

    Spoiler:

    Et soudain c'est comme s'il revenait à la vie. La douleur s'efface de son visage pour laisser place a une terrible colère, ses mouvements retrouvent leur fluidité et se font même étonnamment rapide alors qu'il saisit la lame d'un de ses hommes et la dégaine.

    Mon prince ! Pourquoi ?!
    Parce que la mort importe peu. Un guerrier ne doit penser qu'a la victoire ! Et ce quel qu'en soit le prix !


    Et la frappe qu'il allonge cette fois au pirate est si puissante que Mahach ne dois qu'a son pouvoir de n’être pas coupé en deux. Et que même lui ne suffit pas à le prémunir d'une blessure qui inonde soudain ses fringues de sang frais. Et en une seconde la situation bascule pendant que Nefertari, soudain animé d'une force et d'une énergie proprement hallucinante entreprend de massacrer Mahach en se transformant en une véritable tempête d'acier.

    Et surmontant leur abattement, les quelques gardiens encore en vie se ruent à l'assaut avec l'énergie du désespoir, galvanisés au delà de tout par ce qu'ils savent être le sacrifice de l'homme qu'ils ont jurés de protéger jusqu’à la mort.

    A la droite de Mahach, Daemon fait face brièvement au chef des gardes du corps qui tranche ses balles au moment ou elles sortent du canon avant de lui zébrer le torse d'une frappe de sabre que le pirate affaibli est incapable d'éviter.

    De l'autre coté, la monstrueuse mégère semble enfin ressentir la même chose que le reste du genre humain. Elle titube, et prête à s'effondrer elle allonge une grande claque a la première de ses assaillantes, prêtant le dos a l'attaque de Xia et n'est sauvée de justesse que par l'apparition in extrémis de son mari qui se coule littéralement entre sa femme et la tueuse et détourne l'assaut d'une parade qui, utilisant la vitesse de xia lui fait exécuter un demi tour complet. Avant de lui coller dans le bas du dos un vigoureux coup de pied.

    Coté port, un nouveau coup de canon souligne la scéne.

      J'y étais presque, j'aurais pu l'atteindre si un homme ne s'était pas interposé. Mais alors que je vois Paris à terre, à demi sonnée, je suis détournée d'une parade dans l'autre sens, et projetée d'un coup de pied.
      A vrai dire, même si je sens un vive et inquiétante douleur au niveau de mes vertèbres lombaires, je songe qu'il faut répliquer de suite. Si cette femme tue Paris, les pirates ne me laisseront jamais interroger son frère, et surtout je ne sortirais pas d'ici vivante. Alors, comme l'homme m'a mis dans une direction opposée à la leur, je cours. Je cours, donnant un instant l'impression de fuir, et je prend de la vitesse. Vite, encore plus vide. J'ai déjà repéré le mur de la maison, situé à peine à une dizaine de mètres. Mais le temps que je l'atteigne, ma vitesse est déjà telle que lorsque je prends appui sur ce mur et l'escalade comme si je courais dessus, je peux impulser un saut qui me porte haut dans les airs, et décris un arc de cercle pour atterrir pile là où je voulais.
      Je n'ai pas oublié que la mégère s'en est prise à Paris, hors le premier réflexe logique est d'achever un ennemi à terre. Aussi, j'atterris sur ses épaules, la choquant un moment et rajoutant une douleur sur son genou affaibli, et je plante brutalement mon kanzashi sanguinolent dans son cou gras et dodu à souhait. Je plante mon arme brutalement, puis je la ressort et me penche en arrière, utilisant mon poids comme bascule.
      Je sais que je ne la ferai pas tomber avec la masse qu'elle représente, mais je peux au moins l'obliger à lever la tête et reculer, l'éloignant de Paris. La tête en bas, je me retrouve ainsi avec les cheveux qui pendant au sol, et surtout juste derrière son mari. Toujours suspendue à son cou, je plante à nouveau mon arme, mais pour lui je vise les reins. Il est moins dodu que sa femme, et je suis presque sûre de pouvoir viser cet organe et de l'atteindre précisément. Hors, s'il y a bien un organe faible face à toutes les infections, ce sont les reins.

      Toute mon action s'est passée en une poignée de secondes, et je ne compte pas laisser le temps à la mégère de se défendre en profitant de mes jambes accrochées à son cou. Je me laisse tomber sur le côté, et, comptant sur les quelques secondes de stupeur et de douleur de nos ennemis pour agir. Sans chercher à les combattre davantage, je me précipite vers Paris, hissant un de ces bras autour de mes épaules, et l'oblige à se relever alors qu'elle est encore sonnée.

      - Allez Mc Aaron, lève-toi, vite!

      Hormis la trace d'une claque monumentale sur la moitié de son visage et le fait qu'elle soit encore titubante, elle va bien. Elle finit par avancer rapidement, suivant mon mouvement sans trop réfléchir, reprenant ses esprits doucement. Il faudra que je vérifie que sa tête aille bien, mais plus tard. D'abord, je dois aller m'assurer que Daemon reste en vie.
      Je lâche un de mes fumigènes empoisonnés derrière nous, et l'épaisse fumée violette et âcre se répand autour du couple, qui doit affronter deux de mes poisons. Je devrais en avoir fini avec eux, aucun système immunitaire humain ne peut encaisser autant.

      Lorsque nous arrivons à Daemon Wall, il affronte un homme, et rien qu'en le regardant je sais que je ne pourrais pas non plus l'affronter. De toutes façons, il devient clair que les pirates ne peuvent pas s'attarder ici. Je balance un autre de mes fumigènes, non-empoisonné cette fois, sur la garde, et donne une demi-douzaine de ces boulettes de papier à Paris.

      - S'il s'approchent, balances-en encore.

      Je ne lui ai pas donné de fumigène empoisonné, car j'ai trop peur qu'elle le lance mal, et qu'il les empoisonne tous les deux. Cela réduirait mes efforts à néant.
      Lui confiant cette surveillance dangereuse et sommaire, je m'approche de Daemon Wall et commence à m'occuper de ses blessures avec un examen rapide et précis.

      - Bonjour Daemon. Tu as vraiment une attirance pour les situations dangereuses et chaotiques....

      Tout en parlant, j'ai déjà commencé comprimer ses plaies qui saignent le plus avec mes rubans, ignorant le brouhaha alentour pour me concentrer sur les bandages sommaires que je serrai au maximum pour stopper les hémorragies. Lorsque je palpe son torse, je compte trois côtes cassées, mais ça je ne peux pas m'en occuper de suite. En revanche, je lui remets en place un doigt disloqué, sans aucune douceur.

      - Le frère de McAaron a des informations que je veux. Si ton capitaine et elle refusent de me les donner, Lyon Mc Aaron va mourir à cause de mon senbon planté dans sa tête, et de ce que j'ai vu, ton capitaine ne survivra pas à sa blessure à son rein si je ne m'en occupe pas. Et tu sais que je suis médecin, Daemon, je ne mens pas là-dessus.

      Tout en parlant, je continue de m'occuper de ses diverses blessures, consciente que nous n'en avons plus pour longtemps avant que la garde ne se dépêtre de la fumée. Mais dans une situation d'urgence, je ne peux guère faire plus que les premiers soins d'urgence.



      Dernière édition par Xia He Wei le Mer 11 Nov 2015 - 8:53, édité 1 fois
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      Xia débute ses soins, avant qu’elle n’arrive j’ai pris la « potion » que le Capitaine m’a passé… POUAH QU’ELLE EST DEGUEULASSE ! Là ouais, j’ai qu’une seule envie c’est d’éliminer ce produit de mon corps tellement qu’il est infecte et si fort !

      Pendant ce temps, alors que Xia vient à peine de me rejoindre, le Capitaine se déploie tout autour de nous, faisant tourner ses baies à une vitesse incroyable de tel qu’on peut à peine les apercevoir.
      De son côté, le liquide provoque sur moi une toux violente. Puis autant vous dire que  lorsque Xia me tripote pour me soigner, me remettre certaines choses en place etc… je ne sens absolument rien, c’est fantastique ! Enfin… c’est le seul avantage de ce produit, mais bien utile en ce moment-même.

      Dans toute cette confusion Xia trouve le moyen de me parler tranquillement, moi encore bien sonné je n’ai pas le choix d’être calme, ma tête me lance comme il faut, le chef qui m’a fait un jolie dessin sur le torse n’en a pas fait un petit. Je me demande moi-même comment j’arrive à répondre à Xia qui est d’humeur marchande dans tout ce merdier et blagueuse en plus ! Elle m’arrache un léger sourire.

      - Xia… tu sais bien que j’aime foutre la merde surtout envers ces connards de la Marine eheh… . Ton marché-là, ouais j’peux assurer ta vie, tes informations etc… de mon côté je vais te demander d’arrêter de me soigner… dans quelques secondes tu n’y verras rien et en plus je voudrai qu’après en échange une fois que j’aurai résonné le Capitaine que tu soignes les membres s’il te plaît… et aussi, touches moi, t’inquiètes rien de pervers là-dedans.

      A peine mes paroles terminées et que Xia arrête de me tripoter les plaies, une grande et épaisse brume noire s’étale sur le champ de bataille. J’ai eu une idée de plan, il faut que je la partage avec les autres. Dans ce noir absolu pour les autres et non pour moi ma voix s’élève interrompant le silence qui s’est installé. Alors que je vois en gris et blanc, Xia en me touchant peut voir pareil que moi et moi, je m’assure de toucher la tête de notre valeureux et dérangé Capitaine pour qu’il puisse voir tout comme Xia.

      - Bon tout le monde, c’est moi Daemon Wall, j’ai un plan… la fuite ! Je pense pas que ça va vous enchanter mais profitons qu’ils ne voient rien pour fuir, de toute façon j’ai entendu qu’ils sont condamné à crever alors laissons-les à leurs sorts dans ce nuage sombre et cassons-nous. Nous devons vivre pour pouvoir vivre nos aventures à fond, Mahach, tu as eu ce que tu voulais tout comme Paris alors s’il te plaît, fait ce que je te dis, écoute mes sages conseils-là. Protégeons les nôtres veux-tu ?

      Suite à ce petit discours je finis par regarder le ciel parmi le temps qui semble s’être arrêté.
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      Dans l’action, le stress et le sentiment d’impuissance, je m’aperçois pas que Nefertari a repris conscience. Et ce connard me plante un couteau dans le dos, ne manquant pas de m’arracher un cambrage dans cri de douleur. A peine le temps de reprendre mes esprits que je le boire boire cette putain de même fiole !

      - NAN ! SOUS-MERDE ! C’EST A MOI DE TE BUTER, PRINCE DE MERDE ! A MOI, T’ENTENDS ? A MOI !

      Cet instant de rage impulsive que j’ai vomi de toute mon âme qu’il a embrasé en une fraction de seconde, le visage déformé par la colère, m’a coupé de tout le reste. Je ne vois plus que lui et sa fiole qu’il laisse tomber par terre et qui se brise en même temps que mes espoirs de le torturer, de le scarifier, de lui couper les doigts un à un, phalange par phalange, de lui crever les yeux, de l’immoler, de l’entendre couiner de douleur, puis de le sauver, de le ligoter à poil, et de l'inonder d’eau glacée avant de lui faire prendre les grands vents, de l’affamer et l’assoiffer, de l’entendre me supplier et pleurer nuit et jour, de le faire se résigner à la vie ! De le broyer, mentalement et physiquement. Ca devait être ma petite catin !

      Mais j’ai pas le temps de m’éterniser sur quoi que ce soit, tout va tellement vite ! La psychopathe et Paris rejoignent Dae et Lyon ... Je ... Je peux pas me permettre qu’il leur arrive quoi que ce soit ! Il faut que je gagne du temps !

      Je maîtrise pas encore parfaitement ce que j’ai en tête, mais faut prier pour que ça fasse l’affaire, et je pourrais pas tenir très longtemps. Si penser à les affronter, c’est se faire trucider d’avance, y’a qu’à attendre qu’ils crèvent comme des cons. Pour rien.
      Je m’enfile cul sec un Bidenfer derrière la cravate que je porterai jamais. C’est pas mon premier, mais l’alcool m’brûle toujours partout il passe, pis mon bide s’met à gargouiller, mes tripes jouent de l’accordéon.

      Je me divise en baies et commencent à les faire tournoyer dans un vortex rouge, chair et noir. De plus en plus vite. Comme si je donnais des coups dans le vent et comme rien m’arrête, je tournoie encore. Encore plus vite. Je boxe un cercle autour de moi avec la Boxe du Poing fulgurant, mes baies accélèrent toujours, et tellement que les yeux humains n’arrivent plus à les suivre et se mettent à disparaître. Seule ma tête reste au milieu de la tempête de baies, avec Daemon, la psychopathe, Paris et Lyon à mes côtés, dans l’oeil du cyclone, là où ils risquent rien. Je crois même comprendre que la geisha et mon navigo se connaissent, et elle, elle est en train de faire les premiers soins à tout le monde.

      Et ce qu’il me dit manque pas de me mettre en rogne devant mon impuissance, j'en chiale, les dents serrées, mes nerfs lâchent. Putain, pas encore ! Si je suis revenu ici, ce n'est pas pour fuir une nouvelle fois !
      Mais il a raison, on peut rien faire sinon tenter de fuir. Et puis Nefertari va crever, même si ce n'est pas de ma main. Au fond de moi, je sais que c'est tout ce que je veux.
      J’arrête donc mon tourbillon invisible de baies, abattu.

      La blessure aux reins me fait un mal de chien. Xia, puisqu’apparemment, c’est comme ça qu’elle s’appelle, me propose de s’en occuper, ou du moins, de paralyser la plaie en nécrosant les canaux tout autour, comme ça, plus de sang, plus de douleur. Ca ne la soignera pas, au contraire, mais ça me permettra de détaler.

      Bien sûr que je refuse ! Vu ce qu’elle a fait à Lyon, je vais pas me laisser piquer par cette fol... Aie ... Trop tard ... Y’a plus qu’à espérer qu’elle me fasse pas crever comme un chien ...

      Dae nous active, on a pas le temps de traîner, faut y aller ! Je charge le corps de Kishishi encore chaud sur mes épaules, puis Dae lui-même sur l’autre. Xia, Lyon et Paris se tiennent près eux aussi, Miss Tonfa ferme la marche. Bizarrement, la médoc’ a tout prévu elle aussi, on va se barrer dans un écran de fumée grâce aux fumigènes que jette Paris pour distancer le chef et Nefertari en espérant qu’ils crèvent sur le chemin jusqu’au port.

      A peine le premier fumigène jeté qu’on en profite pour sortir de la chambre noire, et on continue comme ça sur tout le chemin. Parfois Paris leur fait une feinte en jetant un fumigène bien en évidence dans une direction et nous continuons vers une autre, qu’on prend aussi le temps d’enfumer. Parfois Daemon aperçoit Nefertari ou le chef et place une chambre noire sur eux qu’il maintient du mieux qu’il peut.

      Tout ce que je peux dire, c’est que si jamais on arrive à s’en sortir, j’aurais fait la nique à la camarde d’aussi proche ! Je pouvais même sentir son souffle rauque et entendre son rire vicieux.

      ---

      Pendant ce temps là, Johanna et Waxx se dirige vers le port aussi vite qu’ils peuvent. En arrivant à destination, le constat est vite fait : les huit larbins ont décidé de manoeuvrer en solitaire pour protéger le bateau, poursuivi par une caravelle qui le prend pour cible, des coups de canon faisant trembler le port.

      La coque est détruite par endroit, la caravelle n’a presque rien. Sur les quais, une petite troupe de Marins se relaient pour armer et faire feu avec un petit canon portatif.

      - Oh bordel ! Le bébé de Paris ! Elle va nous tuer !
      - J’ai déjà mal d’avance !


      Les deux foncent dans la petite escouade au port et après une courte bagarre, s’empare du canon portatif et du reste des munitions. Johanna arme le canon et vise la caravelle, Waxx sort le pistolet que lui a confié Daemon et vise l’équipage, les canonniers en priorité. Les deux ratent, le temps d’ajuster les tirs. Ils réessaient, le boulet que tire la cuistot tombe dans l’eau, au ras de la coque, Waxx blesse un Marin à l’épaule.

      - Waxx ! Je sais ! Essaie de viser une corde ! Concentre-toi !
      - Comment tu veux que je fasse ? Tu me demandes l’impossible là !
      - C’est ton job putain ! Démerde toi ! T’as pas une bille spéciale ? Je sais pas moi !


      Waxx écarquille les yeux, illuminé par une idée. Il range son pistolet pour dégainer l’élastique de son lance pierre qu’il enfile entre deux doigts. Il sort de sa poche une grosse bille orange translucide, avec du liquide à l’intérieur, il ferme un oeil et tire la langue ...

      - Espérons que ça marche ! C’est ma petite surprise du chef, j’aurais bien aimé que le Capitaine voit ça ...
      - Mais il est pas là ! Prends ton temps pour bien viser mais n’attends pas que Mahach se sorte du pétrin dans lequel il est fourré non plus, calcule la trajectoire et la force du v...
      - Arrête de me foutre la pression ! Je sais ce que je dois faire !


      Après quelques secondes, il tire. A mi-chemin, la capsule explose et libère une gerbe de flammes qui prend la forme d’un hyène qui bondit en avant pour se jeter sur sa cible. La hyène s’explose avec fracas contre le mat et crée un cercle de flamme qui commence à dévorer lentement la zone d’impact. Au bout de quelques secondes, les cordes commencent à claquer, dépliant les voiles dans un bordel assourdissant, emplissant l’équipage de panique.. Et plus précisément, une corde se déroule et claque dans les airs avant d’être propulsée à la poupe de la caravelle.

      - Bingo ! Bien joué frangin !

      Aussitôt, Johanna entre dans l’eau aussi silencieusement que sa lourde armure le lui permet et nage en direction de la corde. Waxx, toujours sur le quai, s’affaire à tirer sur la caravelle avec le petit canon.

      - Héhé, ça, je sais faire !
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      La situation dans laquelle on est, est assez particulière, surtout moi ! Je me trouve sur le dos du Capitaine autant dire que j’ai connu mieux en moyen de transport surtout lorsqu’il y a un macchabé a à peine quelques centimètres. Je ne sais pas comment cela est arrivé mais un de mes camarades est mort, je ne l’avais pas encore vu mort… et là, la rage me prend par les tripes, je veux démolir ses enfoirés qui ont fait subir ça à Kishishi mais en gardant la tête froide deux secondes me contente juste de serrer les dents et de lancer quelques jurons gardant ma mission de former des zones sombres afin de les retarder afin que ces enculés crèvent. C’est assez difficile de se contrôler tout de même, mon cœur me dit de les dézinguer mais mon cerveau sait très bien que la solution n’est pas celle-là, je comprends mieux Mahach qui était furieux tout à l’heure… mais d’un côté on fait bien de se casser sinon à l’heure qu’il ait, tout le monde serait mort.

      Des larmes coulent toutes seules, je ne peux pas m’empêcher durant le trajet de regarder et de penser à Kishishi, même si il soignait à l’arrache c’était un bon gars, pourtant je ne le connais pas depuis très longtemps mais ça me suffisait de savoir comment il était.

      Pendant notre course effrénée je suggère une demande à l’iroquois qui doit surement déjà y penser.

      - Capitaine, il faudra honorer Kishishi, même dans la mort.

      Ce n’est jamais facile de perdre quelqu’un surtout lorsqu’il fait partie de l’équipage et que ses derniers jours ont était sur le même navire.

      Je lance un dernier regard emplit de haine envers nos assaillants, ils sont toujours les deux, Nefertari et son acolyte. Ils sont vraiment tenaces !

      Un sentiment d'impuissance me monte à l'esprit, j'ai l'impression que je n'ai servi à rien à part être un fardeau, je n'ai rien réussi, les deux gras du bide m'ont défoncé, le Capitaine me porte sur son dos... sans rien que je ne puisse faire... ce sentiment s’amplifie et m'énerve de plus en plus.

      La douleur commence à revenir petit à petit, la sorte de potion que Mahach m’a passé commence à ne plus faire effet bordel !

      Je lâche un soupir désespéré.

      - Je ne sers à rien !

      --------

      Pendant ce temps, sur le port.

      Johanna a une idée en tête et ne la lâche pas. Elle décide une fois arrivé près de la corde, de la remonter afin d’atteindre le pont du navire pour qu’elle puisse descendre l’équipage qui fait chier une bonne fois pour toute ! La corde mène à la poupe du navire, une fois arrivé en haut elle pourra les prendre par surprise et n’en laisser aucun s’en sortir vivant !

      Entre temps Waxx à son tour agit, il soulève le canon portatif et décide de tirer sur la caravelle afin d’alléger le boulot de sa sœur, il a bien vu et clairement compris les intentions de sa partenaire et il ne compte pas la décevoir. Il se positionne, prenant légèrement son temps pour ne pas louper cette fois ci sa cible qui est très agitée. L’équipage à bord essaie de trouver des sceaux pour éteindre le feu, d’autres finissent par se blesser à cause des flammes.

      Waxx finit par tirer, le boulet par comme une furie, il arrive même à faire reculer son utilisateur de  quelques pas grâce à sa puissance, Waxx observe avec attention la trajectoire du boulet, son objectif ? De faire un maximum de mort, le projectile traverse la coque, il ne semble pas s’être arrêté. Enfin après même pas quelques secondes, une énorme explosion dans la proue du navire. Il semble avoir atteint la réserve de munition ! L’avant du navire à son tour prend feu, l’ennemi est sur le point de se jeter par-dessus bord !

      A la suite de son tir Waxx jette un rapide coup d’œil sur le navire de l’équipage qui commence à vraiment être très abîmé. Il commence à s’inquiété pour sa vie et non pour celle de ses ennemis.

      « On est dans la merde ! »
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      C’est vraiment la merde ! Enfin, moins qu’il y a cinq putain de minutes je peux pas trop compter sur les solutions de secours non plus, justement parce que c’est de secours. La petite gnôle de Kiril est ce qu’elle est, mais ça reste de la gnole. Et faudra vite réagir pour ma blessure, surtout que Nefertari lance de temps en temps un petit assaut pour essayer de nous atteindre.

      Sauf que c’est pas encore le moment d’y penser, alors on court. Et on tourne. A droite. A gauche. C’est con hein ? Si je cours de trop, je vais finir par crever mais si je m’arrête, je vais crever. C’est quand qu’ils vont crever les deux drogués ?

      Le navigo commence broyer du noir, ça me tire de mes pensées. Faut croire qu’il a pas eu le temps de trop réagir avec les combats qu’il a mené.

      - Ferme la, sûr qu’on va l'honorer ! Pis si t’avais pas été utile, on serait pas en train de détaler ! Concentre toi sur eux au lieu de dire des conneries !

      Nous v’là bien si le mec qui me permet de garder la tête au frais se met à faire des siennes ...

      Des coups de canon résonnent encore. Je sais pas ce qu’il se passe au port mais j’espère que ça va. Heureusement que la cuistot et Waxx sont là bas ...

      En face de nous, un petit peloton de Marins.

      - On sait pour le Lieutenant-Colonel ! On sait aussi qu’on a aucune chance, mais si on peut en emmener un avec nous, ce sera déjà une bonne chose.

      Paris arrête d’épauler Lyon l’instant de danser la danse des tonfas enchainées, ce qui ne leur laisse même pas le temps de tirer. Ca cogne, ça étrangle, et ça reprend la course.
      Dans la mienne, je tourne la tête pour voir si on arrive à manger de la distance entre nos drogués et nous, je vois plus que l’épaisse fumée qui se dissipe petit à petit.

      - Oh ! Dae ! Laisse ta chambre noire !

      Et puis je vois enfin le corps du chef des soldats qui est au sol, le flacon fait enfin effet. Nefertari va pas tarder à y passer, mais il nous poursuit encore. Prince de merde ! Je le vois qui cherche à empoigner son coeur, il doit commencer à douiller. Et puis il s’énerve un coup, il donne tout ce qu’il a dans un dernier assaut. Je l’attends. J’infuse mon poing de haki, j’entends les miens me gueuler de continuer de courir, Nefertari me charge, lame pointée en avant, je retiens mon souffle, la lame fuse vers ma tronche ...

      ... et s’arrête nette. Il reste comme ça, penché en avant pour essayer de m’atteindre, il me regarde avec sa hargne et la pointe de sa lame à dix putain de centimètres de mon crâne. On reste comme ça, les miens m’attendent quelques mètres devant, prêts à agir.

      - Tu la sens ma détresse maintenant ? Hein Prince de merde ?

      Il s’écroule et laisse tomber son sabre. Il est en train d’agoniser en haletant fort. Je m’approche de lui, sereinement.

      - Tu m’en as fait bavé, fils de pute. Deux fois je suis venu, deux fois m’a fait fuir. J’ai retenu la leçon, Lieutenant-Colonel. Plus jamais je ne laisserai quiconque toucher à mes Hyènes. Et tu seras le premier à le savoir.

      Je lève le pied droit, l’infuse de haki et l’abat sur sa sale putain de gueule dans un craquement sourd.

      - Souffre bien avant de crever, autant que tu m’as mené la vie dure.

      C’est totalement gratuit, inconscient et inutile. Mais officiellement, on peut plus appeler ça une fuite. Maigre récompense, mais je prends ce que je peux.

      Je me retourne et commence à marcher pour rejoindre les miens, mais je m’aperçois que Xia en a profité pour se barrer, et je la vois se faufiler dans la ruelle à côté.

      - Putain ! La garce ! Lyon, prend Dae ! Paris, prends Kishishi !

      Sans personne sur mes épaules, je vais pouvoir la rattraper.

      - Filez au port, vite !

      ---


      - Putain Waxx ! Fais gaffe ! Oublies pas que je suis là !

      Waxx a beau viser juste, il n’empêche que les éclats des explosions peuvent toucher sa soeur qui continue sur ascension difficile sur la corde qui traîne à l’arrière de la caravelle.

      - Capitaine ! Y’a une femme qui essaie de monter à bord !
      - Coupez le bout !


      Johanna essaie de se dépêcher un peu plus mais la corde ripe beaucoup maintenant. Le Marin s’approche de la poupe et se penche pour couper la corde de la cuisinière avec un air satisfait et vicieux. Quand elle est à moitié coupée, la blonde en armure parvient à attraper le bleu par le col et le jeter par dessus bord.
      Maintenant qu’elle est sur le pont et commence à livrer bataille, son frère se met à jouer du pistolet avec les Marins à la proue. Presque plus personne ne tire de coup de canon, et s’ils y en a qui sont tirés, ils sont bien trop imprécis à cause de la panique générale. C’est aussi la panique générale qui permet à Johanna de clarifier les rangs ennemis.

      Waxx prend son Den den et appelle les larbins à bord du navire de l’équipage.

      - Venez nous chercher au port ! Vous ne risquez plus rien à part la colère de Paris ... donc ouais si, ça va craindre.
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      J'étais contrainte de fuir, avec les pirates. Les marines ne semblaient pas vouloir nous lâcher pour s'occuper de leurs blessés, mais ne parvenaient pas à nous acculer nous plus. Courant juste derrière le capitaine de leur équipage, je tentais, comme Paris, de lâcher mes fumigènes de façon à les ralentir dans la poursuite. Mais nous fûmes bientôt à court de munitions.
      Dans la ville, c'était la panique générale. Notre course droit vers le port contraignait tous les malheureux passants à fuir dans des directions éparses. Le nombre de marines qui nous poursuivait s'était bien réduit, mais deux des têtes d'affiches étaient encore là. Mais visiblement, plus pour longtemps. Avec mon expérience, je pouvais dire qu'ils luttaient dur pour ne serait-ce que continuer de se mouvoir. Alors que le capitaine pirate semblait se préoccuper de leur présence, ils ne m'intéressaient déjà plus. En fait, j'étais plus préoccupée par Daemon, qui lui allait clairement commencer à accuser le coup.

      Il était à présent clair que j'allais devoir fuir avec les pirates. Sinon, même en déployant l'ensemble de mes compétences, je n'échapperais pas à la marine. Et je ne me sentais clairement pas assez en forme et motivée pour une seconde évasion dans la même journée.
      Alors que nous étions à moins d'un kilomètre du port, j'empruntai brutalement une allée transversale sans arrêter ma course. Si ma route devait être un moment la même que ces pirates, j'avais tout intérêt à être équipée. Avant de pénétrer la prison, j'avais caché quasiment tous mes effets pour ne pas les voir confisqués.
      Une douzaine de maisons plus tard, je sautai d'un bond sur le toit de l'une d'elles. Sous les tuiles abîmées par le temps, je débusquai mes armes cachées: mon tessen tout d'abord, une nouvelle demi-douzaine de senbons, et un sac plein de boulettes fumigènes. En enfin, dans un coffret, divers petits ustensiles médicaux que j'avais récupérés ou volés ici et là. Rapidement, je récupérai le tout, plaçant mes armes dans leurs gaines respectives et le reste dans la sacoche de cuir à ma ceinture.

      Au moment où je reprenais ma course dans le sens inverse, je vis que le capitaine pirate m'avait suivie. Il n'avait manifestement pas plus confiance en moi que moi en lui. Qu'il soit allié avec Daemon Wall ne changeait rien pour moi. Si je devais quitter l'île en sa présence et avec celle de ses compagnons, il fallait mettre les choses au clair avant que nous ne puissions prendre la mer.
      Tout en reprenant ma course, je m'adressais à lui.

      - Daemon Wall et moi avons passé un marché. Je veux les informations que McAaron a, et je les aurais. En échange, je vous soignerai, toi et tes hommes. Si ça ne te plaît pas, pirate, sois sûr que la moitié de ton équipage va mourir, toi inclus.

      Mon ton est moins que cordial, mais il faut ça si je veux m'en sortir vivante. Je n'ai pas l'habitude d'être ainsi acculée à la merci d'une bande de pirates. Seule contre eux, leur survie est mon seul argument pour empêcher qu'ils ne se débarrassent de moi.
      Car une fois en mer et leurs blessures guéries, je ne sais absolument pas comment les choses vont se passer. La parole de Daemon ne me convainc pas quant à ma survie une fois avec eux, surtout que son Capitaine a clairement les capacités pour se débarrasser de moi.

      Alors que nous continuons à courir, Zéi nous rejoint en pleine course en sautant sur mon dos. L'arrivée de mon saïmiri me tire de mes sombres calculs, et lors qu’enfin nous arrivons au port, j'ai les idées claires.
      Dans la mêlée bleue, facile de reconnaître les pirates. L'une d'entre eux semble occupée, prise dans un duel sur le pont d'un navire qui, de toute évidence, ne leur appartient pas. Ce navire est-il censé être notre porte de sortie? Je n'ai pas le temps de poser la question. Il nous faut nous dépêtrer de la masse de marine qui commence à nous rejoindre, et déjà j'ai dégainé mes jiu jie bian.

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      On retrouve enfin Daemon épaulé par Paris et Lyon qui porte Kishishi. Sauf qu’un petit bataillon de soldats se ramène dans la cohue. Mais qu’est ce qu’ils foutent encore là ?! Ils savent qu’on va leur rouler dessus, z’ont envie de crever ces putains d’Marines ?

      - Eh, vous autres, reculez !

      Je me divise en baies et les fais tournoyer autour de tout notre beau monde. Comme ça, tranquillement. Je cherche juste à les cogner et à foutre à la baille. Je me permets aussi de faire la causette à cette dingue de toubib.

      - T’façons, c’est pas comme si j’avais le choix. T’as b’soin de nous, on a b’soin de toi. Si tu montes à bord, c’est juste parce que not’ médecin a crevé durant l’assaut. Et puis parce que not’ charpentière c’est une furie, si son frère crève, j’crois qu’on y passe tous.

      C’est bordel sur cette île maudite. Les habitants sont bien contents qu’on parte et nous le font savoir. Alors après que la bleusaille ait fini à l’eau, je me retourne et je leur gueule :

      - Je vous emmerde bande de cons ! Contentez vous d’être heureux que vot’ connard de Lieutenant-Colonel m’en ait fait voir de toutes les couleurs et fermez vos gueules.

      Ouais, même que ça se passera plus deux fois comme ça. On s’est fait ridiculiser, et on y sent passer. Vivement que not’ rafiot s’ramène, j’en ai plein l’cul de cette île de merde. J'regarde au loin, la seule qui s'batte encore, qui s'batte pour nous c'est Johanna ... Faut vraiment qu'on la tire de c'merdier.
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      Moi non plus, je n'ai pas le choix. Sur mon épaule, Zéi crachotte et grogne comme un furieux mais au milieu de la cohue, personne d'autre ne l'entend. Nous sommes arrivés au port, mais les pirates ne semblent pas vouloir partir, alors même que nous avons un navire juste devant nous, à disposition. Je fais tournoyer mes jiu jie bian pour contenir les marines qui sont encore en nombre, mais surtout, je me demande combien de temps cela va encore durer. La moitié des pirates sont blessés et fatigués. Si cela s'éternise, nous ne repartirons pas d'ici.
      Sur la caravelle, une des pirates se bat avec celui qui doit être une élite de la marine. Ce combat s'éternise, et ce n'est bon pour personne. Après un saut sur un toit, j'atterris sur le pont, et actionne aussitôt mon arme. Les lames de mon tessen tranchent aussitôt les ligaments du genou de l'homme, et la femme saisit aussitôt sa chance pour l'abattre. Réalisant ce qu'il vient de se passer, elle me regarde, visiblement surprise et ne sachant probablement pas comment réagir vis-à-vis de ma personne.

      Soudain, j'entends des nouveaux cris. Un navire arrive, et cette fois il arbore les armoiries pirates. Enfin, notre porte de sortie. Mais il faut pouvoir s'échapper. Je décide alors de nous débarrasser du navire de la marine sur lequel nous nous trouvons, qui constitue une menace.
      Je n'y connais rien en navigation, mais je suis à peu près sure qu'un peu de sabotage devrait suffire.

      - Suis-moi, dis-je à la femme.

      Je cours vers l'arrière du pont, là où se trouvent les canons. Jamais je n'ai pratiqué ce genre de machinerie, mais je devrais me débrouiller pour ce que j'ai à faire. D'un geste qui se veut convaincant, j'allume la mèche et vise le pont, là où elle et moi nous nous trouvions quelques secondes plus tôt. L'impact, bruyant, creuse le bois sur plusieurs niveaux, juste avant qu'une deuxième déflagration, provoquée par la pirate qui m'a imitée, ne suive. Apparemment, nous nous sommes comprises. Alors que le navire commence à prendre l'eau et à brûler rapidement, nous sautons par-dessus bord, dans l'eau, pour nager vers le navire pirate.
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      On a fini à arriver sur le navire tous synchronisé. Le bataillon n’a pas vu la lumière du jour longtemps. L’ennemi d’aujourd’hui était fort, il faut alors que l’on devienne puissant si nous voulons pouvoir continuer notre aventure maintenant, avec la perte d’un gradé de la Marine qui était en plus un prince d’un royaume le gouvernement tout comme son pays ne resteront pas là à ne rien faire. Sans parler de nos primes qui vont augmenter d’un coup à cause de ce coup énorme qu’on a porté. Je commence à retrouver l’usage de mes membres, je demande à Lyon de me poser à la barre, tel est ma place de navigateur officiel de l’équipage des hyènes.

      Rester debout m’est difficile seul, je m’aide justement du gouvernail pour pouvoir faire semblant de tenir encore. Un léger sourire en coin apparaît sur mon visage suant et couvert de terre et de sang mélangé. Même si mon énergie est faible ma voix ne l’est toujours pas ! Tout le monde semble être plus ou moins déprimé vu que d’après certains nous nous sommes fait ridiculisés.

      - Ahah, ceci n’est que le début d’une longue aventure mes amis ! Ce ne sera pas notre dernier coup comme celui-ci ! Rependons la terreur sur les mers, l’union fait la force ! Déjà, le prénom de l’équipage des hyènes va s’étendre sur les blues avec ce coup-là, mais bientôt il sera celui qui fera trembler les plus grands ! Peut-être que l’on a eu des morts aujourd’hui mais ce ne seront pas les derniers, prolongeons leur rêve en vivant pour eux et nous-même ! Ne les effaçons pas de notre mémoire et devenons plus puissant pour eux ! Maintenant sortons de cet endroit merdique et allons nous détendre un peu !

      L’équipage semble suite au discours retrouver un peu d’enthousiasme. Nous allons honorer comme il faut nos morts et pour les prochaines fois nous serons parer pour porter des coups puissants en évitant le plus des morts de nos côtés.

      Je continue après à donner les ordres pour manœuvrer le bateau, j'avoue que le plus grand des repos me ferait du bien mais il faut déjà qu'on parte d'ici afin de ne pas risquer une autre attaque.
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