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Les Cyborgs rouillent-ils sous la neige ?

Cela faisait des heures que nous avancions dans le laboratoire de Vegapunk, un labyrinthe sur de multiples niveaux et dont l'enchaînement de couloirs et d'escaliers ne semblait avoir aucune logique si ce n'est celle de son créateur. Chaque salle cachait une expérience. Des cyborgs, en grand nombre, mais surtout des armes expérimentales, lance-flamme, explosifs en tout genre, armes à feu à plusieurs canons, ... De quoi composer un très bel arsenal. Dans chaque salle, après l'avoir débarrassée de robots, qui avaient visiblement pour but d'empêcher notre progression dans le laboratoire, on s'assurait de fouiller chaque recoin de la pièce et de mettre de côté les armes que la révolution allait récupérer. On marquait ensuite le chemin que nous empruntions à la sortie de la salle pour que les amis de Thadius puissent suivre nos mouvements, eux qui faisaient justement des allers-retours dans le laboratoire, suivant nos pas pour récupérer les armements. Parfois, Alex s'arrêtait prêt d'un cyborg vaincu et démonter quelques pièces qu'il jugeait importantes pour les faire mettre de côté. Adam ouvrait la marche et monter la garde à la sortie des salles où nous attardions pour assurer notre protection.

Alors qu'on était en train d'emballer quelques fusils à termites - d'après la notice, ils envoyaient des nuées d'insectes capable de se débarrasser de n'importe quel objet ou bâtiment en bois en quelques instants - il nous fit signe de nous taire. Tout le monde arrêta de bouger et l'on pût entendre des bruits de pas venant dans notre direction. L'écho se fit de plus en plus proche jusqu'à ce que la silhouette d'une personne passe la porte où l'attendait Adam armé d'un flingue qu'il venait de ramasser au sol et qu'il pointa sur la tête du nouveau venu. Il leva les mains, laissant son sabre à sa ceinture et Adam lui demanda :
T'es qui toi ? Qu'est-ce que tu viens faire ici ?
Marcuss, avec deux S. Je fais parti des pirates envoyés par la Brigade Scientifique dans le laboratoire.
Alors tu sais que tu n'es pas le seul...
Oui, j'étais là avec mon équipage, on s'est séparé pour couvrir plus de terrain. Et puis... il y a vous aussi, non ?
Nous c'est différent. On est avec la Révolution.
Oh ? On va pouvoir s'entre-aider alors, non ?
Je ne suis pas très fan des chiens de la marine.

En disant ça, Adam avait commencé à appuyer sur la gâchette du revolver qu'il tenait, un petit crissement de métal se fît entendre quand le chien s'ouvrit. Marcuss tomba à genou et commença à nous implorer.
Non. S'il vous plait. On voulait pas le faire, mais ils ont pris notre log pose en otage. Et notre navire aussi. On est perdu si on ne le fait pas. Et moi, j'aime pas la neige, alors j'ai pas envie de passer ma vie ici.
Et quelle est votre mission exactement ?
Ils veulent des armes. Je crois qu'ils ont peur de ce qu'il peut y avoir dans le labo alors ils ne viennent pas en personne. Mais ils veulent des armes pour se battre contre la révolution.
C'est stupide, non ? Les Pacifistas ne sont-ils pas des alliés de la marine ? Pourquoi les scientifiques, même si ils sont faibles auraient peur d'entrer dans le labo.
Tu as raison Senkei, en plus ils pourraient envoyer les Pacifistas sur la tronche des révolutionnaires.
Excusez-moi, vous venez de dire qu'il y a des pacifistas ici ?
Oui.

Marcuss s'évanouit, nous laissant en silence dans notre réflexion. Qu'est-ce qui pouvait tenir les marines loin du labo ?
Vous vous souvenez de ce gars qui parlait des cyborgs animaux à la taverne ?
Non.
J'ai entendu une conversation, un mec disait que depuis des années des animaux-cyborgs étaient visibles régulièrement en dehors du labo de Punk. Les civils n'y prêtaient pas attention parce qu'ils étaient inoffensifs avec les civils. Mais là, le mec semblait dire que lui aurait été attaqué par un cyborg.
Tu penses que le comportement des cyborgs est détraqué ?
C'est possible. Le labo est à l'abandon depuis des décennies. Quelque chose a pu changer.
Et du coup, la Brigade scientifique ne serait plus la bienvenue dans le labo.
Théorie intéressante, soyons sur nos gardes alors. Et trouvons ce qui modifie leur comportement. Peut-être qu'on pourrait mener une contre-attaque intéressante contre la marine avec une armée de robots.

Les yeux d'Alex scintillèrent et son audio dial répéta :
Armée de robots
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Suivi de ses deux compagnons, Prince n'avait pas attendu de nouvelles explications de la "Tour de Contrôle" pour se lancer à l'attaque. En effet, la neige qui tombait sans cesse, avec plus ou moins d'intensité, empêchait clairement d'avoir une idée de ce qui pouvait bien se passer sur les eaux entourant l'île, mais si les dires de ce Jean étaient véritables, alors il fallait agir au plus vite, à commencer par se débarrasser de ce type en armure et de son peloton pour ensuite aller chercher Lion et les autres... Et ce n'était pas un utilisateur de Haki qui allait se mettre en travers de son chemin... Du moins, c'était ce qu'il pensait avant d'avoir commencé le combat, car alors que Jean n'avait toujours pas utilisé son marteau, Prince voyait l'ensemble de ses coups de sabres esquivés avec une véritable facilité par le responsable de la Marine, qui se permit même de se moquer de son adversaire en le poussant simplement pour toute attaque.

Évitant une nouvelle fois de terminer au sol après un simple croche-pattes, Prince agrippa Yubashiri à deux mains, tout en fixant gravement son adversaire : plusieurs gouttes de sueurs longeaient ses joues malgré le froid et son regard se porta rapidement sur Yukisame et Shinji qui, eux, se battaient avec plusieurs soldats, au corps à corps.

« Un problème Howard Prince ? J'ai l'impression que tu as... légèrement du mal à toucher ta cible, est-ce que je me trompe ? Peut-être as-tu besoin d'une pause ? »

« Ne te moque pas de moi... »

« Me moquer de toi ? Oh, mais non, je n'oserais pas ! Un pirate comme toi... qui n'arrive pas à toucher sa cible... Avec un Meitou comme celui que tu as en plus... je ne comprends vraiment pas. Oh je sais ! Peut-être si je me retournais comme cela : »

Rykor se retourna, présentant son dos à l'homme au tricorne qui réagit directement à la provocation en bondissant une nouvelle fois en avant. Néanmoins, cette fois-ci, Jean attrapa son marteau et, esquivant la lame de Prince en bougeant légèrement sur le côté, lança à ce dernier, tandis que la scène se figea :

« Je peux lire chacun de tes mouvements comme dans un livre ouvert, pirate... »

Sans pouvoir esquiver où même parer, le marteau de Jean frappa puissamment la poitrine de Prince qui fut éjecté, plusieurs mètres au loin, avant de s'écraser dans l'épais manteau neigeux. Crachant une gerbe de sang sur le sol, Prince, ventre au sol, tenta de se relever malgré la douleur qui lui tiraillait l'estomac et alors qu'il poussait sur ses bras pour se mettre à genoux, le pied de la Tour de Contrôle s'écrasa sur lui, le maintenant douloureusement à terre.

Tout en rigolant à l'intérieur de son casque, Jean accentua la pression sur le dos de son ennemi avant de soulever son marteau dans les airs :

« Il est temps de dire adieu, Howard Prince ! »

« Prince !!! »

« Capitaine !!! »

« MEUUUURT !!! »

Cependant et avant que Jean eut terminé son geste, ce dernier se retourna, alors que sa capacité de clairvoyance l'avait informé de la présence d'un nouvel arrivant :

« Hum ? Eh bien si je m'attendais à ça... Edwald II, le Roi des Checkmates Pirates ! »

« Ah ! Eh bien te voilà dans de beaux draps, Howard ! Quant à toi, l'homme à l'armure, sache que c'est "Oh grand Edwald" pour toi et non simplement "Edwald" ! Est-ce bien compris, vermine ?! Et comment oses-tu me regarder de la sorte ?! »

« Sire... Je crois qu'on ne voit pas ses yeux... Comment pouvez-vous... »

« SILENCE !!! »

« Ed..Edwald... Que.. Qu'est-ce que tu.. fais là ? »

« Je savais que tu n'y arriverais pas sans mon aide, Howard... Ah ces jeunes... »

« Votre Majesté, je ne pense pas que vous soyez plus vieux que ce pirate... »

« BREF ! En tout cas Howard... Fais-moi le plaisir d'aller chercher ton second avant que la situation ne dégénère plus que cela... je vais m'occuper de ce type ! »
    Plus on s’enfonce dans ce labyrinthe scientifique, plus il fait sombre, plus les cyborgs sont puissants et moins on trouve d’aventuriers… encore vivants du moins. On est maintenant forcés de continuer notre expédition avec pour seule lumière celle d’une torche de fortune bricolée à l’arrache au troisième sous-sol.

    Maintenant, chaque pièce semble être un laboratoire important. Fini la paperasse et les bureaux, c’est de verreries contenant toutes sortes de substances chimiques que sont recouverts ces labos, parfois des engins technologiques et des matériaux en tout genre jonchent le sol d’autres pièces. De temps en temps, on a même la chance de tomber sur des plans d’armes ou des formules chimiques complexes qui pourraient nous rapporter gros, sur les cadavres des aventuriers tombés au combat. Jusque là, on ne s’est encombrés d’aucune arme en particulier, conscients que ce qui en vaut vraiment la peine se trouve plus bas dans ce complexe, et  au pire on pourra toujours récupérer ce qu’on veut prendre en remontant. Sans compter l’imposante taille de certaines de ces armes, qui deviendrait rapidement une gêne.


    Il est difficile de dire comment des robots peuvent encore se trouver là où des dizaines de pirates et autres hors-la-loi sont déjà passés. Peut-être continuent-t-ils de venir des profondeurs de ce donjon, ou alors ils ont simplement échappés à la vigilance de nos prédécesseurs, eux-mêmes ayant été assez discrets pour ne pas attirer l’attention de ces prédateurs de métal. Toujours est-il qu’on n’en rencontre encore à tous les étages, du classique robot animal, au plus impressionnant et dangereux robot humanoïde…

    Mes deux compagnons semblent toujours aussi pragmatiques même face à cette situation des plus effrayantes. De mon côté, mes pensées sont plutôt vers Senkei, Prince et ses compagnons, et je me demande où ils sont en ce moment. Senkei avait l’intention de venir ici, peut-être nous a-t-il devancé et a déjà foulé le sol de ces couloirs que nous parcourons en ce moment même, ou peut-être viendra-t-il plus tard et suivra nos pas…


    « C’est déjà le sixième sous-sol… On doit descendre encore combien d’étages comme ça ? Et qu’est-ce qu’on cherche exactement ? La marine nous a envoyés ici enquêter, mais à part ça, aucun détail… »

    « Je pensais qu’on allait en prendre plein la gueule en venant ici, mais jusque là aucune de ces machines ne s’est avéré bien dangereuse… Vous croyez que le danger se trouve plus loin, ou la marine sur cette île est si faible qu’elle ne peut pas se débarrasser de ces tas de boulons ? »

    « Mais il s’agit de cyborgs, pourquoi ils attaqueraient leurs supposés maitres : la marine ? »


    Je sursaute presque en entendant la voix de Rebecca, tellement elle a été discrète et silencieuse jusque là. Je suis aussi étonné de la voir prendre part à notre discussion, mais ce n’est pas plus mal… avec un peu de chance je pourrai en apprendre plus sur son caractère comme ça.


    « De ce qu’on a pu comprendre, les cyborgs n’obéissent plus à la marine sur cette île, pour une raison inconnue. Sinon ils n’auraient aucun souci à venir ici pour réinvestir les lieux et trouver ce qu’ils cherchent, quoi que ce soit. »

    « Le tout, c’est de savoir ce dont- »


    Je vois Sig tourner la tête subitement vers une des portes menant à une pièce annexe. Je comprends immédiatement qu’il s’agit de son pouvoir, et ça signifie que quelqu’un se trouve là, s’amusant à espionner notre conversation sans se faire voir. Dommage pour lui, le mantra de mon ami n’était pas dans ses prévisions. Le rouquin à mes côtés n’a même pas le temps de réagir lui-même que je bondis vers l’emplacement présumé du fouineur. Je l’entends pousser un petit cri d’étonnement et commencer à courir, mais trop tard. Mon flingue est déjà braqué sur sa tête, et je laisse bien résonner le bruit du chien qui s’arme.


    « Un pas de plus et je t’explose la cervelle. »

    « D’accord, tirez pas ! »


    Il se retourne lentement, mains sur la tête, pour me faire face. Rebby et Sig arrivent rapidement à mes côtés pour voir de qui il s’agit. Apparemment rien d’autre qu’un autre de ces criminels envoyés par la marine… tout comme nous.


    « T’es qui ? »

    « Mon nom c’est Kiba. Je voulais pas vous espionner, je vous jure ! Mes compagnons sont morts, alors j’ai peur d’avancer plus loin ou de remonter seul, du coup j’attendais là en espérant retrouver un autre groupe pour m’aider à sortir d’ici. Et c’est là que je vous ai entendu… »


    Ca se tient… pour l’instant.


    « Donc tu voudrais venir avec nous, c’est ça ? Mais on veut continuer de descendre, on n’a pas le temps de t’escorter jusqu’à la sortie. »

    « C’est pas un souci, tant que vous me laissez rester à vos côtés. Promis, vous le regretterez pas, je sais me défendre ! »


    Un autre compagnon de fortune donc… envers lequel je n’ai aucune confiance.
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    Incrusté pas très loin de son oreille, mon « guide » essaye de m’emmener à la salle dont il me parlait. Nous faisons un peu connaissance histoire de s’occuper, mais sans plus, car je ne veux pas qu’il se sente à l’aise avec moi. La main sur l’épaule, il gémit de temps en temps du fait de sa blessure, mais je sais bien que ce n’est pas ça qui le fait trembler. Il a peur. Oui il a peur de mourir là-dedans, peur de se faire manger vivant par ces bêtes. Je lui ai promis de le protéger s’il trouvait la route, alors je ferais de mon mieux pour tenir ma promesse. Après tout, il est pirate lui aussi et quoi qu’il en soit, il a été obligé de venir fouiller dans ces ruines avec ses nakamas. Je me demande bien depuis combien de temps la marine envoie des hors-la-loi se faire massacrer là-dedans… Les enflures ! Encore une fois, elle me donne des raisons de la haïr. Soudain, il s’arrête et souffle un bon coup avant de chuchoter.

    - Je suis perdu. J’ai beau essayer de me souvenir d’où je suis venu, ce manque de lumière… Tout ce bazar m’empêche de me repérer.
    - Du calme.
    - Que je me calme ? Tu parles ! T’es bien toi où tu es ! Tu pourrais m’aider au m…

    Je passe dans son dos et prends ma forme humaine, l’écrasant sur le sol.

    - Ouffff ! Qu’est-ce que tu...
    - Tu préfères peut-être me porter comme ça ? Ou peut-être que tu veux continuer seul ?
    - Ok, Ok ! J’ai compris, pardon.

    Je repasse donc en forme de tatouage près de son oreille et il reprend la marche. De temps en temps, nous entendons des sons mécaniques au loin et faisons des pauses pour ne pas attirer l’attention des cyborgs. Dieu sait combien il y en a là-dedans… Certaines fois, c’est moi qui me charge de les mettre à terre en m’incrustant sur eux, remontant doucement sur le torse et plantant un pic d’encre dans leur cou. Mon fruit me donne un avantage énorme quel que soit les situations et j’en suis vraiment ravis. Je peux approcher mes ennemis sans qu’ils me voient, surtout dans ce noir ! Bref, nous reprenons l’avancée, mais je commence à perdre patience après une bonne demi-heure supplémentaire de marche.

    - Bon tu trouves ou pas ?
    - Non je ne trouve pas et j’en ai assez, je veux remonter à la surface ! Je préfère être arrêté par la marine, plutôt que de mourir ici.
    - Tu es sûr de toi ?
    - OUIII !! LAISSE-MOI TRANQUILLE ! J’EN AI ASSEZ DE TOI ! JE SUIS UN PIRATE !

    GRRRRRRrrrr….

    Ce son… C’est un cyborg, mais à en croire la résonance de sa voix, c’est une grosse bête. Le mec commence à paniquer. Il a reconnu le son et me dit qu’il fait partie de ces grosses bêtes qui ont tué ses nakamas. Je m’enlève immédiatement de son corps et grimpe au plafond. Deux grosses lumières rouges apparaissent au fond du couloir. Des yeux, mais des yeux presque à la hauteur du plafond, ce qui nous donne un aperçu de la taille de cette chose.

    - Nonnn… Non pas ça !

    L’homme recule doucement, puis commence à courir dans la direction inverse. La bête accélère ses pas et passe en dessous moi. Je n’interviendrais pas. Il ne voulait plus de moi après tout… Mais maintenant que j’y pense, si ce gros cyborg est là, c’est que la salle n’est pas très loin !

    - Ahhhhhh….

    Le mec s’est fait choppé à en croire sa gueulante. Tant pis, je sens que je suis près du but. J’avance alors doucement sur les parois, un silence pesant s’est emparé du lieu. Je passe dans plusieurs salles, mais toujours aucun signe de… Oh une lumière là-bas ! J’accélère et arrive prêt d’une immense porte entre-ouverte. Passant à l’intérieur c’est un décor auquel je ne m’attendais qui m’accueille.

    Les Cyborgs rouillent-ils sous la neige ? 810688LaborOPR

    Toutes cette lumières, toute ces plantes… Comment est-ce possible ? Ce laboratoire avait pourtant été détruit par Franky des Mugiwaras… Hors, ici tout est intact ! Après avoir contrôlé les alentours, je me mets sous forme humaine et commence à marcher doucement, contemplant ce magnifique endroit. Je passe à côté de cuves remplis d’eau, à l’intérieur desquels poussent diverses plantes. Des plantes poussent aussi sur les hauteurs, donnant des fruits de couleurs différentes. Ces fruits me rappellent presque les fruits du démon tellement ils sont bizarres, mais cette fois-ci, je me retiens d’en gouter un… Qui c’est ce qui pourrait m’arriver encore.

    Du coup, cette salle n’a pas l’air de cacher la moindre arme. Est-ce vraiment ici que tout le monde veut venir ? Est-ce vraiment ici que les marines envoient tous ces pirates ? Est-ce que la marine sait qu’un endroit pareil existe ? Les questions fusent dans ma tête, car j’essaye de donner du sens à tout ce bordel. Le problème, c’est que je n’ai croisé qu’un seul gros cyborg et contrairement à ce que le type m’a dit, aucune autre bête ne surveille cette salle. J’en déduis donc qu’il y a d’autres salles comme celle-ci. Mais comment se fait-il que toute ces machines, tout ce décors continue de fonctionner, de vivre ? Peut-être que quelqu’un les entretiens ? Je ne vois pas d’autre explication en tout cas.

    CLAP

    La porte par laquelle je suis entré se referme doucement, mais le bruit résonne dans toute la salle. Je me cache et vérifie qui est là… Personne ! Quelqu’un l’a donc refermé de l’extérieur. Je sens que des choses mystérieuses se passent ici, mais pour le découvrir, il faut que je continue mon exploration.
    • https://www.onepiece-requiem.net/t2877-fiche-du-lion
    Brrrrr… il fait froid ici.
    De quoi tu te plains Damon, t’es en fourrure toi.
    C’est vrai ça ! Coat Point !
     
    Le pelage de l’homme singe tripla de volume, ce qu’il le gênait dans ses mouvements mais qui apparemment lui convenait mieux pour la température. Cette dernière avait chuté brutalement lorsque nous étions descendus d’un nouveau niveau pour nous enfoncer un peu plus dans les entrailles de l’île. Ici, les murs de pierre de la surface avaient laissé place à d’épaisses parois métalliques sur lesquelles de nombreuses portes du même matériau, hermétiquement fermées, étaient présentes.
    D’après Alex Cole il fallait trouver une sorte de centre de contrôle de ces portes pour accéder à leur contenu. Alex n’avait jamais vu une technologie si avancé et nous avancions dans ces couloirs convaincus d’avoir trouvé quelque chose de très rare, ou de très important, …
     
    Ou de très dangereux, frissonna Marcuss.
     
    Le pirate, malgré sa peur de rencontrer un Pacifista était resté avec nous. Un peu contraint certes, nous voulions le garder sous la main, d’abord pour nous assurer qu’il n’irait pas vendre nos plans à la marine et puis avoir un mec en contact avec l’ennemi sous la main pourrait s’avérer utile si on cherchait à les piéger.
     
    Nous arrivâmes enfin à la fin de l’étage. Une immense porte, bien plus grande que les autres avec ses dix mètres de haut pour six de large environ mais fermée de la même manière que les autres, se trouvait devant nous. Sur notre droite, une petite échelle montait vers une petite plateforme sur laquelle se trouvait…
     
    Le centre de contrôle ! nous cria Damon.
     
    Notre forgeron s’y était précipité le singe des Beat Assailant l’y avait suivi. Il nous décrivit l’ensemble. D’une technologie similaire à ce qu’on avait pu voir avec les Visio Dial sur l’île céleste, des petits écrans étaient disponibles et montrait ce qu’il y avait derrière chaque porte à l’exception de la plus grande. Plusieurs interrupteurs étaient disposés sur un plan de travail, certains associés à une porte pour la déverrouiller, les autres dont on ignorait encore le but.
     
    On ouvre la première. C’est une sorte de labo. Pas de dangers.
    Ok.
     
    Dans un grincement, la première porte à notre droite se déverrouilla. On pût accéder à un petit atelier sur lequel des tubes à essai, contenant des produits multicolore étaient disposés. Quatre grosses cuves de produits similaires étaient reliées à des tuyaux qui partaient dans le plafond des autres cellules. Les cuves étaient disposées sur des dispositifs chauffants, semblables à des heat dials.
     
    Senkei ?
    Ouais ?
    Je crois que ton ingénieur à compris comment ça marche ici !
     
    Adam, Marcuss, Thadius et moi, rejoignîmes les deux sur la plateforme et Alex nous fît une démonstration. Dans plusieurs cellules, des cyborgs attendaient calmement, comme endormis. Cole pressa un bouton rouge sur le tableau de contrôle, la touche activa la plaque chauffante sous une des cuves du laboratoire. Avec la chaleur le produit commença à s’évaporer et se diffusa dans le tuyau avant d’être projeté sous forme de gaz dans toutes les cellules. En inhalant le gaz, le comportement des cyborgs changea et ils se mirent à donner de grands coups d’épaule dans les portes de leurs cellules. Alex appuya sur un second bouton, et la première cuve s’arrêta de chauffer, laissant sa place à une autre. Un second gaz se propagea dans les cellules et rendormit les automates.
     
    Alors c’est ça qui change le comportement des robots ?
    Apparemment, tu crois qu’on peut l’utiliser à notre avantage ?
    Ouais, j'ai une idée. Mais il va falloir qu’on se sépare.
    Explique-nous ton plan.
    Ok. Thadius, tu vas chercher tous les soldats de la révolution qui sont disponibles et vous revenez vous cacher ici. Marcuss, tu vas chercher dans le labo, tous les pirates envoyés par la marine. Je cherche un mec, Edhan. Tu l’envoie ici directement. Avec les autres, vous retournez voir la brigade scientifique. Vous attendez que les révolutionnaires soient en place ici et vous les envoyez ici en leur expliquant que le labo est libre.
    Et vous ?
    Nous, on prépare le spectacle. 
    C'est ça.
    Ça me va. Tenez, que chacun prenne un escargophone. On reste en contact.
    Alors, allons-y.
     
    Dans un vacarme immense, la grande porte explosa en plusieurs morceaux. Un nuage de poussière se leva de l’explosion et nous distinguions la silhouette d’un géant au travers.
     
    Je ne vous laisserez pas nuire aux forces de la marine.
    Adam, est-ce que c’est un … Pacifista ?
     
    Il attendit que le nuage de poussière se dissipe et lorsque ce fût le cas, me répondit simplement d’un signe de tête.
     
    Marcuss, Thadius, allez accomplir vos missions
    Laissez les grandes personnes s’occuper de ce tas de boulon.
     
    Les deux hommes ne se firent pas prier et détalèrent en vitesse. Adam et moi sautâmes de la plateforme de contrôle pour faire face à notre nouvel adversaire. Le PX qui nous faisait face. 


    Dernière édition par Senkei le Ven 13 Fév 2015 - 22:06, édité 1 fois
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    Dans l'ancien laboratoire du Dr VegaPunk...

    Faisant face aux pirates qui s'étaient instinctivement mis en position de combat, le Pacifista resta un moment immobile, tandis que son premier avertissement résonnait encore à travers les parois de l'étage. Avec un grincement métallique, le colossal cyborg tourna la tête, détaillant chaque individu face à lui, avant que divers « Bips » ne se fassent entendre, les uns après les autres :

    « Bip Bip Bip... Mise à jour du répertoire des hors-la-loi. Mise à jour terminée. Détection et prise d'informations en cours... Bip Bip. »

    « Cible identifiée. Bip. Civile « Alex Cole ». Bip Bip. Menace inexistante. »

    « Cible identifiée. Bip. Pirate « Senkei » : Prime 15.000.000 Berrys. Menace moyenne. »


    « Cible identifiée. Bip. Pirate « Damon » : Prime 1.000.000 Berrys. Menace moyenne. »

    « Cible identifiée. Bip Bip. Pirate « Adam Turner, dit le Beat Assaillant » : Prime 45.000.000 Berrys. Menace très importante. Bip Bip Biiiiiiiiiiiiiiiiiip : Demande d'activation renforts en cours... Bip Bip Biiiiiiip. Demande acceptée. Initialisation des autres Pacifistas en cours... Bip Biiiiiiiiiiiiiiiiip. »

    « Bip. Procédure d'élimination enclenchée Bip Bip. »

    ______________________________

    Pendant ce temps là…

    Après avoir laissé le capitaine des Checkmates s’occuper de Jean Rykor, Prince, Yukisame et Shinji couraient toujours à travers le manteau blanc qui tombait inlassablement sur Bulgemore. Les joues rougies par l’effort, les trois pirates avaient remonté le col de leurs manteaux hivernaux, afin de se protéger au mieux du vent glacial et mordant qui semblait vouloir les repousser à chaque pas.

    « Shinji ! Le labo du scientifique est encore loin de notre position ?! »

    « Je.. Glaglagla… Je… Ouais, enfin non, je ne sais plus, mais je pense qu’on est toujours sur.. Glagla… le bon chemin ! »

    « Tu « penses » ?! »

    « Glaglagla… Bah en fait, c’est… toute cette neige… Glagla… Je n’arrive pas à me repérer ! »

    Fermant les yeux, Yukisame souffla de dépit.

    « Bon continuons, nous ne devrions plus être trop loin… J’imagine… »

    « Dépêchons-nous ! »

    Mais alors qu’ils accélérèrent leur allure, ils virent soudain une sorte de luminescence jaunâtre apparaitre sous la neige, devant eux, avant qu’un son ne résonne petit à petit :

    « Hey.. Là-bas, une lumière ! »

    « Qu’est-ce que ?! »

    « Ce son… Ohé, ne me dites pas que... ! ECARTEZ-VOUS !!!! »

    Soudainement, Prince sauta sur le côté, emmenant avec lui ses deux compagnons, tandis que sous les trois hommes, plusieurs lasers fusèrent dans le ciel. La neige s'éleva alors brusquement et laissa place à un gigantesque cyborg à qui il manquait un bras.

    « Qu'est-ce que c'est que ce.. Héééééééééééééééééééééééééééééééé ??!!!!!!!! »

    « Ce... C'est... comme sur Hungeria !!! »

    « Un Pacifista ! Qu'est-ce qu'une arme pareil fou ici ?! »

    ______________________________

    Autre part, sur Bulgemore...

    Le rayon traversa le rideau neigeux et vint s'écraser entre Edwald et Rykor qui, comme un seul homme, sautèrent en arrière pour s'écarter de l'explosion qui ravagea une impressionnante partie du terrain. La fumée se dissipa rapidement pour ne laisser qu'un large cratère et les deux combattants se retournèrent, faisant désormais face au géant métallique qui ne se tenait qu'à quelques mètres de leur position. Puis, le Roi des Checkmates fit une grimace, avant de pivoter de nouveau vers Jean :

    « Un Pacifista hein... Vous avez donc appelé du renfort ? Moi qui pensais que nous nous amusions bien ! »

    « Le seul soucis, pirate, est que je n'ai jamais fait appel à cette machine... »

    ______________________________

    Au large de Bulgemore, sur un navire de la Marine...

    « Que... Que... Pourquoi... Co.. CO... COLONEEEEL !!!!! »

    Le soldat de la justice lâcha sa longue vue et se précipita en direction de son supérieur qui lui, était assit sur un large fauteuil de bois, en attendant les divers rapports venant de l'île.

    « COLONEEEEEL !!!! »

    « Ohé Ohé, calme toi moussaillon ! Qu'est-ce qui t'arrive ? Qu'as-tu donc vu pour être dans un état pareil ?! Regarde-toi, tu transpires, tu as vu un... »

    « Co.. Colonel !!! C'est... c'est... Je... Je n'arrive pas à le croire, mais... mais... C'est... la ville ! Elle est.. est.. attaquée par.. par... »

    « Les pirates ? »

    « Non non, c'est... plu.. plusieurs... des Paci... »

    « Je ne comprends rien !!! Reprend-toi et explique-toi bordel !!! »

    « Colonel ! La ville est actuellement attaquée par... DES PACIFISTAS !!!!!! »

    « COMMENT ?! Donne moi cette longue vue tout de suite !!! »

    *Chuchottements* « Des... Pacifistas ?! Ces robots... attaquent la ville ?! Non... mais, mais c'est une blague hein ?... »

    « Voyons voir... Hum... BO.. BORDEL !!! Co... Comment est-ce possible ?! Ces monstres étaient enfouis sous la neige, hors d'usage et le logiciel d'initialisation qui permettait au premier modèle d'activer les autres en cas d'urgence a été retiré il y a plusieurs années de.... »

    Les pupilles du colonel devinrent soudainement blanchâtres, quasi transparentes, alors qu'il relâchait sa longue vue :

    « Dieu tout puissant... Le.. Le logiciel d'initialisation n'a jamais été retiré... Et ces années de détérioration ont du endommager leurs circuits au point de les rendre hors de contrôle !!! Dé... Dépêchez-vous !!! Faites cap sur l'ile !!! Nous devons porter secours aux civils !!! »
      Un mec qui prétend avoir peur de continuer plus loin seul mais qui ne rechigne pas à l’idée de nous accompagner plus profond dans ce satané labyrinthe… ça ne m’inspire pas confiance, quelque chose cloche dans ce qu’il nous dit. Et il y a autre chose qui m’intrigue : s’il était accompagné d’un groupe qui a été, selon lui, décimé jusqu'à dernier… pourquoi ne présente-t-il pas le moindre signe d’avoir participé à une bataille meurtrière ? Pas la moindre goûte de sang sur ses fringues, pas le moindre signe de fatigue ou de blessure… Je ne sais pas encore pourquoi, mais je sais qu’il cache quelque chose. Pour ça que je l’oblige à rester devant nous, histoire de l’avoir à l’œil en toutes circonstances.

      Seul le bruit de nos pas sur les débris jonchant le sol résonne dans l’obscurité. Nous continuons de descendre toujours plus profond dans ce donjon sans même savoir où nous allons réellement ou ce qu’on cherche finalement. Cela dit il semble que nous approchons de la fin, alors nous commençons à récupérer tout objet ou invention qui semble intéressant et qui nous rapportera potentiellement gros. Rapidement c’est la seule chose qui nous intéresse, la présence d’autre malfrats dans notre genre se faisant de plus en plus rare, voire pratiquement inexistante. Du moins, c’est ce que je croyais jusqu’à ce que nous voyons de la lumière filtrant par une porte en face de nous.

      Je fais signe aux autres de reste silencieux, et nous nous approchons doucement. Arrivé à la porte ne question, nous restons immobiles un instant pour écouter à l’intérieur.


      « Meeec, ces inventions sont INCROYABLES ! Regarde moi ça… je suis au paradis, c’est pas possible ! »


      Cette voix… Le guignol de l’autre fois, avec son grand camarade là. Alors on se retrouve enfin… J’avais envie de me le faire depuis notre rencontre, voilà ma chance. Sans prévenir mes compagnons, je me lève et me place devant la porte, les canons de mes flingues pointés vers les deux gaillards.


      « Yo les gars ! Comme on se retrouve… »

      « Oh merde, encore vous ? Vous êtes tenaces… Mais si vous espérez qu’on partage tous ces bijoux avec vous, vous rêvez. »

      « Ca se négocie. Tu dis quoi de "Je te laisse la vie sauve et tu nous balances tout ce que t’as ? " »

      « Ah, c’est intéressant. Moi je pensais plutôt à "Va te faire foutre. " »


      On s’observe un moment, le silence planant de nouveau sur les lieux, mais cette fois le silence est signe de la tension électrique qui règne entre le blondinet en face de moi et moi-même. Puis une bruit sourd, comme une explosion qui vient de plus loin dans le labo, et comme s’il s’agissait du signal pour débuter les hostilités, on se lance l’un vers l’autre.

      A vrai dire j’aurais du rester à distance, mais dans un endroit aussi étroit, il y a peu de chances que je ne lui échappe. Je dois l’obliger à rester sur la défensive, alors je le canarde immédiatement, tandis qu’il se cache derrière tout meuble capable de le protéger de mes balles. Derrière, Sigfried s’élance vers son acolyte et le combat commence, un combat féroce de ce que je peux voir, même si mon attention reste sur le mec au bonnet. Pourtant, plus de mouvements…

      Je m’approche doucement et prudemment… Une fois à quelques mètres de sa cachette, je le vois se lever d’un coup, et je me prépare à le canarder à nouveau, mais un flash lumineux puissant vient m’aveugler. La seconde d’après, il me fonce dessus et m’envoie un coup de pied. Mes yeux discernent à peine ses mouvements mais je réagis tout de même avec un pas en arrière. Malheureusement, si je ne subis pas le coup directement, des flammes jaillissent de ses bottes pour me bruler le torse. Je pousse un cri de douleur et tente de reculer plus encore. Lui ne me lâche pas, et après son petit tour, c’est un coup de poing puissant qu’il m’envoie dans la mâchoire. Un autre dial dans ses gants…

      La colère monte, et l’envie de le pulvériser ne se fait que plus pressante. Le prochain coup qu’il m’envoie, je parviens à l’esquiver par instinct, et deux balles venant de Rebecca me laissent juste assez de temps pour lui envoyer un coup de talon monumental dans la gueule. Le gars est légèrement sonné, et même si j’ai encore du mal à voir correctement, je profite de l’occasion pour braquer Phobos et Deimos sur lui et-


      « Qu’est-ce qu’il se passe ici ?! Les gars c’est pas le moment de se battre, il se passe des trucs dangereux dans le coin ! »


      Le calme revient, et les combats se figent. C’est qui ce mec ? Je jette un oeil vers Sigfried qui semble un peu déçu par l'interruption.


      « … Et qui es-tu exactement ? »

      « Marcuss, avec deux S. J’ai été envoyer par un gars du nom de Senkei, et vous avez entendu l’explosion de tout à l’heure ?  C’était un cyborg énorme ! D’ailleurs- »

      « Wow, eh on se calme. Senkei tu dis ? »

      « Tu le connais ? Oh, ça serait pas l’un d’entre vous Edhan ? »

      « C’est moi-même, mais qu’est-ce qu’il se passe bordel ?! »

      « Ecoutez, on a un plan pour contrecarrer les projets de la marine. Mais là on a des ennuis, alors faut que vous veniez tout de suite ! »


      J’avais encore mes deux flingues braqués sur l’autre salopard, mais si Senkei a besoin de moi…


      « Je te suis. Toi… On se retrouvera plus tard et on finira ce qu’on a commencé. »


      Je commence à suivre le dénommé Marcuss dans la confusion, accompagné par mes camardes dans la plus totale. Cela dit à peine je fais deux pas que j’entends la voix du blond derrière moi.


      « En fait on va vous suivre. S’il y a moyen de se débarrasser de la marine, on marche. Pas vrai Josh ? »

      « Un-hun… »


      C’est assez perturbant comme les choses viennent de changer du tout au tout en un instant. Mais pas le temps de me poser des questions, on se met tous en route pour rejoindre Senkei.
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      Continuant mon exploration dans les divers recoins du mystérieux laboratoire, je remarque la présence de pleins de documents, pleins d’expériences en cours. A ce que je peux voir, il s’agit là de la création de fruits de diverse sortent. Des fruits du démon ? Ça pourrait être une piste, mais à ce que je sache, ces fruits ne sont pas créés. Enfin, ça reste encore un mystère. De plus, je sais que chaque fruit du démon est unique, donc ceux-là ne peuvent pas en être, car ils se ressemblent tous. Bref, j’en sais rien et même en lisant les documents, je n’y comprends que dalle.

      De l’autre côté de la salle, je remarque une autre porte, mais cette fois, plus petite. Passant par-dessous à l’aide de mon fruit, j’arrive dans un couloir sombre, éclairé par quelques néons par-ci, par-là.  M’avançant discrètement sur les murs, je rencontre à nouveau une porte et passe encore une fois dessous. Arrivé l’autre côté, c’est une salle remplie de cages, certaines contenant des animaux, d’autres non. Je commence à comprendre. Ce sont surement ces bêtes qui sont transformées en cyborg. Et par qui ? Je pense pouvoir connaitre la réponse dans pas longtemps. J’avance au sol, toujours aussi discret, passe par une autre porte puis arrive dans un nouveau couloir. Droite ou gauche ? Aller droite, y-a un semblant de lumière là-bas. Un sas s’ouvre devant moi, un homme en blouse blanche sors et me marche dessus. Je m’accroche à sa chaussure et remonte dans son dos. Il porte des gants, un truc blanc pour cacher sa bouche et son nez et de grosses lunettes. Alors c’est peut-être lui qui s’occupe du labo ? Peut-être qu’il y a encore d’autres personnes ?

      Il m’emmène jusqu’à l’autre bout du couloir, à l’opposé de la direction où j’allais, mais tant pis, je vais voir ce qu’il fait. Il tourne à droite, avance et ouvre un autre sas. Nous entrons dans une salle d’opération à l’intérieur de laquelle se trouvent trois autres personnes, habillées de la même manière. Devant eux, un sanglier endormi.

      - Est-ce que vous avez bien préparé le CX-23 ?
      - Oui monsieur, tout a été fait selon vos dernières instructions. Les nouvelles doses ont étés préparées et mélangées ensembles. Nous avons aussi préparé l’animal selon vos nouveaux critères. Il est prêt pour votre intervention.
      - Très bien. J’espère que ça va marcher cette fois.
      - Oui, nous l’espérons aussi monsieur. Oh ?!
      - Quoi ?
      - Vous avez une tâche sur le col.
      - Ne vous fichez pas de moi. Vous savez très bien que je suis le médecin le plus propre de cette planète. Oh ? Mais comment est-ce que ? Je viens de la mettre.

      Merde, je n’ai pas fait assez attention. Il enlève sa blouse et la balance dans un sac avant d’en reprendre une nouvelle. Je remonte au bord du sachet puis observe la suite. Alors qu’ils sont sur le point de commencer, un grondement se fait entendre. Le sol tremble. Certains des médecins se retournent, d’autres lèvent la tête, se posant des questions sur l’origine de ce qu’on vient de sentir.

      - Qu’est-ce qu’il se passe à la surface ?
      - Je n’en sais rien, c’est comme des explosions.
      - Venez avec moi, ce n’est pas normal.

      Les hommes se précipitent dans le couloir et je les suis jusqu’à la salle par laquelle le chirurgien est venu tout à l’heure. C’est une salle aussi grande que celle où poussent les fruits. Sauf que celle-ci est plutôt consacrée à la recherche en arme. Je les suis de prêt et remonte sur l’un d’entre eux. Nous arrivons dans une espèce de salle de contrôle alors que les murs n’arrêtent pas de trembler. Changeant de caméra sur les écrans, les scientifiques commencent à s’inquiéter en voyant les images.

      - Mon dieu !
      - Les PX se sont activés ?
      - Ils n’étaient pas désactivées ?
      - Normalement oui. Seul quatre sont censés être actifs pour nous protéger aux portes.
      - On est bien d’accord qu’il y en a plus que quatre là ?!
      - Effectivement, ils ont tous étés réactivés, mais pourquoi et par qui ?
      - Mais pourquoi est-ce qu’ils tirent sur la ville ?
      - Qu’est-ce qu’il se passe à la fin ?

      Merde, si je comprends bien, ces pacifistas sont en train de tirer sur tout ce qui bouge et personne ne sait pourquoi. Ce n’est pas bon du tout. Les autres sont au navire, j’espère qu’ils s’éloigneront à temps pour éviter de se faire couler. L’incompréhension règne dans la pièce. Cette île est devenu plus dangereuse que je ne le croyais, mais maintenant il faut trouver une solution à tout ce merdier. Que faire ? Comment les arrêter ? Il faut agir vite !


      Dernière édition par Lion le Mer 11 Fév 2015 - 0:43, édité 1 fois
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      Quinze millions, c'est bien ? 
      Ouais, pfff, t'es plus primé que moi... ils ont augmenté la tienne capitaine, non ? 
      Ouais, plus dix millions, haha,
      Certainement à cause d'Alabasta.
      Désolé, Cole, rien pour toi. 
      Mais, un jour tu verras, 
      t'auras la prime d'un Supernova.

      Bip... Êtes-vous en train de célébrer vos primes ? 
      Ouais les primes c'est cool tas de boulons. 
      C'est la première fois que je vois des pirates faire ça. Enfin, ça n'a plus d'importance maintenant, j'ai activé le plan "dernier recours" comme le prévoit le système de sécurité de Dr. Vegapunk en cas d'intrusion d'un tel niveau de sécurité. Des spécialistes vont se réveiller à travers toutes l'île et converger vers le laboratoire, éliminant toute présence ennemie sur Bulgemore, bref... vous allez mourir.

      Le cyborg serra le poing et le dressa vers nous. Une étrange lumière, qu'on percevait à travers ses doigts, se dégageait de sa main. 
      Planque toi Alex. On s'occupe de lui. 

      Le PX ouvrit la paume et relâcha un énorme rayon, on fit tous un bond en arrière et on pu constater les dégâts de son attaque : Un énorme trou dans le sol métallique à nos pieds. Il se précipita ensuite vers nous dans un élan qui me semblait improbable pour une machine de cette taille. Adam et Damon eurent le temps d'esquiver l'attaque en sautant chacun d'un côté de la machine, mais je restai sur place, créant au dernier moment un mur avec mon Eisen Dial pour me protéger. Celui-ci vola en éclat au contact de l'attaque qui ne fût freinée qu'au contact avec ma lame. J'appuyai alors sur ma lame et tentai de le repousser en vain. Je tentai alors une nouvelle création avec l'Eisen, une pique géante que j'essayai de planter dans sa main. Elle se brisa également au contact du Pacifista, qui finit par se servir de sa deuxième main pour me faire voler quelques mètres en arrière. 
      Putain, il peut briser le fer si facilement ? 
      Eisen ... non... efficace ... non... île céleste.

      Merde. Je perdais un atout précieux dans ma lame. Adam et Damon attaquèrent le pacifista chacun sur un flanc pendant que je me relevai. Courant vers eux pour les rejoindre, je fus arrêté net, balayé par la porte d'une des cellules qui vola et m'envoya m'écraser contre le mur d'en face. Je m'appuyai dos au mur et repoussai la porte avec les jambes pour éviter d'être applati et découvrit un nouvel adversaire face à moi. Un second pacifista. 
      Les gars... y'en a un deuxième là. 

      Les Beat Assailant ne m'entendirent certainement pas, tournant la tête vers eux pour les appeler, je vis qu'ils étaient alors au combat contre deux PX. Un grand trou dans le plafond semblait indiquer le point d'arrivée de ce troisième adversaire. Mon adversaire profita de mon inattention pour m'envoyer sa plus grosse droite au visage. Je cru sentir ma mâchoire se fissurer sous son coup et cracha une gerbe de sang. Je dégainai mes deux épées et me tournai alors pour lui faire face dans la longueur du couloir de cellules, tournant le dos au combat de mes deux amis en qui j'avais parfaite confiance pour les remporter. 
      Il parait que vous êtes des balaises, vous, les pacifistas.

      Mon adversaire ne me répondit pas et se contenta de tendre la main, paume ouverte, dans ma direction. Une boule de lumière commença à se charger au creux de sa main. Certainement le même rayon que l'autre me dis-je, serrant plus fort les doigts sur le manche de mes épées. 
      Ça tombe bien. J'ai besoin de savoir ce que je vaux réellement. 

      Le PX ne sourcilla pas et continua à charger son rayon. 
      Savoir, si j'ai réellement ce qu'il faut pour devenir un pirate. 

      Son attaque quitta le creux de sa main mais j'avais déjà vu le coup venir et je me précipitai vers son flanc droit alors qu'il avait encore le bras levé. Je tentai une attaque des deux lames sur sa hanche non gardée mais reçu, en pleine course, une gauche terrible. Je me repris en plein vol plané et sautai épée dressées vers lui, il m'envoya un nouveau coup de poing, que j'esquivai cette fois en m'en servant comme appui pour sauter plus haut. Je visai directement sa tête mais de son autre bras, il m'envoya une claque qui me dévia de ma trajectoire pour atterrir dans son dos. Il se retourna lentement, mais j'étais de nouveau en mouvement. Le couloir étant étroit, je sautai de mur en mur au-dessus de sa tête et repassai de l'autre côté de sa carcasse avant qu'il ne pût finir son mouvement. Il s'agaça en lâchant un soupir avant de se téléporter dans mon dos puis de m'envoyer valser d'une balayette qui me projeta à travers le mur d'une cellule. A l'intérieur, deux cyborgs se saisirent rapidement de moi, chacun par un bras. Le pacifista entra en se voûtant légèrement dans la petite cellule et commença à charger son laser. 
      Alex ?! Si tu peux faire quelque choses avec les gaz, ce serait utile !

      L'ingénieur avait du m'entendre car un changement se fit entendre dans le mécanisme au plafond et un épais gaz bleu commença à se répandre dans la pièce, rendant somnolents tous ses occupants, moi y compris. Le bras du PX s'assouplit et il relâcha son attaque en direction du sol. L'explosion fît voler en morceaux les deux machines qui me retenait et la machine qui diffusait le gaz. Mon adversaire et moi retrouvions nos esprits en même temps et nous lançâmes une attaque simultanément. Mes deux lames eurent l'avantage sur ces poing cette fois, et il eût un mouvement de recul mais reparti aussitôt à l'assaut avec sa téléportation et me renvoya un coup de pied balayette dans le dos. 
      Le combat continua ainsi pendant quelques minutes. Je pensais avoir l'avantage en terme de force mais ses capacités de déplacement étaient telles qu'il trouvait toujours le moyen de me berner et m'atteindre. Même ma garde à deux sabres, principe du Niitoryu céda sous ses attaques qui venaient de tous côtés. Genou à terre et épuisé à force d'essayer de suivre les mouvements de la machine, je ne voyais pas d'issue positive à ce combat. Je repensai à Vognar. L'enfoiré du tournoi d'Ordealia qui m'avait mis KO en un seul coup. Il était certainement plus fort que ce cyborg. Et Howard Prince qui avait fini par terrasser le cornu, avant même de manger le fruit du démon. Lui aussi n'aurait certainement fait qu'une bouchée de mon adversaire du jour. 
      Le PX s'approcha de moi dans mon dos et attrapa ma tête dans sa main gigantesque. 
      Quel est ton pouvoir, saleté de machine ? Ta foutue téléportation. C'est un fruit ?
      Ça ? (il se téléporta lâchant ma tête un seul instant pour la rattraper dans la même position mais face à moi). Je peux te le dire, vu que tu vas mourir. C'est le Soru. Une des techniques du Rokushiki, un art martial que les meilleurs combattants du gouvernement mondial doivent maîtriser.

      Je sentis la chaleur de son rayon qui se chargeait dans la paume de la main qui me tenait. Face à moi, par dessus son épaule, j'appercus Damon au combat contre son Pacifista. Agile et puissant, il donnait le tournis à son adversaire en courant sur son corps et glissant entre ses mains quand il essayait de le saisir. Non loin de là, Adam regardait le combat, assis sur la carcasse de son adversaire, tranché en deux. Il ne semblait même pas épuisé par son affrontement. Il devait avoir terriblement confiance en son nakama pour regarder le combat au lieu d'intervenir. Et puis, je me dis que s'il n'intervenait pas dans le mien, c'est qu'il avait confiance aussi. Je serrai alors les mains sur mes épées et décochait de toutes mes forces restantes une attaque brutale dans le bras qui me tenait au moment où le laser se déclencha. 
      Le pacifista resta au milieu du couloir quelques instants à regarder le mur de la cellule que j'avais percuté sous l'impact de son attaque, avant de poser les yeux sur son bras droit qui s'arrêtait maintenant au coude et laissait apparaître l’intérieur électronique de sa carcasse. 
      Il a coupé mon bras, lâcha t-il dans un soupir de dépit. 

      Il s'approcha ensuite de la cellule et passa une tête à travers le trou dans le mur pour voir si il pouvait récupérer son membre. Rien ne bougea dans la cellule et il attrapa son bras, convaincu qu'il avait abattu sa cible. Il retourna ensuite dans le couloir et décida d'aller aider l'autre pacifista à affronter Damon et Adam. 
      Il me fallu plusieurs longues secondes pour réussir à sortir de l'amas de pierre provoqué par l'explosion du laser. J'étais content d'avoir réussi à lui couper un bras, mais ça ne pouvait être une finalité. Je devais le battre maintenant. Je retrouvai mon adversaire dans le couloir, assistant impuissant à la défaite de son allié. Il était retenu par d'immenses chiens cyborgs qui l'empêchait d'avancer. Alex avait du les faire sortir d'une cellule et les manipuler grâce aux gaz de Vegapunk. Adam fredonnait une chanson à propos d'un singe qui descendait du ciel pour l'aider à devenir le roi des pirates, pendant que Damon enchaînait les coups sur son PX impuissant qui fit par tomber, le crâne fendu en deux aux pieds de son capitaine. 
      Besoin d'aide Senkei ? 
      Non, haletais-je. Celui là est à moi. Que personne n'intervienne. 
      Oh ? Tu es encore en vie toi ? 

      Par habitude, après s'être retourné, il tendit son bras droit vers moi mais ne put rien faire de son moignon. 
      Oh... pas grave. Il me reste ça.

      Il désigna ses jambes et recommença ses déplacements incroyables en se débarrassant des chiens qui le retenait. Il semblait désormais flotter dans les airs tout en se téléportant autour de moi pour m'envoyer ses coups de pieds dévastateurs. Avec deux épées je pouvais couvrir deux directions et bloquais donc quelques coups, mais il m'atteignis quand même de nombreuses fois. A un moment, je réussis à arrêter sa jambe avec mes deux épées et commençai à l'entailler en appuyant lourdement sur elle avec mes armes. Erreur. Il me lança un uppercut du gauche qui me fît traverser le plafond de la salle. 
      Le Pacifista s’élança tout droit vers moi et chargea son attaque laser de la main gauche. J'armai mes deux épées, prêt à frapper en retour, à l'aveugle, car la lumière de son attaque m'empêchait de voir. Pendant ces quelques secondes qui parurent plusieurs minutes, je ne cessai de fixer le point central de la lumière, et j'attendais de sentir la chaleur du laser pour savoir que j'étais à portée du cyborg pour frapper. La lumière changea brutalement, mon adversaire sembla déstabilisé, je ne compris qu'après que l'un des grands chien l'avait attrapé à la jambe et déséquilibré au moment de son saut. Dévoilant complètement sa hanche gauche, je lançais l'attaque, tournoyant sur moi-même, pénétrant à l'intérieur du cyborg comme une foreuse l'aurait fait et retombant lourdement sur le sol avec son corps pour amortir ma chute. 
      Je rouvris les yeux quelques minutes plus tard. Mes alliés m'avaient adossés contre un mur et m'avait apporté quelques soins rudimentaires à mes blessures. Les chiens-cyborgs étaient en train d'arracher les câbles électriques des PX comme s'ils dépeçaient de vrais cadavres. 
      Tout va bien Senkei ? 
      Adam... emmène moi à Alabasta. Je dois ... découvrir si j'ai ... haki. Je dois devenir plus fort. 

      Mes yeux se refermèrent sur le visage d'Adam qui hocha la tête pour montrer qu'il acceptait de me conduire là-bas.  
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      Les yeux du cyborg clignotèrent, émettant des flashs rouges et blancs, chose qui accentuait le caractère dérangeant de l'humanoïde qui, en plus d'un bras en moins, avait de nombreuses parties du corps abîmées. En effet, la couche qui servait généralement de « peau humaine » et qui recouvrait la partie robotique du PX, avait disparu en de nombreux endroits, ne laissant qu'un amoncellement de tuyaux, plaques métalliques et appareils en tous genres. Il était même possible de voir de la fumée et autres étincelles s'échapper de divers endroits... Nul doute que le Pacifista était dans un bien mauvais état.

      « Bip Bip Biiiiiiiip. Cible iden.. inconnue.. Bip Shinji Akuna... Cible.... Cible Biiiiip... Yukisame Pandora Cible... Bip... Desactiva... »

      Brusquement, le Pacifista se figea, ses lumières s'éteignirent, ne laissant place qu'à un son de vapeur sourd.

      « Que... Que le lui est-il arrivé ? »

      « Ahahahah et bien je vais vous le dire moi : il a simplement croisé le chemin du grand Shinji ! Ses circuits ont surchauffés en comprenant à qui il avait à faire ! Regardez ça Mouahahaha ! »

      « Shinji ! Écarte-toi de ce monstre ! »

      « Quoi ? Mais pourqu... »

      Brusquement, le colosse métallique se remit en marche alors que Shinji avait la main posée sur lui : sans préambule, ce dernier chargea et tira un rayon laser avec sa bouche, qui créa une nouvelle et puissante explosion. Les trois pirates eurent le temps de s'écarter et ces derniers virent le faisceau rouge de l'oeil du Pacifista à travers la fumée encore présente :

      « Cible identifiée. Bip Bip. Pirate « Howard Prince, dit le Prince » : Prime 57.000.000 Berrys. Menace très importante. Bip Bip Biiiiiiiiiiiiiiiiiip... Mise... Bip Bip... Mise à jour des in...mations en cours Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip : Prime 87.000.000 Berrys. Menace prioritaire. Bip Pro...dure d'élimination en cours. Bip »

      Le robot fondit alors avec une incroyable vitesse vers ses trois adversaires avec un seul programme sauvegardé sur son ordinateur interne : éliminer. Il semblait littéralement voler, rasant le sol. Tirant trois nouveaux lasers pour séparer les pirates, il anticipa le mouvement de Prince, en frappant de son poing là où l'homme au tricorne atterrit : parant le puissant coup en plaçant ses deux sabres en croix, il recula néanmoins d'un bon mètre, laissant une longue trace au sol. Serrant les dents, il força sur ses bras pour dévier le membre de métal et, tandis que le monstre trébuchait légèrement, sauta en l'air pour frapper le menton de ce dernier, d'un puissant coup de pied retourné. Le Pacifista recula, désorienté, avant que le capitaine pirate ne fonde de nouveau sur lui, sabres en avant : il se souvint alors de sa première confrontation contre un PX de la sorte, à Hungeria, alors qu'il était toujours sous les ordres de Sutero... Un coup de la sorte n'aurait eu quasiment aucun effet à l'époque. Mais aujourd'hui, c'était différent ! Évitant cette fois-ci les lames de Prince malgré sa taille imposante, le Pacifista pivota et tira de nouveau :

      « Ces machines sont véritablement incroyables... Quel génie, quel cerveau a pu imaginer et concevoir une arme pareille... »

      Tournoyant dans les airs pour éviter les faisceaux, Prince vit alors Yukisame et Shinji combiner leurs attaques contre le Pacifista : utilisant leurs vitesses, il ne laissait aucun répit à leur adversaire qui, rapidement, fut entaillé à plusieurs endroits. Cependant, le cyborg analysa et enregistra rapidement les données : déviant le sabre de Yukisame, le PX frappa le garçon à la chevelure blanche avant de se retourner brièvement et, avec le plat de sa main, devancer l'assaut de Shinji, pour le clouer durement au sol. Une lame bleutée surgit alors soudainement devant le colosse qui fut projeté lourdement en arrière.

      « Yuki, Shinji, je m'occupe de lui. Continuez le chemin vers le labo de Punk et ramenez-moi Lion, compris ?! »

      La fumée se dissipa et c'est avec une nouvelle entaille au torse que le robot sauta vers les deux pirates, prêt à tirer :

      « KYAAAAAAAAAAAAAH !!!!!! »

      « AAAAAAAAAAAAAAAH !!!!! »

      Une ombre frappa de nouveau le géant, détournant ainsi le laser qui vint exploser plusieurs dizaines de mètres plus loin.

      « C'est moi ton adversaire, enregistre toi bien ça dans ce qui te sers de cervelle ! »

      Le combat continua ainsi durant plusieurs minutes et avec acharnement entre les deux protagonistes. Se dégageant d'un nouveau duel rapproché, Prince, haletant, regarda son adversaire prit de sursauts et autres grésillements électriques... Les mains sur la garde de Yubashiri, un léger filet de sang coulant de sa lèvre inférieure, le pirate afficha un léger sourire avant de fondre vers le PX : la machine arma son poing qui vint s'écraser sur le visage du pirate qui encaissa le choc sans tenter de l'éviter. La pression exercée fit reculer l'homme aux yeux émeraudes, mais elle était cette fois-ci nettement moins importante qu'en début de combat, chose qui témoignait de l'état du Pacifista... En dépit de la masse froide toujours plaqué sur sa joue, Prince réouvrit les yeux et regarda fièrement la machine humanoïde :

      « Tu ne m'impressionnes absolument pas ! Finissons-en maintenant !!! »

      Augmentant la force de sa seule tête, Prince repoussa avec difficulté le poing du colosse, prouvant la différence de niveau entre eux, avant d'enfoncer Yubashiri dans son ventre. Remontant ensuite la lame jusqu'à la tête de ce dernier, le pirate sauta en arrière et, tout en rangeant son sabre dans son fourreau, assista à la chute du monstre. Mais alors qu'il était sur le point de se remettre en route, des grésillements inquiétants résonnèrent sut l'ensemble du corps du Pacifista, avant qu'il ne se mette à palpiter :

      « Ne me dites pas que... »

      Sautant en arrière, Prince s'écarta du Pacifista qui, comme il s'en était douté, avait enclenché la procédure d'autodestruction : une gigantesque explosion retentit alors et malgré la distance qu'il avait pris, cette dernière provoqua un éboulement de terrain. Incapable de se tirer de cette situation, le capitaine pirate sombra, en même temps qu'une importante partie des hauteurs, sur lesquelles il se trouvait, pour atterrir une dizaine de mètres plus bas. Après plusieurs secondes, le pirate poussa un rocher pour se dégager, puis, ramassant son tricorne sur le sol qu'il remit sur sa tête, se retourna pour faire face à un groupe d'individus, qui sortait d'un bosquet de sapins enneigés.

      « O... Ohé, capt'ain Turner ! C'est... là, devant nous ! C'est Howard Prince ! Le capitaine des pirates de Prince !!! »

      « Hum ?! »

      *Murmures*« Dans les bras de ce type, c'est... ce Senkei... »

      Puis, un peu plus loin :

      « Allez !!! Accélérez votre allure les gars !!! Il faut intercepter Turner et ses acolytes !!! »

      « Là ! Ils sont là !!! Mais... je vois... C'est Howard Prince !!! »

      « Ne soyez pas impressionné par ces vulgaires pirates voyons, nous sommes des soldats de la marine !!! En position, vite !!! »

      « O... Oui !!! »

      Tandis que les hommes de la justice se mettaient en position, canons braqués vers les pirates, deux nouveaux Pacifista arrivèrent à pleine vitesse derrière eux, rayons chargés et prêts à exterminer tous ceux qui se trouveraient en travers de leur chemin...
        Spoiler:

        Depuis ma dernière mésaventure, j'ai continué mon exploration dans ce pays de la ferraille intelligente. Notamment dans une boutique de fringues, comme me l'avait conseillé un habitant rencontré en chemin, précédemment. Mais déjà à peine arrivé devant la porte d'entrée du magasin en question, je patiente un moment avant de comprendre que ça ne sert à rien de frapper.
        Pourtant, moi, je me suis dit au début que ce serait logique de s'annoncer, surtout quand ces ploucs soi-disant ultra cultivés ne sont même pas foutus de poser une poignée à tourner ou un carillon. Pfff !
        Leur délire, à eux, c'est d'avoir conçu une sorte de plaque de pression, où il faut bien sûr caser ses pieds dessus. Et seulement ensuite, on t'ouvre ou non.

        _ Bouh ! Fais-je après avoir reçu une étrange pulsion dans tout le corps. Ça fait des guilis !

        Désolé, c'est sorti tout seul. Il a fallu que je piaille gaiement, lorsque leur drôle de tapis se met à me vibromasser la plante des pieds. Puis une fois que la grande porte coulisse sans grincer, un mec bien sapé m'accoste direct... avant de regretter légèrement son élan du coeur. Faut dire qu'un gros mastodonte ruisselant, même par ce froid, ça choque toujours un peu au premier abord.

        _ Salut mec ! Tu peux m'expliquer le...

        Je termine ma phrase en lui désignant le sol. Là, le mec, embarrassé, hésite avant de me répondre. Peut-être croit-il que je vais le bouffer tout cru ?

        Bref, j'apprends alors qu'on n'est pas supposé se promener en lingerie fine, d'une part. Et encore moins pieds nus, d'autre part. Parce que justement, leur bizarrerie technologique permet, en prime de détecter un potentiel client, de brosser les godasses des gens. Pas con, hein ? Mouais bof, à vrai dire...
        Sans rire ! Les mecs sont assez dérangés du bocal pour pondre tout un tas d'inventions saugrenues, mais ils n'ont toujours pas résolu le problème principal de l'île : la neige permanente à virer !

        _ Ah ouais d'accord, réponds-je tout de même, impressionné. Et la prochaine étape, c'est quoi ? Construire des routes chauffantes, carrément, mouhahaha ?

        Ça n'enchante pas mon interlocuteur, alors je rigole tout seul.

        Après quoi, il devine donc aisément que si quelqu'un quasi-apwal se ramène dans leurs locaux, c'est sans aucun doute pour se trouver une tenue un peu plus convenable, dira-t-on. Et en fait, oui et non ! Je me les gèle, point barre, quoi ! Du coup, je ne suis pas contre savoir si dans leur monde futuriste, ils ont pensé à prévoir dans les mensurations extra-larges.
        Bah, figurez-vous que le bonhomme m'assure que oui ! Il se presse ainsi à me réciter tout son jargon vestimentaire, dès qu'on passe tout près de telle ou telle étagère. C'est super, certes, mais en ce qui me concerne, j'en ai rien à carrer. Je ne suis pas plus connaisseur et friand que ça. Donc grossomerdo, tant que ce n'est pas rose bonbon ou jaune fluo, ça passe, quoi !

        _ Je vais prendre celui-là alors, décidé-je tôt ou tard, une fois à la fin du parcours.

        Je vous zappe les détails au sujet du manteau en peau de léopard, car on s'en cogne sévère, mais dans tous les cas, il faut d'abord tester grâce à leur mannequin spécial. La machine dont on m'avait parlé quelques heures plus tôt. Le truc s'adapte à ta silhouette, et de ce fait, il te sort ta taille, si c'est possible de le porter, si c'est toujours en stock, patati patata...

        Mais devinez quoi, au sujet de ma pomme ? Badaboum ! Si si, le robot s'est mis gonflé, tout en me scannant des pieds à la tête, et voilà le tableau. Cet idiot bourré aux câbles et de métal m'a tout bonnement éclaté à la face. Je survivrai de toutes ces fumées noires, heureusement. Par contre, on ne peut pas en dire autant de l'autre vendeur. La crise cardiaque persiste à lui étreindre le torse, même une fois la frayeur passée.

        _ Veuillez nous excuser, cher client, jacte une voix électronique soudain. Rien ne correspond dans nos fichiers, pour des dimensions aussi extrêmes. Si vous voulez toujours réaliser un achat dans notre magasin, nous vous conseillons avant tout d'éviter de manger trop gras, trop sucré, trop salé...
        _ Keuaaah ? M'étonné-je sourcils haussés, tandis que le mannequin termine son auto-destruction-bidule-chouette.

        L'employé de la boutique pressent que ça m'a vexé, et se dépêche à demander pardon pour le désagrément occasionné. Apparemment, leur maudit cyborg serait encore un prototype en test. Il me prend aussitôt les mains et cherche à m'éloigner des flammes restantes... voire à me jeter dehors, j'ai presque envie de croire. Mesure de sécurité oblige, bla bla bla, cause toujours !

        - - -

        Wouah ! De retour en extérieur, sur ce. Cette anecdote close, le scénario a très vite été chamboulé, les secondes suivantes. À tel point que je me suis au début imaginé que c'était logiquement de ma faute. Déjà qu'atomiser des animaux mécaniques tout à l'heure, ça la fout mal dans cette contrée. Et maintenant ça, avec un simple objet de travail... bah putain !

        _ Mais c'est quoi ce monde de fou ? Finis-je par pester un peu plus loin, dès que je repars en randonnée dans les rues du patelin.

        Autour de moi, il y a un bordel monstre qui est en train de se tramer méchamment ! Proportions énormissimes powa ! Un peu comme si un simple pet pouvait engendrer des conséquences bien pires, style éradication de la planète toute entière !

        Des gens courent, crient, s'enferment chez eux. Tantôt une déflagration tonitruante résonne, tantôt des murs s'écroulent là-bas. Et moi, je me résigne à penser que je suis toujours fautif. J'envisage l'idée que si cette ville est aussi avancée sur son temps, alors être suspect d'un banal accident peut me coûter la vie !

        Néanmoins, cette lubie s'évapore quand j'aperçois des types avec des fusils, et d'autres carrures encore plus larges et plus musclées que des Musclors ! De nouveaux coups de feu par-ci, des canons par-là, puis d'autres explosions puissantes et dévastatrices retentissent. On est bien d'accord ? C'est forcément la guerre, hein !
        À part ça, dans une autre direction, malgré le brouillard dû aux assauts, on peut même déjà compter quelques blessés sur les doigts d'une main. Et moi, je suis au milieu de tout ce merdier. Qu'est-ce que je dois faire ? Baffer tous ces vilains sur-armés ? Ou sauver mes bourrelets et ma ficelle ?

        _ Et puis, ouate de phoque ! Baragouiné-je, quand l'intrigue se corse un peu plus.

        Pacifista ? C'est bien ce que des habitants ont parfois beuglé à plusieurs reprises, pendant leur fuite ?
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        Les quatre scientifiques attendent une réponse de leur leader qui réfléchit à quoi faire étant donné les évènements. Je décide alors de prendre ma forme humaine derrière eux.

        - Unh ? Qu’est-ce que ?
        - Quoi ?! Qu’est-ce qu’il y-a ?
        - Derrière vous ! Mais comment…
        - Restez tranquille, je ne suis pas ici pour vous faire du mal.
        - Comment avez-vous…
        - On s’en fout de comment je suis arrivé. L’important c’est que vous me disiez ce que vous faites ici et ce qu’il se passe sur cette île.
        - Et pourquoi ferions-nous ça ?
        - Ok, je vais reformuler… On m’appelle ‘Lion’ Second des Pirates de Prince. On m’a mis une prime de 80.000.000 Berrys sur la tête parce que je suis plutôt du genre... Dangereux lorsqu’on m’emmerde !
        - Ah c’est, c’est un des détenus qui ont déclenchés l’évasion massive d’Impel-Down !!
        - Exactement ! Et si vous ne voulez pas que je retourne cette île comme je l’ai fait là-bas, il va falloir que vous jouez carte blanche ! Ai-je été assez clair ? Ou peut-être dois-je faire un exemple ?
        - Restez calme monsieur… Lion. Nous ne sommes que des scientifiques… hehe. Nous avons été envoyés ici par le gouvernement il y a quelques mois, mais nos moyens de communication ont été détruits et les issues condamnées.
        - Ne lui dis pas tout !
        - Et pourquoi ? Vous savez très bien que nos réserves de nourriture s’épuiseront dans les mois qui viennent. Nous n’aurons peut-être plus assez d’animaux pour nos tests et tout le monde nous croit mort à l’extérieur. Personne ne va venir nous chercher ici.
        - Bon ! Vous changez les animaux en robots ici à ce que j’ai compris. D’ailleurs il y en a plein à l’extérieur. Comment se fait-il qu’ils puissent sortir eux et pas vous ?
        - Ils… Ce sont des expériences ratées. Nous les envoyons dans un conduit qui descend un peu plus bas et nous pensons qu’un des cyborgs a creusé un passage pour sortir des souterrains, mais ce n’est qu’une théorie. Nous ne pouvons aller vérifier, car ce serait trop dangereux.
        - Oui et nous avons même essayé d’envoyer des lettres en les attachant aux expériences ratés, dans l’espoir qu’elles sortent à l’extérieur et que quelqu’un arrive à les récupérer, mais nous avons perdu espoir.
        - Je vois… Et maintenant, ces pacifistas.
        - Nous ne savons pas. Ils sont censés être désactivés et enfouis sous terre. Quelque chose les a réveillés, mais à ce que nous savons, les PX n’attaquent pas les villes. Ils sont théoriquement programmés pour protéger les hommes comme ceux qui protègent notre laboratoire actuellement.
        - Oui c’est bizarre. Il faudrait trouver un moyen de sortir pour contacter le gouvernement de l’extérieur.
        - Il y a beaucoup d’hommes sous terre. Des pirates et autres personnes envoyés par la marine. Pourquoi font-ils ça ?
        - Nous supposons que c’est pour éliminer les expériences ratées qui y vivent pour surement envoyer d’autres scientifiques comme nous, mais rien d’officiel.
        - Aidez-nous à sortir ! Nous avons été obligés de venir travailler là-dedans et ça fait des mois que je n’ai pas vu ma famille !


        Suite à ses propos, je repense à la mienne. D’abord à mes défunts parents, mais surtout à ma femme et mon enfant que je n’ai toujours pas vu depuis sa naissance. Il faudrait que j’aille les voir dès que possible… Bref, ce n’est pas le moment de penser à tout ça. Ces mecs m’ont l’air honnête. J’ai pu le voir à leurs façons désespéré de me raconter tout ça. Du coup, comment retrouver ma route dans tous ces tunnels sombres parcouru ? Comment retrouver les débris par lesquels je suis passé avec mon fruit et comment le mec que j’ai croisé et ses potes ont réussis à arriver jusqu’aux pacifistas qui gardent le labo ?

        - Les PX aux portes du laboratoire… Est-ce qu’ils vous obéissent ?
        - Non, ils n’obéissent qu’à leur programme. Nous avons déjà essayé de leur demander de l’aide, mais aucun n’accepte.
        - Oui ce sont des bons à rien ! Ils pourraient nous sortir d’ici en un rien de temps eux !


        Super, ça veut dire que je dois les combattre moi-même ! Ou alors, je peux les laisser ici, prendre la sortie par le conduit poubelle et voir comment ces bêtes sortent. Ça me semble plus pertinent.

        - Montrez-moi ce conduit dont vous me parliez !
        - Quoi ? Vous voulez aller dedans ?
        - Oui.
        - Mais c’est de la folie, il y a des cyborgs partout à partir de là-bas !
        - La ferme ! Je veux voir ce conduit !
        - Bon… Ok suivez nous.


        Ils m’emmènent au bord de ce grand trou en question, fait dans le sol. Ils essayent encore de me raisonner, mais je les ignore et saute. Comme dans un toboggan, je glisse, prenant des virages pendant une dizaine de seconde puis débouche dans endroit complètement noir. Prenant, ma forme liquide, j’atterris sur un tat de… cadavre ? L’odeur est infecte, l’air impure. Mais le pire, c’est que je ne vois absolument rien là-dedans. Me relevant sous forme humaine, j’essaye de marcher comme je peux sans me casser la gueule. Bien sûr, je fais du bruit et devinez quoi ? De petites lumières rouge s’allument à droite à gauche. Comme je m’en doutais, des cyborgs sont encore ici et une nouvelle présence dans leur squatte est surement considéré comme un plat chaud.

        J’entends une d’entre-elle s’approcher. Soudain, une énorme flamme apparait et éclaire toutes les parois. Ingénieux pour un animal ! J’essaye alors de repérer un éventuel trou autour de moi, mais n’y arrive pas à temps à cause du cyborg qui coupe son lance flamme. Par contre, ils ont l’air de m’avoir repéré avec ses petits copains. J’entends tous types de bruits mécaniques et sens une attaque groupée. Je me mets sous forme liquide au cas où, mais craint les flammes de l’autre qui pourront me rendre tout sec. Car oui, j’ai bien compris que l’encre n’aimait pas le feu.

        C’est parti ! Comme je le pensais, on m’attaque et je sens des choses passer à travers mon corps. Je sens des balles passer aussi suite aux détonations. Un des cyborgs allume une lampe torche et me cherche avec... Bingo ! Il faut que je l’utilise pour trouver ce passage. J’essaye de me déplacer vers lui comme je peux, mais n’y voyant rien, galère et décide donc de me glisser sur les cadavres plutôt que de marcher. J’arrive prêt de la source de lumière qui balaye le lieu et sens une patte poilue. Je grimpe, j’arrive sur son dos et prends ma forme humaine. Je n’ai aucune idée de sur quoi je me trouve. C’est poilu, très poilu. Grand aussi. Je passe ma main à droit à gauche pour essayer de repérer des indices et sens… Ahem, ok c’est un mâl ! D’ailleurs j’ai excité la bête qui se trouve être en fait un ours. Ce dernier se débat et essaye de se débarrasser de moi. Mais je ne lâche pas prise. Il se jette alors en arrière, dos contre le mur pour me coincer. Bloqué, je reprends ma forme liquide. L’ours se frotte alors le dos contre la paroi, comme si ça le grattait.

        Je remonte au niveau de sa tête, au niveau de la puissante lampe torche et fait apparaitre mes bras. Je lui choppe la tête et dirige la lumière aux endroits que je souhaite regarder. Il se débat, essaye d’enlever ce liquide sur sa nuque et tombe à terre tellement il fait n’importe quoi.

        - Fait chier ! Reste tranquille !!

        Je lui décoche alors une droite, histoire de le calmer. Les autres animaux se demandent surement ce que l’ours fait, mais n’interagissent pas. Sonné, il se calme un peu et se remet sur patte. Une fois ses esprits repris, il recommence à gigoter comme un dauphin. Mais merde ! Je lui remets une droite, nous retombons à terre. Il est complètement sonné cette fois-ci. J’essaye alors de rediriger sa lumière, mais elle clignote.

        - Eh ohh !! J’en ai besoin ! Rallume moi ça !

        Je tapote sur sa tête afin qu’il reprenne ses esprits, puis il revient un peu à lui. Il regarde autour de lui, comme pour comprendre où il se trouve.

        - Non pas par ici…Non ! Putain mais tourne ta tête par lààà !! C’est là que je veux regarder !

        Il recommence à s’exciter, mais cette fois-ci de peur. Il court comme pour me fuir, mais à quoi bon. Je suis toujours sur sa nuque en train de tenir sa tête. Je tapote encore sa tête. J’essaye de le raisonner, mais bordel, raisonner un animal quoi ! Il fait le tour de la salle et j’essaye de voir tant bien que mal où ce soit disant trou se trouve. AH ? Peut-être ça là-bas ?

        - Mais… Pas par là l’ours ! Arrête de… Ahhhh à droite ! Non l’autre…

        Je galère à diriger l’animal qui m’a fait perdre mes repaires à force de tourner dans tous les sens. Je lui tire alors les oreilles pour voir si ça va l’aider à tourner où je veux. Bingo ça marche. Enfin, ça marche un peu quoi. Il est toujours aussi chiant mais j’arrive un peu à le faire tourner.

        - Là !! Le trou l’ours !! Non, pas là, Reviens ! Aller oui ! Noonn… Par….

        *BLLOOUUUMMM*

        J’ai réussi à faire arriver l’ours jusqu’au trou. Enfin… J’ai surtout réussi à le coincer dedans. Son corps est trop gros pour passer et il a l’air complètement effrayé comme ça. Il me fait de la peine quand même. Je m’enlève donc de sa nuque, me place devant sa tête et lui mets un énorme coup de pied qui le renvoi dans la salle. Il court se cacher je ne sais où et c’est ainsi que je me retrouve enfin dans ce fameux trou creusé par je ne sais quel animal. Je dirais qu’il y a un diamètre d’un mètre ou quelque chose comme ça. Ce qui explique pourquoi les animaux en bas ne peuvent pas passer.

        Bref, je monte donc, me glissants tranquillement. Je sens un faible courant d’air. Nickel ! Je grimpe, grimpe et grimpe encore. L’animal qui a fait ça a dû en chier n’empêche. J’arrive comme au bord de quelque chose. C’est une sortie, mais toujours dans le noir. Bon, à en croire la surface sur laquelle je glisse, c’est un sol fait par l’homme. Un couloir apparemment. J’avance dans une direction complètement aléatoire en laissant cette fois-ci des traces sur les murs avec mon fruit. Je marque d’une bande d’encre continue les endroits d’où je passe au cas où je devrais retrouver mes lieux de passage. Je vois de la lumière au fond. Une lumière artificielle. J’avance et passe en dessous. Ce n’était qu’un néon au plafond qui fonctionne encore. J’avance encore et encore, marche pendant je ne sais combien de temps…

        La température a complètement chuté depuis tout à l’heure et je sens carrément un courant d’air froid dans les couloirs. Tiens ? Des voix ? Ça vient de… par-là ! J’accélère et tombe dans une pièce débouchant sur un couloir dans lequel se trouve apparemment beaucoup de monde. Je m’avance sans faire de bruit, quand soudain des explosions retentissent de l’autre côté du mur. Les coups de feu et les cris m’indiquent un danger assez important. Le mur devant moi tombe et c’est ainsi que je vois la marine, deux pacifistas et… Prince ? Même Senkei est là, dans les bras d'un type et encore d'autres personnes.

        C’est en voyant que les pacifistas tirent sur tout ce qui bouge que je décide d’intervenir en recouvrant ces derniers d’encre. Maintenant aveuglés, les colosses ne savent plus trop où ils regardent et sont facilement atteignables. Des coups de sabres, coups de pieds et autres attaques touchent les deux PX et c’est en voyant que la marine essayent d’arrêter les pirates que je plonge sur eux, m’étalant le plus possible dans l’espace avec ma couche d’encre pour englober le plus de bleu possible. Malheureusement, je n’arrive pas à avoir tout le monde, car leur chef m’envoie une puissante attaque qui vient m’ouvrir en deux. Un rayon laser, tiré aléatoirement par un des PX vient alors nous exploser dessus, envoyant tout le monde aux alentours. Un vrai bordel ce trou.

        J’entends la voix de mon capitaine qui m’appelle. Le cherchant, je finis par apercevoir sa position, m’élance immédiatement le rejoindre et arrive à ses côtés.

        - Ouais Prince ? Qu’est-ce qui se passe ?
        • https://www.onepiece-requiem.net/t2877-fiche-du-lion
        Les secousses continuent de faire trembler le complexe, signes d’une bataille violente qui se déroule non loin de là où nous sommes. Nous courons encore, tous ensemble dans la même direction, comme si nous étions tous des camardes soudés alors que je ne connais presque aucun d’entre eux si ce n’est Sigfried. Les bruits de combat retentissent de plus en plus fort et les ondes de chocs sont plus puissantes au fur et à mesure que nous approchons de là où ce Marcuss veut nous emmener, et je commence à me demander s’ils n’ont pas engagé le combat contre la marine sans nous attendre. Puis plus rien, plus un bruit, comme si la bataille avait prit fin soudainement. Et effectivement, arrivés sur les lieux quelques minutes plus tard, seuls des débris de murs, de portes et d’autres meubles nous attendent, ainsi que la carcasse de…


        « Des pacifista… »

        « Hein ? »


        Et comme des échos, nos compagnons de circonstance répètent ce même mot, mais tous lui apportant une intonation différente. Pour certains c’est de la surprise, pour d’autres de la curiosité, et pour Kiba… de la peur carrément. Le rouquin remarquant mon air dubitatif se lance dans une explication passionnée, et je comprends tout de suite de son expression et de ses mots que ces tas de ferrailles sont des cyborgs extrêmement puissants. Et pourtant, ils sont complètement détruits… S’ils sont supposés être si forts, alors ceux qui ont fait ça le sont bien plus, et c’est de ceux-là dont on devrait se méfier… J’espère simplement qu’il s’agissait d’alliés.

        Je mets de côté mes pensées et inspecte les environs. Cet endroit est bien étrange, on dirait une prison à en juger les nombreuses cellules. Et puis il y a cette salle surélevée remplie de machins dont je ne comprends pas le fonctionnement. Cela dit, peu importe où je regarde, pas un signe de la personne que je suis venu trouver. Je me tourne vers Marcuss qui m’a dit pouvoir m’amener à Senkei et l’attrape par le col.


        « Eh toi, où est Senkei ? »

        « J-j’en sais rien ! Il était supposé être là ! Peut-être que… les pacifistas… »

        « Marcuss ! »


        Surpris, je lâche le col du gaillard et dégaine mes deux flingues pour me tourner vers la voix. Un mec… suivi d’un bataillon d’au moins quinze personnes se tiennent à l’entrée opposée à celle d’où nous sommes venus. Des marines ? Non, ce n’est pas leur uniforme…


        « Thadius ! Où sont les autres ? »

        « Tu n’as pas reçu d’appel sur ton escargophone ? Senkei a été blessé par un pacifista, ils l’ont emmené pour le soigner. Bref, on doit continuer le plan, j’ai ramené tous les camarades révolutionnaires que j’ai pu rassembler… Et eux, ce sont les pirates ? »


        Des révolutionnaires, leur présence ici est étrange, mais ils n’ont pas l’air hostile. En tout cas tout s’explique, ce sont sûrement eux qui vont nous aider à attaquer la marine. Marcuss commence à faire les présentations tandis que je range mes armes, et le dénommé Thadius commence à nous expliquer leur plan. Notre guide est censé aller chercher la marine, en leur faisant croire que les lieux ont été nettoyés de tout danger… Pendant son discours, je me tourne vers les autres pirates et malfrats qui m’ont suivi jusqu’ici, tous apparemment impatients de flanquer une raclée à ceux qui les ont envoyés dans ce foutoir… tous sauf Kiba. Son visage pâlit à vu d’œil, et ses yeux ne quittent pas le groupe de révolutionnaires. Suspect…

        Tandis que les autres sont occupés à débattre sur les détails du plan, la cible de mon intérêt recule discretos et s’éclipse. Dommage pour lui, il n’aura pas été assez discret… J’attire l’attention de Sig et lui fait signe de me suivre pour filer l’autre et c’est jusqu’à l’une des cellules dont la porte semble avoir été défoncée qu’il nous emmène.  Là, il sort un petit escargophone et s’apprête à prendre contact avec quelqu’un… Mais le canon de Phobos qui se colle à l’arrière de son crane l’interrompe avant.


        « Qu’est-ce qu’on a là Kiba ? Tu nous caches des choses ? »


        Son visage prend un teint pratiquement cadavérique, il bégaie en tentant de trouver une explication, mais rien ne semble vouloir sortir. Pas très doué pour mentir, hein ?


        « Alors on va passer un marché mon ami. Soit tu me dis ce que tu caches, soit mon ami et moi allons nous faire une joie de te torturer. Qu’est-ce que tu en dis ? »


        Le sourire sadique qui s’affiche sur mon visage ne lui laisse aucun doute quant à mon sérieux. Pourtant il essaie de se justifier, sans grand succès. J’acquiesce vers Sigfried qui sort une lame et s’approche avec un air menaçant de notre victime.


        « D’accord, je vais parler ! Je… je suis de la marine, j’ai été envoyé ici pour me mêler aux pirates et reporter tout ce qu’il se passe à mes supérieurs… Me tuez pas je vous en supplie, je ferai ce que vous voulez ! »

        « Pourquoi ? S’ils veulent savoir ce qu’il se passe dans ce labo, il doit y avoir une raison. »


        Il hésite, mais un geste du rouquin le convainc rapidement à lâcher l’info.


        « D’accord, d’accord ! Ils veulent savoir si l’endroit a été sécurisé… ils veulent envoyer une équipe ici pour réinvestir l’un des laboratoires. »

        « Et pour y faire quoi ? »

        « Haa… Bon d’accord, je vous dirai absolument tout si vous promettez de m’épargner. »


        On acquiesce tous les deux à l’unisson.


        « Ils veulent ramener un fruit du démon ici… Pour l’étudier je crois, ou pour autre chose, ça j’en sais rien. Si je les appelle et leur dis que la voie est libre, ils viendront ici avec le fruit. Je vous ai dit tout ce que je savais, maintenant laissez moi partir ! »


        Un fruit… Voilà qui est intéressant ! Ce genre de truc vaut un bras, le vendre nous rapporterait gros. Pas question de rater cette occasion, je veux ce truc. Je choppe le mec par le col, lui dit de ne rien dire concernant le fruit à qui que ce soit d'autre et le tire jusqu’à la salle principale où se trouvent nos alliés, tous tournant la tête vers nous pour voir ce qu’il se passe.


        « Marcuss, tu n’auras pas besoin de sortir chercher les marines, il peut s’en charger pour nous, sans bouger d’ici. »


        Sigfried leur explique qui il est et tout ce qu’il nous a dit, excepté l’histoire du fruit. Ca, c’est pour nous seulement, pas question de le laisser aux révolutionnaires ou à l’autre blondinet et son pote. Le coup de fil est passé, et malgré quelques bégaiements, Kiba arrive à faire croire à ses supérieurs que tout va bien et que la voie est libre. Puis une fois fini, je confisque l’appareil et balance le marine dans une cellule tandis que tout le monde se met en position.



        Ca y est, des pas se font entendre de l’autre côté de la porte, une vingtaine de personnes de ce que je peux entendre. Puis la porte s’ouvre, ils font quelques pas à l’intérieur de la pièce, et la fête commence… D’un élan, tous les révolutionnaires et pirates réunis se jettent sur la marine. La panique et la surprise se lit sur leurs yeux, et plusieurs se font tuer sans comprendre comment ni pourquoi, mais ils reprennent rapidement leurs esprits et répliquent, et la bataille commence. Le sang jaillit, les lames s’entrechoques, les coups de feu retentissent.

        Moi je suis en retrait, observant les choses, seul tandis que Sigfried est parti combattre aux côtés des autres pirates. Je cherche quel est le marine qui a ce que nous convoitons, mais ce n’est pas bien difficile à vrai dire. Il n’y en a qu’un, au centre, tenant un petit coffre et entouré des combattants qui tentent de le protéger. Mon ami semble l’avoir remarqué d’ailleurs à en juger la façon dont il tente de pénétrer à l’intérieur du cercle d’ennemis pour l’atteindre, mais sans succès.

        J’entre alors en jeu, et fait pleuvoir les balles pour lui offrir un passage. Les marines semblent être des soldats d’élites à en juger leurs capacités. Chacun d’entre eux arriver à repousser ses ennemi, mais mes balles arrivent à les distraire suffisamment pour que mon camarade épéiste se fraye un chemin jusqu’à l’objet de notre convoitise et s’en empare avant de se retirer, couvert par ma pluie de balles. L’un des marines, haut gradé semble-t-il, crie à ses subordonnés de récupérer l’objet, mais il est trop tard. Les révolutionnaires les tiennent occupés et nous sommes trop rapides pour eux. Sans demander notre reste, nous prenons la fuite en direction de la surface.

        Un fruit du démon et plusieurs armes et plans d’armes expérimentales, c’est ce que j’appelle du bon butin. On aura pas perdu notre temps sur ce glacier…


        Dernière édition par Edhan Royard le Dim 15 Fév 2015 - 1:07, édité 1 fois
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        Prince et son second nous avaient rejoint et une nouvelle bataille avait démarré la seconde d’après. Adam s’était interposé entre nous et un nouveau Pacifista. Il nous avait hurlé de fuir, et nous l’avions fait, après que Damon m’ait chargé sur son épaule, abandonnant là Adam seul face aux Pacifistas et au duo Prince-Kazumi. Et je ne saurais dire lequel des deux était la plus grosse plaie.
        J’avais perdu connaissance dans la fuite, mais retrouvait mes esprits en sentant quelques flocons de neige sur mon visage. Nous étions sortis du laboratoire et le singe s’arrêta pour reprendre son souffle, après m’avoir posé dans la poudreuse qui recouvrait une grande partie de l’île. Alex nous montra du doigt la ville, d’un air inquiet. Plusieurs explosions retentissaient et l’on entendait des cris de panique. On avait peut-être créé une ouverture dans la sécurité de l’endroit qui avait provoqué ça. J’imaginais déjà des pacifistas toujours sous l’influence des gaz qui s’attaquaient aux civils, semant la panique en ville.
        On approcha discrètement de la ville sans rencontrer d’obstacles et constatâmes le désastre. J’étais en effet tout proche de la réalité. Pendant notre trajet toujours ralenti par le fait que j’étais assisté dans ma progression par l’épaule de Damon qui me permettait de rester debout le chaos de la ville s’était calmé, mais désormais la ville était sous contrôle de Pacifistas qui s’étaient postés à chaque coin de rue, tirant à vue sur chaque civil tentant de sortir de sa maison. Les habitants s’étaient donc cloîtrés chez eux, placardant parfois de larges planches de bois sur les fenêtres et portes pour ne pas qu’elles soient ouvertes. La cité technologique qu’on avait connue plus tôt était désormais ville fantôme. Les cyborgs balayaient du regard toutes les directions possibles pour chercher d’éventuels résistants au couvre-feu organisé.
        T’aurais pas un peu de ce truc qui les fait dormir dans ton sac, Alex ?
        Notre ingénieur était en effet parti du labo en emportant avec lui un large sac de toutes nos dernières trouvailles sur place dont quelques pièces arrachées aux PX que nous avions vaincu. Alex acquiesça en réponse à Damon et sorti une petite fiole de sa poche.
        Le Black Market est à deux rues d’ici. Si on endort celui-là et l’autre à gauche, on devrait y arriver.
        Alex déchira un morceau de son vêtement et l’imbiba du produit. Il mima ensuite à Damon qu’il faudrait le coller sur le visage du PX pour arriver à l’effet escompté.
        Je fais faire la diversion, annonçais-je, en me remettant péniblement debout.

        Damon me suivit et fît signe à Alex de rester derrière le monticule de neige qui nous avait servi de point d’observation. Je me dirigeai en boitant vers le premier cyborg et Damon me dépassa en courant dans la neige Il se posta sous l’avancée d’une petite maison non loin et attendit que le PX me détecte pour intervenir.
        Hey mon gros, un pote à toi m’a blessé. T’aurais pas l’adresse d’un médecin ?
        Il ne prit la peine de me répondre et dirigea sa grosse patte laser dans ma direction, chargeant lentement son rayon de la mort. Le pirate-singe en profita pour sauter sur son avant-bras avant de remonter son corps jusqu’au visage pour lui étaler le chiffon imbibé du produit de Vegapunk. Cela eu l’effet attendu et le cyborg s’effondra piquer un somme dans la neige. Damon fit signe à Alex de nous rejoindre et nous nous postâmes à l’angle de la seconde rue.
        On peut passer sans le toucher. Il est posté plus loin que je ne le pensais.
        Nous longeâmes les bâtiments jusqu’à l’entrée du marché noir que nous désigna Damon. Une grande porte qui donnait à même la rue était surplombée de  grosses lettres qui indiquaient « Marché noir de Bulgemore ».
        Pas très secret tout ça. Je sais qu’on est dans une petite ruelle mais …
        C’est pas le secret qui a fait la renommée de la boutique. En temps normal, on peut aussi entrer par un accès via un bar qui donne sur l’avenue principal.
        Une petite planche de bois glissa sur la porte dévoilant les yeux du propriétaire de la boutique.
        Cassez-vous. On est en état de guerre. Je veux pas qu’un pacifista ne défonce ma porte parce que vous êtes plantés devant quand il vous détectera.
        Tu préfères que je défonce ta porte parce que tu refuses de nous ouvrir ?
        J’aimerais bien voir ça, lança-t-il en refermant le judas.
        Puisqu’il l’a demandé…
        Damon prit un pas d’élan et enfonça la porte de la boutique. La porte était fine et il s’étala de tout son long dans la boutique sur la porte qui arracha ses gonds.
        C’est quoi ce bordel ?
        On est à l’intérieur maintenant. Les cyborgs ne risquent plus de nous détecter. Et pour ta porte …
        Damon reposa sommairement la porte qui tenait en équilibre à l’intérieur de son cadre.
        … Voilà, c’est réparé !
        Qu’est-ce que vous voulez ?
        Un Eternal Pose. On veut retourner à Alabasta. Alors si vous avez on prend, sinon n’importe quelle île qui nous en rapprocherait : Drum ou Little Garden par exemple.
        Je dois avoir ça en stock. Attendez là une minute.
        Le type partit dans l’arrière-boutique. Alex en profita pour regarder les étalages et manipula différents gadgets qu’il n’avait jamais vu. Il attrapa également un sac et commença à le remplir de métaux et différents matériaux de forge.
        Que veux-tu faire avec ça Alex ?
        Nouvelle. Epée.
        Le type revint dans la pièce et posa le Pose sur le comptoir. Sa structure de bois indiqué Alabasta et une aiguille indiquait fixement la direction de l’île.
        On va prendre ça aussi pour notre ingénieur, ajouta Damon en désignant le sac d’Alex. Et un bateau si vous avez. On sera pas confortable à quatre sur la bicoque qu’on a utilisé pour venir ici.
        Vous n’êtes pas venu avec le Shiza Radio ?
        Non, il est resté sur Jaya avec le reste de l’équipage.
        J’ai pas de bateau à vous proposer.
        C’est pas grave. J’en ai un qui nous attend.
        Ah ouais ?
        On va voler le Garuda de Prince. Il faut juste aller chercher Adam rapidement et on fonce au navire.
        Et si Adam était déjà arrivé, 
        et que c’est lui qui vous attendait ?
        Déjà ? Comment tu t’es débarrassé des deux autres ?
        Je leur ai chanté une chanson qu’ils ne devraient pas oublier. 
        Au dernier refrain, dans les vapes je les ai laissés. 
        Prince a essayé de résister, 
        mais affaiblis par son combat il a fini par tomber.
        Alors on peut y aller.
        Comment aller vous payer tout ça ?
        On n’a pas d’argent, mais on a ça. Ça vient du labo de Punk.
        Le type de la boutique passa chaque objet au crible avant d’annoncer.
        Ok, ça me parait correct. Je devrais tirer un bon prix de tout ça. Marché conclus.
        Après que Damon eut serré la main du vendeur pour conclure l’affaire en s’excusant pour la porte, nous ressortîmes dans la ruelle et tombèrent nez à nez avec l’être le plus gros sur lesquels mes yeux s’étaient posés. Accompagné par un autre type qui paraissait minuscule à ses côtés, il s’approcha de nous et nous dit :
        Hey ! Vous savez ce qu’il se passe ici ? Y’avait tous ces robots ici et d’un coup … pouf … tous endormis !
        Après avoir jeté un coup d’œil rapide autour de nous pour constater que tous les cyborgs étaient en effet désactivés, Damon lâcha :
        J’espère que vous pouvez courir, parce que, ça, ça veut dire que les renforts de la marine arrivent. Et ils ne vont pas apprécier de voir qu’on s’est infiltré chez Vegapunk. Senkei, il est où ton navire ?

        J’indiquai la direction au groupe et nous partîmes en courant en direction de la crique où les navires de Prince et des Checkmates étaient amarrés, suivis par deux nouveaux compagnons, qui devaient sûrement être des pirates vu leur réaction à l’annonce de l’arrivée de renforts de la marine. 
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        « Merde... Ahhh... Ahhh...Ahhh ... Que... C'était quoi cette.. cette attaque...?! Ahhh Ahhh Ahhh... Je... ce mec... Comment a-t-il pu... Ah, ma tête... Ahhh... Ahhh... Ahhh... »

        Sur les genoux, Prince avait du mal à comprendre ce qui venait de se passer. L'esprit encore embrumé, il tentait en effet de savoir comment cet Adam Turner avait pu le mettre à terre avec une telle facilité : aucun coup direct ni assaut n'avait été donné par l'un ou l'autre des vis-à-vis et pourtant, Prince, après avoir éliminé le Pacifista avec l'aide de son second, s'était rapidement senti mal, avant de tomber à la renverse, inconscient, comme si un coup lourd et invisible l'avait écrasé. La seule chose dont il pouvait se souvenir était cette voix, ce chant et cette vision de Turner, un micro à la main. Se pouvait-il que... ? Comment un simple chant pouvait mettre à terre un homme ? Un fruit du démon ? Il se souvint alors également d'une sorte de vision où les soldats de la marine présents tombaient les uns après les autres. Tournant alors la tête vers l'endroit où ces derniers se trouvaient, il constata que cette dernière s'avérait plus qu'exact...

        Luttant pour se remettre debout, le capitaine pirate se tint un moment accoudé sur un tronc déraciné, attendant de reprendre complètement ses esprits. Haletant, il se dirigea ensuite vers Lion et, tout en le réveillant, observa des traces encore légèrement visibles dans le neige, qui se dirigeaient apparemment vers la ville.

        « Bo... Bordel... Ahhh... Ahhh... Je... Prince ? Que... Ahhh... Que s'est-il passé au juste ? J'ai... enfin, d'un coup... »

        « Oui... C'est difficile à expliquer, mais quelque chose nous a mis au sol, tous les deux, ainsi que ce groupe de marins... »

        « Tu penses à... »

        « Ce type, cet Adam Turner... Ces traces là sur le sol, sont probablement les siennes, allons-y ! »

        « Que, quoi ?! Tu veux le retrouver ? »

        Alors qu'il s'était mis en route, Prince se retourna et regarda son second, un léger sourire sur le visage :

        « Evidemment ! Ça ne te plait pas ? »

        « Héhé, le contraire m'aurait dérangé ! »

        Quelques minutes plus tard, les deux pirates se retrouvèrent sur une colline enneigé, surplombant la ville... Estomaqués, les deux pirates virent avec effroi l'état dans lequel se trouvait la bourgade de Bulgemore : des bâtiments effondrés et en feu, des hommes, citoyens et soldats de la marine au sol ou fuyants dans tous les sens possibles, mais surtout, des Pacifistas tirant sur tout et n'importe quoi.

        « Bordel Prince... Tu vois ce que je vois ?! Ces... Ces machines là, ne sont pas censés protéger les innocents ? Pourquoi s'en prennent-elles aux citoyens et à la Marine ? Je comprends plus rien là ! »

        « Je n'en ai vraiment aucune idée... »

        « En tout cas il faut agir, Prince ! On ne peut pas les laisser comme ça ! Okay ?! Euh... Prince ?! Merde où il est passé ?!! »

        Alors qu'un Pacifista avait bondit en avant vers un groupe de soldats de la marine, à terre et complètement apeuré, Prince déploya ses majestueuses ailes de Griffons qui le propulsèrent vers le cyborg avec une vitesse incroyable : sortant son meitou, ce dernier frappa le colosse d'acier qui s'apprêtait à tirer un laser de sa bouche. Atterrissant un genou à terre et dos au monstre, l'homme au tricorne se releva alors que le géant était pris de sursauts inquiétants, avant que sa tête de se décolle de son corps et tombe au sol. Se retournant vers les soldats de la justice, le pirate vit ces derniers, encore tremblants, mais tentant de regagner leur courage en positionnant leurs fusils vers le nouvel arrivant :

        « Ho... Howard Prin.. Prince !!! »

        « Ne... Ne bouge pas, pirate ! Sinon nous faisons feu ! »

        « BAISSEZ VOS ARMES VOUS TOUS !!!! »

        « Co... Colonel ? Mais... Pourquoi ? »

        Le haut gradé de la Marine s'avança vers le capitaine pirate, laissant tomber sa lance et son pistolet à silex. Les yeux dans l'ombre, ce dernier s'arrêta à quelques pieds de son vis-à-vis alors qu'au loin, les explosions résonnaient encore. Puis ce dernier serra les dents et, avec des yeux plein de larmes, se mit à genoux :

        « Quelle... Quelle honte... »

        « Colonel !!! Qu'est-ce que vous faites ?!!! Relevez-vous Colonel !!! »

        « Ne vous abaissez pas comme ça devant un pirate !!! »

        Enfin, il releva la tête :

        « Howard Prince ! Toi et tes hommes... Vous êtes les seuls qui puissiez venir à bout de cette catastrophe ! Nous... soldats de la justice... Nous ne pouvons rien faire, alors je t'en prie... Sauves ces gens ! Protègent les citoyens de Bulgemore ! Ce sont des innocents !!! Des renforts sont en route, mais jamais ils n'arriveront à temps !!! »

        « Colonel arrêtez !!! »

        « Mon... propre fils veut devenir pirate depuis que tu as pris les rennes de ton équipage ! Tu es son modèle et il ne parle que de toi ! J'ai essayé de lui expliquer que tu étais un hors-la-loi, un ennemi du gouvernement et de la justice ! Mais il me répète sans cesse que tu es différent, que tu es un guerrier honorable ! Et pour la première fois de ma vie... j'aimerais... j'aimerais croire ce qu'il m'a dit sur ton compte ! Alors, puis-je te faire confiance, Howard Prince ? »

        « Colonel... »

        « Je n'ai pas besoin d'être supplié de la sorte pour faire ce qui me semble normal, "Colonel" ! En tout cas, j'espère que vous ne vous mettrez pas en travers de notre route, lorsque nous partirons de cette île... »

        Les combats continuèrent alors dans la ville. Prince, rapidement rejoint par Lion, combattait les Pacifistas avec acharnement, protégeant ainsi les citoyens avec les soldats de la justice... Cependant et malgré l'arrivée rapide de Yukisame et Shinji qui apparurent comme de véritables renforts de taille, les cyborgs étaient beaucoup trop nombreux et surtout beaucoup trop puissants, si bien que Prince fut rapidement dépassé : en effet et après en avoir éliminé un nouveau, avec l'aide de son cuistot, il fut pris en tenaille contre deux nouveaux robots. Esquivant les nombreux rayons avec beaucoup de difficultés, Prince ne put tenir plus de quelques secondes lorsque le combat débuta au corps à corps et alors qu'il esquiva l'attaque d'un des deux, l'autre lui lança un puissant coup de poing qui s'abattit sur son visage : le pirate aux yeux émeraudes fut projeté au loin et s'abattit à l'intérieur d'un bâtiment. Les deux PX ne s'arrêtèrent pas là et tirèrent plusieurs lasers qui détruisirent complètement l'édifice qui, juste là, n'avait subi quasiment aucun dommage.

        « Ce... Ce bâtiment... »

        « Oh non... Ce pirate, Howard Prince et ces robots... Ils viennent de réduire en cendres l'Obscur Troquet... Calhugan va être furieux... »

        « Il n'y a plus aucune raison qu'on reste sur ce cailloux gelé ! Même si les PX s'arrêtent, Jack viendra probablement et c'est l'île entière qui pourrait disparaître !!! »

        « Ouais tirons nous de Bulgemore en vitesse !!! »

        La fumée se dissipa alors lentement, tandis que Prince s'extirpait d'un tas de planches noircies : ses vêtements étaient déchirés à plusieurs endroits, alors que des éraflures et autres ecchymoses étaient visibles sur sa tête et sur ses bras. Crachant une gerbe de sang sur le sol, il tourna la tête sur sa droite observant ainsi un individu qui le dévisageait d'un air benêt : ce dernier, ventripotent pour ne pas dire obèse, ne portait qu'un slip pour tout vêtement, malgré le froid qui régnait sur l'île. Pourquoi cet idiot était là à le fixer ? Ne voyait-il pas qu'il était bien trop dangereux de rester en ville ?! Puisant alors dans ses dernières ressources pour appeler les pouvoirs de son fruit du démon et se transformer en Griffon, Prince fixa les Pacifistas qui bondirent vers lui, avant de lancer à l'inconnu :

        « Tu ne devrais pas rester dans le coin mon gars... Si j'étais toi, je m'éloignerais le plus loin possible d'ici ! »

        _____________________________

        Pendant ce temps, près des côtes de Bulgemore...

        « Excusez-moi messieurs mais... Vous allez quelque part ? »

        La Reine Hedda, accompagnée d'Aderbal Zexius, Faustus et de Gorn Runar venaient d’apparaître entre les navires pirates et le groupe d'Adam Turner...
          _ Adjugé ! Conclus-je après un bref instant de solitude avec moi-même. Qu'ils se démerdent !

          Sur ce, mon gras et mon string sont mes priorités. Avec un peu de chance, les riverains ont sans doute d'ailleurs déjà prévu le coup pour ce genre de catastrophe. Et sinon, ils n'auront justement qu'à creuser leurs méninges pour se concocter une arme du futur.

          Du coup, première chose à faire... me trouver une planque où cacher mes proportions extrêmes. À vrai dire, il y a bien un mur qui fait l'affaire non loin d'ici. Mais je vois aussi et surtout que la décoration autour, ayant servi à l'embellir un peu plus tôt, a disparu. Je suis prêt à parier que ça a un rapport avec ces fameux Pacifistas.
          À noter que je ne sais toujours pas ce que c'est. À part peut-être au moment où une large silhouette s'est invitée dans les parages. Elle n'a pas l'air de m'avoir calculé -pour l'instant, en tout cas- et préfère scanner tel autre côté d'une rue où ça grouille de fuyards.

          Puis, badaboum ! Comme ça, à l'improviste, voilà que l'ombre imposante tend le bras, avec ce petit côté "parle à ma main". Une boule de lumière se charge rapidos dans sa paume et cible je ne sais quoi, à l'autre bout du quartier. En une fraction de seconde, voilà que son éclairage ultra sophistiqué s'est propagé en ligne droite, aussi simplement qu'un vulgaire trait tiré au crayon de bois, grâce à un double-décimètre d'écolier !
          Évidemment, l'enfoiré d'atomiseur, lui, se contrefout de savoir si son rayon de malade a bien été exécuté, façon perpendiculaire de triangle isocèle. De toute façon, il n'y a qu'à zieuter son regard fixe et impénétrable pour deviner que la géométrie, tu peux te la fourrer où-tu-sais.

          _ Putain, mazette ! Laché-je connement à voix haute.

          Désolé, c'est l'excitation, ça. Mais par-dessus le marché, la connerie de ma vie, si ça continue !

          En effet, je crois avoir eu tout pile le temps de replonger derrière un mur... ou pas ? Parce que j'entends bientôt des bruits de pas bien lourds qui se rapprochent, et même des bip-bip saccadés qui fredonnent probablement ma toute dernière mélodie funèbre. Il ne manquerait plus que la cornemuse et les kilts avec rien dessous, et avec ça, je suis sûr de clamser dans la seconde.

          Et puis, plus rien. J'attends quand même encore un moment, sait-on jamais, mais il n'y a plus que le souffle du vent qui résonne en arrière plan. Ça et aussi des flammes terminant de crépiter. Sûrement autre chose s'ébruite également, c'est évident, mais je n'ai pas tout noté dans mon calepin neuronal... pour ne pas avouer avec une certaine honte, tout compte fait, que j'ai principalement serré les fesses pour l'occasion.
          En revanche, devinez quoi ? Une voix familière est en train de piailler ici et là, de plus en plus fort.

          _ Gura ! Crie Eugène. Gura ! Gura ?

          J'ai dû mal à revenir à la réalité au début. Primo, parce que je me dis que l'autre Terminator de malade a dû me laisser une séquelle ou deux. Et deuzio, parce que le masseur n'aurait vraiment aucun intérêt à débouler direct dans la gueule du loup.
          Moralité, suis-je en train de faire bêtement un mauvais rêve ?

          Bah non ! Après une série de baffes médicinales dont il a le secret pour me faire trouver mes esprits, le masseur me raconte les déboires vécus depuis quelques heures. Alors pour vous la faire courte, il a entendu du bruit, vu de la lumière, et a accouru pour espérer me caliner. Rhalala ! Quelle mignonne petite tantouze, hein ? Elle s'est faite du mourron, alors pif-pouf, vas-y qu'on délaisse le navire au profit d'un porcin en sous-vêtement.

          _ Et le bâteau alors ? Souligné-je d'ailleurs. Il va bien aussi, lui ?
          _ J'en sais rien puisque j'suis là.
          _ Alors on y retourne ensemble !
          _ C'est la débandade, mon poussin. À ton avis, tu crois qu'il tirait sur qui, l'autre mâle tout-dur ? Et j'te parle même pas de la Marine...

          J'essaie de recoller les morceaux du puzzle au plus vite, mais ce n'est pas gagné. J'ai même l'impression de tout mélanger, au final. À commencer par le binz qui tourne autour de tout ce foin.

          Donc grossomodo, trou trou trou... il y a des animaux cyborgs d'un côté, des humanoïdes de l'autre, la Marine en accompagnement, et nous. J'ai bon ? Ah non mince, Eugène me glisse aussitôt dans la foulée que ce n'est pas lui qui a déboulonné le Pacifista. Alors quoi ? Il y a d'autres types qui trainent dans ce trou frigorifique de Grand Line, et qui ont eu les couilles de se mijoter une petite mésaventure des familles ? Tout le porte à croire, en tout cas.
          Preuve en est, lorsque Eugène et moi croisons soudain, au détour d'une rue endeuillée par toujours plus de guéguerre, un type en train de se faire dégommer. L'étranger trouve même le moyen de me causer à l'improviste, mais j'ai à peine le temps de le dévisager quelques secondes. Aussitôt après, le même type de cyborg découvert plus tôt lui tombe dessus, lui et son semblable fourré à la ferraille et aux lasers.

          _ Attention ! Y'a des... ! Lui réponds-je avant de m'interrompre.

          Ouais, beurk ! En fait, j'ai fait ce qu'il m'a dit, je me suis tiré direct. J'aurais pu le sauver... enfin, je suppose ? Mais comme comme convenu, je préfère sauver mes rondeurs. Conclusion, pendant qu'il y passe, moi je me casse !

          - - -

          Enfin bref, voilà comment on s'est retrouvés au cucul d'un équipage pirate, inconnu au bataillon, pour l'heure. Grâce à Eugène, et sa capacité à reconnaître une paire de miches masculines entre mille, on a vite poursuivi et rattrapé ces spécialistes du démontage de PX dont il m'a vanté les exploits. En plus, la discrétion n'étant pas leur fort dès qu'il s'agit de s'imiscer à l'intérieur d'une boutique pas très nette, notre filoche a facilement pu aboutir à leurs basques, une fois qu'ils ont refait surface dans la rue.

          _ Et on va où comme ça ? Tenté-je de baragouiner, entre deux essoufflements déjà, déhanché du pingouin activé pour le marathon qui suit.

          Sans déc', imaginez ! La meilleure option qu'on a, c'est de suivre une bande de forbans visiblement badass, si on ne veut pas moisir sur cette île. J'ai même eu beau croire que le froid pourrait à la rigueur conserver mon cadavre, dans le pire des cas... mais erratum ! À cause de la technologie de pointe qui règne en ville, on a plus vite fait de s'évaporer, entièrement calciné.
          T'as même pas le temps de perdre un gramme de graisse, que tchouf ! Éradication totale de la mort qui tue, des gencives jusqu'aux chevilles !

          À part ça, je me défends bien. À tel point que je ne suis pas le dernier à l'épreuve de ce jogging intense. Il y en a un qui parait avoir sacrément dégusté dans notre équipe de fugueurs. Et moi, ça me donnerait presque envie de le baffer comme une balle de baseball, si vous voyez ce que je veux dire. On appelle ça proposer son aide, évidemment, hein.
          En revanche, quant à Eugène, lui, doit certainement s'imaginer être en train d'utiliser sa dextérité de contes de fesses... euh, de fées. Mais si, toi-même tu sais ! Entre la vieille ou la marraine qui sait manipuler une baguette, et la princesse ou la boniche avec un balai, il y a le choix. Ça reste un manche à prendre en main, quoi !

          Quoi qu'il en soit, le tableau reste moche à contempler. Le pauvre zigoto boîte comme un vieux croûton. Si si ! Y'a pas d'autre mot, je crois. Du coup, j'attends qu'il me double l'air de rien, je l'empoigne par surprise, et bing !

          _ Kamik'Ass !!! gueulé-je tout en exécutant un extraordinaire saut en longueur...

          Espérons-le, dans la bonne direction. Comme ça, le temps qu'on s'envole et qu'on retombe dans la neige, peut-être que les autres nous auront rattrapés. Et ainsi de suite, moi et mon binôme, on n'aura plus qu'à se la jouer Super Kangourou. De dizaine de mètres en dizaine de mètres jusqu'à la destination prévue.

          Oups. Je vous ai dit qu'en le prenant sur mon épaule, sa tête jonglait près de vous-savez-où ? Non ? Tant mieux, chut alors ! Il y a parfois des moments à vivre en solitaire, sans jamais devoir les partager... et ce, coûte que coûte.
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          A ce que j’ai cru comprendre, personne n’est capable de dire pourquoi ces pacifistas s’attaquent aux civils. Même la marine est complètement dépassée et implore notre aide. C’est pourquoi, je me bats actuellement et accompagné par Shinji contre une de ces machines. Ayant l’avantage du fruit liquide, j’arrive à éviter les coups plus facilement que mon ami qui lui, en a déjà reçu plusieurs. Prince et Yukisame sont plutôt débordés aussi, ayant deux pacifistas… Il faut que j’en finisse vite avec celui-ci si je veux aller les aider.

          Tournant la tête à nouveau vers mon adversaire, je reçois un énorme coup de poing au visage, mais qui passe à travers. Dommage pour lui car j’enlace son bras avec les miens et le tire pour le mettre à terre derrière moi, mais ce dernier reprend le contrôle en plein vol et atterrie sur ses pieds, toujours son poing dans ma tête liquide. C’est là que je sens que ça chauffe… Merde, il va tirer un rayon vite. J’enlève son bras qui tire une seconde après dans le décor. Ouf, c’était moins une ! Il recule alors, me faisant lâcher son bras. Je crois qu’il a compris que le corps à corps ne servait à rien avec moi. Du coup, il commence à tirer sur moi et c’est dans la panique que je saute d’un endroit à l’autre. Le laser risquerait de me blesser lui qui brûle !

          Shinji tente une attaque, frappant de toutes ses forces le métal du colosse. Je crains que son attaque n’ait servi à rien… Il n’a même pas bougé d’un millimètre. Le P.X. l'attrape alors par le bras et le tir vers lui préparant un coup. Merde ! Je m’élance à toute vitesse pour intervenir, mais l’ennemi m’a vu arriver et enlace mon ami avant de fuir avec lui.

          - Lâche-le !!
          - Kaaaan ! J’arrive pas à… Aide-moi !

          Il faut que je l’arrête. Je cours de toutes mes forces, bondi d’une ruine à l’autre, évitant de marcher là où le feu est trop présent. Et c’est à ce moment que le P.X voltige vers ma direction, apparemment suite à un coup reçu. Au fond, une silhouette. Un homme à capuche, portant une cape et un gros marteau. Sur la droite, Shinji qui se relève sans trop de dégât. Mais qui est cet homme ? Je pense le savoir dans quelques instants, ce dernier s’avançant vers nous.

          - Laissez les pirates tranquilles pour le moment. Les P.X. sont notre priorité !

          La marine… Et c’est donc leur chef. Mais à peine le temps de voir combien ils sont que le mouvement du Pacifista  à terre me rappelle à l’ordre. C’est l’occasion de l’achever pendant qu’il essaye de se relever. Je bondis sur lui comme si je plongeais dans une piscine et m’introduit sous sa carapace afin de m’aventurer dans ses conduits. Arrachant des files par-ci et par là, je veux l’éteindre d’une manière ou d’une autre. Je sens que ça chauffe encore et qu’il va falloir que je sorte bientôt, mais j’ai l’impression que ce n’est pas assez alors je pénètre plus en profondeur pour avoir des câbles plus importants, court-circuiter plus de choses… Je prends quelques coups de jus, mais y arrive avant de me précipiter à l’extérieur de son corps. Il tremble et ça chauffe de plus en plus. Il va exploser ou quoi ? Merde vite…

          *BOOOOOOM*

          M’étant mis à l’écart in-extremis, je souffle un bon coup avant de retourner voir Shinji qui se tient actuellement aux côtés du chef des marines.

          - Impressionnant ce pouvoir Kazumi ! Quel fruit as-tu mangé ?
          - Et en quoi ça te regarde ?
          - J’ai sauvé ton ami, tu pourrais être plus courtois.
          - Je n’ai aucune sympathie pour ceux qui portent votre emblème pourri ! Allez Shin’, on y va !

          Sans plus attendre, nous courrons dans la direction de Prince et Yuki. Au moment où nous arrivons, le cuistot est projeté à toute vitesse contre les débris d’une maison. Voyant que Prince est maintenant seul contre deux Pacifistas, j’ordonne à Shinji de s’occuper de Yukisame et m’élance au combat. Voir mon ami se faire mettre au tapis m’a rendu dingue. Ma rage est telle que j’ai besoin de poser des coups physiques. Tiens bon capitaine !!

          Chargant dans le genou celui qui était sur le point de le frapper, je surprends tout le monde avec mon intervention. Prince me dit que j’ai tardé, mais l’essentiel c’est que je sois là et que ces deux robots de mes deux vont finir à la casse dans pas longtemps !

          J’enchaine les coups de poing dans la tête, dans le ventre, dans le dos… Des creux dans la carcasse, des morceaux d’armure cassés et de la fumée qui commence à sortir de quelques endroits… Voilà l’état de mon P.X suite à quelques bonnes minutes de combat. Coup reçu = 3. Coup mis = J’en sais rien ! Tout ce que je sais, c’est que Prince a fini avec le siens et qu’il m’attend. C’est alors que je concentre ma puissance et m’élance pour un combo final.

          - FREE KICK !!!

          Je lui mets un coup de genoux au ventre, passe sur le côté, coup de pied direct aux genoux casant ce dernier et le faisant flancher. Il est maintenant prêt pour le coup final. Celui que j’aime, celui qui va montrer toute la classe qu’on a dans l’équipage de l’homme griffon. Je prends un petit élan… Un pas, deux pas et BIIIM dans la tête de l’ennemi qui vole jusqu’à perte de vue.

          - Jolie !
          - Hehe Merci !
          - Meerde Prince ! Kaaann !! VIITE !

          Nous nous regardons un instant avec le capitaine avant de nous précipiter vers mon aide-charpentier qui tient notre cuistot dans ses bras. Non, ne me dites pas que…

          - Quand j’ai enlevé les débris, il avait cette barre en métal plantée dans le ventre. Il est vivant, je peux sentir son cœur battre, mais il ne va surement pas tenir longtemps !
          - Merde Yuki ! Tiens le coup, on va te trouver un médecin ! Prince qu’est-ce qu’on fait ?!
          - Il faut l’emmener au navire des Checkmates !
          - Ok ! Donnes-le moi Shin’.
          - Allez-y, je serais pas loin derrière vous.
          - Quoi ? Mais…
          - Fonce ! Sauvez-le !!

          Très bien… J’espère que tu sais ce que tu fais Prince. Nous avons peut-être réussi à en éliminer quelques-uns, mais nous ne savons combien il y en a en tout sur cette île. Nous courrons dans la direction des navires avec Shinji qui commence à être fatigué… Moi aussi d’ailleurs. Je n’ai pas arrêté depuis ce matin et la nuit commence à tomber tout doucement.

          - Tiens bon Yuki ! On y est presque !
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          Les seuls sons qui parviennent à mes oreilles sont nos pas précipités sur le sol et notre respiration rapide et saccadée. J’arrive toujours pas à croire qu’on a réussi à chopper le fruit et à s’enfuir aussi facilement. En vérité, ça me parait même suspect, la façon dont Sig a pu pénétrer la défense ennemie et s’en tirer sans tellement de soucis, même sous ma couverture. M’enfin, on a réussi, alors je vais pas m’en plaindre. La course continue encore quelques secondes, laissant la bataille loin derrière nous, avant que mon compagnon rouquin me fasse signe de s’arrêter d’un geste de la main. Curieux, il n’est pas fatigué à ce point, si ? Je fais comme il dit, prenant le temps de reprendre mon souffle après le sprint qu’on vient de se taper.

          « Qu’est-ce qu’il y a ? »

          « Juste une petite pause, t’inquiète pas. »

          «  Huff… S’agirait de pas trainer, m’étonnerait pas que certains d’entre eux nous- »

          Poursuivent… Des bruits de pas approchent de là d’où nous sommes venus. Merde, ils nous ont déjà rattrapés ?! Je jette un œil vers Sigfried, prêt à le trainer s’il le faut, fatigué ou pas, mais son calme et le sourire narquois qu’il affiche me font douter d’un coup… C’est comme s’il attendait exprès pour cette personne qui approche… Oh, je sais ! Rebecca, je l’avais oubliée ! Enfin, pas tout à fait. J’ai omit volontairement de la prévenir de notre fuite prématurée, mais il est vrai qu’elle nous a bien aidés… J’imagine que je peux faire une exception pour elle.

          Effectivement, comme je le pensais, ce sont des jambes féminines qui font leur apparition, suivies par un buste généreux et un visage élégant, celui de notre compagnonne de circonstance. Je cache le coffre contenant le fruit derrière mon dos et lui adresse un sourire amical, bien qu’hypocrite. Bon, maintenant on peut reprendre la route, plus tôt je quitte ces foutues ruines, mieux je me porterai. Pourtant alors qu’elle arrive à notre niveau, elle s’arrête et se tourne vers là d’où elle vient, comme si elle aussi attendait quelqu’un. Pareil pour l’hybride milles-patte qui n’a pas bougé. Oh non… me dites pas…

          A nouveau, des pas, puis deux silhouettes qui sortent de l’obscurité : le blondinet et son pote de tout à l’heure. Putain pas eux… Je me tourne subitement vers Sigfried, la colère évidente sur mon visage.

          « T’es sérieux ?! Même eux ?! Rebby je veux bien, mais ces deux couillons ?! »

          « Calme toi. Sans eux, on n’aurait pas réussi à mettre la main sur ça. J’aurais peut-être pas du leur dire sans te prévenir, mais ce sont eux qui ont tenu les marines à l’écart pendant que je choppais le fruit. Je me disais bien qu'ils n'enverraient pas de simples trouffions pour escorter un truc aussi important, alors je leur ai demandé leur aide. On a réussi au final alors c’est cool, non ?»

          Mon dieu, il leur a même dit pour le fruit… Je vais le tuer je crois, c’est pas possible. Tout ce temps qu’on a passé ensemble, et il me fait un coup pareil ? Et il s’attend à quoi, que je partage les bénéfices avec ces inconnus ? Pas moyen. Si c’est comme ça qu’il veut jouer, on va jouer.

          « Sans moi, on aurait jamais eu le tuyau par Kiba. Alors si tu veux te faire de nouveaux copains, soit, mais t’attends pas à toucher un rond, pigé ? »

          « Mais ça reste grâce à eux que tu l’as entre tes mains maintenant. »

          Fuck… Il marque un point. J’ai beau être un salaud de malfrat, j’ai quand même des principes… Mais là, ça me facilite le transit intestinal de devoir partager avec les deux gaillards, mais d’une force ! Je lui lance un dernier regard qui veut dire « on en discutera plus tard, et ça va chier des bulles » - ouais, un regard peut vouloir dire beaucoup de choses. Un autre « fuck » bien audible cette fois, et je me remets en route, quatre pairs de jambes tapant bruyamment sur le sol derrière moi, et quelques remarques de la part du blond – River je crois ? – qui me donnent juste envie de me retourner et de lui tirer une balle entre les deux yeux. Fuck, fuck et re-fuck !


          Quelques longues minutes plus tard et nous sommes de nouveau hors du laboratoire, voyons enfin la lumière du jour pour la première fois depuis je ne sais combien d’heures. Cela dit, les réjouissances sont de courte durée puisque du côté de la ville, des colonnes de fumées s’échappent vers le ciel. Qu’est-ce qu’il s’est passé ici, y a eu une guerre entre temps ? …

          « Merde, notre bateau ! »

          Pas de repos pour les brave, le sprint reprend, et cette fois dans la neige. Yay… Arrivé en ville, c’est un paysage bien étrange qui s’offre à nous. Autant certains quartiers semblent encore intacts, autant d’autres ont été ravagés par je ne sais quoi. Dans les rues, pas une âme, humaine ou animale. C’est vraiment la même ville, où on s’est gourrés de route ? Il y avait un monde fou dans les rues la dernière fois qu’on est passés par là, et maintenant c’est une ville fantôme qui nous accueille…

          Le son de la bataille se fait entendre, plus loin vers le sud, et ça tombe bien puisque le port est de ce côté aussi. On se remet en route, tandis que mes compagnons derrière spéculent quant à la cause de cette dévastation partielle, chacun y allant de son hypothèse. Mais le débat est vite interrompu quand une carcasse de Pacifista se présent à nous, complètement détruite et affichant ses entrailles électriques. Surprise générale… Des cyborgs de la marine, qui attaquent une ville au contrôle de la marine ? Pas besoin d’être une lumière pour comprendre qu’il y a un truc qui cloche là dedans.

          On presse le pas, toujours vers là où devrait se trouver notre ticket de sortie. Notre fuite aurait dû être bien plus difficile que ça, mais ironiquement, les pacifistas eux-mêmes nous auront permis de nous barrer, grâce au foutoir qu’ils semblent avoir causé. Dommage pour les civils, tant mieux pour nous, aussi salaud que ça puisse paraitre de ma part. Ca nous laissera récupérer notre navire, et même si le log pose n’est pas encore rechargé, on pourra aller se cacher quelque part au large de la côte nord de l’île, et y aura plus qu’à attendre…

          Plus nous approchons de notre destination, plus la destruction causée par les robots est évidente. Parfois, plus loin dans une rue transversale à celle que nous empruntons, nous voyons des marines aux prises avec une des machines de guerre. Une fois même, c’est Prince qui… Wait !

          « Prince ?! »

          Il est là, couvert de sang et lui-même en plein combat contre l’un des cyborgs rebels. A en juger son état, il aurait bien besoin d’un petit coup de main… Mais on est censés se grouiller de rejoindre le bateau de Sig, avant que la marine ne nous tombe dessus pour récupérer ce qui leur appartient… ou plutôt appartenait. Alors je fais quoi ? J’aide mon ancien camarade, le mec que je cherche depuis je sais pas combien de temps, celui qui pourra peut-être me mener à l’homme qui a été mon modèle toutes ses années ? Ou alors je suis Sigfried, mon nouvel ami, ce mec à qui j’ai accordé ma confiance, avec qui j’ai écumé les eaux de Grand Line, compagnon d’arme et esprit complice ? … Journée de merde.

          « Pars devant, Sig. Mets les voiles vers l’est, je te rejoindrai dés que possible. »

          Pas le temps d’entendre sa réponse, je lui balance le coffre et cours vers Prince. L’ex-commandant de flotte des Fushi Akumas a un genou à terre, reprenant son souffle un moment tandis que son ennemi  charge un rayon de lumière – un rayon ?! WHAT THE – meurtrier dans sa direction. Je sors mes revolvers et canarde le robot, mais les balles ont peu d’effet, même avec la puissance de mes armes. Pourtant ça suffit à attirer son attention et c’est vers moi qu’il tire. Prévisible, l’esquive est aisée, et j’arrive rapidement aux côtés du capitaine pirate.

          On a jamais combattu ensemble, même si j’en ai toujours rêvé. Mais il est jamais trop tard, pas vrai ? Désolé Sigfried, ma décision est peut-être impulsive, et peut-être que je le regretterai rapidement… mais le petit coup de tout à l'heure laisse encore un gout amer dans ma bouche. Alors pour l’instant, c’est ce que je veux. Je quitterai l’île avec cet homme et son équipage… et le fruit, glissé dans mon sac à dos discrètement dans l’obscurité du labo souterrain un peu plus tôt.
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          WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!
          SPROTCH !!
          Rien de ne vaut un bonne poudreuse,
          Pour réceptionner cette chute foireuse.

          T’es malade le gros ? Tu veux me tuer ?
          Non, je crois qu’il cherchait à t’aider en fait, comme tu boitais. C’était un peu … maladroit, c’est tout.


          Je me débarrassais de la neige qui recouvre mon corps quand le masseur qui accompagne Gura s’approcha de moi pour me glisser à l’oreille, en tendant ces mains vers moi : 

          Je peux t’aider si tu veux.
          Non !


          Le type affiche sa déception sur son visage et recule vers son pote.

          Bon, occupons-nous du navire, et quittons l’île avant que la marine ne nous trouve ici.
          On ne vous laissera pas faire.
          Recule-toi Faustus.
          Tu l’as dit toi-même. Prince n’est pas ton capitaine. Tu n’as rien à faire à bord du Garuda.
          Si je peux me permettre, il semblait clair pour chacun de nous, que c’est bien d’un vol de navire que nous évoquions ici.
          Alors vous devrez vous battre pour ce navire.
          Qui est cette demoiselle qui tente,
          de se mettre en travers de la route,
          de l’équipage du Beat Assailant ?

          Hedda, Reine de l’équipage des Checkmates !
          Je prends le cavalier !
          Je m’occupe de Faustus, j’ai un compte à régler avec ce mec !
          A l’attaque !!


          Damon, Adam et moi attaquâmes nos cibles respectives synchroniquement mais un bouclier de métal se tendit entre nous et les checkmates, arrêtant net notre assaut qui, en frappant la protection de Runar, résonna tel un gong dans la plaine enneigée que nous occupions.

          Arrêtez !!
          Que se passe-t-il ? demanda Aderbal qui avait sorti sa lance, prêt à se battre contre l’homme singe.
          Là-bas, lui répondit Gorn en désignant l’horizon du doigt, je crois que notre roi est de retour.

          Tout le monde se retourna dans la direction pointée par la tour et l’on distingua une cohue qui se précipitait dans notre direction en soulevant un épais nuage de neige tout autour des personnes la composant. Après quelques secondes d’attente, les membres manquants des Checkmates, Kazumi tenant dans ses bras un Yukisame gravement blessé, et les autres pirates de Prince avaient rejoint notre position. Le capitaine-roi des Checkmates briefa son équipage sur la situation sur l’île avant d’annoncer dramatiquement :

          On doit quitter l’île au plus vite.
          Mais, Majesté, les logs pose ne sont pas chargés.
          Nous ne pouvons pas attendre. Même si ça nous condamne à errer sur Grand Line pendant des semaines entières. Mieux vaut ça, que ce qui nous attend sur l’île.
          Permettez-moi d’intervenir, mais on peut vous sauver.
          Ce serait bien étonnant, lança Kazumi.
          On a un Eternal Pose. Destination Alabasta. Loin des ennuis, loin de la neige. Et surtout, prêt à l’emploi.


          Damon leur montra la petite boussole de bois. L’aiguille à l’intérieur fixait sans trembler la destination de l’île du sable.

          Voilà le marché. On va jusqu’à Alabasta avec votre navire et notre pose, comme si on était allié, et on se sépare une fois là-bas, comme si rien de tout ça n’était arrivé. Ou alors, vous nous attaquez, je détruis notre seul moyen de fuite et on finit tous à Impel Down ou mort ici.


          En l’absence de Prince, le Roi des Checkmates prit à parti Kazumi pour en discuter en chuchotant. Ils finirent par se mettre d’accord.

          Préparons les navires. Vous montez à bord du Garuda et notre navire vous suivra. A la moindre tentative de prendre de le contrôle du navire d’Howard. Vous passez tous par-dessus bord.
          Et on attend Prince avant d’appareiller.


          Kazumi monta à bord du Garuda avec Shinji et Mugen et ils commencèrents les préparatifs du navire. Les Checkmates rejoignirent leur navire et le rattachèrent avec une corde solide à la proue du notre. Yukisame fût installé dans sa cabine et Cassandre commença à le soigner avec les moyens à sa disposition. Je m’accoudai à la rambarde du navire, le regard perdu dans l’immensité de glace de l’île que j’observais, espérant voir arriver quelqu’un. Damon me rejoignis.  

          C’est pas Prince que tu attends comme ça, n’est-ce pas ?
          Non. On laisse tellement de gens derrière nous.
          La vie de pirate est ainsi faite. Quand la marine arrive, on ne peut pas toujours rester.
          J’aurais voulu retourner me battre contre la marine aux côtés des révolutionnaires.
          Ne t’inquiète pas pour eux. Je suis sûr qu’ils auront tiré parti du piège qu’on a préparé. On entendra sûrement parler de cette bataille comme un élément clé de la prise de Bulgemore par la révolution d’ici peu de temps.


          La voix de Shinji coupa notre conversation.  

          Navire de guerre en vue !


          Tout le monde se précipita vers le flanc du navire qui donnait vers la mer pour observer un immense navire de guerre qui se dirigeait droit vers nous.

          Putain, Prince, qu’est-ce que tu fous ? se demanda Lion à voix haute. 
          Levez l’ancre, larguez les amarres !
          Quoi ? Hors de question ! Il faut attendre Howard.
          Il pourra nous rejoindre en volant jusqu’au navire si on est toujours à portée de vue. Mais hors de question de rester statiques sous les tirs des canons de la marine. Hey vous deux ! Vous ne devriez pas rester comme ça, montez à bord !


          Gura et Eugène nous rejoignirent à bord du Garuda et rapidement les deux bateaux pirates se mirent en route alors que les premiers tirs se faisaient entendre.

          Chargez les canons !


          Le Roi et Kazumi donnèrent cet ordre en même temps sur leur navire respectifs. Adam, Damon et moi descendîmes à la cale pour assister les pirates de Prince dans le chargement des 8 canons du bord d’où l’on s’apprêtait à tirer. Les bateaux reliés par un cordage commencèrent, sous la direction du second de Prince un virage à tribord pour se retrouver, avec l’angle de la corde à encercler celui de la marine par deux côtés. Gura et son masseur étaient là également, tentant maladroitement de remplir un canon sans le noyer sous la sueur de l’imposant lutteur.

          FEU !

          Les canons du Garuda et du navire des mates tirèrent ensemble d’un tir croisé et le navire ennemi répliqua à nouveau. La bataille dura une dizaine de minutes. Une épaisse brume se leva rapidement sur la mer, provoquée par la poudre. Depuis la cale, on y voyait plus grand-chose. On suivait aveuglément les ordres de Lion, qui seul était resté à la barre pour tenter de nous y guider. Parfois il nous ordonnait de nous coucher. Un ou plusieurs tirs nous atteignaient généralement quelques secondes plus tard, secouant le navire et faisant voler du bois autour de nous. On leur rendait une salve pour chaque reçue. Nos équipages importaient peu, nous coopérions pleinement face à cet ennemi commun. Kazumi secouait franchement en effectuant des changements de directions brutaux pour tromper l’ennemi. On s’accrochait fort aux poutres de la cale pour garder nos postes aux canons.

          Cessez le feu !


          La voix du second de Prince sonna la fin du combat. On attendit quelques secondes dans un silence pesant avant d’exulter la victoire de notre combat. On put observer par les trappes les débris du bateau du gouvernement qui faisait marche arrière, la coque complétement déchirée sur tribord. Il prenait l’eau et l’on aperçut quelques marins avec des seaux qui tentaient de le vider à mesure qu’il se remplissait. Mugen et Shinji se saisirent immédiatement de leurs outils et commencèrent des réparations de fortune sur le navire, les autres remontèrent sur le pont.


          Ils sont passés où ?
          Qui ?
          Les Checkmates… leur navire n’est plus là.
          Quoi ?


          Tout le monde se précipita à la poupe du Garuda pour constater que le cordage qui reliait les deux navires s’était brisé.

          Là-bas !


          Damon pointa du doigt et l’on du plisser les yeux pour se rendre effectivement compte que la forme qu’il pointait du doigt et qui s’apprêtait à disparaitre de nos lignes de vues étaient le navire des Checkmates qui était désormais à la dérive.

          Mouvement sur la terre !

          Prince !
          Oui, mais il n’est pas seul !
          C’est ce mec d’Ordealia avec lui, Edhan !
          Marines à bâbord !


          Deux nouveaux navires ennemis venaient de faire leur apparition à l’angle de la côte.


          Putain, Prince, dépêche-toi. 
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          Et hop ! Toute notre classe des neiges arrive finalement à bon port... c'est le cas de le dire. Si si ! Devant des bâteaux stagnant au bord de l'eau, et qui n'attendent qu'à ce que nos pieds viennent fouler leur pont. Enfin, c'est ce que j'ai cru dans la précipitation. Cependant, une fois que tout le monde se fond dans le décor, voilà qu'on se retrouve rapidement dérangé par des types que je ne connais ni d'Ève ni d'Adam, évidemment.
          Ma foi, je ne vais pas trop m'en plaindre. Après l'accueil chaleureux que j'ai réservé à l'une des têtes pensantes de notre groupe, je me vois bien faire profil bas, l'espace d'un instant. Et puis comme ça, mon petit coeur a le temps de souffler. Il faut dire que j'ai horreur de piquer des sprints... mais alors, bondir avec un mec sur le dos qui n'a d'autre choix que de me renifler, mouais bof !

          _ Oh le con ! Soupiré-je d'ailleurs soudain.

          Eugène a carrément osé demander à mon précédent colis humain, s'il ne pouvait pas lui attendrir quelques muscles. C'est lui le professionnel, certes, mais je devine déjà quelles parties du corps lui ferait le plus grand bien à s'occuper en priorité.

          _ Ouf ! Marmonné-je ensuite légèrement embarrassé, lorsque l'autre mec lui annonce son refus catégorique.

          Toujours est-il que ça ne résout pas le problème imminent. On veut tous se barrer ! Et pour cela, on a besoin d'un navire.

          Pour ma part, je n'ai rien contre proposer encore mes services, mais comme les gaillards ne sont pas nés de la dernière pluie, ils s'en sortent plutôt pas mal. Et ce, ils règlent la question assez vite. On fera connaissance plus tard, de toute manière, alors j'acquiesce et je souris quand il faut, picétout !
          Qui plus est, j'ai aussi droit à Eugène qui se retient de pleurnicher parce qu'un joli postérieur musclé ne fera pas partie de ses trophées personnels de Grand Line. Rhalala ! Pauvre pomme, va !

          Bref, on taille le bout de gras dans notre coin, jusqu'à ce qu'on nous interpelle bientôt. Le temps a vite filé apparemment, car on est quasiment les seuls clampins toujours restés à quai... laule. Du coup, quand le boîteux nous sonne d'en haut, je regarde d'abord autour de moi comme un con, avant de capter le truc.
          Sur ce, aussitôt la boulette réglée, Eugène et moi grimpons direct à bord du gros engin. Manque de bol, la fiesta reprend ses droits sans plus attendre. Résultat, si la Marine et autres joyeusetés nous cassaient pourtant déjà grave les bonbons sur la terre ferme, en ville... là, c'est la même chanson qui se répète, mais en mer. Vas-y que du vaisseau de guerre de la Marine cherche à nous retenir sur place. Grrr !

          _ Plus une minute à perdre ! Gueulé-je à qui veut bien l'entendre, ou pour s'encourager mutuellement. On va se les faire !

          Et en effet, le jeu de la bataille navale est sur le point d'opérer. Chacun reçoit l'ordre de se bouger fissa la rondelle. Que tous les matelots courent jusqu'aux canons, en clair !

          Bah quoi ? Puisque je vous dis que même un gros porcin peut réussir à se glisser au sous-sol ! En revanche, côté espace libre pour que tout le monde puisse se déplacer correctement, on repassera. Pour la peine, les cris plaintifs fusent sous peu. Il y en a même qui croient qu'en nageant dans mes bourrelets, ça leur donnera l'occasion de passer plus vite de l'autre côté.

          _ Ohé ! Pas touche ! Ça c'est mon cul ! Dois-je geindre parfois, dans le feu de l'action.

          Oups ! Je suppose que si leur bâteau subit quelques dégâts, on me mettra ça sur le dos.

          Pendant ce temps, Eugène a plus de facilités. Il en profite même pour requinquer plusieurs employés, chaque fois qu'il peut se glisser dans leur dos. Pour une fois, on ne lui en tiendra pas rigueur... surtout si ça peut exciter nos super tireurs d'élite. Dans le bon sens du terme, bien sûr.
          Et moi, dans tout ça ? Je mouille partout et un peu plus, au fil de l'agitation. Tantôt, un ou deux canons foirent son tir car ma transpiration a visiblement trop giclé sur la mèche.

          Alors, chiottes ! Puisque je semble bon à rien, autant que je me débrouille pour remonter à la surface. Là, au moins, j'ai peut-être une chance de faire parler mes atouts.

          _ Toupie Booblade ! Lancé-je une fois dehors, à tel moment bien précis du combat, dès qu'un boulet adverse siffle un peu trop par ici.

          Non, vous ne rêvez pas ! Grâce à ma technique du tourbillon mammaire, Mes gros bonnets ont tôt fait de ralentir, stopper, et finalement renvoyer le projectile au lanceur d'origine. Mouhahaha ! Base-ball powa !
          Dans tous les cas, je suis fier de ma performance, même si je ne peux pas trop deviner la conclusion de mon lancer. Ça fume et ça tonne de partout, en fait. Mais bon, j'ai pu me rendre utile. C'est l'essentiel pour mon égo.

          Avec tout ça, je n'ai même pas pu me trouver deux secondes pour saluer d'un dernier au revoir ma fameuse Vague Morue, mon petit bâteau rien qu'à moi et à Eugène. Quand ça me retraversera l'esprit, plus tard au large, j'aurai sans doute un gros pincement au coeur. Pour la camelote, tant pis. Mais pour le fric, grincement des dents en perspective !
          En attendant, je cogite sur cette histoire de Prince et d'Alabasta. Puis le concert métal de la guéguerre, toujours en cours, ne tarde pas à me noyer encore dans les méandres d'un nouveau morceau de leur album.
          Jusqu'à ce que...

          _ Ah tiens, de la flotte ? Fais-je connement, en voyant des types vider des seaux remplis d'eau ? C'est pas moi, hein ! On est bien d'accord !
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