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Days of our Lives



L'âge des héros était une époque plus simple. Une époque où la piraterie ne régnait pas sur les mers, les innocents pouvaient vivre en paix les uns avec les autres. Une époque où les marines se démarquaient comme sauveurs de la veuve et l'orphelin, intervenant sur toutes les mers du globe pour arrêter le mal. Une organisation travaillant purement pour le bien et la prospérité de tous. Et à son sommet, l'Etat-major, les plus grands de tous les héros s'y retrouvant pour former la plus importante puissance au monde. Enfin une époque où l'on ne trahissait pas le Gouvernement tous les dimanche. Les gens avaient des valeurs, des objectifs nobles. Souvent engendrés par des traumatismes horribles durant l'enfance, admettons le, mais nobles tout de même. On ne combattait pas pour soit, mais pour ceux qui nous entourent, pour la société, pour les faibles. Lorsque l'on parle de l'ère de la piraterie, on s'imagine l'ère de la liberté, la fin du capitalisme et de l'horrible dictature du Gouvernement. On oublie souvent de regarder tout ça du point de vue du quidam moyen. Ce dernier se fiche pas mal d'être gouverné par cinq étoiles vivant reculées quelque part sur une montagne. Lui ce qui lui importe, c'est de pouvoir travailler et manger. Et si le système en place possédait de nombreux défauts, au moins il lui promettait de vivre sans crainte, de vivre normalement. Seulement cette époque, comme toutes les Grandes périodes de notre histoire arriva à une fin. Une nouvelle Ère de la piraterie se dressa comme remplaçante légitime et les antiques de l'Etat-major ne purent s'y opposer. A nouveau le monde sombra dans le chaos et la destruction.

Mais aujourd'hui nous allons oublier ces temps obscures pour parler de la belle époque. Pour parler de Keegan, de Jurgen, de Sentomaru et Koulllalamorondibert. Aujourd'hui nous entrons dans l'âge des héros.

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Canard Un appréciait un café devant sa table habituelle. Installé sur la terrasse au milieu de plusieurs familles ne le reconnaissant pas, notre héros pouvait boire tranquillement sa boisson en regardant le port. D'ici il pouvait le voir en entier, observer les nombreux soldats travaillant. Le marine avait découvert cet établissement il y a quelques années. Le café était subtilement situé au milieu de la partie civile de Marine Ford, ainsi notre protagoniste pouvait y passer du temps sans avoir à supporter des collègues essayant de faire la conversation. Le vice-amiral venait régulièrement se reposer ici, oubliant pendant un instant qu'il était entouré par des milliers de gradés chiants et presque autant de soldats souhaitant un autographe. Car s'il y avait une chose que Canard ne pouvait pas supporter, c'était les autres. Ainsi lorsqu'un autre en question -plus précisément un messager- déferla à toute vitesse sur la terrasse pour transmettre un morceau de papier au marine, ce dernier répondit avec un simple grognement mécontent. Les messagers étaient d'étranges personnages. Sélectionnés selon leurs capacités à courir vite et à se relever aussi rapidement après s'être pris un mur, ils dévalaient continuellement d'un bout à l'autre du QG. On décida de supprimer le métier lorsque des scientifiques découvrirent que les messagers vivaient de travers. En effet, à force de courir de haut en bas -Marine Ford étant tout en hauteur- ils finissaient pas être penchés en arrière. Un phénomène qui, selon les médecins, devait bien poser un problème d'une façon ou d'une autre.

Canard déposa donc quelques berrys puis commença à grimper. Il arriva rapidement à l'intérieur de la base. Au milieu du Grand Hall, notre héros marchait, se démarquant de toutes les tête souhaitant arriver le plus vite possible quelque part pour des raisons inconnues, souvent d'eux-mêmes. S'ils s'étaient arrêtés quelques secondes pour réfléchir, ils remarqueraient ne pas être pressés. Seulement quelqu'un avait commencé à courir il y a bien longtemps et tous les autres avaient suivi. On ne voulait pas donner l'impression de moins travailler que le copain. Et si ce phénomène donnait l'image d'individus désorganisés prêts à se percuter au moindre instant, la réalité s'en éloignait. En effet on pouvait admirer la beauté de la Marine, une force parfaitement synchronisée et capable de se déplacer partout sans jamais s'approcher du gag facile du type glissant et faisant tomber ses camarades. Un, après avoir quitté la pièce se dirigea vers des couloirs plus déserts, préférant marcher seul en relisant la lettre. Ce fut difficile, le message était codé. Seul la signature était lisible : l'Amiral en chef. En effet, l'Etat-major avait décidé de ne plus apprendre les codes. Ces derniers changeaient bien trop souvent, ainsi on se contentait de lire l'émetteur et de le recontacter. Ensuite il fallait faire semblant de connaître le contenu, tout en essayant d'en savoir plus pendant la discussion. Si l'Amiral en chef commençait à avoir de gros doutes, surtout depuis qu'un Vice-amiral avait acheté toute la marchandise d'un contrebandier au lieu de la détruire en rapportant, fièrement, la facture comme preuve, en général ça fonctionnait bien.

Canard traversait désormais les quartiers des officiers. A Marine Ford, ils étaient presque tous des jeunes soldats prometteurs. Notre protagoniste possédait ses propres chemins pour rejoindre la plupart des lieux importants de la base. En plein après-midi il passait souvent par les longs dortoirs des officiers, un endroit abandonné pendant la journée. Le but de ces chemins étant évidemment de croiser le moins de monde possible. Finalement Canard arriva devant le bureau. Bureau qu'il connaissait bien. Alors âgé de quarante ans, le vice-amiral était d'une efficacité redoutable, exécutant missions après missions avec une droiture extrême. Et s'il possédait quelques lacunes dans l'aspect social de son travail, on lui pardonnait. Ainsi notre héros rencontrait régulièrement l'Amiral en chef. Il frappa plusieurs fois et la secrétaire le laissa entrer chez Mallory Gentry.


Le plus haut gradé de la Marine était assis derrière son bureau, dégustant tranquillement une crème anglaise. En 1590 il avait levé une cellule extraordinaire d'enquête chargée de découvrir d'où venait le mot "anglaise". Ils cherchèrent de longues années partout dans le monde, interrogeant des centaines de chefs pâtissiers et même un cuisinomancien nommé Fonduslip. Ce dernier expliqua qu'anglaise venait d'une petite île en Europe. A ce jour le Gouvernement ne l'a toujours pas découverte. L'amiral en chef termina son bol et sélectionna un dossier parmi la pille entassées sur sa table. Il l'ouvrit et, finalement, avec une voix grave annonça à notre protagoniste

- Canard, nous avons un traître

L'âge des héros était une époque plus simple.



    Canard s'installa en face de son supérieur, réfléchissant calmement aux propos qu'il venait d'entendre. La nouvelle ne l'étonna pas plus que ça, notre héros n'était pas le personnage le plus optimiste que l'on puisse rencontrer. Le soldat savait vivre dans un triste monde et même durant cette période de prospérité héroïque, l'idée d'un traître ne fut pas surréaliste. Ainsi il ne répondit, attendant que l'Amiral en Chef explique plus amplement.

    - Vous réalisez Canard, que tout ceci est confidentiel au plus haut niveau. Vous et moi êtes les seuls au courant de cette petite réunion et... Hm, à vrai dire il y a aussi Séverine ma secrétaire. Mince alors, je n'aurais peut-être pas du la prévenir que vous veniez. Et vous auriez pu porter un déguisement, peut-être une cagoule, ou un gros chapeau. Mais alors elle ne vous aurez certainement pas laissé entrer. Je vois que nous sommes dans une impasse, alors on va compter Séverine dans les gens au courant, tant pis ! Dans tous les cas, mon cher, je vais vous parler ici d'un problème tel que nous en avons rarement rencontré. Un complot. Les preuves sont irréfutables, il y a dans l'Etat Major un traître, agissant contre nous tous. Et ce n'est, de plus, pas tout, il -ou elle, l'infâme !- n'est pas seul. Nous avons été aveugle et notre ennemi a augmenté ses forces, créant des liens dans l'organisation, dans le sommet. Nous avons des raisons de penser que les leaders du Gouvernement eux-mêmes peuvent être impliqués.

    Quand il termina, une question traversa rapidement l'esprit de notre protagoniste. Pourquoi lui ? Pourquoi, parmi tous ses soldats, l'Amiral en Chef lui racontait tout ça. Si la réflexion n'était déjà à cette époque pas le point fort de notre héros, il trouva une conclusion. C'était quelqu'un de proche, le traître. Quelqu'un de tellement proche que l'homme le plus puissant de la Marine s'en inquiétait.

    - Vous avez des soupçons, Amiral ?
    - C'est bien là le problème Canard, les indices pointent assurément vers un de vos confrères. Pour avoir tant d'influence, certainement un Vice, voir même un Amiral. Et c'est là que réside l'inquiétude. J'ai une parfaite confiance envers tous ces hommes. Si l'un d'eux est un traître, il m'est impossible de deviner lequel.
    Malgré son pessimisme légendaire -que l'on viendrait à nommer "Le Second Pouvoir" en référence à quelque chose que l'auteur n'a pas encore écrit- Canard fut cette fois étonné. Il savait bien que le système n'était pas parfait, mais un Amiral voulant détruire la Marine ? C'était autre chose. Bien sûr notre protagoniste n'aimait personne, mais il imaginait tout de même difficilement que l'un de ces hommes, avec qui il vivait depuis des dizaines d'années, pouvait avoir de tels motifs cachés.
    - Et vous avez des preuves ? Vous êtes absolument certain qu'il existe, ce complot ?
    - Bonjour Séverine, pouvez-vous entrer et mettre une claque à Canard Un ?
    Demanda l'Amiral au Den Den Mushi relié à celui de sa secrétaire. Votre remarque était tellement stupide, Un, que je ne vais même pas vous frapper moi même.

    Alors, haute de ses quatre ans et demi, une jeune fille entra dans la pièce, cogna Canard au genou -le seul point relativement faible qu'elle pouvait atteindre- avant de sortir en refermant doucement la porte.

    - ...
    - ...
    - Dites moi Séverine, qui est cette gamine ?
    - Mêlez vous de vos affaire, Amiral
    - Un peu de respect voyons !
    - Arrêtez de me déranger, j'ai du travail moi
    - Quelle plait celle là !
    Articula Gentry avant d'immiter sa secrétaire et raccrocher le combiné de son escargot. Puis il prononça dans une seconde ligne Soldat, baissez le salaire de Séverine de 300 berrys !
    - Hm, je, euh comment, vous, Amiral, c'est que
    - Merci bien ! Ca lui apprendra...
    - Attendez Amiral ! Je, ce n'est pas vraiment entièrement possible. Il y a le salaire fixe minimal vous voyez et
    - Qu'est-ce que c'est que cette connerie ?! Personne ne m'a mis au courant !
    - La loi a été votée par les Cinq Etoiles il y a quelques mois, je, c'est peut-être que
    - COMPLOT ! Vous voyez, encore une nouvelle preuve Canard ! Ces abrutis du Gouvernement pense pouvoir diriger le monde derrière mon dos, on va voir qui rigolera le premier de la farce, et ce ne sera pas eux, je veux bien le
    - Ca a été débattu pendant sept mois, la loi était dans tous les journaux...
    - HEIN ?! Séverine, pourquoi n'ai-je pas eu accès à ces journaux ?!
    - Vous avez signé la loi vous mêmes, vieux crétin
    Répondit la voix dans le haut-parleur.
    - Alors ça, je n'en ai aucun souvenir, quel étrange mystère
    - Vous deviez travailler en dormant Amiral
    - Bien vu Séverine !
    A nouveau il décrocha le second combiné pour demander Soldat ! Augmentez le salaire de Séverine de 500 berrys !
    - Salaires fixes, Amiral...
    - RAAAAH
    C'est à cet instant que la gamine entra de nouveau dans la pièce pour simplement déposer un bol de crème anglaise sur le bureau du chef de la Marine. Ce dernier abandonna sa courte rage pour se tourner vers la gourmandise. Merci bien ! Tu es drôlement efficace toi, ça te dirait un travail dans le Gouvernement Mondial ?
    - Ok
    - Très bien ! Tu seras désormais
    - C'EST PAS BIENTOT FINI CES CONNERIES !
    - Vous avez raison Un, l'heure est grave et nos propos doivent l'être autant.


    Il attendit quelques secondes que la gamine quitte à nouveau la pièce, avant de continuer à attendre. Il dégustait tranquillement la crème anglaise. Mallory arborait un léger sourire, semblant pendant quelques secondes oublier la situation. A cet instant Canard se dit qu'il devrait trouver un tel "hobby", pour finalement décompresser. La pensée s'évanouit aussitôt, Gentry se concentrant à nouveau sur la conversation.

    - Vous avez donc des preuves...
    - Nous avons réussi à récupéré un membre du complot en question, un employé du Gouvernement quelconque qui n'était qu'un lien, mais plus important... mon intuition !


    L'intuition est, dans la plupart des sociétés, considérée comme la moins efficace des preuves. Parfois même on ne l'accepte pas du tout, préférant le tangible et concret. Dans l'Etat Major, c'est très différent. En effet, l'intuition étant intimement liée au Haki de l'empathie, lorsqu'un homme comme l'Amiral en Chef en a une, on préfère l'acceptait tout de suite comme vérité absolue et passer à autre chose. Si le département légal a toujours du mal à l'accepter, il suffit souvent d'une démonstration des autres Haki pour arranger les choses.

    - Une seconde question, donc. Qu'est-ce que vous attendez de ma part ?
    - Je pensais avoir confiance en beaucoup de soldats, Canard, mais avec les derniers événements, je dois faire attention. Vous n'êtes définitivement oas le plus sympathique des Vices-Amiraux, mais s'il y a une chose que je sais, qui ne changera pas, c'est vos valeurs. Même si vous étiez contre nous, vous n'utiliseriez jamais une tactique aussi vile que le complot. J'ai confiance en votre sens de la justice.
    Le plus haut gradé de l'Etat Major marqua une pause. Cherchant une manière d'annoncer la suite. C'est pour ça que je vous demande d'enquêter. De chercher parmi vos confrères, bien sûr sans vous faire remarquer, découvrir le traître. Je préférerais le faire moi même, évidemment, mais je serais tout de suite repéré. On m'observe certainement et même sans ça, je ne peux prendre le risque d'interroger directement l'ennemi. Je vous demande donc... d'être subtil.

    Le mot résonna plusieurs fois dans l'esprit de notre héros avant d'être remplacé par un long "Et merde".



      Certains diront qu'il n'y a rien de plus beau, en ce monde, qu'un des grands QG du Gouvernement. Ces personnes sont victimes d'un phénomène bien connu des Marines et autres employés de bureau. L'impression d'homogénéité. D'organisation. Le principe que, lorsque l'on regarde de loin, une illusion nous fait voir de l'ordre. Nous montre un monde arrangé à la perfection, où chacun sait exactement ce qu'il doit faire. Un monde qui grouille d'activités mais où l'on ne perd pas une seconde. Marin Ford, sommet de la puissance militaire, crée admirablement cette illusion. Principalement grâce à une architecture à couper le souffle et une maîtrise -même très mineure- du Haki chez la plupart des personnages traversant l'île. Le grandiose du bâtiment va éblouir le spectateur, et le fluide va donner l'impression que les soldats l'habitant savent ce qu'ils font. Bien sûr, lorsque l'on prend un autre point de vue, cette fois pas spectateur, mais plus interne, la réalité est entièrement modifiée. Le chaos règne sur les grands QG du Gouvernement. Si l'on se déplace à toute vitesse dans une direction ou une autre, c'est plus souvent par panique que pour une quelconque motivation. L'apparente organisation n'est elle aussi qu'une illusion. Les deux tiers des personnes présentes dans un tel bâtiment n'ont soit rien à faire, soit ne savent pas ce qu'ils ont à faire, ou prétendent avoir quelque chose à faire. Ainsi le tiers restant s'acharne pour effectuer le travail des autres, en plus du leur. La beauté étant qu'ils ne réalisent même pas qu'ils remplacent quelqu'un. Le Gouvernement entier repose sur une grosse poignée de personnes pensant "personne ne s'occupe de ça, je vais le faire". Cette inorganisation permet alors à tous les autres de s'amuser tranquillement. Très souvent sans le tranquillement. Quant au tiers qui travail, il s'acharne à être le plus efficace possible. Inconsciemment pour compenser tous ceux qui glandent.

      Parmi toutes les institutions paraissant organisées, la plus désordonnées est certainement la cantine de Marin Ford. Gigantesque bâtiment continuellement en activité -de jour comme de nuit- la cantine provoque la première distorsion d'être toujours remplie. A toutes heures, il n'y aura pas assez de plateaux pour tout le monde. Depuis longtemps le principe de service a été oublié et un soldat peut manger à n'importe quel moment de la journée. On raconte qu'il n'y avait au départ aucun personnel dans les cuisines. Des Marines décidèrent après plusieurs semaines de se préparer eux-mêmes des sandwich. Aussitôt le reste du QG rappliqua pour en demander un. Rapidement les soldats oublièrent qu'ils n'étaient pas cuisiniers. Quant à l'organisation matériel, elle est le fruit du Vice-Amiral Edon qui, en 1547, décida de construire un mur pour séparer l'Etat-Major du Marine lambda après s'être pris une assiette de purée dans la tronche. Le mur fut détruit et reconstruit trois fois dans l'histoire de Marin Ford des suites de manifestations par les jeunes soldats pour l'égalité. C'est après la seconde destruction que l'amiral Edgar R.R.R prononça la tristement célèbre phrase "Si vous voulez de l'égalité, fallait être pirates". Selon certains analystes, c'est cette dernière qui provoqua l'actuelle vague de piraterie.

      Canard est une exception. Il fait le travail qu'on lui demande de faire. Il le fait en temps et en heure. Il mange aux mêmes horaires tous les jours. Et il arrive étonnement à ignorer le fait qu'il soit le seul. Notre héros sortait du bureau, marchant aléatoirement dans les couloirs, occupés à penser. Le Vice-Amiral ne savait pas par où commencer. Par la cantine il décida, en voyant l'heure.

      ****

      Canard était assis à l'écart, il regardait la table principale sur laquelle s'installait le top de l'Etat-Major, la crème de la Marine. Table à laquelle était continuellement servi de la crème anglaise, à la demande de l'Amiral en Chef lui même. Notre protagoniste prenait des notes, observant chacun des personnages présents. Ake Niromoto, un contre-amiral des plus mystérieux, sa tendance à toujours dire la vérité n'était-elle qu'une façade ? Un mensonge pour dissimuler le complot ? Keegan Fenyang était aussi là, un traître se cachait-il derrière ce sympathique personnage ? Très vite Un arriva à la conclusion attendue, il était incapable de deviner. Et la discussion menée par le top de la Marine ne l'aidait pas vraiment.

      - Hoy Niromoto, passe moi la mayonnaise !
      - Ok...
      Commença l'officier en donnant la bouteille. Il ajouta ensuite Héhé, c'était de la moutarde ! ... Non, c'est un mensonge, c'était bien de la mayonnaise, désolé
      - Hm, les blagues c'est pas encore ton truc Ake
      Répondit le gigantesque Fenyang.
      - Hé, vous avez entendu parler de la mission du
      - THUUUNDEUREUREUREUREUR LES GARS VOUS DEVINEREZ JAMAIS CE QUI VIENT DE M'ARRIVER !
      Coupa l'Amiral Koulllalamorondibert en s'approchant de la table, son plateau en main.
      - Tu t'es encore trompé de self ?
      - EXACTEMENT ! THUNDEUREUREUR
      Le rire du soldat surplombait admirablement le brouhaha général.

      5 minutes plus tôt

      - Jurgen envoie-moi le sel !
      - Heu, je hum, c'est que
      - ALLEZ JURGEN, FAIS PETER LE SEL !

      Koulllalamorondibert était serré contre une bande de soldats, partageant un large banc désigné pour des gens bien moins imposants. Dans cette situation on peut admirer le mode de croissance du monde de One Piece. Il y a une première poussée durant l'adolescence, comme dans les autres univers. Il existe cependant un second pic, agissant plus ou moins tôt dans la vie d'un individu. Il est lié à la force de cette personne, ou plus précisément, à sa position dans la hiérarchie. Ainsi l'Amiral qu'était Koulllala surpassait de cinq ou six têtes tous les hommes du rang autour de lui.
      - Monsieur... Hm, A-amiral ? Je crois que vous êtes à la mau-mauvaise table...
      - HEIN ?! OUPS ! J'ME DISAIS BIEN QUE TU AVAIS CHANGÉ PAS-JURGEN ! THUNDEUREUREUR ! Quelle méprise !



      Le présent

      Canard quitta le self, se rendant doucement compte que le job lui prendrait du temps. Beaucoup de temps. Mais le plus difficile à accepter fut sans doute la réalisation qu'il devrait passer du temps avec tous ces crétins.