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Ce n'est pas une affaire personnelle.

Le soleil est au zénith et mon ventre crie famine. La majestueuse chaleur me tape sur le système. La soif rejoint ma faim et accroît ma pensée négative.

Aujourd'hui, je suis aigri. Je n'aurais jamais dû entreprendre ce voyage en montgolfière avec des péquenots désireux de retrouver la tranquillité des blues. En même temps, dur de faire le chemin contraire de reverse haut la main. Surtout sans les mains.

Et ma joie de vivre aura du mal à refaire surface avec des abrutis pareils. Des corniauds apeurés par des bruits bizarres. Soudain, ils commencent à crier pendant ma pause pipi.

- ''Au secours ! C'est le fantôme de la Rocade Est ! Buffalo G. !''

Je sursaute et perds l'équilibre.

Je tombe.

J'aurai dû me décharger sur eux à coup de fluide ! Je l'avais dis ! Tous des chiens ! Je me vengerai ! Tandis que je crie ma rage, je regarde en bas... La chute risque d'être fatale. Mais j'ai l'instinct de survie et j'y crois, alors je me propulse dans les airs d'un élan salvateur.

''I believe ! I can fly !''

A peine, ai-je le temps de me stabiliser que j'aperçois un bateau pirate dont les huit voiles bien dressées commencent à tomber. Le navire ralentit, je décide de m'y poser. Puis, je marche tranquillement en direction d'une odeur alléchante. Une bonne purée bien parfumée aux herbes. Han !La salive goutte sur le plancher. Ouep, j'ai la dalle. C'est ça d'être un pirate solitaire, avec un train de vie ''Aventurier pauvre''.

Je me faufile discrètement en cuisine. Personne ? Pourtant, il y a deux assiettes de taille différentes sur la table. Une plus grande que l'autre. Je m'approche et je vois plein de grumeau dans la première, je pose ma gueule dedans et je la retire immédiatement. Trop THaud... Je fais pareil avec la seconde qui m'a l'air bien trop liquide avant de recracher. Trop FROID... Et si je prenais une bouchée de l'une puis de l'autre ?

Infâme ? Tant pis, j'ai faim !

... Miam, c'était un délice !

Soudain, un jeune blond fait son apparition et constate les dégâts causés. Je recule et il voit la chaise bouger toute seule, puis il se met en position de combat et sort une tirade anti-fantôme. ''Face-Palm''

- Du calme, petit. J'avais juste la dalle. Maintenant, je repars.

Et sans prévenir, mon pouvoir se dérègle et je redeviens visible... A cause de la purée ???


Dernière édition par Mizukawa Sutero le Dim 24 Nov 2013 - 10:48, édité 2 fois

    Les Avalons - Arc I : L'ascension sur North Blue.


    Ce n'est pas une affaire personnelle. [Log I-7]


    L'île de Luvneel est derrière moi depuis plusieurs heures. Alors que le soleil est déjà haut dans le ciel, l'imposante Reverse Mountain commence à se dessiner à l'horizon... Et mon estomac appelle à l'aide : il est grand temps que j'avale quelque chose. Je descends donc dans la cuisine et attaque l'élaboration d'un plat du plat typique des Avalons... La purée. En fait, c'est aussi parce que, même si je suis riche comme Crésus désormais, j'ai pas eu le temps d'aller acheter (enfin, de faire aller acheter Yskino) des vivres. Du coup, il ne reste que des patates et du rhum dans la cale, et pour un régiment. Viald et Naoko étaient vraiment dans la démesure à ce niveau là... Contrairement à leur disparition, qui a été discrète et éclipsée par la nouvelle de la destruction du casino. Oui... C'est vrai qu'ils ne sont plus là, et qu'il ne reste qu'Yskino et moi. Mais bon, ce n'est pas grave. Le grand Lloyd Barrel n'a besoin de personne d'autre que lui même, de toute manière. Et ce même pour se concocter un copieux déjeuner (ça vous épate, hein), qui est actuellement en train d'être englouti par... Par...
    Un fantôme ! Un fantôme est en train de dévorer ma purée, à moi, le grand Lloyd Barrel ! Une purée aux herbes des plus délicieuses ! Rien à voir avec l'infâme bouillie que préparait Kanbei ! Kanbei. Kanbei... Bref. Un aliment des plus dignes d'entrer en contact avec mes divines lèvres, à ravir mes papilles délicates, à descendre doucereusement dans mon gosier, à rassasier mon estomac affamé ! Et l'être spectral me manque de respect, pour couronner le tout, en ne me saluant pas et après avoir englouti mon assiette en laissant de côté celle que j'avais mal préparé pour Yskino. Mais que peut bien me vouloir cet esprit ? Ma renommée est-elle parvenue jusqu'au pays des morts ? Cet fantôme désire-t-il ardemment rejoindre mon équipage et se soumettre à mon autorité naturelle d'être supérieur pour m'assister dans ma conquête des mers ? Oui, sans nul doute. Et là, il apparaît d'un coup devant moi. Un jeune homme, d'à peu près mon âge et mon gabarit, et lui aussi aux cheveux blonds. Cependant, par rapport à moi, le grand Lloyd Barrel, aucune autre comparaison possible, je le surclasse en tous points en terme de classe : c'est bien simple, il n'a aucune allure. Un vrai péquenot baroudeur... Et surtout, il m'a volé ma purée. Et sans les mains. Parce que c'est visiblement quelque chose qui manque à ce garçon, et que je n'avais pas remarqué jusque là. Et pourtant, au vu de la quantité de purée qui est étalée sur la quasi-totalité de son visage, j'aurais pu m'en rendre compte un peu plus tôt. Ce manant... Il a non seulement osé me voler ma nourriture, mais en plus, il y a trempé sa gueule dedans ! Cet affront d'une extrême gravité mérite un châtiment exemplaire, et je vais lui faire comprendre tout de suite... Je m'élance donc sur ce rustre handicapé, arme mon poing droit, et me prépare à frapper, même si cela ne m'enchante guère de lever la main sur un individu en clair désavantage physique... Sauf qu'il prend la fuite. J'aurais dû m'en douter. Il vient de se rendre compte que je suis le grand et redouté Lloyd Barrel, et prend ses jambes à son cou. Je le suis en courant jusqu'au pont, où est planté Yskino, visiblement surpris de cette intrusion.

    "Larbin !", commencé-je en hurlant. Je reprends : "Arrête moi ce manch..."
    "Death Kick of Water Dragon !", beugle t-il en me coupant la parole à une vitesse phénoménale. A une vitesse si grande que je n'ai presque pas pu discerner le mouvement. Et je me prends un coup de pied dans la tête que je parviens à peine à amortir. La frappe est brutale, et le choc rude. Mon arcade, fraîchement refermée se rouvre. Le rouge coule à flots sur mon visage. J'ai vraiment mal. Mais qui c'est ce type ?

    "Comment oses-tu voler ma purée, puis m'attaquer, moi, le grand Lloyd Barrel ?!", lancé-je, dégoûté de n'avoir pu esquiver ou bloquer son assaut. Mais je n'abandonne pas, je n'abandonne jamais. Je me suis déjà promis que je ne serai plus faible, que je ne perdrai jamais. Je fonce vers lui et tente un crochet, qu'il bloque avec force avec son moignon gauche. Il enchaîne en me portant un coup de genou dans l'estomac, avant même que je n'ai pu réfléchir à une suite d'attaques. Du sang part en gerbe depuis ma bouche et mon nez. La douleur est intense. J'ai l'impression que son coup se répercute dans tous mes organes, mes os et mes muscles tellement il est puissant. Et pourtant, il a l'air serein, calme, détendu quand il cogne. Comme s'il mettait une fessée à un enfant. Comme s'il prenait le combat à la légère. Comme s'il me prenait à la légère, moi, le grand Lloyd Barrel... Et c'est intolérable. Sauf que je ne peux rien faire du tout : aucune de mes attaques ne passent, et les siennes font mouche à tous les coups... Et font mal, très mal. Ce n'est pas comme contre Kanbei, dans ce rêve si étrange, où il m'avait donné beaucoup de fil à retordre mais ou j'étais quand même arrivé à le dominer... Là, c'est à sens unique. Et je suis en train de me faire corriger, les mains toutes tâchées d'un sang qui ne vient pas de l'homme que je suis en train d'affronter.

    Yskino qui semble se réjouir, sans que je comprenne bien pourquoi, ne vient pas m'aider, et c'est tant mieux. Je ne le laisserai pas "m'aider". Le grand Lloyd Barrel ne peut tolérer un tel affront. C'est seul que je me dois de gagner ce combat. Tant pis pour le blondinet handicapé, il va voir ce qu'il en coûte de défier ma toute puissance... Je me prépare à lancer mon attaque la plus puissante, celle qui un jour a déchiré le ciel. Ce n'est pas sans risques, mais au plus je prends des coups, au plus je me dis que c'est ma seule chance... Quelle horreur d'avouer cela.

    "HAKI !", m'époumoné-je, en concentrant toute mon énergie dans ce cri. Tout à coup... Non. Rien ne se passe.
    "C'était quoi ce truc ridicule ?", s’interrompt mon adversaire. Non... Ce n'est pas possible... Mon attaque n'aurait aucun effet sur lui ? Non... Non... Mon divin haki... Ce n'est pas possible ! C'est inconcevable ! Irréalisable ! Il l'aurait bloqué ? Je prends la parole :

    "Ce truc ridicule ? Tu oses en plus te moquer de ma technique ultime, de mon divin haki ? De cette attaque surpuissante grâce à laquelle j'ai fait se déchaîner les éléments sur Inu Town ?! J'ai frappé la moitié de l'île avec ! Je t'interdis de te foutre de moi ! Je vais t'écrabouiller !", m'emporté-je violemment. Je me jette férocement sur lui et tente un nouvel assaut, qu'il pare facilement.
    "... Inu Town ?", dit-il lentement. Il reprend : "Je pense qu'il est grand temps de te donner une leçon, mon gars... Et de te montrer ce que c'est que le vrai haki."

    Et là, tout devient confus. Ma vue se brouille, mon cœur bat la chamade, mon corps me pèse, et j'ai l'impression que mon crâne va exploser, tandis que les pupilles de mon adversaire prennent une forme des plus étranges. Je titube, chancelle, manque de tomber. Je pose un genou à terre. Je vomis du sang. J'ai la tête qui tourne, un nœud dans l'estomac, des fourmis dans tout le corps. Yskino s'effondre, mais a encore les yeux ouverts. La carène du navire craque, les mouettes ne piaillent plus : il ne règne plus que le silence. Son silence à lui. Un silence qui en dit long sur sa domination. Il est le maître de mon navire. Je... Je ne peux tout simplement pas lutter. Non. Je ne peux pas me permettre d'abandonner. Je suis le grand Lloyd Barrel, capitaine des Avalons et futur seigneur des pirates ! Je me relève, malgré une nausée dont je ne saurais dire si elle vient de sa technique ou du fait que mon haki a lamentablement échoué. Mais je ne peux pas, non, je ne dois pas y penser maintenant... Car une chose est sure... Ce combat n'est pas terminé ! Et je m'élance sur lui, mettant mes dernières forces dans un poing gauche qui ne m'a jamais trahi, lui...
      Dire que je m'attendais à voir du spectacle à l'annonce de son Haki. Mais rien ne s'est passé. Aucune prédiction de mes mouvements, Aucun reflet noir sur son bras ni même d'aura autour de ce blondinet.

      Le grand Lloyd Barrel ? Il a fumé du saumon ce matin ?

      Certainement.

      Mais tout le monde sait que c'est mauvais et de basse qualité. Si tu veux un truc qui te déboîte la gueule à tel point que les non-habitués tombent à terre à la première bouffée, j'ai ce qu'il te faut. Et après une latte, tu cesseras de te vanter.

      Tiens, ça c'est du vrai, de la bonne.

      Un haki au goût sauvage qui reste en bouche, doté d'un parfum d'une force insolente. Tes sens sont en émois et je ne peux qu'admirer le concentré de contrastes imprévus qui se déchaîne sur ton navire.  

      Et je souris en te voyant me menacer du poing gauche. Je ne bouge pas d'un pouce. J'attends le moment opportun et je me mets à rire en pensant à la scène qui va bientôt suivre. Soudain, j'esquisse d'un pas en hauteur avant que tu ne me frappes de toutes tes forces. Je vole dans les airs et je te vois perdre l'équilibre. Je ne tarde pas à redescendre pour venir te botter le derrière avec un Death Kick.

      Alors ? Ça défonce grave, hein ?  

      Qui suis-je ?

      Un homme libre qui vit sereinement ses dualités intérieures tout en s'affirmant par ses différences ou juste un pecnot de pirate qui voyage sans but apparent.

      Mon coeur me chuchote d'abandonner.
      Et pourquoi je m'arrêterai là ? Ce combat semble abstrait ?

      Mais tout est concret, car chaque défi est comme une occasion de se transformer. Je vois pas pourquoi, je lui donnerai pas une leçon à ce rookie. En plus, j'ai mangé dans son assiette, je lui dois bien ça. Sinon, ce serait comme ne pas donner de pourboire à une serveuse. Bien que je m'en tape du pourlish...

      - Je vais t'anéantir misérable être inférieur... Je suis celui qui deviendra le roi des pirates !

      - Relève-toi d'abord. Tss.. Tu te crois supérieur. Je VAIS t'apprendre un truc. Tu n'es RIEN et encore j'insulte le rien. T'as besoin d'une leçon. Ça tombe bien, j'en ai une à te donner. Ne jamais sous estimer un adversaire quand on a aucun pouvoir et une grande gueule comme la tienne.

      - Bon, on a tous une grande gueule, mais parfois, faut savoir la fermer. Et le misérable être inférieur s'appelle Mizukawa Sutero. Prêt pour la colle surprise ?

      Je marche tranquillement dans sa direction, puis j'évite un de ses poings et j'encaisse un autre qui me chatouille les côtes, ensuite je le fais reculer d'un coup de genoux dans le ventre. Là, je tourne sur moi-même comme une toupie afin d'embraser ma jambe droite pour au final le scotcher sur le plancher avec une frappe dans le dos.

      - Allez relève-toi ! Y'a pas de récrée chez les grands. J'arrive pas à croire qu'un minus dans ton genre a pu foutre le boxon dans mon île !

      J'essaie de contenir la colère en me raisonnant. Ce gus n'a pas fait ça, il n'a pas foutu le dawa chez moi. Il a juste dit ça pour m'en mettre plein les yeux, hein. De qui je me moque ? Bordel, je parie qu'il dit vrai... Mensonge ou vérité ? Peu importe. J'ai déjà fais mon choix...

      - Prêt pour la correction ?


      Dernière édition par Mizukawa Sutero le Lun 11 Nov 2013 - 12:20, édité 1 fois
        Mizukawa Sutero ? Le Mizukawa Sutero ? Le fameux pirate primé à 239.000.000 de berry qui s'est frotté deux fois à un colonel d'élite et s'est évadé d'Impel Down sans mourir ? Tout devient de suite plus clair concernant le déroulement de ce combat où j'ai clairement l'impression d'être une proie avec laquelle jouerait un chat sans l'achever. Comment est-ce possible ? Comment, moi, le grand Lloyd Barrel peut être si malmené par... Un manchot qui n'a pourtant pas l'air plus vieux que moi ? C'est donc ça, le niveau des pirates sur Grandline ? Bordel ! Je suis le talent à l'état pur, pourquoi, pourquoi ça doit se passer comme ça ? Jusqu'ici, personne ne m'était arrivé ne serait-ce qu'à la cheville et là... Et là... Un type arrive tranquillement sur mon navire et massacre mon équipage ? Ça ne peut tout de même pas se finir comme ça... C'est impossible... Je dois accomplir mon fabuleux destin, être celui qui deviendra le seigneur des pirates... Je ne peux pas me laisser détruire aussi... Aussi... Facilement... !

        Je tourne la tête à droite et à gauche. De ma vue brouillée par le rouge, j'aperçois Yskino qui s'est lève en titubant et qui part sans demander son reste et sans m'aider. Ils n'est donc pas mort... Mais pour combien de temps encore ? Et quant à moi ? Mizukawa augmente de plus en plus le rythme du combat. Il porte des coups de plus en plus lourds, me laissant de moins en moins de répit. J'ai le souffle court, les muscles qui tremblent, je crache un sang écarlate sur mes beaux vêtements, et j'ai l'impression que pour lui mes os ne sont pas plus solides que du cristal. Et pourtant il ne met pas un terme à l'affrontement. Il s'amuse. Il veut "me donner une leçon". Rien qu'en repensant à ses mots, je trouve la force d'avancer et de lui envoyer un coup. Comment ose t-il se moquer de moi, le grand Lloyd Barrel ?! Je ne peux pas le laisser faire ! Mais je suis fatigué. Trop fatigué. Épuisé. Exténué. Si bien qu'il ne prend même pas la peine de bloquer, et que mon poing s'écrase sur son torse en me faisant plus de mal à moi qu'à lui. Et on reste plantés là, comme ça, pendant quelques instants, dans un silence total. Mizukawa soupire, et me fait chuter avec une balayette. Je m'écrase lourdement au sol, face la première. Je tente de me relever. Et j'échoue. Moi, le grand Lloyd Barrel, échoue. Des larmes coulent sur mon visage, se mêlent au sang et à la sueur et tombent sur les planches du pont du Galahad. J'ai perdu. Je ne peux plus me relever. Je ne veux plus me relever... Tout mon corps me fait souffrir le martyr...

        Je crois que c'est la fin du voyage. J'aurai vécu de belles choses. C'est triste de devoir tout quitter comme ça, mais c'est la vie. J'étais promis à un destin glorieux, mais il semblerait que la fortune m'ait abandonné. D'abord la trahison de Kanbei... Et puis, lorsque je pensais qu'à nouveau un chemin radieux s'offrait à moi, que mon équipage commençait à se lancer pour de bon, voilà qu'il a fallu que je tombe sur un Mizukawa Sutero visiblement très courroucé par mes actions à Inu Town. Je ne suis pas à la hauteur. Au final, j'aurais peut-être mieux fait de rester sur Barrel Island, à reprendre l'exploitation familiale... Mizukawa s'approche de moi, et s'accroupit à mon niveau. Viens, prends ma vie. Je sais que c'est ce que tu souhaites. Et contre toute attente, il prend la parole, très lentement :

        "Je te pensais faible, mais j'imaginais quand même pas que c'était à ce point..."

        Bordel. J'ai vraiment tout foiré. J'ai perdu mon second et mon ami, j'ai perdu ma famille, j'ai perdu mon divin haki... Et j'ai perdu ma fierté. Et je m'en rends compte. Et ça, c'est juste inconcevable. D'un geste fulgurant, j'attrape sa tête et l'écrase sur le bois du navire, dans un accès de rage, d'orgueil et de volonté de ne pas abandonner. La colère qui me donne la force de tuer m'envahit. Et je me relève. Il fait de même. Je me remets en garde. Ce combat n'est pas terminé ! Je me suis promis de plus jamais baisser les bras, de toujours triompher de mes adversaires ! Avec ou sans haki ! Avec ou sans fruit du démon ! Avec ou sans second !

        "J'ai pas encore dit mon dernier mot, Mizukawa ! Je suis le grand Lloyd Barrel, et je vais te montrer de quel fer je suis forgé ! Je serai le futur seigneur des pirates, c'est mon destin, et personne ne pourra m'en empêcher ! Je suis invincible !", hurlé-je en me jetant corps et âme et à corps perdu sur lui...

          Aucune plume n'écrira ton dernier mot. Et aucun forgeron ne façonnera ta victoire. Ton destin a été écrit entre les mains inexistantes d'un pirate qui a soif. Des mains sacrifiées pour une notion de liberté que tu ne pourrais comprendre.

          Je suis une image flou, un détail invisible sur un tableau de notre monde et toi ? Une tâche noire ajoutée par mégarde. Ta vie ne vaut pas grand chose et elle s'effacera en un coup de pinceau. Mais tu persistes en clamant haut et fort ta volonté de devenir roi alors que tu es bas et faible.

          Tu te jettes sur moi. J'esquisse d'un coup de pied retourné, puis un deuxième de l'autre côté. J'enchaîne les ''Gifles'' jusqu'à ce que tu tombes à terre.

          Je suis Mizubaffe, je fais ma propre destinée. Et toi ? Un pirate de North Blue baignant dans son sang et sa morve.

          Lloyd-tadmorv ?

          J'ai joué avec toi avec des cartes que tu n'as pas. Que tu ne connais pas. Car tu te focalises sur ton insignifiante vie en oubliant celles des autres. Bref, j'en ai finis avec toi. J'espère que t'as bien enregistré ce coup dur. Il te manque plus qu'à évoluer.

          En Lloyd-Grotadmorv ? Dans ce cas là, vaudrait mieux te faire bouffer une pierre précieuse et sortir des sentiers battus...

          C'est dans cette pensée vague que je m'approche doucement de toi comme pour mettre fin à ton aventure, puis je vois dans tes yeux, une détermination invincible. Finalement, t'es peut-être pas une tâche...

          - T'as du Rhum ? Notre petite bagarre m'a donné soif.

          C'est pas l'heure de mourir.
          Ce n'est plus l'heure du duel.
          Alors buvons.
            Cette fois c'est vraiment fini. On dit que qui veut peut, mais passé un stade, la volonté ne peut plus rien faire quand le corps ne suit plus. Et là, je suis au sol, moi, le grand Lloyd Barrel, dans l'incapacité de mouvoir ne serait-ce que le petit doigt. Et contre toute attente, voila que Mizukawa me propose de... Boire du rhum ? Comme ça, tranquillement, après m'avoir étalé, il veut qu'on trinque ensemble, comme de bon vieux copains de beuverie ? Je ne veux pas finir ce combat, même si je sais pertinemment que je ne peux pas en sortir vainqueur. Je veux aller jusqu'au bout, pour être honoré en tant que combattant. Je veux qu'on aille jusqu'au bout, comme j'irai si jamais je retrouvais Kanbei... Bordel !

            "... Du... rhum ? Du rhum ? Cet affrontement n'est pas fini... Je suis le grand Lloyd Barrel ! Je t'ordonne de continuer ce combat ! Je peux encore me battre !", lui hurlé-je, empli d'un désespoir qui d'ordinaire ne me ressemble pas. Sauf que d'ordinaire, je ne rencontre personne qui m'arrive ne serait-ce qu'à la cheville. Sauf que d'ordinaire, je ne suis pas à un de mes beaux cheveux de la mort.
            "Et moi, j'ai plus envie. Je vais chercher tout seul...", répond-il avec grande nonchalance, avant de partir fouiller dans la partie des cabines.
            "Je t'ordonne de continuer ce combat, je suis celui qui commande, ici ! C'est mon navire, à moi, le grand Lloyd Barrel ! Comment oses tu te promener dessus comme si c'était le tien ?!", m'écrié-je en essayant de me lever. Je n'y arrive pas.
            "Mais garde ta salive... Hé, t'as des biscuits ?", commence t-il. J'entends des bruits de placards qui explosent sur fond de rires. L'enfoiré... Il reprend : "Oh putain, t'es qui toi ?", s'adressant à mon avis à un Yskino qui ne doit pas être dans son assiette. Un grand bruit sourd m'informe que sa tête a rencontré que sol, et qu'il doit être parti pour le pays des songes.
            "Bordel ! Reviens ici tout de suite !"
            "J'AI PAS TROUVE A GRIGNOTER, MAIS BONNE NOUVELLE, Y'A DU RHUM ! J'ARRIVE ! DEUX SECONDES !", s'époumone t-il depuis les cuisines. Mon rhum !

            J'entends le bruit d'un tonneau qui roule. J'essaie de me relever, et parviens à poser un genou au sol dans la douleur. Il va voir ce qu'il va voir, cet espèce de... Je me prends le Barrel en plein baril... Ou l'inverse, peut-être, tout n'est pas très clair dans ma tête... Et je rechute lourdement au sol.

            "Allez, on boit. Ça fait une paie que j'ai pas trempé mes lèvres dans de l'alcool.", lance t-il en arrivant.
            "On boit ? Comment veux-tu que je boive avec quelqu'un comme toi ! C'est ma victoire, mon navire, mon alcool que tu voles ! Pourquoi ne veux tu pas prendre ma vie également ?! Tu as gagné !"
            "Prendre ta vie ? T'ain c'est quoi ces rumeurs qui circulent sur moi ?"
            "De quoi ?!"
            "Rien, oublie.", commence t-il. Il marque une pause puis reprend : "Si tu me racontais ce que t'as exactement foutu à Inu Town ?"
            "Pourquoi moi, le grand Lloyd Barrel, m'abaisserais à parler à un être inférieur comme toi ? Surtout que tu ne cesses de me manquer de respect...", grogné-je, haineux.
            "Pour l'instant, c'est toi l'être inférieur...", répond t-il en m'envoyant un coup de moyen dans l'épaule.
            "Crevure...", sifflé-je entre mes dents en crachant encore un peu sang. Il y a un silence. Mizukawa boit en plongeant la tête dans le tonneau. C'est pathétique qu'un mec comme ça ait pu me vaincre... Il me dégoûte. Je veux qu'il quitte mon navire. Sur le champ.

            "Je leur ai montré qui était le plus grand pirate de cette mer, par la force de mon tout puissant haki...", dis-je. Peut-être qu'en lui répondant il finira par s'en aller et me laisser tranquille...
            "T'as rien appris ?", lance t-il soudainement. Encore ces mots... Je crisse des dents. Il reprend : "T'as pas d'Haki, tu sais même pas te battre. Au fond, ce n'est que des foutaises, tu t'inventes une vie...", balance t-il comme de l'acide.

            Gros silence. Quoi, moi, je ne sais pas me battre ? Je suis capable d'exploser de l'acier à mains nues et d'affronter des sabreurs ! Et pourtant, un manchot vient de me ridiculiser... Un coup de chance. Un simple coup de chance, voila ce qu'il a eu. C'est certain.

            "Je ne sais pas pourquoi ça n'a pas marché cette fois ci... Mais mon haki est d'une puissance fantastique ! Il n'a jamais failli ! J'ai même réussi à déchirer le ciel et à faire tomber un météore non loin de l'île, à soulever une vague immense ! Ne te moque pas de mon pouvoir grandiose !", lui crié-je. Il ne cille pas, et rit.
            "Hum... La pluie de météorite a été un phénomène mondial. C'était inéluctable. T'as juste eu de la chatte... Y'a rien de grandiose à être né sous une bonne étoile."
            "Je suis le grand Lloyd Barrel ! Un fabuleux avenir m'est destiné ! Je serai le seigneur des pirates ! Voila ce qui est grandiose ! J'ai rasé la prison d'Inu Town, sauvé une île deux fois, foutu un bordel monstre à Luvneel ! Rien ne peut m'arrêter et surtout pas toi !"
            "Tu t'écoutes parler ? On dirait une poupée qui répète sans cesse la même chose."

            Bordel, mais ferme la ta grande gueule ! Arrête de mentir, je sais que je suis quelqu'un de fabuleux, que je suis le grand Lloyd Barrel !

            "Hahahaha ! T'as rasé la prison ?", s'enjaille t-il soudainement, en sortant de ses pensées.
            "Quoi ?"
            "Et puis, je suis un pirate, pourquoi je devrais t'arrêter ? Je fais ce que je veux.", change t-il de sujet soudainement.
            "Pourquoi m'avoir affronté alors ? Et pourquoi tu ne pas m'avoir tué ?", demandé-je.
            "Bah c'est toi qui a voulu te battre. Et je tue pas les être inférieurs...", lâche t-il. Une nouvelle pique. Je suis sûr que le jour où il a perdu ses mains il ne tenait pas le même discours...
            "Enfoiré..."
            "T'énerves pas."
            "Comment veux-tu que je m'énerve pas ? Un des pirates les plus réputés de Grandline est venu sur MON bateau, à mangé MA nourriture, nous a démoli MOI et MON équipage, et est maintenant en train de ME narguer et buvant MON alcool...", m'écrié-je, furax.
            "Ouais, j'avoue que je me serai énervé à ta place.", se moque t-il. Je vais vraiment le tuer. Il reprend, ayant trouvé une paille pour boire le rhum sans avoir l'air débile. : "Hé. T'sais que j'ai séjourné dans la prison d'Inu ?"
            "Je n'en ai que faire."
            "Ah ? J'ai cru important de le mentionner pour ta petite cervelle, que tu fasses le lien de ma clémence. Maintenant que je sais a peu près tout de ta FABULEUSE histoire sur Inu, je n'ai plus rien à faire avec toi... A part si tu veux bien boire avec moi.", dit-il avec un ton hautain, pédant, insupportable. Bordel... Il me parle à moi, le grand Lloyd Barrel, comme je parlerais à n'importe quelle autre vermine... Mais bon, tant qu'à faire, autant mettre les points sur les i. Quitte à avoir été brisé, autant l'être avec panache. J'ai plus de second, plus de haki, plus de forces. Il pourrait me tuer mais se moque de moi. Ma vie ne vaut-elle donc rien ? Je me redresse lentement, attrape une coupe d'alcool, et bois.

            Il parait que l'alcool résout assez peu les problèmes. C'est sans doute pour ça qu'il faut en boire beaucoup.
              C'est clair qu'on s'enjaille à boire du rhum. Hic ! Même que c'est bon au point que Lloyd me pose une question pertinente. 

              - Qu'est-ce qu'un pirate comme toi fait sur cette mer ? Pourquoi t'es pas sur Grandline ? Qu'est-ce que ça peut t'apporter de revenir sur North Blue ?
              - Ahaha, enfin de la causette de bonhomme. C'est pour une affaire personnelle, mais je compte pas y rester longtemps.
              - Je peux te poser une autre question ?
              - Oui, bien sûr.
              - C'est comment Grandline ?
              - C'est à la fois, l'enfer et le paradis. T'y croises un tas de gens bien plus fort que moi. La mère de nos aventures. Un endroit dangereux pour ceux qui aiment le goût du risque héhé.
              - Et tu la connais bien cette mer ?
              - Elle m'a bordée avec mon ancien équipage. Elle m'a crié dessus quand j'ai fais le gamin et m'a jeté au coin ! Elle m'a mit dans un trou qu'on appelle Impel Down et j'en suis sorti. Je la connais bien. Aussi capricieuse qu'un enfant et elle pense me connaître, mais j'y retournerai plus déterminé...

              Il peut à peine se maintenir droit. Sa mine est bien basse et à les traits d'un type qui a la gastro. J'aurais presque de la peine pour ce petit con...

              - Chéris tes souvenirs, alors, Mizukawa. Parce que quand tu y retourneras, cette mer aura changé : je l'aurai fait mienne.
              Héhé, j'aimerai bien voir cela.
              - Je vais la traverser, laisser mon empreinte, à moi, le grand Lloyd Barrel... Et en atteindre le bout... Et personne ne pourra m'en empêcher, pas même toi ! PARCE QUE C'EST MA DESTINÉE !
              - Si tu deviens un supernova, alors je rejoindrai ton équipage en tant que matelot Hahaha.

              Dis-je avec un rictus moqueur. Ensuite, il embraye dans sa folie des grandeurs...

              - On se reverra je pense, sur cette mer si spéciale. Après tout, je me dois de reconnaître ta valeur, Mizukawa Sutero. Tu es un pirate puissant. Un jour, on s'affrontera à nouveau. Sauf que je triompherai. Et tu te joindras à moi, honoré de m'accompagner lorsque je récupérerai le One Piece.
              - Le rêve d'un pirate jamais ne mourra ! Dohahahaha.
              - Mais qu'est-ce que c'est que ce rire pourri ?
              - (Sbaff coup à l'épaule)
              - Dohahahaha... Tu voudrais surtout pas que j'utilise mon autre haki à un moment pareil, alors laisse-moi rire.

              Je ne sais pas si c'est l'idée de le rejoindre ou celle de la découverte du One Piece qui me fait le plus rire, mais en tout cas, faut que ça cesse... J'ai mal aux côtes. Et soudain, il enchaîne sur un autre ton. Il se vexe vite, le petit.

              - Sinon, tu te barres quand ? Je commence à en avoir marre de ton irrespect sur mon navire...
              - Quand j'aurai terminé le tonneau de rhum. Bon... Je peux l'emmener avec moi au pire ?
              - ... Prends le, ce n'est pas comme si j'avais le choix... En tant que preuve de ma clémence et de ma grande mansuétude...
              - Dac, je prendrai ta barque et ton drapeau en preuve de ta clémence. Fait attention sur GrandLine. Car si tu crèves avant de pouvoir m'affronter, ce serait dommage...''
              ... (grognement haineux)
              - Je ne mourrai pas. Je suis le grand Lloyd Barrel.
              - A la revoyure, petit Lloyd.
              - On se reverra, Mizukawa... Dans les hautes sphères de la piraterie...
              -Je te rendrai le drapeau à ce moment là !

              Je pourrais comparer cette rencontre à un personnage de Poubelle la vie... Victoire Lisajoux... Très ressemblant bien qu'il manque un détail... Non, c'est pas le sexe du protagoniste, Lloyd est une filette... Ce serait plus l'accent de Vikky, mais ce n'est qu'un détail...
                Tu m'as presque tout pris Mizukawa... Tout sauf ma vie. C'est ta seule erreur, et je jure sur mon nom que ce sera la dernière.

                Car maintenant... Oui, c'est une affaire personnelle...