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" J’ai retiré plus de choses de l’alcool que l’alcool ne m’en a retirées "
Winston Churchill

Les tambours résonnent comme une tempête crânienne. Le réveil est difficile. Le premier tambour est un instrument, celui d'un artiste de rue, justement dans la rue, sous la fenêtre d'Ankou, qui gagne sa croûte comme il peut. Le deuxième tambour est une porte, celle de la chambre d'Ankou qu'on frappe avec insistance depuis deux minutes. Le troisième tambour est dans la tête de l'écrivain, dans le crâne pour être précis, c'est l'alcool ou plutôt la suite logique de l'alcool. Le quatrième tambour est au niveau du palpitant, qui rugit d'être éveillé en sursaut, il cogne la cage thoracique avec hardeur. Allongé sur le lit, à moitié nu, les yeux grands ouverts fixant le plafond et se demandant si le ciel lui tombe sur la tête.

Premier tambour ; la fenêtre de la chambre s'ouvre et c'est un sceau d'eau, qui jadis fut un sceau avec de la glace, qui relâche son contenu. Extinction du premier bruit.

Deuxième tambour ; La porte qui s'ouvre à la volée, laissant le garçon de chambre tambouriner dans les airs. Il délivre son message, Ankou le range quelque part, là, dans son esprit et referme la porte en la claquant. Extinction du deuxième bruit.

Troisième tambour ; La petite armoire à pharmacie de la chambre s'ouvre sans que le personnage s'arrête pour s'admirer dans la glace. Deux cachets font un plongeon dans un verre d'eau, trente secondes défervescence, cul sec. Extinction du troisième bruit, pour bientôt, espérons le.

Quatrième tambour ; L'écrivain fait une pause, il le faut, il le doit. Il se pose sur le bout de son lit, colle sa tête dans ses mains, ferme les yeux et souffle, plusieurs fois. Il inspire, doucement, plusieurs fois. Extinction du quatrième bruit, imminent.

Une fois calmé, l'homme se redresse et pose ses mains en arrière sur le lit, sa main gauche touche une bosse. Il palpe la bosse de sa main afin de confirmer le doute; une jambe. Le cerveau s'active, il essaye de remonter le temps avec l'aide du lobe temporal mais en vain. Vagues souvenirs, tout est flou, abandon. La même main relève doucement la couverture brodée et un regard curieux s'immisce sous les draps. Un homme, bien habillé, surement d'un uniforme. La couverture retombe sur l'inconnu. Ankou hausse un sourcil, il est intrigué. Il veut en savoir plus mais avant, il vérifie une chose qui lui saute à l'esprit: Est-ce que je porte un caleçon. Il aurait peut être du vérifier ce détail avant d'ouvrir au garçon d'étage..

Intimité préservée, un caleçon est bien en place, formidable. La curiosité reprend les reines et fait lever le bonhomme.

On tambourine de nouveau à la porte, ce qui éveille de nouveau le Dandy. Ses yeux balayent la pièce à la recherche d'une idée, d'un conseil, d'une aide. Que faire ?

Il se lève et fonce à la porte sans regarder dans le lit. Il attrape au passage un pantalon et une chemise qu'il enfile en mode: J'ai une demi heure de retard, le boss va me trucider.

Il stoppe sa course folle devant la porte, se redresse, passe ses mains rapidement sur ses vêtements pour tenter d'éliminer les plis, qui reviennent dès que les mains sont loin. Il inspire et prend un air méchant, il a compris le premier message du garçon d'étage, là, ça va barder.

Une main sur la porte..

Elle s'ouvre encore une fois à la volée..

Votre sollicitude me touche énormément jeune homme mais sachez que j'ai retenu votre message et je souhaiterai qu'on ne me dérang...

Bonjour Monsieur, que puis-je pour vous de bon matin ?
?


Sourire contrit

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Millan Mac Manus, himself.



Dernière édition par Ankoü le Ven 21 Fév 2014 - 23:10, édité 8 fois
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Bonjour Monsieur... Je suis Millan Mac Manus, responsable des ressources humaines sur l'île.

Il le dit mécaniquement, il n'aime pas ce titre, cela se voit à sa tête.

Navré de vous importuner mais j'ai un bien à récupérer.

Heu.. ce n'est pas vraiment le moment opportun pouvons nous différer cette entrevue ?

Il fait semblant de ne rien avoir entendu et sort une photo de son Trench-coat. Il la glisse sous les yeux d'Ankou.

Prise par les Den Den de sécurité hier soir au guichet du casino.

Ankou plisse les yeux et ce concentre sur l'image. Il réajuste ses lunettes et croit se reconnaître. Le cliché mon une caissière dont on ne distinguer que le dos lui confiant une valise.

Je percevais mes gains, et ?


Effectivement.. Sauf que ce n'était pas vos gains mais ceux du vainqueur du tournoi de poker.

Ankou tombe des nues, il ne se remémore pas la scène, tout est confus dans sa tête. L'effervescence ne fonctionne pas vraiment à croire. Il cherche dans sa mémoire mais comme beaucoup de chose de la nuit, il ne s'en souvient pas.

Désolé mais je ne crois pas...

Pas besoin de croire, les enregistrements de sécurité le prouve. Je peux entrer ?!

La question sonne comme un ordre, il pousse Ankou et pénètre dans la pièce en jetant des regards à droite et à gauche.

Merci

Mais de rien.. Je vous en prie, faites comme si vous étiez dans la chambre d'un client à une heure matinale et que..

Il est quatorze heure monsieur.

Ankou est gêné, il veut répondre quelque chose mais il ne fait rien. Il devrait s'emporter, rouspéter, dire que Jack la Terreur sera mis au courant, etc.. Millan fouille la pièce du regard à la recherche de la mallette. Son regard se braque sur le lit. Le lit où un homme y séjourne. Il glisse une petite insinuation.

J'allais vous demander pourquoi vous aviez loué une chambre d'hôtel alors que vous disposez d'une villa.

...

Maintenant tout s'explique.

Ha heum... C'est un malentendu, je vais vous expliquer, attendez..

Ce n'est pas mes affaires, je ne veux rien savoir de vos batifolages. Je suis à la recherche de la valise que l'on voit sur le cliché, celle que vous avez volé au casino hier soir. En temps normal, dès que vous auriez entrebaillé la porte, je vous aurai collé un taquet dans le pif et après on aurait discuté. Sauf que vous, vous avez la chance d'être des hôtes de marque et que je dois vous ménager. Je vais donc passer l'éponge sur le délit et me contenter de réparer les dégâts en récupérant l'argent. Par contre, j'aimerai bien que vous m'expliquiez comment vous avez coupé les lumières dans le casino ?

Le ton employé est glacial, l'homme a le regard noir, écœuré par les pratiques d'Ankou. Visiblement, l'ouverture d'esprit n'est pas son fort. L'écrivain a mal au crâne, tout se bouscule, il est à bout et ne comprend pas tout. Il n'a que des bribes de la soirée. Il sait qu'il a fait de la merde mais il est à cent lieu d'en imaginer les conséquences.

Je ne sais pas où est cette maudite valise. Je reconnais avoir surement abusé de l'alcool hier et je suis navré si mes actes ont transgressés certaines lois. Je vous remercie pour votre sollicitude et sachez que je vais tout mettre en oeuvre pour vous restituer la valise. Il doit y avoir un malenten...

Entre temps, Millan a fouillé tout l'appartement, sans prêter plus attention à l'homme dans le lit, bien au contraire.. Aucune trace de la valise contenant l'argent. On sent que ça le démange de cogner le scribouillard. Il se fixe devant sa tête d'intello.

Non, pas de malentendu. Vous-avez jusqu'à 16h pour déposer la mallette et restituer son contenu en intégralité à mon bureau. Passé ce délais, j'irai en référer à votre chef et vous serez arrêté pour vol. Un de mes gars vous attend dans le couloir. Il vous suivra et si vous tentez de faire quoi que ce soit de stupide, il a ordre de vous abattre comme un vulgaire clébard. 16h, pas une minute de plus.  

C'est en postillonnant un peu partout que Millan fait rugir ses derniers mots avant de claquer la porte de la chambre et de foncer gérer ses autres problèmes de la journée. Dans le couloir, il lâche une dernière consigne pour son planton.

Tu le traques jusque dans les chiottes si il faut, il doit pas t'échapper.



Dernière édition par Ankoü le Ven 21 Fév 2014 - 20:32, édité 2 fois
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Il fallait qu'Ankou se calme, très rapidement. Qu'il recompose les événements et péripéties. Il devait prendre du recul afin de pouvoir trouver une sortie dans ce labyrinthe scénaristique. Il devait se poser les bonnes questions, ne pas agir avec précipitation, contrôler et vérifier son plan, ne pas partir bille en tête. Il allait devoir être méthodique et habile afin d'élucider cette fâcheuse question:

Qu'avait-il bien pu faire de la valise ?

De plus, il allait vraiment devoir se pencher sur le type qui avait partagé son lit durant la nuit. Mais on n'est pas dans un roman et voilà que l'écrivain panique complètement. Alors qu'il aurait du garder son calme, il se lève du fauteuil et se met à faire les cent pas dans la pièce. Il se ronge les ongles et de grosses gouttes de sueurs viennent rapidement perler sur son front. Sans y faire attention, il s'arrache quelques sourcils avec sa main droite pendant qu'il réfléchit. Il va et vient, son esprit est embrumé de la veille, ses maux de tête ne passent pas, son cœur s'emballe. Il faut dire que de vieux relents d'alcool n'aident pas.

Commençons par le commencement; Réveiller le gros dormeur et voir pourquoi il a atterri dans ce lit. D'ailleurs, pourquoi Ankou a t-il lui aussi atterri ici ? Il n'en sait rien. Peut être que le mec en uniforme pourra lui en dire plus.

Les appels vocaux timides puis légèrement plus sonore n'y font rien. Ankoü décide de remuer d'une main le corps inerte. Là encore c'est un échec, aucune réaction. Le scribe réajuste ses lunettes et s'approche de la tête du gros dormeur afin de voir si il le connaît. C'est l'homme qui les a accueilli sur le quai et avec lequel il s'est légèrement disputé mais il ne se rappelle vraiment pas l'avoir croisé hier soir. D'ailleurs, qu'a t-il fait hier soir ? Peu importe, soyons méthodique. S'occuper du gars du lit est la priorité puis une grosse douche. Oui, voilà ce qu'il faut faire pour retrouver ses esprits et par la suite la valise. Le binoclard tape dans ses mains pour se motiver. Fini la délicatesse, il va chercher un sceau d'eau froide et le balance sur le type amorphe du lit mais là encore, échec cuisant. Décidément, ce mec a un sommeil de plomb.. Ankoü remonte ses manches et bringuebale le pauvre endormi. L'écrivain y met tellement de force que le corps sort de son lit pour s'écraser lourdement sur le sol.

Ankoü se serait surement excusé si il n'avait pas découvert qu'en fait l'homme était mort. Complètement mort. Une balle dans le cœur, à première vue. L'écrivain se tient le cuir chevelue, c'est la panique à bord. Il a envie de vomir, il ne sait pas si c'est la gueule de bois ou la vue du cadavre.

Après un aller-retour au cabinet, l'écrivain ne sait plus quoi faire, il commence à y réfléchir tout en poursuivant ses allés et venus mais il change rapidement de sujet, il est complètement perdu. Il lui faut de l'aide. Il cherche des alliés, des personnes de confiance. Comme si il n'avait pas assez de problème, voilà qu'il a désormais un cadavre sur les bras...

Jack Calhugan
Pour que je lui sois redevable durant le reste de ma vie ? Non merci.

Joseph
Comment le joindre, je ne sais même pas où il peut être.

Père et mère
D'aucune utilité, si tant est qu'ils acceptent de me parler.

Le Kultuur
Avec un tel ramassis de péquenauds, je doute qu'ils me soient d'une grande utilité.

Et bien mon brave Loktar, tu vas devoir, pour une fois, te débrouiller seul..


Le constat est terrible, l'écrivain est dépassé par les événements. Il faut qu'il note les choses, les idées, les options, sinon il n'arrivera jamais à s'en sortir. Il fonce sur le petit secrétaire où repose sa veste de costume pour y chercher son petit carnet et son stylo à plume. Il regarde la dernière page, il a inscrit un nom, il ne se remémore pas de qui cela peut-il être.

Anna De Cimitiero

Visiblement une femme.. Il fait l'impasse sur cette nouvelle énigme et entame une page neuve. Il pose la plume sur le beau papier mais ne sait pas quoi écrire. Après deux minutes d'intense réflexion il tente de lister ce qu'il a fait hier. De ce qu'il se souvient avant le black out.


  • Débarquement sur l'île Maléfique
  • Accueil froid et friction avec le guide
  • Cheminement vers la villa
  • Découverte des lieux et choix de la chambre
  • Piscine et écriture
  • Friction avec Joseph (décidément)
  • Programmation de la soirée
  • Cheminement vers le centre touristique de l'île
  • Tournoi de Poker
  • ...
  • ..
  • .


Tournoi de Poker..


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Ecrire était d'une aide précieuse pour Ankoü. Il canalisait son attention sur une tâche fixe. Tout passait mieux par écrit, son anxiété s'estompait. Sa soirée lui revenait peu à peu, fragments après fragments. L'écriture automatique apportant beaucoup à remonter le temps. Et malheureusement, plus il remontait, plus il se faisait peur.

Dans le cabaret, en compagnie de Joseph, il avait mangé et bu plus que de raison. Puis Joseph s'en était aller faire on ne sait quoi et alors qu'il s'approchait du bar, mallette à la main, Ankoü s'était fait aborder par une sublime créature.

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Anna, Inna De Cimitiero.. De quoi avons nous discuté déjà ?

Hum

Ha!

De son orphelinat, enfin.. Oui, c'est bien cela !


Un éclair de génie frappe notre auteur..

Palsambleu.. Ne me dites pas que j'ai fait une telle chose....

Il semblerait pourtant que notre dandy, bien amoché par la boisson, se soit laissé attendrir par les yeux mots de celle Anna. Il n'y a pas à dire, quelle générosité envers les orphelins, c'est tellement beau. Bien entendu, ce serait mieux si c'était avec son argent et surtout avec de l'argent qu'il ne doit pas retrouver pour 16h.

Il faut impérativement que je la retrouve ou je suis un homme mort. Me reste une heure et demi, tachons de la mettre à profit.

Réfléchir, réfléchir..

Comment un scénariste arriverait à sortir son protagoniste d'une telle situation ? Si je réfléchis par mes propres moyens, on n'ira pas loin. Par contre, mes héros de romans n'auraient aucun mal dans ce genre de situation. Soyons méthodique, qu'auraient-ils fait ?

Les héros des romans auraient avec ce qu'ils ont sous le coude, à savoir du culot, un grand sens de l'improvisation et une détermination à toute épreuve. Concrètement, il n'y avait qu'un corps à faire disparaître, un garde à feinter, une femme à retrouver, une mallette pleine d'argent à rendre dans un délai ridiculement faible. Facile pour Jack Ankoü...





Dernière édition par Ankoü le Dim 23 Fév 2014 - 22:09, édité 1 fois
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Pour faire disparaître le corps (dont nous ne savons toujours pas comment ni pourquoi il a atterri là), Ankoü allait devoir le sortir de la chambre. Ce qui peut paraître logique mais dans la panique, un simple d'esprit l'aurait dissimulé sous le lit ou l'aurait jeté par la fenêtre, mais ni l'un ni l'autre n'était vraiment adéquat. Notre écrivain visait les chaudières de l'établissement hôtelier. C'est un chauffage collectif et donc la chaufferie doit être relativement grande, donc le brûleur doit être en mesure de recevoir un cadavre entier et de le consumer. Il y avait surement beaucoup de méthodes pour s'en débarrasser mais c'est la seule idée qu'est venue à l'esprit du scribe en si peu de temps. Le problème était maintenant le planton dans le couloir, éventuellement des rencontres humaines fortuites mais surtout: Localiser la chaufferie. C'est écrit nul part après tout..

Ankoü plia donc bagage, ramassant ici et là ses affaires éparpillées ou dérangées par Millan lors de sa petite fouille. Une fois toutes ses affaires en ordre, l'écrivain parti à la recherche d'un chariot pour transporter son macchabée. Il en profita pour terrifier le garde à sa porte en prenant l'apparence d'une créature ténébreuse grâce sa technique Diaoul Du. Dans un premier temps il avait pensé remplir sa chambre de matière noire, d'ouvrir la porte pour y attirer le planton afin de l’assommer mais ce n'était pas une judicieuse idée. En faisant ainsi, il aurait eu des soucis avec Millan dès que sa victime se serait réveillé. Il valait mieux jouer sur la peur en espérant que le garde ait suffisamment honte et peur pour n'en parler à personne et attendre que ça passe.      

L'effet de surprise fut totale, le garde tourna la tête dès qu'il vu la porte de la chambre s'ouvrir. Son visage se transforma en une grimace d'effroi à l'instant où il vit sortir la créature monstrueuse. L'homme prit ses jambes à son coup, il ne pensa même pas se servir de son arme. La peur était une puissante arme et Ankoü était visiblement fier de son manège. Il aurait eu l'air malin si le planton s'était mit à lui tirer dessus.. Ça ne lui était même pas venu à l'esprit..

L'écrivain pu jouir d'une grande liberté afin de récupérer un chariot dans un local technique à l'étage. Il du déployer d'importants efforts physiques pour réussir à hisser le cadavre sur le chariot. Puis il recouvrit l'ensemble par un drap blanc afin de ne pas trop éveiller les soupçons.

Pas vraiment convainquant..

Effectivement, c'était même assez louche. L'écrivain soupira, le temps passait et il n'avait pas de meilleur plan. Finalement, il opta pour une méthode moins subtile mais comportant moins de risque de se faire arrêter en chemin par des curieux. Dans le couloir, un den den rouge somnolait, l'écrivain le réveilla en pressant un appendice dorsale. L'escargot se mit à produire un son des plus incomodant qu'il soit. Le truc à vous réveiller un mort.

Le chaos s'empara des couloirs et bientôt, ce fut la ruée vers la sortie. Plus rien ne comptait aux yeux des résidents que leur survie et c'est ainsi qu'ankou pu sortir le chariot de la chambre. Le désordre aidant, personne ne posa de question à l'écrivain. Arrivé devant l'ascenseur quelle ne fut pas mauvais surprise de les voir bloqués. Les consignes étaient strictes en cas d'incendie, les ascenseurs se bloquaient et tout le monde devait utiliser les escaliers.

Je suis vraiment une triple buse.

Mais les lamentations n'y firent rien changer. L'ascenseur resta immuable et la sirène devenait de plus en plus insupportable. Elle empêchait de réfléchir mais pas d'agir. Voyant que jamais il ne pourrait descendre avec un cadavre sur les épaules, l'écrivain décida de lui faire prendre un raccourci. Il ouvrit la trappe du vide ordure et fit glisser son colis à l'intérieur. Heureusement que celui-ci était mort car le binoclard du forcer un peu pour le faire rentrer.

Ankoü eu bien du mal à trouver le local dans lequel était arrivé son colis pour la simple et bonne raison que tout le monde était trop occupé à sortir pour se mettre en sécurité. Une fois dans la pièce où convergeaient toutes les ordures de l'établissement, Ankou chercha son colis dans les conteneurs mais sans rien n'y trouver.

Ce n'est vraiment pas le moment de vous faire désirer...

Ce n'est que pas réflexe qu'il vérifia si l'homme ne s'était pas coincé dans un des tubes de vide ordures. Il le trouva bien là dedans, suspendu entre deux étages, le corps complètement désarticulé. Après un juron, l'écrivain chercher une perche ou un truc assez long pour l'attendre afin de le décoincer. Tout ce qu'il trouva fut un manche de serpillière. Il grimpa en équilibre sur un conteneur et commença à asticoter le cadavre dans l'espoir de le faire bouger. Après trois bonnes minutes d'efforts inutiles, le corps décida de poursuivre son chemin vers le bas. Et je vous l'donne en mile, qui reçu le cadavre sur la trogne car il n'avait pas du tout pensé à la "chute" ?

Par chance, le local technique était attenant à la chaufferie ce qui fait qu'une fois qu'il eut réussi à s'extraire du conteneur avec son colis, Ankoü pu le déposer dans le foyer de la chaudière. Ce n'était pas vraiment respectueux, il le savait. Il fit une rapide prière pour le repos de son âme.

Désolé de vous traiter ainsi. Je ne sais pas qui vous a tué, c'est peut être moi, si c'est le cas, pardon, ce n'était pas moi même. J'espère avoir le temps d'éclaircir tout ceci mais pour l'instant, je dois retrouver quelqu'un sans quoi, je finirai comme vous.

L'écrivain sorti enfin de l'hôtel par la porte de service, les oreilles en feu, le costume complètement froissé et même amoché à certains endroits par la chute du cadavre sur lui. Une belle bosse ornait son front et un mal de dos se faisait sentir. Mais tout ceci importait peu, il n'avait qu'un nom en tête.

Anna De Cimitiero, où êtes-vous donc ?


 
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L'écrivain n'avait aucune idée de l'endroit où trouver cette fameuse Anna. Après tout, il était ivre au moment des faits. L'île était vaste et si il ne s'organisait pas un minimum, jamais il n'arriverai à la retrouver. Surtout que le sablier continuait de tourner et qu'il avait désormais moins d'une heure pour rendre le magot pour éviter de sérieux problèmes. En aucun cas, l'écrivain n'avait envie d'avoir à faire à Millan ou à Jack.

Il se posa donc sur le rebord d'un petit jardin tropical pour réfléchir. Il lui restait encore quelques échos interne de la sirène d'incendie de l'hôtel. Que savait-il à propos d'elle ? Quelle était jolie, courtoise et raffinée. Que ses cheveux sentait très bon, quelle était célibataire et quelle travaillait dans un orphelinat sur West Blue. Il savait quelle était sur cette île touristique afin de faire une levée de fond pour l'orphelinat et que pour le moment, peu de gens avaient donnés.

Utilisons la déduction..

Elle vient des Blues car c'est ici que s'entasse une grosse partie des riches en mal d'exotisme en tout confort. Elle travaille pour un orphelinat donc elle n'a que peu d'argent. Elle est correctement habillée mais pas assez pour quelqu'un qui porte ce genre de vêtement tout les jours. Elle n'a donc pas beaucoup d'argent et elle a fait des efforts pour ressembler à une touriste assez aisée mais pas trop. Sa robe était du folklore local. Elle séjourne donc surement dans un hôtel bas de gamme et a fait des emplettes ici pour ne pas paraître complètement hasbeen lors d'une conversation ou soirée.

Trouvons le tailleur de l'île et l'hôtel premier prix, en espérant que ça fonctionne..

Il avait lu une brochure en arrivant sur l'île qui listait les auberges et hôtels par tarif. Il se souvenait vaguement du nom du premier. En demandant à un gars chargé de la propreté sur la voirie, celui-ci lui avait expliqué comment y aller. Mais étant plus proche des commerces, Ankou opta pour la séance lèche vitrine avant l'hôtel. Il avait bien en tête le motif de la robe et le contour exacte de la silhouette de la jeune femme. Avec un peu d'audace, il aurait pu donner ses mensurations. Cette robe lui allait comme un gant, ce n'était pas du prêt à porter, c'était le travail d'un tailleur que seul les accoutumés des beaux textiles seraient apprécier. Comme quoi, être un dandy raffiné peut servir même dans les situations les plus improbables.

Dans la rue commerçante, il y avait tout un tas de boutique vendant les produits locaux ou d'importation ressemblant à des produits locaux. Par chance, il n'y avait que deux tailleurs. D'un coup d'oeil, Ankoü su dans lequel était aller la jeune et femme. Bon d'accord, ce n'était pas dur, l'un était pour les hommes et l'autre pour les femmes mais quand même, quel coup d'oeil ! En entrant chez le tailleur de la gente féminine, Ankoü accentua son accent et ses allures de gentleman venant du vieux continent. Il fallait bien ça pour extraire des informations précises. La propriétaire de l'établissement, mettre ruban autour du cou, se présenta et lui demanda ce qu'il désirait. Après un baise main des plus respectueux, le moulin à parole s'enclencha.

Bien le bonjour très chère petite fée de la couture. Votre boutique est d'une coquetterie, c'est digne des plus grands établissements de Marie Joa. Si seulement nous avions la chance de posséder une personne dont les talents égalent les vôtres sur notre île, nous en serions sauvé. Mais permettez moi de me présenter. Loktar Grissac, de Grissac Industrie & co. Nous effectuons un safari sur cette île pittoresque et voilà que je croise une excellente amie. Lors de notre rencontre, elle portait une somptueuses mais néanmoins folklorique robe qui lui allait à merveille. Il s'avère, voyez-vous, que ma mère, cette sainte femme, serait désireuse d'en acquérir une semblable. C'est bientôt son anniversaire et un tel présent lui ferait, à coup sur, grand plaisir. Alors madame, permettez-moi de vous demander de confectionner le même modèle que celui dont vous avez habillé Mme de Cimitiero.

La patronne mis quelques instants à se souvenir de sa cliente. Ankoü avait supposé juste, Anna était bien venue s'habiller ici en vue de sa collecte de fonds. La discussion continua un petit moment mais il fallait faire vite, le temps passait. Le filou réussi à soutirer le nom de l'hôtel où séjourna Anna. Dès qu'il eu l'information, il précipita son départ. La tailleuse avait donné le même nom d'hôtel que celui qu'Ankoü avait repéré sur la brochure. Il ragea un peu d'avoir voulu aller au plus près et il se mit à courir afin de se rendre à l'hôtel.

En arrivant au dit hôtel, alors qu'il demandait au réceptionniste le numéro de chambre d'Anna, Ankoü aperçu accoudé à un muret sur la terrasse l'un de ses auteur préféré.


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Buk Owski


Ankoü aurait voulu aller le saluer, lui dire tout le bien de ce qu'il pensait de son oeuvre mais le temps l'en empêchait. Il se jura de revenir ici rapidement pour s'entretenir avec son maître à penser. Il obtint le numéro de la chambre en jouant l'amoureux voulant faire une surprise à sa belle. L'hôtel n'étant pas d'un très grand standing, un petit billet supplémentaire posé discrètement sur le comptoir finit de convaincre l'intéressé. Il grimpa quatre à quatre les escaliers jusqu'au deuxième puis il sprinta dans le couloir en fouillant du regard jusqu'à la 238. Il ne lui restait qu'un tout petit quart d'heure pour retourner l'argent. Il n'hésita pas une seule seconde et plongea l'étage dans le noir complet grâce à son fruit du démon. Il tourna la porte qui était déverrouillée et il pénétra à l'intérieur de la pièce. La jeune femme, sublime faisait une sieste, elle ne se réveilla même pas. Alors, sans faire le moindre bruit, Ankoü subtilisa la mallette qui était posée en évidence sur la table. Fou de joie, l'écrivain entrevoyait déjà la retour à la normale. Il s'était même juré de ne plus boire, c'est vous dire.. La jeune femme avait fait une liste des comptes et le don d'Ankoü était assurément le plus gros. Il quitta la pièce, légèrement peiné de ruiner les efforts d'une si gentille fille. En guise d'explication, il laissa un petit mot là où se trouvait la mallette.

J'ai besoin de cet argent, navré. Je vous en ferais parvenir très bientôt, n'en doutez pas !

Petit mot qu'il signa de mystérieuses initiales: L.G
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C'est la conscience lourde de ses actes qu'Ankoü se rendit au bureau de Millan. On le fit attendre plus que de raison dans le hall. Il ne pouvait s'empêcher de tapoter la mallette et de repenser à tout ce qu'il avait fait et tout ce qu'il n'avait pas fait. Cet histoire de cadavre le turlupinait, ça tournait à l'obsession de se poser des questions.

Pourquoi ?

Comment ?

Est-ce moi ?

Qui était-ce ?

Pourquoi ?

Puis Millan le reçu dans son bureau. Le scribouillard posa la valise sur le bureau et s'en retourna aussitôt pour sortir de la pièce. Faut dire que la décoration avait un gout douteux. Des relents de colonialisme y régnait. On pouvait très bien voir que ce type n'avait aucune compassion pour les êtres vivants. Tout n'était qu'apologie de la mort. Des trophées, parfois même humains au quatre coins de la pièce. Millan ouvrit la valise et se mit à compter tout en interpellant l'écrivain.

J'espère que vous et votre clique allez vous tenir à carreau désormais. Votre titre n'ont que peu de valeur à mes yeux.

Vos valeurs ne sont que des titres à mes yeux. Des phrases qui sans que le texte qui suit ne valent rien.

Si il en manque, mettez ça sur la note des Saigneurs et passez le bonjour à Lord Henry et son complice de ma part. Au plaisir...
 

L'écriva sorti du bureau sans demander son reste. Il fallait qu'il rédige quelque chose... Vite.. Ankou était de nouveau pauvre et les dettes étaient toujours là. Il n'y prêtait pas attention. Pour preuve, faire un don à une jeune femme alors que la somme aurait pu le renflouer.. Il était comme ça.. Doux rêveur..

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