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Le conte des trois petits Grognons et du grand méchant Porc.

Rappel du premier message :

Balior bave depuis plus d’un mille, il a tellement faim qu’il a rongé un os de poulet tout en remettant en place les canons. A l’époque de Jangoto, je trouvais que le Sans-Nom était une honte pour un pirate. Maintenant qu’il est plus troué et défoncé qu’une roulotte de paysan, je lui trouve du charme. C’est la croix et la bannière de lui faire gagner en vitesse à chaque nouvelle petite brise, mais j’ai finalement trouvé le rythme pour le faire glisser sur les flots.

Tout en me grattant le bide, je plisse le regard pour scruter Beateman en haut de son nid de pie. Il a de bons yeux ce gars là, pis il est bien plus frappé que j’ai pu le penser au premier coup d’œil. Sur la route, il nous a montré ses talents de transformiste avec de vieilles fringues trouvées dans la cabine. J’ai toujours pensé que c’était utile d’être une sorte de caméléon, j’ai toujours tenté de l’être moi-même. Avec une guibolle en bois, c’était peu crédible en général de se faire passer pour un honnête marchand. Zagahaha.
Que dire de Blackness ? Il a un lourd passé ce vieux, l’amour l’a ravagé et l’alcool l’a guéri. Ou presque. Un placebo d’ivresse en somme.

Quant à moi ? Palsambleu ! J’ai tout jacté ! Depuis ma jeunesse comme négrier jusque Jangoto en passant par la tranche de vie sur Grand Line à bord du bâtiment de Bylly Brandson. Blackness a voulu en savoir plus sur les morceaux de cartes éparpillés au quatre coin du monde. On en  a tellement parlé qu’on s’est fini le tonneau de flotte. Enfin, moi et Niko. Et puis j’ai parlé de ma maladie, de l’épisode des Amazones et de la prédiction de la vieille sur ma mort prochaine. C’est là qu’on a arrété de parler. Pas que ca avait jeté un froid, juste qu’on avait assez parlé pour une traversée.

Pourquoi Bliss en première destination ? Parbleu… L’équipage de Bylly jouissait du pire cuistot du monde. Un gras personnage porteur d’un Zoan qui lui va comme un gant, celui du porc. Après que Bylly se soit fait décapiter par Jangoto et que l’ensemble de l’équipage soit passé sous le drapeau du Baffeur, Boll s’est barré comme un lâche avec un des morceaux de carte menant au trésor de Brandson. J’ai appris par des raconteries de tavernes que dans les bas-fonds de Bliss, il existait un établissement qui servait la bouffe la plus dégelasse du monde que seul un porc pourrait bouffer. Pas de doutes, je l’ai pratiqué assez longtemps pour sentir le style de l’ex-cuistot du Fâcheuse Destinée à des lieux à la ronde.

Je tourne la roue du gouvernail en devinant les contours de l’île de Bliss, le soleil décline, c’est bien pour accoster. Beateman a annoncé qu’il voyait la terre depuis une dizaine de minutes, moi je la grille que maintenant. Sacré gaillard. Je compte nous mettre à l’abri des regards par le coin où les contrebandiers mouillent l’encre sous le champ de vision des sentinelles de la Marine. Trop de mouettes ces temps-ci ! Vachenoire ! Si tout se passe bien, on atteindra les bas quartiers en moins d’une heure.

J’ai bau frotter, je n’arrive pas à retirer la peinture blanche sur mes ongles. Je regarde onduler mon drapeau en haut du mat. Un squelette à la jambe manquante et une boussole, c’est tout à fait moi. Scab Tournebroche, capitaine des Grognards. Zagahaha. Pis il y a aussi celui de Blackness, un drapeau d’enragé. Heureusement, Beateman reste distingué dans son style avec son roger à la plume violette. Bref.

Je cogite. C’est nouveau tout ça pour moi.

« Capitaines, nous arrivons »
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Le hasard fait bien les choses, c'était ce que certains pensaient, mais pour Joe en ce jour ce n'était pas vraiment cela. Le navire qu'il avait trouvé, celui qu'il avait rebaptisé le Turtle n'était autre que le navire du trio qui l'avait laissé sortir de sa cellule. Il n'eut même pas le temps de dire quelque chose que le nain tout moche, la momie barbu et le plumeau à rapière l'assenèrent de coups sans pouvoir répondre. Il recula sur la falaise, éjecté même et c'est dans l'eau plusieurs mètres plus bas que Joe se trouvait maintenant. Il remonta à l'air libre quelques secondes après, toussant, crachant de l'eau qui était entré. Il vit plus haut les trois grognards et les maudit intérieurement. Plus tard, il rira de cette aventure mais pour le moment, il fallait le dire il en mouillait presque son pantalon déjà trempé par l'eau de mer de la baie. Que faire? Pour le moment, il nageait, s'écartant de la falaise et du ponton où était ancré le Sans-Nom, feu Turtlte de Joe.

Il les entendit plonger, gueuler, crier. Il semblait entendre l'un d'eux se noyer. Il s'en foutait royalement il pouvait crever, il espérait que c'était nabot glaireux ou le vieux poilu. Il n'irait pas les aider cette bande de connards, il avait voulu le buter pour le vole d'un navire qu'ils avaient abandonné, tanpis pour eux. Cobra s'éloignait du bordel qu'ils foutaient, la Marine allait surement pas tarder à aller à leur rencontre. La fuite, oui il devait fuir pour le moment.





Petite ellipse temporelle personnelle, une bonne heure après.


Il nagea, nagea, but la tasse, nagea... Il alla le plus loin possible en longeant la cote de la baie avant de ne plus pouvoir avancer dans l'eau. Une fois sur terre, il alla se cacher dans un buisson le temps de se reposer. Il s'y endormit et la nuit passa comme ça.  A l'aube, il reprit la route de Bliss, il aurait voir Hurley l'un de ses anciens collègues du chantier naval pour lui demander de l'aide pour pouvoir se barrer de l'île sans trop se faire voir. Il lui devait bien cela après tout, il lui avait sauver la vie.


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« NON ! »



Le cri était sorti de la bouche du musicien avant même qu’il n’ait eu le temps de réfléchir. A peine avaient-ils eut le temps de le sauver de la noyade que l’ancêtre se précipitait sous les balles, animé d’une espèce de rage animale et démente. Le pauvre vieux n’avait même pas eu l’occasion d’atteindre les marins gardant le navire, qu’il s’effondrait à nouveau sur les lattes de bois, à deux pas du Sans-Nom, le ventre percé de balles et son sang commençant à repeindre le plancher. La Marine avait réussi à mettre le grappin sur leur moyen de transport.


Alors qu’un silence de mort régnait, un bruit de bottes, lent, se fit entendre en provenance du Sans Nom. Sur le pont, surgit alors un étrange personnage, armé d’une arme gigantesque, croisement entre un fusil à large canon, et une hache meurtrière. A sa bouche pendait une cigarette fumante, et son allure donnait l’impression d’un type nonchalant mais néanmoins dangereux. Il posa sa jambe droite sur le rebord du navire, et lança :



« Et bien, et bien… Quelle jolie brochette nous avons là. Mmpf… Le vioque a pas tenu très longtemps, j’suis déçu. Fail semblait dire que c’était un coriace. » Il jeta un regard dédaigneux au corps inanimé de Balior.


Le sang de Baeteman bouillonnait dans ses veines. Si près du but, et pourtant si loin. Son légendaire calme était mis à rude épreuve par les mésaventures de ces dernières heures, et Blackness transpercé par les balles des Mouettes, cela avait achevé de briser son sang-froid. Les quatre troufions semblaient eux même un peu déconcertés par leur succès rapide, mais remirent bien assez vite leurs armes en joue, intimant aux deux pirates détrempés de rester où ils étaient sous peine de subir le même sort que leur camarade. Il fit un pas en direction des mouettes, avec assurance, sans flancher. Sa main vint se poser sur la poignée de Menteuse, qui avait retrouvé sa place aux côtés de Nikolas. Pas la peine de compter sur les armes à feu ou les petits tours, cette fois ; le grand bain les avaient sans aucun doute rendu inutilisable.


Mais il lui restait, encore et toujours, un atout dans la manche. Un atout si précieux qu’il avait pris soin de le garder auprès de lui, enfermé dans un petit sachet coloré, étanche. Un sachet que Baeteman tenait dès à présent dans sa main droite. Il restait là. Pensif. Le bruit autour de lui semblait s’estomper. Les interjections des marines, lui demandant de déposer les armes, prenaient une distance impressionnante. A voix basse, pour son dernier compagnon debout, il dit :



« Ramène le vieux à bord et prend la barre. Je ne réponds plus de rien. »


De sa main libre, il défit l’ouverture du petit contenant, et le porta lentement jusqu’à son visage, avant d’en inhaler le contenu, d’un seul trait.


« Finissons ça… en Apothéose. »


L’Ipomée ne mit pas longtemps avant de faire effet. Les pensées de Nikolas devinrent brumeuses. Il voyait devant lui les formes se préciser, les mouvements subtils de ses adversaires devenir tout à coup plus clairs, plus fluides. Il perdit toute conscience et toute raison, en un instant à peine. Il n’y avait plus que cette faim ; cette euphorie. Un sourire dément se dessinait peu à peu sur son visage, à la mesure que ses pupilles grandissaient à l’extrême. Il tira sa rapière de son fourreau, d’un geste vif et chaotique. Et il commença à marcher. Les sons lui parvenaient aux oreilles ; mais son cerveau ne les traitaient pas. Il entendait distinctement la voix des Hommes en armes qui augmentait en force. Qui l’intimait de s’arrêter là ; qui le prévenaient qu’ils allaient ouvrir le feu. Et le visage de l’ordure sur le Sans-Nom, maintenant curieux.


En un instant, il était sur eux. Si Balior avait foncé tête baissée, en ligne droite, le jeune musicien avait quant à lui emprunté un parcours erratique, zigzagant et riant, les yeux exorbités. La surprise avait déstabilisé la ligne des hommes de la marine ; aussi, leurs tirs furent bien moins précis qu’auparavant. Une balle de plomb se fraya néanmoins un chemin à travers l’épaule gauche du flibustier, qui sembla n’en ressentir aucune douleur. Il bondit, et Menteuse fendit l’air, ouvrant un sillon béant dans la gorge du premier homme à sa portée, qui tomba à genoux dans un affreux gargouillis. Arrivé au sol, accroupi, Niko porta un second coup horizontal à sa gauche, tranchant net la jambe d’un des trois hommes restants. Il reçut un vilain coup de crosse dans le dos ; mais malgré le choc, il ne faiblit pas. Son rire s’accentua, presque démoniaque. Il se retourna, et planta son arme dans l’estomac du malotru qui avait osé poser la main sur lui, le transperçant de part en part. Enfin, il fit volte-face une dernière fois, et saisit de sa main gauche la gorge du dernier adversaire, désarmé, et qui se débattait de toutes ses forces. En vain. La prise du musicien ne faiblissait pas, malgré les nombreux coups portés par la Mouette. Il finit par apporter une mort rapide à sa victime en lui tranchant la gorge d’un geste clair.


Il sentit, l’espace d’un instant, le sang chaud couler de sa plaie à l’épaule. Ses vertèbres craquer suite au coup du marine. Mais il n’en avait cure ; il n’éprouvait pas la moindre douleur. Juste une frénésie grandissante. Il en voulait plus. Toujours plus. Il tourna la tête vers le chef des Mouettes, toujours au bord du Sans-Nom, impassible. Il se mit à courir, sans hésitation, et sauta à bord du navire avec la ferme intention de fendre en deux le crâne de l’impudent.


Mais le coup fut paré, et une main puissante s’empara de la veste de Niko pour l’envoyer valdinguer sur le pont. Lorsqu’il se releva, son adversaire se tenait prêt, concentré, son arme entre les mains. Et un imposant canon pointé vers son torse. Le musicien eut à peine le temps d’esquiver sur le côté ; trois ou quatre crachats de plomb parvinrent quand même jusqu’à lui, pénétrant son flanc et ouvrant une nouvelle plaie. Derrière le Marin, il put voir Scab, trainant le corps de Blackness, monter à bord, se faisant le plus discret possible. Il ne fut pas rassuré, ni même concerné ; sa fureur était toujours là, et il fonçait vers son adversaire, comme si de rien n’était. Le combat fit rage durant presque une dizaine de minutes, durant lesquelles aucun des deux opposants ne semblait prendre l’avantage sur l’autre. Des gouttes de sang tombaient sur les lattes de bois au fur et à mesure que les plaies de Niko saignaient, de plus en plus abondamment.


Enfin, après une parade presque loupée du magicien, le barbu à la hache lui envoya un formidable coup de crosse dans l’abdomen, le faisant tomber à terre et le désarmant. Le marin profita de l’occasion, enjambant le torse de Niko et commençant à le rouer de coups. La vison de Baeteman se troublait. Il sentait son énergie l’abandonner, peu à peu ; la douleur revenir, également. Alors qu’il allait sombrer dans l’inconscience, la lame de la hache de Slatanovitch levée juste au dessus de sa tête, il eut juste le temps de voir dans un dernier regard un sabre de marine transpercer le dos de son adversaire, en plein cœur. Et enfin, tout devint noir.

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Je retire ma prothèse tranchante du dos du bleu. Par derrière, je ne suis pas un enfant de chœur mes beaux, je suis un pirate. Bordel de bouc ! L’énorme carcasse en armure s’effondre avec la clope encore fumante au bec.

« Capitaine Beateman, je n’ai plus aucune dette envers vous »

Je vois le blondin regarder vers le ciel et ses grosses billes noires roulent dans ses orbites, la bave aux lèvres. Je boitille avec mon sabre à la patte jusqu’au corps pissant l’hémoglobine de l’ancêtre, je l’ai posé le bide sur un tonneau vide. Il ronfle avec un râle de douleur, ses poils grisâtres dégoulinent encore de flotte saline.

« Capitaine Blackness, vous m’avez sauvé de la noyade il y a une semaine, je n’ai plus aucune dette envers vous »

Parbleu ! C’est une affaire de pliée ça ! Je lui mire une nouvelle fois la tronche.

« Par contre, vous en devez une à Beateman ! Zagahaha »

Alors que je me dirige vers le petit pont supérieur, la lame de ma guibolle se plante dans une série de papelards. Un rapide coup d’œil de la provenance des feuillets et je comprends qu’ils sortaient des poches du gradé. Je lève la patte et retire le tout. Palsambleu ! J’ai vu juste !

Spoiler:
Le conte des trois petits Grognons et du grand méchant Porc. - Page 2 Scan10
Scab Tournebroche
8.000.000
Le conte des trois petits Grognons et du grand méchant Porc. - Page 2 Nikola10
Nikolas baeteman
9.000.000
Le conte des trois petits Grognons et du grand méchant Porc. - Page 2 Balior10
Balior Blackness
5.000.000


Décidemment, ce blondin a bien caché son jeu. Il est bien plus primé que nous. Ventrebleu ! J’ai une prime ! Un passage réel vers ce que j’ai toujours évité en me cantonnant au rôle de contremaître. La rançon de la gloire. Zagaha.

Bon, on n’a pas cent ans devant nous. D’un coup de latte, je coupe les bouts d’amarrages qui restreignent encore notre coque de noix. Seconde frappe pour sectionner le drapeau noir de bouseux fixé là-haut par l’autre frisette. Maintenant, on se sent un peu plus chez nous. On remettra nos Rogers en haute mer, restons discrets pour le moment. Je balance les cadavres à la baille. Merde, c’était pas discret ça.

Barre à tribord, vent d’Est et houle légère. Gouvernail plein Sud, direction Urea, je bloque le tout avec des cordages et file en cale pour choper la carte des Mers Bleus et un truc à grailler.

« Vachemaigre ! »

Un sacré bordel et plus rien en réserve, pas même un pruneau séché et encore moins de flotte. Autant crevé la gueule ouverte de suite, Blackness nous bouffera tous en pleine mer de toutes manières. Je remonte, dernière bouffée d’air dans le secteur, j’ai envie de sourire. Je matte ce qui reste de ma guibolle d’acier, je repense que je penche méchant, je grogne.
Adieu Bliss. Pas une bleusaille aux alentours. Pour une fois.


Une heure plus tard.

« Lieutenant Fail ! Les prisonniers se sont évadés, le bateau n’est plus à quai et le corps sans vie du Sergent d’élite Viktor Slatanovitch a été repêché avec certains de ses hommes… »

« Et vers où sont-il allés ? »

« Un navire de pêche a juré avoir vu un petit bateau dans un état pittoresque prendre la direction de Saint Urea… Monsieur, nous prenons leur poursuite ? »

Tout en se grattant le nez avec sa baguette, il regarda l’horizon depuis la fenêtre du bureau qui lui avait été prêté pour la durée de sa présence sur Bliss. Il balada ses yeux jusqu’au chantier naval et il extirpa un mickey de sa narine depuis la pointe de son bâton.

« Non, prévenez Uréa, profitons du temps ici pour prendre l’avantage maritime sur eux. Demandez aux sergents d'investir leur solde dans des munitions de plus gros calibres. Nous ne les sous-estimerons plus »


Fin.
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