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La Ballade de l'Armada


C'est la troisième fois déjà que j'arrive à Tortuga. Et deux fois j'ai du me battre. Mais pas cette fois. Non, pas cette fois...

Cette fois, quand le cuirassé vient s’arrêter lentement sur le plus large des quais et que je saute à terre avec Izya, aucune arme ne nous menace.

Car nous sommes la menace.

Et tous ceux qui sont la, tous ces marins endurcis, tous ces pirates redoutables, tous ces chiens de mer nous regardent avec un respect nouveau. Les bruits ont courus, volés plus vite que n'importe quel piaf. Et ils savent. Ils savent d'ou nous venons. Ils savent que nous avons arpenté l'enfer ou ont fini tant des leurs. Que nous l'avons traversé. Et que nous en sommes sortis vivant.

Victorieux ? Peut être qu'ils le pensent aussi.

Nous sommes des fantômes. Des fantômes revenus du dernier voyage des pirates. Et il n'est pas besoin d’être visionnaire pour comprendre que désormais les temps vont changer. Comme les mats privés de drapeaux qu'Izya a laissé derrière elle.

La foule murmure et s'ouvre devant nous comme un champ balayé par le vent. Des mains se tendent et s’arrêtent avant de nous toucher. Et nous avançons pendant que la moitié de Toruga nous emboite le pas jusqu'au centre de l'ile. Jusqu'au trois mats juché tout la haut et dont le mat porte le drapeau des Usuriers.

[...]


-Messieurs, j'ai deux nouvelles à vous annoncer. Une bonne, et une mauvaise.

Sourire de requin aux lèvres, négligemment accoudé au dossier du fauteuil ou siégeait autrefois Greed et ou ne restent que mes initiales à moi, je toise les usuriers d'un air rigolard. Ils sentent la peur, ils transpirent, ils planquent leurs mains sous la table, ils échangent des regards en coin et je peux presque lire les questions dans leurs têtes. Mais qu'est ce qui s'est passé la bas ? Mais qu'est ce qui va se passer ici ? Pourquoi il me regarde comme ça ? Mais pourquoi il me regarde comme ça ? Et qui est cette fille étrange avec lui ?

Les temps changent messieurs, nouveau patron, nouvelle politique. Et pour une fois que c'est moi qui la dicte, je prends le temps de savourer le moment.

La mauvaise, c'est que je suis maintenant la tête la plus chère de Grand Line et que je compte m'installer définitivement dans le coin.

L'affiche qu'on m'a remis à la descente du bateau va rouler sur la table et se déplie comme un tapis de défilé juste au milieu, laissant les braves patrons du coin frôler l'apoplexie en contemplant le chiffre et son cortège de zéro. Ouais moi aussi ça m'a fait ça. Le type qui me fumera gagnera d'une seule traite plus d'argent que moi en une vie, y'a de quoi fantasmer sec. Quelques secondes d'attente, le temps de voir. Le temps de les laisser faire leur choix, voir si l'un d'eux est prêt à tenter le coup tout de suite, pendant que je n'ai pas l'air armée, pendant que je n'ai qu'un bras. Mais non, ils ne bougent pas. Ils se souviennent encore de la précédente démonstration et des deux sièges vide qu'elle a laissé en face de moi...

Les Usuriers sont des malins, des survivants. Alors ils attendent et ferment à regret leurs regards sur l'affiche pour revenir vers moi. Et je vois leurs doutes, leurs cerveaux qui calculent, qui évaluent, qui se demandent combien de temps la marine va mettre a venir ici. Et comment ils vont pouvoir y survivre. Comment oui ? Moi je sais. Et je les vois commencer à le comprendre. Après tout, il y a une bonne nouvelle non ?

-Et la bonne, c'est qu'on va tous y survivre quand même. Tortuga est morte messieurs, longue vie à Armada !

Le reste n'est qu'une longue suite de petits détails qu'il suffit de bien assembler. Tenus par leur trouille les Usuriers m'écoutent. Et puis ils s’intéressent. A leur survie d'abord, puis au reste. Aux formidables possibilités d'Armada. Et si le doute est toujours la, en embuscade derriére leurs yeux, il y a maintenant autre chose devant, une certaine avidité, une frénésie naissante à mesure que je réponds aux questions de moins en moins véhémentes et plaintives et qu'ils réalisent que oui, tout ça pourrait bien devenir réel. Réel, et terriblement profitable...

Ils sont à moi !


Et pendant que les plus emballés se lancent d'eux mêmes dans la gestion des détails que je n'ai fait qu'esquisser, qu'ils se répartissent les taches et les zones, listent les difficultés et qu'ils convoquent leurs hommes de confiance pour répandre le message et le vent de bouleversements qui l'accompagne, je me tourne vers Izya et je la rejoins. Pour regarder avec elle par la fenêtre de la salle du conseil. Au centre de Tortuga, loin au dessus de la place ou la foule qui nous a suivi depuis les quais s'est rassemblé et attend, anxieuse, bruissante de rumeurs, et de murmures.

-Regarde les Izya, ils n'attendent que ça. Montre leur qui tu es !


Dernière édition par Red le Mar 19 Nov 2013 - 22:36, édité 4 fois

    Leur montrer qui je suis, hein...

    Mais qui suis-je au juste ?

    Une simple humaine ?
    Non, je ne l'ai jamais été.

    Une ange alors ?
    Non plus. Je n'en ai guère rencontré qu'un sur ma route et je ne pense pas être comme lui. Et puis, je ne connais rien de leur monde, de leurs coutumes, de leurs habitudes... Et puis, mis à part ces ailes qui flottent dans mon dos, je n'ai rien d'un ange.

    Alors quoi ? La fille du tristement connu Tahar Tahgel ?
    Peut être... Je n'en suis pas vraiment sûre. Il est vrai qu'il est là, dans ma main. Il est vrai que je le ressens à chaque instant. Et souvent je fixe sa direction. Que devient-il ? Je l'ignore. Je m'inquiète sans vraiment savoir pourquoi m'inquiéter. Il est vrai qu'il ne m'a pas rejetée. Mais il ne m'a pas acceptée non plus. Alors malgré toutes les histoires de Red, je ne peux m'empêcher de douter. Reviendra-t-il vraiment un jour vers moi ? Je ne sais pas.
    Alors être sa fille... J'ai son sang dans mes veines, son sang dans ma main et son sabre à ma hanche, mais c'est tout ce que j'ai de lui. Alors non, je ne suis pas encore sa fille.

    Mais du coup, que me reste-t-il ? Red ? Et je serais quoi pour lui ? Sa protégée ? Son amie ?
    Je ne sais pas. Il est là, à veiller sur moi, toujours. Je le sens bien, le poids de son regard. Je le sens qui m'observe. Que cherche-t-il en moi ? Qu'attend-t-il de moi ? Une simple présence ? Une amie sur qui compter ? Ou ne suis-je simplement qu'une dette qu'il aurait envers Tahar ? Je l'ignore. Et à vrai dire, je m'en fiche un peu. Sa présence me rassure et c'est tout ce qui importe.

    Mais tout cela ne répond toujours pas à ma question... Qui suis-je ?

    Ah...
    Il me reste ça...

    Ce pouvoir que j'ai acquis, c'est peut être lui qui me définit le mieux en ce moment. Et il me définira tant que je n'aurais pas plus de réponse sur mon ascendance.

    Alors j'ouvre enfin cette fenêtre qui nous sépare de la foule. Et j'avance, sereine. Je sais ce que j'ai a faire. Alors j'avance et d'un geste souple je saute sur la balustrade pour enfin me propulser dans les airs.

    Car, oui. Voilà ce que je suis : un Dragon.

    Et que font les dragons ? Ils surveillent les tours. A défaut de tours à surveiller, je veillerai sur la ville. Alors je vole jusqu'à ce mât le plus haut, et j'y plante mes griffes acérées.

    Et afin que tous sachent, je lâche un hurlement.
    Mon hurlement.
    Celui d'un Dragon.

    Je leur ai montré, Red. Maintenant, c'est à toi de leur expliquer ce que tu comptes faire.


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    -Je suis le Capitaine Red !

    Dans le silence de mort qu'a causé l'apparition et le hurlement du dragon je n'ai même pas besoin de pousser la voix pour qu'on m'entende. Un parterre de regards se braquent sur nous. Sur elle, sur moi. La foule frémit, murmure, et de la ou je suis je vois ceux qui me reconnaissent, je vois la rumeur qui circule d'un type à l'autre pendant que mes premiers mots confirment ceux que les den den ont crachés il y a quelques jours. Procès, Trahison, Piraterie. J'ai été Vice Amiral et je ne suis plus qu'un pirate comme eux. Un criminel avec la mort aux trousses et une corde au bout du chemin...

    Non. Pas comme eux.

    -Je suis le type le plus méchant et le plus coriace du coin. J'ai vaincu plus d'hommes, coulé plus de navires, affronté plus de tempêtes et vidé plus de chopes qu'aucun de vous ici. Je peux tuer un homme d'un simple claquement de doigts et avaler une ville comme vous mangeriez un biscuit. Je peux briser un cuirassé d'un coup de pied et arrêter un boulet de canon à la main. J'ai traversé Grand Line sans jamais être vaincu en écrasant tout ceux qui se sont dressés sur ma route. Je suis descendu dans les profondeurs d'Impel Down et j'en suis ressorti avec les plus terribles de ses prisonniers à mes cotés. J'ai terrassé un Vice amiral d'un seul coup et j'ai combattu l'amiral Kindachi ! J'ai volé dans les airs, passé un pacte avec un dragon !

    Voila qui devrait satisfaire aux convenances pirate, présentation en règle et exagération de rigueur. Un tissu de conneries parsemés d'assez de vérité pour que ceux qui savent ne relèvent pas et pour que ceux qui ne savent pas y croient. Après tout, ils voient le dragon non ? En tout cas l'intro suffit, tout le monde m'écoute.

    -Et je suis venu ici pour vous prévenir !

    Parce qu'on ne se refait pas, corbeau un jour, corbeau toujours. Et que c'est l'heure des mauvaises nouvelles pour les braves gens de Tortuga.

    -Les beaux jours de Tortuga sont finis. Dans quelques jours le Gouvernement vous offrira ce qu'il a de meilleur pour vous. Une armée de navires de guerre porteur de son message le plus direct. Le Buster Call. Et tous les pirates qui seront encore dans le coin à cette date ne seront plus bon qu'a servir de viande fraiche pour les requins.
    -On se battra !
    -Tu te battras si tu veux, mais tout seul ! La mer est assez vaste pour moi et pour eux !
    -Il a raison, on est des pirates ! Que le gouv' brule cette ile si ça lui chante, du moment que j'ai un pont sous les pieds et du vent dans les voiles j'ai b'soin de rien d'autre.
    -Conneries ! Vous ne voyez pas plus loin que l'bout de vot' bite ! Si Tortuga brule ou vous jetterez l'ancre pour réparer vos navires? Qui vous paiera le butin ?
    -Il y a Jaya !
    -Et Dead End !
    -Je préfère vivre sur un tas d'or que je peux pas dépenser plutôt qu'et' mort et bouffé aux vers !
    -Tortuga c'est notre ile ! La notre ! Plutôt crever que leur laisser la prendre !
    -Qui a dit qu'ils allaient la prendre ?
    -Toi ! Toi tu l'as dit !
    -On est pas de taille contre un Buster Call, personne l'est. Et j'me bat pas si j'peux pas gagner !
    -Regardez vous ! Regardez vous tous ! Vous êtes des pirates ! Vous êtes les frères de la cote! La terreur de Grand Line ! Les loups voraces accrochés aux jarrets bien gras du Gouvernement mondial ! Et vous voulez fuir ? Vous disperser ? Regardez les choses en face. Tous ceux qui quitteront Tortuga en solitaire ne seront plus des loups, juste des rats, des rats qui ne seront plus bons qu'a pirater en petit et à se faire prendre. Êtes vous des rats ou des forbans ?
    -Les rats survivent !
    -Survivre ? C'est ça que vous voulez ? Survivre en solitaire en trainant derriére vous les murmures des âmes de vos frères abandonnés ? Survivre avec en bouche le gout amer de la défaite ? Survivre en attendant que la corde que vous avez autour du cou finisse peu à peu de se serrer et vous brise la nuque ? Allons ! Si vous vouliez de cette survie la vous seriez resté parmi les moutons, loin de haute mer et de sa liberté !
    -Alors quoi ?
    -Ouais ! Ou tu veux en venir ?
    -Cette ile est foutue. Mais qu'est ce qu'une ile pour de vrais marins ? Juste un bout de terre ou s’arrêter le temps de jeter l'or qui encombre nos poches avant de repartir vers le large le cœur léger. Une ile ce n'est rien. Ce qui fait Tortuga, ce n'est pas les cailloux la terre ou les falaises. Ce qui fait que cette ile est la votre c'est tout ce que vous y avez amené. C'est ce que vous avez bâti ! Ses navires, ses trophées, ses prises que vous avez amassé ici, voila ce que vous devez protéger.
    -Et comment ?
    -On peut pas se battre ! C'est ce que t'as dit !
    -Des navires ! Ce sont des navires ! Toute cette ile n'est qu'un immense port qui ne demande qu'a prendre la mer! Réfléchissez ! Quel est notre refuge ? Ou sommes nous les maitres ? Sur des planchers de boue ? Non ! Il est temps de laisser la terre à ceux qui ont besoin d'herbe pour vivre et d'aller s'emparer de la mer ! Nous pouvons sauver Tortuga. Nous pouvons en faire le seul de nos refuges que la marine n'attrapera jamais. Pas une ile de terrien mais une ile de pirates, une ile qui bougera aussi librement que nos bateaux et qui portera nos drapeaux haut sur les sept mers !
    -Dément !
    -Il a fallu des siècles pour trainer tous ses navires ici, on aura pas le temps !
    -C'est impossible !
    -Impossible ?

    Au dessus de moi il n'y a d'abord qu'un point noir. Un point noir comme une étrange bulle de ténèbres flottant dans l'air. Une sphère qui se met soudain à grandir à toute vitesse et à s'élever dans le ciel au dessus de Tortuga.

    -Impossible ?

    Dans les airs il devient impossible de se faire une idée de la taille réelle de l'étrange sphère. Mais ces effets sont eux parfaitement évidents. La lumière baisse comme si le nouvel astre venait soudain d'éclipser le soleil. Puis insensiblement le trou noir commence à tirer. Changeant la gravité autour de lui et attirant implacablement tout ce qu'il peut. C'est d'abord les objets les plus légers, tout ce qui n'es pas lourd ou solidement fixé au sol qui décolle et se met à dériver vers le gouffre tout la haut. Puis un des bateaux du sommet se détache. Comme s'il venait soudain de perdre tout poids pour s'élever insensiblement dans les airs sous les regards incrédules des pirates. Puis un autre le suit, et un autre...

    Et les pirates les plus malins réalisent soudain qu'avec ce pouvoir, la manutention qui a mis des années à batir Tortuga n'est plus qu'une affaire de mouvement.

    -Alors ? Qui veut réaliser l'impossible avec moi ?

        " Je suis partant ! "

        Je n'étais pas là depuis le début, je me trouvais encore près du navire à discuter avec Curtis avant qu'il ne parte. Mais avec ton astre noir, j'avais tôt fait de vous retrouver. Puis, je voulais d'abord voir s'il allait y avoir une bataille ou si tout allait se passer tranquillement. Des guerres, j'en ai assez vu pour le moment. Du repos, c'est tout ce que je demande. En tout cas, semblerait que tu aies raison Red. Notre réputation d'évadés suffit à les maintenir à l'écart. Remarque, je me trouvais encore habillé de ce misérable tissu rayé qui ne cesse de rappeler un cauchemar traumatisant. Sauf que je n'avais d'autre choix que de porter ça, je ne pouvais tout de même pas accepter de vêtements de la part d'ancien gouvernementaux. Ce serait comme commencer à les pardonner pour ce qu'ils ont fait, pour Impel.

        Autour de nous, il y a une distance de sécurité. On s'écarte sur mon passage. Comme quoi, l'habit fait le moine. Moi qui n'ai aucune envie de brandir l'épée pour le moment, on me craint. L'extérieur prime toujours sur l'intérieur. En parlant d'épée, tout le monde reconnait le célèbre trésor manquant du pays des Samurais, Shusui, à ma ceinture, et personne ne souhaite vérifier les légendes quant à son tranchant. Paraîtrait que ce meitou a tué un Dragon par le passé. Gaffe à toi Izya, on sait jamais.

        Je me suis avancé jusqu'à Red, jusqu'à l'orateur. Cependant, avec ma tenue partant en lambeaux, je n'avais pas autant de prestance qu'un type primé à 400 millions, ou qu'un Dragon. Il me manquait un peu de charisme. D'autant plus qu'avec le temps, les mois que j'ai passé derrière les barreaux, cela fait bien longtemps qu'on a plus parlé de moi dans les journaux. Faut que je redore un peu mon blason. On m'a expliqué comment Red et Tahar assomment les gens à distance. Haki que ça s'appelle. Haki doit-on ce nom ? Je l'ignore, mais c'est peut-être grâce à ça que j'avais chassé un loup du regard une fois ? Ou que la cyborg s'était effondrée devant moi à Impel ? Héhé, cette fois ce sera à moi d'avoir l'allure des rois. Attends que je me concentre. Je fixe les hommes en face de moi, je ferme les yeux l'espace de quelques secondes, j'imagine une vague invisible quittant mon être et les bousculant, puis eux à terre. Lorsque je rouvris les yeux, j'avais un bras pointé dans leur direction, pour encore plus de style. Pour une première en public, faut bien travailler la mise en scène, n'est-ce pas ?

        Sauf que rien. Ils étaient debout, comme si de rien n'était. J'étais juste là, le bras tendu dans le vide. Une image un peu pathétique. Alors que je cherchais le pourquoi du comment, je vis une fourmi à mes pieds qui ne bougeaient plus. Bon, j'ai donc bien fait quelque chose, vu la bave qui sort de sa bouche. Mais la frime ne semble pas être un bon moteur énergique pour cette action. A défaut de ne pas pouvoir parler à Tahar, faudra que j'interroge Red sur ce fluide et son fonctionnement. Et toi, l'homme en face, pourquoi tu ris ? Bon, tu ris pas vraiment, mais je vois un sourire moqueur dans tes yeux. Impression qu'ont toutes les personnes qui ratent quelque chose en public.

        " Je suis originaire d'Omyage ! "

        Une déclaration, histoire de donner une petite raison à ce bras tendu, que je peux à présent récupérer. Puis, il fallait vite que j'efface ma dernière action des mémoires, avant qu'ils ne se rendent compte de ce que je voulais faire. Une information que le gouvernement devait sans doute posséder, mais certainement pas le grand public, car je n'étais pas du genre à parler de mon passé. Mais le nom d'Omyage circule dans l'assemblé, un nom qui rappelle quelque chose. Peut-être un article apparu dans le journal il y a quelques années ?

        " Si j'ai survécu au Buster Call une fois, pourquoi pas deux ? "

        Piqûre de rappel. En effet, Omyage avait été la cible de cette manœuvre du gouvernement par le passé. A ma déclaration, j'adressais un léger sourire à Red, mais sans grande conviction derrière. Je pouvais le dire, l'annoncer. Il n'y avait plus personne à Omyage, on ne pouvait remonter à moi en prenant des proches en otage. Cependant, ce n'était là que des mots. Au fond de moi, mes jambes aimeraient bien courir au loin, et mon cœur s'était accélérer légèrement. Je n'avais qu'une seule envie : demander à Red si cette histoire de Buster Call était véridique. Pire qu'un traumatisme à l'âge adulte, comme Impel Down, il y a le cauchemar d'un enfant qu'une mère n'a pas guéri de ses bras chaleureux. Omyage, je n'y pensais jamais, car chaque souvenir s'accompagnait du son des canons, un bombardement allant au rythme de mon cœur en ce moment. Mais je laisse rien paraître, j'arrive encore à me contrôler, pour le moment.

        A côté de l'affiche de Red, je pose la mienne. Une seconde prime ayant ainsi rejoint la première. Elle avait augmenté… Signe de futurs ennuies plus dangereux que les précédents ? Je retins un soupir. Peut-être aurais-je dû prendre ma retraite au lieu de venir auprès de Red ? Peut-être. Mais à présent, je suis ici.

        " L'équipage de chapeau de paille ne possédait qu'un rookie lorsqu'ils se sont échappés du Buster Call d'Enies Lobby. Ici, il y en a déjà trois en comptant la Dragonne. "

        Tout le monde connait l'histoire du très célèbre pirate qui avait fait trembler le monde il y a dix décennies. A l'époque, sa tête valait cent millions, et il survécut aux dix navires de guerre et aux cinq vice-amiraux. Cependant, ce n'était encore là que des paroles auxquels je croyais à peine. Vice-amiral, le même niveau que le vieux Mont-Victoire qui m'a ridiculisé sur les Blues, le même niveau de Red ? Vaudrait mieux ne pas trop tarder à la mise en œuvre de ton projet, ou ça risque de mal finir.

        " Et vous ? Êtes-vous pour ou contre la survie de Tortuga sur les mers ? "

        Au moins, tu sais à présent quel est mon choix Red. Je pouvais prendre ma retraite pour ne plus risquer de revivre la prison. Je pouvais partir à la poursuite de Tahar pour retrouver cette figure protectrice. Je pouvais rejoindre Jack pour avoir des explications quant à son nouveau statut. Je pouvais repartir avec Curtis pour retrouver un ami de longue date. Je pouvais te suivre pour voir quel avenir tu me réserves. Et je t'ai choisi toi, Red. Jusqu'à quand ? Je l'ignore. Mais pour le moment, tu possèdes le pouvoir des hormones à tes côtés. Fais en bon usage.
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      Et voila le premier qui se lance. Reyson jette ses rêves de saigneur pour embrasser ceux d'Armada. Un atout de poids, une belle prime, un type puissant et connu. Et surtout un autre porteur du badge pirate échappé de l'enfer.

      Je serre son bras tendu et je souris pendant que derriére moi on hisse un nouveau drapeau sur le mats qui porte celui des Usuriers. Un nouveau drapeau, le mien. Signe on ne peut plus clair de la nouvelle allégeance des patrons du coin.

      Les Usuriers. Le Dragon. Reyson.

      Difficile de continuer à hésiter en regardant ceux qui se sont déjà rangés derriére moi. Il y en a bien sur. Ceux qui ont peur. Ceux qui ne sont pas d'ici. Ceux la sont déjà en train de reculer doucement dans la foule. S'éclipsant discrètement pour regagner leurs navires et quitter en douce Tortuga pour ne pas y revenir. Sans importance, ils ne sont pas nombreux.

      Quand aux autres...

      -Longue vie à l'Armada !

      La déferlante de cris qui me ramène ma phrase comme un écho qu'amplifie un millier de gueulard se passe de commentaires. Pour l'instant en tout cas tout le monde ici est prêt à me suivre. Jusqu'à la chute ou au prochain probléme.

      -Reyson ? Je vais devoir m'occuper personnellement de quelques détails. Trop pour pouvoir commencer à lancer le mouvement ici. Alors j'apprécierais que tu aides Izya à s'en charger.

      Reyson est un type intelligent et il lui faut pas longtemps pour comprendre ce qu'il faut faire maintenant. Et les problèmes que ça va engendrer. Parce que bouger les bateaux c'est bien joli mais qu'avant ça il va falloir faire un tri sévère. Repérer les plus gros et plus solides. Ceux qui seront le cœur de la structure et qui l’empêcheront de se disloquer à la premiére tempête. Trier ceux qui ne sont pas capables de reprendre la mer et qu'on va devoir abandonner ici ou démolir pour rebâtir ceux qu'on peut remettre en état. Un boulot nécessaire mais qui risque de faire grincer des dents. Celles de ceux dont les bateaux seront détruits. Celles de ceux qui devront les accueillir. Heureusement qu'Izya et Reyson sont de ceux qu'on écoute. Et dans le cas contraire, de ceux qui savent se faire respecter et craindre.

      -J'ai envoyé des hommes au chantier pour s'assurer que les charpentier et les ingénieurs qui vont nous être utile ne se tirent pas, ils t'obéiront aussi. Mettez les choses en place a vous deux et je viendrais les bouger. Il s'agit de faire vite.

      Vite oui. Parce que je ne donne pas plus d'une semaine à la marine pour se pointer ici.


      Tiens, Rimbaud est la aussi.


      Dernière édition par Red le Jeu 24 Oct 2013 - 21:33, édité 1 fois

        T’inquiète pas Red, on gère.

        J’viens de me poser près d’eux pour écouter la fin de la conversation. Oui, on va s’occuper de ça. Ne t’en fait pas. Mais d’ailleurs, c’est par où qu’ils sont ces fameux ingénieurs et charpentiers ? La bas ? Bon, on y va alors, hein. En plus, y’a Layr qui a l’air de vouloir te parler Red, tu devrais y aller. Et alors que tu nous délaisses pour vaquer à d’autres occupations j’passe ma tête entre les pattes de Reyson. Non, tu n’as pas le choix toi, héhé.

        Allez, accroche toi, on décolle ! Youhou !

        Et zoup, on part !

        AIEUH ! Mais t’es fou !!! Me tire pas la crinière comme ça !!! Mais ! Lâche !!! LÂCHE OU JE TE BOUFFE !



        Un looping plus tard pour lui faire totalement lâcher prise et le récupérer dans ma gueule en plein air, nous continuons le vol jusqu’au chantier. Il commence à râler soit disant parce que c’est de ma faute, parce que je lui ai pas laissé de temps, bla blabla… Pfff, ces hommes, tous des ingrats. Et du coup, il gigote dans tous les sens, me donnant envie de resserrer la prise de mes dents sur son torse… Ce que je fais un peu d’ailleurs, mais d’un coup, il change un peu, et me menace avec ses doigts devenus pointus… ça sent pas bon ça…
        Alors je le repose gentiment sur mon dos.

        Fais attention maintenant… T’as qu’à te tenir à mes cornes et pas à ma crinière…

        M’enfin bref, le voyage se termine rapidement et sans plus de péripéties. On arrive enfin au chantier où l’on trouve deux groupes de personnes : les dociles, et ceux qui commencent à se battre pour se barrer d’ici le plus vite possible.
        Du coup, direction la mêlée pour faire taire les récalcitrant.

        GRRROOOOOAAAAAH

        Ouais, voilà, c’plus calme tout de suite.

        Bon, maintenant, vous arrêtez tous vos conneries et vous allez avec les autres ! COMPRIS ?!
        Hors de question ! Moi je veux pas mourir ! Vous avez pas le droit de nous garder contre notre gré ! On est des pirates ! On est libre !
        Ouais ! Laissez nous partir !

        Mouais… Exactement le genre de discours que je craignais… Pfff, pourquoi faut-il que ce soit eux qui n’y croient pas…
        Mais pas de chance, on a besoin de vous les gars.

        Mais on ne vous empêche pas de partir… D’ailleurs, vous pourrez lever le camp dès que le travail sera terminé ! C'est-à-dire dans maximum une semaine.
        Une semaine ?! Mais c’est du grand délire ! On aura jamais le temps de tout faire ! C’est impossible ! On va tous crever par votre faute !

        Et ça râle, et ça s’offusque, et ça fait chier… Pffff. Ils me font chier tiens, j’vais encore passer pour la méchante. Pffff.
        M’en fou, aujourd’hui je suis un dragon. Et puis, de toute façon, la démocratie, c’est de la merde.

        Bon, vous me souler. Si vous n’voulez pas le faire, très bien, mais vous aller tous crever quand même ! J’ai pas manger ce midi et je commence à avoir faim. Et là, pour le coup, vous crèverai vraiment tous à cause de moi.
        Alors AU TRAVAIL !


        Petit claquage de dent qui va bien avec pour montrer que je rigole pas, avec fouettage de l’air par ma longue queue qui pourrait très bien en faucher plus d’un, et le tour est plutôt bien joué.

        C’est qu’un monstre les gars ! A nous tous on peut très bien le massacrer et partir maintenant !

        Ah… Un récalcitrant…
        Mais vois-tu, le monstre, il est pas tout seul. Y’a les hommes de Red qui me soutiennent. Et y’a Reyson dont je connais la force.

        Et puis…
        Je regarde Reyson pour lui intimer de descendre de mon dos et reprends petit à petit forme humaine tout en parlant.

        Je crois que vous connaissez tous Tahar Tahgel ici, non ?

        Mes ailes sont revenues, ma chevelure rousse aussi. J’empoigne Narnak et le pointe dans leur direction.

        Moi, c’est Izya. Izya Tahgel, fille de Tahar Tahgel et je ne suis pas seule. Venez donc me massacrer si vous l’osez.


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          Comme Red le pense si bien, je suis intelligent. Je comprends donc ce qu’il faut faire à présent : goûter les spécialités culinaires de Tortuga car on ne pourra plus le faire après le Buster Call ! Izya m’avait rejoint, annonçant à Red qu’on allait gérer. Tu es aussi un fin gourmet toi ? A moins que vous pensez vraiment pouvoir vous échapper du Buster Call ? Ce n’était pas juste une feinte pour qu’ils t’écoutent, mais en sachant pertinemment que la seule issue possible est la fuite ? Red semble confiant. Trop confiant à mon goût. Peut-être que l’histoire du Buster Call est factice ? D’où tu tiens ça ? Mais je n’eus pas le temps de demander que je n’étais plus là.

          Suffisait qu’Izya obtienne les pouvoirs d’un dragon pour qu’elle passe plus de temps dans les airs que sur terre. Tête en l’air celle-là… Et la ceinture de sécurité, elle est où ? Pas le choix, j’accroche la crinière, mais la dragonne se met à crier. Elle me donnait le choix : lâcher ou me faire bouffer… Si je lâche, je m’écrase. Si elle me bouffe… j’ai pas envie de savoir. T’es déjà dragonne, deviens pas aussi draconienne ! N’empêche, quelqu’un t’a déjà dit que tu n’as pas très bonne haleine sous cette forme ? Hey, serre pas tes dents ! Bien, remets-moi sur ton dos. Tu as de la chance, tu viens d’éviter la moustache de Mushu. Je la garde en réserve, j’abandonne pas mon rêve de voir un dragon à moustache.

          Etrangement, son dos m’est bien plus agréable que sa gueule. Sous sa nouvelle forme, elle en a de la voix. Voix qu’elle use sitôt que l’on retrouve le sol. D’ailleurs, je me sens encore plus à l’aise sur ces planches de bois que sur ses écailles. Insultes, menaces, avertissements. Un dialogue des plus construits. Un soupir s’échappa de mes lèvres. J’ai eu ma dose de combats, à présent je veux me reposer un peu. Cependant, ils ont fait une erreur que je me dois de rectifier.

          " Qu’un monstre ? Je crois que vous n’avez pas bien compté… "

          L’instant d’après, mes doigts plantés dans ma chaire, mon corps se mit à grandir. Je faisais à présent deux hommes en termes de hauteur, et il en était de même de mes bras et de mes muscles. Attention, ce n’est même pas mon maximum. Ma main droite se pose sur le pommeau de mon arme que j’affiche au niveau de ma hanche. N’oublions pas que les gens ne sont pas les seuls à avoir une réputation. Et si vous ne connaissez pas Shusui, il vous suffit de continuer sur cette voie pour que je vous la présente. Bon, c’était un peu du bluff, car je ne souhaitais pas me battre. Je suis las de tout ça. Mais cela signifie juste que je n’attaquerai pas, en aucun cas que je ne me défendrai pas.

          La peur devrait suffire à les dissuader de nous attaquer. Mais peut-être pas à fuir. De ce point de vu, l’information d’Izya n’aide pas. Tahar Tahgel s’est échappé de la prison. Qui dit échappé dit s’est fait capturer. Donc le gouvernement a eu raison une fois de Tahar. Le Buster Call qui arrivera est l’une des plus puissantes armes de l’autorité, donc probablement suffisante, de niveau d’un Corsaire comme celui qui a eu le capitaine. Toi, tu es sa fille, donc logiquement moins forte. Conclusion : ils ne sont pas de taille contre nous, mais nous ne le sommes pas contre le Buster Call. Avec un peu de lucidité, certains d’entres eux risquent même de pousser le reysonnement, ou raisonnement de Reyson, plus loin : si on a besoin d’eux, on ne va pas les tuer. Si on a besoin des navires, on va pas détruire leur mode de transport. Ils n’encourent pas grand-chose à essayer de partir.

          Qu’est-ce qui pouvait détourner leurs yeux d’un Buster Call ? Qu’est-ce qui pouvait détourner leurs esprits de peur à autre chose ? Soudain, la réponse me vint comme une évidence : le désir. Je me baissais discrètement avant de planter deux doigts dans la chaire de la demoiselle à mes côtés. L’instant d’après, voilà qu’elle dégage des phéromones à flots. Un tel charisme qui oblige tout le monde à la regarder. Même moi, je l’observe du coin de l’œil. Même les femmes de l’île, mais faut que je garde encore mes esprits clairs. Puis, c’est la fille du capitaine Tahar, je peux pas… Et qui l’interdit ? Non ! Concentré ! Alors, voici le plan :

          " Ceux qui accompliront correctement le travail recevront un baiser d’Izya ! "

          Oh, je vois qu’on ne crie pas face à mon annonce. L’idée vous plait ? Hé, bavez pas tout de suite ! Ca me donnerait même envie de mettre ma patte à la tâche tiens. Au moins, mon esprit sera occupé par autre chose que l’histoire du Buster Call, ce qui me rendra déjà plus utile. Héhé, il n’y a qu’une personne qui ne semble pas enthousiaste. Fallait pas me mettre dans ta bouche, ma belle. Au moins, je suis sûr que tu le referas plus. Cependant, je crois que j’ai mal calculé ton injection : légère surdose. Certains de la foule s’approchent. Hé, d’abord le travail, puis le réconfort ! Même les hommes de Red regardaient Izya avec des étoiles dans les yeux, mais au moins ils se tenaient correctement, comme les bons soldats qu’ils sont. Izya, tu ferais mieux de reprendre ta forme dragonne, je suis sûr que ton haleine les repoussera. En attendant, je me mis devant elle pour dissuader les autres d’avancer davantage.

          " L’homme qui n’écoute pas les consignes aura un vagin, la femme qui n’obéit pas héritera d’une moustache. "

          Le message est assez clair ? Même si on ne vous tue pas, si on ne brûlera pas votre embarcation, il existe biens d’autres moyens pour vous obliger à nous écouter. En voilà un qui touche directement à votre orgueil. Surtout parmi les pirates mâles les plus primitifs, les plus virils. Mes doigts étaient pointus, comme pour appuyer mes dires.
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        Mais mais mais !

        Ils me regardent tous avec des grands yeux remplis d’admiration ? D’envie ? Je ne sais pas trop…

        Mais…

        Pourquoi Reyson ?! Pourquoi tu m’as fait ça ! Je n’ai rien demandé moi ! Je n’ai…

        Et mais…

        Je rêve ou tes joues viennent de prendre une teinte un peu plus rosée qu’avant alors que tu viens de tourner la tête dans une autre direction que la mienne ?
        Je rêve ou… Toi aussi tu subis les effets de ton pouvoir ?! Ouais, ouais, t’as raison, fait style de rien… T’as raison. N’empêche que je l'ai vu ce rouge sur tes joues. Je l’ai vu oui, et non je n’embrasserai personne nan mais oh ! Bon, après, c’est toi qui passera pour un connard de leur avoir promis ça alors qu’ils peuvent tous toujours se gratter, donc au pire, je m’en fous.

        Et puis…

        En fait…

        J’ai mieux à faire que de rester là avec toi Reyson. Oui, oui, oui.

        Et en plus, je suis sûre que dans l’état actuelle des choses, tu vas être d’accord pour me laisser partir et t’occuper de l’organisation de ce joyeux bordel tout seul comme un grand. Comment je le sais ? Attends, regarde ! Regarde ma petite bouille d’ange totalement innocente qui te scrute avec des grands yeux tout meugnon.

        Reyson… Je… Je suis désolé mais… Pourrais tu me rendre un service s’il te plait ?

        Et aller que je papillonne avec mes cils. Oui, je te fais comprendre que j’ai vraiment besoin de toi, alors qu’en vérité pas tant que ça mais bon… Avec ce que tu m’as fait ça devrait passer crème. D’ailleurs, regarde, certains se battraient presque pour te remplacer. Qu’ils sont mignons ces hommes.

        J’aurai besoin de m’absenter quelques heures, pourrais tu gérer tout ça tout seul pendant ce temps ?

        Je le regarde toujours innocemment. Mais à peine ouvre-t-il la bouche pour répondre que je lui saute dans les bras.

        MERCIIII ! T’es vraiment super !

        Une petite bise sur la joue pour couronner le tout et je le laisse planter là pour me tourner vers les hommes de Red.

        Bon, je vous laisse le surveiller et si jamais il fait de la merde, venez me chercher.

        Un signe affirmatif de leur part et zoup je change d’auditoire. C’est à la foule que je m’adresse maintenant.

        Dites-moi, y aurait-il un forgeron parmi vous ?

        Mon dieu… Je n’ai jamais vu des mines aussi déçus de ne pas m’être utile de toute ma vie… Le pouvoir de Reyson est vraiment effrayant.

        Bon… à défaut de forgeron, peut-être y aurait-il quelqu’un qui sache où je pourrais en trouver un ?

        Oula ! C’est tout de suite plus vivant ! Il doit y avoir une trentaine de bras levés et autant de « Moi ! » qui résonnent en cœur. Effrayant…

        Bon, bon, calmez vous. J’ai besoin que le plus de personne restent avec ce brave Reyson et l’aident au mieux dans la gestion des navires et des différents déménagements.
        Déménagements ?! Mais on nous a rien dit la dessus !!!

        Outch, un type encore un peu lucide, pas bon.

        Et bien… Vous pourrez en parler avec Reyson si vous avez des questions où vous pouvez aussi attendre mon retour. Mais là… Je suis VRAIMENT désolé, mais je dois y aller. Et soyez gentil avec Reyson, d’accord ? Sinon je serais obligée de me fâcher…

        Une petite mine presque triste histoire de bien accompagner le tout, genre « mais oui, bien sûr que je préfèrerai rester en votre compagnie, oui, oui, oui, vous y croyez très très fort. » Et le tour est joué. Et tant qu’à faire, je choisis le plus mignon des type qui avait levé la main et le laisse me guider à travers les « rues » de Tortuga. Derrière moi, je sens une vague de jalousie à l’encontre de ce chanceux qui me guide mais aussi contre Reyson qui reçut un traitement de faveur devant tout le monde. Pauvre Reyson…

        Hinhinhin.


        La Ballade de l'Armada 1425067977-izya-sflagopr La Ballade de l'Armada 1465207581-signizya La Ballade de l'Armada 1lmh
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          Hum ? Que me veut la charmante demoiselle ? Une faveur ? Si je puis être utile à une si jolie fille pour quoique ce soit… Oh, elle va jusqu'à sauter dans mes bras. Héhé, je sais que je suis pas mal également, mais quand même. Nous sommes en public voyons. En tout cas, je peux m'en aller heureux. Je suis un homme comblé. Et ce au point d'être comme au paradis durant plusieurs minutes, découpé de la réalité et ne faisant plus attention à rien. Izya avait baisé ma joue… Que vouloir de plus ?

          Houston me ramena sur terre lorsque le charme, ou plutôt la demoiselle, s'en alla. Etrangement, j'eus comme un arrière goût désagréable. Comme si on m'avait dupé. Mais Izya ne ferait pas ça, elle est bien trop belle pour s'abaisser à ces bassesses…

          " Alors, c'est quoi cette histoire de déménagements ? "

          Hein ? Ah, c'est vrai que j'étais à Tortuga et que Red m'avait confié une tâche. Il faudrait que je me méfie d'Izya à l'avenir, elle est capable de jouer des tours sur les esprits des gens. Ou était-ce la faute à mon injection ? Non, le maître des hormones ne se ferait tout de même pas avoir par sa propre engeance…

          " Vous le saurez en temps voulu. Et puis, cela donnera une raison à Izya de revenir pour vous l'expliquer, non ? "

          Et comme ça je pourrais également la revoir moi… Ca paraît inutile de le préciser vu qu'il s'agit d'une dragonne, mais faut bien avouer qu'elle est chaude… D'ailleurs, une des femmes de l'assistance semblait du même avis.

          " On veut la même étreinte que tu as eu ! "
          " Lorsqu'elle reviendra, et après que vous ayez fini le travail, oui. "
          " Tout de suite ! "

          Un soupir s'échappa d'entre mes lèvres. La jalousie et le désir avait pris le dessus sur le reste, pour cette femme en tout cas. Peut-être était-ce le bon moment pour remettre les pendules à l'heure ?

          " Il semblerait que tu te sois trompée de rôle. Celui qui donne les ordres ici, c'est moi ! "

          D'un mouvement rapide et précis, je plantai les cinq doigts d'une main dans la chaire de la dame. Tant de liberté dans mes mouvements, cela faisait plaisir de ne plus être enfermé dans une cage hivernale. Cependant, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas usé de mon pouvoir. Faut croire que j'ai quelques soucis avec les dosages. Je ne voulais que lui offrir une moustache, mais une barbe s'est invitée à la partie. D'ailleurs, la pilosité sur tout son corps a pris un essor considérable. Désolé, il faudra que je fasse quelques réajustements. Mais tu as dû comprendre le message, non ?

          Faut croire que non, je la vois esquisser l'ouverture de sa bouche. Stop, pas un mot de plus ! Pourtant je lui avais présenté ma seconde main pour avertissement. Tant pis pour elle, voici une nouvelle injection. Des hormones du sommeil cette fois, et elle tomba lourdement sur le sol. Mais du point de vu des spectateurs, on pourrait aussi croire qu'elle venait de tomber dans le coma, à part si elle se mettait à ronfler dans les prochaines minutes. A défaut de pouvoir assommer par la pensée, j'ai toujours mes hormones.

          " Quelqu'un d'autre a une plainte à formuler ? "

          Silence dans la foule. Pourtant j'avais prévenu ce qu'encourait chaque sexe à ne pas écouter. Je gardais volontairement ma taille de deux hommes pour le point de vu sur les décollet… pour mieux les intimider.

          " Bon. Dans ce cas, au boulot ! Je veux que vous analysiez chaque navire selon trois critères, et que vous les marquiez de la couleur appropriée. Ces niveaux sont : le navire peut encore naviguer, le navire doit subir des réparations mineures, les réparations risquent de prendre du temps. Commencez par le bâtiment là ! "

          Et voilà, les bateaux qui seront teintés d'un point rouge seront ceux qui partiront les premiers pour former le noyau central d'Armada. Les points noirs nécessiteront un peu de bricolage. Et les derniers serviront de matière première. Nous n'avons qu'une semaine d'après Red, alors nous ne pouvons perdre trop de temps à remettre un navire sur pied, ou sur flot. Evidemment, je m'étais bien gardé de préciser que ces derniers seront détruits. Ils l'apprendront tôt ou tard, et ceux qui ont ne serait-ce qu'un peu de jugeote devineront certainement.

          Un homme du peuple se lança à l'avant de ses camarades, fit mine d'observer le bâtiment que j'avais désigné et m'annonça qu'il méritait le point rouge. Et un navire intact, un. Prenez exemple vous autres, et mettez-vous au travail ! J'avançais avec la houle, ou plutôt la foule, entre les diverses constructions en bois, apposant les cercles que l'on me disait d'apposer. Cependant, en jetant un coup d'œil derrière moi, je remarquais que quelque chose n'allait pas. Le tout premier navire. D'ici, il en manquait la moitié, bien qu'il avait l'air entier vu de l'autre côté, vu de là où j'étais auparavant. Le premier charpentier s'était payé ma tête ? Il avait dû comprendre ce que voulait dire un point vert, celui de la destruction. Et je présume qu'il s'agit là de ta demeure ? Je fis mine de ne rien avoir remarqué, laissant les gens continuaient le travail plus loin, jusqu'à ce que j'arrive à hauteur du malotru. Sans crier gare, voilà que je plante mes doigts dans sa peau. Aussitôt, il perdit la protubérance au niveau de ses jambes.

          " Si tu travailles correctement à partir de maintenant, peut-être daignerai-je te rendre un phallus. "

          Ainsi débuta la sélection des bâtiments qui formeront l'Armada. Un projet titanesque devant être accompli en un temps exigu…    
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