"Achetez le Daily Fer à Cheval. Titre en première page, la World Wild Company à encore frappé. Kidnapping et séquestration. Achetez notre Daily Fer à Cheval pour seulement 5 berrys."
"Voilà pour toi gamin."
"Merci monsieur, voici votre journal....oh, vous n'êtes pas du coin vous."
J'attrape le journal d'un coup sec en marmonnant quelque chose.
La raison de ma venue sur cette île si paisible, la chance. Après avoir vécu tant de malheur durant ces dernières semaines, la chose que je recherche est la chance. Cette petite étincelle palpable pouvant partir aussi vite qu'elle n'est arrivée.
Quand vous êtes une âme abandonnée des Dieux, la seul façon d'avancer est d'avoir la chance à ses côtés. Tout ce bordel est terminé. Finit les Massacres et la Souffrance. Et quand un Looziste perd sa foi, il devient qu'un banale et simple criminel.
Aujourd'hui, je ne suis plus qu'un simple HERETIQUE cherchant un nouveau but.
Et quoi de mieux que d'aller faire un tour au Legs of Rabbit pour trouver la chance? Malheureusement, pas une tune en poche. Plus pauvre qu'un clodo ayant été touché par la chute boursière. Je cherche dans toutes mes poches, même dans les doublures de ma blouse, histoire de négocier l'une de ces fioles. Mais rien, pas la moindre présence d'un pécos.
Je pourrais aussi tuer le marchand et voler un caisson de ses flacons "Trèfle vert" mais étant donné que chaque habitant se trimbale avec ce genre de breuvage, la malchance peut très vite me tomber en pleine gueule.
Je me dirige en direction du saloon, lieu de rencontre des piliers de bar et des soiffards. La salle est remplie de pochtrons mettant leur chance à l'épreuve avec des jeux d'argents. Mon entrée dans l'établissement ne passe pas inaperçu. Dans le coin, c'est chapeau et botte de cuir donc les lascars habillaient en blouse blanche sont vite repérés. M'asseyant au comptoir, une cigarette au bec, je m'adresse au Tavernier.
"Patron, un verre de ton alcool le plus fort."
"Et un Tord-Boyau, un."
A côté de moi, je remarque deux saoulards, parlant fort et à peine correctement. Effets indésirables de l'alcool. Je dis pas que ce qu'ils disent ça m'intéresse mais ils parlent tellement fort que c'est impossible de ne pas y faire attention.
"Bwarf j'von all oir l'gam bacaw ance."
"Argh, siu all derne is."
"Beurg, ors?"
"Bacaw ance."
Et l'autre, aussi beurré que son pote lui répond. On aurait dit une conversation entre deux boxeurs s'étant fait boursoufler la gueule. Mais ayant été souvent dans le même état, je comprend un peu ce qu'ils disent. Ça parle d'une gamine avec beaucoup de chance. Je comprend pas tout. Eux, ils sont le niveau au dessus dans la conversation de soiffard.
Je remarque un autre duo dans le fond du saloon. Eux ne sont pas bourrés mais ils n'arrêtent pas de me zieuter. Pas que j'aime pas qu'ont me fixe, mais là ça frise l'obsession. Que les donzelles ont le droit aussi longtemps. Sûrement des campagnards vu leur gueule. L'un est torse nue avec seulement un pagne comme vêtement et un énorme collier d'esclave. Son compère est totalement différent. On ne fait même pas la différence entre ses vêtements et la mousse qui recouvre une partie de son corps. On dirait que même sa barbe est faite de mousse.
Encore un timbré d'écolo.
Je les zieute, histoire qu'ils stoppent leur manège mais maintenant les coups de regards sont accompagnés de rires. Je me lève et me pointe à leur table. Gueule de gangster et regard noir sont au rendez vous. Ils causent pas. je suis à quelques mètres d'eux mais ils ouvrent pas leurs claques merdes. A par contre, ils ont l'air de me trouver irrésistible vu comment ils continuent à me regarder.
Ça m'énerve, je pourrais leur mettre quelques bourre-pif mais ça voudrait dire le saccage du saloon. On peut pas tabasser quelqu'un dans un bar sans casser quelques bouteilles ou mobilier. Si ce n'est pas le cas, je crois que c'est illégal.
Je leur dis gentiment de se lever et de me suivre dans la ruelle de derrière. Ils me suivent sans broncher, comme des bons chiens.
Arrivé dehors, je leur met une branlé. Dans le genre rapide et efficace. Ben qu'es-ce qu'ils croyaient eux aussi? Qu'un type avec une gueule et un animal crevé autour du cou ne sait pas mettre quelques mandales?
J'envisage un retour dans le bar mais avant de passer la porte, une souffrance atroce me prend derrière la tête. Puis c'est le noir complet.
"Voilà pour toi gamin."
"Merci monsieur, voici votre journal....oh, vous n'êtes pas du coin vous."
J'attrape le journal d'un coup sec en marmonnant quelque chose.
La raison de ma venue sur cette île si paisible, la chance. Après avoir vécu tant de malheur durant ces dernières semaines, la chose que je recherche est la chance. Cette petite étincelle palpable pouvant partir aussi vite qu'elle n'est arrivée.
Quand vous êtes une âme abandonnée des Dieux, la seul façon d'avancer est d'avoir la chance à ses côtés. Tout ce bordel est terminé. Finit les Massacres et la Souffrance. Et quand un Looziste perd sa foi, il devient qu'un banale et simple criminel.
Aujourd'hui, je ne suis plus qu'un simple HERETIQUE cherchant un nouveau but.
Et quoi de mieux que d'aller faire un tour au Legs of Rabbit pour trouver la chance? Malheureusement, pas une tune en poche. Plus pauvre qu'un clodo ayant été touché par la chute boursière. Je cherche dans toutes mes poches, même dans les doublures de ma blouse, histoire de négocier l'une de ces fioles. Mais rien, pas la moindre présence d'un pécos.
Je pourrais aussi tuer le marchand et voler un caisson de ses flacons "Trèfle vert" mais étant donné que chaque habitant se trimbale avec ce genre de breuvage, la malchance peut très vite me tomber en pleine gueule.
Je me dirige en direction du saloon, lieu de rencontre des piliers de bar et des soiffards. La salle est remplie de pochtrons mettant leur chance à l'épreuve avec des jeux d'argents. Mon entrée dans l'établissement ne passe pas inaperçu. Dans le coin, c'est chapeau et botte de cuir donc les lascars habillaient en blouse blanche sont vite repérés. M'asseyant au comptoir, une cigarette au bec, je m'adresse au Tavernier.
"Patron, un verre de ton alcool le plus fort."
"Et un Tord-Boyau, un."
A côté de moi, je remarque deux saoulards, parlant fort et à peine correctement. Effets indésirables de l'alcool. Je dis pas que ce qu'ils disent ça m'intéresse mais ils parlent tellement fort que c'est impossible de ne pas y faire attention.
"Bwarf j'von all oir l'gam bacaw ance."
"Argh, siu all derne is."
"Beurg, ors?"
"Bacaw ance."
Et l'autre, aussi beurré que son pote lui répond. On aurait dit une conversation entre deux boxeurs s'étant fait boursoufler la gueule. Mais ayant été souvent dans le même état, je comprend un peu ce qu'ils disent. Ça parle d'une gamine avec beaucoup de chance. Je comprend pas tout. Eux, ils sont le niveau au dessus dans la conversation de soiffard.
Je remarque un autre duo dans le fond du saloon. Eux ne sont pas bourrés mais ils n'arrêtent pas de me zieuter. Pas que j'aime pas qu'ont me fixe, mais là ça frise l'obsession. Que les donzelles ont le droit aussi longtemps. Sûrement des campagnards vu leur gueule. L'un est torse nue avec seulement un pagne comme vêtement et un énorme collier d'esclave. Son compère est totalement différent. On ne fait même pas la différence entre ses vêtements et la mousse qui recouvre une partie de son corps. On dirait que même sa barbe est faite de mousse.
Encore un timbré d'écolo.
Je les zieute, histoire qu'ils stoppent leur manège mais maintenant les coups de regards sont accompagnés de rires. Je me lève et me pointe à leur table. Gueule de gangster et regard noir sont au rendez vous. Ils causent pas. je suis à quelques mètres d'eux mais ils ouvrent pas leurs claques merdes. A par contre, ils ont l'air de me trouver irrésistible vu comment ils continuent à me regarder.
Ça m'énerve, je pourrais leur mettre quelques bourre-pif mais ça voudrait dire le saccage du saloon. On peut pas tabasser quelqu'un dans un bar sans casser quelques bouteilles ou mobilier. Si ce n'est pas le cas, je crois que c'est illégal.
Je leur dis gentiment de se lever et de me suivre dans la ruelle de derrière. Ils me suivent sans broncher, comme des bons chiens.
Arrivé dehors, je leur met une branlé. Dans le genre rapide et efficace. Ben qu'es-ce qu'ils croyaient eux aussi? Qu'un type avec une gueule et un animal crevé autour du cou ne sait pas mettre quelques mandales?
J'envisage un retour dans le bar mais avant de passer la porte, une souffrance atroce me prend derrière la tête. Puis c'est le noir complet.