Nous étions enfin sortis de ce couloir, ce couloir de la mort où nous avons failli finir écraser il y a quelques instants.
Nous sommes désormais dans un autre couloir, éclairé par des torches, contrairement au dernier que nous avons emprunté.
-Et cette fois, faites attention, surtout toi. Au fait, on devrait faire attention à quelque chose, le grade affiché sur nos tenus, quelqu’un s’y connaît en grade de la marine ?
-Je m’y connais un peu, fait voir.
-Et aussi, vous vous appelez comment ? Leurs demandais-je.
-Moi c’est Will, Will Paton. Répondit alors un homme à l’arrière du groupe.
-John Silver. Répondit l’homme qui avait l’air plus intelligent que le reste des hommes que j’avais enrôlés.
-Val Krig.
-Kalli Tarvis.
-Tien ? Je n’avais pas remarqué qu’il y avait une femme dans le groupe.
-Oui. Ça pose un problème ?
-Aucun. Je n’avais simplement pas fait attention.
-Et moi, c’est Devon Qolyn. Dit alors l’homme qui nous servait de faux prisonnier avec sa voix d’imbécile.
-Ok, moi je m’appelle Ozzuru Bava.
Était-ce une bonne idée de leur dévoiler mon identité ? Je ne sais pas, mais au moins, cela pourrait peut-être me permettre de gagner la confiance de ceux qui n’avaient toujours pas confiance en moi.
-Très bien, maintenant, ça donne quoi au niveau des grades John ?
-Alors, si je ne me trompe pas, Will, Val et moi, vous avez récupérés les tenues de matelot de 2ème classe.
Kalli, toi tu as une tenue d’un matelot 1ère classe et Ozzuru, tu as une tenue de caporal.
-Caporal ? Et c’est bien ?
-Et bien si je ne me trompe pas, c’est le grade qui suit matelot 1ère classe, qui suit lui-même le grade de matelot 2ème classe.
-D’accord très bien, donc pour les marins, je suis votre supérieur et on peut dire que Kalli est mon bras droit. C’est ça ?
-En quelque sorte, sauf pour ceux qui ont un meilleur grade que toi.
-Bon, il faut encore trouver le bureau du lieutenant, c’est là que sera le meitou.
On marchait donc en direction du bureau, on le cherchait en tout cas. Je menais la marche, Kalli sur ma gauche, Devon derrière moi John tenait la chaine qui était reliée aux menottes de Dev’, Val et Will fermait la marche, en discutant.
Au bout de plusieurs minutes, nous arrivions à une intersection, mais heureusement, des pancartes avaient été placées sur le mur.
-Très bien, le bureau du lieutenant Krezy est sur la droite, alors à partir de maintenant, on doit se conduire comme de vrais marins, donc vous saluez vos supérieurs, par exemple moi, vous devrez m’appeler Mon caporal ou caporal Bava, je ne pense pas qu’il connaisse tout les soldats présent sur la base, donc ça pourra peut-être faire l’affaire.
-Oui mon Caporale. Répondit Devon.
-Devon, est-ce que tu as compris le rôle que tu jouais ?
-Euh, oui, je suis le prisonnier.
-Voilà. Donc, NE M’APPELLE PAS « MON CAPORALE » PUISQUE ON EST CENSÉ ÊTRE ENNEMIE. Tu as compris ?
-Euh oui je crois.
« Je le sens mal, il sent mauvais ce coup-là. »
Nous continuions d’avancer avec la même formation. Puis au bout d’une dizaine de minute, nous arrivions enfin devant la porte du bureau du lieutenant.
« Je croyais qu’il venait d’arriver, comment ça ce fait qu’il y ait autant de porte, c’est une vieille base de la marine ou quoi ? »
Toc, toc, toc.
-Qui est-ce ?
-Caporale Bava mon lieutenant.
-D’accord entrer, que me vaut votre visite caporale ?
-Nous avons capturé un prisonnier, on l’a surpris en train de s’en prend à une unité de patrouille, nous avons prévenu une autre unité qui doit sûrement s’en chargé en ce moment.
-Très bien, faite-le entré.
-Faites entrer le prisonnier. Dis-je alors aux autres.
Nous étions désormais quatre dans le bureau, Kalli, Devon, moi et le lieutenant Krezy.
Ce dernier se levait pour regarder le prisonnier pendant que Kalli et moi restions au garde-à-vous de chaque côté de Devon, le tenant chacun par un bras.
-Bon, on va faire ça vite, j’ai quelque chose d’important à faire.
Il se retournait et pour prendre le sabre qui se trouvait derrière lui, le dégainait tout en regardant Devon et s’approchait.
-Eh, qu'est-ce que vous faites? Vous allez quand-même pas me tuer. Criait Devon.
-Reste calme et ai confiance, puis après le coup, fait le mort. Chuchotais-je à Devon.
Krezy n’avait rien remarqué, car ma voix était il levait son bras armé, prêt à frapper et l’abaissa sans plus de cérémonie.
-Il est mort mon lieutenant.
-Evidemment, il ne pouvait en être autrement. Ces pirates me dégoûte. Allez nettoyer cela et envoyer son cadavre dans la décharge.
-Oui mon lieutenant. Dis-je tout en le saluant.
-Matelot 2ème classe Paton et Krig, emmenez le prisonnier dans la décharge, puis je leur fis un clin-d‘œil pour les rassurer, matelot 1ère classe Tarvis, accompagnez les…
-…et soigner-le dans un endroit où vous ne risquerez pas d’être vu. Lui chuchotais-je.
-Matelot 2ème classe Silver, nettoyer le sang s’il vous plait.
-Très bien, je vous laisse vous occupez de cela. Une dernière chose Caporale Bava.
-Oui mon lieutenant.
-Une fois que le sang sera nettoyé, j’aimerais que vous restiez devant la porte pour monter la garde, je laisse le sabre ici et comme vous avez pus vous en apercevoir, les pirates viennent en nombre pour essayer de le récupérer, je vous fais confiance caporale.
-À vos ordres mon lieutenant.
Le lieutenant s’en allait donc, nous laissant John et moi seul avec le meitou. La porte était maintenant fermée et quelque minute plus tard.
-Mission accomplie, hehe. Dis-je.
-En effet, au fait, pour le meitou, tu comptes me donner l’argent à moi, ou tu veux toujours essayer de nous rouler comme tu en avais l’intention lorsqu’on est entré dans cette grotte ?
-J’ai mieux, j’aimerais te proposer de devenir pirate avec moi, je compte bien créé mon équipage un jour, mais pour l’instant, ce n’est pas tellement envisageable, donc accepterais-tu de me suivre pour un jour faire partie de mon équipage ?
-Il faut que j’y réfléchisse, l’idée est sympa, mais je ne suis pas sûr d’être très utile sur un bateau, de plus étant donné que je ne suis pas très fort, mes chances de survies sont plutôt minces.
-Je te comprend, en attendant, il faut qu’on sorte d’ici.
Je m’approchais donc du sabre et détachais le sabre que j’avais récupéré sur le corps du pirate mort tout à l’heure, il était tous les deux noirs, ce qui nous laisserait peut-être juste assez de temps pour nous échapper.
Je prenais donc le meitou et l’échangeais par le sabre banale que j’avais récupéré.
-Il faut y aller maintenant.
-Attend, c’est une bonne opportunitée pour une première prime hehe.
-Ça t’amuse le fait d’imaginer que ta tête soit mise à prix.
-Bah quoi ? J’ai envie d’être pirate moi.
-Fait comme tu veux, mais dépêche toi.
Je laissais donc un petit mot sur le bureau du Lieutenant.
Au plaisir de vous revoir cher lieutenant.
Ozzuru Bava
-Voilà, on peut partir.
-Enfin.
-C’est dommage, j’avais pas de photo de moi.
-Arrête de faire l’abruti.
Nous partions donc du bureau avec le meitou.
-Au fait, comment ça ce fait que tu acceptes de renoncer aussi facilement à l’argent que je donnais pour le meitou ?
-C’est parce que j’aimerais que tu m’aides pour quelque chose.
-C’est quoi ce quelque chose ?
-Et bien, j’aimerais venger ma mère, elle a été tué par un homme du nom de Don Cole. Je veux tuer cet homme et j’aimerais que tu m’aides à le retrouver et peut-être aussi à le tuer.
-C’est d’accord, j’accepte de t’aider, je sens qu’on va s’entendre.
-Oui et merci.
Nous continuions donc d’avancer vers la sortie, sans nous faire repérer par les homme de la marine, certes nous avions toujours nos tenue, mais nous avions également le meitou et il suffirait qu’un homme reconnaisse le sabre pour nous attirer de gros ennuis.
À chaque patrouille de la marine rencontrer, nous nous cachions où nous pouvions et plus nous approchions de la sortie, plus il y en avait.
-Eh vous là, que faites-vous ici.
-Merde on est grillé. Dis-je tout bas.
-Pas forcément, Ozzuru, ce n’est qu’un matelot première classe.
-Donc je suis son supérieur, c’est bien ça.
-Exact.
-Qu’est-ce qui vous prend de crier comme ça ?
-Vous avez l’air suspect tous les deux.
-Et vous vous avez l’air moins gradé que moi matelot.
-Euh… Excuses-moi mon caporale.
-Oui, oui, allez continuer votre tour de garde.
Les soldats s’en allaient tendis que John et moi nous rapprochions de la sortie.
Nous étions déjà arrivés au niveau du croisement où nous avions rencontré le soldat qui nous avait indiqué le chemin à suivre pour se rendre au bureau du lieutenant. Nous arriverons bientôt à la sortie de la grotte où nous pourrons nous débarrasser de ses tenues, c’est alors qu’une alarme se fait entendre. Nous courons donc vers la sortie.
-On est repéré Ozzuru.
-Je sais, mais c’est pas grave, on peut facilement se débarrasser des soldats, on aura un problème si on tombe sur le lieutenant, mais si l’alarme a été donnée, c’est que sois ceux qui étaient avec nous se sont fait prendre, soit que le lieutenant est retourné à son bureau et qu’il a vu mon petit mot à moins que ce soit un soldat qui y soit allez, mais j’espère que c’est le lieutenant hahaha.
-Arête un peu de faire l’imbécile, je te l’ai déjà dit, on est recherché, si on nous prend, c’est fini pour nous.
-Alors, dépêchons-nous de sortir d’ici.
Quelques minutes plus tard, nous arrivions enfin à l’endroit où nous avions récupéré nos tenue de marin, nous savions tout deux que la sortie n’était plus très loin et nous avancions désormais d’un pas calme, tout en faisant attention en vérifiant qu’il n’y ait pas de soldat à l’approche.
Finalement, leur fuite avait été simple, peut-être trop simple. C’est alors qu’une dizaine de soldat arrivait, il était peut-être même quinze.
-On vous tient !!
-Je ne crois pas non.
Je dégaine alors mes sabres et attaque rapidement les soldats, fendant l’air avec mes deux katana, frappant sur tous les hommes de la marine présent, il était vraiment faible, pas un seul n’arrivait à rivalisé, c’est alors qu’une vingtaine d’autre soldat arrivaient. Ils étaient armés de fusils.
Je sortais donc mon pistolet et tirait sur l’un d’eux pour l’abattre. Il était mort, une balle dans le torse, plutôt bien placé, elle avait sûrement atteint le cœur, coup de chance.
Nous étions encerclé, mais nous avions encore une chance de nous en sortir.
Les soldats formaient comme un mur devant nous et je savais que je pouvais forcer ce mur je me mettais face aux soldats qui bloquait la sortie et tournais la tête vers John.
-On y va, prépare toi à courir et suis moi.
-Quoi ?
-Nitōryū: Surasshukurosu !!
J’étais maintenant derrière les hommes qui formaient le mur bloquant l’accès au couloir qui menait à la sortie de cette base improvisée. Derrière moi, trois hommes étaient au sol, le torse marqué par deux traits, un horizontale et l’autre verticale formant ensemble une croix, ils étaient inconscient. John avait écouté ce que je lui avais dit, il avait dégainé son sabre et m’avait suivi, tout en se protégeant des attaques des autres soldat qui essayait de l’arrêter, mais John m’ayant suivi, ils n’arrivaient pas à l’atteindre et nous nous enfuyons en courant vers la sortie.
Je me retournais pour voir ce que faisaient les soldats derrière nous et j’aperçus alors le lieutenant Krezy, il était dans une rage folle et tenait un papier à la main.
-Je te retrouverais Ozzuru Bava.
-Haha, essaye donc pour voir et passe le bonjour à mon père, il travail pour la marine.
-Poursuivez-les, qu’est-ce que vous attendez ?
Nous avions réussi à nous enfuir, nous étions enfin dehors après un temps fou passer dans cette grotte pour finalement ressortir avec le meitou tant convoité.
Nous arrivions enfin dans la forêt, mais les soldats de la marine nous poursuivaient, il fallait courir, encore et encore.
Au bout de plusieurs minutes de poursuite intense, nous arrivions au village où se trouvait le port de l’île.
Les soldats n’avaient pas réussi à nous suivre, nous étions enfin tranquille ou presque, car il suffisaient qu’il nous voit pour relancer la course. Personnellement je n’en pouvais plus.
-John, suit-moi, je vis dans une tente à l’écart du village, j’ai des affaires à récupérer, ensuite nous pourrons partir. Dis-je alors à John.
-Partir ? Je suis d’accord, mais avec quel bateau ? Me répond-il.
-On a qu’à en voler un.
-Après tout, tu viens de voler un sabre d’une grande valeur à la marine alors, voler un bateau à un simple marchand ou un pêcheur c’est pas grave.
-Exact, mais je compte voler un bateau à quelqu’un qui n’en a pas besoin, du genre un gars riche qui est là pour le plaisir.
-Et tu en connais beaucoup de gars riches qui viennent ici pour le plaisir ?
-Beaucoup ? Non. Seulement un.
-Pffff, t’est vraiment spécial des fois.
-Ooh, t’es pas la première personne qui me le dit.
Nous arrivions enfin à mon camp, là où j’ai vécu pendant un an et aujourd’hui, je vais partir, je range donc toutes mes affaires, ma tente, et mes autres effets personnels, il n’y a pas grand-chose et tout tenait dans un sac, sauf la tente qui nécessitait un second sac.
-Voilà, maintenant on a plus qu’à voler le bateau du riche, il est arrivé hier je crois, j’espère qu’il n’est pas encore repartit.
Nous abandonnions enfin nos tenue de soldat et partions en directions du port. Nous arrivions là-bas après une bonne quinzaine de minutes de marche. Sur le port, je me mettais à chercher le bateau en question, mais rien, il était surement parti. Il ne nous restait plus qu’à trouver un autres bateau. En attendant, nous nous rendions au bar, j’entrais discrètement, suivi de John. Il n’y avait aucun soldat de la marine, la voie était libre et nous pouvions boire un coup tout en réfléchissant au moyen que l’on utiliserait pour quitter cette île.
C’est alors que nous entendions deux hommes parler d’un gars qui venait d’arriver à bord d’un petit bateau, tout juste plus grand qu’une barque, cinq mètres tout au plus, munie d’une seule voile avec une petite cabine. L’homme en question était seul et il ne transportait pas de cargaison spéciale.
-Voilà ce qu’il nous fallait. T’es partant ?
-Ouai on quitte cette île avant qu’on ne se fasse attraper.
Nous finissions nos verres avant de nous diriger vers la sortie.
-Adieu le vieux. Dis-je alors en m’adressant au barman.
-Comment ça adieu ?
-Je quitte cette île, on ne se reverra pas de si tôt.
-Ok, bon voyage alors.
Nous nous dirigions une nouvelle fois vers le port où se trouvait maintenant de nombreux soldats de la marine qui devaient sûrement être à notre recherche.
-Bon, il va falloir faire vite.
-Je suis d’accord.
-Tu as vu le bateau ? Je n‘arrive pas à le trouvé.
-C’est lui. Dit alors John en désignant une chaloupe amarré entre deux navires marchand.
-Ok on y va.
Nous marchions en directions de l’embarcation d’un pas tranquille pour le pas éveiller les soupçons. Nous étions maintenant face au bateau.
-Ok, occupe toi de la voile, je m’occupe de détacher le bateau de la bite d’amarrage.
-D’accord.
Le bateau s’éloignait du quai au moment où je montais à bord, je poussais l’embarcation avec mon pied, pour nous éloigner encore un peu plus.
-Vas-y, décroche la voile.
-Ok.
Et nous nous éloignions peu à peu des quai à bord de cette embarcation de fortune voler à un inconnu.