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Manshon, une île paisible !

Manshon :

Un cadre idyllique !

L'odeur de la terre ferme. Reconnaissable entre mille. Les côtes gracieuses de Manshon se dessinait déjà à l'horizon. La fameuse île de la pègre. Qu'on se le dise : j'étais peut-être un chasseur de primes mais je n'étais pas fou pour autant. Il y avait une grosse différence entre un Parrain de la Mafia et un Capitaine Pirate. S'attaquer à ce dernier peut attirer quelques ennuis. Deux trois fusillades, un duel au sabre et finalement la mort ou la capture de l'un des deux. Néanmoins.. S'attaquer à l'autre relève purement et simplement du suicide. Ce n'est pas quelques forbans qui vont vous en vouloir mais pas moins de dix milles personnes. Non, sincèrement, loin de moi l'idée folle de m'en prendre à un Don.
J'accostais à la ville paisible de Barnanos. Quand je mis le pied à terre, les habitants me saluèrent chaleureusement. Ça faisait du bien de voir des gens polis. Une fois à l'intérieur de la ville, je me demandais ce que je pouvais bien faire. Mon objectif en venant ici était de recruter mon équipage. Néanmoins, rien ne pressé. J'avais tout mon temps. Je décidais de me trouver une chouette taverne et m'y installa confortablement.
- "Salutation, étranger ! C'est la première fois que tu viens sur notre belle île ?"
- "Exact !"
- "Uhuhuh. Alors la première consommation est pour moi !"
- "Pas de refus ! Je vous prendrais un bock d'hydromel, s'il-vous-plait."
- "Et un bock d'hydromel, un !"

Quel agréable ville. Aucun pirate dans la clientèle apparemment, du moins, pas de "scarfaces" comme j'aimais à les appeler. Les "scarfaces" étaient les gens qui arboraient ce cliché de visage typés : cicatrices, coquards, bleues, cache-oeil. Bref, le parfait attirail du méchant. Que des gens de bonnes manières et bien habillés. Il y avait certainement des membres de la mafia dans le tas, mais en tout cas, ils étaient bien habillés. Ma choppe arriva bien vite.
- "Et voilà pour le monsieur !"
Il n'eût pas le temps de refermer sa main que déjà j'y avais déposer un millier de berrys. Il eût l'air gêné.
- "Monsieur.. J.. J'avais bien dis que je ne voulais pas de règlement.."
- "Teuhteuhteuh, de ma vie entière je n'avais jamais rencontré une population aussi agréable alors il est bien normal que j'apporte ma pierre à l'édifice, non ? Ahahahahaha !"

Un grand sourire se dessina son visage et il cria, heureux :
- "Cet étranger est un bienfaiteur, remerciez-le, peuple d'Inu Town !"
Une vague d'applaudissements vint me remercier. C'était trop, décidément. Mais ça faisait du bien d'être choyer. Etais-je au paradis ? Aha, peut-être bien. Mais une ombre vint au tableau. La porte vola en éclats. En moins d'une demie-seconde, je fus debout, sur mes gardes. Une montagne de muscles passa à travers le cadre de la porte redessiné par sa carrure. Touts les clients gardèrent leur calme.
- "AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA ! Salut les péquenauds !"
Encore une fois, aucuns des gens présents dans le bar ne réagirent.
- "Eh Patron ! Un tonneau de tord-boyaux ! Et à l'oeil !"
- "Va te faire foutre.."
- "T'AS DIS QUOI, AVORTON ?!"

Sa voix avait fait trembler les murs. Certains verres avaient même éclatés. Des voix murmurèrent derrière moi "C'est Hungry Jack." ou encore "Oh, on est mal.."
- "J'espère pour vous que vous allez pouvoir m'être utile les minus ! Je cherche un maigrichon dans votre genre.. mais du genre.. plus fort."
- "Y'a personne dans ce genre là dans le coin."
dit un homme dans l'assemblée.
C'était vrai. Du moins, je n'en avais pas la carrure. Ni musclé, ni svelte. Ni très grand, ni très petit. Du genre banal qu'on oublie très rapidement. D'ailleurs, je comptais bien me trouver un signe distinctif en devenant célèbre.
Le colosse grommela et commença à avancer vers le comptoir. Un homme s'interposa et braqua un pistolet à silex sur son front. Il était certainement de la mafia.
- "Va pas plus loin, gros débile, ou je te troue la tête."
Un léger rictus et un coup de pied. L'un des deux tua le pauvre homme sur le coup. Je vous laisse deviner lequel. Mon sang commença à bouillir. Je ne pouvais pas laisser ces pauvres gens se faire massacrer. Mais d'un côté, cette bête avait l'air terriblement puissant. Alors que je réfléchis, il s'était remis en route et un autre homme s'était interposé. Cette fois ci, il était de la même carrure et porta le premier coup. Un direct dans le nez d'une sacrée force. Et pourtant, son poing se brisa lamentablement sur le visage d'acier d'Hungry Jack. Celui-ci ne prit même pas la peine de l'achever et se contenta de l'envoyer valser contre un mur. Quelques secondes plus tard, le voilà qui dominait le barman de toute sa hauteur.
- "J'vais te le répéter une dernière fois, tête de pioche. Je cherche un chasseurs de primes appelé "Kratos" qui est arrivé sur Manshon il y a quelques heures."
Le barman me lança un regard discret que le géant ne traduit pas. Il savait que c'était de moi dont il parlait. Eh merde.. fallait que j'intervienne.
- "Et qu'est-ce-que tu lui veux, à ce Kratos ?"
Jack rapprocha son visage à quelques centimètres de celui du tenancier et dit, de sa voix portante :
- "Ce fumier a fait arrêté un ami à moi, Akuma le Terrifiant, et il va payer pour ça."
Cet abruti n'eût pas le temps de réalisé que j'étais dans son dos. Une main sur le haut de son crâne et la jambe droite devant les siennes.
- "Ouaip. Et t'es le prochain sur ma liste, bébé."
D'un geste, je le fis basculer et le fit littéralement transpercer le comptoir, tête la première. Le temps que la poussière se dissipe, je lançais 100.000 berrys au propriétaire et haussa les épaules.
- "Désolé, patron."
J'attrapais ce gros balourd et me tena prêt à l'éjecter.
- "DEHORS, T'AS FAIS ASSEZ DE GRABUGE COMME CA !"
Il vola littéralement et s'écrasa sur la chaussée dans une nuée de pavés.
Je courus le rejoindre - je pris tout de même le temps de ramasser le deuxième pauvre homme qui avait voulu s'interposer - et me planta, à quelques mètres du badaud.
- "Alors comme ça, tu me cherches hein ?"
- "Kr..Kratos le chasseur de primes ?"
Il me sembla plus grand d'ailleurs - sans doutes s'était-il arquebouté dans l'auberge.
- "Lui-même. Que me veux-tu ?"
- "Je veux.. TA TÊTE AU BOUT DE MA JAMBE !"
Esquivé de justesse. Il avait envoyé un coup de pied fulgurant qui détruisit la maison juste derrière moi. Je devais faire très attention.
- "Tu vas payer, Kratos. Je vais tellement te faire souffrir que tu vas me supplier de t'achever !"
- "J'ai tellement entendu cette phrase que ça en devient lassant.."
Une autre charge. Évité, évidemment. Elle fut suivit d'une multitude de coups de pied. Je réussis à contrer habilement et envoya un uppercut qui calma ses ardeurs. Il le fit même reculer, quelque peu.
- "Fini de joué, crétin. Akuma était comme un frère pour moi."
Sur ces mots, il arracha son tee-shirt et révéla une pilosité - un pelage plutôt - digne d'un ours. D'ailleurs..
- "RUSH OF THE BEAR !"
Sa vitesse augmenta grandement et sa ruée emportait tout sur son passage.
- "Allez. Approche ! STOP THE BULL !"

Je mis le pied en avant afin de le stopper. Ce ne fut pas le cas. Quand sa tête heurta mon pied, ce fut moi qui recula ! De plus en plus vite ! Et je ne fus pas arrêter par un mur, non. Avant que j'ai eus le temps de réagir, il me décocha un coup de pied dans le menton. Je crus que ma mâchoire allait se décrocher. Un partout. Balle au centre. Je me mis à genoux.. avant de recevoir un deuxième coup de pied de plein fouet. Cette fois j'étais cuit.
- "Lâche-le !" tonna une voix.
C'était l'homme dans le bar. Il s'était relevé.
- "Ouais ! Il a raison ! Lâche-le !" entonnèrent un groupe d'hommes.
- "Restez.. en dehors de ça.." les suppliais-je
Hugnry Jack se retourna et leur fit face.
- "Ah oui ? Vous tenez pour lui hein ? Alors, venez !"
Je ne laissa pas filer cette occasion. Un coup de pied à l'arrière de la jambe puis j'enroulais mon bras autour de sa gorge.
- "Jamais relâcher son attention pendant un combat contre moi, mon gros !"
Un léger saut et je me mis à genoux en l'air. Lorsque nous retombèrent, j'entendis sa colonne vertébral craquer. Je savais que ça ne suffirait pas. Du coup, je l'envoya voltiger ailleurs. Puis je m'adressais aux hommes qui avaient voulu me venir en aide.
- "Ne vous mêlez pas de ça ! Je ne veux pas de morts sur la conscience !"
Le vieil homme de l'auberge s'avança.
- "Vous m'avez défendu à l'intérieur. Il m'aurait tué. Je vous dois la vie."
Le second homme, le balèze, s'avança aussi.
- "Moi aussi l'ami, vous n'auriez pas été là, on serez tous mort."
- "C'est vrai !" dit un homme.
- "C'est vrai !" dit un autre.
- "C'est vrai !" dit une femme.
- "SILENCE ! Laissez moi réglé ça.."
dis-je.
Jack revint à la charge. Cette fois, je savais à quoi m'attendre. Je fis un léger pas de côté et envoya un méchant shoot dans ses côtes. Il roula par terre. Je m'apprêtais à le relever quand il m'envoya, à son tour, un coup de pied dévastateur.. dans les parties génitales.
Je crois que c'était, de ma vie entière, le coup le plus douloureux que je n'ai jamais reçu.
Plié en deux, il en profita pour m'envoyer valser d'un autre coup de savate.
- "Ça suffit.." me dis-je.
Alors qu'il tentait un nouvel assaut, j'attrapais sa jambe droite - sa jambe d'appui - et m'en servait pour me relever. A bout de souffle, je le provoqua.
- "Je vais pas perdre mon temps à t'expliquer comment j'ai vaincu Akuma.. Tu lui demanderas toi même."
Incompréhension. Silence. Et puis..
Crac.
Cette fois, pas de cri de douleur. Juste un simple réflexe. Un coup de pied dans mon épaule. Non, pas un simple coup de pied. Le coup de pied qui fit sa réputation.
- "DEAAAAAAAAAAAAAAAADLY HAAAAAAAAAAAALBERD !"
Celui-ci me transperça l'épaule. Je me retins de crier. La scène était bercé par un silence douloureux. Qui craquera le premier ? Quelques mots s’échappèrent des lèvres de mon adversaire.
- "Adam te trouvera et te tuera, soit en sûr.."
Et il tomba, inconscient.
Moi aussi d'ailleurs, et ça commençait à devenir une habitude..
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Je m'étais réveillé un peu plus tôt, en plein milieu de la nuit. J'étais au beau milieu d'une maisonette, seul. Décidant de me dégourdir les jambes, je sortis et fis un petit tour en ville. Le climat était agréable et la nuit clémente. Certaines lumières étaient restés allumés, sans doute la mafia faisait-elle petites affaires. Cela ne me regardait pas. Je croisais de rares promeneurs nocturnes et ceux-ci me saluèrent discrètement. En voyant la mer, l'envie irrésistible de reprendre la mer me saisit. En voulant prendre de l'eau dans ma main, j'eus la funeste surprise de voir que mon bras gauche ne fonctionnait plus. "Voilà ma puissance réduit de moitié.." me dis-je. Mhf.. Décidément, la vie de chasseur de primes n'était pas de tout repos. Je m'assis.
- "Sacré combat avant-hier hein." dis une voix masculine derrière moi.
- "Avant-hier ? Eh merde.. J'aurais p'tète du attendre avant de venir ici.."
- "Ahahahahaha.."

J'avais bien reconnu sa voix.
- "Alors, ça va mieux ta main ?"
Il s'assit à côté de moi.
- "Nan." Il laissa un temps. "Foutu."
- "Désolé.. J'aurais dû intervenir plus tôt.."
J'étais sincère.
- "Boahf, t'en fais pas. Mon opération est prévue demain. Les médecins du Don vont me greffer une main en métal."
- "La classe !"
- "Ouaip ! Dis.. j'ai entendus dire que t'étais chasseurs de primes ?"
- "Exact."
- "Et.. tu travailles tout seul ?"
- "Arrête de tourner autour du pot. Bien sûr que tu peux m'accompagner."

Il recula, surprit.
- "Quoi ? Je.. Non ! Ce n'est pas ce que je.. Euh.."
- "Alors quoi ? Parle !"

Quelques instants de silence puis..
- "Inutile de te mentir. Je m’ennuie à mourir ici. Je veux vivre de grandes aventures et devenir riche et célèbre !
- "Tu le deviendras. Mais ne croit pas que c'est un métier sans risque."
- "Je crois avoir saisit le message."

Il fit pendouiller sa main désarticuler.
- "Ahahahaha.."

Et la discution s'étendit jusqu'au petit matin..

En faite, elle fut interrompue par l'arrivée de trois homme en costard.
- "Hep, le chasseur de primes ! Le Don veut te voir."
Je leur lançais à peine un regard et interrogea mon nouvel associé du regard. Il me fit un signe de tête. J'allais les suivre lorsque je me rendis compte d'avoir oublié quelque chose.
- "D'ailleurs, quel est ton nom, l'ami ?"
Il prit une pose triomphale.
- "Je m'appelle Jack. Mais fais moi plaisir, dés demain, tu m’appelleras... "Metal" Jack, OK ?"
- "OK !"

Sur ces mots, les mafieux m'emmenèrent rencontrer le Don. A l'instar de celle du commandant des troupes d'élites du QG de North Blue, sa villa était magnifique. Je n'avais, en réalité, pas les mots pour la décrire. Les hommes me firent entré dans le bureau. Nous étions que trois à l'intérieur. Moi, le Parrain local et certainement son bras droit, sabres à la ceinture.
- "Assieds-toi.' me pria-t-il
Le chef de la mafia était un petit homme bien portant et bien potelé. Il n'avait plus un poil sur le caillou mais gardait tout son charisme.
- "Kratos, c'est ça ? Je te sers quelque chose à boire ?"
- "Non merci, pas de bon matin. Je m'interroge sur la raison de ma présence .
Pourriez-vous éclairez ma lanterne ?"
Il garda le silence le temps de se verser un bourbon.
- "Tu as fais beaucoup de grabuge en ville tu sais. Beaucoup sont morts pour moins que ça."
- "..."
- "Mais tu as fais ça pour le bien de mes concitoyens, et j'apprécie grandement."
-"Ce fut un grand ho.."
- "Silence."

Je le fis.
- " Je vais te proposer un deal, mon grand."
- "Dites toujours."

Oups, petit élan d'insolence.
- "Trois millions de berrys pour Hungry Jack.
Au début, je crus que c'était une blague. Mais à sa mine sérieuse, je devinais que non.
- "Pourquoi accepterais-je ?"
Le petit homme se leva et fit les cents pas, mains derrière le dos.
- "Sataori, ici présent, m'a fait part de son admiration pour toi. En bref,  il veut rejoindre ton éventuel équipage."
- "Mh.."
- "Teuhteuhteuh, ne prends pas de décisions hâtives. Il n'est pas le seul. Un autre de mes meilleurs hommes, Kaido, veut aussi en faire partie. Le meilleur tireur de North Blue, a n'en pas douté."
- "Et cette séparation ne vous fait rien ?"
- "Oh si, elle me chagrine au plus haut point. Néanmoins, j'ai un compte à régler avec ce Jack. Je compte bien faire de lui mon exemple."
- "Laissez moi réfléchir.."

Je laissais passer quelques instants.
- "Faites venir ce Kaido."
En réalité, ce dernier attendait derrière la porte. Il entra dès que j'eus prononcé son nom.
- "Écoutez bien vous deux, si vous vous engagez à me suivre, c'est pour la vie, pigez ?"
Ils hochèrent la tête de concert.
- "Et vous savez faire quelque chose de vos mains ?"
Ce fut Sataori qui répondit en premier.
- "Je suis bretteur, mais aussi cuistot, chef."
Un cuisinier ? Parfait. Mais auxiliaire.
- "Et moi j'suis artilleur, canonnier si tu préfères, patron."
Excellent. Mais..
- "Une seule chose : ne m'appelez plus jamais chef, patron ou je ne sais quoi encore. Je m'appelle Kratos."
- "Bien.."
Ils avaient l'air déconcertés.
- "Marché conclu, Don !"
- "Paaaaaaaaaarfait !"
- "Mais avant, je dois m'assurer d'une chose."
dis-je, "Eh vous deux !"
J'entendis leur "mh ?" d'interrogation.
- "J'accepte uniquement si vous êtes consentants. Si c'est votre patron qui vous y oblige, c'est non."
Seul le patron eût l'air surprit.
- "Nous sommes absolument consentants, pa.. Kratos !"
- "Bien ! Alors vous avez quatre heures pour vous préparer. Ensuite, nous partons pour Luvleen et l'aventure commencera."
- "OK. Merci encore Kratos !"
- "Pas de soucis ! Allez, moi je me ti.."
- "Attendez un instant."
demanda le chef de la mafia.
- "Oui ?"
- "Vous alliez oublier vos berrys." m'argua-t-il avec un sourire.
- "Oh. Merci." en rattrapant la bourse.
- "C'est tout à fait normal."
- "Mais.. hum.. cette bourse me parait bien légère aussi. Envoyez l'autre !"
- "Humpf.."

On ne m'avait pas aussi facilement.
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