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Faut bien s’entraîner de temps en temps ...

C’était dorénavant chose faite, les Bloody Sorrow avaient posé le pied sur la première île de Grand Line. Union John qu’il s’appelait ce tas de cailloux. On aurait pu rêver plus accueillant comme première île. Il n’était pas très superstitieux mais une île avec une tête de mort comme première étape d’un voyage, ça faisait franchement mauvais présage. Tu me diras pas plus que de perdre un membre de l’équipage en traversant Reverse Mountain. Non pour le coup, l’équipage avait fait le plein de mauvais présage. Bah au moins, ça ferait une chose qui ne manquerait pas sur ce maudit navire. Avec les abrutis mais c’était un tout autre problème. Pendant que les larbins s’occupaient de ravitailler le navire en boustifaille et en boisson, l’auto proclamé capitaine par intérim, était toujours en pleine réflexion. Je vous arrête tout de suite, on ne parle pas ici de réflexions  sur le sens de la vie ou tout autres conneries métaphysique, loin de là. Il cherchait plutôt à déterminer quel genre de fruit il avait bien pu manger. Non parce que comme ça spontanément savoir si on lui avait refourgué le fruit de la passion ou bien de le fruit du travail, lui apparaissait totalement impossible. Et bien sur la notice n’était pas fournie avec. Le tout nouveau possesseur du fruit maudit, était tout de même suffisamment cultivé pour savoir qu’il fallait mieux éviter d’aller piquer une tête dans l’eau de mer. Ce qui mine de rien pouvait poser pas mal de problème, niveau hygiène notamment. Impossible d’aller prendre un bain dans la mer histoire de se décrasser. C’était pour l’instant le premier côté chiant qu’il avait trouvé au fruit du démon. Se retrouver à se laver avec un sceau au milieu du pont, ça faisait vraiment plouc. Faudrait qu’il envisage de se faire installer une douche sur le Susanoo, mais va trouver un plombier spécialisé dans les salles de bain au milieu de nulle part.  Ah non la vie de maudit aux supers pouvoirs ce n’est pas une sinécure. Surtout quand on n’a même pas les supers pouvoirs pour compenser d’ailleurs. C’était décidé, il passerait le temps de l’escale sur l’île à entrainer à maîtriser ses pouvoirs.
Il laissa donc le navire derrière lui et fini par se trouver un coin pénard, sans que tous les guignols qui lui servaient de subordonnés ne viennent l’emmerder. Un petit coin de plage tout ce qui avait de plus sympathique, où se dressait de nombreux rochers, et avec une falaise qui surplombait le tout. Bah ça ferait amplement l’affaire. Au boulot ! Enfin ça c’est facile à dire mais comment faire ? Dans les histoires, t’as toujours un vieil ermite ou un truc du genre pour aider le héros à devenir plus fort. Là rien du tout, même pas un petit vieux à se mettre sous la dent. Bon bah c’était le moment de voir si c’était vrai que c’est dans l’austérité que naissent les héros. C’est simple il fallait procéder par élimination en prenant les fruits qu’il connaissait. Bon déjà on pouvait oublier les zoans. Il avait certes toujours eu un côté un peu bestial, mais rien n’avait vraiment changé depuis qu’il avait bouffé son fruit. Pas de pousse de poils ou de queue. Aucune modification musculaire ou dentaire. Ni du régime alimentaire. En toute logique donc, aucune chance d’être devenue un homme loup, chien, ornithorynque ou gallinette cendrée voir pire un homme girafe. Et bah voilà, ça avançait. Pour le reste, il allait devoir y aller au pif. Oh attends ! Il tendit son bras  en arrière en gueulant ce qu’avait forcément entendu tout sale gosse fan de pirates.
Gomu Gomu no ...
Puis le balança vigoureusement vers l’avant en espérant le voir s’allonger.
Grizzly magnum !
Bien entendu rien ne se passa. Il avait peut-être eu la folie des grandeurs sur ce coup-là. Mais ni le bazooka et le pistolet n’eurent plus d’effet. Pas plus que le kaméhaméha, le getsuga tensho ou le « uno ! ». Rien n’y faisait. Pas de laser, d’explosion ou d’autres effets pyrotechniques. Le calme plat. Heureusement pour lui qu'il n'y avait pas de spectateurs, il serait vraiment passé pour un con. Enfin il était pas plus avancé que ça. Il n’avait toujours aucune idée de ce qu’il pouvait bien faire avec ce maudit fruit. A tous les coups il s’était fait refourgué un fruit totalement inutile. De rage, il frappa du poing la falaise. C’est alors qu’au lieu d’avoir mal, une drôle de sensation s’empara de sa ma main droite. Inquiet, son regard se déporta vers elle. Ou plutôt où elle aurait dû être.  A sa la place rien. C’était une blague là ? On venait de lui prendre sa dernière main ? C’est là qu’il remarqua qu’autour du moignon, une brume brune flottait. Qu’est-ce que ça pouvait être ?  Il ferma les yeux et se concentra. Et petit à petit il sentit sa main se reconstitué. Il répéta l’opération à plusieurs reprises, jusqu’à la maitriser complétement. C’était une sensation étrange. Son corps semblait composé de milliers de particules autonomes. Du sable ! Sa main se transformait en sable. Un sourire se dessina enfin sur son visage. Un logia. Il était le possesseur d’un logia. Les fruits les plus rares et les plus puissants de ces mers. Une fois ces pouvoirs maitrisés le monde n’aurait plus qu’à trembler. Allé au boulot ! 
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Un nouveau jour se levait. Le borgne lui était déjà debout depuis une bonne trentaine de minutes. Il n’était pourtant pas du genre particulièrement matinal, voire pas du tout en réalité. Mais il lui était presque impossible de dormir ces temps-ci. Il était à la fois rongé par la culpabilité d’avoir laissé Drogo être à ce point blessé, et excité par le profond désir qu’il avait de maitriser au plus vite cet immense pouvoir qu’il venait d’acquérir. Il était obsédé par cela. La force. Devenir plus puissant c’était tout ce qui comptait pour l’instant. Ensuite, il retrouverait l’ordure responsable de cette attaque et lui ferait subir l’enfer. Il avait laissé des ordres très clairs aux membres de son équipage : « Foutez moi la paix et me perdez pas le navire ». Même des idiots de leur genre pouvaient comprendre. Le log pose devait être dorénavant rechargé, mais il était hors de question qu’ils aillent plus en avant sur Grand Line sans que le capitaine ne maitrisent le logia du sable. Bon bien sûr, impossible de maitriser l’intégralité de ses pouvoirs en quelques jours. D’après ce qu’il en savait, les maudits se découvraient de nouvelles capacités tout au long de leur vie. Et rare étaient ceux pouvant affirmer maîtriser leur fruit à leur plein potentiel. Ce qu’il se devait, c’était d’apprendre à maîtriser les bases.

Et ces fameuses bases, il commençait à bien les assimiler. Et Dieu sait que ce n’est pas facile. Les logia changeaient la composition même du corps. Son corps, sa peau, ses cheveux, même son crochet et ses vêtements, tout cela n’était plus fait d’os, de chaires, de poils, de métal ou de tissus. Non, tout son corps étaient composé de sable. Mieux, il était le sable. Les quelques jours d’entrainement précédent lui avait permis d’entrevoir les nombreuses possibilités qui découlaient de ce corps composé de centaines de milliers de particules indépendante. Son corps n’était plus une unité, il pouvait s’étendre ou se tasser, grandir ou rétrécir, être solide ou intangible. Au moment où il avait croqué le fruit du sable, il s’était débarrassé des limites physiques de son corps pour devenir quelque chose d’autre. Il n’était plus un simple être humain, il était le sable. Le sable hein ? C’est vrai que dis comme ça, bah c’est clair que la ménagère ne fantasme pas. On est loin du feu, de la glace ou de la lumière. Mais le borgne était satisfait. Le sable, ce n’était pas clinquant. Ce n’était certes ni la chaleur des flammes, ni l’éblouissante puissance de la lumière ou la beauté froide de la glace. Il y avait dans ce sable qui composait son corps une forme de simplicité. Une puissance sobre qui lui convenait tout à fait. Il laissait le bruit et la fureur aux autres. Le sable s'était le désert, la désolation. Une puissance solitaire et impitoyable qui ne demandait qu'à tout dévorer. Il ferma les yeux. Transformant peu à peu l’intégralité de son corps en milliers et milliers de grains. La brise ambiante les dispersa.

La première fois qu’il s’était entièrement dispersé, la peur l’avait saisi aux tripes. Sentir son corps se disperser c’était une sensation des plus effrayantes. Comme une sorte d’écartèlement mais sans douleur. Enfin, la peur avait vite laissé la place à la satisfaction. Il avait sacrément galérer pour en arriver là. Doigts par doigts, membre par membre. Il s’était entrainer à les transformer un à un. Pour un homme comme lui qui haïssait l’échec plus que tout au monde, rater rater et encore rater, était insupportable. Mais maintenant qu’il percevait enfin des progrès, la colère avait laissé place à l’enthousiasme. Jusqu’où pouvait-il aller ? Chaque grain de sable était dorénavant une partie de son corps, au même titre que l’avait été pendant si longtemps ses bras et ses jambes. Et comme un enfant apprenait à se servir de ses membres, le borgne comprenait peu à peu comment maitriser ces légions de particules qui composaient son corps.  Il se concentra davantage, imaginant son crochet. Le sable tourbillonna un instant avant de s’agréger et de prendre la forme du bras gauche du borgne. A peine, l’étincelle de satisfaction avait-elle éclaté qu’elle s’éteignit. Le bras éclata en un nuage de sable. Le constat était là, il ne parvenait toujours pas à rendre son état d’origine à un seul de ses membres. Il avait encore du pain sur la planche. Il réessaya, une fois, deux fois, trois fois … Il en perdit même le compte. Puis finalement alors que le soleil commençait à disparaitre à l’horizon, il parvint à matérialiser son bras. Puis sa tête, et ainsi de suite. Satisfait semble-t-il des progrès qu’il avait fait, le borgne sortit de sa poche une cigarette et commença à la fumer en lorgnant sur l’horizon. C’était bien loin d’être fini. Il détenait à peine les bases pour le moment. Mais il progressait, à un rythme qu’il trouvait tout à fait convenable. Tirant sur sa cigarette, il commença à imaginer quelle technique, il pourrait bien mettre au point. 
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Le coin de plage où le borgne s’entrainait était exceptionnellement calme. Désert même pour être tout à fait correct. Seul le vent et le bruit des vagues se tenaient compagnie. C’est alors que le sable de la plage commença à se mouvoir de lui-même, prenant peu à peu la silhouette d’un être humain, avant que le borgne n’apparaisse de nouveau cigarette au bec et avec un petit sourire satisfait  aux lèvres. C’est pratique mine de rien pour se cacher. Vas te faire choper quand tu n’es qu’un tas de sable sur la plage. Enfin ce n’était pas avec ce genre de connerie qu’il allait devenir une idole. Non il fallait un truc classe, une attaque symbolique. Genre une véritable marque de fabrique, un nom d’attaque que tous les jeunes admirateurs et surtout admiratrices auraient aux lèvres. Un pirate sans technique classe ce n’est pas vraiment un pirate, qu’aurait été la légende des Mugiwaras sans le gomu gomu no bazooka, ou celle de Gold Roger sans le … Sans le quoi déjà ? Ah bah non contre-exemple. Enfin ce n’était pas une raison pour ne pas avoir sa technique bien à lui.

Bon bah ça devait pas être bien compliqué … Qu’est ce qu’on peut faire avec du sable ? Je sais ce que vous vous dites ! Mentez pas ça vous titille le bout de la langue. Je vais le faire pour vous : un château ! Mais va attaquer un type avec un château de sable, on a vu plus dangereux. Le borgne ouvrit grand sa paume et se concentra, celle-ci se remplissait peu à peu de sable. C’était tout ce qu’il arrivait à faire pour le moment. Mouai, lancer du sable dans les yeux, c’est certes le grand classique pour tout gladiateur vicieux, mais ça ne nous emmène pas bien loin quand même. On est quand même loin d’un rayon laser, très loin même. Bah de toute façon, les lasers c’est bon pour les cyborgs, et ce n’est pas parce qu’il avait un membre en métal qu’il était une machine.

C’est alors qu’il réalisa que le sable qu’il tenait dans sa main, n’était pas qu’un simple tas de petites particules de roches désagrégées. C’était une partie de lui, comme pouvaient l’être ses bras et ses jambes. Le sable contenu dans sa main commença à se mouvoir, lentement et maladroitement comme l’aurait fait un animal à peine né. Il s’éleva petit à petit formant une sorte de brume brune au-dessus de paume. Le borgne cligna de l’œil et projeta le sable violement en avant comme il aurait envoyé son poing dans la tronche d’un emmerdeur. Celui-ci tel une fléche alla s’écraser contre la falaise qui surplombait la plage, l’entaillant partiellement. Enfin une petite n’entaille hein, rien de bien folichon. Mais c’était un début on ne peut plus correct. Il ferma les yeux et du sable commença de nouveau de s’élever au-dessus de sa main. Il en créa le plus possible jusqu’à atteindre sa limite. Ce qui avait été auparavant brume était dorénavant un véritable nuage couleur sable. On était loin du raz de marée de sable mais c’était honnête. Il leva alors le bras au-dessus de sa tête. Le nuage suivit la main au-dessus de laquelle il flottait. Puis le borgne se mit à tourner son poignet de plus en plus vite, l’index levé vers le ciel. Le sable se mit à tournoyer de la même façon. Comme un serpent brunâtre cherchant vainement à se mordre la queue. Le sable finit par prendre l’aspect d’un cercle tournant à pleine vitesse. L’air sifflait aux oreilles du borgne. Il tenait le bon bout, un truc qui tourne et qui se projette à pleine vitesse ça tranche normalement. Il ferma les yeux un court instant, c’était le moment le plus important. S’il foirait tout le reste n’aurait servi à rien. Il fallait qu’il trouve un nom à cette fichue technique. D’après sa courte expérience de la piraterie, il s’était persuadé que le nom donné à une technique est presque plus important que la technique elle-même. Un type qui colle des Dragon ou des Tiger à tous ses noms d’attaques passe pour un type pas bien original dans le petit monde de la piraterie. Après t’en as qui te prennes un champ lexical et qui le lâche plus, là encore l’homme élastique le plus connu de l’histoire est un exemple classique. Non, le nom d’une attaque ce n’est jamais anodin loin de là. Bon bah ce n’était pas bien compliqué déjà il y a du sable et sa tourne. Oh il l’avait ! Il abaissa le bras, projetant le cercle de sable droit sur un des arbres qui parsemait la plage en hurlant à plein poumon :

Desertio uroboros !

L’attaque trancha le palmier en deux comme s’il avait été fait de beure. Il écrasa sa cigarette dans le sable de la plage en fixant ce qui restait du palmier du regard. Il sourit avec fierté. Il avait plus qu’à mettre deux, trois autres techniques du genre au point et Grand Line allait être une véritable promenade de santé.
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Mine de rien, il commençait à bien l’aimer son petit coin de plage. Et pourtant Dieu sait comment il détestait ça auparavant. La mer salée, le soleil qui tape, le sable qui colle. Tiens parlons en du sable. C’est une sacrée plaie, ça se fout partout, ça gratte et pour peu que tu sois un peu mouillée ça s’accroche à toi comme une moule à un rocher, et c’est tenace une moule. Maintenant ça ne lui posait plus aucun problème. Oh ça va petit malin, bien sur que t’as raison l’eau salée lui posait d’encore plus gros soucis mais le sable lui foutait enfin la paix. C’est vrai que quand tes vêtements, tes cheveux et tout le reste de ton corps en sont faits tu te tamponnes bien comme il faut des trois pauvres grains qui traînent par ci par là.

Non, il était bien là peinard à lire les nouvelles du monde en clopant. Malheureusement rien de bien intéressant dans ces maudites feuilles de choux. Presque pas de pages sur le sport ou sur le denden vision. Non fallait qu’il gonfle tout le monde avec leur putain de « procès du siècle ». Il existait sérieusement des personnes intéressées par le procès d’un homme poiscaille de la marine ? Si c’est le cas, on comprenait aisément pourquoi ce monde partait à  vau-l'eau. Quoi que quand on regardait le curriculum du merlan, bah le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’avait pas chômé. A défaut d’être un chic type ce n’était pas un feignant. Enfin si madame Michu avait attendu ça pour découvrir que ces messieurs en uniforme blanc étaient loin d’être des enfants de Marie, bah on pouvait plus faire grand-chose pour elle. Bon Dieu, mais que les gens sont cons. Cela ferait toujours une place de prise à Impel Down.

Pourquoi il pensait à ça d’ailleurs, on s’en moque. Faut entrainement mon petit père. Il se remit illico sur ses deux pattes et s’alluma une nouvelle clopinettes, après avoir balancé son mégot dans la flotte. Rien à foutre, il pouvait plus se baigner dedans maintenant. Puis, avec le recul, il n’avait jamais vraiment aimé les poissons.

Quatre cinq palmiers coupés en petit bois et le même nombre de cigarette plus tard, son gosier commençait à lui sembler bien sec. Cherchant dans l’immense barda qu’il avait ramené du navire, il finit par dégoter au milieu d’une couverture miteuse, une bouteille qui ne demandait qu’à être bu. Bonne pioche ! Un rictus satisfait illumina son visage. Serrant le bouchon entre ses dents, il ouvrit la bouteille d’un bon mouvement de cou. Assoiffé, il porta immédiatement le goulot à ses lèvres. Il recracha ce qu’il venait d’avaler d’un air dégoutté. De l’eau ! Qui avait osé lui refourguer de l’eau ? Agacé, il restera son emprise sur la bouteille. C’est là qu’un truc pas bien net se produisit. Il lui sembla que la quantité de liquide avait diminué sans qu’il n’ait bu. Il n’était donc évidemment pas soul et encore moins en condition d’avoir des hallucinations. Deux explications logiques et plausibles s’offraient à lui. Un homme invisible doté d’une paille tout aussi invisible et pris d’une soif inextricable avait bu l’infâme breuvage dans la bouteille, ou alors c’était une autre facette des pouvoirs du fruit du sable.

Et bien que la première hypothèse aurait pu donner lieu à une suite de péripéties toutes plus folles les unes que les autres, il dut se rendre à évidence que c’était hélas la seconde qui était le plus possible.

Posant la bouteille sur le sable, il s’assit en face d’elle. Lui fallut pas moins d’un bon quart d’heure de concentration intense sur la bouteille pour se rendre compte que si il avait la capacité d’absorber l’eau c’était surement pas à l’aide de son esprit qu’il y arriverait. Il attrapa la bouteille et la rapprocha de son visage. Le borgne resserra de nouveau son emprise et se concentra comme il ne le faisait que très rarement. Et ce fut là qu’il vit ! L’eau disparaissait peu à peu.

L'excitation lui empoigna le cœur. Le manchot n’avait pas le Q.I de Vegapunk, loin de là. Mais il n’en fallait pas tant pour imaginer à quel point cette capacité pouvait être terrifiante. Ouai absorber l’eau ce n’est pas sexy, ce n’est pas comme déclencher une pluie de météorites ou d’invoquer une armée de castors ninjas du chaos. Mais l’eau c’était la vie, rien de moins que cela. Les plantes, les bêtes, les roches et surtout les humains, dans chacune de ces choses, il y avait de l’eau. Non mieux que ça, elles avaient besoin d’eau pour survivre. Au bout de ses doigts il possédait donc le pouvoir de détruire n’importe quel être vivant ni plus ni moins.
Il n’était plus seulement Galowyr le pirate dorénavant. Il était un homme-sable. L’être de chair et de sang s’était élevé à un rang bien supérieur. Les possibilités que lui offrait son tout nouveau pouvoir était innombrables. Toutes les mers du monde pouvaient trembler. Il était le désert. Il écraserait tout ce qui se mettrait sur son chemin et ne laisserait derrière lui que des vastes étendus de sables sans vie.

C’est tout du moins ce qu’il se plaisait à penser, mais comme tout les grands pouvoirs, le Suna Suna ne se laisserait pas totalement maîtriser à une poignée de jour. Bah, il avait tout le temps de devenir plus fort. La journée s’écoula lentement, il répéta inlassablement les mêmes exercices de transformations, d’attaque et absorption. Exténué par ses efforts, le borgne trouva en lui la force de ramasser son fatra. Jettant un coup d’œil à sa petite plage, il sourit un court instant avant de tourner les talons. Il était temps de rentrer au Susanoo. Grand Line l’attendait et il avait tout le temps de devenir plus fort.
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