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Flash Back à Baterilla

Baterilla. Une modeste île de South Blue, avec le climat caractéristique que laissait supposer sa localisation sur la carte du monde. Doux en hiver, mais propre à déranger les plus sensibles à la chaleur l'été. Ce jour-là, quand la caravelle marchande à bord de laquelle Rei avait voyagé une semaine durant jeta l'ancre, le thermomètre indiquait pas moins de 37 degrés. Boissons fraîches et tenues légères étaient de rigueur. Mais pas pour Rei, qui de part son accoutrement dénotait dans le paysage. Il avait été mandaté par son officier supérieur direct pour balayer la zone de South Blue à la recherche de potentielles recrues auxquelles il viendrait proposer de s'engager. Et de venir ainsi gonfler les rangs des CP. Pour se faire, une liste lui avait été remise, avec nom et localisation des individus visés par la démarche. Rei avait pour l'instant su convaincre 2 marines de répondre à l'appel. Le suivant sur la liste était un Lieutenant-Colonel posté en faction sur cette île. Il fallait donc le retrouver au plus vite, puis lui soumettre la proposition, avant de repartir en empruntant le navire même qui l'avait déposé ici afin de poursuivre son entreprise de recrutement.

Déjà, à mesure qu'il s'éloignait du port, la légère brise saline perdait en intensité, et avec elle la vague de fraîcheur relative qu'elle apportait. N'en déplaise à ses habitudes soigneuses, le jeune homme déboutonna le col de son uniforme, rarement confronté à telle température et donc susceptible d'être parmi les sujets à l'appréhender le plus. Une goutte de sueur perla sur sa tempe. L'agent du Cipher Pol 5 l'essuya délicatement, soulevant par la même la masse vert sombre qui composait sa chevelure, ce qui lui valut de s'attirer l'attention de quelques jeunes civiles. Sans doute de sa tranche d'âge, elles lui jetèrent quelques regards à la dérobée depuis la terrasse d'un restaurant, riant avec une excitation dont Rei ne percevait pas la raison, mais également avec une certaine pudeur. Le restaurant, lui, était plutôt chic à en juger le soin tout particulier apporté à la décoration, en matière de fleurs plus précisément. Elles exhalaient un parfum délicat, agréable sans être agressif, dont le jeune marcheur s'imprégna l'espace de quelques secondes. Puis l'odeur se dissipa, tandis qu'il continuait sa route.

Rei estimait qu'un bon représentant de la Justice se devait d'être avenant et courtois pour que l'on associe les qualificatifs à la fonction. Aussi s'efforçait-il de toujours répondre à ce principe, en dépit des contraintes, ici la chaleur. Ainsi, après quelques minutes de marche rapide mais néanmoins gracieuse, il se présenta au poste marine de l'île. Là, il s'enquit de l'endroit où il pourrait rencontrer la cible de sa démarche.

-Un certain Commandant Hiro Shima, avait-il précisé dans un sourire paisible au seconde classe chargé de tenir l'accueil.

Ce dernier, d'abord surpris, haussa un sourcil, trahissant son envie de connaître le fin mot de l'histoire, mais jugea inutile de pousser plus loin l'examen tandis que son hôte s'obstinait dans un silence poli.

-Vous le trouverez à l'auberge. Poursuivez en remontant vers la Ville-haute et vous y tomberez dessus, c'est à deux pas d'ici.

Un "Merci" plus tard, lancé sur un ton un peu plus léger, comme pour lui donner plus de sens, Rei reprit le chemin indiqué par le représentant de la Mouette. A l'uniforme mal ajusté d'ailleurs. Son goût pour l'esthétisme s'en était retrouvé froissé, mais ce dernier se voyant neutralisé par un soucis de discrétion de force équivalente, il était passé outre. Il était inutile de gaspiller son temps en vaines remarques sur l'image qu'un bon Marine devait donner de soi dans une région si reculée du globe, bien loin de Grand Line et de ses coutumes.

D'ailleurs, le temps pour lui de se laisser persuader par cette pensée, il était déjà arrivé à destination. Un établissement moins coquet que le précédent, l'ambiance semblait plus à la ripaille. Mais qu'importait. Pénétrant à l'intérieur, il s'attira encore deux ou trois oeillades méfiantes, mais qui ne recelait toutefois aucune animosité virulente. Adossé au comptoir, son homme. La description que lui en avait donné le marine correspondait parfaitement. Des cheveux mi-longs, un long manteau, et surtout une paire de lunettes de soleil. Détail suffisamment singulier pour désigner ce client parmi tous comme le bon. D'un léger raclement de gorge, Rei s'annonça au marine. Captant son attention, il eut la satisfaction de le voir se retourner. Même si son regard restait emprisonné derrière deux verres teintés, il avait le sentiment de pouvoir le sentir posé sur lui, devinant à l'air impassible affiché qu'il serait difficile à convaincre. Mais ne serait-ce que par soucis du travail bien fait, mais également pour accorder une chance à ses talents d'orateur, Rei se lança.

-Bonjour, Commandant. Je m'appelle Yakutsuki Rei. Mon nom ne vous est sans doute pas familier, mais je suis un agent du Cipher Pohl 5. Le gouvernement à lancé une vague de recruteurs sur les quatre Océans avec pour mission de proposer à certains éminents membres de la marine un poste au sein de notre agence. Je suis un de ses recruteurs, et vous l'éminent marine auquel l'on me somme de transmettre l'offre d'emploi. Qu'en dites-vous ?
    Cela faisait un bon bout de temps, vous ai je déjà raconté l'histoire où j'ai failli rentrer dans le cipher pol. Oui, j'étais récemment promu Commandant de la marine et on m'avait envoyé pour une mission à South Blue, tout particulièrement sur une île où la chaleur était au rendez vous. L'ordre de mission était simple. Récolter des informations sur une certaine alliance entre deux équipage réputé inoffensif, mais si par malheur, ils se croisèrent. Ensemble, ils auraient pu faire de gros dégâts.

    A mon arrivé vers cette douceur d'île paradisiaque après une excellente navigation, je pris trois hommes a mes cotés. Oui, n'oubliez jamais cela, n'agissez jamais seul quand vous n'en n'avez pas la force. On peut tout bien tombé nez à nez contre un équipage tout entier et même si vous avez le pouvoir pour tous les faire tomber un par un, leur supériorité numérique vous fera couler.

    Bref, après une longue marche entre des buissons à observer les nombreux feuillage, je fît halte devant un colonel. Lui donnant ma lettre recommandée, il sourit et me dit que j'allais avoir du pain sur la planche, me conseillant d'aller remettre la lettre au contre amiral se trouvant au QG. De suite, je me suis mis à courir traversant les nombreuses ruelles. Essoufflé, la mâchoire tombant au sol, je cogne à la grande porte. Un garde vint ouvrir. Je lui donna donc le message. Vous connaissez la meilleure ? Il m'envoya bouler et me rendit la lettre, me conseillant d'aller boire un coup dans une certaine taverne pour revenir le lendemain. J'avais beau lui donner mon grade mais rien y faire, il hurla jusqu'à exploser les tympans des autres. Pourquoi pas les miens ? Bah j'ai un corps en caoutchouc, pas de bol. M'enfin, il cria que c'était les ordres du contre amiral.

    Je me dirige donc vers cette fameuse taverne. Des tables rondes un peu partout déposé aléatoirement ainsi qu'un comptoir avec des chaises longues. Du classique, je m'assoie et je dirige mes yeux en l'air regardant la lampe clignoter. Le barman vint et m'offrit tout bonnement un verre de lait. Cadeau de la maison pour chaque officier apparemment. Tout se passait pour le mieux jusqu'à l'intervention d'un bonhomme avec un accoutrement classique. Un offre d'emploi pour le CP5. Croyez moi que la première chose que j'ai faites était de balancer mon verre de lait sur ma figure. Je m'étais pris au doute, peut être que j’hallucinais, le soleil m'avait tapé sur la tête. Une question me vint à l'esprit.


    Comment ça se fait que vous ne cachez pas votre identité ? De plus je n'ai que faire de votre proposition, un jour, j'appliquerais ma propre vision de la justice ! Je serais Amiral de la marine.


    Je me lève donc et au moment où j'allais franchir la porte, un gars se pointe avec une musculature hors du commun. Il m'envoya d'un coup vers l'autre coté de la pièce et dit à voix haute.

    Je serais le seigneur des pirates ! Je défie quiconque de m'en empêcher. Hahahahaha. Barman ! Sert moi un bon whisky glaçon Gratuitement où je te ferais saliver sur mes chaussures !
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    Dans la catégorie des échecs cuisants, celui-là trouverait sa place dans le tout haut du panier. Rei pensait pourtant avoir fait bonne impression, en présentant de manière concise mais néanmoins exhaustive la situation à son vis à vis. Le tout en restant courtois, comme de coutume. En outre, la proposition en elle-même était plutôt alléchante, du moins à ses yeux. Elle méritait au moins que l'autre s'enquière des détails de manière un peu plus approfondie, puis s'accorde le temps de la réflexion, quitte à décliner l'offre ensuite.

    Au lieu de cela, ce Commandant lui avait opposé un refus cassant, qui ne laissait pas la moindre place à la négociation. Inattendu. C'était même la toute première fois qu'il se voyait ainsi débouté dans une de ces entreprises de recrutement. Il fallait bien une première fois à tout, après tout. Finalement, Rei ne se sentit pas le courage d'insister, pas que le défi l'effrayait, mais les propos de l'officier lui laissait un arrière-goût amer en bouche. Devenir Amiral ? Jusque ici, rien d'extraordinaire, un brin utopique peut-être mais là n'était pas le sujet. Son mécontentement trouvait sa source dans le fait que son interlocuteur s'était aussi permis une remarque sur ses méthodes de travail, donc de porter sur lui un jugement, sans même le connaître, en n'ayant en outre pas pris la peine de se montrer poli en retour. Grossier personnage. Quel manque de tact.Pareille attitude pouvait sans doute trouver explication dans le jeune âge de l'agent du CP5, à 18 ans à peine difficile d'imposer le respect et de recevoir de la part de ses interlocuteurs tous les égards que l'on espère voire même que l'on mérite, mais Rei considérait cependant le ton irrespectueux. Pour parachever le tout, il lui semblait que Hiro Shima était de ces crâneurs entêtés et obtus d'esprit avec lesquels la discussion n'aboutissait jamais à la conclusion espérée. Pire encore, débattre avec eux n'apportait rien sinon des ennuis, leur étroitesse de point de vue n'ayant d'égale que leur propension à sortir les armes à la moindre occasion.

    Finalement, quand le marine l'abandonna sans plus de procédés au comptoir, tout à son échec, Rei n'esquissa pas le moindre geste pour le retenir. Tel n'était de toute façon pas son dessein. Pas même un bras timidement tendu en sa direction, pour au moins donner l'impression d'avoir eu un seul instant l'intention d'essayer de peut-être sur un coup de chance éventuellement le rattraper. Non. Rien. Car, oui, Rei n'appréciait pas son insuccès, et par association son artisan. Donc, oui il le laisserait s'envoler pour ne plus jamais le revoir de sa vie, et si au passage un client pouvait avoir l'amabilité de lui en transmettre une en travers de la figure de sa part, il lui en serait gré. Cela lui effacerait le petit air suffisant qui semblait danser sur son visage.

    -Au revoir, et bon voy...

    Blaam.

    Un marron vola. Une mouette s'écrasa, lourdement, cinq ou six mètres plus loin.

    -J'y crois pas...

    Et pourtant, point de rodomontade. Le Commandant en mission sur Baterilla, venait de s'en ramasser une en pleine poire. L'auteur du coupable, et pourtant secrètement espéré, coup de poing n'avait manifestement pas pris la peine de vérifier l'identité de celui auquel il venait de faire traverser la boutique. Ou bien était-ce que cela ne l'émouvait point de s'en prendre à un représentant de l'ordre ? Peut-être y puisait-il même une source de plaisir. Après avoir ouï la petite tirade du molosse, Rei fut enclin à opter pour la seconde possibilité. Encore un présomptueux. Mais sur l'autre berge du fleuve de la Justice celui là. Que faire ? Laisser le Commandant réparer l'offense seul avec son alter-ego pirate ? Hmm, le spectacle serait peut-être divertissant, et l'envie ne le démangeait pas de prêter main-forte à son ex-éventuel-futur-collègue, loin s'en fallait. Alors, quoi ? Partir et advienne que pourra concernant l'autre ?

    Non. Rei, ce n'était pas ça. Ce n'était pas ressentiments ou puérilité. C'était sens du devoir. C'était intégrité. Alors, Rei allait intervenir. En prime, le gaillard pouvait s'en prendre à d'autres que Hiro Shima, d'autres moins à même de se défendre. Il pouvait nuire. Il fallait intervenir. Et Rei allait s'y coller. Mais sans faire voler au loin l'étiquette.

    -Monsieur, je vous prie de bien vouloir vous excuser auprès de l'individu que vous avez, non-intentionnellement je n'en doute pas, bousculé. Et quand cela sera fait, de payer votre consommation.

    Petit instant de silence. Non, Rei n'avait pas un morceau de salade coincé entre les dents; ce n'était pas pour ça. Mais c'était pour quoi alors ? Rei ne comprenait pas. Et puis, un énorme rire. Gras, impudent. Et la réplique derrière.


    -Gaaagagaga ! Tu sais que t'es marrant toi ! T'as de la chance, je suis de bonne humeur, petit...Mais j'en ai tué pour moins que ça. Allez dégage, je t'ai assez vu.

    Le pirate fit mine d'écarter le "petit" qui lui faisait face d'un revers de la main au niveau de l'épaule. Grand tort lui en prit. Rei saisit son bras droit au niveau du poignet, puis profitant de l'effet de surprise, agrémenta le genou droit de l'autre d'un coup de pied bien appuyé au niveau du ménisque, pour le forcer à se fléchir, le tout en prolongeant sa clef de bras. Le perturbateur un genou à terre, lui dans son dos, ne desserrant pas son étreinte, bien au contraire. Si dans la salle, quelques-uns des clients s'étaient permis un rire sec empreint de scepticisme pour ponctuer les propos précédents de Rei, ceux-ci furent pris nettement plus au sérieux.

    -Votre rendez-vous avec le bar attendra. Je suis moi-même membre d'une organisation du gouvernement. Le Ciper Pohl 5. Si vous tentez encore de lever la main sur moi et n'obtempérez pas, vous finirez votre journée en cellule.


    -Gagagaga...Ah, t'es un fumier de marine hein ?

    Dans la voix planait un quelque-chose d'inhabituel. De menaçant. Mais Rei n'y prêta pas garde. Il allait pour rétorquer, sur la distinction entre marine et CP, mais celui qu'il croyait à sa merci ne lui en laissa pas le temps. De sa jambe gauche, il balaya le sol en pivotant, pour venir faucher Rei pris de court par la manoeuvre. Tombant au sol, il roula sur le côté pour éviter de justesse le talon qui menaçait de s'abattre pour lui broyer le crâne. Il broya, mais uniquement le plancher, qui vola en éclat sous la force du coup. Le jeune agent tenta de se relever. Trop lent. Il encaissa un second coup de pied qui vint le frapper en pleine cage thoracique pour lui couper le souffle, et l'envoyer percuter violemment le bar qui s'en vit lui aussi amoché.

    -Ok, celui-là, c'est pas qu'une grande gueule...

    Plus de peur que de mal. Pour l'instant. Le moment était tout indiqué pour réfléchir un brin.


    Allez, petit exercice pour voir si tout le monde suit encore. Non parce que c'est 3h du mat' et j'vous sens moyennement concentrés sur le sujet là. Alors : que font DEUX représentants de la loi opposés à UN hors-la-loi ? Alors ? Oui, vous là-bas ? Une alliance... Comment ? Parlez plus fort mon brave, j'entends rien. Une... ? Ouiii, une alliance ! Très bien, les troupes vous assurez encore un brin. Allez reprise du show.

    Une alliance. Ça se refusait pas non ? Il les avait pris tous les deux pour ses punching-ball, trouver un terrain d'entente sur cette affaire relevait sans doute du possible. Rei lança un coup d'oeil vers l'officier, à nouveau debout et prêt à passer à l'action. Puis accompagna son regard d'un léger mouvement de la main, index pointé vers la cible commune.

    -À toi l'honneur, décocha t-il dans un léger sourire.
      Je me relevais en peine, observant le délicat sourire de l'agent m'offrant sur un plateau l'homme qui se ventait un peu trop. Enfin sur un plateau...Faut dire que l'homme s'est bien défouler sur le cp5. Il va regretter d'être né celui là. J'étais un peu surpris la première fois lorsqu'il m'a eut, mais là je suis prêt à l'envoyer croupir en prison et puis à deux ça allait être rapide. On ne s'attaque pas au gouvernement !

      Je traverse la pièce avec une poussée et canalisant le poids du corps sur mes pointes de pieds. Je vois limite presque tout au ralentit, je ne savais pas si c'était un effet de vitesse ou de temps, mais j'avais l'impression que du moment où je m'étais fait éclater contre le mur et celui ci où je courais comme un effronté vers l'homme. Il s'était passé une éternité, voir des mois si je n'exagère pas. Mais en même temps tout semblait si normal comme si ça n'avait pas de conséquence réel sur mes actes. Je pouvais voir la bouteille qui allait se briser sur le comptoir, mais je ne pouvais pas empêcher que cela se produise. Je pouvais apercevoir la mouche qui volait près de moi, mais je ne pouvais pas la stopper dans son élan et pourtant si j'en avais le pouvoir.

      Tout redevient alors normal avec un léger tremblement, un léger tic tac dans ma tête. Je sentais que j'allais mal intérieurement, cependant la seule chose que je prenais compte, c'était ce boulet qui gênait l'accès à la sortie.

      Gomu Gomu Noo Rifle !

      J'étire et enroule mon bras grâce à mon corps élastique. Armé de mon poing qui tourne par l'effet de ma technique et qui se loge dans le bide de ce gros tas de soupe. L'impact fût un peu comme si une étoile ou une comète avait fait un cratère sur le sol. Le cratère c'était sur l'homme qui manifestait sa douleur par des cris continu. Il était en sang, comment ça se fait. Quelque peu en arrière lorsque l'imbécile de brigand donnait des coups sur Rei, j'avais mis des morceaux d'un verre que j'avais brisé entre les doigts...Pratique.

      On ne menace pas et surtout on ne touche pas à des agents ! La prochaine fois que tu fera ton malin ça sera en prison !

      Blessé à la main droite, j'étire mon bras gauche vers l'intérieur comptoir là où y'a toutes les boissons pour prendre une serviette. J'utilise cette dernière pour m'essuyer de mon sang, avant d'aller serrer la main à cet homme qui s'est montré...Doux ?

      Il faudrait appeler les marines du coin pour amener cet homme en prison. C'est qu'un vulgaire brigand qui a sans doute voler des oeufs dans le coin. Qui a néanmoins de la poigne mais aucune défense.

      Je vis les marines arrivé et c'est là que je sortis ces derniers mots avec un grand sourire à la fin...

      Je ne pense pas qu'on va se revoir, sur ce bonne journée l'ami. le cipher, ça sera dans une autre vie...

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      La première impression que lui avait laissée le marine n'avait pas été à son avantage. Soit. La seconde guère plus d'ailleurs, puisque l'officier avait traversé la salle entière d'un vol contraint et forcé, incapable d'esquiver le coup qui fusait sur lui, ni plus d'amortir sa chute. Soit.

      Mais Rei reconnut sans peine que l'individu n'avait pas usurpé ses galons lorsque vint le moment où celui-ci fit étalage de sa puissance sous ses yeux. Tandis que le pirate subissait la loi du plus fort sans la moindre ambiguïté possible, il dansait une petite lueur de surprise, teinté d'un soupçon d'admiration respectueuse dans les prunelles de l'agent recruteur. Oui, l'homme pourrait prendre quelques cours de bonne conduite, certes. Mais ce que l'on attendait d'un représentant de l'Ordre, c'était avant tout de faire régner la Justice, de prévenir les délits et crimes, de protéger tout un chacun du forfait. Et le cas présent, c'était précisément ce que venait de faire ce Lieutenant Hiro Shima, non sans brio d'ailleurs.

      La réplique destinée au hors-la-loi mis hors d'état de nuire gonfla le cœur de Rei d'une certaine fierté. Savoir que les rangs de la Marine étaient peuplés d'individus pareils le réjouissait, en un sens. Si l'on passait outre le manque évident de tenue, bien entendu.

      Sa contrariété chassée au loin par la démonstration du marine, le jeune agent se redressa sur son séant, face à son presque collègue, qui lui confiait une tâche dont il aurait fort bien pu se charger lui-même. Mais manifestement, avoir mis hors combat leur adversaire suffisait à le dispenser de ses missions de second ordre.

      Bien qu'il ne fût pas sous ses ordres à proprement parlé, Rei s'inclina sans rechigner, rarement partisan de ce genre de débordement et jugeant la répartition des rôles de toute façon logique sur le coup. Mais le jeune agent n'eut même pas à s'exécuter, une patrouille déboulant presque au même instant pour se charger de jeter l'homme aux fers.

      L'incident était clos. L'autre lui fit comprendre que leur rencontre portait elle aussi à sa fin. Fin synonyme d'échec pour Rei, puisque le marine rejetait l'offre d'emploi. Un retournement de situation eut été improbable, la déception en fut amoindrie d'autant. En outre, ce bref échange avait pris une tournure inattendue qui rendait le passage sur ce lopin de terre somme toute distrayant, à défaut de s'avérer concluant.

      -J'aurais essayé au moins, bonne continuation...

      Le jeune homme s'excusa auprès du tenancier pour les dégâts occasionnés, lui offrant quelques liasses de billet en guise de dédommagement. Puis, il sortit de l'établissement, le pas alerte, et emprunta à nouveau l'allée menant au port. Quittant l'île, abandonnant ce fugace compagnon d'armes à ses rêves de gloire et de renommée. Lui se contenterait de suivre sa voie, qu'importe où elle le mènerait.