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Affaires commune [PNJ Requiem]

East blue, Log Town……
An de grâce 1625 – 12h30

Cela a mis du temps, mais après deux semaines de navigation chiante, je suis enfin arrivé sur la fameuse ville tant réputée pour être le lieu d’naissance du légendaire seigneur des pirates, Gold.D.Roger, la ville ou tout commence et où tout se termine, la dernière ville avant l’entrée de la route de tous les périples. Logue Town ! Cette cité fourmille d’une activité sans pareil que l’on n’retrouve pas dans les autres blues. Raison pour laquelle je l’ai choisie pour l’implantation de mon bar, dont j’ai financé  la construction récemment grâce aux frais des deux belles primes affichées sur Bwarf et Jozé. Du bénef facile et en toute légalité. Après deux putains de semaines en mer à mirer les mouettes péter, rien d’tel qu’une pause au Valhalla pour se requinquer du voyage, moi et mes hommes ! Ça tombe bien en plus, j’dois aller voir Nori pour qu’il me file des informations sur ce Richard Strike. Les barmans sont de vraies mines d’informations et d’rumeurs à force d’entendre les conversations de leurs clients.

D’une maniabilité de maître je fais garer le croiseur de guerre flambe en neuf emprunter au QG de West blue sur une place libre du port de Logue Town, réservée exclusivement aux navires de la marine.Toujours en utilisant mon arme comme rame, stationné sur le côté, j’lâche l’ancre du rafiot dans l’eau puis j’remonte les voiles en tirant sur les cordages afin que l'submersible ne se fasse pas la malle. Pas question de perdre un bateau à peu près adapté pour moi ! Je salue vite fait les soldats du coin d’un salut militaire vite fait avant de m'enfoncer dans la ville. Et déjà ce n’est pas gagner pour ce qui est de se déplacer tellement ça grouille de monde ! Des marchands proposent leurs produits à haute voix, des mômes s’amusent dans la plèbe. Tous remarquent ma présence et s’écartent de mon chemin et chose étonnante : aucun ne m’zieute comme si j’étais un paria. Il y a certes de l’admiration, de la surprise et de la curiosité, mais aucune lueur de haine et de peur dans leurs yeux. Un gosse pointe même son index sur moi en demandant à sa mère qui j’étais. Impossible d’entendre la réponse de sa mère avec tout ce capharnaüm, néanmoins le gamin à l’air d’être impressionné, donc ça ne peut être que positive, non !? A tous les coups, ça doit être les galons de mon blouson d’officier d’élite qui doivent leurs mettre la puce à l’oreille sur qui je suis, pas besoin d’être un érudit pour l’deviner.

Après deux trois rues contournées, me voilà en face du  Valhalla. Et à ce que j’vois la maison à l’air de tourner à plein régime ! L’intérieur du bar à l’air d’être plein à craquer tellement ça fait un brouhaha pas possible ! Pour un individu lambda ce sont des éclats de rire mêlés aux conversations bruyantes, pour moi c’est le doux clinquement des berrys ! Évidemment, mon bar n’est pas à l’abri des bagarres d’ivrogne, comme c’est le cas maintenant à en croire l’engueulade qui s’y trame. J’y serais intervenu personnellement si je n’avais pas engagé un excellent videur pour régler ce problème que tout lieu de déboire rencontre. Genkishi Yamazuki. La baston s’est brusquement arrêtée et la porte d’entrée s’ouvre brutalement par le videur en question qui éjecte, à coup d’pompe dans l’derche, deux clodos qui vont dire bonjour aux poubelles d’en face.

- La prochaine fois, j'vous arrache vos bijoux d’famille pour en faire des porte-clefs !

Et il gère bien la situation en plus ! Comme toujours, sa gueule de boucher sanguinaire, sa crinière de lion noirâtre, ainsi que sa dégaine atypique mêlant métal et tissus de même teinture que ses cheveux, donnent la sensation qu’il peut tuer ses victimes par son regard intimidant. Il s’aperçoit vite de ma présence.

- Content d’vous revoir m’sieur.
- Moi aussi ! Dit, est-ce que tu peux m’amener Nori ici ? J’aimerai lui parler un instant.
- C’est vous l’patron.

Il rentre dans le bar un moment avant de ressortir avec ce bon vieux nain trapu et chauve à l’accent berrichon, reconnaissable entre mille par sa barbe rousse soyeuse avec ses deux tresses, toujours avec sa tête de fêtard jovial qui ne s’lasse jamais d’festoyer grassement. Bouteille rangée dans sa large poche, dépassant à moitié de son pantalon brun assortie d’son gilet noir à manche blanche. Il écarte ses bras comme pour vouloir me faire une accolade familiale.

- Jiahahaaa, Jormungaaard !!! Ça fait plaisir à vous r’voir ! Vous vouliez m’voir ? Rassurez-moi, vous N’allez quand même pas m’virer, hein !?
- Nan nan ! rassure-toi ce n’est pas pour ça, et puis pourquoi je l’ferais alors que j’viens de t’engager depuis une semaine déjà !? Mais bon, passons. Si je suis ici ce n’est pas seulement pour m’soulager l’gosier, mais bien pour une information précieuse.
- Mhuum….Quoi donc !?
- Que sais-tu sur Richard Strike ? Son blase, son passé, ses relations, sa famille ?
- Oulah, Minute papillon !! j’sais peut-être des choses, mais chuis pas non plus un agent secret ! Mais pendant qu’vous y êtes…….J’ai bien entendu quelque chose sur lui, dans une conversation entre deux types louches avec de drôle de chapeau ! Après je n’ai pas tous retenu à cause du bruit, mais en plus d’avoir entendu son nom ça parlait de montagnes, de codes secrets et de collines en dent de dragons visible la nuit sur Whiskey Peak ! Navré Boss, mais c’est tout ce que je sais…..
- Te culpabilise pas, tu as fait ce que tu as pu. Et contrairement à ce que tu penses, ces infos me sont utiles. Merci du tuyau l’ami !
- Mais tout le plaisir est pour moi, Jiahahaaaa !! Bon sinon, vous souhaitez quelque chose à boire !?
- Ouais, donne-moi un Whisky vieux d’un siècle ! Cinq gros tonneaux !
- Ca rrrroule !

En attendant qu’il aille me chercher le pack de tonneaux de cet alcool succulent, j’en profite pour m’asseoir en tailleur, à côté d’mon bar. Puis j’dépose ma grosse claymore dans la ruelle située sur ma gauche, afin de n’pas gêner les passants en la posant au milieu d’la chaussée. Il ne faut moins d’cinq minutes pour que Nori entrepose le pack de tonneau sur ma gauche. Un p’tit merci pour Nori qui m’complimente en retour, j’saisis un tonneau dont j’retire le couvercle d’une simple pression de mon pouce et j’ingurgite cul sec le nectar ! MHUUM par tous les dieux qu’est-ce que c’est BON !!! Impossible de décrire sa saveur si exquise, tellement c’est divin !

Avec ces tonneaux j’en ai pour 300 000 berrys mais comme chuis l’patron c’est gratos, héhéhé !


Dernière édition par Jormungard Sovereign le Lun 12 Aoû 2013 - 16:53, édité 3 fois
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Il s'appelle Michel, comme son père avant lui, et le père de son père avant. Le grand-père avait été Michou, le père Lulu, et lui est Timi, pour Petit Michel, mais en plus court et pour à la vie à la mort. Énergique jeune quinquagénaire, il a le cheveu fourni mais poivre et sel, et une moustache épaisse d'un noir d'ébène. Plutôt du genre trapu, les épaules larges et le ventre rondelet, il a des biceps à la proportion de ses cuisses et nul doute que derrière son tablier, il y a des abdos.
Timi tient un bar hétéroclite, appelé le Pet Ému, en souvenir de Cunégonde, son arrière-grand-mère, fondatrice avec sa tendre moitié (le GrandMi, qui ne mesurait pourtant que 1m53), qui avait ainsi exprimé tout son trouble lors de la demande en mariage – ce qui avait été signe de bon augure, puisque le mariage dura exactement soixante-douze ans, dix mois, vingt-trois jours, sept heures et une poignée de minutes, pour quinze grossesses, treize bébés et neuf qui atteignirent l'âge adulte. Femme qui rit, à moitié dans lit, femme qui pê...
Bref.

Timi descend la rue avec toute l'assurance d'un comte visant son fief. Ici, c'est lui le Patron. Avec un « p » majuscule. Et tant qu'il ne l'a pas dit, vous, z'êtes pas un patron, avec de « p » minuscule. Pouvez être un chef, un m'sieur, et tout le tintouin, et comme ça compte pas, walou. Dans le métier, c'est être patron qui compte.
Le Valhalla, pour le moment, il n'a pas de patron. Ce n'est pas gênant, y'a des tas de gourbis qui sont sans ça. Mais pour être sensass, il en faut un. De patron. Et comme il a l'air de bien bouger, le Valhalla, il faut comprendre le pourquoi du comment. Un coup de chance ? Un marketing bien placé ? De la concurrence déloyale ? Et voir si le clampin à sa tête à l'étoffe d'un patron.

Il pousse donc la porte, et s'assoit à une table, commandant une bière à laquelle il ne touche pas, et regarde autour de lui avec intérêt. Son entrée n'est pas passée inaperçue : les vieux de la vieille le reconnaissent. C'est l'Timi, qu'ils disent. Certains décident de s'éclipser, d'autres restent pour voir le spectacle. En tous les cas, une sorte de cercle respectueux s'installe autour du Patron.

Timi ne sait pas que le proprio, c'est un géant. Pour la plupart des gars, c'est Nori qui tient la barque. C'est donc lui qu'il regarde par en dessous. Puis il se racle la gorge, s'adresse à une mouche qui se demande comment elle est arrivée là:
- « Bagarre. »


La mouche s'en fout, la terre continue de tourner sur elle-même, et une bagarre éclate, là, au Valhalla.
    Et moi qui croyais que l’intervention musclée de Genkishi serait suffisante pour dissuader les agitateurs à foutre le boxon dans mon bar, et bah je l’ai eu dans l’cululu ! À peine dix minutes après le passage à tabac des deux ivrognes de tout à l’heure qu’une nouvelle baston éclate, brusquement ! Aaaah j’vous jure, il y en a qui n’savent pas s’contrôler……Heureusement, Ce cher Genkishi est là pour veiller au grain ! D’ici j’peux entendre les bruits des coups qui fusent, mêler aux râles et aux boucans occasionnés par les chaises. Par Crom, sa part en cacahuète ! J’remarque même que mon videur met plus de temps que d’habitude pour s’débarrasser des gêneurs ! Ça fait cinq minutes que ça a démarré et je n’ai pas vu un seul type se faire jeter du bar par la porte d’entrée !
     
    Quelqu’un se fait enfin jeter du bar comme un malpropre, sauf que ce « quelqu’un » n’est d’autre que Genkishi, ressorti avec la tronche couverte de sang et de bleus ! À l’entrée, j’peux voir ses 3 agresseurs éclatant d’rire, l’un d’eux lui crache un molard sur la figure avant de faire signe à ses collègues de retourner au bar pour reprendre leurs conneries. Devant une telle scène, j’ne reste pas là sans réagir ! J’tends un bras vers lui pour l’prendre entre l’pouce et l’index, puis j’le dépose sur le creux de la main que j’rapproche vers moi.
     
    -          - Tu n’as rien !? Mais qu’est-ce qui t’as bien pu t’mettre dans cet état !?
    -          - Hhumpff……Veuillez m’excuser pour avoir failli à ma tâche. Cette bande de gros lâche n’ont fait que de m’attaquer avec des coups bas ! J’ai fait du mieux que j’pouvais pour les neutraliser, mais ils étaient trop nombreux pour les battre tous en même temps.

    -          Ne t’en veut. Tu as fait du mieux qu’tu pouvais, c’est déjà cela. J’vais m’occuper d’leurs cas…….
     
    Et ça va chauffer pour leurs miches également ! Mes poings se resserrent et un grognement bien contrarié s’échappe de ma bouche. PERSONNE, je dis bien PERSONNE, n’a l’droit d’foutre mon business en l’air et je compte bien leur faire rentrer ça dans leurs caboches à l’ancienne ! La seule chose que les individus d’leurs genres peuvent comprendre. J’dépose mon videur sur le plat d’mon arme et j’me relève de suite pour soulever la toiture du bar, l’inclinant à 60°. À c’moment-là, tout l’monde braque les yeux en haut, y compris les saccageurs qui interrompirent leurs actes de vandalisme lorsqu’ils m’aperçurent en train d’les chopper un par un. Tout ça dans un geste habile de la main. J’repose le toit du bar et j’les mitraille du regard les trois mousquetaires des bistrots.
     
    -         - Alors les charognes de p’tits salopards, vous aimez bien foutre le souk chez moi, hein !!? Je n’ai pas mon bar pour qu’il soit saccagé par une bande de paquets d’merde, alors si vous voulez vous défouler, faite le AILLEURS !!!
     
    Sans attendre une réponse de leurs parts et en guise de représailles, je les broie tous les 3 d’une pression sèche et puissante de ma poigne de fer monstrueuse. De multiples craquements résonnent qui les font hurler de douleur, devant toute ma clientèle encore sous l’choc de voir un géant en chair et en os, pour la majorité d’entre eux. Puis j’les balances brutalement de l’autre côté de la rue comme on jetterait des cailloux plus loin. Le trio fait une série de tonneaux et d’ricochets pour terminer leurs courses contre un mur en brique. Voilà une bonne chose de faite !
     
    Maintenant j’reporte mon attention sur mon videur d’service qui semble être remis d’pied plus tôt que prévu. Au moins j’ai eu la chance d’avoir engagé un videur qui récupère vite !
     
    -          - Tu tiens encore l’coup ? J’peux te donner une demi-heure de repos, tu sais……
    -          - Ouais ça va aller, j’peux encore reprendre du service, mais merci quand même patron !
     
    J’le laisse donc se relever et regagner son poste. Moi d’mon côté, j’me rassois en tailleur pour continuer d’rincer l’gosier de mon whiskey de qualité rarissime contenue l’un des tonneaux saisis.  C’est là que j’remarque Nori sortir du bar et m’pointe du doigt pour m’désigner auprès d’un bonhomme qui sort lui aussi du bar. Un homme d’âge mûr bâti comme un buffle et aussi trapu que l’nain, avec la tête du type qu’il n’faut pas faire chier. Son tablier me met la puce à l’oreille et j’en conclus qu’il n’est pas venu ici juste pour prendre un tort boyaux.
     
    J’avais affaire à un barman ! Qui voulez-vous que ça soit d’autre !? Reste à savoir ce qu’il me veut au juste……..


    Dernière édition par Jormungard Sovereign le Lun 12 Aoû 2013 - 16:58, édité 1 fois
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    Autant dire que Timi n'est pas impressionné. D'accord, trois des gars ont vraiment mis le cœur à l'ouvrage. Faut dire qu'ils sont plutôt dans le collimateur de la Guilde. Pas étonnant qu'on les retrouve ici, ils ont commencé à déserter les établissements où leur mauvaise réputation les précède et fait d'eux des personna non grata. Le traitement on ne peut plus cavalier qui récompense leur effort le fait grincer des dents, mais on ne peut pas dire non plus qu'ils ne l'ont pas mérité. Cette fois, c'était un remboursement pour toutes les fois où on avait fermé les yeux sur leur excès. Ou alors, c'est une avance pour les prochaines incartades. Timi sait qu'il doit un ou deux coups à ces crétins. Bah, c'était de bonne guerre.

    Mais à part ça, non, le Patron ne pensait pas grand bien du Valhalla et par son chef d'établissement. Un géant ? On aura tout vu, dans cette profession. Ce n'était pas sa race qui gênait, mais ses façons.
    On ne traitait pas ses clients ainsi, sauf quand on a quarante ans de bouteille derrière le comptoir. On pouvait s'insurger du fait que son bar n'était pas un dommage collatéral, mais pas insulter les gens. Un client perdu coûtait cher à reséduire. Sans parler des contrecoups d'une mauvaise réputation. Le videur n'était pas mauvais, mais avait réellement besoin d'une formation. Hé oui, c'était un métier bien particulier, et ne s'improvisait pas videur le premier gros bras musclé. Il fallait de la perception pour juger si un type était louche ou pas, du flair pour jauger de l'ambiance dans une salle, de la psychologie pour ne pas avoir toujours recours à la violence en cas de conflit.
    Mais tel chef, tel videur.

    Timi en conclut que le Valhalla, nope, ce n'est pas un bar à patron. Faudra se méfier, même. Ce type est capable de ruiner l'image de la profession. Regardez avec quel dédain il traite son propre bâtiment : ne savait-il pas que les dommages qu'il venait de faire subir à sa toiture était un sacrilège à la profession des couvreurs, sans parler que quand viendra l'hiver, les fuites d'eau et les courants d'air allaient faire fuir ce qui lui restait de clientèle.
    Un amateur, voilà ce qu'il était. Un véritable gosse qui joue à servir de la bière.
    Timi te regarde, avec toute la désapprobation d'un aîné envers un gamin qui jouerait à pousse-caca.

    - « Tu ne vais pas faire de vieux os ici, gamin. Tu ferais mieux de revendre alors que ton établissement ne perde toute sa valeur... »
      Revendre ma boutique !? À cause de trois clampins !? Non mais il prend ses rêves pour des réalités ! Ce n’est pas la première difficulté qui va m’pousser à abandonner ce bar dont j’ai tant rêvé d’construire depuis quelques années déjà. Okay, ce bonhomme a peut-être beaucoup plus d’expérience que moi dans l’métier d’gérant, je veux bien l’croire, toutefois il m’sous-estime en s’imaginant que j’vais amener l’endroit à sa perte. Car j’ai toujours réussi à m’débrouiller seul pour apprendre de mes erreurs et éviter ainsi de les reproduire par l’analyse, la déduction et par d’autres méthodes alors qu’il flottait encore dans les bijoux d’famille de son paternel. Et je compte bien lui faire comprendre ça par les mots et non par les poings !

      Le ton est courtois et sincère. Pas d’mots cru et encore moins violent, contrairement à ce qu’il pourrait croire en m’voyant comme un vulgaire môme ou un adolescent en pleine crise de puberté. Je ne lui laisserai pas ce plaisir ! D'autant plus que mes dires sur les clients se confirment sous les éclats de rires et de joies plus intenses encore. J’vois même l’ombre d’un homme qui lève sa chope en l’air tout en réclamant un autre breuvage du bonheur, un autre d’assez téméraires pour se frotter à un Crom, suivis d’autres réclamations toujours constantes à Nori. La preuve est sous ses yeux.

      Je saisis un tonneau que je fais pivoter habilement entre mes doigts.

      - Je pars peut-être du mauvais pied dans c’milieu, mais cela n’veut pas dire que mon bar va faire faillite. Malgré ce petit dérapage, ma clientèle continuera quand même d’affluer chez moi pour se délecter allègrement de mes boissons aux gouts uniques. Regardez-les ! L’incident s’est terminé depuis peu et pourtant ils continuent de s’remplir leurs gosiers, tellement ils raffolent de mon alcool. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que mon intervention soudaine disparaisse, et ce n’est pas quelques clients en moins qui vont changer quoi que ce soit.

      Petite pause pour réajuster mon blouson d’officier de la marine d’élite.

      - Si malgré ce que j’ai dit mon établissement tourne mal, bah je m’démerderai pour apprendre d’où j’ai failli et je tacherai de ne plus les réitérer. Ça fait 75 ans que j’procède de cette façon pour m’adapter et apprendre les choses aux tas. Je m’en suis TOUJOURS bien sortie. Au fil du temps, de l’expérience, j’en ai accumulé. Croyez-moi, je sais de quoi je parle………

      Le ton est courtois et sincère. Pas d’mots cru et encore moins violent, contrairement à ce qu’il pourrait croire en m’voyant. Je saisis un tonneau que je fais pivoter habilement entre mes doigts.

      - Puis-je savoir à qui j’ai affaire devant moi, si cela n’vous dérange pas ?


      Dernière édition par Jormungard Sovereign le Lun 12 Aoû 2013 - 17:00, édité 1 fois
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      Spoiler:

      - « On m'appelle Timi...Timi du Pet Emu. » Il ne fait aucun geste pour te saluer d'une quelconque manière, car il sait à quel point c'était idiot, vu le rapport de taille.  « ça fait peut-être 75 ans que tu vivotes et que tu apprends de tes erreurs, mais ça fait 4 générations qu'on tient un bar dans ma famille. Si je te dis que tu vas te planter, c'est que tu vas te planter. Je ne dis pas ça pour te faire du mal. Au contraire, plus vite tu coules, moins ça me fait de la concurrence, hein ? Mais bon, tu sais TOUJOURS tout, alors écouter un vieux snock comme moi. Bah, peut-être qu'on se retrouvera, quand tu chercheras quelqu'un pour reprendre tes décombres, pour une bouche de pain. »

      Il hausse les épaules, et s'éloigne, d'un pas chaloupé. Mais il s'arrête, se retourne, t'examine de bas en haut – et c'est tout un boulot.
      - « Un conseil. Fais gaffe avec la sécurité. Une réputation, c'est tout ce qui compte. Trou à poivrot, coin à bagarres, ambiance de fonds de quai... A toi de voir... »

      Et il reprend son chemin. Ce n'était pas comme s'il était pressé. Il te donne un an à tout pété. Les plus pessimistes pensent que tu ne passeras pas l'hiver...

      Dans ton établissement, les braillements reprennent de plus belles, avec des voix plus ou moins avinées qui entonnent une chanson paillarde. Si tu regardes tes livres de comptes d'un peu plus près, tu verras que ce qui fait tourner ta boutique, ce n'était pas tes alcools fins, mais ta bibine que tu brades. Par ailleurs, il n'y a aucune femme ou d'homme d'une condition autre que les gros bras des chantiers et aux passés aussi douteux que la couleur de leurs chaussettes.
      En fait, si tu payais ton alcool, tu serais ton meilleur client.
        4 générations, rien qu’ça !? J’doute pas qu’il doit mieux s’y connaître dans ce métier, comme s’il était prédestiné spécialement pour devenir barman. Mais bon, ce n’est pas une raison valable pour m’obliger à croire son avis ! Et puis qu’est-ce qui lui fait croire que je vais réellement me « planter » comme il dit ? Je suis peut-être le propriétaire du bar mais c’est Noris qui se charge de l’tenir, pas moi ! Il est la pièce maitresse qui amènera mon bar au sommet de sa gloire ! Pourquoi donc !? Parce que Noris n’est pas un barman ordinaire : c’est L’UN des plus grands barmen de tous les blues ! Avec un CV de vétéran incontesté du monde de la brasserie, ses incalculables tournois de brasserie qu’il a remportés ainsi que son talent inné pour la communication avec ses clients. Ça n’a pas été d’la tarte pour trouver un barman de cette pointure ! Et encore j’ai eu un bol pas possible d’être tombé sur un passant qui avait eu la gentillesse de m’informer sur lui !

        C'est ce nain qui va élever ce bar comme étant le meilleur de tous les blues. Le temple sacré de la brasserie, le paradis des buveurs invétéré ! C’est un projet que je compte bien réaliser, et NON je n’ai pas les yeux plus gros que l’ventre ! Je suis réaliste ! Quoique Timi puisse dire, il ne sait rien de moi et ce dont chuis capables, donc OUI je n’ai pas à écouter les sornettes à c’vieux bonhomme ! Si mon établissement rencontre des difficultés, bah j’réglerai ça avec mon flouz ! L’argent c’est l’pouvoir et il n’existe aucun autre moyen plus lucratif que la chasse au primés. Peut-être moins qu’un chasseur de prime mais ça, reste très rentable ! Et ÇA, Timi l’ignore !

        T’inquiètes vieux, j’sais bien qu’la réputation est le cœur d’un bar ! Et j’sais déjà  quelle réputation j’vais lui octroyer ! Mais bien entendue, j’ai du chemin à faire : voilà qu’les soiffards beuglent à tout va et ça chantonne une chanson bien champêtre mettant en scène Toji dans des allusions graveleuses et autres conneries cul cul la praline qui m’font doucement rigoler. À vrai dire je m’en tape complètement le coquillage de l’ambiance qui y règne ! Tout ce qui compte c’est qu’ils ne foutent pas mon bar s’en dessus-dessous et j’confie sa sécurité à Nori en espérant qu’il s’en sortira bien.

        - J’prends note de ton conseil ! Merci bien !

        Le vieil homme se barre et moi d’mon côté j’décapsule un autre tonneau avec mon pouce, ingurgitant l’alcool exquis comme un trou. Ah mais j’y pense ! Je m’demande s’il n’aurait pas des infos sur lui……

        - Hé Timi ! Dis-moi, tu n’aurais pas des infos au sujet de Richard Strike, l’endroit où il serait allé, à quoi il ressemble !?  


        Dernière édition par Jormungard Sovereign le Lun 12 Aoû 2013 - 17:01, édité 1 fois
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        Timi se stoppe, jette un coup d’œil en arrière. Ou plutôt en l'air parce qu'il essaie de te dévisager. Coïncidence ? Ce nom, il l'a déjà entendu, et assez récemment encore. Oui il peut te renseigner mais il ne le fait pas. Il ne vient en aide qu'à ceux envers qui il éprouve du respect, les patrons.
        C'est donc tout naturellement qu'il reprend sa route sans prendre la peine de te répondre.

        Et puis il s'arrête de nouveau, visiblement contrarié. Tu n'es peut-être pas un patron pour l'instant à ses yeux, mais tu es tout de même propriétaire d'un bar. Un compatriote. Il ne peut décemment se détourner de toi sous le simple prétexte que tu débutes, ce serait contre le code moral de la profession.
        Après un certain temps passer à se tirailler sa moustache, Timi pousse un soupir retentissant et décide tout de même de t'accorder une chance.

        " Écoute bien, gamin, je connais la personne dont tu parles. Mais je ne donnes pas d'informations à n'importe qui. Viens avec moi, que je vois de quel bois de comptoir tu te chauffes ! "

        Sans même attendre ta réponse le voilà qui, précédé de son imposante bedaine, s'engage dans les rues de la ville d'un pas décidé. Il ne te reste plus qu'à le suivre si tu veux tes renseignements.

        Il te conduit en quelques minutes sur une place presque aussi grande que celle où a été exécuté Gold Roger. Mais ici, à la place d’échafauds, se dressent des tables couvertes de mets particulièrement exquis à voir la tête de ceux qui les dégustent. Un homme au crâne impeccablement rasé, grand et costaud s'approche et s'entretient un moment en privé avec Timi. Puis il vient te voir et lève sur toi un regard plein d'autorité. Un homme habitué à commander.

        " Alors comme ça, mon gars, tu viens d'acheter un établissement et tu en laisses la gestion à ton personnel ? Que ce soit un bar ou un restaurant, le propriétaire doit savoir ce qui se passe dans son entreprise ! Sinon.. -il se tourne, pointe du doigt le vide comme s'il prenait une pose, avant de s'exclamer- ce sera un cauchemar dans le bar ! Mon gars, je suis Phil Ramtchebest. Avec moi, tu pourras atteindre le niveau d'exception que réclame Timi avant de te considérer comme un patron. Première épreuve : Timi m'a raconté ce qui s'est passé dans le Valhalla tout à l'heure. Tu vas essayer de t'améliorer. Tu vois la table du fond, là-bas ? Le groupe qui s’engueule et s'apprête à en venir aux mains ? Un patron doit pouvoir arrêter les conflits sans utiliser la force brute ou la menace. Rien que part son bagou, sa prestance et son sens des affaires. Montre moi que tu en es capable ! "
          Hum……Visiblement ma réponse va devoir attendre, mais bon, ça justifie une fois d’plus que ce personnage n’est pas un boss de seconde zone qui donne ses infos à sa concurrence. Chuis même prêt à parier que Richard doit être l’un de ses meilleurs clients et le perdre signifierait une belle baisse de son chiffre d’affaire. Va falloir que j’mérite sa réponse, alors j’entrepose les tonneaux vides au coin d’la rue puis j’me relève pour suivre Timi sur sa droite, pour n’pas l’écraser accidentellement. Il m’conduit au milieu d’une grande place qui n’a rien à envier à celle de la place centrale, celle où se tient le fameux échafaud.  Animée par une belle cohorte de civils dégustant les délices de ce p’tit paradis culinaire. Viennoiserie, pâtisserie, dessert, tout se confond. J’peux même sentir leurs effluves pénétrer mes cavités nasales et m’donner l’eau à la bouche tant ça sent rudement bon.

          J’attends patiemment, les bras croisés, que Timi finisse son dialogue avec l’patron de c’restaurant de luxe dont la place lui appartient. Un quidam au physique totalement l’contraire du barman avec stature d’adepte du culturisme, une taille qui doit faire deux voire trois fois supérieures à l’humain lambda, ainsi que la boule à zéro. Avec le caractère qui se marie bien avec, séparant nos distances tout en m’lorgnant dans un concentré d’autorité pure et dure à travers ses prunelles bourrues. Là on sent bien l’étoffe du vrai patron, tant dans son apparence que dans le ton qu’il utilise pour ses mots ! Et c’est dans sa stature de grand patron qu’il veut bien se donner la peine de m’apprendre les ficelles subtiles du métier. En commençant déjà par calmer les ardeurs de deux clients sur le point de faire parler les poings, pour une histoire dont j’ignore l’origine. Comment ne pas accepter ? Ça serait une aberration venant de moi qui n’refuse aucun apprentissage pour satisfaire mon honneur !

          Alors j’lui fais un signe positif à Phil en guise de réponse puis je m’approche des deux fauteurs de trouble qui remarquent très vite mon ombre titanesque planée sur eux. Et pour leur éviter l’supplice du torticolis je m’assois en tailleur et j’me penche à eux sans vouloir leur faire peur en sortant ma gueule de guerrier : juste une trogne neutre. Devant une presque entièrement tournée vers moi.

          Je dois montrer impérativement à ces patrons de quel bois j’me chauffe. Que c’que j’ai dit récemment n’sont pas de vains mots. Il en dépend d’mon honneur, d’ma fierté !

          - Que c’passe t’il messieurs ? Un problème ?
          - Te mêle pas d’nos affaires, ça n’te regarde pas ! C’est une affaire entre moi et lui, baïlalalala !
          - Ouais ! Au lieu d’ça t’as fait quelque chose de plus intéressant, comme aller voir ailleurs !? Tu s’ras plus utile, kakakakakah !
          - Allons relax ! Chuis pas là pour vous casser les pieds, j’veux juste savoir le dilemme qui se passe entre vous deux.
          - Putain, mais t’as pas compris c’que je t’ai dit ou quoi !? T’as besoin que j’te fasse un dessin pour qu’tu l’comprennes !? Je n’ai besoin d’personne pour m’occuper d’cette tête à claque en face de moi ! Cette même fiote pas fichue d’avoir un sens de l’orientation plus sophistiqué que celui d’un poisson rouge pour nous emmener chez Friperie Fantaisie, baïlalalala
          - Ta gueule ! Je n’ai pas un mauvais sens de l’orientation, c’est juste que les panneaux d’indication expliquent mal, kakakakakah !
          - C’est ça, paye ton excuse qui n’sert à rien ! J’aurais mieux fait d’prendre Milouze au lieu d’un cassos comme toi, baïlalalala……..
          - Répète un peu pour voir, kakakakakah !!?

          Nom d'un chien en costard du Mexique mangeur de tacos écossais en slip chez Pedobear, il y a des calques qui se perdent……..J’ai comme une envie monstrueuse de leurs coller une belle tarte aux myrtilles taille XXXXXXXL dans leurs mouille de p’tit richards à sa maman qui doivent à peine fêter leurs vingt ans. Avec leurs trognes de dandy sapé comme des pingouins. NON ! Dit pas ça ! Calme calme cool cool zen zen Jormungard !!! Garde ton self-contrôle et contente-toi d’oublier leurs remarques ! Tu n’vas quand même pas tout foutre en l’air pour deux blancs-becs !? C’est ton instinct qui te parle la, en c’moment même et qui t’alertes de n’pas faire le con ! As-tu déjà oublié c’que Shira te disais ? Non !? Alors, APPRENDS à être patient, merde ! Contente-toi de mettre de côté ton vieux réflexe pavlovien de Brutus et parle-leur avec les mots, non avec tes paluches !

          - Vous cherchez la boutique Friperie Fantaisie, hein ? Elle se trouve à cinquante mètres à gauche de la Pulu Pulu Korp, tout près de l’intersection sur votre gauche. Vous n’pouvez pas louper l’établissement, c’est l’un des rares bâtiments dôter de couleurs à arracher la rétine à un aveugle. En particulier l’écriteau d’la maison.

          - Ah d’accord……..Bon ben merci pour l’info monsieur le géant. Au moins il y en a un qui sait s’rendre utile, pas vrai Lucien ?
          - Va chier……….
          - Tout l’plaisir est pour moi. Sur ceux bons appétit.

          Et voilà, les deux zigotos se sont calmés et reprennent leurs plats à moitié finis! Peut-être pas complètement puisqu’ils se glissent quelques jurons, mais c’est beaucoup mieux que tout à l’heure, n’est-ce pas ? Je quitte ma position pour rejoindre Timi et son collègue qui semblent étonnés de mon amélioration.

          - Alors ?


          Dernière édition par Jormungard Sovereign le Lun 12 Aoû 2013 - 17:13, édité 2 fois
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          Timi semble un peu bougon de te voir réussir l'épreuve aussi facilement mais le Phil parait très satisfait.

          "Très bien, mon gars, tu t'es comporté à la perfection. Voilà la première leçon qu'il te faut retenir pour devenir un grand patron : les clients avant tout ! Tu diriges un marché de service, ne l'oublie pas. Sans clientèle tu n'es rien alors tu souries et tu essaies de régler les conflits avec diplomatie. Ta réputation n'en sera que meilleure et les affaires tourneront beaucoup mieux."

          Timi hoche la tête avec tant de véhémence que sa bedaine tout entière en tremble. Lui connait bien tout ça et c'est qu'il tente de te faire comprendre depuis le début sans pour autant atteindre l’efficacité de Phil.  

          Le grand gaillard au crane rasé est d'ailleurs déjà en train de s'activer. Sous sa direction, un espace est dégagé sur la place, de nouvelles tables rajoutées, des tonneaux de toutes tailles placés dessus, des verres pour la dégustation à chaque fois mis à côté.

          "D'après Timi, le Valhalla se prétend un bar convivial, accueillant, servant des alcools originaux de très bonne qualité. Une idée intéressante qui a toutes les chances de cartonner. Pourtant, au lieu de tout faire pour la populariser, tu te contentes de boire devant ton bar où la majorité des clients consomment des boissons qu'ils peuvent trouver partout ailleurs. Tu as créé un concept, je vais t'aider à l'exploiter."

          Curieuse, la foule vous entoure, toi, les deux Patrons, les tables avec les tonneaux. Phil s'approche, s'adresse à elle d'une voix puissante qui n'a aucun mal à se faire entendre de la place entière.

          "Mesdames, Messieurs, bienvenue pour notre premier Grand Défi du Valhalla. Vous pouvez contempler sur cette table des tonneaux remplis d'alcool provenant des quatre coins du monde. Des boissons de qualité ayant déjà fait la renommé de grands noms comme le Hibou de nuit, la taverne de la dernière chance, la taverne du furet ou encore le RED café. Maintenant, vous vous demandez comme moi si les géants ont vraiment une si grande connaissance en boissons alcoolisées, comme ils le prétendent ? Voici Jormungard Sovereign, propriétaire du Valhalla, pour répondre à notre question !"

          Phil te laisse la place, son regard perçant surveillant la moindre de tes décisions. Ce nouveau défi est clair : prouver que tu connais suffisamment bien le monde des bars pour identifier des alcools célèbres rien qu'au goût. Phil confirmera ou infirmera chacune de tes réponses.
          Certaines de tes propres boissons sont d'ailleurs du nombre des fut à tester, ce qui te laisse l'occasion de faire connaître ta marchandise.

          Un peu en retrait, Timi te surveille et t'évalue. Des serveurs de Phil passent dans la foule, proposant des amuses bouches gratuits qui font au passage la pub du restaurant du grand cuisinier au crâne rasé. Voilà comment agit un vrai patron !
            Et bah voilà, quand je l’veux je l’peux ! Et merci du conseil l’ami, il est bien imprimé dans ma conscience en lettres d’or ! J’ai beau avoir presque un siècle d’existence que ça n’veut pas dire pour autant que j’dois refuser toute aide ou apprentissage venant d'individus plus expérimentés en la matière. Que l’on n’me compare pas à d’autres de mes confrères dont le mot baston  et Binouze sont « l’alpha et l’oméga » de leurs credo. Alors, qu’est-c’que tu dis d’cela Timi !? Ça t’en bouche en coin, hein ? Quand j’disais que j’savais m’adapter parfaitement, ce n’était pas du pipo. t'en a la preuve sous ses yeux. J’ai bien remarqué une once de frustration dans sa respiration et ça m’procure un doux sentiment de satisfaction exquis qui inonde mon for intérieur tel que le doux baiser frais d’une demoiselle. Le savoir est une richesse plus précieuse que les plus beaux trésors du monde et apprendre est pour moi une seconde nature. Ne l’oublie pas !

            Sitôt cette épreuve terminée qu’une foule entière de personnes, appartenant au personnel de Phil, se mobilise pour aérer l’espace centrale de la place, entreposant quatre piles entières de fûts toutes variées les unes qu’les autres. La seule chose qui les distingue vient d’leurs teintures.  Je vois, ça doit faire partie de l’épreuve suivant, j’imagine ? Tsss, évidemment que ça l’est, pourquoi j’me pose ce genre de question ? Autrement, ça m’fait plaisir d’entendre que mon idée d’picoler mes alcools divins devant mon bistrot est bonne ! Il va même jusqu’à en faire l’ossature de ma prochaine épreuve, celle qui va mettre à l’épreuve tout mon savoir sur tous les alcools goutés, mais également tous les bars que j’connais et que j’ai connus ! Aux yeux d’une foule entière qu’il attire l’attention de son timbre vocal, faisant office de mégaphone organique ! Là ça n’rigole plus ! La difficulté vient d’monter d’un cran et il n’est pas question d’leur faire entendre raison à leurs maudits préjugés xénophobes !

            Il ne s’agit pas là d’une simple épreuve qui met en jeu la vie de mon fils sur la table des négociations, mais aussi de ma réputation que j’ai à tenir ! Ce n’est donc d’un pas déterminé que j’me place au centre de la place, saisissant un fût provenant d’une pile choisie aléatoirement. Évidemment, je n’allais quand même pas prendre un des verres sur l’une des tables ! je l’décapsule d’une simple pression d’mon pouce avant d’marquer le début de l’épreuve en laissant la liqueur chatouiller mes papilles gustatives. Puis je marque une mini pause pour jauger la qualité de la saveur, analysant méticuleusement chaque parfums contenu dedans grâce à mes 75 ans d’expérience. Déjà j’reconnais cet alcool au gout légèrement amer entre mille qui n’peut venir que d’un seul endroit.

            - Ce que vous avez là, mesdames et messieurs, est une spécialité de la taverne du furet. La saveur et bonne, malgré son arrière-gout amer, ce qui n’veut pas dire pour autant qu’elle soit mauvaise. Bien au contraire, le p’tit gout salé se marie bien avec le whisky.

            Et c’est en m’approchant de la prochaine pile de tonneaux sur ma droite, pour attaquer la seconde dégustation, que je conclus ce petit speech bref mais très détaillé. Mhumm ! Cette boisson que j’ingurgite est plus délicieuse que la précédente, m’arrachant un léger sourire aux commissures de mes lèvres tellement elle est bonne. Hum….Sa provenance et un peu plus corsés, alors j’fais une petite imitation de la sculpture du « Penseur » pendant une dizaine de secondes, puis j’annonce mon verdict sur l’origine de cet alcool.    

            - En ce qui concerne cette boisson, vous avez affaire à un délicieux rhum local du Red café que je conseille vivement pour les amateurs d’alcool fort et savoureux ! L’alcool est aussi exquis que son gout fruit et sa puissance modérée réduira grandement les chances de finir dans les vapes !

            Et je répète machinalement la même action pour le suivant qui ne m’laisse pas indifférent devant tout l’monde par la liqueur onctueuse et terriblement puissante que ça fait TILT dans ma caboche.

            - Derrière moi, vous avez là un breuvage du bonheur de mon établissement, Le Valhalla ! Cette bière porte très bien son nom, car sa saveur onctueuse mariée avec son gout épicé et sa mousse succulente vous redonnera le sourire, annihilant toute votre tristesse et vos soucis pour la prochaine semaine à venir !

            Sur ce coup-là j’ai fait bonne impression parmi la foule, la plupart chuchotent entre eux pour partager leurs avis, tandis que je n’perds pas de temps dans cette épreuve en gouttant à l’avant-dernière pile. Whouaah pas Crom !! J’ignore quels ingrédients ont été utilisés pour concocter cette boisson, mais j’peux vous dire qu’elle a du punch à vous déboucher la tuyauterie ! Pas d’doute que son origine n’vient pas des blues, un truc pareil ne peut provenir que d’la mer de tous les périls ! Maintenant, reste à savoir si ça vient soit d’la taverne de la dernière erreur ou bien celle du Hibou de la nuit. Et la inutile de vous dire que chuis en carafe puisque je n’ai jamais pris un seul verre dans ces bistrots ! Je ne l’ai connais seulement de nom et rien d’plus. J’ai beau m’triturer les neurones pour me rappeler d’un quelconque souvenir d’un moment passé dans ces bars, rien à faire ! On n’sait jamais, je n'ai peut-être pas connu la taverne du Hibou de la nuit, mais j’crois bien avoir passé une nuit dans un bar dont la phrase « la dernière erreur » m’est familière, il y a 50 ans. À moins que j’confonds, ce qui n’a rien d’étonnant pour ma part.

            Je mets plus de temps que d’habitude, laissant planer un silence presque funéraire dans la place, limite stérile. Sur ce coup-là j’me trouve dans une impasse si bien que j’vais devoir faire avec le feeling de mon instinct, vu que j’vois pas quoi faire d’autres. J’me remets très vite d’la grosse claque que la binouze vient d’me flanquer et j’me tourne vers le publique pour la énième fois.

            - La par contre, ce que vous avez là est du lourd ! Ceci est un puissant tord-boyaux bien pêchu du Hibou de la nuit qui vous retournera l’estomac, en plus de faire plonger dans l’coma à celui ou celle qui n’soit pas habitué au minimum à des alcools forts !

            Reste plus qu’à espérer que j’ai vu juste. A présent, il ne reste plus qu’à gouter au tonneau de la dernière pile qui n’peut appartenir qu’à la dernière taverne que je n’ai pas citée. Glou…Glou….. ! Pas mauvais !

            - Pour finir, ceci est un cognac issu de la taverne de la dernière erreur. Un pur concentré de parfums exotique ainsi que trois d’alcools issus des meilleures caves de South Blue qui encrera son gout dans votre mémoire au fer rouge.

            Et voilà ! Maintenant, j’me tourne vers les deux juristes en attendant LEURS verdicts dans une neutralité totale.


            Dernière édition par Jormungard Sovereign le Lun 12 Aoû 2013 - 17:22, édité 1 fois
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            Ils te regardent, l'air sévère, leurs yeux braqués sur toi semblant scruter directement l'intérieur de ton esprit pour y chercher la vérité. Quelques secondes interminables passent pendant que le public retient son souffle. Puis, finalement, Phil t'adresse un grand sourire.

            " Tout bon mon gars, félicitation. On peut dire que tu connais ton sujet. "

            Les spectateurs t’applaudissent bruyamment et te félicitent, certains commençant même à taper la discute avec toi. Te laissant à ta nouvelle célébrité, Phil s'éloigne un instant pour discuter avec ses assistants. Timi, quant à lui, reste immobile et paraît assez surpris. Car si jusqu'à maintenant le Patron du Pet Ému n'avait aucun respect pour toi, son regard montre à présent une certaine curiosité. Peut-être es-tu finalement digne d'être un patron ?

            Phil revient, te fait signe de le suivre. Lui n'est pas dupe et a capté ton hésitation lors de l'épreuve des tonneaux. Il décide donc de te tester une dernière fois. Après un peu de marche, il te ramène devant le Valhalla et, avec toutes ces aventures, tu constates que le soir approche à grand pas. Toute une troupe des assistants de Phil t'apporte d'ailleurs un sandwich taille géant qu'ils portent sur leurs mains, bras levés au-dessus de leurs têtes. Que le grand Patron ait réussi à te faire un casse-croute adapté à ta taille peut déjà te surprendre, qu'il soit en plus aussi bon te laisse pantois.

            "Requinque toi, mon gars, parce que c'est l'heure de nous montrer ce que tu as appris. Ce soir, ton bar va faire un service complet et, cette fois, tu ne vas pas te contenter de picoler dans ton coin. Non, tu vas plutôt jouer ton rôle de patron. Ce qui veut dire : manager ton équipe, t'occuper des clients en leur faisant découvrir tes produits, veiller au bon déroulement de la soirée. Et tout ça jusqu'à l'heure de la fermeture. Prouve nous, à Timi et à moi, que tu as l'étoffe d'un grand patron !"

            Dans la rue affluent de plus en plus de personnes et tu reconnais beaucoup de monde présent un peu plus tôt sur la place. Le coup de pub de Phil a fonctionné et le bar va être archibondé. Ton personnel ne sait déjà plus où donner de la tête.

            Les deux Patrons se sont déjà réservés une table et, tels que tu les connais, tu sais qu'ils vont être très attentifs à ta façon de gérer ton affaire lors de ce coup de bourre.
              Pffiou, ce n’était pas passer loin ! Un grand merci intérieur pour mon instinct de m’avoir induit à l’erreur ! C’est donc en étant couvert par le torrent d’acclamations et de remerciements spontanés de la foule que je sors victorieux de cette seconde épreuve tel un conquérant rentrant dans sa capitale en grande pompe. Et comme tout bon conquérant je m’retrouve bombardé par des questions par tout c’beau monde qui fusent à tout va et se perdent dans ce maelstrom sonore : Quel âge vous avez ? Quelle a été la boisson que vous avez bu pour la première fois ? Est-ce vrai que vous servez un alcool qui peut rendre un faiblard plus fort qu’il ne l’est ? Ca n’m’étonnerai pas de trouver des journalistes parties eux ! Quoi qu’il en soit je m’débrouille pour le mieux de répondre brièvement à chacune de leurs questions, afin  d’étancher leur curiosité déjà grandissante. Des « géniales ! » et autres « wouah, cool ! » sortent de leurs bouches ébahies.

              C’est mon jour de gloire après tout ! Pourquoi m’en priver !? Même Timi n’en revient pas et c’est ça qui est bon !

              Je décide de laisser mes admirateurs pour le vieux Phil qui m’fait signe de l’suivre jusqu’à arriver à mon Valhalla, pour me préparer à l’épreuve finale. Putain, je n’aurais jamais cru que l’temps passerait si vite après cette épopée brassique ! Voilà que la boule de feu s’éclipse déjà sur l’horizon ! En guise de récompense pour mes efforts, J’ai même droit à un casse-dalle spécial « Giantsize » rien que pour moi ! transporté par-dessus un régiment d’serveur et qui n’attend plus qu’à être dévoré !! Putain, comment refuser un tel cadeau ? Ça serait un sacrilège blasphématoire de refuser !  D’un geste nonchalant, j’attrape le casse-croute tout en remerciant poliment les p’tits bonshommes ainsi que leur patron, avant d’arracher un quart du sandwich d’une grosse bouchée, assis en tailleur !  Crroum…Crroum…Crroum ! Huuumm PAR CROM, qu’est-ce que c’est BON !! Cette journée sera gravée sur le marbre de ma conscience comme le jour où j’ai mangé le sandwich le plus savoureux de toute ma vie ! NAN plus sérieusement, c’est tellement délicieux que j’ai des gouttes de salives qui dégoulinent au coin gauche de ma bouche, mélangé aux résidus d’pains. Je prends même mon temps pour savourer le gout délicat du casse-croute, mettant un quart d’heure pour finir la dernière miette de c’qu’il en reste.

              Phil s’approche de moi et m’résume les détails de la dernière épreuve. Okay, pour faire simple j’dois juste préparer ma troupe de joyeux lurons à se montrer persuasive en leurs transmettant quelques leçons tirées de mes épreuves précédentes et de faire connaître mes alcools auprès de cette marée humaine qui remplit peu à peu la rue où j’me trouve. Tout ça jusqu’à la tombée d’la nuit. Jusqu’ici rien d’compliquer ! Parmi la foule arrivante, j’reconnais entre mille les personnes dans la grande place qui m’salut d’un signe de la main que je leur rends. J’aperçois Nori, Freyja ainsi que Kenshiro et Genkishi qui viennent répondre à mon appel, attendant patiemment mes prochaines directives annoncées par l’intermédiaire du Nain berrichon. Et sans plus attendre, je leur explique tous ce qu’ils vont devoir faire et ne pas faire, en particulier Genkishi qui porte encore les traces de son récent lynchage. Le briefing dure à peine cinq minutes, mais tout est résumé parfaitement pour que ma Dream Team assimile sans problème les ordres donnés.

              - C’est bon, vous avez bien pigé l’truc !?
              - Jiahahaaa ! Et coumment Patlon !
              - Je sens que cette soirée va être géniale, huhuhu ♥
              - Ça marche pour moi, boss.
              - Bof, rien d’compliqué !
              - Bien ! Alors en PISTE !

              Sitôt l’entretien terminer que tous mes employés retournent au bar, sauf qu’au lieu de retourner à leurs postes respectifs ils viennent en aide à la belle Freyja en jouant les serveurs. Car j’faut bien l’avouer que l’bar est tellement bondé d’clients qu’il va exploser d’un moment à un autre ! Le tintamarre animant l’établissement doit même se faire entendre de loin, limite j’pourrais être arrêté pour tapage nocturne ! Toujours installé comme les Indiens, j’attire facilement l’attention des clients qui portent tous leurs regards interloqués vers les baies vitrées grandes ouvertes du Valhalla. Aujourd’hui, j’vais recourir à une technique commerciale que mon père utilisait souvent pour faire tourner sa forge. Simple et efficace.

              - Mesdames ! Messiers ! Aujourd’hui est une soirée particulière, car c’est une soirée spéciale « découverte » que VOUS TOUS, allez profiter pleinement en vous faisant découvrir les alcools aux milles vertus du Valhalla ! Et pour vous encourager……c’est MOINS 70% de réduction pour toutes les boissons ! Pour DIX alcools « uniques » déguster vous bénéficiez de deux boissons pour le prix d’un ! Et ainsi d’suite pour dix autres ! Profiter de cette offre mes louloutes, car elle ne se présente qu’une fois par an ! Savourez la douceur exquise et raffinée du « breuvage du bonheur » qui ôtera les lourds fardeaux de vos peines pour un long moment ! Laissez votre gosier se faire caresser par les mousses onctueuses et la puissante liqueur d’un « Jormungard » qui, en plus de vous assommer la caboche par sa saveur, vous octroiera le courage et la détermination des plus grands vétérans guerriers des temps jadis !! Ça n’vous suffit pas ? Vous souhaitez passer à la vitesse supérieure !? Alors le nectar des dieux et fait pour VOUS ! Il vous enverra au septième ciel dans un tourbillon de délice à vous en faire voir de toutes les couleurs…..Avant de vous ramener sur terre aussi fort qu’un demi-dieu !!

              Ca y est, la foule et en délire et ne tient plus d’attendre ! Exalter par mes paroles dignes d’un orateur de génie, ils sont vite séduits par la tentation de tester ces alcools quasi divins qu’ils vont pouvoir déguster sans faire rougir leurs portemonnaies. Nori retourne illico presto derrière le bar pour déverser des flots d’alcools alléchants des tonneaux, dans des verres qu’il fait glisser sur son comptoir à ses clients, pendant que les trois autres employés distribuent des chopes mousseuses aux autres sur des plateaux en bois. Après, certains clients plus titilleux que les autres se montre plus casse-derche envers Genkishi, mais heureusement il suit mon conseil à la lettre en se montrant plus courtois et serviable que la dernière fois. Jusqu’ici tous se passent à peu près pour le mieux ! J’aurais bien voulu les épauler, mais il m’est impossible de pénétrer les quatre murs massifs du Valhalla. D’autant plus que je suis là pour jouer mon « rôle de patron » comme Phil me l’a dit, donc ils vont devoir se passer d’moi.

              BLAM !


              Hum !? Ah okay, c’est ce gus qui s’amuse à faire une entrée fracassante en poussant les portes à coup d’pompe ! Une espèce de soudeur fraichement sortit du travail puisqu’il porte encore sa tenue d’travail soutenu par deux sangles croisées sur son T-shirt noir avec le logo d’la boite. Le tout avec un énorme gant enveloppant son avant-bras droit ainsi que son masque de soudeur relever. Et par une force quelconque émanent de lui, tout l’monde se tourne vers lui.

              Puis c’est un bref silence qui plane dans l’atmosphère.

              Le nom de Bobby Findley sort de la bouche de beaucoup d’personnes. La bête noire des bistrots, le tyran des comptoirs, des surnoms fusent à tous va sur lui, ce qui porte à croire qu’il est très respecté par la plèbe sur le même pied qu’un seigneur. Avec l’arrogance qui va avec, vu la façon dont il regarde tout l’monde, comme s’ils ne valaient rien à ses yeux.  

              Affaires commune [PNJ Requiem] Moonsh10

              - C’est qui l’patron ici !?
              - Tu m’as appelé ?

              Il se retourne vers ma trogne, parfaitement visible à travers les fenêtres, crachant un sifflement d’étonnement filtrer entre ses lèvres charnues avant de m’scruter de haut en bas. C’est dingue qu’il ne m’ait pas remarqué avant d’entrer, à moins que ça n’soit son masque qui lui cachait partiellement la vue.

              - Ah ouais quand même ! Ce n’était pas vraiment un bobard quand ça disait qu’il y avait bien un géant en ville ! Alors c’est donc toi le boss du Valhalla, hum !? Je n’ai pas cessé d’entendre parler de ton bar durant toute la semaine. Alors il parait que c’bistrot est bien différent des autres, qu’il vend les meilleures boissons d’la ville, pour ne pas dire de TOUS les blues !? Je compte bien vérifier ça par moi-même !

              Ouais ! Fait toi plaisir maggle ! T’as d’la chance que j’commence à avoir d’la patience, sinon t’aurais finis comme les deux zigotos de c’matin à peine avoir posé les pieds dans mon sanctuaire. Ce dernier s’installe sur une place libre, pieds posés sur la table et bras croisés sur sa nuque, jetant une liasse de berrys sur la table.

              - Un breuvage du bonheur, et plus vite que ça !

              Freyja passe à l’action la première en lui ramenant une grosse chope fraichement sortir des distillateurs sophistiqués de Kenshiro, récupérant les berrys qu’elle glisse dans la poche de son tablier. Le prolétaire empoigne brusquement l’objet et boit l’hydromel cul sec, vidant la chope en un battement d’cil. Son visage reste stoïque, aucune différence ne traverse sa figure transpirant l’arrogance la plus exécrable qui soit.

              - Breuvage du bonheur !? Mon cul, ouais !  Ma parole, C’est d’la pisse de nouveau-né cette binouze !! Même ma grand-mère au cimetière boirait ça pour son p’tit dèj ! Un Jormungard pour moi ! Voyons voir c’que ça donne………

              Ma p’tite serveuse s’empresse de répéter machinalement la même opération pour la nouvelle boisson. Ah ! Il lève un sourcil ! C’est plutôt bon signe.

              - Mouais, c’est peut-être mieux que l’autre…….Mais ça reste quand même de la pisse d’âne !! Toujours pas assez puissante pour m’faire de l’effet ! T’as bien fait d’avoir mis cette réduction mon grand, parce que franchement ça n’vaut pas les 10 000 berrys qu’elle arbore ! Voyons voir ce que vaut ta boisson la plus chère. Un nectar des dieux !!!

              Maintenant j’comprends pourquoi il arbore autant de sobriquets que d’clopes qu’il fume actuellement et achève en quelques minutes : ce gars-là est un vétéran pur et dur de la beuverie. Le voir piétiner impunément la réputation de mes boissons déchire des lambeaux de fierté qui me met dans une fureur infernale que j’ai du mal à contenir ! Tout comme ce grognement caverneux s’échappant de ma bouche ! Le voilà déjà en train d’assouvir sa soif sans fin sur le nectar des dieux et cette fois-ci il semble être satisfait de la « deuxième » plus puissante boisson du Valhalla. L’impatience incandescente des clients ne m’ont pas laissé l’temps d’finir ma présentation de mes produits et tant mieux ! Ça sera la surprise du soir que j’lui réserve exprès.

              - HUMM……La, J’dois bien avouer que cette bibine envoi d’la patate ! Mais je m’attendais à mieux venant du « nec plus ultra » des alcools, comme je l’ai si bien entendue. T’es doué pour donner des noms pompeux à tes alcools, mais pour c’qui est d’leurs qualités ça n’casse pas trois pattes à un canard……..
              - Mais je n’ai jamais dit que c’était LA meilleure boisson du Valhalla !
              - Aaah !? Parce qu'il y a mieux que le nectar des dieux ?
              - Absolument ! Et crois-moi sur parole…….Ca n’a rien avoir avec ce que t’as goutté à l’instant.
              - Et qu’est-c’qui te fait dire ça, hein ?.......
              - Mon expérience. Tu es un soiffard aguerri, ça, j’te l’accorde, et un soiffard de ta trempe ne peut être satisfait que par des tord-boyaux dignes de toi.

              D’un signe de la tête à Nori, celui-ci sort un énorme tonneau dans une rangée de fûts plus grands que les autres qu’il dépose sur le comptoir. Avec le « Crom » écrit dans des lettres d’acier stylisé et poli. Tout l’monde est interloqué par ce tonneau pour le moins atypique, se posant d’innombrables questions.

              - Tu as devant toi le summum de c’qui fait d’mieux ici : le Crom ! La boisson des héros avec un grand H ! On va faire comme ça : si tu restes encore sobre en buvant ça dans une chope, ne serait-ce que 5 minutes, non seulement je te rembourse, mais tu pourras également boire ici autant d’fois que tu voudras en toute gratuité.  Alors ? Qu’en dis-tu ?

              Voilà c’que j’mets sur la table des négociations, et comme je m’y attendais il est trop tenté pour refuser cette opportunité qu’il ne verra qu’une fois dans sa vie. Faisant volte-face, un sourire du diable se dessine jusqu’à ses oreilles. Puis il s’approche de l’énorme fût qu’il tape avec le plat d’sa main.

              - Ça roule ! Pas besoin de m’donner une chope : c’est TOUT l’tonneau que j’veux boire ! J’espère pour toi que tu t’es préparé à ça, car si je gagne, je savoure tous tes alcools pour fêter ma victoire ! Bwéhéhéhé !!!

              T’inquiètes ma poule, c’est tout préparer à l’avance. Bobby sors un sac contenant toutes ses économies qu’il jette sur le comptoir, arrache le couvercle du fût d’un revers de sa main puis il le soulève aisément pour laisser déverser des litres entiers de Crom remplir son gosier. La tension est très tendue, tout l’monde dévore chaque instant de ce pari palpitant. Tout comme moi. Seul le bruit de la gorge de Findley met l’ambiance dans cette atmosphère pesante. À mesure qu’il vide le tonneau, je vois déjà le signe de ma victoire : il vacille ! Je l’vois qui n’tiens plus sur ses cannes, il tangue, il…….

              BLOUUMM !!!

              Il est OUT !

              Le silence vole subitement en éclat par les applaudissements des clients mêlés aux sifflements. De justesse, Nori à empêcher que le restant de Crom dans l’tonneau se déverse par terre, évitant ainsi un énorme gaspillage. Quant au p’tit Bobby il va bien, mais quand il se réveillera il aura certainement les cheveux blancs.

              S’il est vivant jusqu’ici........


              Dernière édition par Jormungard Sovereign le Lun 12 Aoû 2013 - 17:37, édité 1 fois
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              Les derniers clients quittent la salle principale du Valhalla en tanguant un peu, repus des alcools quasi divins qu'ils ont savouré. Tes employés soufflent de soulagement en comprenant que l'heure de la fermeture est arrivée. Soulagement qui se transforme en satisfaction quand Nori commence à sortir des liasses de billets du tiroir caisse pour faire les comptes. La soirée s'est bien passée et, même avec tes promotions exceptionnelles, ton chiffre d'affaire a explosé.

              Pendant que Nori calcule et que le reste de ton personnel nettoie et range, tu observes les deux Patrons sortir de ton établissement et venir à toi.

              " Jormungard Sovereign, lance Phil, je n'ai plus rien à t'apprendre. Ton service de ce soir était parfait. Tu as su faire face à tous les problèmes avec brio et gérer ton équipe à la perfection. L'idée des prix cassés était excellente. Veille tout de même à ne pas la réitérer trop souvent, il faut que tu fasses ton chiffre pour faire tourner ton établissement ! "

              Le grand Patron t’assène une claque amicale à déraciner un arbre dans le dos avant de s'éloigner dans la nuit, sortant un escargophone pour lui parler.

              " Quand j'ai entendu pour la première fois parler du Valhalla, c'était un véritable cauchemar dans le bar ! A présent... "

              Il tourne au coin d'une rue et disparait, te laissant un rien perplexe. Mais avant que tu ne réfléchisses plus avant, Timi s'approche de toi, une drôle d'expression sur le visage. Du respect ?

              " Je me suis trompé sur toi, gam... Jormungard. Tu as mérité tes infos. Richard Strike est à Alabasta. Il se planque dans un grand canyon, dans un coin du désert au nord de Nanohana. "

              Le Patron bedonnant tire un anneau de la bourse accrochée à sa ceinture, hésite un instant avant de te le tendre.

              " Avec cet objet, tu recevras l'aide des patrons d'Alabasta. Il te diront si Strike a bougé et te donneront toutes les infos qu'ils possèdent à son sujet. "

              L’anneau est gravé de trois lettres stylisées : un grand G et un grand P pour Grand Patron suivi d'un grand T surement pour Timi.

              " Tu sais, reprend Timi visiblement ému, c'est toujours pour moi une joie de voir un nouveau talent entrer dans le cercle très fermé des patrons. Jormungard, je... je suis fier de toi. "

              Un bruit de tonnerre se fait alors entendre, manifestation involontaire de l'enthousiasme du barman bedonnant. Eh oui, c'est une histoire de famille, ce pet ému..

              " Oups... Et moi qui voulait éviter d'en faire des caisses... "

              Sur une accolade amicale et une dernière excuse pour l'odeur, Timi te laisse et rentre chez lui.
              Le lendemain matin, toutes tes informations en poche, tu es libre de quitter Logue Town. Alors que tu marches dans les rues, tu remarques quelqu'un d'aussi grand que toi dépasser les bâtisses de la ville. Quelqu'un qui te ressemble beaucoup. Et pour cause : tu as devant toi le dernier cadeau de Phil Ramtchebest. Une pancarte taille réelle de toi juste au-dessus de ton bar pour que personne ne puisse le louper. Si avec ça, tu ne fais pas de beaux bénéfices...
                Décidément il avait les yeux plus gros que le ventre ce Bobby ! Quoi qu’il en soit, le temps est passé si vite après le défi lancé à l’ex-terreur des tavernes qu’il était déjà l’heure de fermer boutique. Quand les trois derniers clients quittèrent les lieux, c’est pour laisser derrière eux un bar devenu un véritable Bazard. Des taches d’alcools de partout y compris sur les murs,  des chaises renversées et même des objets bizarres que des clients ont oublié de récupérer avant d’rentrer au bercail. Foutrebleu ! On dirait la cuisine de mon ancien chez moi à Tanuki, après avoir englouti tous les restes du garde-manger de papa et maman, mais ce n’est qu’un détaille insignifiant. Mes employés se chargeront de tous remettre en ordre demain matin. Tout ce qui compte c’est le doux chiquement des pièces et le léger froissement des billets de berrys que Nori est en train d’compter minutieusement ! Oooh oui, c’est l’plus important !! Hein, combien il a dit !? Un million quatre cent quatre-vingt-quatre BERRYS !!? La vache !! C’est même plus du bénéfice que j’ai gagné là, c’est carrément le jackpot !! Ça mérite un sourire bien enthousiaste de ma part pour le travail qu’ils ont fait, ainsi que deux p’tites journées de congés payer !! Voilà une récompense digne de leurs labeurs !

                Quant à moi c’est toutes les félicitations de Phil, ayant atteint l’épaule droite sans que j’le remarque, qu’il conclut avec une belle claque sympatoche sur mon dos ! L’genre de claque qui briserait l’dos à un individu lambda ! Même si ça ne m’a pas fait mal, j’ai quand même bien senti la force de l’impact, comme si c’était un géant qui m’le faisait. Héhéhé, lui c’est clair que ce n’est pas une brêle ! Lorsqu’il descend d’mon épaule c’est pour s’évaporer dans l’une des ruelles adjacentes de la rue, sans même me laisser le temps d’le remercier du compliment, portant plus attention sur le den den mushi qu’il a sorti que sur moi. Peu importe qui il appelait, probablement son sous-chef, mes yeux sont rivés sur Timi qui m’donne enfin ce pour quoi je suis venu ici ! Au nord de Nahoma !? Dans le désert d’Alabastar !? Mais……. Pourquoi avoir emmené Thorvald là-bas !? Hum….. Je vois. C’est probablement dû à sa superficie gigantesque et à ses innombrables cachettes que Carole Vandale a choisies L’UN des plus grands déserts du monde. La recherche sera longue, mais je ne reculerai ne devant rien pour le retrouver ! J’ai déjà une bonne expérience des déserts, alors ce n’est pas une étendue désertique plus grande que l’Amerzone qui va m’décourager, foi de Crom !!

                Tiens !? Qu’est-ce qu’il veut m’offrir !? Un anneau !? Recevoir l’aide des patrons avec ça !? Intéressant !  C’est sans hésiter que je m’empare du « précieux » pour y jeter un œil de plus près. GPT ? Apparemment ça doit dire « Grand Patron Timi » je suppose. Une fois rangé dans la poche intérieure de mon blouson d’officier, je suis content d’apprendre, venant de la bouche à celui qui m’disait que j’étais un bon à rien qui n’arriverait à rien, que j’étais devenu un vrai patron. J’en viens même à vouloir lui pardonner pour l’offense qu’il m’avait faite.

                - Aaah ce n’est rien ! Tu sais, ce n’est pas la première fois que………..

                WHOOOO !! C’était quoi !? On dirait le roulement d’un orage, or il n’y a aucun nuage dans ce beau ciel étoilé ! Ah moins que……… D’aaaaccord ! Je comprends mieux l’origine du nom de son bistrot. Oh bah c’est clair que pour en faire des caisses tu ne t’es pas ménagé, djhéhéhéhé !! Par réflexe pavlovien, il m’offre une autre tape amicale sur l’dos, descends de mon autre épaule puis il emprunte la grande rue pour s’en aller. Tein, c’est fou comme ils sont discrets ! De vrais ninjas ces deux-là…….


                ******* Le lendemain matin *******


                OOAAAAaaaahhh !! Je m’étire tranquillement et je m'relève paisiblement pour contempler un instant Logue Town de l’extérieur, en dehors de sa périphérie. Je tiens à vous rappeler que j’ai passé la nuit à dormir à la belle étoile, comme à l’accoutumée, et puis c’était le seul endroit où je pouvais récupérer de la soirée d’hier ! Après quoi, j’me mets en route pour le QG de West blue sur-le-champ. D’après ce que m’avait dit Nori, avant que j’quitte mon bar, qu’il avait reçu l’appelle d’un chasseur de prime nommée Bellérophon comme quoi la commandante Sissy souhaitait me voir au plus vite. Je sens qu’elle va m’chauffer les oreilles pour c’que j’ai fait à ses autodials mais bon, j’ai l’habitude..........

                En passant par une rue menant directement au port, j’aperçois un truc énorme trône là-bas, là où est censé être le…….Valhalla. Par le saint prépuce de Crom, c’est MOI !! C’est une représentation parfaite de moi en tant que pancarte ! Alors c’était pour ça que Phil était si pressé l’autre soir !? Ça explique tout ! Croisant les bras, je dévisage le chef d’œuvre de haut en bas pendant 5 minutes avant d’décocher un sourire bien fier.

                - Toi mon grand, t’as intérêt à m’ramener des clients.  
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