Le deal à ne pas rater :
TV LED 32” Continental Edison CELED32SAHD24B3
139.99 €
Voir le deal

Et un, et deux, et trois ! C'est l'histoire du pirate de l'îleuuuuuuuuuuuh ♫


    Valent Island. Quel drôle de nom, pour une île vous ne trouvez pas ? Décrivons-la un peu. L'île a la forme d'un coeur géant, un peu comme l'île de Kamabakka, sur la deuxième voie de Grand Line. À l'instar de Kamabakka, l'herbe est rose, les feuilles aussi. Une copie conforme ? Et non ! C'est là toute la subtilité, Valent Island n'est pas un repaire de travesti, mais une île qui sent l'amour, car oui, l'amour a une odeur ! Mais alors, pourquoi je vous en parle ? Je vous en parle parce que je vais y'accoster là ! Mais pourquoi y'accosterais-je ? Hé ! N'aurais-je pas le droit à quelques repos ? Oui, c'est bien pour me reposer que je débarque sur cette île. À mes frais, en plus ! Le Gouvernement n'en avait rien à faire ! Sur un bateau de croisière, et non un navire de guerre de surcroît ! Je vais presque passer plus de temps sur le bateau que sur l'île.

    La vie sur le bateau ? Comment elle est ? Vous voulez savoir ? Pour tout dire, elle est ... moyenne. Se faire courtiser par de jeunes damoiseaux, puis qui reculent à la vue de mes bras, qui ne sont quand même pas démesurés, ce n'est pas la joie. Se faire questionner sur tout et nimporte quoi, par des gens qui reculent ensuite pour la même raison. Mais ils ont quoi mes bras, hein ? Ouais bon, ok, c'est rare les filles qui sont plus fortes que la plupart des hommes, mais bon ... Toutes les filles c'est pas des princesses où des jeunes filles en détresse, hein ! Si c'était le cas, les femmes seraient rares. Une chose réequilibrait bien ça : l'alcool était à volonté, et les clients peu bavards. Je tiens l'alcool, et pas qu'un peu ! Mais par un "miracle", qui doit avoir une pseudo-explication scientifique, j'ai beau m'enfiler quelques tonneaux d'alcool, mon haleine sent toujours la rose. Enfin, à ce qu'on m'en a dit, vu que je ne peux sentir la mienne. Pendant tout le voyage, je passais toute la nuit au comptoir du bar à siffler les réserves, le matin à entamer les réserves de viandes et les midis à m'entraîner. Hein ? Si je dors ? Hé bien, pour tout vous dire, la nuit, je bois en dormant. Enfin, je dors, je bois et je répond aux questions qui me sont posés.

    Plusieurs jours après, on accoste enfin sur Valent Island ! C'est l'île des amoureux, alors pourquoi y vais-je ? En fait, c'est aussi l'île des rencontres. D'ailleurs le surnom de l'île c'est "la fabrique de couple". Un peu pompeux comme surnom, hein ? Enfin, c'est pas pour faire des rencontres que j'y vais, mais pour faire la fête. Qui dit rencontre dit fête ! Mais l'île n'est pas composée que de boîtes de nuit, on y compte aussi des salles d'entraînement, des magasins de luxe, et autre. L'île est bien sûr remplie de civils.

    Bon, si on rennouvelait un peu la garde robe ? Allons jetter un coup d'oeil aux magasins de luxe ! Histoire de ne pas se retrouver à cours de vêtements et de devoir aller en acheter presque toute nue, sous le regard d'hommes à la Luxure prohéminente, que même si je ne tue pas moi même seront sûrement morts de la main de leurs femmes, amies ou autres. Quelques robes, des smokings, des talons hauts, pour les soirées et quelques dizaines exemplaires de mon costume que je devrais revenir chercher après. Aux dépends du Gouvernement bien sûr. Je ne vais pas les laisser s'en tirer comme ça ! En sortant, mon ventre se mit à gargouiller. Et en moins de temps qu'il en faut pour le dire, ou juste un peu plus, je me retrouve devant les restaurants de luxe.

    En rentrant dans l'un d'eux, je vis un restaurant joliement décoré et bondé. Ca devait être très bon, au vu de la file d'attente qui s'allongeait jusqu'au port. Pour arriver plus rapidement à l'intérieur, je n'hésitais pas à utiliser ce que Dieu m'a donné, c'est à dire des atouts féminins assez volumineux mais aussi un talent de persuasion qui est une condition sine qua none pour être agent du Cipher Pol. Ca a marché sur pratiquement tout les hommes et femmes, c'est à dire nonante-neuf pourcent de la foule. Le pourcent restant ? Des hommes aux goûts spéciaux ou des femmes jalouses. Bon, je devais utiliser quelque chose que je n'aurais jamais cru utile : ma carte d'agent du CP9. Enfin seulement le haut, qui certifie que je suis bien du Gouvernement, mon but en venant ici n'est pas d'informer tout le monde de la branche secrète. Les seuls qui étaient réfractaires à mon passage en tant que gouvernementale furent certains criminels. Non primés, puis j'étais en vacances ! Enfin arrivée au restaurant, je commandais tout ce qui était sur la carte. Pour pouvoir tout manger, il fallait bien une grande table. Une grande table qui avait été réservée par une famille de civile très riche. Toute la richesse du monde ne vaut pas la crainte des gens envers le gouvernement, qui s'agrandissait de jour en jour depuis la mort du frère de Luffy au chapeau de paille et du contemporain du premier seigneur des pirates, Edward Newgate alias Barbe Blanche. Enfin bref, passons. Le serveur, qui avait compris que je faisais partie du gouvernement ne m'apporta pas l'addition. Ah. Si lui m'apportait de l'argent, ca m'aurait bien plus.

    - «Regardez là ! Comment le gouvernement peut engager des femmes comme ça ! Regardez sa poitrine, on dirait que le gouvernement lui paie des opérations pour devenir sa mascotte, pour engager des gens !»

    Je suis pas venue pour faire du grabuge. Il pouvait insulter le gouvernement, ça, ca ne me blesse pas. Mais m'insulter moi, c'était sa pire erreur ! Je fis craquer mes os, ce qui avait pour effet de le faire reculer, à la vision de mes bras qui se contracter et se décontracter.

    - «J'ai rien dit ! A l'aide ! On m'agresse !»

    Roh, ces civils et leurs cris incessants ! J'ai bien fait d'être chez les CP9, le peuple m'insupporte, et si j'étais Marine je devrais les aider. Bon, on part, avant d'attirer des ennuis aux gouvernement. Enfin c'est pas tellement les problèmes du Gouvernement qui me préocuppent, mais plus ce qui va se passer ensuite. Enfin bref, je devais retourner au couturier pour aller chercher mes costumes, mais une idée me traversa l'esprit : aller au port.

    Arrivée au port, j'y vis deux personnes qui me semblait familières. Ah oui, c'est Tendo Hikari, commandant de son état et Alheïri Salem Fenyang, lieutenant-colonel de son état.

    -«Hikari-chan ! Alheïri-kun ! Venez boire un coup !»


Dernière édition par Bara Emi le Dim 20 Fév 2011 - 11:15, édité 1 fois
      La merde quoi. Oui oui, la merde, j’vous assure. Déjà qu’on avait assez cassé ses couilles à Logue Town, voilà qu’on affectait Alheïri à un nouvel horizon. De quoi le faire gerber d’ailleurs. Au tout début de l’histoire, le lieutenant-colonel avait bien cru à une blague. Il s’avérait que quand bien même la mine et le ton de son supérieur direct imposaient le respect ; celui-ci n’hésitait pas à faire port de son escargophone dans le seul but d’embêter le protagoniste qu’il savait glandeur professionnel de son état devant l’éternel. A son dernier appel pourtant, l’malabar de la marine avait du se faire une raison, en se confrontant à la belle réalité que voici : Débarquer à West Blue ! Le pied quoi… Parmi toutes les blues qui existaient autour de Grand Line, celle-ci était certainement la plus dangereuse. De quoi vous faire sourire de plaisir, lorsque la rencontre hasardeuse entre navires de marines et de pirates, était imminente. Et faut dire que franchement, il n’aimait pas ça. Il ronchonna même. Mais les ordres étaient les ordres. Il fallait qu’il obéisse, sans quoi, on lui coupait ses vivres. Ne plus acheter de saké, et se les enfiler cul sec ? A cette soudaine pensée, Alheïri sortit de sa carapace oisive, et décida de mettre le cap sur l’une des îles les plus bizarroïdes au monde. Toutes les îles étaient atypiques, certes, mais celle qu’ils devaient accoster lui et son équipage, était unique en son genre. Enfin, presque quoi… Comparée à une certaine île située sur Grand Line, et dont il avait seulement entendu parler, Valent Island, c’était le paradis ! Celui des amoureux paraissait-il. Le comble de l’histoire, était qu’ils arriveraient même le jour de la fête de l’amour. Encore des histoires d’eaux de roses à gerber et à dormir debout. Et lui, il n’aimait toujours pas ça. Qu’est ce que des pirates fouettaient dans ces coins ? Voulaient-ils saccager la fête qui allait se dérouler ? Mystère. Idée plausible. Enfantins, changeants, versatiles, rien n’était vraiemnt sur avec les pirates. Et c’est d’autant plus ce qui faisait chier Salem jusqu’à n’ne plus finir : Leurs imprévisibilités qui faisaient leurs bêtises en grande majorité. La mission n’était rien d’autre que patrouiller dans l’île jusqu’à la fin de cette foutue fête qui réunissaient tout un tas de couples de civils, venus de diverses horizons du monde. L’amour. Un thème universel bien alléchant pour tant d’individualités. Bien que pour une seule personne qui sortait du lot, cela se révélait être de la chiantise au sens propre du terme, si vous voyez ce que je veux dire. Pour Alheïri, c’était embêtant. De un, l’amour se traduisait tous les jours, hein ! Pas besoin d’un seul jour, pour culbuter le derrière de sa femme, en criant la phrase fatidique « je t’aime » à tout vas. La baise, elle était régulière dans un couple. Les sentiments, ils étaient partagés tous les jours. Une philosophie qu’il ne voulait lâcher pour rien au monde. De deux, lui, il était le pire flemmard que la Terre n’ait jamais connu. Son dos le faisait souffrir, alors, l’imaginer debout pendant plus d’une minute, ce n’était que lorsqu’il draguait, où lorsqu’il combattait. Le reste du temps, il était couché, et d’ailleurs, le voyage à bord de son navire n’avait pas vraiment fait exception à la règle...

      En parlant du trajet d’ailleurs, pour arriver jusqu’à destination, celui-ci ne fut que monotone. Le laxisme de Salem l’avait même poussé à laisser un petit vaisseau pirate qu’il avait rencontré en pleine mer. Il n’était pas prêt à transporter des prisonniers jusqu’à X endroits, juste parce qu’il s’agissait de son devoir. D’ailleurs, il n’avait pas eut que ça à faire. Son hamac était bien trop confortable, et il se contrefichait de l’exaspération de certains de ses subordonnés. Il n’était pas dictateur, mais n’était pas non plus prêt à faire des concessions à ses gars, tout simplement parce qu’ils avaient de bouger leurs culs contre des pirates, ou parce qu’ils avaient tous le sens du devoir. Le problème qui se posait surtout était l’arrêt du bateau non performant. D’une manière ou d’une autre, il fallait arriver à temps pour ratisser la ville de fond en comble. Raison qu’il énonça, et qui cloua le bec des langues les plus pendues. Le chic quand on savait qu’entre ce petit bataillon, compréhension était de mise. Il fallait aussi faire vite. Pour ses supérieurs, Salem était parfois considéré comme un homme à la mauvaise foi, alors que toute sa passivité ne résultait que d’un seul défaut : Sa nonchalance. Nonchalance qui lui causait bien du tord quelques fois. Mais en y repensant correctement, il n’était pas le seul officier à se la couler douce, du fait qu’il n’était pas assigné à un poste dans une base. Fallait le comprendre d’une manière. Le faire partir ici, et là, tel un yoyo d’un gosse, c’était usant à force, et il commençait à regretter son refus de transfert définitif à la tête de l’une des bases phares de grand Line. Faut bien se l’avouer, s’aurait été ennuyant, certes, mais on lui aurait collé la paix une fois pour toute… Au bout de quelques jours de navigations, où certaines mouettes se posaient sur les mats du navire, l’équipage du Lieutenant-colonel arriva enfin à destination. Ce n’était pas trop tôt. Mais le problème à leur arrivé, c’est qu’ils avaient accostés le port la veille de la fête, soit vers minuit et des poussières. Une petite avance qui attestait de son expérience, et de ses compétences en tant que brillantissime navigateur. Donnant un quartier libre à tout le monde, ce que n’approuva point une certaine personne, Salem fit encore son latitudinaire, et alla se coucher. Avec les préparatifs qui s’imposaient, il avait du mouron à se faire, vu qu’un repos correct s’imposait, aussi s’enferma-il dans sa cabine, sans vraiment s’occuper des autres. Non par pour dormir pourtant. Mais pour échafauder un plan de base sur son hamac, pour une fois dans sa vie.

      Et faut dire qu’au jour J, le fortin avait une sale mine, mais un certain sourire aux lèvres. Alors qu’il foula la terre de Valent Island pour la première fois de sa piètre existence, soit quelques heures plus tard, bien après avoir ordonné à presque toute son armada d’encercler la ville pour effectuer des contrôles minutieux, ses oreilles furent attirées par le ton enjoué d’une voix qui ne lui était pas étrangère. D’un air foncièrement pataud, avec des cernes et sa chevelure en broussaille qui n’arrangeaient en rien sa mine, Salem tourna sa tête dans tous les sens. Il ne voyait personne en particulier. D’ailleurs, la voix avait fait référence à la « bimbo » comme il l’aimait bien l’appeler. Etait-elle derrière lui ? Merde ! Il avait perdu toutes notions fondamentales. A croire que veiller ne lui réussissait absolument. Et puis, soudainement, comme dans un rêve, il vit deux grosses masses de chairs semblables à celles d’Hikari. A la différence près que celles-ci étaient à moitié nue. Malgré son air du jour, il fronça ses sourcils comme un vieux pervers, et le regarda attentivement pendant au moins cinq secondes. Jusqu’à relever son faciès pour voir l’incroyable fleur plantureuse, qui l’appelait. Quel ne fut pas sa joie ! Son entrain ! Et sa voix qui fut vive, au point d’interpeller, les quelques pêcheurs tout autour d’eux…

      • Baaaaaaaarrrrrraaaaaaa-swwwwaaaaaaaaaaaaaannnnn !!!

      Sa fougue soudaine donna du jus à ses jambes, qui commencèrent à faire de grandes enjambées. Son cœur battait à la chamade, prêt à se déloger de sa cage thoracique. Ses yeux s’étaient transformés en formes de gros cœurs roses, et son nez débitait du sang à n’en point finir, tellement la beauté de l’agente était frappante. Son objectif était d’atterrir dans ses seins. Il courait, encore, toujours. Il ne lui restait plus que quelques mètres avant l’eldorado. Oui Salem, tu y es presque… Vas-y ! Fonce ! Elle est à toi, et ne t’échappera pas comme d’habitude avec son soru, lorsque tu te mets à la draguer, à la tripoter… DU NERF, BORDEL… Et puis merde… Une peau de banane sur le chemin… Un déséquilibre conséquent. La chute inévitable à quelques centimètres, tout juste devant la CP9. Le sol froid, dur, et implacable, qui accueille ta face la première. L’impact. La grosse douleur.

      Game Over…
      Le hasard des affectations sur les Blues avaient conduit Hikari, nouvellement promue commandante de la Marine, sur West Blue. Les sous-officiers avaient la vie rude et se trouvaient en bas de la chaine alimentaire du commandement. Bien entendu ils avaient des grouillots sous leurs ordres mais ne jouissaient pas du prestige et surtout de la liberté des officiers. Ils n’étaient finalement que de la main d’œuvre qualifiée qui n’avait pas de réelle emprise sur les choses. C’était dans cette optique qu’Hikari entreprit son voyage vers Valent Island sur un transporteur de la Marine. Elle avait quitté son équipage il y a plusieurs jours alors même qu’elle recevait ses nouveaux galons des mains de son supérieur direct, un vieux colonel proche de la retraite qu’elle considérait comme son mentor et dans une moindre mesure comme un père. La commandante accepta la mission avec réticence. Le vieux marine n’était plus de toute première jeunesse et cela l’inquiétait. Elle aurait du mal à ce se pardonner si il lui arrivait quelque chose pendant son absence. Elle s’acquitterait donc de sa mission aussi vite que possible.

      Le voyage entre South Blue et West Blue était long, très long mais avant tout pénible. Tout d’abord, les navires affectés au transport ne faisaient pas autorité dans l’interception. Pas de chasse aux pirates en somme, ni de quelconque escarmouche dans un port lors des ravitaillements. Rien, nada, que dalle à se mettre sous la dent. Les voyageurs passaient donc leur temps à picoler et dormir et prenaient globalement ça comme une sorte de permission réglementée. En théorie ils étaient toujours en fonction et soumis au code et à la discipline mais qui pourraient leur reprocher leurs écarts ? Dans le temps, lorsqu’elle n’était encore qu’une marine inexpérimentée, Hikari avait été profondément choquée par ce genre de pratiques. Elle ne comprenait pas que des marines puissent agir comme Mr tout le monde dans leur travail. Mais le temps et les expériences lui ont fait comprendre que tout ça était finalement un mal nécessaire pour la majorité. Après tout les marines risquaient leur vie et ces quelques moments de détente étaient comme une soupape de sécurité qui leur permettait d’évacuer un peu de pression ou encore les empêchaient de sombrer dans la folie. Même si elle comprenait la situation, cela ne l’empêchait pas de désapprouver. Elle ne supporterait jamais que des marines sous son commandement agissent ainsi. Hikari laissait donc son esprit vagabonder et profita du voyage pour se ressourcer, appréhender sur ses nouvelles responsabilités de commandante et se recentrer sur sa mission actuelle. Après tout elle n’avait pas besoin de picoler pour passer le temps comme ses camarades de fortune. Le temps était un bien précieux.

      Le navire transporteur fit finalement escale sur Valent Island, déversant une seule et unique passagère avant de poursuivre sa route vers le reste de West Blue. Hikari ne connaissait presque rien de cette île atypique. Comme à son habitude, la commandante avait enfilé un long par-dessus couleur sable. Elle avait une forte tendance à attirer les regards et plus particulièrement celui du sexe opposé. Inutile de dire que les pirates la repéraient à des kilomètres. Elle remonta sa capuche pour cacher ses longues boucles blondes et une partie de son visage. Les partenaires s’étaient donné rendez-vous sur le port un peu plus tard dans la journée. Le sous-officier en profita donc pour faire un peu de repérage et s’élança vers le centre-ville. La première chose qui choqua Hikari était la prédominance de la couleur rose. Tout sur l’île était couleur guimauve ou presque, de l’herbe qui bordait la route, aux feuilles des arbres en passant par l’eau qui jaillissait des multiples fontaines. L’architecture n’était pas en reste et arborait un subtil mélange de rose, de blanc et de rouge qui n’était pas du meilleur gout. Mais c’était la forme en cœur des bâtiments qui ressortait et plus généralement l’atmosphère qui régnait en ces lieux. Apparemment destination huppée des couples, Valent Island respirait littéralement l’amour. Partout où le regard d’Hikari se posait, un couple faisait ses petites affaires. La marine était mal à l’aise, extrêmement mal à l’aise. C’était un sentiment qui lui était totalement étranger. Sa stricte éducation en avait été dénuée et depuis son entrée dans la Marine elle avait voué son corps et son âme à la justice et plus généralement aux idéaux de la Marine. L’amour n’avait tout simplement aucune place dans sa vie.

      Hikari continua son repérage quelques heures mais ne trouva aucune trace évidente de la présence de criminels en ces lieux. Elle en vint même à douter de la nature de la mission. Elle espérait secrètement que ce n’était pas une mission d’infiltration ou un truc du genre. Tout d’abord, la marine ne se voyait pas jouer le rôle d’une habitante de cette île et elle n’était tout simplement pas douée pour l’infiltration de toute manière. Elle voulait aussi en finir au plus vite avec cette mission afin de retourner sur South Blue et retrouver son équipage. A la mi-journée, Hikari se dirigea vers le port afin d’y retrouver ses partenaires de mission. Elle les avait déjà brièvement côtoyé dans le passé lors de missions diverses. Les Marines compétents n’étaient pas légion et se retrouvaient souvent lors de tâches compliquées. Arrivée au port, elle reconnut immédiatement un de ses coéquipiers de circonstance, le lieutenant-colonel Fenyang. Un marine compétent dans ses souvenirs mais plutôt glandeur et libertin pour être poli. Elle le salua brièvement avant d’être interpellée par leur autre partenaire du jour : La plantureuse Bara Emi, agent du Cipher Pol. Hikari regarda son collègue s’extasier devant l’agent du gouvernement, son œil plus lubrique que jamais. Elle le laissa même se tourner en ridicule lorsqu’il s’écroula de tout son long devant la belle. Elle émit un petit rire inhabituel avant de s’avancer vers Bara. La commandante ne prit pas la peine de contourner la dépouille du lieutenant-colonel et lui marcha dessus avec ses talons acérés. C’était le genre d’homme à aimer ça de toute manière ! Hikari se posta devant Bara, son regard allant de l’agent au pervers et prit la parole sur un ton blasé :


      « Cette petite réunion est des plus sympathique mais j’aimerai qu’on règle cette histoire au plus vite si ça vous dérange pas. Je n’ai aucun détail concernant notre mission mais je doute qu’il s’agisse d’un piquenique urbain. Allons discuter de ça en privé. Une taverne fera effectivement l’affaire. »

      Sans attendre de véritable réponse, la commandante prit les devants et se dirigea vers les abords de la ville. Elle était visiblement loin de partager l’enthousiasme et la légèreté de ses camarades. Elle n’avait que sa mission en tête. La franche camaraderie pouvait attendre.

          Pendant ces quelques minutes d'attente, il s'était déroulé beaucoup de choses, le lieutenant-colonel Alheïri a couru vers moi, est tombé en glissant sur une peau de banane, et Tendo venait d'arriver. A en juger par son regard, ce n'était pas la première fois, ni la dernière fois que ce pervers courrait ainsi vers les femmes. Sans attendre elle prit la parole.

          - « Cette petite réunion est des plus sympathique mais j’aimerai qu’on règle cette histoire au plus vite si ça vous dérange pas. Je n’ai aucun détail concernant notre mission mais je doute qu’il s’agisse d’un piquenique urbain. Allons discuter de ça en privé. Une taverne fera effectivement l’affaire. »

          Puis, sans attendre de réponse, elle se mit en route vers une taverne. Comme on me l'avait décrit, Tendo pensait beaucoup au travail. Bien qu'il faut travailler, faire des efforts et tout le capharnaüm de règles qui suit, il faut quand même se détendre. Puis, une chose : quelle mission ? Je suis venue en vacances moi ! Enfin, si y'a un peu de bagarre, ça ira. Mais il faut aussi que les gens contre qui on va se battre soit primés ! Bah oui, je veux récupérer de l'argent moi ! Enfin, après une brève réfléxion, je me mis à la suivre.

          - « Quel type de mission ? Assassinat, capture, infiltration ? »

          Àen juger par le regard froid qu'elle me jetait, j'en déduisis que ce n'était pas l'endroit approprié. Pourtant, je ne parlais pas si fort que ça, puis, bon, pour l'instant, on ne sait pas que je suis du CP9, ma carte de gouvernementale ne le dis pas, et donc je pourrais autant bien être marine; et donc, même si quelqu'un nous entend, que va-t-il dire ? Que des marines sont venus ? Des marines viennent et partent par dizaine sur cette île. Enfin, après la même période de réfléxion que la fois précédente, je me mis à courir pour rattraper l'avance de la commandante. Mince ! On a oublié quelqu'un ! Le lieutenant-colonel pervers ! Pas grave, je pense qu'il a vu où nous allions, et il n'allait pas tarder à venir, avec sa fougeuse passion des femmes. Où que nous soyons, il nous aurait senti, vu, entendu, ou autre. Mais j'y pense, nous ne somme pas les seules femmes ici ! J'imaginais tout un tas de cas, dont un, qui je crois, m'était venu à l'esprit à cause de ma folie. Cette idée était, que, ce pervers avait peut-être des rayons X dans ses yeux, et donc pouvait voir la taille de chaque poitrine. En effet, je pense que toutes les femmes autres que Tendo et moi ont une plus petite poitrine. Enfin presque toutes, apparement, remarquais-je quand je vis une bande de civiles qui avaient des poitrines plus grandes les unes que les autres. Enfin vu leur richesse, je pense qu'en fait, elles se sont payés des opérations. Et une autre idée germa de l'ancienne dans mon esprit : et si ses yeux avec des rayons pouvaient voir si les poitrines étaient fausses ou vraies ? Ou peut-être que ce n'était pas ses yeux en lui-même, peut-être était-il robotique ? Pourtant il ne semblait pas mécanique, ou possédant une capacité spéciale, qui je le pense, lui attirerait des ennuis par les femmes rencontrées, l'extase par les hommes rencontrés et la jalousie par les pervers rencontrés. Il semblait être d'une normalité effarante, à l'exception de sa Luxure démesurée, encore plus grande que celle des hommes rencontrés lors de la sortie de la boutique de vêtements. Oui, à part cela, notre lieutenant-colonel était un des plus humain des humains, il ne semblait pas être maudit par un fruit. Oh peut-être autre chose, sa maladresse digne d'un ivogrne saôul après une dizaine de tonneaux. Après m'être encore perdu dans mes pensées, Tendo me devançait de quelques centaines de mètres[HRP : *est très long à la détente*] Bon, je peux pas utiliser le Soru, au risque de me faire découvrir, alors on va faire simple : on va prendre une planche de bois, et glisser dessus. En robe ? Et mince ! J'en ai pratiquement oublié mes costumes ! Bon on doit faire vite ! Pas grave, je vais devoir utiliser le Soru !


          - « Va là-bas, "L'auberge du poney qui tousse les jours heureux" ! Je reviens, j'ai oublié un truc !»

          Et je repars à la même vitesse que je suis venu, en me dirigant vers les boutiques. Personne en vue ? Le pervers devait avoir bougé. Bon, alors, où je vais bien pouvoir mettre tout ça ? La capsule-valise que je me traîne depuis tout à l'heure où sont toutes mes affaires, qui, par une invention du Dr Brief Vegapunk, peuvent d'un appui sur un bouton redevenir à l'état de capsule, et qui redeviennent la même valise. Enfin cette capsule en est encore à l'état expérimental, je dois être la seule pour l'instant à en avoir. Arrivée devant la boutique, j'y entre, prend les costumes en main. Il y'en a beaucoup, ils sont encombrants, mais pas très lourd. Enfin pour moi, quand je vois les quatre employés qui viennent de porter tout ce stock se reposer comme des loirs... Aurais-je abusé aux entraînements ? Enfin, je repars aussi vite que je suis entrée, range tout ça dans la valise, la retransforme en capsule, que je mets dans ma poche pour repartir vers l'auberge.

          Àl'intérieur de l'auberge, je regarde de droite à gauche pour trouver Tendo. Là ! Elle est assise sur ce qui semble être un tonneau collé au sol, en guise de chaise, les bras croisés sur la "table" qui est un tonneau plus large que haut. Je m'y installe et lui demande :

          - « T'as réservé quelque chose ou pas pour l'instant ? Non ? Tu veux quoi ? Du rhum ? Ok !»
          - « Garcon !»

          Quand je disais ça, je m'attendais plus à un serveur qu'à une serveuse.
          - « Oui ?»
          - « Une bouteille de saké pour elle, et un tonneau pour moi ! Non je n'éxagère pas ! Ah, et un ami viendra.»
          - « Tout de suite. Tenez !»

          Tout en sifflant la bouteille de Tendo, qui l'avait refusé énergiquement, et mon tonneau, assise "confortablement" sur la table, j'attendais le pervers.
            Le truc bien avec ce genre de chute, c’est qu’on pouvait avoir l’espoir que quelqu’un de bonne moralité puisse venir vous porter secours. Et ouaip. Comme l’adage le divulguait, l’espoir faisait vivre. Car oui, Alheïri le pensait bien. Et pas qu’un peu. Il y croyait bien même. Fermement. Le groupe restreint des CP9 n’avaient que pour effectifs, de nombreux assassins. Mais qu’importe, vraiment. Chez Alheïri, ceux-ci ne faisaient que leurs boulots, et quand bien même ôter la vie n’était pas forcement réglementaire, ces derniers les accomplissaient au nom de la justice. Oui c’est ça, de la justice. Aussi, pensa-il que la jeune Bara qu’il voulait s’envoyer en l’air à chaque fois qu’il la croisait, avait un bon fond. Qu’elle le soulèverait de là, et qu’elle fourrerait la face du protagoniste, contre ses gros seins qu’il voulait s’approprier, histoire de la câliner après ce qu’il venait de vivre. Sa tenue la rendait si sexy, si affriolante, que les sens de notre officier ne pouvaient que s’émoustiller à chaque fois qu’il l’apercevait. Sa mine était tellement douce avec le sourire qu’elle eut formé, qu’elle ressemblait à une jeune fille toute douce et serviable. Une bonne femme comme on les voyait pas, en somme. Mais en y repensant clairement, qu’est ce qu’un CP9 faisait dans le coin ? Une affectation prompte dans le but d’aider l’officier dans sa tâche, puisqu’il était le commanditaire des opérations de capture ? Sans doute que oui, et peut être que non. Les CP9 n’avaient foncièrement rien à voir avec les marines. Aussi, malgré la douleur de son nez endoloris, et de sa face plaquée au dallage, il ne put être que perplexe, pendant une bonne poignée de secondes. Mais finalement, il oublia vite fait cette préoccupation absurde, pour recommencer à croire au miracle. Mais, survint tout à coup, le truc en plus qui avait l’art d’éclater une pustule en éruption, ou de faire déborder le vase déjà plein d’eau : Tendo Hikari et ses hauts talons…

            D’ailleurs, et lorsqu’elle eut finit sa sale besogne, il se demanda comment avait-elle put marcher sur lui, avec des talons de ce genre. P’tain ! Elle le faisait exprès ou bien quoi ? Serait-ce parce qu’il ne s’était pas hâté à sauter sur elle parce qu’elle avait tout autant de gros nichons que Bara ? Jalousie cachée ? Ou serait-ce parce qu’il s’était laissé allé à ses pulsions animales sans l’avoir salué correctement ? En tout cas, rien ne justifiait vraiment cet acte, et c’était calmement qu’il restait au sol sans bouger. Il l’entendit ensuite parler, et voulut émettre un rire sonore. Depuis le temps qu’il ne l’avait pas recroisé, elle semblait avoir gardée ce comportement purement strict, qui lui imposait ses devoirs militaires. Un sous-officier aussi engagée ? Cela ne pouvait engendrer qu’une future officière, fervente défenseuse de cette justice absolue. Et ça ne sentait pas bon. Pas du tout bon pour un mec aussi indulgent que Salem, qui lui, aimait prôner une toute autre justice. Et, c’est en percevant des bruits de pas, qu’il entendit Bara la questionner, apparemment intéressée par la mission qui allait s’en suivre. Cela ne la mêlait pas, mais une alliée en plus ne pouvait que lui donner du baume au cœur. En attendant, il fallait qu’il daigne enfin se lever, parce qu’en fait, les deux grosses vaches à lait s’éloignaient considérablement. Les chercher ne serait donc point tâche aisée, surtout que cette île de bisounours semblait grande, mine de rien. Et s’orienter sur la terre ferme, n’avait rien à voir avec celle de la mer. Un cas vraiment désespéré, quand il se rendait enfin compte que sa flemme légendaire s’était emparée de son corps. Le veinard quoi… En plus, il n’y avait pas meilleur lit que cette dalle en dessous de lui, qui l’avait accueillit avec beaucoup d’amour, et délicatesse. Ironie qui se confirmait quand une flaque de sang déborda un peu, sur le côté gauche de sa face contre sol. Une belle journée en perspectives…

            Finalement, Salem parvint à se retourner sur son dos, et c’est un astre solaire d’une forte intensité qui frappa son faciès, alors qu’il était encore couché. Non encore bien habitué à la lumière effective du jour, l’officier fronça alors ses sourcils, et parvint à l’aide de sa main droite, à dénicher son paquet de cigarettes dans la seule poche de son chemisier blanc, maintenant sale par la chute qu’il eut subi. Il en retira une clope à l’aide de son bec, quand vint soudainement un de ses hommes qui lui procura du feu, en se penchant vers lui avec son briquet. Un peu surpris, Salem s’autorisa à écarquiller ses yeux, puisqu’il lui faisait de l’ombre. Il ne l’avait pas vu arriver celui là. D’un signe bref de la tête, l’officier remercia son subordonné qui s’agença au grade à vous, comme pour le saluer. C’est tout en savourant sa première bouffée, que Salem lui fit un simple clin d’œil, avant d’avoir à contempler le produit de ses propres productions, soit quelques volutes de fumée. Le matelot, sans chercher à savoir ce qui s’était passé à Alheïri –Comme s’il avait assisté à la scène…- se mit à faire un rapport concis, comme Salem les aimait, sur le pirate qui avait accosté dans le coin. Un plaisantin apparemment. Ce qui avait l’art de tuer l’héritier des Fenyang, qui commença à grogner, en mordant même dans son mégot. C’était quoi ces missions à la con ? Pourquoi fallait-il qu’on lui donne toujours les têtes les plus primés des blues ? En vue de le tester ? Etait-il prêt du grade de colonel ? Tss… Tout ça faisait chier, vraiment… Et c’est dans l’optique d’informer celles qui devaient le soutenir, que Salem se mit debout avec toute la difficulté du monde. Il alla ensuite se doucher à bord de son navire qui était à deux pas du lieu de sa chute, et en ressortit aussi rapidement. Cette fois là, Salem arborait seulement sa veste d’officiers qui attestait de son grade, le torse nu, et ses armes accrochés à son dos.

            La chasse aux pirates allait commencer…

            Si il lui avait fallut juste 5 minutes pour se débarbouiller rapidement, il lui fallut au moins 15 bonnes minutes pour retrouver le bar. Et lorsqu’il pénétra le local, après avoir cherché dans trois autres bars pendant les 15 minutes précédentes, il y vit les deux vaches à lait qui avaient attirés l’attention de tous les mâles du coin. Faut dire qu’assises à deux, ouaip, elles avaient le chic d’émoustiller n’importe quel homme frigide. Il les rejoignit sans perdre trop de temps, et de manières plus ou moins discrètes, avant d’avoir attiré l’attention d’une jeune barmaid tout aussi charmante que ses deux accompagnatrices…

            • Des tartes s’il vous plaît, et du… Heu…

            Pendant qu’il réfléchissait à un quelconque encas, sa main gauche caressait involontairement les fesses de la jeune barmaid, qui commença à rougir. Et ce n’est qu’une poignée de secondes plus tard, qu’elle osa aplatir son plateau sur la tête de l’officier, avant qu’il ne s’arrête à cause de la douleur, en plus de conclure sa commande par du rhum. Par la suite, il ôta ses armes, qu’il cala contre le mur derrière lui, avant de bien s’adosser sur sa chaise en bois, et d’agencer ses pieds sur la table, bras croisés et l’air las.

            • J’savais pas qu’on avait affecté un cp9 à la mission. Ça a été fait au dernier moment ? S’adressa-il de façon basse à Bara qu’il regardait nonchalamment.

            Sans vraiment attendre une quelconque réponse de celle-ci, Salem tourna sa tête vers « la bimbo » à la crinière blonde, et soupira doucement…

            • Madame a appris une nouvelle technique de massage maintenant ? Marcher sur les gens avec des talons hauts, comme s’il s’agissait d’un masochiste ? Quoique… J’aurais bien voulu tes mains t’sais, dit-il sur un ton taquin, pour finir par un gros sourire aux lèvres…

            A peine avoir finit de parler, que le lieutenant-colonel reprit contenance, avant de renchérir…

            • Un rookie à la prime ascendante. 10 Millions de berrys. Il n’est pas aussi dangereux qu’on le croit, mais il fait un carnage parmi les populations. Aujourd’hui même, c’est la fête de l’amour ici, et l’île accueille de nombreux civils venus de partout. On a l’ordre de le capturer, mais vu que Bara est là, et bien que je n’aime pas ce genre de méthode, on pourrait l’éliminer si besoin est…

            Mais avec Alheïri, le sérieux ne perdurait jamais, aussi, se mit-il à sourire grossièrement une nouvelle fois, en louchant sur les gros seins de chacune des filles qui l'entouraient. Le truc en plus, c’est qu’il n’hésita pas à boire son rhum cul sec une fois qu’il fut servit, et poussa le bouchon plus loin avec sa drague maladroite…

            • Mais on pourrait s’amuser hein ! J’ai envoyé mes hommes patrouiller dans toute la ville, et j’ai aussi vu un hôtel pas loin. C’est la fête de l’amour, et il faut célébrer ça !! Héhé !
            A peine s’était-elle séparée de ses camarades qu’Hikari s’engouffra dans les rues de la ville d’un pas décidé. Toujours sous le couvert d’un par-dessus couleur sable, elle se mêla à la foule du mieux qu’elle put. La commandante n’avait jamais été spécialement douée pour passer inaperçue mais les vêtements civils marchaient plutôt bien en règle générale. A voire l’accoutrement des deux autres, c’était la seule à faire des efforts à ce niveau. Bara Emi brillait tel un joyau et attirait l’attention comme si ce joyau avait été placé sur un piédestal au centre d’une meute de voleurs avides. Quant au lieutenant-colonel Fenyang, il arborait avec nonchalance l’uniforme réglementaire de la Marine. On avait connu mieux niveau discrétion. Si quelque chose se tramait sur cette île, le petit groupe serait repéré illico presto. La mission s’orientait visiblement vers un affrontement, à défaut de faire dans le feutré, du moins dans l’esprit d’Hikari. Cette dernière marcha un bon quart d’heure sans trouver son bonheur. A mesure que la journée avançait, les nombre de personnes augmentaient dans les rues de la ville. Valent Island semblait plus peuplée qu’elle ne l’avait cru initialement. La commandante avait du mal à se mouvoir à sa guise. De plus, elle était relativement handicapée par un sens de l’orientation qui laissait à désirer. Heureusement que Bara la rattrapa et lui indiqua une taverne toute proche. Hikari arriva finalement à destination, sur le signe elle pouvait lire : « Auberge du poney qui tousse ». Elle poussa les battants qui servaient de porte et pénétra dans le bâtiment.

            La commandante n’aimait pas ce genre d’établissement. La taverne était banale contrairement au reste de la ville et rien de sortait vraiment de l’ordinaire. L’atmosphère était plutôt sombre, l’unique éclairage consistait en la faible lueur du jour, filtrant par la porte principale. Plutôt glauque comme bon nombre de tavernes à travers le monde. Hikari devança le personnel et s’installa à une table dans un coin. Elle rabattit sa capuche et laissa respirer sa chevelure blonde. Etre recouvert intégralement dans la rue était une chose, à l’intérieur ça ne faisait que la rendre louche et suspicieuse. La commandante poussa plus loin son observation en attendant les autres. En dépit du nombre important d’habitants et surtout de touristes se baladant en ville, cette taverne ne semblait pas lucrative à première vue. Le mobilier était de simple facture, en bois commun et grossièrement taillé. Les décorations étaient clairsemées et la marine avait connu mieux niveau propreté. Le sol et la surface de sa table semblait porter les traces des clients précédents, comme recouvert par une substance collante s’apparentant à du sucre. L’état plutôt indécent de cette taverne était sans doute la cause principale de son manque de clientèle. Les clients étaient peu nombreux et semblaient plutôt familiers des lieux, des habitués pour la plupart en déduisit la marine. Elle aurait souhaité que cela reste en l’état pour ne pas se faire trop remarquer mais elle savait qu’à la nuit tombée, la fréquentation de l’établissement augmenterait. Elle attendit patiemment qu’une serveuse vienne s’occuper d’elle et impatiemment que ses coéquipiers se ramènent.

            Ce fut Bara qui fit son apparition la première, attirant la curiosité des clients comme à son habitude. C’en était terminé de sa tentative de passer inaperçue. Cela avait duré une bonne dizaine de minutes ! L’agente du Cipher Pol commanda bruyamment à boire et se chargea même de passer commande pour Hikari, qui ne s’offusqua pas. Cette dernière n’était pas du genre à picoler pendant le service. A picoler tout court d’ailleurs. Elle n’avait jamais compris pourquoi les marins en général s’évertuaient à avaler ce truc infâme. Le gout de l’alcool était atroce et en plus il embrumait l’esprit et rendait ceux qui en boivent complètement débile. La commandante avait pu voir les ravages que causait cette mixture tout au long de sa carrière. Et cela n’avait pas été joli à voir. Elle ne comprenait tout simplement pas l’utilité de cette boisson en dehors de ses applications médicales. Quand les boissons arrivèrent, elle ne toucha même pas à la sienne et laissa Bara s’en emparer joyeusement. Les deux femmes échangèrent quelques banalités en attendant le lieutenant-colonel Fenyang. L’attente commençait à se faire longue.

            Comme Bara, son arrivée fut des plus bruyantes mais une fois attablé, il rentra dans le vif du sujet après une petite remarque sur les nouvelles techniques de massage d’Hikari. Elle ne prit pas la peine de lui répondre et se montra plus attentive sur ce qu’il avait à dire sur la mission. C'est-à-dire pas grand-chose. Les seules informations en sa possession étaient d’une banalité affligeante. Un rookie qui fait soit disant du grabuge ? Et les instances supérieures les avait envoyé tous les trois pour cette raison ? Du foutage de gueule voila ce que c’était. Dépitée et énervée qu’on l’ait faite venir de South Blue pour une telle mission, la commandante prit la bouteille de saké des mains de Bara et s’envoya une énorme lampée. Une seule gorgée de l’infâme breuvage suffit à la mettre au niveau festif de ses camarades et fit sauter le verrou de son inhibition. Hikari n’avait pas l’habitude de boire et se pliait généralement au rituel par pure politesse. Lorsque le lieutenant-colonel évoqua le besoin de se détendre et le fait qu’il n’y aurait pas d’action aujourd’hui, la commandante avala une autre gorgée de saké. Ses joues prirent quasiment instantanément une teinte rougeâtre et la douce chaleur de l’alcool gagna son cerveau. Elle se mit plus à l’aise et enleva son par-dessus, exposant par la même son corps divin à la clientèle de l’établissement. Et plus particulièrement au lieutenant-colonel dont le regard trahissait l’intérêt. Quelques minutes plus tard, la marine était complètement imbibée. Remarquant le regard lubrique de son camarade, Hikari prit subitement sa tête des deux mains et l’enfonça dans le creux de son opulente poitrine. Elle se tourna ensuite vers Bara, le regard farouche et lui parla sur un ton qui ne laissait aucun doutes sur son état d’ébriété :


            « BaRaaaaA ! Tu SaiS, LeS HommeS Se SonT TouS LeS MêmeS. IlS T’AbreuvenT De MotS DouX Au CreuX De L’OreillE MaiS RechErchenT TouS La MêmE ChosE. IlS CroienT Qu’unE PairE De SeinS EnormeS C’esT Le PieD MaiS IlS SavenT RieN ! IlS ImaGinenT PaS LeS ProoooBlèmeS Qu’oN a NouS ! J’Ai MaL Au DoS RieN QuE D’y PenseR ! Tu Me ComPrendS Toi, HeiN BaRaaaa ? OuI Tu Me CompRendS. »

            Hikari reporta ensuite son attention sur le lieutenant-colonel qui gémissait entre ses seins. D’ailleurs, personne aurait pu dire s’il gémissait de contentement ou simplement parce qu’il étouffait à par lui-même. Toujours est-il qu’elle relâcha finalement son étreinte et avala une nouvelle gorgée de nectar. A ce rythme, la soirée s’annonçait courte pour la marine. Courte mais intense… Elle monta ensuite sur la table avec maladresse et leva sa bouteille de saké devant le regard médusé de la clientèle. Elle manqua de se casser la figure en hurlant :

            « KamPaiiiii !!! »
              Peu après ma commande, le lieutenant-colonel pervers était arrivé. Il nous dévisagea, puis orientait son regard "Ces deux-là sont à moi" vers les hommes qui nous regardaient. La barmaid était arrivé, pour prendre sa commande qui était composé d'une tarte et d'une autre chose que je n'ai pas entendu, il était soudain subjugué par le fait qu'il venait de caresser la barmaid. La barmaid lui avait applati la tête avec le plateau qu'elle tenait en main, puis le pervers finit sa commande avec du rhum, avant de poser ses armes. Il me demandait si c'était normal qu'une CP9 était présente, puis sans attendre de réponse, se tourna vers Tendo, et lui demanda si c'était une nouvelle technique de massage d'écraser les gens avec les talons.

              - « Un rookie à la prime ascendante. 10 Millions de berrys. Il n’est pas aussi dangereux qu’on le croit, mais il fait un carnage parmi les populations. Aujourd’hui même, c’est la fête de l’amour ici, et l’île accueille de nombreux civils venus de partout. On a l’ordre de le capturer, mais vu que Bara est là, et bien que je n’aime pas ce genre de méthode, on pourrait l’éliminer si besoin est… »

              Tendo me prit directement la bouteille des mains, pour boire. En une gorgée, elle s'était décoincée. La seconde gorgée, elle rougit quasi instananément, tel la tomate qui mûrit trop rapidement. Et elle enleva son par-dessus, dévoilant à la clientèle et plus précisément au pervers son corps. Quelques minutes plus tard et quelques gorgés plus tard, elle était complêtement ivre. Bon, allez, moi aussi j'enlève mon haut ! Ce qui eut pour effet les mêmes regards vicieux lancés à Tendo tantôt.

              - « BaRaaaaA ! Tu SaiS, LeS HommeS Se SonT TouS LeS MêmeS. IlS T’AbreuvenT De MotS DouX Au CreuX De L’OreillE MaiS RechErchenT TouS La MêmE ChosE. IlS CroienT Qu’unE PairE De SeinS EnormeS C’esT Le PieD MaiS IlS SavenT RieN ! IlS ImaGinenT PaS LeS ProoooBlèmeS Qu’oN a NouS ! J’Ai MaL Au DoS RieN QuE D’y PenseR ! Tu Me ComPrendS Toi, HeiN BaRaaaa ? OuI Tu Me CompRendS. »

              - «Bien sûr que je te comprends ! Attends, t'es en train de serrer ce pervers ? Je vais t'aider.»

              Tout en disant cela, je me rapprochait des deux compères, serrait Alheïri avec ma poitrine, qui était en contact direct avec celle de Tendo. On reportait tout deux notre attention sur le pervers, qui en plus de gémir, rougissait à vue d'oeil. Elle le lâcha, monta sur la table, et cria KamPai, en évitant de justesse de se fracasser la tête contre le sol. Une question me vint à l'esprit, la même que tout à l'heure. Je lâchais moi aussi le pervers, le laissant respirer.


              - « Hnh. Je n'ai pas vraiment été affectée à cette mission. Je suis venu ici en vacances. Mais si vous voulez que je vienne vous aider... Ah quoique... Je ne pense pas que le Gouvernement ne m'aurait donné des vrais vacances. Attendez, quelque chose me revient... »




              -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
              Flashback

              - « Bon, je vous envoie en mission sur Valent Island. Vous devez tuer un rookie, qui avait pour prime 10 millions de Berrys, mais qui vient d'augmenter à 12 millions. Il n'est pas très fort lui-même, mais a un très grand pouvoir de persuasion. Méfiez-vous, le peuple l'aide. Enfin, vous, ca ne vous dérange pas, vous avez l'autorisation, mais pour les deux Marines vous accompagnant c'est autre chose... »
              - « Ne suis-je pas sensé être en vacances ? Puis, même si je suis en mission, pourquoi mettre d'autres gens sur cette mission ? »
              - « Silence ! Vous êtes accompagné parce qu'il a réussi à avoir le soutien de 3 pirates de Grand Line ! Ils sont des triplés, et ont un style de combat complémentaire. A trois contre un, ou même deux contre un, avec leurs techniques, c'est impossible de gagner, sauf pour quelqu'un affecté sur Grand Line ! Leurs primes vous seront donnés en temps et en heure. Et comme nous n'avons pas envie de vous payer beaucoup, je vais laisser la place à un manipulateur de souvenir. »
              -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------




              - « Hnh. Voilà ce dont je me suis souvenu. Un petit résumé ? Le capitaine est un manipulateur pas très fort à 12 millions. Il a l'appui du peuple. Il a trois lieutenants provenant de Grand Line, et ce sont des triplés. Il faut les combattre seul à seul, ils ont des techniques très puissantes en duo et/ou en trio. »[list][justify]


              Dernière édition par Bara Emi le Dim 20 Fév 2011 - 19:05, édité 1 fois
                  A peine avait-il fini de parler, qu’il s’étonna de voir la Tendo boire goulument. Aussi, écarquilla-il ses yeux de surprises en se rendant compte de ce que ses dires avaient provoqués. Jamais au grand jamais, Salem n’avait vu la commandante se lâcher, ne serait-ce qu’un seul instant. Et encore, c’était peu dire là. Il agença une de ses mains vers sa tempe droite, et commença à la gratouiller à l’aide de son index, d’un air purement péquenaud. Qu’est ce qu’elle nous faisait là… ? L’officier était-il devenu aussi persuasif pour qu’elle s’adonne à l’alcool sans trop penser à ce qui s’en suivrait ? Il doutait. Vraisemblablement. Et se demandait même, s’il ne fallait pas qu’il change de table pour éviter tout débordement, pour qui connaissait sa force brute sur le terrain. Une chose était claire maintenant. Il ne regardait plus véritablement les deux paires de nichons en face de sa personne, mais bien l’attitude particulière qu’avait sa coéquipière. Ca aurait été Bara, il en aurait rit, mais Tendo… Ca avait un effet bizarre. Et puis finalement, tout ceci commençait à devenir rigolo. N’était ce pas ce qu’il avait voulut, alors que ses croyances se portaient sur un refoulement de sa personne, elle qui n’avait pas l’habitude de placer les divertissements avant ses responsabilités ? Le lieutenant-colonel était sans doute l’un des seuls hommes qui avait l’audace de pouvoir se targuer de taquiner les deux femmes qui lui tenaient compagnie. Et il n’en était pas peu fier. Même s’il s’en foutait un peu. Il était casé, certes, mais cela ne l’empêchait pas de s’amuser et de profiter d’une vie, qui s’avérait éphémère au fur et à mesure de l’ascendance exponentielle de la piraterie. Et puis, profiter de temps en temps d’un corps libidineux et loin des regards, ne pouvait pas affecter sa relation à proprement parler. Il n’y avait personne pour le balancer, alors c’était fort envisageable. D’ailleurs, une idée malsaine commença à germer dans son esprit pourri, lorsqu’il observait les accès de rougissement de la blonde et son décoincement suite au dévoilement de tout son buste attrayant. C’était clair comme de l’eau de roche. La teneur en alcool de la belle blonde était loin d’être mirobolante, comme celle de Bara ou même de notre protagoniste. Quelques verres en plus, et elle était fin prête pour un voyage au pays de Morphée. Un plan machiavélique qui le força à tourner son visage vers le mur derrière lui, et à sourire diaboliquement. La mission concernant l’équipage pirate n’était même plus dans ses projets. Lui aussi allait fêter l’amour dans sa cabine, fermée à double tour, et loin de tous ! Il n’avait qu’à payer plus d’alcool à Bara, en prétextant une excuse indiscutable, avant sa fuite vers son navire, Tendo sous le bras. Et, fallait bien avouer que le malabar ne voyait pas les évènements futurs autrement. Lorsqu’il reprit sa position initiale, dans le seul but de mener à bien son opération qui était de servir plusieurs coupes d’eau de vie à sa victime prochaine, Alheïri vit deux trucs arriver vers lui. Pris au dépourvu, et sans avoir eut le temps d’esquisser ne serait ce qu’un seul mouvement reflexe, il se fit pêcher comme un gros poisson naïf, et se retrouva rapidement coincé dans des trucs qu’il ne cernait pas encore…

                  Opprimé, coincé, assailli, et tiraillé, Salem ne comprit plus rien à ce qui se passait, là, maintenant, tout de suite. L’épaisseur, la douceur et la senteur de ce qui l’agressait cependant, provoquèrent en lui, ce déclic notable qui lui fit appréhender sa situation… Et apparemment, Tendo avait dépassé les limites du raisonnable. Pour le plus grand bonheur de ce fétichiste qui commençait à s’épanouir entre ses seins en rougissant fortement. Ses mains posées sur sa nuque lui procurèrent des frissons, et c’est alors qu’il commença à gémir comme un travesti qu’on appelait communément Okama, en posant lubriquement ses mains sur chacune de ses fesses massives. Il se sentait si bien, qu’il en saignait abondamment du nez, preuve de sa lubricité. Sa tête avait difficilement atteint le sillon creusé entre ses deux masses de chairs, tant leur opulence. Et son esprit était trop embrumé pour refuser la faveur qu’elle lui faisait. L’avait-elle déjà offerte à un homme autre que lui ? Certainement pas en état de sobriété. C’était trop beau pour être vrai. Et puis, Salem eut la soudaine envie de faire comme un gros bébé à qui la honte ne disait pas grand-chose : Téter. Seulement voilà, ses seins n’étaient pas à la bonne mesure de sa face, et un évènement vint compliquer la situation délicate dans laquelle il se trouvait être. Bara et ses seins. Cette fois là, le début de la situation qui s’apparentait à un bonheur, ressemblait plutôt à un cauchemar réel. Les gros seins bien pleins et peu tombants comme on les voyait fréquemment, Alheïri les aimait bien. Mais de là à ce qu’ils se coincent pour l’étouffer, là, c’était bien sa veine. Il commençait même à suffoquer. Terriblement. Il essaya de se débattre comme un beau diable, mais rien n’y fit. Pas moyen de se tirer de ce calvaire ! Il était plutôt tiraillé intérieurement par ce qu’il vivait. Si il avait su que ce matin, elles l’auraient gâtés à ce point, Salem se serait vraiment préparé mentalement, et physiquement bien sur. Malheureusement, le mec perdait pied au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient, et éleva difficilement l’un de ses bras en l’air, en forme de poing. Le souffle s’avérait court. Ses yeux se faisaient flous. L’ambiance festive autour d’eux baissait soudainement d’intensité. Il perdait peu à peu connaissance, en entendant faiblement les quelques rires et phrases, autour d’eux. Apparemment, la scène attirait bien de monde. Et son bras en l’air, sombrait dans le vide comme celui d’un homme qui se noyait progressivement. Comme une scène dramatique d’un théâtre, une lueur se fit effective. Salem voyait un beau jardin ensoleillée, parsemé de belles créatures, toutes aux poitrines opulentes. Son cœur battait à la chamade. Mourrait-il ? Serait ce là le paradis ? Il ne le savait pas… Il ne savait plus… Et si oui, il devait mourir comme ça, jamais il ne connaitrait agonie plus belle que celle-ci. Mais comme le disait l’adage… Les bonnes choses –Qui n’en était pas une en même temps- ont toujours une fin, et les filles s’attelaient enfin à le laisser tranquille.

                  Son corps devenu mou, tomba sur le parquet dans une lourdeur impressionnante, tandis qu’une partie du bar en trembla. Parce mine de rien, le lieutenant-colonel possédait un gabarit à en faire trembler plus d’un. Pendant le show d’une Tendo saoule, et la réflexion d’une Bara toute aussi maladroite Alheïri était à genoux, prit d’une violente quinte de toux. Sa respiration se régularisait heureux, pendant que ses yeux étaient larmoyants. Tout autour de lui, c’étaient une foison de gros porcs qui bavaient ouvertement à la vue des poitrines dénudés des filles. Légèrement agacé, et un tantinet jaloux, Salem se relevait tant bien que mal, et rabattit l’habit de Bara sur ses gros seins à l’air libre. Il s’évertua dans le même temps à prendre cette dernière par la main, et d’un autre tour de main rapide preuve de sa gigantesque force physique, il souleva Hikari et la posa sur une de ses épaules, avant de sortir du bar avec les deux, la note réglée. Malgré la déception des clients tout aussi pervers que l’officier, l’amalgame de fermeté et de nonchalance que présentait son visage, en plus de sa grande taille ne manquèrent pas de les effrayer. Un officier de la marine, ce n’était pas n’importe qui. Et ce n’est qu’à la porte de la taverne, qu’il entendit crier son nom venant de dehors…

                  • « Alheïri Fenyang !!! SORS D’LA ENCULE !! »

                  Plus une mouche, plus un mot. Les mines se crispèrent, et les esprits se figèrent dans le bar. Un silence mortuaire. La population du local semblait savoir de qui il s’agissait. Et seuls les pas des protagonistes, brisaient ce silence qui s’était installé. Salem était calme, et ne s’arrêtait pas de marcher, jusqu’à ce qu’il puisse sortir avec les deux filles. C’est à ce même moment qu’il écarquilla ses yeux encore une fois, en regardant un demi-géant pointé devant la taverne. Il tenait un des matelots de Salem dans son bras, et jeta son le corps de son subordonné comme une brindille de balai, un peu plus loin. Il n’était pas encore mort heureusement. Le Lieutenant-colonel reprit un plus de contenance, et haussa ses épaules, l’air de rien. Sa phrase était claire, et visait là où il fallait…

                  • J’suppose que mes hommes manquent d’expérience dans la filature… Non ?

                  • C’est cela même ! Dit le mini-géant, en pouffant de rire… ET J AI MÊME LE DROIT DE VOUS TUER PAR ORDRE DU CAPITAINE, MOUHAAHAHAHA !!!

                  De la veine… Déjà un combat… Lui qui avait pourtant si bien commencé la journée… A croire qu’il n’avait pas de bol…
                  [HRP : La mise en page à morfler ! C'est tout déformé.]

                  Hikari ne s’était pas donné en spectacle depuis… aussi loin qu’elle s’en souvienne. Cela remontait bien à une dizaine d’années, lorsqu’elle faisait ses classes. Alors jeune matelot, la jeune femme multipliait les expériences pour satisfaire son insatiable curiosité. Elevée à la dure et dans le respect de traditions ancestrales, elle n’avait jamais gouté aux plaisirs qu’offre la vie. Hikari avait été formatée en parfaite femme d’intérieur et l’alcool ne faisait pas partie du programme. Elle avait appris à le servir ainsi qu’à gérer l’ivresse des autres mais n’avait jamais bu une seule goutte d’alcool. La jeune marine avait alors cédé sous la pression de ses camarades. Elle s’était bien entendu tournée en ridicule ce jour la et ne s’était délectée du précieux nectar qu’en de très rares occasions depuis. Hikari ne tenait donc pas l’alcool. Trois gorgées avaient suffit à lui faire faire n’importe quoi, comme draguer le lieutenant-colonel Fenyang ou encore danser à moitié nue sur une table de l’auberge. Que de honte ! Mais la commandante n’en était pas consciente. Elle avait bu pour oublier. Oublier que son mentor arrivait à la fin de sa vie. Oublier qu’elle l’avait été forcée de l’abandonner sur South Blue. Oublier la raison de sa présence sur Valent Island. Bref de bonnes raisons de boire sans aucun doute.

                  Alors que le trio s’apprêtait à sortir de l’établissement, sans doute pour passer à d’autres réjouissances, une voix rauque et puissante provenant de l’extérieur les interpella. Une tension palpable envahit les lieux lorsqu’Hikari tenta de se défaire de l’emprise d’Alheïri, revenant lentement mais sûrement à ses sens. La commandante n’était toujours pas maitresse de son corps et tomba en voulant lui faire lâcher prise. Elle s’écrasa lourdement au sol mais ne sembla pas souffrir de sa chute. Les effets anesthésiques de l’alcool étaient toujours présents. La marine éméchée tenta maladroitement de se mettre debout et chuta encore piteusement sous le regard médusé de l’assemblée. Ses jambes instables parvinrent à supporter son poids et Hikari se redressa finalement en s’aidant de l’encadrement de la porte de la taverne. Adossée à ce dernier, elle regarda autour d’elle, les yeux vitreux. Sa tête dodelinait fortement alors qu’elle cherchait visiblement quelque chose de précis. Elle s’écria :


                  « Ou qu’il est ! Ou qu’il est bordel !!! »

                  Ses yeux se posèrent d’abord sur le géant qui semblait passement vindicatif. Elle le fixa quelques secondes en plissant des yeux, comme pour être certaine que c’était l’objet de sa recherche. Le pirate était énorme, une montagne de muscles. Hikari sembla le jauger un moment et évaluer sa force d’un regard inquisiteur. En vérité, la commandante avait la vue trouble et ne voyait pas à plus de trois mètres. Elle avait grand peine à fixer son regard et son environnement tournait dans tous les sens. Elle avait l’impression d’être dans un bateau sur une mer agitée. Alors qu’elle tanguait dangereusement et contre toute attente, elle détourna ses magnifiques yeux bleus du pirate et retourna dans l’auberge. De toute évidence, ce n’était pas le géant bruyant qu’elle cherchait. Hikari tituba au milieu de la clientèle stupéfaite, comme possédée. En passant près d’une table, elle trébucha et s’écrasa sur cette dernière, envoyant voler tout ce qui s’y trouvait. Elle se mit à genoux comme elle put, une bonne moitié de son corps endolori et de chaudes larmes s’écoulèrent alors sur son visage. Elle pleura de frustration, écorchant les tympans des personnes à proximité. Elle s’exprima alors d’une manière peu compréhensible dans un forme de lamentation :

                  « Pourrrquoooiiiii ?! Je l’avais tout à l’heure et maintenant je l’ai plus ! Pourquoi ?! Il était là et pouf, il a disparu… Je suis misérable… Baraaaaa ! Ou qu’il est ! Ou qu’il… »

                  Alors qu’elle se lamentait, sa main droite entra en contact avec quelque chose de familier. Elle tourna lentement la tête et son visage s’éclaira subitement. Une bouteille de saké qui se trouvait auparavant sur la table, avait atterrit près d’elle. La marine empoigna le goulot de la bouteille et la ramena vers elle. Elle fixa le nectar un moment puis leva la bouteille en l’air, la mine triomphante ! Finalement ça recherche s’était avérée fructueuse ! Hikari s’empressa de mettre la bouteille à la bouche pour se rassasier. Elle inclina la tête en arrière jusqu’à en tomber à la renverse. La bouteille était vide. La commandante hurla de dépit, allongée sur le sol. Elle serra les poings jusqu’à en saigner alors qu’une immense colère montait en elle. Son esprit, jusque la embrumé, devint blanc et réclamait vengeance. Le sous-officier se releva tel un zombie surgissant d’une tombe et, les yeux injectés de sang, elle balaya l’assistance du regard pour trouver un coupable. Toutes ses émotions refoulées au fil des ans avaient pris le contrôle. Elle était maintenant capable du pire, berserk ! C’était un peu comme une loterie. Celui qui tirait le bon numéro allait subir son ire vengeresse. Et celui qu’elle verrait en premier gagnerait le premier prix. Espérons que ce soit un ennemi !


                  Dernière édition par Tendo Hikari le Sam 19 Fév 2011 - 15:59, édité 1 fois

                      Beaucoup de choses s'était passé pendant que j'étais un peu sonné. D'abord, le pervers venait de prendre Tendo, d'aller en dehors en me payant plus d'alcool. Ça aurait pu être bien, si on n'avait pas entendu un fou lui demander de sortir pour se battre, avant de lancer tout un tas de noms fleuris d'oiseau. Bon, on va aller voir ce qu'il se trame dehors. Je vis Tendo, m'appelant, se maudissant, avant de prendre une bouteille sur la table. Enfin, ce qui sert de table. Elle avait en fait pris une bouteille vide qui était posé sur un des tonneaux que j'avais fini. Elle voulu la boire, mais comme je le disais ci-dessus, la bouteille était vide. La commandante hurla alors de dépit, allongée sur le sol. Elle serra les poings jusqu’à en saigner alors qu’une immense colère bouillait montait en elle et se releva tel un zombie surgissant d’une tombe et, les yeux injectés de sang, elle balaya l’assistance du regard pour trouver un coupable. Bon, si on la laissait tranquille, et recherchait le pervers ? Je cherchais quelques indices, même une trace de pas aurait suffi ! Mais je trouvais mieux encore, quelques rues plus loin : celui qui avait sans doute capturé le lieutenant-colonel avait laissé un message, disant où on pouvait le trouver, lui et son équipage. À l'heure actuelle, il devait s'occuper de l'un d'eux. Puis soudain deux personnes sont venus. Ils se demandaient si Tendo était dans la direction où ils allaient. Je les reconnu : c'était deux des trois lieutenants. Je ne pouvais pas les laisser aller vers Tendo à deux ! Je devais donc en prendre un.
                      - « Je me demande lequel de vous deux je vais combattre... Hnh... TOI, LE SABREUR ! »
                      Sans attendre je me déplaçais derrière l'autre, l'envoyant vers Tendo. Même moi je ne pouvais pas les combattre en même temps. C'était un échange de coups de sabre que chacun évitaient, les sabres ne tranchaient que l'air, les gouttes de sueur de l'affront volaient... Bon, et si on passait à la vitesse supérieur ? Comme par exemple avec le Rokushiki ?
                      - « Ran Kyaku ! »

                      Ca aurait été suffisant sur un pirate des Blues à l'exception que lui, il vient de Grand Line ! Enfin si il est revenu sans passer par le Nouveau Monde, c'est que les autres doivent être bien plus fort. Mais retournons au combat, voulez-vous. Comme je le disais, ca AURAIT été efficace, car oui, il la para. Sans envoyer de lame d'air, mais je pense qu'il n'est passe fort pour. Bon, alors, encore un peu plus puissant ?

                      - « 死の波 Shi no Nami ! »

                      Cette fois-ci, c'était comme dans mon entraînement, la même sensation. La vague était invisible, et ainsi il ne la verrait pas et donc ne l'esquiverait pas. Quand il le toucha, une grande fumée s'était produit. Peu après la dissipation partielle, le corps était au centre, fumant encore un peu. Pas une fumée de carbonisation, mais une fumée inconnue. Bon, on va aller chercher le pervers. En tenant le corps, je retournais vers l'affiche, la lut, puis en la retournant j'écrivais un message par dessus : les deux autres lieutenants et le capitaine allait le rejoindre. Où ca, me demandez-vous ? Mais soyez patients ! Je repartis vers le port, balançait le corps dans le bateau de la marine toujours présent, et repartit vers un bar, pas le même qu'où était Tendo, puisqu'en ce moment, un combat devrait se dérouler. Ou alors Tendo devait en avoir fini, ou tout détruit, ou quelque chose du genre. Alheïri devait en avoir déjà fini, et à la recherche du capitaine. La seule information que je ne leur avait pas dit est que le capitaine se trouve dans le bar où j'étais. Mais je ne devais pas le combattre tout de suite, j'allais attendre le pervers et la commandante, parce que je ne pourrais pas me battre contre lui et tout ceux qui le soutiennent avec sa popularité grandissante.


                      Arrivée au bar, qui lui, semblait bien mieux que le précédent, les décorations étaient récentes, les clients rentraient et sortaient par groupe de dix. Puis il y'avait une carte de ces "cocktails", qu'on appelle ça. C'est ridicule ! Sois tu bois du saké, sois tu bois du rhum, sois tu bois de la bière, mais pas les 3 en même temps ! C'est juste ridicule ! Enfin bref, je demandais un tonneau de chaque, et de l'eau. Oui, de l'eau, pour ne pas mélanger en bouche les saveurs.

                      - « Un tonneau de rhum, un de saké et un de bière, siouplaît ! »
                      - « C'est un peu excessif, mais on va pas crier sur les gens comme dans la pire taverne de la ville ! Enfin pire, il est décrit comme l'un des meilleurs pour les gouvernementaux mais bon... Tenez, voilà votre commande. »
                      - « Merci ! »

                      Assise sur la table, comme à mon habitude, avec mes quatre tonneaux près de moi, j'observais le capitaine, en attendant la venue de mes deux compères.

                    [PS : Je vous l'avais dis que j'avais la flemme de RP >.<]
                        Décidément, Salem était bien malchanceux aujourd’hui. Il y avait des jours où l’on se levait sur un mauvais pied, et le temps présent attestait de ce qui en était pour lui. Il faisait incontestablement partie du lot de personnes qui avaient leurs mauvaises étoiles au dessus de leurs têtes ce jour là. Et, sa mauvaise étoile n’était pas prête à lui faire de cadeau, semblait-il. Il soupira, et repensa à ce qui s’était passé depuis son accostage à cette île. Région qui semblait ne même pas le réussir un peu. Le pauvre n’avait pas pu fermer l’œil de la nuit. Il avait aussi chuté à cause d’une malencontreuse peau de banane, et s’était même fait marcher dessus par une dominatrice aux gros nichons bien aguichants. Dernière qui n’hésita pas à l’émoustiller en jouant de la provocation directe après s’être bourrée la gueule. Femme qui faillit le tuer par la puissance de ses seins opulents, en étroite collaboration avec une autre peste toute aussi sulfureuse que la première. On pouvait dire jusqu’ici qu’il avait tenu d’un parcours de grand combattant. Hélas non, et il n’en était encore rien. Tout en soupirant une deuxième fois, Salem renifla bruyamment par la suite, et se mit à regarder paresseusement le ciel. En fait, il subissait sa pire humiliation de la journée, si ce n’est qu’il avait connu pire dans sa vie, avec ses différents entrainements au sein de Marineford, lorsqu’il était encore adolescent. Nonchalance quand tu nous tiens… Bâillonnée des mains comme ce n’était pas permit ; il se faisait trainer au sol comme un animal dépourvu de dignité par le gros lard qui tenait ladite corde, et qui l’avait tout à l’heure provoqué verbalement. Le comble de tout ceci, c’est qu’il saignait abondamment de son arcade sourcilière complètement pété. Le coup de poing que lui avait asséné ce lieutenant pirate avait été lourd et fatidique. La question qui se posait toute suite était tout évident, non ? Comment un homme tel qu’Alheïri s’était fait capturé par un pirate qui à première vue, semblait complètement idiot… La réponse, elle, était toute simple pourtant. Derrière son corps qu’on trainait sur le sol dur, se trouvait une femme. Et cette femme là, fut la cause de tout le souci en questions.

                        Alors qu’il faisait face au demi-géant qui s’avérait être en fait le second de l’équipage qu’ils devaient démanteler les filles et lui, Salem aperçut soudainement une femme aux côtés du forban, qui feignait des pleurs. Bien évidemment, le leurre eut fonctionné puisque le haillon parsemé d’estafilades qu’elle arborait, mettait malencontreusement sa poitrine en valeur. Belle poitrine, comparable à celles de ses alliés à n’en point douter. Ne faisant même pas attention au fait que Tendo s’était écrasée par terre vu qu’elle gigotait trop, il alla même oublier la présence du pirate et de Bara, et fonçait vers la comédienne, la langue pendante, les yeux révélateurs de ce qui se passait dans son entrejambe. Sa course fut courte malheureusement, puisque le demi-géant lui assena un coup de poing au ventre par surprise, non sans enchainer directement sur son visage. Le sang jaillit par saccades violentes de son faciès. Et le marine perdit contact avec la réalité pendant une bonne poignée de secondes, sans pour autant tomber dans l’évanouissement total. Il voulut riposter, mais son esprit s’embruma lorsqu’il sentit une masse lourde entourer l’une de ses jambes. A ses pieds, l’implorait la jeune fille en pleurs qui s’avérait être elle aussi une pirate. Ne le sachant pas encore, il déglutit, ne put bouger, et se laissa tabasser par l’autre pirate, jusqu’à ce faire museler proprement… Et à l’heure qu’il était, Salem se faisait transporter jusqu’au navire pirate, situé à l’ouest de l’île dans une sorte de crique, c'est-à-dire pas très loin du village. Quand les deux pirates, soit le pseudo géant et la sulfureuse femme riaient de lui, ils émettaient malencontreusement des informations qui lui étaient fortes utiles. Et de ce fait donc, il resta tranquille. Il aurait pu se dégager de ses liens mal faits par la force brute, mais, il en avait la flemme. L’autre raison était surtout qu’il voulait voir la position exacte de leur navire, et combien de personnes comptait-il. Cependant, une phrase émise par la voix rauque du second des pirates, vint à changer complètement la donne…

                        • … Héhéhé… Et quand je pense qu’Akira (Akira Kokyuu le corbeau noir de North Blue : Capitaine du pavillon noir, prime estimée à 12 millions de Berrys) se la coule douce dans un bar de la ville […]

                        Salem écarquilla ses yeux, et n’écouta plus vraiment son geôlier. Il prit un ton sombre en fronçant ses sourcils, mais fut bien vite rappelé à la réalité de ce bas monde, par la voix mûre de la garce qui l’accompagnait…

                        • Haaaahaaaan… Arrêtes de m’exciter comme ça Blys (Blys Lurn, natif d’Elbaf : Le demi-géant, et le second de l’équipage du pavillon noir. Prime estimée à 5 millions de Berrys) Ca me fait penser à […]

                        Déclic total. Grognement des dents. Crachat sanglant sur le côté comme pour attirer leurs attentions à lui… Ce qui réussit fort bien, puisque les deux forbans s’arrêtèrent de marcher, et se retournèrent simultanément vers lui. Aussitôt fait, le demi-géant de sa voix rauque, commença à lui parler, l’air exceptionnellement railleur…

                        • Quoi ? Tu t’inquiètes pour ta compagne saoule ? Ne t’en fais donc pas Fenyang !!! Mashi et Fumi (Deux autres lieutenants forbans, ayant pour primes respectives, 2,4 et 2,1 millions de Berrys) s’occuperont bien d’elle…

                        Tout juste après la mise en garde Blys, le lieutenant-colonel qui était à terre, commença à rire, jusqu’à se torde de douleur. L’air interdits, les pirates commençait à le regarder de manière interrogative, sans trop comprendre ce qui lui arrivait. Et, c’est d’une impassibilité soudaine, qu’il se mit à parler…

                        • Eh bien eh bien… Elle n’est même pas seule, et ça s’voit que vous ne connaissez pas le commandant Tendo vous… Allez-vous renseigner pour voir… Mais même… Vous n’irez nulle part…

                        Alertés, les pirates écarquillèrent leurs yeux de surprises à leurs tours, mais c’était trop tard. Alheïri avait tiré sur la corde qui le tenait en laisse, et fit instinctivement une roulade avant, de sorte à s’éloigner d’eux. A quelques mètres plus loin donc, il finit par se redresser et dans un élan de fougue, il rompit les liens maladroits qui serraient ses mains.

                        • Bien… J’ai plus qu’à vous botter le cul, et vous me direz où se planque votre chef actuellement…

                        De sorte à mettre son plan à exécution, Salem craqua ses doigts sous les rires moqueurs de ses ennemis. Son œil gauche était gêné par le flot sanguin continuel, mais qu’importe. Le tout maintenant était de faire vite. Pour rejoindre une Bara insouciante, et une Tendo carrément incertaine…
                        Hikari était toujours à « l’auberge du poney qui tousse » et s’apprêtait à livrer bataille. Enfin façon de parler. Elle était dans une sorte de transe. Un voile opaque avait recouvert ses yeux d’ordinaire si farouches et envoutants. Ils paraissaient comme éteints. Une condition médicale que l’on associait normalement à l’inconscience et dans un contexte différent à un problème aux yeux nommé cataracte. Mais la situation était bien différente. La belle était dans un état semi-conscient, un état second, apparemment guidée par son subconscient. A l’instar de certains guerriers qui continuaient de se battre alors qu’ils étaient médicalement inconscients. Mais contrairement à ces guerriers, ce n’était pas une grande volonté de se battre ou un instinct bestial qui avait pris le dessus sur Hikari, mais plutôt une accumulation de sentiments refoulés. La commandante avait toujours été plutôt introvertie. Elle ne montrait jamais ses véritables sentiments et se cachait habituellement sous un masque d’intransigeance ou d’indifférence, associant une débauche éventuelle de sentiments à une faiblesse. L’alcool avait fait sauter ce verrou et la marine était maintenant libre de s’exprimer pleinement. Et c’était bien la le problème. Toutes ses émotions éclatèrent d’un seul coup et la submergèrent tel un tsunami. Hikari n’était plus qu’une masse d’émotions instables et incontrôlables, incapable de raison et imperméable à toute logique.

                        Un arc de cercle s’était formé autour de la commandante berserk. Hikari laissait échapper une aura qui ne laissait aucun doute sur ses intentions. Quiconque l’approcherait allait subir de lourdes conséquences comme en témoignait sa gestuelle défensive, ses yeux fous et sa respiration haletante. Elle renvoyait l’image d’une proie blessé ou protégeant ses petits, prête à tout. Aucun client ne se risqua à faire le moindre pas dans sa direction et ils gardèrent leurs distances lorsque la bête faisait le moindre pas. La tension était palpable, l’air irrespirable et le silence pesant. On entendait littéralement les mouches voler mais avant tout la respiration saccadée de la marine. Les battants de la porte de l’auberge claquèrent soudainement, brisant ce silence de cathédrale. Un pirate venait de faire son apparition, accompagné par les murmures de la clientèle. Les visages de ces derniers se décomposèrent. Le pirate était un des lieutenants du capitaine Kokyuu du Pavillon Noir, un équipage visiblement connu et craint dans les environs. La Marine avait mis sa tête à prix à plus de deux millions de berries. Grand et filiforme, il était de noir vêtu et arborait fièrement tout un tas de cicatrices divers et variées. De toute évidence, il n’était pas un rookie ou alors il était très malchanceux. Depuis son entrée, il était resté sur le pas de la porte et n’avait d’yeux que pour la commandante. Il la jaugea quelques minutes, ses yeux de fouine semblaient l’étudier sous toutes les coutures. Il prit alors la parole sur un ton moqueur :


                        « Qu’avons-nous là ? Une bête sauvage à mater ? Comme par hasard c’est ma spécialité. Viens voir tonton Fumi ma belle pour qu’il t’apprivoise. » fit le forban en se défaisant de sa veste et empoignant le fouet qu’il avait à la ceinture.

                        Les civils s’écartèrent un peu plus d’Hikari lorsque le pirate fit claquer son fouet, fixant ainsi le regard de l’intéressée. La commandante ne réagit pas de suite à la provocation et attendit qu’il pénètre dans sa zone d’action. Lorsque ce dernier fut à portée, elle s’élança à vive allure, tête baissée et sans calculs comme le ferait un taureau. Par un habile mouvement de bras, Fumi lança son fouet à sa rencontre et l’atteint à l’épaule. Hikari, déséquilibrée dans sa course, chuta lourdement au sol, emportée par son élan. Alors qu’elle se relevait, des gouttes de sang s’écoulèrent avec parcimonie sur le sol. Le coup de fouet lui avait entaillé la chair sur plusieurs centimètres. La blessure n’était pas profonde et ne fit qu’attiser sa colère. L’arme de cuir du pirate était néanmoins extrêmement dangereuse et il semblait la manier avec grande dextérité. En temps normal, la marine se serait méfiée mais dans cet état berserk elle s’en fichait éperdument. Hikari empoigna le pied d’une chaise et l’envoya en direction de son adversaire avec force. Fumi se contenta d’esquiver le projectile, qui finit sa course dans le public improvisé. Un client hurla de douleur tandis que les autres cherchaient déjà un moyen de sortir de l’auberge, la seule issue étant bloquée par les deux combattants. La commandante enragée se saisit alors d’une table et la lança sur le pirate. Elle se rua à sa suite profitant de l’aveuglement temporaire de Fumi. Ce dernier donna un violent coup de pied pour repousser la table et grimaça lorsqu’il vit son adversaire fondre sur lui. Il n’eut pas le temps d’armer son fouet qu’un coup de poing l’atteint à la mâchoire, l’envoyant s’écraser contre le mur jouxtant la porte. Hikari continua son offensive, aveuglée par sa rage destructrice. Elle enjamba quelques débris et s’apprêta à pilonner son adversaire, pris au piège. Le pirate pris sur lui et resta calme. Il esquiva un premier coup de poing, un deuxième et tous ceux qui suivirent avec une grande facilité. La rage avait rendu les coups puissants certes mais bien plus prévisibles. Fumi se contenta de faire de simples gestes et lorsque les coups perdirent de leur mordant, il contre-attaqua. Il porta un violent coup de pied au plexus de la marine et enchaina rapidement par un uppercut des familles. La commandante fut projetée au loin et s’écrasa sur une table qui se brisa à l’impact. Ce fut à ce moment critique du combat qu’Hikari reprit ses esprits.

                        La commandante était sur le dos, allongée au sol et semblait perdue. Elle ne se rappelait de rien ou presque. Elle se vit empoigner une bouteille de saké pour noyer son amertume et vit quelques vagues images de ce qui s’était déroulé par la suite. Avait-elle réellement fait toutes ses choses ? Danser sur une table ? Mais elle n’avait strictement aucune idée du pourquoi et du comment elle se retrouvait dans cette situation précise. Elle fut interrompue dans ses réflexions par un mal de crâne de tous les diables. Sa tête était comme dans un étau. Puis ce fut son épaule et son dos qui prirent le relai. Elle était plutôt en mauvais état à première vue mais n’eut pas le temps de s’apitoyer sur son sort. Un homme armé d’un fouet s’avançait vers elle, un sourire hautain sur le visage. Hikari balaya la pièce du regard et remarqua la clientèle apeurée. Elle reporta son attention sur l’homme qui s’avançait vers elle et une discussion des plus bizarres s’engagea :


                        « Heuuu. T’es qui toi ? »

                        « Ohhh une bête qui parle. Que c’est distrayant ! J’en tremble d’excitation ! »

                        « Hmm OK… Vous avez pris vos cachets ce matin ? »

                        « Que ta voix est douce à mes oreilles. Je vais bien m’occuper de toi tu vas voir. »

                        Une chose est sûre, ce gars ne lui voulait pas du bien. Ce n’était pas la peine d’avoir de grands talents de déduction pour comprendre la situation. Hikari se releva péniblement, prenant appui sur son bras valide. Lorsque le pirate fit claquer son fouet non loin de sa tête, elle dégaina son sabre et se composa un visage de circonstance. La commandante tenta de prendre un peu de distance mais les débris de la table l’en empêchèrent. Compte tenu de l’avantage du fouet à mi-distance, elle ne pouvait qu’aller de l’avant. Fumi ajusta sa distance et lança son bras. Hikari se jeta en avant dans une roulade improvisée pour esquiver de justesse le coup. Elle se rétablit tant bien que mal et porta un coup de taille vertical vers le buste de son adversaire. Ce dernier fit un pas de côté, laissant la lame fendre le vide. Dans l’intervalle, il lâcha son fouet et empoigna lui aussi son sabre, l’air contrarié. Un combat plus classique se mettait finalement en place. Les adversaires se tournèrent autour un petit moment avant que Fumi prenne les devants. Il porta un coup de la tranche horizontal visant les côtes d’Hikari. Cette dernière opposa le plat de son arme et para facilement. Elle repoussa ensuite son arme et se fendit gracieusement, visant l’estomac du pirate. Il dévia l’attaque par un habile mouvement de poignet. Le combat était visiblement équilibré. Les combattants semblaient égaux en tout point. Du moins pendant de longues minutes. Comme souvent c’était l’endurance qui primait dans ce genre de duels. La marine prenait lentement et sûrement le dessus. Les attaques du pirate se faisaient moins nombreuses et surtout moins rapides. Après une dizaine de minutes, Fumi voulut porter un coup fatal. Après une énième parade, il utilisa ses dernières forces pour porter un coup d’estoc à la gorge d’Hikari. Cependant son attaque n’avait plus de mordant. La commandante évita sa fente et lui asséna un violent coup en plein visage avec la garde de son sabre. Elle enchaina prestement par un coup de genou dans les bijoux de famille. Mais elle n’en avait toujours pas terminé. Alors que le corps du pirate se pliait de douleur, la marine acheva le travail en lui portant un violent coup derrière la nuque. Fumi s’effondra, inerte.

                        Sous les applaudissements d’une foule conquise, Hikari vérifia le pouls du pirate. Il était inconscient. Elle se dirigea ensuite vers le comptoir et y déposa une petite bourse.
                        « Pour la commotion et les dégâts occasionnés » s’était-elle contentée d’ajouter avant qu’un marine ne pénètre dans l’auberge, essoufflé. Le subordonné du lieutenant-colonel Fenyang expliqua brièvement la situation à la commandante qui sortit sans attendre, lui ordonnant de s’occuper de sa prise. Hikari n’était pas dans une forme optimale et malgré son sens de l’orientation limité, elle retrouva finalement l’endroit où se cachait le capitaine des pirates, Kokyuu. Elle pénétra dans le bistrot avec fracas, l’arme à la main. Elle espérait que Bara ne soit pas en mauvaise posture

                        Edit tardif : Mise en page


                        Dernière édition par Tendo Hikari le Lun 21 Fév 2011 - 13:06, édité 1 fois
                          PS : Pour cette fois on va abandonner le fond, l'affichage buggue.
                            Après avoir bu mes 4 tonneaux, j'étais un peu saôule, mais pas complètement. Enfin, trop pour combattre dans des conditions décentes. Comment le combattre alors ? Le prendre en filature ? Ca semblait être une bonne idée, mais il aurait fallu qu'il parte, ce qu'il n'était pas prêt de faire, puisqu'il était en train de manger, ce qui semblait être une bonne côte de porc bien goûtu. Alors je devais réfléchir à une autre solution. Le combattre maintenant était exclu, il me fallait attendre une petite heure en temps normale, et dix minutes en dormant pour me désaôuler à un niveau correct. Et dormir était exclu, puisqu'il pouvait partir entre temps. Soudain, j'eus comme une impression que quelqu'un que je connaissais arrivait. Ca devait soit être la commandante Tendo, soit le lieutenant-colonel Alheïri. Mais la sensation était différente de ce qu'on appelle "Haki", puisque ce n'était pas comme si j'entendais des voix, mais plutôt une sensation de sécurité. Je pouvais dormir sur mes deux oreilles, bien que non confortablement installée, je pouvais, si je m'allongeais, dormir. Tout en gardant l'oreille ouverte, prête à recueillir la moindre information. Le capitaine parlait déjà de décoration, de mettre la tête de Tendo en guise de trophée dans leur bateau. Puis, soudain, une bataille commença. Deux équipages pirates étaient présents, Akira Kyokuu mis à part, et commençaient à se battre, pour une histoire de pavillon. Le corbeau noir leur suggéra alors de régler ça dehors, à travers un Davy Back Fight. Un Davy Back Fight ? C'est quoi ? Soudain je me rappellais de lorsque j'étais à l'école, le Davy Back Fight, est une sorte de combat en trois épreuves sportives ou intellectuelles, où l'on pouvait prendre des membres de l'équipage adverse, ou voler leur pavillon, ou autre. Le nom venait de Davy Jones, un célèbre pirate de l'ancienne ère. Quoiqu'il en fût, les deux équipages sortirent, s'affronter. Puis un autre conflit arrivait, et là, le corbeau noir, au lieu de leur proposer la même chose, se leva. A en juger par les bruits, il devait être en train de frapper les deux équipages. Assez rapidement, ils furent au tapis. Cet homme, dont on m'avait parlé, ne devait pas être puissant, donc ce devait être ces deux équipages, qui devaient être nouveaux. Puis, la porte basculait. Les pirates avaient-ils finis leurs Davy Back Fight. J'en présumais que non, vu le bruit de talons et les souffles, qui était semblable à ceux d'une personne qui s'est inquiétée. J'ouvris les yeux, avant de voir Tendo, qui, à en juger le fait qu'elle se tenait d'un bras l'autre bras, qui semblait parsemé de coups. Je bougeais la tête pour voir si je ne rêvais pas, et en même temps vérifier si je n'avais plus mal à la tête. Ce n'était pas une illusion, et ma "veisalgie" qui n'en était pas vraiment une, puisque j'avais effectivement beaucoup bu, mais on n'était pas six à huit heures après, s'était terminée. Génial, on va pouvoir combattre ce capitaine ! Des gens voulaient s'interposer pour arrêter le combat, qui était inévitable. Je devais donc faire vite. Je le prenais, glissa à l'oreille de Tendo de rejoindre le bateau Marine pour se faire soigner avant de venir m'aider, qui allait se dérouler juste devant. Oui, j'emmenais ce capitaine juste devant le bateau de la Marine pour combattre. Ceci dit, je pouvais donc maintenant y'aller et combattre. Puis, du bateau Marine, sortait quelques marines, qui allaient m'aider. Enfin, aider, cela est un bien grand mot, puisque je ne sais comment, en une attaque il expulsa les marines qui s'approchaient vers lui en cercle. J'avais besoin d'aide, c'est sûr !
                              Maintenant, c’était le calme plat, digne d’un silence mortuaire. La tension était véritablement palpable, et seul le vent venait apaiser un tant soit peu l’atmosphère. Des volutes de poussières faisaient subtilement leurs apparitions ici, et on apercevait même quelques feuilles mortes voler. Dans une ruelle à l’espace assez vaste, deux personnes se jaugeaient férocement du regard. Tandis que l’un s’attelait à faire sortir une très grosse hache, à l’esthétique intimidante, l’autre s’efforçait à craquer ses doigts, histoire de se mettre en condition de duel. La compagne du demi-géant, s’attela à s’écarter un peu plus en arrière de la scène, et à sourire ouvertement. C’était elle qui tenait les armes que l’officier avait accroché à son dos. Et vu la tournure que prenait le cours naturel des choses, il était peut être temps de les récupérer pour faire joujou avec. Car, quand bien même il avait foi en sa force physique, parer un coup de hache d’une simple poigne n’était pas aussi évident qu’il n’y paraissait. Pour ne pas dire que c’était tout bonnement impossible au niveau actuel qu’il avait. Ca aurait été une arme en bois, d’accord, pas de soucis ; mais un objet géant, et qui plus est tranchant, cela relevait même du suicide dans le sens propre du terme. L’important était de savoir comment il allait la jouer, jusqu’à pouvoir détenir ses armes. Et, lui qui n’était pas tellement versé dans l’art de l’esquive, allait devoir se la jouer acrobate de premier ordre. Il n’avait nul le choix. Ce n’était que la seule solution, malheureusement. C’est donc une minute après son auto-libération que Salem vit le Blys ouvrir les hostilités en fonçant sur lui, l’air décidé à faire des ravages. De manière instinctive, et n’ayant pas bougé d’un seul pouce, le lieutenant-colonel adopta prestement une position de défense, en ramenant ses avant-bras devant son faciès. Lorsque son adversaire voulut assener un coup véhément de hache, en partant de la gauche du marine, Salem s’accroupit tout bonnement. La lame très aiguisée de l’arme, le loupa de quelques centimètres, en lui enlevant quelques mèches de cheveux sur le crane. Sentant le lourd coup porté dans le vide, Alheïri serra les dents, s’évertua à entreprendre un salto arrière. Mais, très très rapide pour un géant qui n’en était pas vraiment un, le second du pavillon noir, lui avait simultanément décoché un bon coup de pied dans le dos lors de sa première tentative, ce qui eut pour effet de faire glisser à la deuxième cabriole, et de tomber sur son bras droit à quelques mètres de là. Une petite entorse se fit sentir, mais rien de vraiment grave. Le problème avec Alheïri pourtant, c’est que même en plein combat, il avait une once de nonchalance encrée en lui. Ce dont profita le demi-géant pour foncer à nouveau sur lui. En effectuant un relevé-carpé après avoir eut ouïe de ses bruissements de pas de course, Salem reprit contenance, et fronça ses sourcils, en adoptant un air assez menaçant. Il n’eut pas compris si cela avait eut un effet d’intimidation, mais toujours est-il que Blys lança soudainement son arme massive vers un lieutenant colonel réellement prit au dépourvu.

                              L’action en elle-même, se joua juste en quelques secondes…
                              De façon agile, Salem inspira grandement une bonne bouffé d’air, et inclina son torse vers l’arrière. A quelques mètres de hauteur, et la nuque frôlant le sol, alors que ses pieds y étaient toujours fermement posés, il put voir l’arme fendre grossièrement dans l’air, avant de terminer sa course dans ce qui semblait être un bâtiment dans un bruit lourd d’anéantissement, ce qui n’était point étonnant vu sa taille. Expirant brusquement, l’officier de la marine réussit à peine à se redresser une énième fois, quand soudain un balèze poing vint rétamer son faciès. Inutile de vous compter combien de mètres il eut à effectuer en arrière, tant le poing était d’une véhémence inouïe. La course folle de son corps s’acheva sur un mur qu’il buta de plein fouet, en crachant affreusement du sang. Mur même où était profondément encastrée, l’arme du géant. Salem dans son ultime chute sur le sol, présentait des yeux vitreux, et un horrible rendu mêlé d’une quantité importante de sang, et de salive. Finalement, son corps finit par s’écrouler lourdement sur le sol. Et quels ne furent pas les rires moqueurs de l’assistance. Soit de ses ennemis. Ceux-ci ne manquèrent pas de se réjouir grandement, et de commencer à débiter des insultes à l’égard du marine. En fait, ils le croyaient complètement hors-course. Alors que le géant allait emboîter le pas d’un air conquérant vers la dépouille de sa victime, ce dernier commença à bouger de sa main droite, toujours étalé par terre. Blys s’arrêta et écarquilla les yeux. Il avait perçu le geste et n’y pouvait pas y croire. La naïve péripatéticienne qui l’accompagnait jubilait toujours. Mais rapidement, il la fit taire d’un geste de la main, en pointant Salem du doigt. D’abord pataude, elle finit par jeter un coup d’œil au lieutenant-colonel, et forma une grimace d’effroi sur sa face. Tout en laissant les armes qu’elle tenait tomber au sol, elle plaqua ses paumes sur sa bouche en remuant sa tête de manière désapprobatrice. Elle voulait ne pas elle aussi y croire, et pourtant, l’effectivité de la réalité planait sur toutes les têtes : Le lieutenant-colonel s’était remit sur pieds malgré les peines qu’enduiraient son corps. Ce n’était plus un côté, mais bien tout le visage qui était ensanglanté. Il sentait ses membres engourdis, et son dos complètement endoloris. Ne parlons même pas de son nez, et d’une de ses côtes qui étaient tout bonnement cassés. Le fun en fait quoi ! Ce qu’il ne fallait pas faire pour le mettre en boule. Lorsqu’il redressa sa tête en portant un regard plus que meurtrier vers ses deux adversaires, le demi-géant recula d’un pas en déglutissant, tandis que la femme affriolante était tout simplement tombée sur ses deux fesses. Il était semblable à un démon qui regardait mauvaisement ses prochaines proies. L’atmosphère que Salem émanait était fort pesante, inquiétante, voir même assassine. Puis, cela se vérifia par l’action qui suivit son redressement : De sa main droite exclusivement, il dégagea d’un coup sec la hache plus haute que lui de deux têtes, puis fit un retour à l’envoyeur, en la lançant le plus simplement possible, entre les deux forbans presque sans efforts…

                              Le bruit précédent n’eut rien été comparé à ce que Salem eut provoqué. Et c’est d’un sourire élégant qu’il commença à narguer ses ennemis, qui n’avaient même pas pu bouger d’un seul pouce dans l’optique d’esquiver son lancer. Ca avait été non seulement trop puissant, mais bien trop rapide. Et, si un homme était reconnu dans la marine pour sa force physique assez démentielle, c’était bien le lieutenant-colonel. Lentement alors, il commença à marcher vers ses anciens geôliers qui avaient prit énormément de plaisir à le bâillonner, à le trainer, et à le frapper. Tétanisés, ceux-ci semblaient ne plus voir la faculté de se mouvoir, alors que trente secondes plus tard, Salem les dépassait, tout en les ignorant royalement. Il n’avait que faire du menu fretin sur le moment. Ils n’en valaient plus la peine, se disait-il intérieurement. Il aurait parié que leur immobilité était du au fait, que jamais un homme n’avait réussit à se relever de la fougue du second Blys. Bêtises. Tout juste derrière la femme, Salem s’évertua à récupérer ses armes. Bizarrement, une intuition lui dicta de les garder dans ses mains. Ne savait-on jamais. C’est dans la même ambiance qu’il reprit calmement le chemin qui conduisait au précédent bar, en re-dépassant le couple forban. Mais alors qu’il fit deux trois pas de plus, s’éleva un grand cri, capable de vous bousillez les tympans en deux trois secondes. Il aurait du s’en douter, et c’est ainsi qu’il se retourna de profil vers Blys…

                              • SALE MARINE DE MON CUL !!! TU N’IRAS NUUUULL PAAARRTTTTT !!!!!!!!!

                              Un bon en avant, un coup de poing massif. L’arrêt simple du coup… Salem avait prestement rangé son bâton derrière son dos pour avoir sa main gauche de libre. Et c’est cette paume là qui eut bloquée le poing du second qui s’aventurait vers lui. Le demi-géant cette fois là, commença à trembler de tout son corps. Qui avait dit que le lieutenant ne pouvait pas soutenir son poids, et ses attaques ?

                              • Tu n’as donc rien compris… ?

                              C’est de sa main droite que le lieutenant-colonel, juste à la suite de ses mots, porta un bon coup oblique à l’aide de son sabre, sur tout le long de la poitrine du pirate. Un giclement brutal de sang s’effectua, et baptisa même Salem de quelques bonnes gouttes impures. L’entaille était non seulement longue mais profonde, puisque que même en titubant, il débitait toujours du sang. Son déséquilibre provoqua son effondrement lourd sur son dos. Sa bouche grande ouverte. Ses pupilles dilatées. Sa poitrine effrayamment ensanglantée...

                              13 : 23 soit 6 bonnes heures avant le début des festivités de l'île: Blys Lurn, K.O

                              La femme qui l’accompagnait se versa en sanglots, et Alheïri la regarda mélancoliquement. Son peu de galanterie l’obligeait à ne pas frapper une femme quelques soit ses fautes, et il allait se tenir à ce credo de gentleman…

                              • Femme… Où se trouve votre capitaine… ?

                              Tout en lui indiquant exactement où il était, et ce de façon balbutiante, la fille s’empressa rapidement de rejoindre le corps inerte de son compagnon qu’elle semblait beaucoup affectionner. C’était terrible pour Salem qui eut une once de remords, mais ainsi allait la vie. C’était aussi son devoir. Il rengaina sa lame ensanglanté, et s’enfonça dans la ville. Un retour à la case départ. Alors qu’il arrivait au port vers son bateau quelques minutes plus tard, après une course effrénée en criant les noms de « Bara-swaaaaaaaan » ou encore de « Tendo-chwaaaaaaaaaann » Salem écarquilla ses yeux, et vit une dizaine de marine voler dans tous les sens. Il freina vite son élan, et les regarda tomber lourdement un à un, les yeux écarquillés. Alors qu’il courut vers un de ses subordonnées auprès duquel, il s’accroupit avant de le prendre dans ses bras, celui-ci pointa son doigt devant, tout juste avant l’inconscience. Sans chercher à voir la personne, Salem dégaina immédiatement son épée, et fit face à un mec de taille moyenne, qui avait le même style débraillé que l’officier. Il tenait une énorme chaine, et souriait subtilement à Salem, qui lui serrait les dents pour ses hommes. Alors qu’il voulut attaquer, l’héritier des Fenyang aperçut Bara derrière l’homme. Hein ? Elle ? Qu’est ce qu’elle faisait là ? Ensuite, ses yeux comme par reflexe, fouillèrent le coin mais rien que dalle ! Il ne vit pas la commandante. Avait-elle perd… ? Non ! Pas possible !

                              • BARRAAAA, OUUU SE TROUVEEE TENDOOOOO, BOOORRRDEEEEEELLL ?!!!! criait-il de rage, sous le rire sonore du capitaine Akira.

                              En tout cas, s’il ne la voyait pas dans les secondes qui arrivait, ce mec, Salem allait le buter, et même sans l’aide de la CP9 qui allait devoir lui donner des explications.
                              Hikari n’avait strictement aucune idée de l’heure qu’il était. Une grande partie de sa mémoire à court terme était brouillée. Tout ce qui lui restait de cet épisode fâcheux était des courbatures, une vilaine entaille à l’épaule gauche et surtout un mal de crâne de tous les diables. Le moindre bruit résonnait dans sa tête telle une énorme cloche. La commandante avait cependant connu bien pire. Elle devait à présent retrouver ses compagnons. Grâce aux indications du subordonné du lieutenant-colonel Fenyang, Hikari savait où Bara se trouvait. Elle s’y dirigea avec hâte. Pour l’avoir déjà rencontré lors de missions précédentes, la marine connaissait le tempérament de l’agent du CP9. Cette dernière était impulsive et avait tendance à vouloir régler les problèmes toute seule. La commandante espérait qu’il ne lui soit rien arrivé. Le lieutenant de cet équipage pirate qu’elle venait de battre n’était pas un enfant de cœur et le combat avait été rude comme en témoignait ses blessures. Il y avait de fortes chances que le capitaine Kokyuu soit sensiblement plus fort que ses hommes. Il serait difficile de le vaincre en combat singulier. Enfin cela semblait logique. De plus, la marine n’avait aucune idée de la situation d’Alheïri. Etait-il en train de combattre les hommes de Kokyuu ? Etait-il mort ? Glandait-il quelque part, draguant tout ce qui bouge ? Tant de questions sans réponses. Elle se promit de ne plus toucher à une seule goutte d’alcool alors qu’elle arrivait finalement en vue du bar mentionné par le subordonné du lieutenant-colonel.

                              Hikari pénétra dans le troquet en question avec fracas, le sabre à la main. L’établissement était relativement désert et après un rapide coup d’œil, elle ne trouva ni Bara, ni de pirate. A moins que les trois clodos du fond de la salle ne soient des pirates. Ce dont elle doutait fortement. L’action s’était vraisemblablement déplacée ailleurs en conclut son génial esprit de déduction. Le marine qui l’avait donné de fausses indications en prendrait plus tard pour son grade. La commandante voulut questionner le tenancier du bar mais son attitude « je-m’en-foutiste » la rebuta immédiatement. Et si c’était que son attitude ça allait encore mais le type empestait la boucane à une bonne dizaine de mètres. Sans oublier un sens de l’hygiène assez personnel. Le barman allait sûrement lui refiler de fausses informations, mais elle tenta quand même le coup :


                              « Bonsoir… Vous n’auriez pas vu une jeune femme aux cheveux verts, yeux verts, une énorme poitrine ? »

                              « Héhéhé. Ptet bein que oui, ptet bein que non. Je vois passer plein de gens dans mon relai gastronomique et mon travail est trop fatiguant. Oulala mon pauvre dos… »

                              « Ces quelques piécettes suffisent pour délier ta langue ou alors tu préfères que je t’arrache les boyaux ? » fit-elle en posant quelques Berries sur le comptoir en prenant un air menaçant.

                              « Elle est partie y’a pas longtemps. Je sais pas où. » se contenta de dire le barman.

                              Décidément ces pirates semblaient avoir une forte influence dans ce patelin. Elle devait rejoindre ses compagnons au plus vite mais n’avait aucune idée de leur localisation. La marine sortit de la taverne resta plantée là une bonne dizaine de minutes, pensive. La chance lui sourit finalement, sous la forme d’un énorme vacarme en provenance du port. A une heure aussi tardive cela ne pouvait être que ses compagnons. Elle s’élança prestement verse la source du boucan, essayant de faire-fi de ses blessures, tout en gardant un peu de force. Si son prochain adversaire était le dénommé Kokyuu ça ne serait pas une partie de plaisir.

                              Après une marche forcée, Hikari arriva finalement en vue du port lorsqu’une volée d’hommes tomba du ciel. Elle les esquiva comme elle put, constatant que c’étaient les hommes du lieutenant-colonel Fenyang. Ils venaient de prendre une dérouillée. La commandante hésita à leur porter assistance mais finit par les examiner brièvement. Elle n’était pas un médecin chevronné et son domaine d’expertise était plus le maniement des os mais elle soigna quand même les quelques hommes qui pouvaient l’être. Hikari entendit alors la voix de son compagnon un peu plus loin. Une fois son devoir accompli, elle dégaina son sabre et accourut sur place et la stupeur put se lire sur son visage lorsqu’elle aperçut l’adversaire de ses compagnons. Contrairement à ce qu’elle avait pensé, le pirate était un homme des plus banals. Il semblait pourtant posséder une force herculéenne pour envoyer valser tant de marines dans les airs. La commandante analysa rapidement la situation et vint se poster autour du pirate, sur son flanc. Le bougre était cerné. Elle rassura ensuite ses camarades :


                              « Tout va bien lieutenant-colonel. Vous vous êtes inquiété pour moi ? Vous auriez du vous inquiétez pour le fameux Fumi à qui je viens de coller une sacrée trempe ! J’ai l’impression qu’il ne reste plus que celui la. C’est le capitaine du Pavillon Noir, ce gars ? Il paye pas de mine. »

                              Alors que le capitaine Kokyuu hurlait sa rage en apprenant la défaite de ses subordonnés, Hikari prit une position défensive et attendit que le combat commence. Si le pirate attaquait un de ses compagnons, elle profiterait de son placement pour attaquer dans son angle mort. Si Kokyuu l'attaquait, elle espérait que les autres en profiteraient. Pour résumer, malgré ses blessures le combat s'annonçait plutôt sous de bons auspices.




                                Le lieutenant-colonel Alheïri venait juste d’arriver, et criait pour savoir où était passé Tendo. Puis, Tendo, revenant du bar, allait examiner les marines blessés, avant d’examiner la situation, puis nous indiqua avoir vaincu le dernier subordonné. Puis, le corbeau noir criait, vraisemblablement de la rage de la défaite de ses subordonnés. Il avait soit le choix de m’attaquer, au quel cas Alheïri et Tendo avaient le champ libre pour l’attaquer par ses angles morts, et s’il attaquait un des deux autres, je tenterais de le retenir ou d’utiliser le Rokushiki, ma nouvelle attaque touchant tout le monde aux alentours, puisque je n’étais pas assez forte pour la maîtriser et blesser uniquement les ennemis. Il décidait de m’attaquer. Fort bon choix pour nous, puisque les deux étant d’une belle amitié, ils semblaient pouvoir attaquer en duo. Je devais le retenir sans fuir les coups, donc le Tekkaï était une bonne idée. Même avec le Tekkaï, ses coups étaient puissants. Il avait brisé le Tekkkaï ? Ou avais-je mal dosé ma concentration ? Après une reconcentration, il essayait de me donner des coups sans m’infliger de blessure. C’était donc bien la seconde option. Je devais immobiliser ses bras pour l’empêcher d’attaquer. N’ayant pas de menottes en granit marin sur moi, je devais le faire directement. Attrapant ses bras juste après avoir évité son lancer de sabre, qui lui, avait fait une belle entaille dans le sol, je devais le tenir. Je ne voyais pas les attaques de mes compagnons, puisqu’il était vraisemblablement une sorte de géant, il obstruait mon champ de vision. Mais les attaques semblaient puissantes, vu les cris de douleur et ses giclées de sang. Elles semblaient banales, et l'étaient, mais avaient une plus grande puissance. Profitant d'un moment de relâchement, il se libéra, m'envoyait plus loin et repris son sabre. La puissance du coup avec laquelle il m'avait projetée était extrêmement puissante, assez pour faire saigner, pas assez pour tuer. Avec son sabre, il m'attaqua, son sabre rencontrait soit l'air, soit mon sabre. D'un point de vue externe, on semblait être du même niveau, mais dans le combat, on se rendait compte qu'il s'affaiblissait de plus en plus, perdant du sang à cause des entailles des deux compagnons, titubant et donnant des coups moins précis, moins puissants et plus lents. Pourtant je devais en finir et une seule solution se présentait : le Shi no Nami. Mais dans un moment comme celui-là je ne m'étais pas concentré, et la vague était visible : le seul moyen est de l'empêcher de bouger ! La vague arrivait. Dix mètres. Cinq mètres. Deux mètres. Un mètre. Elle s'approchait, et réfléchissait le visage apeuré du capitaine. Puis, il tomba, pratiquement sûr moi, dans un énorme fracas. Pratiquement, puisque j’ai sauté au bon moment, après le dernier coup et avant qu’il ne m’écrase.
                                    Une grosse goute d’eau apparut sur l’une des tempes d’Alheïri qui contemplait maintenant Tendo sous toute ses coutures, l’air à la fois soulagé, et interrogateur. Tout en se posant intérieurement la question de savoir comment elle avait aussi vite décuvée, il s’aperçut rapidement que même si elle avait gagné son combat, la blondasse avait l’air tout aussi amochée que lui. Et de ce fait, il lui addressait un simple sourire, dépourvu d’arrières pensées, comme à son habitude. La seule personne qui semblait intacte n’était autre que Bara, et la probabilité qu’elle lance en première, une attaque frontale sur un capitaine enragé, n’était plus que la seule initiative à perpétrer. Mais aussi paradoxale soit-il, la situation tourna dans un autre sens, à une telle mesure que ce fut même le dénommé Akira qui se rua sur la plantureuse CP9. C’était bizarre. Qu’est ce qu’elle avait fait de majeur pour engendrer une si grosse colère, au point de le voir l’attaquer ouvertement ? Avait-elle butée l’un de ses hommes de main où… ? Dans tous les cas, s’eut été assez surprenant, pour que même l’héritier des Fenyang relâche ouvertement sa garde complètement abasourdi. Tout était si vite arrivé, qu’il n’en comprenait plus grand-chose. Le seul point essentiel relevait de la capture de ce mec, et encore fallait-il l’affaiblir pour pouvoir se targuer de le capturer, alors qu’il semblait incroyablement fort. Vous en connaissez, des gens qui brisent facilement les techniques des assassins du gouvernement ? Au moins, c’était assez clair. Son équipage avait eut le mérite de réunir trois élites du côté de gouvernement, et rien qu’à se remémorer du fait qu’il s’en moquait un peu, ça avait l’art de le refroidir, et de le faire rager. S’il n’avait pas été blessé, ce mec, il l’aurait bien buté en combat singulier. Cependant, l’heure semblait ne pas être favorable aux individualités, aussi reprit-il contenance en saisissant correctement son sabre devant lui. Il attendrait bien une petite faille pour profiter de la situation. Et, des failles, il en eut beaucoup. Enormément. Mais il n’en profita point. Un élan de paresse le clouait sur place, et Bara semblait pour l’instant gérer la situation. De plus, le fait d’être arrêté sans fournir efforts, autres que celui de se maintenir sur ses deux pieds, le faisait récupérer de tous les efforts intensifs qu’il venait d’accomplir. Sa respiration tantôt saccadée, reprenait doucement un rythme régulier, de sorte à le ménager un peu. Après tout, ne venait-il pas de se taper le deuxième homme le plus fort de tout l’équipage du pavillon noir ? Si ça se pouvait même, Salem allait prendre un parasol, de l’alcool et une Tendo en bikini à ses côtés, tout en s’épanouissant du combat sous ses yeux. Malheureusement, la réalité n’était pas celle qu’il espérait dans son cœur, puisque l’entrechoc des sabres duellistes venait à le réveiller, alors qu’il gigotait façon Okama tout en pensant à l’une de ses coéquipières saoules, et en bikini sexy. De quoi le faire agenouiller pendant un moment, tandis qu’il tapait le sol du poing fatigué de cette existence sérieusement harassante. Sous le regard interrogateur du peu de ses hommes qui réussissaient à se redresser de mal en pis.

                                    Soudainement, un tintamarre se fit entendre de loin, et Salem planta sa vue vers l’horizon. Un gros navire à la proue en forme de gros cœur rose, venait de faire son apparition. Sans doute transportait-il un nombre faramineux de couples venant d’ailleurs. Son cœur fit automatiquement un bond périlleux dans sa cage thoracique, menaçant de la transpercer. Ces mecs qui arrivaient de loin, représentaient une source potentielle de victimes à abattre pour le reste du pavillon noir. D’ailleurs, quelles étaient leurs motivations pour commanditer ce genre de choses ? De l’amusement ? Du sadisme plutôt. Ces gens ne respectaient pas la vie humaine, et si c’était ça être pirate, la marine avait alors sa raison d’être. Alors qu’ils s’attardaient sur ses pensées philosophiques, Salem entendit un bruit familier. Comme si quelqu’un avait chuté sur la dalle dure, la face la première. Il retourna son faciès vers la scène, et vit étonnamment un capitaine pirate qui s’était amoché la face, lui aussi contre le sol. Cela rappela un souvenir pas vraiment lointain à l’héritier des Fenyang, qui s’était même offert le luxe en plus, de se faire masser d’une manière un peu spéciale. Mais trêve de pensées, la situation s’était retournée en leur faveur, puisqu’il vit Bara un peu plus loin ; qui avait sans doute réussit soit une attaque, soit une esquive. Dans tous les cas, c’était de bon augure. Alors qu’il se voulut se relever rapidement, après s’être lamenté à genoux, d’une vie difficile qui ne lui permettait pas d’avoir le plaisir de profiter du corps d’une de ses compagnes, Salem écarquilla ses yeux, et ouvrit lentement sa bouche, avant de crier à l’arrêt. L’écho au ralenti, sonnait comme une voix assez sourde que personne n’entendait. Car en effet, le brouhaha que causait la course de ses hommes remis sur pieds, camouflait son cri de détresse envers ces derniers. Et s’ils se ruaient vers le capitaine complètement avachi par terre, c’était bien pour laver l’affront qu’ils avaient enduré. De manière télépathique, tous s’étaient entendus pour sauter sur lui, et on voyait des corps blancs s’empiler sur le capitaine du pavillon noir. Au final, c’était une montagne de personnes empilés sur lui, alors que celui-ci souffrait déjà de sa dace sans doute endoloris. C’est dire comment l’oppression devait être fatale. Ensuite, ce fut des rires de la part des marines qui s’avéraient être fiers de leur sorte de vengeance. Et le soupir de leur propre capitaine, qui était un tantinet soulagé. Erreur de sa part. Sans bien capter le pourquoi du comment de l’action, Salem fronça une énième fois ses sourcils, en voyant ses hommes éjectés haut dans le ciel. Aussi grogna t-il de rage quand il vit qu’Akira se relevait, l’air de rien, colère naissante sur le visage, pendant qu’encore une fois, ses hommes retombaient violemment par terre, si ce n’est dans la mer pour certains. Le temps était compté avant qu’il ne fasse de victimes, puisque l’autre bateau n’était plus qu’à quelques temps du port de Valent Island. Sans plus chercher à perdre ne serait-ce qu’une précieuse seconde pendant que l’ennemi en questions, reprenait peu à peu ses esprits, Salem dégaina son sabre en bois qu’il lança vers le mec. Lorsque ce dernier réussit à dévier la trajectoire de l’arme, comme on pouvait s’en douter, il vit une ombre essayant de fendre quelque chose sur lui. C’était Salem qui avait couru tout juste derrière son projectile. Le lieutenant-colonel essaya de lui porter un coup fatal, mais dans un dernier réflexe, Akira se protégea et le marine ne fit que le désarmer. Une bonne grâce qui lui profita. Son deuxième coup porté coupa net, l’avant bras droit d’un pirate désorienté, qui avait voulu se protéger avec ledit membre. Dernier qui beugla de douleur, alors que son sang giclait affreusement. Dernier que Salem se mit à buter de plusieurs coups de poings, avant un coup de pied acrobatique qui fit valser un homme presque meurtri vers une Tendo sans doute fin prête…

                                    La fin de l’équipage du pavillon noire, était proche…


                                    [Désolé pour le retard, et pour le post pourrave. ><]
                                    Hikari n’était pas genre attentiste en règle générale mais la fatigue, les blessures et la gueule de bois avaient suffi à calmer ses ardeurs. Elle attendrait le bon moment pour passer à l’action, pour être décisive. Elle se contenta donc d’observer la scène dans un premier temps. Le capitaine des pirates lâcha son énorme chaine et empoigna un sabre. Il se jeta ensuite sur Bara, l’agent du CP9. Il avait fait le choix de s’attaquer à la plus en forme de ses adversaires. Il estimait sans doute que les deux officiers de la Marine n’étaient pas de taille à lutter à cause de leurs blessures. Un choix incompréhensible pour Hikari. Si elle avait été dans sa position, elle aurait probablement tenté de réduire rapidement le nombre de ses adversaires. Toujours est-il que Bara encaissa relativement bien sa charge puissante. La jeune femme esquivait les coups meurtriers de son adversaire, tout en le forçant à se focaliser sur elle. La commandante Tendo prit son mal en patience et attendit le moment propice pour attaquer.

                                    Et ce moment arriva bien vite. Le dénommé Akira Kokyuu s’affaiblissait de minutes en minutes en portant de violents coups, probablement pour en terminer rapidement. Lorsque ses gestes perdirent de leur mordant, Hikari plaça une première banderille. Profitant d’un temps d’arrêt du pirate, elle lui entailla la jambe d’appui d’un coup de taille. Elle se retira en exécutant un bond en retrait et recommença l’opération plusieurs fois. Elle était telle une guêpe, tournant autour de lui et le piquant de son dard avant de reprendre ses distances. Le but de la commandante n’était pas de tuer mais de restreindre les mouvements du capitaine primé et ainsi de permettre à Bara de mettre un terme au combat. Et cette stratégie eut l’air de payer lorsque Kokyuu s’effondra après une botte de l’agent du CP9. Il n’avait put esquiver l’attaque de cette dernière. Hikari abaissa sa garde et essaya de reprendre son souffle, les mains sur les hanches. Le combat semblait sur le point de finir.

                                    Alors que la commandante s’apprêtait à féliciter ses compagnons pour le travail accompli, tous les hommes du lieutenant-colonel Fenyang voulurent achever le travail et s’empilèrent sur le pirate à terre. Qui leur en voudrait d’ailleurs après la rouste qu’il leur avait mise auparavant ? Mais les marines avaient visiblement sous-estimé leur ennemi et particulièrement sa volonté hors du commun. Le pirate souleva la masse d’hommes empilés sur lui et dans un puissant cri de rage, les expulsa au loin comme de vulgaires poupées de chiffon, réveillant par la même occasion l’esprit de ses propres subordonnés. Rebelotte… Une deuxième pluie de marines s’abattit aux alentours alors que Kokyuu arborait un visage déformé par la haine et que ses hommes l’entouraient pour le protéger. Hikari eut à peine le temps de se remettre en position de combat que Fenyang passa à l’action. Sous doute pour venger ses hommes à la peine. La commandante vit ce dernier désarmer le capitaine avant de passer sa colère sur un pirate. Il s’acharna sur le pauvre homme et l’envoya voler sur le sous-officier, dans ce qui s’apparentait à un passage de témoin. Le lieutenant-colonel semblait à bout de forces. Hikari esquiva le projectile humain en faisant un pas de coté avant de s’élancer vers Kokyuu, le sabre à la main. Elle jeta un bref coup d’œil à Bara pour lui signifier que ce serait bientôt à son tour de jouer.

                                    La marine fonça dans le tas et fut accueillie comme il se doit pas les hommes du capitaine, regroupés autour de lui. Si Fenyang était à bout, Kokyuu ne devait pas être en grande forme non plus après ce qu’il venait d’encaisser. Son cri de rage et l'exploit qu'il venait d'accomplir consistaient sans doute en un ultime baroud d’honneur. Hikari devait dégager le terrain pour que Bara intervienne. Elle accéléra sa course en arrivant au contact et profita de son élan pour percuter un des pirates avec l’épaule en plein dans son torse. Le pauvre fut propulsé en arrière avec violence. Pressée par sa condition physique à la limite de la rupture, elle se tourna immédiatement vers l’adversaire le plus proche et esquiva un premier coup de sabre qui visait sa tête. Hikari se fendit de tout son long et embrocha le pirate d’un coup net et précis au cœur. Elle ne vit pas un second pirate se glisser dans ses six heures, ni son attaque qui gouta sa chair au niveau de la cuisse gauche. La commandante émit un cri de douleur presque inaudible avant de se retourner. Elle para une deuxième attaque du forban par un habile mouvement de poignet et en profita pour lui asséner un coup de poing au visage de sa main libre. Le flanc du capitaine était maintenant dégagé. Hikari jeta un coup d’œil à la situation de Bara. Deux pirates lui faisaient face avant qu’elle n’atteigne Kokyuu. La commandante rassembla ses dernières forces et prit autant d’élan qu’elle put. Elle se jeta violemment sur le dos des derniers obstacles et les emmena à terre avec elle. Le chemin menant au capitaine des pirates était maintenant dégagé et elle le fit savoir à l’intéressée :


                                    « Maintenant Bara ! Fini moi ce mec ! »

                                      Et un, et deux, et trois ! C'est l'histoire du pirate de l'îleuuuuuuuuuuuh ♫ 4147430275494_dbut
                                      - « Maintenant Bara ! Fini moi ce mec !»

                                      Il était bien évidemment hors de question que je le tue, je le voulais souffrant, ce ladre-là. Mais ces deux marines le voulaient mort. Après tout, il a tué des gens, ne devrait-il pas mourir ? Oui, mais sa mort ne serait d’aucune façon utile, une grande douleur non létale sera un hommage aux morts. Enfin moi je m’en fiche un peu des morts par sa faute, je veux qu’il souffre. Revenons-en au combat. Même sous la demande de Tendo je n’allais pas tuer cet homme, mais le torturer ici et maintenant. Je regardais au loin, et vis, avec un peu de mal, un scalpel rouillé, qui semblait bien acéré. Parfait, un tel outil sera parfait pour le trancher. Mais pas les veines, il mourrait trop rapidement. La chair ? Oui, mais où ? Commençons par les mains, remontons l’avant-bras, le bras, puis l’épaule. Arrêtons-nous là et reprenons sur l’autre bras. Je ne continuais pas en tranchant le cou, je risquerai de toucher la veine jugulaire ou l’artère carotide, ce qui le tuerait bien trop vite. Les bras finis, je coupais le torse. Comme je ne connaissais pas l’anatomie humaine, je devais donner quelques coups par-ci et par-là sans le tuer. Mais voyant les marines s’approcher de lui, je devais faire vite, et faire semblant de le tuer, en le plongeant dans une profonde léthargie. Je transportais ensuite son corps au bateau marine, et alla chercher les autres corps, pour récupérer leurs primes au QG. Puis je repartis dans le bateau Marine, où un haut gradé était présent et au courant de ma venue sur l’île et donc me laissa passer sans problèmes particuliers qui incombent souvent les agents du Cipher Pol 9. Le voyage se passa sans encombre, et le navire rapide. Mais je ne voyais pas Alheïri et Tendo ? Étaient-ils en train de faire la fête à Valent Island, ou dans un autre bateau ? Ou tout simplement sur le même bateau que moi, en train de s'amuser ou de boire ? Enfin boire, je pense très peu à Tendo. L'arrivée au QG se passa sans encombres, tellement peu que c'en était ennuyant.
                                      Et un, et deux, et trois ! C'est l'histoire du pirate de l'îleuuuuuuuuuuuh ♫ 4636162647369_fin


                                      [HRP : C’est ça de me faire RP alors que je viens de reprendre les cours.]
                                          Ca commençait à bien faire là. Les pirates du dénommée Akira venaient intempestivement envahir la scène, tels des mouches avides de confiture. Le pire, c’est que certains ne s’étaient nullement découragés après la prouesse d’Alheïri, qui avait bousillé un membre, d’un des leurs. Ils étaient kamikazes ? Masochistes ? Une chose était sure, c’est que leur fin approchait. Et c’était indéniable. Eux, n’étaient là que pour retarder l’échéance. Il n’y avait qu’à voir la tête de leur capitaine désemparé pour comprendre. Il avait beau réalisé un effort surhumain avec les pirates de tout à l’heure, mais paradoxalement, il n’en demeurait pas moins intimidé par les actions que menaient les trois envoyés du gouvernement. Il se sentait perdu, et sans doute entouré de pauvres inconscients, qui n’avaient pas idée de la situation. Le tout était maintenant de faire vite. Le bateau d’étrangers approchait malencontreusement la côte. Mais, c’est alors qu’il vit soudainement la détermination vive de ses propres hommes. Ceux-ci se relevèrent une énième fois, et les plus malchanceux tombés auparavant à l’eau, revenaient rapidement à la nage. Cette fois là, ce fut le bordel général. Tout en s’arrêtant de combattre, après avoir envoyé deux trois hommes aux tapis, Alheïri voyait ouvertement la panique gagner les différents pirates. Ses hommes commencèrent à en gazer certains, et c’est dès lors qu’il entendit une voix féminine, qui ne lui était pas inconnu, sommer un ordre précis. C’était la fin… Sauf que le cours que prit la situation d’après, donna au lieutenant-colonel, l’envie irréversible de gerber. Et il manquait de peu pour qu’il ne le fasse pas…

                                          C’était la première fois. C’était bien la première fois qu’il voyait les pulsions refoulés d’un membre du Cp9 être dévoilé au grand jour. Et franchement, l’homme n’aurait jamais cru voir cela de toute sa vie. Surtout de la part d’une belle femme. Et de surcroit, quand la femme s’appelait Bara, c’était à la fois surprenant et incompréhensible. Lui qui l’avait tant dragué, voyait maintenant toute la splendeur horrifique d’un membre d’une organisation secrète du gouvernement mondial. Originellement, lui s’était juré de ne jamais se lier d’amitié à un quelconque Cipher Pol. Leurs réputations étaient bien trop sales, et emplis de mauvaises actions, bien qu’au compte du gouvernement. Bara à l’aide de sa plastique avait complètement changé la donne. De plus, il y avait eut sa bonne humeur perpétuelle, et son engouement pour faire des fêtes arrosées ; choses auxquelles adhérait fermement l’officier de la marine. La voir se délecter de la souffrance qu’endurait le forban sous le fruit de ses tortures, glaça Salem, lui qui eut un frisson désagréable lui parcourant toute son échine. Désarroi l’avait emporté. Sans comprendre le pourquoi du comment, ses yeux écarquillés témoignaient de l’ignobilité de Bara, tandis que sa main lâcha son arme. Il était étonné, vraiment. Mais après, pourquoi était-il dans cet état ? N’était-elle pas en droit de s’amuser avec un pirate qui eut à commettre pire parmi la plèbe mondiale des blues ? N’était-elle pas Cipher Pol, et qui plus est de numéro 9 ? Il oublia bien vite que ces gens étaient considérés comme étant des armes humaines à la solde du gouvernement. Gouvernement qui commençait à ne plus avoir de scrupules, tant la piraterie était ascendante. C’en était à se poser des questions. Des questions qui mettraient en doute le régime militaire de ses comparses…

                                          Le reste découla seul. Akira finit par mourir sous la cruauté d’une Bara qu’il n’aurait cru ainsi. Sans dire mot, le lieutenant-colonel la regarda monter dans un autre bateau de marines, qu’il n’avait même pas remarqué auparavant. Elle emportait avec elle le corps du défunt capitaine forban, pendant que s’effectuèrent en masse les arrestations de ses autres hommes. Il voulut l’arrêter puisqu’après tout, et même si elle avait tué ce pirate, le droit d’emporter son corps ne lui revenait pas ; mais manque de forces, amalgame de déception et de fatigue physique, Salem lui laissa la besogne. Sans plus vraiment s’occuper d’elle, il donna des indications précises à quelques marins de l’autre bateau, pour récupérer le corps du second, un peu plus loin. C’est pendant ce laps de temps, et parmi le boucan que faisaient les nouveaux arrivés pour la fête de l’amour, qu’il s’approcha de Tendo. Pour lui simplement lui demander si elle voulait qu’il la raccompagne à South Blue. Le détour allait se faire long pour lui, mais après tout, il ne pouvait pas partir en la laissant seule ici. Elle savait se débrouiller, mais qu’importe. Une fois qu’il eut sa réponse, il prit le temps de réorganiser son groupuscule en piteux état, et leur fit part de sa satisfaction dans une ambiance plus ou moins bonne. Sans tarder, tous embarquèrent après ses mots pour des premiers soins improvisés. Il n’était plus question de rester dans cet endroit, surtout que la mission s’était rapidement réalisée, et qu’il n’y avait plus de dangers apparents. A l’aide de son escargophone, il fit un bref aperçu de son rapport à un officier du Quartier Général, et leva l’ancre après deux trois heures après la mort du corbeau noir…

                                          Son intuition fut très bonne. La journée avait finalement été très mauvaise…


                                        Spoiler: