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Partons à la pêche!

Sur une côte de West Blue une presqu'île pointait son immense doigt vers l'horizon, gouvernée à sa pointe par le phare des Perdus. Ce dernier haut de 53 mètres indiquait depuis des lustres déjà le chemin du retour aux marins égarés, les laissant entrevoir le bonheur du port bientôt rejoint. Chalaze, ville de pierre et de bois, s'était développée à l'abri des intempéries autour de ses docks. Ses quais bondés de jour comme de nuit étaient le cœur de la vie des habitants. La plupart des hommes prenaient la mer, tandis que leurs femmes s'occupaient d'autres besognes avec énergie. Les traditions profondes de ce lieu restaient visibles par de petites statues représentant les légendes passées, tandis que chaque jour il était possible d'entendre le chant des naufragés entonné.

Le soleil se levait à peine sur la ville que le port se réveillait déjà. Les vieux loups de mer s'affaissaient dans leurs dernières préparations, avant de pouvoir enfin rejoindre l'horizon. Beuglant des ordres à leurs matelots, les capitaines prenaient le commandement. Sur les vieilles dalles se reposaient des casiers en tout genre, partageant l'espace avec de vieux filets en manque de soin. C'est parmi eux que l'on pouvait apercevoir une petite tête rousse, sautillant gaiement en direction de L’Étoile Blanche. Cela faisait un bon moment déjà qu'Alan se promenait dans Chalaze, attendant tranquillement son heure. La veille, devant sa pauvre petite bourse vide, le petit biologiste s'était décidé à trouver un emploi. Il avait donc arpenté les quais demandant un poste à chaque navire de pêche, dans le seul but d'être au moins proche des poissons… Mais ce genre de recherche n'était pas si aisé pour un gamin comme lui. Après tout, qui pourrait vraiment croire qu'il était biologiste, ou simplement descendant d'une grande lignée de marin? Peu de gens sont prêt à prendre le risque d'embarquer un matelot aussi jeune. Un à un, les capitaines refusaient de l'embarquer. Alan se fit chassé d'un bateau menacé par une poulie, il du sauter à la mer pour échapper à la colère d'un officier ivre, refusés par toutes les manières imaginables. Ce n'est qu'en fin de journée qu'il tomba sur un vieil homme rieur, prêt à croire en la nouvelle génération. Après une longue conversation, il lui avait accordé une place sur son navire en tant que mousse, prêt à l'embarquer dès le lendemain.

C'est ainsi que cette journée débutait avec l'espoir de pouvoir se remplir le ventre. L'enfant aux yeux verts se tenait à présent sur le ponton d'amarrage du nouveau patron, petit baluchon sur le dos. Étonnamment, il n’aperçut aucun membre d'équipage jusqu'à l'apparition du capitaine. Sa haute carrure était adoucie par une longue barbe blanche, mettant en avant des iris d'une clarté telle que son regard vous transperçait. Il était suivit par un jeune garçon d'une vingtaine d'années portant maladroitement un grand sac, et dont les pas incertains peinaient à suivre ceux de son maître. Ils furent tout deux accueillis par un sourire rayonnant accompagné d'une poignée de main énergique par notre ami. Ensemble, ils montèrent à bord de L’Étoile Blanche, petit bateau de pêche à la coque immaculée. Son nom était peint dans un bleu d'azur et décoré d'étranges symboles, que l'on retrouvait d'ailleurs escaladant l'unique mât jusqu'à son sommet. Le vieil homme expliqua au gamin surprit qu'il s'agissait d'une vieille tradition de Chalaze, garantissant vents et bonnes prises aux marins de la région. Intéressé, Alan s'empressa de prendre quelques notes dans son calepin, se faisant la promesse de comparer plus tard ces us à ceux de son village natal.

Ce n'est qu'après avoir dessiné rapidement cette étrange décoration que l'enfant remarqua le regard moqueur du capitaine. Prenant une mine boudeuse, il s'empressa de ranger son matériel pour demander des ordres. On l'envoya auprès du jeune homme vérifier une dernière fois le matériel, tandis que l'ainé engageait la conversation avec un autre commandant. Ce dernier semblait se renseigner sur les derniers déplacements des bancs de poissons, car ses zones habituelles semblaient avoir soudainement été désertées. Embêté, il devait donc en trouver des nouvelles, mais rares était les concourants prêt à partager leurs coins favoris. Ce n'était bien sur pas le cas du vieux Antonio, qui indiqua à son collègue un espace où il ne pouvait se permettre d'aller avec un si petit navire. Soudainement leur conversation cessa, les deux hommes dévisageaient une jeune femme étrange se déplaçant sur les quais. Ils ne semblaient pas être indifférents à ses atouts…
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West Blue. C'était la première fois que Lilith mettait les talons dans cette zone des Blues, mais cela n'avait rien à voir avec le plaisir. Pour une fois, c'étaient des raisons professionnelles qui avaient conduit le newkama à quitter son île natale de South Blue. Arborant cette fois-ci une perruque aux reflets d'ébène et une longue robe-fourreau noire elle aussi, la jeune "femme" marchait le long du quai du port à la recherche d'un bateau, ou plutôt de son capitaine, celui de "L'Etoile Blanche". Suzanne, le maître de Lilith, l'avait chargée de retrouver l'homme afin de lui faire payer l'ardoise qu'il devait à l'hôtel de MirrorBall Island. Le mauvais payeur était assez âgé mais cela n'empêcherait pas le newkama de le malmener si le besoin s'en faisait ressentir.

Une fois arrivée sur le quai, de nombreux marins commencèrent à siffler Lilith et à lui faire des propositions obscènes. Ce genre de réaction était assez habituelle chez ce type d'homme, macho mais qui avait tendance à virer sa cuti lors des longs voyages en mer... Ces hommes ne représentaient aucun challenge pour le newkama qui décida tout de même de les récompenser en se retournant et en dévoilant une jambe fine à travers l'ouverture latérale de sa robe tout en leur envoyant un baiser volant.

Approchant du bateau recherché, Lilith essaya d'identifier le capitaine grâce à la rapide description que lui en avait fait Suzanne, cependant elle dût monter à bord pour trouver l'homme en question. La plupart des hommes de l'équipage la regardèrent d'un air excité mais le capitaine, lui, c'était plutôt d'un mauvais œil. Les femmes sur les navires étaient sensées porter malheur après tout. Même si Lilith n'était pas vraiment une femme...

S'approchant du capitaine, le newkama demanda à lui parler en privé, comme elle en avait l'habitude.

"En privé? Ah non, ma p'tite dame, j'ai pas le temps de tailler une bavette. Moi et mes hommes on est sur le point de partir en mer et on s'ra de retour que ce soir. J's'rais tout à vous alors, ma mignonne."

"Ce soir? Non, je dois retourner assez rapidement sur MirrorBall pour y régler une affaire urgente, il ny a pas moyen que je vienne avec vous? On aura tout le temps de discuter une fois en mer..."

"Ah non, pas de gonzesse à bord. Ça porte la poisse et c'est inutile..."

"Inutile, vraiment? Je peux étaler n'importe lequel de vos hommes s'il m'en prends l'envie..."

A ces mots, l'équipage explosa de rire. Lilith les regarda d'un air glacial et fit:
"Je ne plaisante pas, venez, je vous attends. A moins que ne craignez de vous faire battre par une femme..."

Les hommes du navire avaient beau faire le double de Lilith, ce n'étaient que des brutes sans cervelle et sans éducation. Elle n'avait donc aucune raison de les craindre, car ce que Lilith n'avait pas en force brute, elle le compensait par son esprit retord, sa grande souplesse et ses techniques de Newkama Kenpô. Mais il y avait une chose que le newkama n'avait pas prévu, c'était que "L'Etoile Blanche" était déjà parti et qu'elle ne se trouvait pas du tout sur le bon bateau...
    Après avoir entendu les cloches de l'église résonner, Antonio comprit que l'heure du départ était déjà passée. Le vieil homme détourna alors l'attention du capitaine pour reprendre leur conversation. Le temps qu'il disposait pour donner les coordonnées de la zone de pêche n'était pas suffisant, si bien qu'un rendez-vous entre les deux bateaux fut convenu à quelques milles du port. L'Etoile Blanche ne pouvait atteindre la vitesse de son nouvel acolyte, prendre de l'avance ne pouvait qu'arranger tout le monde. Cette alliance conclue, le maître de l'Immaculée se mit à beugler à l'attention de ses deux uniques membres d'équipage. Le jeune homme d'une vingtaine d'année, nommé Norbert, apparu alors suivit de près par notre ami rouquin. Ces deux derniers étaient d'ailleurs plongés dans un profond débat sur la différence entre deux nœuds de marins. Ni l'un ni l'autre ne semblait s'entendre sur ce point, leurs deux techniques étaient d'une différence incroyable. Les voix commençaient à s'élever. Dans celle d'Alan nous pouvions percevoir un étrange mélange d'excitation et d'incompréhension, tandis que son compagnon ne laissait entrevoir qu'une profonde lassitude. Un léger sourire passa en éclair sur les lèvres de capitaine avant de les remettre à l'ordre.

    En moins de dix minutes, ses deux employés s'étaient installés aux rames tandis que le grand patron larguait les amarres. La coque blanche franchit devant les yeux des touristes matinaux la porte du port, avant que Norbert ne puisse monter la voile. Un vent arrière doux les poussa tranquillement vers l'objectif de la journée, leur laissant le temps de contempler le phare des Perdus s'éloigner peu à peu. C'est à cet instant que le capitaine commença à siffler une étrange musique, prière aux naufragés. Le gamin s'accouda à la barre pour observer cet étrange comportement d'un regard détaché, bien qu'il aurait préféré commencer à pêcher de suite. Sa patience s'amenuisait déjà, les picotements de l'ennui l'envahissaient doucement. Ses yeux verts commencèrent à inspecter le pont à la recherche d'une activité quelconque, il ne tarda pas à trouver. S'éloignant le plus discrètement possible de ses collègues, le petit se rendit au pied du mat accompagné d'un petit sourire amusé. Depuis combien de temps n'avait-il pas grimpé? Sans attendre l'enfant débuta son ascension après avoir déposé son petit sac de cuir. C'est avec agilité que notre ami atteignit le sommet, pouvant à présent contempler l'horizon dans toute sa splendeur. Une main protégea son regard des rayons lumineux de plus en plus présents, avant de le porter vers l'arrière. Un hoquet de surprise s'échappa de ses lèvres avant qu'elles ne s'écrient.

    "-R'gardez! Un bateau, derrière nous!"

    Poussant un léger grognement Antonio leva un œil vers son interlocuteur, avant de le reporter sur la direction indiqué. Il s'agissait de l'autre capitaine qui les rattrapait déjà, son bâtiment en avait bien dans le ventre… Ce petit prétentieux avait finalement de quoi l'être, bien qu'il soit réduit à lui demander son aide. Haussant alors des épaules, il reporta son attention sur l'horizon puis sur le ciel. Norbert, ne sachant rien de l'alliance, observait anxieusement le navire s'approcher. Voilà que pour son premier voyage en mer ils étaient poursuivis, qu'avait-il donc fait aux Perdus pour mériter ça? La zone de pêche se rapprochait déjà. Laissant son tout nouvel apprenti se morfondre inutilement, le vieillard contempla une nouvelle fois le gamin perché au sommet du mât.

    "- Nom d'un r'quin barbu! Qu'est-ce qu'y fout là-haut l'aut' morveux?! "

    La voix du vieillard avait éclaté comme le tonnerre, surprenant les marins. La colère de son ton était si intense, qu'un frisson glacial descendit le long de l'échine du petit. Dans une déglutition, il se souvint des savons reçus du vieux Bob sur l'Îlot Givy… Ne pouvant retenir une grimace, Alan secoua la tête pour sortir ces images de son esprit. Pas question de s'en souvenirs… Afin de ne pas craindre de nouvelles réprimandes, il se hâta de remettre pied sur pont. Mieux valait se faire prudent pour ne pas perdre sa paye. La faim n'était pas réellement sa tasse de thé, mais plutôt les chocolats chauds et croissants... Le second bateau les rattrapait déjà.
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    Paf! Vlang! Bing!

    Les coups du newkama volaient dans tous les sens quand une voix tonitruante vint l'interrompre. Le capitaine du navire semblait en avoir assez vu et demanda à Lilith de cesser le combat. Apparemment il était enfin disposé à discuter, mais quand Lilith lui expliqua sa présence à bord, celui-ci éclata de rire au vu de l'erreur du newkama. Heureusement, le vieil homme lui expliqua que lui et son équipage devaient en rejoindre un autre dont le capitaine était justement l'homme qu'elle recherchait, cependant Lilith devrait travailler à bord si elle voulait qu'il la transporte jusqu'à L'étoile Blanche. Cela ne dérangeait pas le newkama, qui malgré ses quinze centimètres de talons, saisit un balai espagnol et commença à briquer le pont énergiquement alors que le bateau quittait le port.Légèrement en sueur, Lilith commençait à regretter d'avoir mis une tenue si inappropriée au travail physique, si bien qu'un des matelots lui fournit des vêtements de rechange. Certes, ceux-ci étaient délavés et déformés, mais ils avaient au moins le mérite d'être propres.

    Après une heure, le navire sur lequel se trouvait le newkama rattrapa l'Etoile Blanche. Dès que le bateau fut en vue, le capitaine informa Lilith qu'ils allaient commencer à pêcher, mais qu'elle serait plus utile sur l'Etoile. Le newkama récupéra ses affaire et sauta sur l'embarcation sans demander son reste pour atterrir sur le pont de l'Etoile. Sur celui-ci se trouvaient le capitaine qu'elle recherchait, un jeune homme d'une vingtaine d'années, occupés à remonter les filets, ainsi qu'un gamin perché sur le mât du bateau. Cependant, Lilith s'était mise dans le rythme du travail et ne pensa même pas à essayer de draguer le jeune homme, qui pourtant était assez beau. Après de courtes présentations et l'explication de sa présence à bord, Lilith se mit aussitôt au travail, tirant les filets de pêche avec l'aide du jeune homme et du capitaine. L'enfant, lui, resta perché quelques instants avant de redescendre. S'approchant de Lilith, il se mit à la dévisager de manière curieuse.

    "Hé bien, gamin. On ne t'a jamais appris que c'était impoli de dévisager une dame de cette façon?" fit Lilith