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Adam et Balior fightent les marchands d'esclaves.

    - Avance sale clébard !
    - Va te faire foutre !
    - Et cause meilleur ou je t'enfonce ce bâton dans les côtes !
    - Et mon poing dans ta gueule, tu veux pas ?
    - La ferme !
    - Je t'emmerde !


L'insulte de trop. L'épais bâton du gars tournoie un instant dans les airs avant de s'écraser avec force dans le bas du dos, tordant mon corps sous l'impact. J'serre les dents, pas moyen qu'ils m'imaginent céder. Un second coup vint marteler mes côtes flottantes, comme promis. Et un troisième termine de me faire poser un genou au sol, donnant satisfaction à ce trou du cul. Relevant la tête pour planter un regard assassin dans le sien, je maudis ce jour où j'ai accepté de l'argent facile. Ce type, marchand d'esclave qu'on nomme c'genre de raclure, je jure de lui faire la peau quand je serai libre.

    - Relève-toi clébard, tu ralentis la chaîne ! Allez !


La chaîne, ni plus ni moins qu'une longue file d'humains tous dans le même état que moi. Menottes aux pieds et aux poignets, collier au cou, lequel permet de suspendre une longue chaîne métallique nous reliant les uns aux autres. Si l'un d'entre nous voulait se faire la malle, il devrait entraîner la quinzaine de personnes avec lui, de gré ou de force. Autant dire que c'est impossible, raison pour laquelle j'tente rien pour le moment. J'observe, j'emmerde les mecs qui m'ont amené sur cette île merdique. Alf, l'mec qui m'a frappé, a tout particulièrement ramassé depuis que nous avons posé pieds sur cette île.

Quand ils nous ont sorti d'la cale du navire sur lequel on avait embarqué malgré nous, la plupart comme moi étant inconscient à ce moment-là, j'ai commencé par cracher au visage du p'tit Alf. Lequel a répondu d'un coup de boule dans le nez. J'ai bien tenté de le mordre, mais ce salaud a reçu l'aide d'un de ses potes qui m'a claqué leur foutu bâton dans les gencives. Terminé pour moi d'jouer les chieurs, du moins jusqu'ici où j'ai remis ça. Quand j'ai entendu que nous approchions de la Nouvelle Réa, une ville d'esclaves, j'ai décidé de ralentir notre avancée. La suite, tout le monde la connaît.

Dépouillé de mes sabres, il n'y avait pas grand-chose que j'pouvais faire d'autre. La chaîne d'esclaves que nous formions pénétrée dans la ville, guidé par un pack d'une dizaine d'hommes, nous ne traînions pas à rejoindre une grande bâtisse. Certainement l'endroit où l'on bazarde les nouveaux en attendant de décider quoi en faire. Direction le sous-sol, où déjà, quelques malchanceux s'étant fait attraper eux aussi par ces pourris nous attendaient. Une série de cellules alignaient les unes à la suite des autres, de gauche et droite de l'endroit, ne laissant qu'un unique couloir traverser la vaste pièce, coupant cette dernière en deux, voilà à quoi ressemblait l'endroit.

Un bon gros merdier oui.

    - C'est sympa, vous avez pensé à apporter d'la lumière...


Aucune réponse ne vint cette fois, seul le bâton qui claque sur le dos calma immédiatement toute envie de rire chez moi. Je fus alors éjecté dans l'une des cellules, en compagnie de trois autres gars. Types que j'dévisageais, histoire de savoir avec quel genre de cons j'partageais ma mésaventure. Le premier était chétif et apeuré par la situation, il se retenait de fondre en larmes comme une gonzesse. Il tiendra pas bien longtemps lui. L'second est pas plus imposant, mais son regard laisse voir qu'il n'est pas prêt à accepter ce qu'on veut faire de lui. Un bon gars.

Quant au dernier des trois, il ne m'apparaît pas plus content qu'moi d'être traité comme de la merde. S'il le pouvait, il écraserait le crâne de ces enflures avant de se tirer de cette foutue île. J'suis pas si mal tombé, j'trouve.

    - Moi c'est Balior Blackness, j'ai été pigeonné par une donzelle qui m'a attiré chez elle où cinq troufions m'attendaient avec des bâtons pour me fracasser la tronche. A mon réveil, j'étais dans la cale du navire, avec vous. Et vous, z'avez été chopé comment ?


Dernière édition par Balior Blackness le Jeu 2 Mai 2013 - 1:55, édité 1 fois
    Putain d'fers. J'suis enchaîné, j'peux pas bouger. Pourquoi je suis ici, d'ailleurs ? Ah oui, je me rappelle. J'ai frappé un type qu'avait volé ma bourse et on m'a remarqué. On a remarqué que j'frappe fort, que j'ai du muscle saillant. Des marchands d'esclaves m'ont remarqués. Je crois que je suis l'homme le plus apte à travailler dur, surtout en tant qu'esclave. Sauf que je suis pas du genre à me laisser faire, hein, vous m'connaissez, lecteurs.

    Ils sont venus, pendant que je dormais. On m'a mis un sac, noir, sur la gueule. J'ai frappé, partout. J'ai touché, mais pas assez. J'me suis pris un coup qui m'a endormi et j'me suis réveillé, ici. On m'a dit que je suis dans une fameuse ville d'esclaves. Ok, c'est cool. Mais maintenant je vais tout casser, et puis j'vais me barrer d'ici vite fait. Z'allez voir. Y m'ont énervés. Si je suis vendu, je bute le maître, je viole sa femme et je vends ses gosses. Non je rigole, je fais pas de mal aux gosses.

    Bref, tout ça pour dire que je suis coincé ici, dans ce trou à rat. 'Faut bien que je trouve un moyen de sortir d'ici. Les barreaux sont trop durs, j'peux pas les péter.
    Et tandis qu'j'croupis dans ce coin crasseux, j'entends le grincement du grillage qui nous sépare du monde. Ouais parce que je suis pas tout seul, dans cette cage. Un type rentre. Il est grand, il est fort et il est vieux. J'me demande d'ailleurs comment un vieux comme lui peut être aussi musclé. Ce monde est vraiment bizarre. Ca doit être un culturiste ou un truc dans l'genre. Un papy culturiste, héhé.

    Bref.

    On le jette dans cette cage à lions. Bienvenue en enfer, papy musclor. Lui aussi l'a pas l'air d'être extrêmement enchanté de s'être retrouvé ici, parmi les futurs esclaves. Il mire mes compagnons d'cellule et moi 'stoire d'observer nos têtes d'enterrement. Et puis il se met à m'causer. Je sais pas pourquoi d'ailleurs. Sûrement parce qu'il a remarqué que moi aussi, j'ai pas envie d'finir ici.

    Moi c'est Balior Blackness, j'ai été pigeonné par une donzelle qui m'a attiré chez elle où cinq troufions m'attendaient avec des bâtons pour me fracasser la tronche. A mon réveil, j'étais dans la cale du navire, avec vous. Et vous, z'avez été chopé comment ?

    Moi c'est Adam O'Connor, j'ai frappé un gars puis les marchands d'esclaves m'ont remarqués. J'ai le physique parfait pour travailler et donc on est v'nu me choper pendant que je dormais, et je me suis réveillé directement ici.

    Ouais, z'avez vu ça, aujourd'hui je suis bavard. P'tèt que ce type a la même envie que moi : se barrer d'ici. Donc p'tèt qu'il pourra m'aider, qui sait. Alors bon, j'vais tenter ma chance hein.

    Sinon, t'as un plan pour sortir d'ici ? Ouais je sais qu'on a le même objectif toi et moi.

    Soudain, j'entends de nouveau ce fameux grincement de fer et un garde pénètre dans notre cellule. Il nous dit que la vente va bientôt commencer et qu'on va nous y emmener. Pour être vendus, bien sûr, hein. Il faut vite agir si on veut pas d'venir des petits chiens aux services de leur maître.

    Toujours menottés et escortés par plusieurs gardes, on nous mène vers une grande porte. C'est la porte de la salle des ventes. Trois types armés jusqu'au dents l'ouvrent et on se retrouve dans les "coulisses". A travers le rideau rouge, j'peux voir toutes ces gueules de noble, ces gueules de maîtres d'esclaves.
    On s'pose dans un coin et on attend notre tour. On attend not' destin. J'observe un peu partout et j'remarque que y'a beaucoup trop d'gardes. Ça va être plus dur que c'que j'pensais. Ou alors va falloir se la jouer discret. Mais c'est pas mon style.

    Va falloir trouver un truc sinon on va finir vendus.


    • https://www.onepiece-requiem.net/t7718-o-connor-card
    • https://www.onepiece-requiem.net/t7628-o-connor-adam
    Adam O'Connor hein ? La façon dont il s'est fait avoir n'est pas plus glorieuse que la mienne. Il a distribué une mandale et en a ramassé avant d'être embarqué sur le navire, direction l'esclavagisme. Si j'ai un plan pour sortir d'ici ? Est-ce qu'on a besoin d'un plan pour fuir cette île ? Je ne crois pas. Je vais me contenter de faire ce que j'ai toujours fait jusqu'à présent, suivre mon instinct. Lorsque le moment sera venu de me défaire de mes entraves, je le ferais et d'une manière théâtrale. Il est temps de montrer à la jeunesse ce que les anciens pirates ont dans le ventre.

      - J'ai passé une trentaine d'années à errer comme un chien galeux et jamais personne n'a voulu de moi, j'imagine mal quelqu'un débourser pour moi.


    La réflexion en fait sourire quelques-uns, ceux ayant encore la force de le faire. La plupart sont brisés, s'abandonnant déjà à leur triste sort, celui de finir sous les ordres d'un homme fortuné à qui le sang coulant dans ses veines fait de lui un homme d'influence en ce monde. Foutaises ! Il n'est pas encore né celui qui fera de moi son animal de compagnie ! Ce qu'il y a de bon, c'est que je ne suis pas le seul à penser de cette façon, reste à savoir comment faire pour retirer ces menottes.

    Dans les coulisses, les choses s'accélèrent. Les vipères ont pris places sur les sièges, de l'autre côté du rideau, et déjà la vente commence. Un jeunot avec la peau sur les os est le premier, on élimine la marchandise la moins attrayante en premier afin de finir avec les gros morceaux de la semaine. Si j'en crois la manière dont on a été positionné en attendant que vienne notre tour, j'ai du temps devant moi avant d'être exposé à la vue de tous ces rapaces. Assez pour avoir le temps de comprendre...

      - J'ai pas l'impression qu'on sortira vivant de cet endroit si l'on s'échappe maintenant, à moins d'engendrer le chaos dans toute la salle à tel point que ces saligauds ne sauront plus où donner de la tête.


    L'idée était simpliste et certainement bonne, encore fallait-il pouvoir la mettre en application. A l'intérieur de nos cages, menottes aux poignets, ce n'était même pas la peine d'y penser. Et plus vraiment non plus, deux hommes venaient ouvrir la porte de la cage pour me faire sortir, j'étais le suivant. Est-ce qu'ils s'attendaient à ce qui suivit ? Je ne crois pas. Qui serait assez stupide pour s'attaquer à deux hommes armés alors qu'il n'a rien pour frapper ? Moi. Lui. Eux.

    J'ai sauté à la gorge du gaillard à ma gauche, tentant de lui arracher la gorge avec ma seule arme disponible, mes dents. Le poids de ma carcasse faisant basculer la sienne vers l'arrière, son compère souhaite lui venir en aide, en vain. Les autres prisonniers ont rapidement réagis. Comme des fauves retenus trop longtemps en cage, ils se sont jetés sur lui, l'ont désarmé avant que Ricky ne l'étrange avec la chaîne de ses menottes. Un homme fort Ricky, dommage qu'il soit attiré par les hommes.

    Quant à l'énergumène sur lequel j'ai sauté, je lui ai crevé les yeux avant d'encastrer son visage dans le fer des barreaux de la cage. La scène n'est pas passée inaperçue, le reste des hommes en coulisses se précipitait sur nous afin de nous maîtriser. Ils ne tireraient pas au risque d'alerter la clientèle de l'autre côté du rideau et également éviter de liquider toute la marchandise. Cela ne les empêche pas pour autant de frapper sèchement dans le but évident de nous mettre inconscient.

      - Eh Adam, t'aurais pas les clés de ses fichues menottes par hasard ? Ce serait plus pratique de se frayer un chemin hors d'ici sans le fer entravant mes mouvements.


    Les phalanges d'un poing massif s'écrasant sur mon nez fut la seule réponse immédiate à ma question. M'écrasant à terre, la vision troublée et le son envolé, cela allait devenir complètement incontrôlable dans très peu de temps. Parfait. Me relevant une main au visage, le sang en ébullition, je dévisageais le péquenot ayant osé me frapper.

      - Foutre-dieu ! Tu vas le regretter l'avorton !


    Lui rentrer dans le lard comme j'en ai l'habitude fut un jeu d'enfant, le cueillant au niveau des côtes dans un plaquage magistral. Le problème avec cette technique, c'est que je n'ai jamais idée dans quoi je vais encastrer mon adversaire, me contentant de le plaquer contre la première chose venue. Là, ce fut le grand rideau rouge l'obstacle. Rien de douloureux à l'impact, ni suffisant pour ralentir notre élan. Émergeant brusquement du morceau de tissu, interrompant la vente en cours, je traverse la scène, mon colis humain sur l'épaule, avant de m'écraser un mètre plus bas, au beau milieu des sièges et des nobles.

    Le tout dans la plus parfaite des confusions, suivi d'un lourd silence durant lequel chacun tente de comprendre ce qu'il vient de se passer. Jusqu'à ce qu'un fortuné plus couard que les autres s'écrient à s'en arracher la gorge...

      - CET HOMME EST UN ESCLAVE ! LES PRISONNIERS SE SONT ÉCHAPPÉS !


    Sa femme pousse un long cri aiguë, amorce d'une fuite désordonnée et désastreuse de tous les clients présents dans la salle. De mon côté, encore au sol, je ris de la situation, poussant sur mes bras pour me redresser et contempler le travail. Les prisonniers ayant triomphé des hommes de l'autre côté du rideau, se rue à leur tour dans la pièce, engendrant le chaos. La vengeance sera sanglante et très douloureuse pour tous ces misérables. Un des forbans me balance les clés afin d'ôter mes chaînes, ce que je fais, sourire mauvais au coin des lèvres.