Scab Tournebroche était allongé sous des draps aux milles couleurs, son ventre était bandé et il ronflait paisiblement de sa grosse gueule de biais. A ses côtés, l’amazone aux cheveux bouclés tenait le chevet. Elle lustrait paisiblement ses deux pistolets tout en esquissant de temps à autres un petit regard à son laideron de patient. Tout était paisible, le soleil se couchait sur le plat de la Belt et le port de Lily abritait en son sein de curieuses embarcations, fruits de la main des hommes. Une curiosité que des dizaines de femmes contemplaient et dessinaient sur leurs blocs de papiers.
Mais c’est en allant faire un tour du côté de la salle du trône que les choses étaient plus intéressantes. Une armée d’hommes était à genoux, les mains ligotées dans le dos et la tête basse. Près de trois cent fiers guerriers le regard perdu dans leurs songes. Les prisonniers étaient sous bonne garde, les amazones avaient les mains posaient sur la détente de leurs armes et prêtes à tirer à la moindre esquisse de violence.
Seul le vieux shaman était debout non loin du trône, il remuait une coupelle de fumées au-dessus du corps inconscient d’Apa Loosa étendu à même le sol. L’Impératrice s’engloutissait avec un regard sombre une portion de fraises, elle faisait preuve de trop de gentillesse avec ces hommes en leur permettant de secourir celui qu’elle avait cent fois voulu voir mourir.
Proche du trône, Gambas était assise sur un coussin, elle grimaçait en fronçant les yeux afin de mieux observer le rituel que son compère de l’ancienne génération pratiquait. Mise à part les bruits de gorge de la grande amazone, les tintements de la bouteille de whiskey de Libéria et les marmonnements de l’ancêtre, la grande salle était animée d’un mortel silence. Les soupirs des indiens ajoutaient du sinistre à la scène.
Lidya, l’amazone à l’armure d’acier, s’approcha du trône et se pencha à l’oreille de l’Impératrice.
« Il n’y aura jamais assez de place pour tous ces hommes dans les geôles madame »
Le pommeau de la canne de Mémé Gambas frappa la hanche de Lidya, la guerrière se prosterna plus bas pour entendre ce que l’ancienne avait à lui dire.
« Et bien… Hmmm… Nous emprisonnerons ces messieurs dans la maison de chacune d’entre vous… Sous bonne garde… »
« Mais… C’est impossible ça !!! Madame ?! »
Le regard froid de l’Impératrice se posa sur Gambas, puis après un long soupir, elle regarda Lidya droit dans les yeux.
« Gambas a raison, ces hommes risqueraient de s’échapper s’ils restent unis… Par les femmes de jadis ! Occupe-toi de mettre un homme dans chaque maison de guerrière et qu’elles ne ferment pas l’œil de la nuit ! Attention aux maladies !»
Tout en resserrant son chignon d’une main, elle fit grincer son arme le long de son armure de l’autre. Lidya pointa deux guerrières du bout de son canon et elles partirent vers le fond de la grande salle en pressant le pas.
Mais c’est en allant faire un tour du côté de la salle du trône que les choses étaient plus intéressantes. Une armée d’hommes était à genoux, les mains ligotées dans le dos et la tête basse. Près de trois cent fiers guerriers le regard perdu dans leurs songes. Les prisonniers étaient sous bonne garde, les amazones avaient les mains posaient sur la détente de leurs armes et prêtes à tirer à la moindre esquisse de violence.
Seul le vieux shaman était debout non loin du trône, il remuait une coupelle de fumées au-dessus du corps inconscient d’Apa Loosa étendu à même le sol. L’Impératrice s’engloutissait avec un regard sombre une portion de fraises, elle faisait preuve de trop de gentillesse avec ces hommes en leur permettant de secourir celui qu’elle avait cent fois voulu voir mourir.
Proche du trône, Gambas était assise sur un coussin, elle grimaçait en fronçant les yeux afin de mieux observer le rituel que son compère de l’ancienne génération pratiquait. Mise à part les bruits de gorge de la grande amazone, les tintements de la bouteille de whiskey de Libéria et les marmonnements de l’ancêtre, la grande salle était animée d’un mortel silence. Les soupirs des indiens ajoutaient du sinistre à la scène.
Lidya, l’amazone à l’armure d’acier, s’approcha du trône et se pencha à l’oreille de l’Impératrice.
« Il n’y aura jamais assez de place pour tous ces hommes dans les geôles madame »
Le pommeau de la canne de Mémé Gambas frappa la hanche de Lidya, la guerrière se prosterna plus bas pour entendre ce que l’ancienne avait à lui dire.
« Et bien… Hmmm… Nous emprisonnerons ces messieurs dans la maison de chacune d’entre vous… Sous bonne garde… »
« Mais… C’est impossible ça !!! Madame ?! »
Le regard froid de l’Impératrice se posa sur Gambas, puis après un long soupir, elle regarda Lidya droit dans les yeux.
« Gambas a raison, ces hommes risqueraient de s’échapper s’ils restent unis… Par les femmes de jadis ! Occupe-toi de mettre un homme dans chaque maison de guerrière et qu’elles ne ferment pas l’œil de la nuit ! Attention aux maladies !»
Tout en resserrant son chignon d’une main, elle fit grincer son arme le long de son armure de l’autre. Lidya pointa deux guerrières du bout de son canon et elles partirent vers le fond de la grande salle en pressant le pas.