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Do you love Icecream ?

Le passage qui vous sera présenté se passe en Printemps 1622, en mois de juin. Comme tous mois de juin, la température commençait à grimper, annonçant une arrivée de l’été, même si l’on devait encore attendre la fin d’une saison qui avait permis la renaissance de la nature. Ainsi, sur l’île de Suna Land, on pouvait se dire qu’il était temps de prendre du bon temps parmi toutes les attractions qui pouvaient être proposées sur l’île, pour tous, sauf pour une personne, qui se demandait encore pourquoi elle se retrouvait là, et ce qu’Akisha, son infirmière, voulait lui dire en mettant le verbe « s’amuser » en avant. En effet, la personne au prénom de Daisy regardait les gens avec un air neutre, se demandant en quoi faire toutes ces attractions avait d’intéressant et pourquoi elle se retrouvait dans cet endroit qui était très sécurisé. Une pensée traversa l’esprit de notre héroïne.

*Je m’ennuie… Je donnerai n’importe quoi pour me poser chez moi et lire un bon livre.*

Amatrice de toutes sortes de rédaction, elle avait bien sûr adoré le livre vingt mille lieues sous les Blues ou encore Voyage jusqu’au Centre de Little Garden. De vrais chefs d’œuvres venus d’un auteur qui adorait voyager en mer. Ses livres étaient intéressants, mais pour Daisy, tout cela n’était que pure fantaisie. C’est pourquoi elle ne croyait pas en tous ces mensonges, même s’ils semblaient être tellement réels par leur description. C’était l’imagination débordante de cet homme qui faisait de lui un homme très reconnu dans la littérature. Malheureusement, son nom avait été effacé avec le temps.

Après quelques minutes de marche, la jeune fille remarqua un banc non loin d’un stand de glace. Friande de cette nourriture, surtout lorsque celle-ci est parfumée à la banane ou à la vanille, elle n’hésita pas à dépenser une partie de son argent de poche pour en prendre une et se diriger vers le banc, où une personne était assise. Cependant, Daisy n’en avait rien à faire. Léchant ses deux boules jaunes et glacées avec une extrême délicatesse, l’adolescente remarqua que la chaleur faisait en sorte que son short noir prenait quelques gouttes de la nourriture. Surprise par le froid se posant sur ses cuisses, elle écarta les bras pour sentir ses deux boules et son cône s’écraser sur quelque chose… Remettant directement sa nourriture devant elle, la pauvre constata qu’elle avait tout réduit en bouillie et que ce repas était foutu. D’une voix déçue mais assez forte, elle annonça sans même prêter attention à son voisin barbouillé de glace :

« Oh non… Ma pauvre… Je ne vais plus pouvoir te manger. »

Et d’un geste digne d’un basketteur de haut niveau, elle jeta ce qu’il restait de son repas, non pas dans la poubelle, mais sur le sommet du crâne d’un autre homme qui se trouvait à côté. De son côté, Daisy continuait de regarder l’endroit qu’elle avait visé, et déçue de ne pas l’avoir atteint, baissa la tête encore plus bas… Elle voulait rentrer, et vite. Cependant, nous ne savons toujours pas comment allaient réagir les deux autres personnes présentes sur l’île et qui voulaient sûrement et seulement se divertir.
    Suna, c'est le coin rêvé pour des vacances. Des animations, en veux-tu en voilà, des touristes paisibles, des enfants rieurs, de la couleur, du soleil... La panacée quoi. Tout est mis à votre disposition, tout est fait pour vous offrir ce sentiment de confort et de détente qui vous manque en temps normal. J'me considère en congé au même titre que tous les curieux qui sillonnent petits commerces et attractions, même si c'est pas vraiment mon cas. Les vacances, c'est censé être un break dans votre année de labeur; et quand votre seul métier consiste à s'asseoir devant des cartes au casino, vous avez raisonnablement souvent du temps libre à gaspiller.

    Ça m'empêche pas de profiter du cadre et de guetter la bonne affaire, sait-on jamais, depuis le banc où je sommeille presque derrière mes verres teintés. Une clope au coin du bec, mains dans les poches, un peu beaucoup avachi. Détendu, quoi. J'ai souvenir d'une expérience de fête foraine bien burlesque, dans à peu près les mêmes conditions, qui m'avait vu me frotter de près à un bougre de géant qui brillait pas par son intelligence. On avait échangé un peu, lui et moi; juste ce qu'il fallait pour faire de l'enroule un bon souvenir, ni plus, ni moins. Pour peu qu'on apprécie les bains de foule, y'a toujours une bonne rencontre à faire dans des endroits pareils. Suffit de ne pas trop la chercher et elle vous tombe sur le coin du nez sans prévenir.

    Splash'.

    Hm, joli timing. Quelque chose de froid et de parfumé vient s'écraser sur moi. Maah. Qu'est ce que c'est ? C'est une espèce d'adolescente, qui en a manifestement pas grand chose à carrer de ma pomme et qui se lamente juste que sa glace est plus comestible maintenant. Hé, j'ai pas la gale pour info. S'pas parce que le machin est tout écrasé qu'il est dégueulasse pour autant. Limite, jlui dirais bien, seulement j'suis à peu près sûr qu'elle m'entendrait pas; la jeune a l'air un peu dans son monde, genre dans sa tête y'a des nuages blancs, des paillettes et tout l'attirail.

    Le brillant lancer qui suit vient jute pour confirmer mon impression. Un deuxième bougre subit à son tour un outrage vanillé pas banal. Choix cornetlien, faut-il lui faire savoir que c'est pas bien de gaspiller la nourriture, ou bien de faire de ses voisins un stand de tir ? Y'en a assez avec les chapiteaux du coin, pour ça... Hm.

    J'tire sur ma clope pour méditer la question comm il faut, le petit cône de tabac ne répond pas présent. Eteint. Douché par la glace. C'est malin. Je me lève, pas trop vite, checke rapidement la gosse - même si, difficile de véritablement lui donner un âge en fait - qui regarde toujours piteusement ses pieds comme si c'était la fin du monde, et l'autre gaillard qui se demande depuis quand il pleut des cornets dans la région. Y'a pas plus près que le stand de glace, je m'y oriente.


    Dites, vous avez du feu ?

    Le mec fait signe que oui, me fait voler un paquet d'allumettes. J'en craque une, la flamme redonne vie à ma roulée. Alleluia.

    Merci, z'êtes mon sauveur. Et tiens, tant que j'y pense...

    Cent Berrys transitent de ses pognes aux miennes, marché honnête. Je me retourne vers le banc, tout près. L'inconsolable éplorée a pas bougé d'un pouce. Jviens me planter pile devant elle, un bras se penche vers sa tête, toujours rivée vers le sol. Jlui tends la Rolls Royce des glaces du coin, un truc genre, double largeur, double cornet, quatre boules de vanille et des drôles de bonbons confettis multicolores par dessus. L'odeur la flatte, elle lève les yeux. Ils se changent en étoiles. Wah, c'était rapide.

    Allez, pour toi... sans rancune.
      Do you love Icecream ? 366318Aki2840
      1622. La convalescence dure déjà depuis un peu moins d’un an. Faire un tour sur Suna land c’est le Paradis pour trouver un panel de sensations autrefois oubliées. Ressentir tout un tas de choses comme les enfants qui rient, des gens qui pleurent, des gars qui hurlent. Des senteurs nouvelles, sentir de nouveau le sucre, tous ces parfums, un vrai régal pour les oreilles et les papilles. Le petit Doku est au ange lui aussi, il court, il s’arrête toutes les 5 minutes pour regarder tel ou tel truc, un vrai gamin qui sort de sa cage. C’est vrai que de rester toute la journée avec un vieux renard qu’est notre héros c’été pas vraiment la joie.
        Doku : Hey Papi ça te dis qu’on s’arrête acheter une glace.
      Les voilà donc à s’arrêter au bord d’une route, sur un trottoir, on entend la musique typique du type qui vend des trucs frais dans les endroits assez caliente. Le gamin part donc de son côté, alors que notre protagoniste s’en va s’assoir sur un banc à proximité. Un autre type est là, lunettes bien placé, cigarette au bec. Genre de mec baba-cool qui se laisse vivre au grès du vent. Quel chanceux, se pense Tetsu alors ses rétines observent l’astre cuisant au-dessus de leur tête.

      Une ombre vient alors gâcher quelque peu la scène. Une gamine avec double dose en main, se ramène l’air un peu bêta. Deux coups de langue et hop c’est le drame. Plus de glace dans la poigne, juste un cornet vide. Une boule sur l’un, une boule sur l’autre. L’aveugle n’y prête même pas attention, yeux fermées il profite du soleil. La chose étant tombée sur sa touffe de cheveux, il ne l’a pas encore ressenti. Bien que des murmures le sort de son état de zen attitude. Relevant la tête, la glace qui se trouvait sur sa chevelure, dégouline maintenant le long de sa frange, son nez à finir son chemin sur le sol. Surpris par cette vague de froid, il reste alors bouche bée durant quelques secondes. C’est à cet instant que choisi Doku pour faire son retour. Tout le bruit alentour est alors tout avalé par les rires incontrôlés du jeune garçon. On l’entend surement jusqu’à l’autre bout du parc.

      Pourtant il se stoppe rapidement. Ses yeux changeant rapidement de direction, se plongeant complètement dans l’énorme glace qui se trouve juste à côté de lui. Tout comme la jeune fille à côté de lui, une véritable galacie peut se lire dans ses yeux. Il tend les bras comme un véritable zombie.
        Doku : Woua !!!!
      Et Tetsu. Il est encore dans les vaps à cause de la glace qui lui coule le long du nez …

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      Tiens, quelqu’un venait de parler à côté… Daisy venait de remarquer qu’elle n’était pas la seule sur le banc, et tourna la tête pour y voir quelqu’un qui semblait avoir quelques restes de glace sur lui. A vrai dire, vu les endroits où il s’en était mis, il ne devait pas, pour la jeune adolescente, être très doué avec ses mains. Un jour, elle avait lu quelque chose sur ce genre de personnes qui ne parvenaient pas à atteindre leur bouche et qui finissaient par mourir de faim, ou plantées par leur propre couteau. Pourtant, il semblait qu’il sache se servir de ses mains, puisqu’il demandait de quoi fumer à une autre personne qui se demandait pourquoi il pleuvait des cornets de glace aujourd’hui. Sur le coup, Daisy comprit que l’erreur venait d’elle. Elle baissa donc la tête comme si cela allait la cacher de son mauvais shoot à trois points. Puis quelque chose lui parvint. D’abord, une odeur sucrée, puis de la vanille. La jeune fille, attirée par ce parfum, leva des yeux brillants d’espoir, elle qui avait gâché une glace inutilement, voilà que quelqu’un venait lui en offrir une, disant que c’était sans rancune.

      « Sans rancune ? Tu sais donc manger correctement ? Je m’excuse alors pour cela. C’est juste que je m’ennuie ici. Heureusement qu’il y a un marchand de glace et d’un autre côté, je suis obligée de rester sur cette île pendant deux jours. Il va bien falloir que je m’occupe. »

      Des rires se firent entendre, ils étaient assez enfantins, dévoilant au loin un homme qui restait immobile, un cornet sur la tête. Il devait être celui qui s’était reçu le cornet que l’adolescente avait jeté avec précision. Se levant du banc, elle se retourna vers celui qui lui avait offert la nouvelle glace qu’elle mangeait tranquillement, puis inclina la tête pour lui demander d’attendre un moment. Enfin, elle se tourna vers le lieu de l’accident et s’y rendit.

      « C’est mon cornet… (léchouilles) Je m’excuse pour cela. (léchouilles) Puis-je faire quelque chose pour me faire pardonner ? (léchouilles) Comme ça ? »

      Elle saisit le cornet et le mit délicatement à la poubelle. Sur le coup, Daisy espéra que l’inconnu allait enfin réagir, et surtout parler. Son air donnait l’impression qu’il fixait le vide, comme quelqu’un qui était traumatisé ou autre. Pourtant il était dur, indiquant que cela ne pouvait pas être possible. La jeune fille se demanda si elle n’avait pas fait quelque chose de mal et recula discrètement jusqu’au banc, léchant par petits à-coups sa délicieuse petite boule au goût vanille avec des petits confettis dessus. Puis elle se tourna vers celui qui devait encore être assis à fumer tranquillement.

      « Dites… Monsieur ? Vous n’avez pas un mouchoir ? Sinon ça risque de coller. »

      Restait à savoir si la personne avait de quoi réparer des erreurs que Daisy avait faites.
        Spoiler:


        Si je sais manger normalement ? Mais qu'est ce qu'elle raconte, celle-ci ? Faut y aller molo avec les herbes magiques, gamine. Quand on a pas l'habitude, ça peut vous laisser de sales séquelles. On a déjà vu des gens essayer le coup du saut à l'élastique sans élastique sous l'effet de ces hallucinogènes. La pomme qui défie les lois de la pesanteur, toutes ces choses là. Et à l'arrivée, on les récupérait à la petite cuillère en format compote. Qu'est ce qu'elle veut encore, la demoiselle ? Un mouchoir. Mah, pour sûr, j'ai ça, ouais. Reste à savoir si c'est pour la petite chose qui bave des litres devant la glace, ou la grande chose figée avec les restes d'un cornet en couvre-chef. Brr' ça va faire froid dans les vêtements, quand ça aura fondu jusque là mon lascar, tu f'rais mieux d'enclencher la première.


        Ça risque de coller ? On peut pas laisser ça arriver. Tiens, en vla un.

        Je me lève pour lui passer le mouchoir, dont elle se saisit; avec, elle entreprend de gommer les imperfections sur le stoïque grand-père figé. De loin, comme ça, ça fait un peu petit vieux incontinent qui peut plus s'occuper de lui tout seul et auquel on envoie une jeune bien roulée pour lui rappeler ce que ça fait d'avoir des pensées lubriques. Mais, c'est assez marrant à voir faire, alors autant laisser courir. Hm, j'y pense; où il est, avec ça, le gamin qui l'accompagnait ?

        Weeuah !

        Tchaa'. Il fait flipper ce môme quand même. Faut pas faire peur aux gens comme ça. Pas bien. Et puis, c'est quoi ces pupilles dilatées bordel ! On s'emballe pas autant pour une stupide glace ! À quoi tu tournes, hein ? Parce que là, j'pourrais même pas émettre une hypothèse, tellement t'as l'air loin. Ici, on est pas dans un scénario post apocalyptique avec des morts-vivants partout, alors on va mettre le hola de suite mon p'ti pote. Tu veux une glace, toi aussi, c'est ça ?

        Weuah !
        Weuah, ouais, il m'semblait bien. Bon, ok, viens par là.

        J'suis le nouveau meilleur client du stand de glaces. Cent Berrys de plus dans la cagnotte et j'obtiens du marchand un nouveau chef-d'œuvre d'eau sous forme solide, à saveur chocolat cette fois. De quoi calmer le fauve.

        Allez, tiens, bon appét...
        WEUAAAH !!

        Croc.


        Wotchaaa ! Ma main, nom de **** de **** de **** ! Ma main !


        J'suis en train de me faire bouffer, là, littéralement.

        Pas bien, lâcher ! Vilain !

        Et c'est qu'il s'accroche en plus. Je suis pas un cornet de glace, je suis pas un cornet de glace ! Mon bras vole de droite de gauche, partout, avec mon poisson bien ferré au niveau du poignet. Mais à quoi vous le nourrissez, le coco, là ? C'est un danger. Un prédateur féroce. On va retrouver de moi que ma carcasse à ce rythme. Gnhh ...


        Il faut ... LÂCHER !

        Boom.

        Oops. J'y suis allé un peu fort là. Ça rameute les deux autres. Hm... il se passe quelque chose d'étrange. Cette glace, que je viens d'acheter. Là, par terre. Elle a l'air succulente, à bien y regarder. Je ... glace ... hein, qu'est ce que ... manger ... y m'arrive quoi ? .... miam miam. Slurp.

        Weeuah !
          Un enfant zombifié qui mort quelqu’un de normal le rend complètement zombie, c’était quelque chose que beaucoup de films d’horreur montrait pour que les adolescents puissent hurler de terreur lors de scènes censées être atroces. Ou bien les faire rire. Dans la vraie vie, cela faisait bel et bien quelque chose d’étrange, et cela n’accompagnait pas de la peur, mais plutôt de l’incompréhension. Tout cela pour dire que Daisy ne comprenait pas ce qu’il se passait sous ses yeux. Croyant qu’il s’agissait de personnes qui se moquaient d’elle, la jeune fille se contenta de fixer l’homme qui lui avait offert la glace, remarquant que ce dernier s’était jeté sur celle qui trainait par terre, et même s’il y avait de l’herbe ou des graviers pour rajouter du croquant dans cette douceur glacée, il ne semblait pas vouloir s’arrêter. Celui qui semblait être le père mal rasé du gamin ne faisait rien du tout, sûrement encore sous le choc, ou lui-même transformé en zombie. Puis ce fut le grand n’importe quoi : Tout le monde se mit à se jeter sur le pauvre vendeur de glaces et à le dévaliser de sa marchandise.

          « Euh… Il se passe quoi là ? »

          Très vite, tout le monde semblait être contaminé, et Daisy se retrouva avec une envie de partir discrètement avec sa glace. Cependant une trentaine de têtes se tourna vers elle, ou plutôt vers le cornet qu’elle léchait rapidement pour ne pas en perdre une goutte. Puis ce fut la course poursuite : une adolescente avec une glace se faisant courser par une horde de zombies. C’était plutôt une scène comique quand on savait que ce n’était pas la fille qui allait se faire dévorer, mais plutôt l’aliment. Mais JAMAIS elle n’allait leur donner son goûter, ni même le cadeau venant de quelqu’un qui était encore un inconnu pour la jeune fille, qui léchait plus vite que son ombre en ce moment, jusqu’à se retrouver dans un cul-de-sac et d’être bloquée dans le labyrinthe de l’horreur en compagnie de types qui en voulaient à sa glace. Les yeux tremblant à cause du surréalisme de cette scène, mais aussi par l’incompréhension, Daisy eut une idée lumineuse, et fit mine de jeter sa glace au loin… Tout le monde tomba dans le panneau et se jeta à la recherche de l’objet avec intérêt. Soufflant un peu, l’adolescente sortit du labyrinthe en trichant un peu… Et termina sa glace… Enfin…

          « J’ai encore des jours à survivre ici… Je ne savais pas qu’il y avait un exercice de survie contre les zombies ici… Bien ! Je vais me défendre ! »

          Sortant ses deux lames, elle les fit tournoyer pour se défendre des morsures, et comme tout film qui se valait, elle se plaça au milieu et hurla de façon audible et plutôt virile :

          « VENEZ ME CHERCHER ! BANDE DE DÉGÉNÉRÉS ! »

          Les hommes et femmes se tournèrent vers elle. Daisy, tu es dans la merde. Il est maintenant temps de…

          « COURIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIR ! »
            Meeeh. Glace. Glace. C'est bon. C'est très bon. Le lundi c'est glace italienne. Tout le monde aime la glace. Ah oui, ça c'est sûr. Tout le monde, tout le monde. Weuaah. Le marchand de glace. Il y a deux cent quarante six zombies autour du stand. Et quatre encore dedans. Ils ont tout mangé. Oh-oh. On a plus de glace. Graaeeh. Pas content. C'est pas normal. On a plus de glace. On a plus de glace. On a plus de glace. On a plus de ...

            WAEH !

            Une glace. Là, oui, c'est une glace. Vite. Elle vole. C'est beau. Elle s'est écrasée. Oh-oh, c'est pas bon ça. Vite. Elle est pour moi. Pour moi. Trop tard. Tant pis. D'autres glaces. Par là. Venez, autres glaces. Oui, par là. Dans le manège. Montez, le petit train. Ne vous en faites pas, je suis très bon conducteur. Allez. Weahh. Tchou-tchou. Ça va vite. Là. Glaces. Au bord du circuit. Tendre le bras. Gniiih. Trop loin. Trop tard. Le train s'arrête pas. Il tourne. Il tourne. Il s'arrête pas. C'est pas bon. C'est pas bon du tout. Le 2 Août 1585, il y a eu une explosion dans une fête forraine avec un train qui a déraillé. Un accident. Un accideee...

            Weu-aaah !

            On a déraillé. Aye. J'ai mal. Ça pique. Il me faut. Glace. Glace pas piquer. Vite, stand là. Glace. Weuah. À moi. Les ai vues le premier. Weuah ! Gagné. Hm. C'est bon. C'est pas froid. Mais c'est bon. C'est pas froid. C'est pas glace. Hm ... c'est pas de la glace ... waeeh ? ... euh ... non c'est pas comme ça ... waahou ? ... non ça c'est les crêpes ... oulah, y s'passe un truc bizarre. Et qu'est ce que c'est que je bouffe ? De la ... barbe à papa ?

            Y s'passe un truc pas net. Mais j'ai plus faim. Jme sens mieux. Et j'parle plus comme Sunny Man. Oui, c'est l'équivalent de Rain Man dans les lointaines contrées de South Blue. Par contre eux, autour, ils ont pas l'air frais. Bordel, c'est un scénario apocalyptique. Y'a même un canari zombie. Et c'est plus effrayant que ça en a l'air. Que des zombies accrocs à la glace – saveur fraise je crois – à chaque coin de stand. Mais alors, pourquoi j'vais mieux, moi ? Le gosse m'a mordu, j'ai été contaminé. C'est en mangeant ça ... ? La barbe à papa, le remède contre l'état de zombie ? Sans rire. Excellente nouvelle, mais ... comment j'vais leur faire bouffer ce truc ? Surtout que là, j'dois plus des masses dégager d'hormones zombies, ils commencent à me reluquer salement du coin de l'oeil. S'il leur vient l'idée de voir en moi un cornet géant – surtout si c'est saveur fraise – ça va pas faire un pli cette histoire.

            Hm, tiens, de l'agitation là. J'suis pas le dernier survivor on dirait. Une môme qui court. Ah mais j'la reconnais. C'est miss vanille-banane. Hm. Youhou, par ici. Héhé, elle m'a vu. Ça y est, elle arrive. Hm. ... Ouais, mais attends. ... Si elle arrive, ça veut dire que ... hm, ça mérite vérification, tends l'oreille un peu ...

            Iiiih !

            Ouaip, ça c'est elle qui est morte de trouille d'accord...

            Weeuah ...

            Et ça, ... oui, c'est léger mais bien distinct ... voyons...

            Weeeuaaah !

            c'est bien ça en fait. ... On en est là, on en est là...

            WEEEUUAHHH !!

            C'est même totalement ça. Tu as parfaitement raison, Rik. Et merde. Ça veut donc dire que ...

            Elle les ramène ici, bordel !!

            Le temps de prendre une barbe à papa dans chaque main, et on rejoint le mouvement. C'est la fuite. On réfléchira à la contre-attaque plus tard.
              Des zombies, c’était bien ce que ces gens étaient devenus… en route, elle croisa la première personne qu’elle avait vu se transformer en zombie… avec de la barbe à papa, et qui semblait en plus normal puisqu’il se permettait d’indiquer sa position, raison de plus pour courir vers lui et combattre à deux. Ce détail choqua un peu la jeune fille, qui se mit alors à avoir un compagnon qui avait décidé de prendre de la nourriture pour garder des forces. C’était quelque chose d’impressionnant. D’ailleurs, en parlant de cela, Daisy commençait à sentir son corps devenir de plus en plus faible, et surtout ses jambes de plus en plus lourdes. Traînant des pieds, elle regarda derrière elle pour reprendre de quoi courir comme une fusée. Si bien qu’ils sortirent de la maison de la peur pour se retrouver à nouveau dehors, où le décor n’avait pas changé, mais se retrouvait vide. Avec deux rescapés d’une terrible attaque de zombies. Tournant la tête pour trouver un endroit où aller, la jeune fille trouva une petite maison dans laquelle ils allaient pouvoir se cacher et trouver une solution pour se débarrasser de ces parasites.

              « Par-là ! »

              Et elle courut dans la direction voulue, entraînant par le bras l’autre qui semblait comprendre la situation, mais qui n’aimait pas l’idée de la petite cabane au milieu des zombies… Mais c’était déjà mieux que rien. Peut-être monter tout en haut de la grande roue pouvait être une meilleure idée, mais Daisy ne voulait pas prendre le risque de s’écraser comme une crêpe au sol. Une fois devant la porte, elle remarqua que celle-ci était bloquée par quelque chose à l’intérieur. Et les zombies se rapprochaient assez vite… Nouvelle génération ceux-là. Elle força donc et l’objet derrière tomba dans un immense fracas, laissant d’autres babioles tomber à leur tour, mais rien de bien important. Ils entrèrent et s’enfermèrent, pour ouvrir les volets et ainsi avoir de la lumière naturelle.

              « Bien… On sera en sécurité pour l’instant ici. Je ne sais pas ce qu’il se passe ici… Mais je le sens mal. »

              Tout son corps frissonnait. Oui elle avait du mal à se faire des amis parce qu’elle était quelqu’un qui ouvrait difficilement son cœur, mais elle était quelqu’un qui pouvait avoir peur de quelque chose, et se faire poursuivre par une foule de fous, ça en faisait partie. Fixant l’homme qui était en face d’elle, elle se mit à la dévisager de manière non discrète, remarquant qu’il avait l’air de quelqu’un qui avait une confiance inébranlable. Cheveux courts, bruns, la course avait mis ses lunettes de soleil de travers, lui cachant tout de même la couleur de ses yeux. Il était plutôt bien bâti et sûr de lui, ce qui était intéressant. Et surtout, il tenait toujours les deux bâtons de barbe à papa avec lui, ce qui était surprenant.

              « Tu pourrais me passer un de ces bâtons, je vais en avoir besoin aussi. »

              L’homme devait comprendre qu’elle avait compris pour l’antidote, et lui donna une de ces friandises. Cependant son visage compréhensif se changea en une grimace de panique lorsque la brunette ouvrit la bouche et dévora littéralement la moitié du remède unique.

              « C’est toujours mieux que rien, n’est-ce pas ? »

              Le Soleil arrêta d’éclairer la pièce, laissant place à plusieurs têtes en quête de glace à manger. D’ailleurs, le sol était rempli d’eau… Allumant une torche, la jeune fille remarqua pour la première fois ce qu’il y avait dans la pièce, ou plutôt dans la réserve : des glaces qui étaient étalées pour certaines au sol, leur meuble étant tombé parce qu’il gênait l’entrée, mais aussi une machine pour faire des barbes à papa, ainsi que les ingrédients pour faire cette fameuse nourriture.

              « C’est bien… On va crever obèses là. Mais ce qui le fait peur, c’est toute cette glace là. HIIIII ! Ils vont entrer ! »

              En effet, au mot magique, les zombies avaient redoublé d’envie d’entrer et tapaient plus fort. Daisy mit donc des meubles pour les empêcher d’entrer, que ce soit par les fenêtres ou la porte principale. Elle était paniquée et le montra par un regard à son colocataire. En gros, il fallait qu’il trouve une solution, et vite.
                La jeune m'a rejoint, on a filé pour nos vies. Le cabanon où l'on s'est retranchés, je lui donne pas longtemps avant de céder face à la furia des morts-vivants de faim, dehors. On s'est barricadés à la va vite, de notre mieux certes, mais ça commence à sévèrement sentir le gaz dans le coin. En plus, va pas falloir compter sur ma partenaire d'infortune pour nous tirer d'affaire. Déjà, passe limite le coup de s'enfermer dans un piège à rats pareil pour être cernés de toute part. Mais soit. Non, là où ça m'fait mal, c'est de la voir bouffer savamment une énorme part de barbe à papa. Alors, évidemment, de la voir siffler ça comme une bête gourmandise que c'est censé être, ça m'en fiche un coup.

                Naaoon. Mais qui m'a fichu une andouille pareille ? Jme suis décarcassé pour cette barbe à papa ! J'ai risqué ma vie pour l'attraper, tu sais ? C'était grand, c'était beau, c'était ... J'vais te dire, j'ai même vu des zombies qui pleuraient, devant tant d'héroïsme.

                Enfin, ils pleuraient pas vraiment, mais j'ai vu une lueur d'humanité s'allumer en eux. Si si, j'vous jure. Et vla, tout ça pour ça. Et puis elle, là, parole, elle doit avoir une mèche blonde qui traine quelque part dans la chevelure. Sans taper dans les clichés bien entendu. Maintenant, elle me regarde avec des yeux de merlan frits – enfin, pas nécessairement mais j'adore cette expression – et attend que je nous tire du guêpier où elle nous a foutus. Ah, ben ouais, on fait moins la maline maintenant, hein ? On en a plus, des fulgurances prodigieuses. M'en vais lui faire la leçon, moi. C'est bien facile d'attendre que ça tombe tout cuit dans son bec.

                Dis donc, petite, on t'a jamais dit qu'il faut pas s'en remettre aux autres dans la vie pour s'sn sortir. T'attends tout tranquillement les orteils en éventail que je trouve la solution miracle ? Hé bien je dis non ... je dis non, non et ...

                Crrac.

                Hm, ça, c'est le bruit d'une fenêtre qui se brise. Et ça là, le truc crasseux et sanguinolent, c'est un long bras qui se tend et agrippe mon épaule. Wouh, punaise.

                Je dis oui, je dis mille fois oui bordel ! Dégage tes sales pattes de mon costard, toi.

                On leur a jamais dit d'se laver les pognes avant de passer à table, ou bien ?

                Jme dégage de mon mieux, mais on va ptetre reporter la leçon de morale, là. Sinon, va plus y avoir grand monde pour raconter l'histoire et j'ai pas envie de repasser en mode accroc à la glace. Y'a une table. J'monte dessus. Un shoot sur le toit suffit à le faire voler. Une chance, dehors, ils avaient pas encore pensé à l'escalader. J'me place en équilibre pas trop précaire et demande à la jeune de me faire passer les glaces. Elle s'exécute.


                Okay mes gourmands, allez chercher tout ça.

                Jles appâte en leur faisant humer l'arôme, puis balance au loin les cornets. J'gaspille pas loin de la moitié de nos "munitions" dans l'opération, mais c'est un franc succès, il ne reste plus des masses de grognards autour de nous. Je descends de mon perchoir en un bond, atterris dehors et finis de mater les derniers gêneurs avant d'ouvrir la porte. J'crois qu'elle manque de m'en coller une mais j'esquive.

                Pour la première fois depuis un petit moment, on a vaguement le temps de se poser, j'en profite pour épousseter ma veste, réajuster mes lunettes et me rouler une clope. Dans l'ordre. Hm, on se sent mieux.


                Bon, on est tranquille pour un court moment. Le plan. Toi, tu vas au stand de barbe à papa; à priori tu seras tranquille, les machins là, vont tous revenir ici attirés par la glace. Là-bas, tu vides tous les stocks de sucre pour créer un maximum de bâtonnets. Ce truc marche comme un remède. Quand y'en a assez, tu trouves un moyen de me prévenir et je rapplique avec les zombies. Moi, j'reste ici avec le stock de glaces et jm'occupe de les garder loin de toi le temps nécessaire. Capisce ?

                Yeh, ça sonne bien. Si la pratique fonctionne aussi bien qu'la théorie, on va même pouvoir ramener tous ces braves gens à leur état normal. On pourra demander une médaille. Y'a des médailles pour les civils ?

                Voilà, maintenant, fonce, va pas falloir lambiner.

                Et ne bouffe pas les barbe à papa ce coup-ci, please.


                Dernière édition par Rik Achilia le Ven 10 Mai 2013 - 18:52, édité 1 fois
                  la barbe à papa était le remède ? Ceci était une bien bonne plusieurs bâtons, Daisy s’attela à la tâche pendant que l’autre survivant éloignait les zombies en leur jetant des glaces. Tout semblait être sur le point de se terminer assez bien, surtout que si ils continuaient ainsi, ils allaient pouvoir soigner un maximum de personnes à néant la population mort-vivant. Alors ce fut le moment le plus important pour l’adolescente qu’était Daisy. Prenant une grande inspiration, elle sortit dehors, remarquant que des zombies voulaient lui bloquer la route. Cependant elle n’allait pas se laisser faire. Sautant par-dessus la foule, elle fut aidée par son compagnon du moment, lui permettant une fuite facile, mais aussi d’éviter des morsures qui l’auraient transformé. De toute façon elle avait le remède avec elle, lui permettant d’être immunisée virus.

                  C’est donc ainsi que commença la course au trésor. Tout d’abord, il fallait chercher un moyen de contacter l’autre, et de loin. Il fallait donc des fusées d’artifice. C’était la première chose que l’on pouvait voir dans le ciel, et c’était donc un signal pour que tout le monde puisse se rendre compte de la finition du dur labeur qui attendait la demoiselle. Se dirigeant donc vers le stand où elle pouvait trouver ce genre de chose, elle ne prit que le strict nécessaire, ses mains étant déjà bien prises par le reste.

                  « En avant Daisy, si t’as envie de finir vivante, tu peux aussi t’enfuir sur un navire et te barrer chez toi… »

                  Elle s’arrêta devant le stand de barbe à papa, remarquant qu’il y avait encore quelques ingrédients en plus de ceux qu’elle avait trouvé… Il ne restait plus qu’à mettre en route la machine… Mais quelque chose semblait difficile pour l’adolescente, qui comprit qu’il y avait un problème : comment mettre en marche cette machine pour pouvoir créer de la barbe à papa ? C’est après une bonne dizaine de minute qu’elle parvint à activer l’objet, puis à y mettre les produits pour faire cette friandise moussante qui fond dans la bouche. Très vite, elle se retrouva avec un stock plutôt impressionnant. Alors qu’elle continuait à en faire, elle se mit à sortir les feux d’artifice pour donner le signal que tout était prêt. Et de toute façon, le temps qu’il arrive, une montagne de barbe à papa allait être dressée. Cependant, ce qui n’était pas attendu était la chose suivante : Les fusées ressemblaient énormément à de grosses glaces, et la forme qu’ils prenaient lors de l’explosion était celle d’un cornet. Ne s’apercevant pas de cela, Daisy ne pouvait pas remarquer que les premiers attirés par le signal étaient les zombies, et non pas l’inconnu qui lui avait donné une glace. Cependant, avec une barbe à papa dans chaque main, elle était prête à toute éventualité. Même celle qui disait que son compagnon était de nouveau zombifié. Et la machine tomba en panne... Laissant un grand silence derrière. Le nombre de remède était limité, mais ils pouvaient toujours s'en sortir, du moins, elle l'espérait.
                    C'qu'il y a de bien avec mon plan, c'est que je passe pour un pur héros. Celui qui gueule "allez chercher les renforts, je vais les retenir ici" et puis aussi " vous en faites pas pour moi, ça va aller " sans même ciller. Les gens devant la télé sont tous fan inconditionnels de toi, on donne ton prénom à des nouveaux-nés en ton honneur, y'a même des demoiselles qui font des rêves inavouables où tu occupes un rôle majeur. Seulement, si ça fait plaisir côté prestige, ça se paye au prix fort : généralement, la vie. Parce que oui, curieusement, les chances d'en réchapper en concentrant tous les ennemis sur soi, elles tendent méchamment vers le zéro absolu. Et c'est exactement c'que je viens de faire. Sean Bean style. Jme demande parfois si j'suis pas un peu con, moi.

                    Les bestiaux se font de plus en plus pressants, j'suis au four et au moulin pour les contenir à l'extérieur de la baraque à glaces le plus longtemps possible. Un saut sur le toit pour shooter au loin les plus agiles tas de viande froide qui ont réussi à escalader jusque là. Un coup de planche dans la tronche de celui qui pointe de trop près le museau à la fenêtre. Sans oublier, les longues passes en profondeur, les home run du lancer de glace pour en distraire quelques-uns et faire en sorte que la situation reste à peu près viable. Mes stocks de cornet diminuent mais ça s'passe plutôt pas mal.

                    J'mire le cœur de la fête, où se situe le stand vers lequel j'ai orienté la jeune, en quête d'un signal qui ne vient pas. Fâcheux. Un mur commence à sérieusement craquer, derrière moi. J'ai plus rien pour le renforcer, la seule armoire valide sert déjà à bloquer l'accès principal. Arg. Deux nouveaux coups de poing savamment distribués. Pas le moment de faire dans la compassion. Prends ça, toi. Et puis toi. Et puis toi, aus...

                    Oooh, une petite fiiiille. Alors, on a faim-faim ?
                    Weuah !
                    C'est ça que tu veux ? Oh, oui, hein ! Elle est pour qui cette glace ? Elle est pour qui ? C'est pour t...euaaaah !!

                    Bordel, c'est le second môme qui essaye de me mousséguer la gueule. J'en reviens pas de m'être encore fait avoir. Magic-shoot dans ta face. Amis lecteurs, croyez pas ceux qui disent que les enfants, c'est merveilleux. Jusqu'à ses trois piges, ça chie partout. Après, ce sera un petit chiard de première jusqu'à ses quinzes ans, et il passera le reste de sa vie à être un emmerdeur. Chiadé le plan, non ?

                    Ultime effort pour repousser les assaillants qui se pressent à la fenêtre. Dernières glaces lancées dans la nature. Dernier moment de répit avant l'assaut final. Me voilà cerné. J'ai barricadé les portes mais cela ne les retiendra pas très longtemps. Le sol tremble... Les tambours... Les crépitements d'un feu d'artifice ... Nous ne pouvons plus sortir... Ils arrivent...

                    Hm ? Feu d'artifice ? Mais oui. Le signal. Hum, le signal, c'est un cornet de glace ? Ah ben, elle perd pas son sens de l'humour, j'en suis ravi. Seulement, pendant qu'elle s'amuse, y'en a qui bossent hein. Enfin, qui bossent, tu m'as compris hein, c'est purement fictif tout ça. Mais n'empêche, il était temps, ça devenait limite malsain dans le coin. Un bond, j'suis sur le toit. Nettoyage de place, esquive de deux coups de crocs, le dernier qui essaye de me gober, j'lui enfourne la barbe à papa dans le bec. C'était moins une. Et maintenant, on trace.

                    Et le moins qu'on puisse dire, c'est que j'suis pas le seul sur le coup. Y'a déjà une sérieuse masse qui met le cap vers les coups de pétard. Bonne nouvelle, les rangs sont pas trop serrés, et ça me coûte pas plus de quelques torgnoles gratuites de me frayer un chemin vers mon objectif. La gamine se démène comme une diablesse, en découd déjà avec les premiers arrivés sur place, embusquée dans son stand. Elle pourrait avoir besoin d'aide, ceci dit.

                    La cavalerie arrive.

                    Un coup de pied fouetté dans le tas, les plus pressants des zombies volent au loin. On zappe les civilités d'usage, on a mieux à faire. Elle me fait signe que les cornets à sucre sont en fabrication, c'est un bon point.


                    Il faut s'arranger pour éloigner ceux qui sont décontaminés de la masse. Quand ils reprendront leurs esprits, ils pourront nous aider. En attendant ... c'est à nous de jouer.

                    Lunettes de soleil ajustées, la roulée qui grille tranquillement, sourire en coin. C'est la classe. Paré pour le combat final. Epic Sugar Battle of History. Candyfloss ... Versus !... Ice Creeaaam. Begin !
                      Le signal était lancé ! A présent il suffisait d'espérer le fait que le seul espoir pour se sortir de cet enfer ne soit pas redevenu un zombie et n'oublie le goût de la barbe à papa. Il n'empêche qu'avoir un moyen de s'en sortir et qu'il s'agisse de cette friandise, il fallait croire que certaines aventures pouvaient être pitoyables, mais dangereuses. Enfin, la solution avait été trouvée, et c'était avec joie que la fin de ce scénario se dessinait. Deux personnes allaient sauver une île, ce qui était quelque chose d'incroyable, mais que personne n'allait mettre dans les annales, puisque trop invraisemblable. Quoi que, les journaux pouvaient mettre cela comme étant une émeute qui avait eu lieu et qui avait été calmée. Par qui ? Daisy ne le savait pas, mais elle s'imaginait déjà rester dans l'ombre pour éviter de faire trop parler d'elle. Derrière son stand, elle aperçut les premières têtes apparaître, et elles n'avaient pas l'air très accueillantes. Ils s'étaient tous dirigés vers le point de rendez-vous ou quoi ?

                      « J'ai toujours su qu'on en arriverai à cet instant. »

                      Prenant un bâton dans chaque main, elle attendit face à l'armée qui lui faisait face. Celle-ci ne faillit pas et continua à avancer, regardant le ciel, c'est-à-dire d'où venait la glace géante. Puis ils virent quelque chose sur les vêtements de la demoiselle et accélérèrent. D'un coup, elle fit croquer un zombie dans la sorte de mousse qui fondait complètement dans la bouche, révélant qu'elle ne contenait que très peu de choses finalement. La jeune fille se retrouva à défendre le stand de barbe à papa alors que la machine, elle, était toujours en panne. Il suffit que le dos d'un zombie la percute pour qu'elle se remette en marche, et c'est à cet instant qu'elle put soupirer.

                      Ceci se passa très peu de temps avant l'arrivée du héros de tous les temps, et dont beaucoup de personnes voulaient la réplique, puisque c'était mieux d'arriver en dernier en disant que les renforts étaient là plutôt que l'inverse. C'était grandement incroyable. Une morsure se fit sentir, mais Daisy était prête à ce genre de situation. Avec son bras, elle mordit dans la barbe à papa puis continua une sorte de danse rose et parfumée. Les zombies, eux, voyaient des morceaux se coller un peu partout sur eux, et parfois, la nourriture entrait dans leur bouche grande ouverte. Elle observa l'homme arriver et comprit que ça allait mieux se passer. D'un signe de la tête, elle montra les barbes à papa en fabrication, ce qui eut pour don de le rassurer. Au moins, elle n'avait pas failli à sa mission, qui était des plus étranges. De toute façon, il n'y avait plus rien à essayer de comprendre sur cette île, et plus vite ils s'en sortaient, plus vite elle pouvait rentrer chez elle à lire un bon roman policier comme elle les aimait. Là elle se retrouvait en pleine action avec un inconnu, qui lui avait offert une glace. Mais là elle se battait plus pour sauver sa peau. Daisy regarda ses bâtons et remarqua qu'elle était bientôt à plat, et donc qu'elle allait devoir recharger ses munitions.

                      « Je reviens ! Je vais chercher à nouveau des bâtons. T'en as besoin ? »

                      Geste positif de sa part. La jeune fille sauta donc par-dessus ses adversaires d'un bond, remarquant aussi qu'il y avait de plus en plus de personnes qui redevenaient normales.

                      « A tous ceux qui sont redevenus normaux ! Prenez tous de la barbe à papa ! Il s'agit du remède ! Si vous vous faites mordre par un zombie, vous n'avez qu'à croquer dedans ! Sinon aidez-nous à faire redevenir tout le monde sous personnalité humaine ! »

                      Il y eut un immense silence, puis beaucoup de personnes se précipitèrent vers le seul moyen de se sortir de cette galère. Bientôt, il y eut beaucoup plus de personnes normales, et les zombies, de moins en moins nombreux, continuèrent à attaquer. La bataille ne faisait que commencer, et les personnes changeaient de camp n'importe quand. Daisy ne savait plus à qui il fallait donner de la barbe à papa, puisque chaque personne pouvait être un zombie potentiel, et elle avait mangé beaucoup de ces friandises venant des personnes qui l'entourait. Cela partait complètement dans le n'importe quoi. Elle voulut parler à l'homme avec qui elle avait été la seule rescapée, mais la mousse rose bonbon lui entra dans la bouche, l'empêchant de faire quoi que ce soit. La machine à barbe à papa, elle, explosa, littéralement. Rien ne se produisit réellement, mais la fumée, elle, était bel et bien réelle. L'engin ne prit pas feu, mais cela calma tout le monde. S'il restait des zombies ? Personne ne le savait. En tout cas il n'y avait plus que très peu d'antidote, ce qui voulait dire qu'il allait falloir être vigilant. Daisy sentit une petite douleur au mollet. Elle regarda dans son dos et y vit un enfant. Elle put le faire partir et le soigner. Cependant elle n'avait plus rien en main. Lâchant ses deux bâtons vides de barbe à papa, la jeune fille zombie fit comprendre que ce n'était pas terminé... Que de la glace devait rester sur cette île, et elle allait la trouver pour la manger.
                        C'est un vaste bordel, ici. La jeune a réussi à activer la production de barbe à papa, mais le plus dur reste encore de décontaminer tout le monde. Et c'est pas une mince affaire. La cohue-bohue empêche d'organiser efficacement l'opération, surtout qu'il faut avant toute chose veiller à rester sain et sauf pour expliquer aux gens ce qui se passe, concrètement. Pour le moment, la répartition des tâches est à peu près la suivante : j'dégomme du mort-vivant, en éloigne le plus possible et ma partenaire d'infortune fait gober une ration de sucre en guirlande à ceux qui arrivent au compte-goutte. Ça, c'est pour la théorie. Dans la pratique, c'est un foutu échec. Certains se reprennent un croc de zombie dans le mollet sitôt redevenus humains, d'autres ramassent double ration de sucre inutilement parce qu'ils mettent un peu trop de temps à se transformer et que la confiance règne pas des masses en ce moment. Nos stocks s'épuisent et on fait pas avancer le schmib ... le michlblick, non ... le ... schmilblick ? Yeah, le schmilbli...

                        Weeuah !
                        Aéééh !

                        Boom.

                        C'est pas passé loin. En pleine réflexion, comme ça. Même plus le temps de se poser des questions existentielles. C'est ça le hic de nos jours. Finalement, c'est un éclair de lucidité de miss Ice Cream qui permet de faire pencher la décision en faveur des vivants. Son appel héroïque est entendu d'à peu près tout le monde, la lutte s'organise. Jme retourne manière de la gratifier d'un pouce levé vers le ciel, plein sourire, Chuck No-Rik approves. Petit à petit, en s'armant de patience et de méthode, la situation tend vers l'amélioration. Il reste encore une masse grouillante à raisonner, mais les gens commencent à prendre conscience du pétrin dans lequel ils sont. Au plus il y a de guéris, au plus vite la balance penche en notre faveur. Effet des vases communicants.

                        Ça s'passe plutôt bien, pendant une paire de minutes, ça incite bougrement à l'optimisme. J'commence à dispenser des directives militaires genre " 7 – 2 – 48 droite, go, go ! " et enchaine les shoots dans la viande froide avec une régularité qui me refile un charisme du tonnerre. Mais alors que tout semblait aller pour le mieux et que j'étais en train de signer une paire d'autographes dédicacé Captain Ah, mais Rik là ... le drame. Panne de confiserie. Mewrde. Un banc de fumée sucrée se répand sur toute la foule, curieusement apaisée. C'est plutôt bon signe, mais j'aime pas trop plus bien ça. J'aime mieux quand c'est un peu plus moins calme. Le silence. Un brouillard glauque. Le doute, qui précède la panique. Je l'anticipe.


                        Que tous les gens sains de corps et d'esprit quittent la zone de la fête par la sortie la plus proche. Tentez de contacter la marine, et surtout ... Restez groupés ! Ceux qui s'amusent à se la jouer solo dans les scénarios pareils font pas de vieux os.

                        On m'écoute, tant mieux. On va y voir un peu plus clair. Ceux qui resteront dans la zone après ça seront encore un peu trop adepte de glace à la fraise pour être totalement innocents. Bien sûr, dit comme ça, ça sonne pas terrifiant mais, ceux qui sont là depuis le début de l'histoire ont compris. Rapidement, la place s'est vidée. J'ai pas vu la jeune passer avec les autres, j'espère que tout va bien pour elle. En attendant, il n'y a plus que moi, dans la brume, et un gars en tenue militaire, la gueule barrée de peinture de camouflage. Je sais pas trop ce qu'il fait là, mais il a l'air de s'y connaître. Je le briefe.

                        Ok, on a plus d'antidote. Il faut trouver le premier zombie et le vaincre. Avec un peu de chance, les autres reprendront leurs esprits. Ça promet d'être difficile, c'est un peu désespéré mais... on a pas le choix.

                        If it bleed, we can kill it, qu'il me répond.

                        Okay, bon plan. On part chasser le prédateur Zombie.
                          De la glace ! Voilà ce qui lui fallait ! Et plus le temps passait sans qu'elle ne mange de cette délicieuse texture, plus Daisy sentait qu'elle allait devenir folle. Plus le temps avançait, plus elle imaginait que tout avait une forme en cône avec une boule gelée au-dessus, et cela marchait sur ses amis zombies autant que sur les méchant aux antidotes. Mais il semblait qu'ils soient à sec, ce qui était plutôt quelque chose d'intéressant. Pourtant la zombie n'arrivait pas à les comprendre, trop obnubilée par toutes ces glaces qui l'entourait (par imagination bien sûr). Elle commença donc à croquer ce qui l'entourait, se gavant au passage de choses que l'être humain n'aurait pas pu manger normalement. C'est ainsi que de la pelouse fut tondue, et que certains produits aux couleurs étranges furent avalés en vitesse. Et la jeune fille se moquait complètement de sa ligne, tant qu'elle mangeait ce qu'elle croyait être des glaces.

                          « Greeuuuh ! »

                          Étrangement, cela ne lui suffisait pas, elle voulait encore plus de glace. C'est ainsi qu'elle en trouva deux qui trainaient non loin, et qui étrangement pouvaient se déplacer. Mais le temps n'était pas à la réflexion, plus à l'action, puisque ces cornets avaient décidé de se défendre avec des armes. Chose qui était incompréhensible puisque normalement les objets étaient inanimés. Et même si elle était en mode zombie, la pauvre Daisy ne comprenait pas ce qu'il se passait. Après un moment d'hésitation, elle se rapprocha doucement du duo gelé et se mit à se lécher les babines. Elle n'allait donc pas tarder à attaquer ses proies lorsque celles-ci se retournèrent dans sa direction et la virent.

                          « Greeuh ! »

                          La jeune fille fonça sur son repas avec un air affamé. Très vite, elle se retrouva sur eux et tenta de les croquer à l'endroit où se trouvait la boule : c'est-à-dire au sommet du cône. Cependant cela n'allait pas s'annoncer comme étant de la bouffe facile... L'une des nourritures se mit à bouger pour écarter la zombie d'elle. Puis elle la mit au sol, la maîtrisant pour quelques dixièmes de seconde. Mais l'homme-glace dut se retirer lorsqu'il remarqua que le monstre voulait toujours le mordre, libérant une Daisy qui voulait les manger.
                            Le brouillard a emprisonné dans son manteau nébuleux toute l'aire dédiée à la fête foraine, la totalité des attractions. Manquait plus que ça, vrai que sinon, ça aurait été un peu trop facile, le mode hardcore. Soit. Ça dérange pas vraiment mon nouveau bînome, qui se contente de plisser les yeux et de tirer une gueule encore plus fermée qu'avant, manière de rappeler que le dénouement est proche. Je lui confierais pas mes gosses, à ce type, mais j'dois avouer qu'il a l'air de connaître autrement plus son sujet, en matière de trucidage de zombie et autres saloperies du genre, que la jeune Daisy qui m'accompagnait un peu plus tôt. Avec un gars comme ça pour couvrir vos arrières, vous respirez quand même un peu plus sereinement. Ceci étant, ça n'empêche qu'on se lance à l'aventure avec un plan foireux – tuer le premier-né des zombies – que l'on a aucun véritable moyen d'identifier et en priant très fort pour que lui coller une avoinée mémorable suffise à ramener à la raison la totalité des mordus encore infectés. Ah, y'a des jours, on se dit qu'on aurait mieux fait d'rester chez soi. Mais on est là. Et le sort de pas mal de braves citoyens dépend de nous maintenant, alors le sentiment d'être un authentique héros insuffle suffisamment d'excitation pour pallier cette motivation défaillante au moment de commettre un parfait suicide. Alors, on marche, prudents, prêts à en découdre.

                            Le super-soldat à côté de moi lève un poing fermé au dessus de sa tête. On s'immobilise. Il me désigne d'étranges traces, au sol. Pelouse manquante, grossièrement lacérée et arrachée, stand ravagé férocement. Un prédateur rôde, ici. On a à peine le temps d'établir ce constat qu'il passe à l'attaque. Vif, affamé. La chose a jeté son dévolu sur moi. Ok, c'est le moment d'en boucher un coin à l'autre mariol qui se badigeonne la gueule de peinture de camouflage. Regarde ça, p'ti père. Hop, esquive, hop, roulade et on neutralise l'obj...

                            Daisy ?

                            Arf. Au tour de la môme de voir la vie en cornet. Sauf qu'elle a l'air sacrément attaquée, là, parce qu'aux dernières nouvelles, je suis pas un cornet de glace. Et que sauf erreur, elle vient déjà de se taper un rail de gazon, de canard en jouet et de balle en mousse pour son quatre heures. Comment elle peut avoir encore faim, sans rire... Ça va pas être une mince affaire de la neutraliser sans la tuer. Créer une diversion, lui pointer un objet pseudo-comestible dans son dos, entraver ses mouvements pendant qu'elle se retourne, la ligoter et finir par un éclat de rire triomphant avant de repartir dans notre traque. Temps total : Trois secondes huit dixièmes. On fait ç...

                            KRAOK.

                            Ça, c'est le bruit d'un énorme coup derrière la nuque, qui fait craquer quelques vertèbres. Et "Pof" celui du corps de la gosse, qui s'étale aussi sec par terre. 8 ... 9 ... 10. Knock-Out.

                            Mais ça va pas bien, non ?
                            Hm ?
                            On fait pas "Kraok" comme ça, sur les gens. Ce sont des humains à la base. On en fait quoi, d'elle maintenant hein ? On l'abandonne là ? Et quand elle va se réveiller, ça sera en mode humain ou addict à la glace ?
                            Okay, okay, stay calm man. Look.
                            Quoi, Louque ?

                            Le gars tire de son bardas un espèce de gros pétard. Un coup net au niveau de la tirette, et ça s'allume. Une fusée de détresse. Une jolie couleur rouge pâle, qui se diffuse comme un halo dans le brouillard. C'est mignon. Ça tire presque sur le rose. Hm, je vois. Môsieur choisit la facilité. Ça se tient. Flemme de mener une chasse au zombie pendant des heures, autant les laisser venir à nous. On les assomme tous dans le doute, on finira bien par avoir le bon. Si tant est que notre théorie soit la bonne, évidemment. Des râles, dans les nimbes. De plus en plus proches. Et bientôt, des têtes qui découpent le flou. Ils sont là. En avant pour le show final.
                              Couchée, à la niche, ou comment se faire taire un chien qui aurait pris de mauvaises habitudes. Daisy se souvenait avoir fait face à celui qui lui avait donné sa glace. Puis alors qu'elle était neutralisée, un coup venant de derrière l'assomma, lui faisant en même temps craquer la nuque, prouvant ainsi que le choc avait été rude.

                              C'est ainsi que l'ado relou se retrouva dans un monde baigné de... barbe à papa. C'était vraiment étrange maintenant qu'on y pensait, mais il fallait se dire que la glace n'était plus à la mode dans le monde des rêves. Ce qui était plutôt étrange lorsqu'on retournait à la réalité d'ailleurs. Cependant quelque chose se passa, et ce quelque chose fut l'effet remède de l'imagination pas si débordante que ça de Daisy, qui, au lieu de simplement regarder les friandises danser autour d'elle, se mit à les dévorer une par une, et savoir que le remède pouvait passer par là, personne n'y aurait pensé une seule seconde. Le rêve ainsi ne dura pas très longtemps, vite remplacé par un autre, qui changea alors. Toutes les deux secondes, le monde changeait, et la pauvre Daisy, prise d'angoisse de ne pas savoir ce qu'il se passait, se mit complètement à paniquer, et à avoir une migraine incroyable. Elle se réveilla donc en stupeur et avec une vitesse incroyable pour donner un immense coup de boule dans la mâchoire d'un zombie qui passait par là.

                              « Ouaïe ! »

                              Touchée au front et avec une migraine encore plus immense qu'avant, la jeune fille tenta de se remettre d'aplomb, mais elle n'y parvenait pas. Très peu consciente de ce qu'elle fait, elle tourna en rond pendant près de cinq minutes, évitant involontairement les pires coups qui lui étaient adressés. Elle fit même de magnifique croc-en-jambes qui firent s'étaler les ennemis au sol, pour ensuite leur tomber dessus, se refaire mal à la tête et continuer ainsi jusqu'à ce que ses idées soient plus claires. Ainsi, nous avons une adolescente remise en état de marche qui ne voulait plus de glaces, mais qui remarquait qu'une guerre avait été déclarée entre deux personnes et tout le monde à côté.

                              * Je n'y comprends rien... J'ai manqué un chapitre ? *

                              Oui ! Et il était plutôt important celui-ci ! Remarquant que de nombreuses personnes gisaient inconscientes, elle comprit qu'il fallait les faire tomber dans les pommes, et sortit donc un bâton sorti de nul part... Enfin, une canne appartenant au vieux qu'elle était en train de piétiner. Remarquant cela, Daisy recula d'un pas et commença elle aussi à faire son travail. Même si ce n'était pas payé, c'était toujours mieux que de rester à « s'amuser » comme le dirait l'autre. Combattre et lire étaient beaucoup mieux que ça.

                              Ainsi, la brune retrouva la chemin des gouts culinaires et put rejoindre son compagnon qui était avec quelqu'un qui était habillé en militaire. Ceux-ci avaient déjà fait un immense boulot, et on pouvait voir que les deux prenaient ça au sérieux, ce qui était normal dans ce domaine. Amateur des films d'horreurs, Daisy avait appris qu'il ne fallait jamais se séparer. Ainsi il lui valait mieux rester avec eux pour survivre...

                              « Il s'est passé quoi pour qu'ils soient autant ? Je croyais qu'on en avait guéri plein ! Et pourquoi je dormais par terre ? Un zombie m'a assommée et vous m'avez sauvée ? »