-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

Braquage à l'italienne. (Quête)

Volgin aidé de ses nouveaux comparses, Harume Hatsu et Saladin, se lance dans l'organisation de sa vengeance contre la famille Tempiesta. Ensemble réunis dans la maison du receleur Jack ils mettent au point un plan pour s'emparer d'une partie du trésor de guerre de la famille mafieuse.


La cave où reposait la marchandise de Jack était spatieuse et Volgin y avait installé une table ou chacun étaient attablés excepté le propriétaire des lieux, exclu du plan car son ancien patron se méfiait de lui. Après tout il ne fallait pas oublier que sa coopération était forcée.
Les trois hommes jouaient au poker en discutant du plan qu'ils avaient préparés, dehors il faisait nuit noire et seule une bougie éloignait les ombres au sein de la pièce. Volgin observait ses deux adversaires et associés, difficile de lire les intentions d'Hatsu quant à Saladin.... Ce type avait le don d'éxaspérer l'ancien trafiquant néanmoins avec son bagou on ne pouvait jamais vraiment savoir s'il bluffait ou non. C'était appréciable, le poker était un bon révélateur du talent d'un criminel et ces deux là savait se demmerder, qui sait peut être certaines personnes se trouvaient destinés à l'illégalité. En tout cas le plan était assez satisfaisant, lorsque le jour serait levé ils entreraient en action, leur objectif étant une mallette pleine de biftons. Un vieux cabaret du centre ville servait de planque à la famille Tempiesta, dans l'arrière salle attendait un comptable de la famille avec la fameuse malette. C'était lui qui prélevait le tribut des commerçants de Manshon, une misère en comparaison des sommes d'argent que touche la famille des autres organisations criminelles de North Blue mais pour des mecs fauchés un vrai trésor.

Le plan était simple, la marine à l'heure actuelle recherchait activement Volgin et ils allaient tirer parti de ça. Saladin rameuterait les soldats au cabaret en leur faisant croire que l'évadé s'y trouvait forçant ainsi le comptable et ses gardes du corp à s'échapper par une sortie souterraine menant aux égouts. Volgin avait dû forcer Jack une nouvelle fois à lui filer un coup de main, mais finalement grâce au réseau d'information du recéleur ils avaient pu obtenir ces infos. Haru patienterait tranquillement dans le cabaret puis une fois que la cible se sera enfuis, la poursuivra discrètement dans les égouts. Saladin et Volgin attendront à la sortie du réseau d'évacuation, encerclant le comptable entre eux et Haru, après il ne resterait plus qu'a buter les hommes de main et récupérer le butin. Un plan simple qui avait toute les chances de réussir mais déjà l'heure n'était plus aux réflexions, l'aube pointait son nez.

Volgin se leva et s'éclairçit la gorge
:

-Messieurs c'est l'heure, nous devons être prêt pour midi car c'est là que tu iras chercher la marine Saladin. On réussit et on se tire de ce trou à rat les poches pleines, on échoue et on retrouvera nos cadavres dans les eaux du port, le choix est vite fait.
    Nous sommes recherchés activement dans toute la ville de Manshon. Nos têtes ne seront pas inaperçu à l’extérieur, surtout avec mon masque, ce n'est pas souvent qu'un homme masqué se balade dans cette ville de pirate. De plus, Volgin est un ancien trafiquant d'arme connu par les plus grosses têtes de la mafia. Ce n'est pas une personne ordinaire, à part Saladin, on va devoir faire attention au marine. Mon arme à la ceinture, la pluie battante, j'observe longuement à travers la fenêtre. Aucun marine à nos trousses, vaut mieux être prudent. Je dépose mon chapeau sur la table, mon regard sérieux rivé vers Jack, Volgin n'a aucune confiance à cet homme. L'argent peut bien ouvrir quelques bouches. Mon regard prolongé, je marche en direction de sa cave. Une petite partie de carte et discuter du plan, une bonne soirée. Jack ne pourra pas nous rejoindre, je ferme la porte derrière moi, un trio est née sur cette île. La criminalité commence pour moi, la marine va payer pour ce qu'elle m'a fait. Ce futur braquage va changer ma vie, je ne pourrais plus reprendre ma vie normale de pauvre professeur d'histoire. Maintenant je me bat pour le meurtre de ma famille et tout ces soldats ne pourront pas demander ma clémence, seul la mort suffira pour ces hommes.

    Des vieilles cartes en mains, je n'ai que des jeux de merde. En ce moment-même, je n'ai qu'une paire de deux et j'ai bien la chance que ce nouveau visage n'émane pas mes frayeurs à la vue de mes cartes. J’enchaîne les jeux de merde, je n'ai pas de chance, c'est pas mon jour pour les jeux d'hasard. Sirotant un bon verre de rhum, je regarde mes deux coéquipiers. Le bluff ne marche pas avec eux, Saladin est une personne qui peut vous embobiner sans problème, on sait pas si cette homme a un bon jeux ou pas, il manipule parfaitement son masque indifférent. Volgin est un criminel depuis quelques années, mentir est une qualité à assimiler dans ce milieu. Mentir est une activité pour le criminel, on ne peut pas vivre sans ça. Mes cartes sur la table, je dépose quelques jetons au centre de la table. Une bougie au centre de la table, on peut être tranquille pour cette nuit. Tout en jouant, on discute du plan pour le vol de la famille Tempiesta, une famille importante dans le milieu de la mafia. Une mallette remplis de billet se trouve dans un cabaret au centre-ville servant de planque pour les membres Tempiesta. On s'attaque aux gros bras, mais cette mallette ne comporte que peu d'argent pour cette mafia. Peu importe, après ce vol, on part de cette île les poches remplies d'argent.

    Le plan se compose en trois parties. Chacun a son poste, Saladin non recherché pourra dire aux marines que Saladin se trouve dans le cabaret. Ainsi, le propriétaire de la mallette et ces gros bras s'échapperont dans les égouts. C'est maintenant que j'entre en scène, je les suivrais dans ces couloirs humides et sombres pour les encercler à la sortie avec Volgin et Saladin. Nos informations sont plutôt vaste, le réseau d'information de Volgin nous a bien aidé. Un plan simple mais efficace, ces quelques rayons de lumière sortant du trou, c'est l'heure du braquage. Quelques phrases dite par volgin, motivante ? on va pas dire ça, ça nous montre à quelle point, aujourd'hui est un jour décisif.

    « Parfait. »

    Quittant la cave, je vais rassembler mes seules affaires. Mon chapeau et mon manteau, mon revolver à la ceinture, je n'ai plus qu'attendre Volgin pour partir en direction du cabaret.
      Ainsi donc mes comparses voulaient frapper un grand coup avant de s'en aller. Et il s'agissait là du genre d'histoire où on peut finir les pieds dans du parpaing, jeté à la mer. J'étais pas emballé en y pensant, mais il fallait suivre Volgain et Hatsu.

      C'était autour d'alcool et de carte à jouer que nous élaborions le plan. Après moult révision et engueulade, une solution finale semblait être trouvée. Il était convenu que moi, l'inconnu, l'homme qui passe inaperçu dans la foule parce qu'il se trimballe pas avec des balles sur lui, des cicatrices sur la gueule ou un masque, j'irai alerter les marines de la présence de Reedlock Volgin dans un cabaret. La cible était censé fuir par les égouts, et nous irions les encercler là-bas. Si tout se passait comme prévu, il n'y aurait aucun problème... mais comme toujours, il y aura forcément une couille. La place de l'improvisation avait été réduite à son stricte minimum, et j'espérais que Hatsu savait réagir vite ; Volgin, le criminel, n'aura aucun soucis de ce point de vue.

      Dame Chance me souriait ce soir, avec des mains très fortes. Entre la pair de 7 et 3 parties plus tard, la pair d'As, j'avais de quoi lâcher du leste et que je raflerai la mise quand même. Je ne m'intéresse jamais aux autres durant le poker, je me contente de regarder le tapis vert ; ici c'est une table style taverne. Je réfléchissais surtout à ce braquage, ou plutôt ce larcin qui était un point de non-retour pour moi. Eux-deux, Volgain surtout, ne pouvaient plus revenir en arrière. Mais moi, je pouvais encore m'en aller, vivre une vie tranquille avec un boulot facile et une femme, ainsi que des marmots. J'avais encore la liberté. Ma conscience hurlait son mécontentement, en me faisant comprendre qu'elle me poursuivrait jusqu'au bout si j'exécutais ma liberté ainsi. Mon coeur, lui, flamboyait à l'écoute des arguments de la conscience : il fallait vivre selon ses envies!
      Et j'ai goût à l'aventure...

      De toutes les façons je ferai pas un bon père.

      Nous nous mettions désormais en mouvement, il était temps de se préparer. J'étais à poil, entendez là que je n'avais pas d'arme. J'aurai apprécié le don d'une batte de base-ball ou d'un flingue, que j'aurai planqué non loin du lieu de rendez-vous. Pas le temps, j'étais excité et mes jambes tremblaient à l'idée de ce que j'allais faire. Une sensation bizarre traversait mon coeur ; il était déjà temps de nous séparer, je devais aller faire un coucou à la marine.

      Réduisant la cadence de ma marche, je voulais m'assurer que mes deux comparses seraient dans le cabaret au moment voulu. J'avais une responsabilité et il était important que je ne fasse pas tout foiré, au risque de créer deux mecs qui me traqueront jusqu'à ma mort; voire jusque dans l'enfer même.

      " Messieurs, Détective Lupin ! J'ai été mis sur l'affaire d'un certain Reedlock Volgin, et il semble que vous le recherchiez aussi. J'ai entendu parler d'une récompense et j'ai réussit à localiser le criminel, il est dans un cabaret du centre de la ville ! Je ne peux agir seul, je suis trop faible, et j'aurai besoin de votre aide! "

      2 mots avaient été retenu par les ma... on dit les marins ? Shit.
      Bref ils n'avaient retenu que Reedlock et Volgin, dès lors leurs yeux se sont écarquillés. Il devait avoir fait un sacré grabuge car je fus sommé de les mener au lieu où il se trouvait. Un cabaret, avait-il un goût pour l'art connu ? En tout cas, les mecs semblaient voir ici une occasion de promotion, voire une assurance. Les dés étaient désormais jetés, je ne pourrai plus jamais revenir en arrière. Ma voie était choisie, mon destin scellé. Je serai un pirate, et tout ça finira en drame.
        Pateauger dans les égouts, quelle déchéance mais cela rappellait à Volgin ses débuts, les petites combines foireuses qui l'entrainaient dans des situations inextricables, d'une certaine manière il recommençait tout depuis le début mais cette fois il saurait ne pas commetre les même erreurs.

        Traverser la ville avait été aisé mais long vu que comme toujours il fallait pour le criminel en fuite éviter les espaces populeux. En revanche une fois dans les égouts c'était une autre paire de manche, certe Volgin n'avait qu'a attendre tranquillement à la sortie mais mieux valait tendre l'embuscade directement dans le tunnel. Lorsqu'il surgirait depuis l'ombre d'un replis il pourrait prendre ses cibles au dépourvu et leur casser la gueule ni une ni deux.
        Seulement ce qui n'était pas prévu, c'était qu'attendre dans la puanteur des déchets serait particulièrement insoutenable, cette grande gueule de Saladin avait intérêt à faire vite.


        Et comme prévu il mit une éternité à arriver. Alors que Volgin en était à son énième envie de dégueuler il entendit des bruits de pas venant non pas des profondeurs de l'égout mais de la sortie. La silhouette se distingua bientôt comme celle de Saladin qui cherchait perplexe l'ancien trafiquant. Volgin sortit de l'ombre dans laquelle il s'était camouflé.

        -Alors tout s'est passé comme prévu ?

        Saladin répondit par un éclatant sourire à moitié moqueur, décidemment ce type l'enervait.
        Mais la discussion n'alla pas plus loin car bientôt des bruits précipités se firent entendre, des hommes en train de courir et ceux là venaient bel et bien de l'intérieur.
        D'un regard les deux hommes se comprirent et se placèrent en embuscade, si tout allait bien Hatsu serait derrière eux en train de les suivre discrètement pour qu'ils soient encerclés. Un truc chiffonait néanmoins Reedlock, le nombre des gardes du corp qu'aurait le comptable. Certe ils avaient l'avantage de la surprise mais si jamais ces types se révélaient trop nombreux ça deviendrait vite compliqué, mais mieux valait ne pas y penser car après tout il ne s'agissait pas d'une somme considérable pour la famille Tempiesta.

        Quelle ne fût pas la surprise de Reedlock lorsqu'il apperçut seulement trois hommes déboulant dans les égouts, le comptable était un petit homme chauve et moustachu qui tenait fermement la mallette contre son ventre tandis que deux hommes en costard l'encadraient. Sans attendre Volgin surgit de sa cachette pour placer un monstrueux coup de poing dans la face de l'un des gardes, Reedlock ne comprit pas immédiatement comment le type avait esquivé son coup et l'avait envoyé bouler dans les eaux putrides des égouts. Ouaip y avait toujours une merde dans un plan.
          « Hum ... »
          Solitaire, je me déplace rapidement à travers ces ruelles sombres, les toits servant de passerelles pour ne pas se faire localiser par la marine. Ils vagabondent dans toutes les rues de Manshon, l'arme à la main, ils n'ont qu'une envie, c''est de nous attraper. Ce sourire si présent sur mon visage masqué, je me poste sur un toit, observant les horizons de l'île grouillant de criminel. Pendant ce temps, Saladin doit surement se diriger vers le QG de la marine pour les prévenir de la présence de Volgin dans le Cabaret. Ce dernier devant mes yeux, ce quartier fréquenté par la mafia tempiesta, une organisation connu dans cette ville pour leur puissance omniprésente à Manshon, ça ne va pas être si facile de les berner ceux-là. Trois nouvelles têtes rajoutées à la catégorie de Cible à éliminer, la mafia va surement nous poursuivre pour nous faire la peau. C'est bien le seul problème, la mafia n'est le genre à laisser leurs proies s'échappaient si facilement. Mon arme soutenu par un porte flingue attaché à mon torse, mes mains dans mes poches, je me lève. C'est le moment d'agir, je descends de ce toit en atterrissant dans une ruelle menant au cabaret. Ce chapeau baissé, je m'avance lentement vers ma destination, le cabaret.

          Ces filles dandinant leurs corps devant ces bouches baveuses, je me trouve dans une table près de l'entrée des égouts. Grâces aux informations détaillées de Volgin, je connais parfaitement la localisation des égouts dans cette bâtisse. Leurs seins à la vue de tout le monde, je sirote un verre de rhum, et oui pour rester ici, il faut consommer. Des vrais rapaces ces italiens, toujours prêt à taxer pour avoir plus d'argent ... des vrais pourri, ce sourire moqueur se dresse sur mon faciès. Ce qui ne savent pas, c'est que je vais leur reprendre l'exponentielle de cette somme ... ahah. Finissant leur verre d'un coup sec, la montre en vue, je me lève lentement, regardant la scène. Les pas rythmés, l'armée de la marine entre en jeu, Saladin a donc rejoint Volgin à la sortie du conduit d'égout. Cette confusion, la mallette s'enfuit par la cuisine où se trouve l'entrée de l'égout par le cabaret. Deux hommes accompagnant le mafieux, je me dirige lentement dans la cuisine, la bouche d'égout fermée, je regarde soigneusement que personne m'a suivi. Soulevant la bouche d’égout, je me faufile dans ce passage souterrain nauséabond, bouchant l'entrée. Personne ne va se douter de ça.

          Le temps est venu de se barrer de cette île dangereuse et trop risqué pour le trio.

          Je suis mes cibles, laissant une bonne distance avec ces dernières, la main droite tenant mon arme. Je me tiens prêt à tout affrontement. Ils ont bientôt rejoins la sortie, tenez-vous prêt, le grabuge arrive rapidement.

          La lumière est au bout du conduit, ils n'ont aucune chance de se retourner, on les a encerclé. Je m'approche rapidement, l'arme en main, je me cache pour faire une belle surprise aux mafieux. Sortant de cette atmosphère dégueulasse, Volgin essayant de frapper son ennemi, l'esquive est rapide. Ce n'est pas le genre de rapidité qu'on voit tous les jours. Son mouvement précis, et voilà que volgin m’entraîne dans sa chute dans les eaux de l'égout. Ma tête sortant de l'eau, dégoûté d'avoir goûté à cette eau croupie, je commence un peu à me sentir mal. Saladin dès maintenant seul, je me jette rapidement vers la sortie pour aller aider le dernier du groupe.


          Dernière édition par Harume Hatsu le Mar 12 Fév 2013 - 10:40, édité 1 fois
            J'avais réussis ma part, et il ne restait qu'à ouvrir la gueul... à tranquillement récupérer la mallette et se barrer d'ici le plus vite possible. Mes pas dans les égouts résonnaient, l'eau ça fait un boucan monstre. C'était horrible, ils allaient finir par m'entendre et sûrement comprendre que le piège se refermait doucement sur eux. Mes deux comparses étaient à leurs trousses et, quand finalement la cible arriverait quasiment au bout du tunnel, une ombre les arrêtera. Cette ombre c'est moi. Et tout à coup, ça fait moins peur.

            Je perdais du temps, bêtement, en arrachant un tuyau. C'est qu'il me fallait une arme au cas où violence il faut utiliser! J'arrivais juste à temps. Quelle vision d'horreur, car j'arrivais trop tard!

            Je voyais Volgin et Hatsu à terre. Je n'ai pas vu ce qu'il s'est passé, mais il y a la mallette et deux mecs pour la protéger. J'aime pas beaucoup, mes associés ont-ils été mis en déroute ? Maintenant, il est trop tard, je ne peux plus fuir. Au bout, c'était du déchet, et encore du déchet. Tenant fermement le tuyau dans ma main, j'allais frapper le gros, instinctivement car c'était lui le plus près. Le Tuyau s'abat sur sa nuque, car il me tourne le dos. Le choc est violent. Il ne s'écroule pas; peut être que son corps n'a pas enregistré le coup et que l'adrénaline le tient ?
            Mais est-ce que c'est l'adrénaline qui le fait se tourner vers moi, avec la tête d'un mec qui vous veut du mal.

            La situation est critique, si il me met la main dessus, je finirai certainement en charpie. Pour ne pas compromettre mes chances de survie, il faut absolument que je réagisse vite, et efficacement. Le plus gros du problème étant que face à une brute pareille, moi, qui ne sait pas réellement me battre de face, je n'ai aucune chance. Il fallait être fourbe. Quitte à l'attraper par les joyaux.

            Le tuyau encore dans mes mains, je relâchais d'un coup mon geste pour l'abattre sur le pied de ce géant. Je visais les doigts de pied de Goliath, car c'était un endroit sensible où nous étions tous à peu près égaux : la souffrance était d'autant plus grande pour un homme comme lui, plus habitué au coup à destination de son corps. Ce genre de farce était utile pour gagner du temps, pas pour gagner un combat. Il allait en souffrir dix, vingt secondes, avant de revenir à la charge. C'était le gâteau sans la cerise, le verre sans vodka, la beauté sans moi. Il fallait enchaîner, ne pas laisser de répit, et peut être fatiguerait-il.

            Je devais aussi prendre des nouvelles de la Lockque et d'Hatsu. Cependant, si je m'en allais vers eux, la cible s'en irait et le deuxième garde du corps ne me laisserait pas passer. Aucune information concernant l'état des deux hommes, la situation semblait de plus en plus désespérer. Et dire que je pensais qu'ils étaient des combattants! J'étais maintenant face à mon destin, mon choix m'avait mené ici et la lumière derrière moi, c'était l'abandon de tout rêve.

            " Vous êtes en état d'arrestation ! Toute la marine vous attend à la sortie de ce tunnel, rendez-vous et nous n'utiliserons pas la force ! Combattez et mourrez ici ! "

            Je ne savais pas si ma prestation était convaincante. Après les coups assénés au gorille, j'avais du me résoudre à tenter le bluff. La sortie n'était pas loin, mais les ténèbres étaient si forte que le contraste empêchait à la cible de savoir si oui ou non quelqu'un attendait. Je trépignais d'impatience, ce stress était si bon, et j'avais mis tant de temps à l'apprivoiser. Face à cette situation SOS, et malgré mes tremblements, je me sentais vivre l'aventure. Je ne pouvais pas mourir ici, ça n'est pas mon destin.

              Se retrouver le visage dans la flotte, ce n'était pas sensé se passer ainsi. Les gardes du corps du corps n'étaient que deux, une montagne de muscle chauve au visage patibulaire et un type grand et élancé affichant une imposante crinière blonde ainsi qu'une paire de lunette de soleil, les deux étaient vétus de costards et formaient un mur entre la malette et le groupe de Reedlock. Le blond avait facilement réceptionné le coup de Volgin et en déviant la force du coup avait envoyé l'ancien trafiquant voler en arrière droit sur Harume.

              -Espèce d'enfoiré. Lacha Reedlock se relevant et crachant une gorgée d'eau putride.

              Saladin n'était pas resté inactif, il avait foncé à l'assaut de la brute mais sans grand succés visiblement et maintenant il captait leur attention avec de belles paroles, typique de ce type mais cette fois cela avait son utilité car ils n'observaient pas le comptable.
              S'élançant brusquement en avant Volgin fonça vers le dos du grand blond coude en avant.


              -BLITZKRIEG.

              Une attaque rapide qui faisait mal dotant plus qu'il y avait l'effet de surprise et pourtant le garde fît un rapide 360 sur le coté pour esquiver puis tenta un balayage sur Volgin. Ce type souriait en plein combat, il prenait Volgin pour une brute sans cervelle, un mec prévisible juste doté d'une grande force physique. A cette idée une veine gonfla de rage sur le front de Volgin et contractant ses muscles encaissa le coup de jambe, le choc fût brutale mais usant de toute sa résistance physique il resta debout et cette fois ce fût le blond qui se retrouva déséquilibré par surprise. Son sourire narquois s'effaça pour laisser une expression de stupeur qui se changea rapidement en peur lorsqu'il apperçut l'énorme poing de Volgin fonçant sur sa face.

              -MOT PULK.

              L'angle et le timing étaient parfaits, tout était calibré pour que cet enfoiré bouffe ses dents mais c'était sans compter sur son pote le gorille qui arrêta le coup de son énorme main musculeuse. Il fallait se lever tît néanmoins pour arrêter le plus gros coup de Volgin d'une seule main, l'ancien trafiquant entendit le bras de la brute craquer sous la puissance de la frappe mais Volgin ne pût en profiter d'avantage car le blond l'envoya valser contre le mur d'un coup de pied retourné en plein estomac.
              Ces types étaient forts mais ils n'avaient rien d'invincible, le mieux serait de les séparer pour en finir vite.
                Cette odeur émanant de mes habits, ça ne peut qu'arriver qu'à moi de tomber dans cette eau dégueulasse, ce liquide croupie est un mélange de tout les déchets de cette ville. Et oui pour la première fois de ma vie, je viens de boire une eau mélangé à la pisse et la merde du peuple de Manshon. Ce gout restant dans ma bouche, je peux vous dire qu'après ça, je vais me désinfecter la bouche à l'eau de vie. De plus, il y a quatre vingt pour cent de chance que j'attrape une bonne chiasse, c'est comme si tu tombait dans la merde et que tu en recevais encore plus. Je crache le liquide de ma bouche, me levant rapidement. Mon bras se porte à ma bouche et il s'arrête, j'ai bien failli de faire une connerie. C'est là que je remarque l'énorme rat qui se trouve sur mon avant-bras, ces crocs devant moi, d'un geste brusque, le rongeur retourne dans ce milieu aquatique. Inquiet pour la poudre de mon revolver, je le sort rapidement de ma veste pour voir les dégâts de l'eau sur l'arme à feu. J'ai bien de la chance, il n'a pas été vraiment touché, je vais pouvoir l'utiliser. Volgin à mes côtés, crachant ce liquide noire à mes côtés, ne perd pas son temps et fonce en direction du groupe des mafieux. Mon chapeau flottant devant mes yeux, ce n'est vraiment pas mon jour de chance, je l'attrape rapidement et suis Volgin pour aider Saladin.

                Son style de combat va tellement bien avec le personnage. Capable de frapper n'importe quelle partie du corps de l'adversaire, il ne veut pas l’abattre, il veut le faire souffrir et gagner du temps. Ces coups répétées sur les orteils sur le molosse, il souffre quelques secondes mais ça ne suffit pas pour calmer la bête. Et voilà que le dernier du groupe use de sa parole pour déstabiliser ces adversaires, un très bon comédien ou un très bon menteur, à vous de voir. Ce sourire se dressant sur mon visage, Volgin fonce en direction de sa première cible. Ce grand blond, les lunettes de soleils sur son nez, cette homme a le don d'avoir une vitesse importante et précise. Le dernier coup de poing du Reedlock n'avait eu aucun effet sur le garde du corps, son corps s'était déplacé rapidement sans pour autant faire des mouvement de trop, c'était net et précis. Ce genre de mec n'a pas besoin de pouvoir tel que les fruit du démons, leur capacité physique leur suffit pour jouer un rôle dans ce monde de pirate. Je me poste à quelques mètres de la position du Trafiquant d'arme, mon pistolet à la main, j'attend le bon moment pour appuyer sur la gâchette. Vu mon excellent potentiel au corps à corps, je n'ai vraiment de chance face à ces mecs, laissons le plus costaud de la bande recevoir les coups.

                Le coup de coude fusant vers le blond, mon oeil gauche se ferme pour avoir une meilleure concentration pour viser ce jeune blond. Je ne sais pas si ça va marcher avec sa vitesse extraordinaire mais Volgin joue bien son jeu. Ils ne m'ont pas encore aperçu ces imbéciles, je vais pouvoir jouer de la surprise, un bon vieux coups bas made in Hatsu. C'est à ce moment-même, que le blond lève sa jambe rapidement, tentant de balayer mon coéquipier dans son élancé. On va avoir du mal à les battre, ces enflures. Je me tiens prêt à appuyer sur la gâchette, c'est le meilleur moment. Mon doigt se pose lentement sur cette dernière, je prend quelques secondes pour ajuster mon futur tir. Visé les jambes du blonds, un coup de salope, je peux le comprendre mais nous n'avons pas de temps à perdre. Les marines grouillent dans la ville pour retrouver Volgin et moi-même. Le coup réceptionnée, notre coéquipier tente d'envoyer un uppercut au blond. Appuyant rapidement sur la gâchette, ce son strident, le tir fuse en direction du blond. Le molosse attrapant fermement le poing de mon collègue, le blond a le temps d'envoyé ce dernier contre un mur et esquivé la balle le visant. La balle trouve une cible, elle se loge dans l'épaisse cuisse du gorille. Et merde, je suis localisé.

                « Et merde ... »

                Il faut à peine quelques secondes pour les regards se rivent vers moi. L'énorme gaillard fonce en ma direction, tel un buffle enragé. Il m'attrape le cou et m'encastre dans un mur. Un filet de sang dégoulinant sur son bras musclé, sous cette étreinte puissance, ces marques noires bougent dans tout les sens. Une réaction qui se rapproche à celle du changement de teint. Le blond ne s'occupe de moi, je n'ai besoin que d'un seul adversaire. Je viens de séparer le duo en échange d'une immense douleur, dès le début, c'est dans mon plan ... Non je déconne, je suis dans une belle grosse merde. Ma main tenant mon arme, mon pouce descend le chien, je ne peux pas mourir dans ce conduit d'égout, ce n'est pas possible. Je lève faiblement mon bras, tout en crachant sur le visage du molosse, le canon se pose sur le bras de l'homme. L'éclat de sang, l'homme relâche son étreinte sous cette maigre douleur, il est en mauvaise posture. Reprenant mon souffle peu à peu, on ne pouvait pas tomber avec des grosses merdes.
                  Les choses s'enchainent, c'est comme si je m'étais trompé d'année. Volgin était désormais debout et combattait avec ferveur, tandis que Hatsu restait en mode fouine, juste derrière. Je n'avais plus l'attention des gardes du corps et une balle de Hatsu dans la cuisse de la brute remit définitivement mon cas à plus tard. La brute chargeait Hatsu malgré les précédents coups de Volgin, et le plus fin envoya le Russe dans le décors d'un puissant coup de pied retourné. Les affrontements recommençaient de plus belle. La cible était donc temporairement... où est la cible ?
                  Ce sale rat!

                  Il s'enfuyait comme un sale rat. Malheureusement, il était lent et l'eau atteignait bientôt ses genoux, réduisant grandement sa vitesse. Utilisant toute la vitesse que Dieu m'avait donné, je le rejoignais bientôt, traversant l'eau comme si c'était de l'air. Je forçais, je forçais, et avant qu'il puisse atteindre le bout du bout du tunnel, j'attrapais son col et dans un mouvement confus, faisais tomber cette raclure. Le traînant dans l'eau sale, lui enfonçant la tête dedans, je parvenais à lui faire lâcher mallette; elle s'en allait cependant. Il l'avait lancé un peu plus loin. C'était l'occasion rêvé de récupérer le fric. Volgin et Hatsu allaient devoir se débrouiller.

                  Je sortis donc des égouts, non sans mal et en puant la mort. La dépouille de la cible me suivait, ma main sur ses cheveux le tirant aussi fort que possible. Dès lors que l'argent était dans mon champ de vision, je le lâchais et fonçait sur la mallette. La caressant tendrement, je la collais à ma joue, écrasant de la boue au passage sur celle-ci, et frottait affectueusement.
                  Lorsque j'ouvris les yeux, la situation était encore pire qu'avant!

                  Des marines, plein de marines, trop de marines, dans ma direction ! Ils me fonçaient dessus. Probable qu'ils aient compris que les égouts étaient le seul moyen de fuir pour Volgin, et donc qu'ils se décident à faire un guet-apens. Ils n'étaient cependant pas au courant de la mallette, du fric, et des péripéties. Me précipitant au pied d'un des marines, je lui exprimais ma gratitude.

                  " Je suis l'informateur, Volgin est à l'intérieur, il a essayé de me tabasser... il faut aller l'arrêter! "

                  Je fus finalement conduit pour des soins, du genre j'aurai des blessures interne. Tout se passait bien, je sortais clean avec la mallette en main, non sans justification. Mais étant banquier, il m'était extrêmement facile d'expliquer la présence de cet argent. Ce dont je ne me doutais pas, c'est que le pauvre type que j'avais traîné et qui avait encore la face dans la boue était un indic. Aussitôt que les marines relèvent sa tête, se rendent compte de la tromperie énorme, je me trouve poursuivis. Toute cette histoire sent le roussis. Je vais devoir faire confiance à Hatsu et Volgin pour survivre, et trouver un moyen de semer les marines avant de retourner chez jack. Jack Bauer, le vrai, en chair et en os.

                    Un coup de feu, du sang, tout cela prenait une mauvaise tournure. Volgin se désencastra du mur dans lequel l'avait projeté le grand blond en costard et saisit une poignée de balles des ceintures de munitions qu'il portait attachés autour du torse. Reedlock avait eu sa dose et il devenait enfin sérieux, calant des balles entre ses doigts façons poing américain il se prépara à retourner à l'assaut de l'ordure aux lunettes de soleil mais un cri étouffé attira son attention.

                    Hatsu était plaqué contre un mur par le tas de muscle et au rythme où allait les choses le gorille risquait de le broyer façons hachis de viande. Volgin n'était pas du genre sentimental mais il en devait une à Hatsu et il n'était pas du genre à oublier ses dettes. Ainsi ni une ni deux l'ancien trafiquant se jeta sur le molosse lorsqu'un balle fusa du bras du monstre en frolant au passage la joue de Volgin, visiblement Hatsu n'était pas encore crevé, bon signe.
                    Reedlock abattit son énorme poing sur la nuque de la brute et les balles s'enfonçèrent dans la chair jusqu'aux cervicales. Une hideuse convulsion et le monstre s'effondra inerte.

                    Volgin se tourna vers le garde du corps restant tandis que son compagnon se relevait péniblement, le type se tenait droit comme un i un flingue à la main qu'il braquait sur les deux hommes lorsqu'une balle lui traversa l'épaule de derrière. L'espace d'un instant Volgin crût qu'il s'agissait de Saladin venu à la rescousse mais en réalité une pléthore de marines s'engouffraient dans le tunnel en gueulant et en canardant. D'une traite Volgin remit Hatsu sur pieds et ils décampèrent en s'enfonçant dans les tunnels des égouts. Après une course poursuite interminable, ils s'accordèrent enfin une pause bien cachés dans un interstice sombre d'un tunnel.


                    -Bordel la marine, il manquait plus que ça. Il reprit son soufle. Ils ont dû boucler toutes les sorties et avec ça Saladin a disparut et la malette avec. Si cette petite ordure nous a trahis je te promet que je le retrouverais pour l'etrangler de mes mains.

                    Un bruit au détour du tunnel les interrompit. Deux marines arrivaient avec une lanterne.

                    -Jte dis que j'ai entendu du bruit.
                    -C'est pas ça le problème, on devrait pas s'éloigner de la patrouille, ces mecs ont butés un paquet de marines et j'ai pas envie de crever dans un égout.
                    -T'es con ou quoi, ils sont désarmés et si on les choppe c'est la promotion assurée.
                    -Si on est mort ça change ri...

                    Volgin surgit de l'interstice et colla un pain dans la tête du mec qui tenait la lanterne, les balles s'enfonçèrent dans son cerveau. Le deuxième prit par surprise tenta de saisir son fusil mais se mît à trembler sous la pression et le criminel en profita pour l'attraper par la tête et l'encastrer dans le mur.

                    -Je crois qu'on a notre ticket de sortie. Lorsque la nuit sera tombée, tu enfile cet uniforme et tu rejoins la sortie, ces guignols ne s'attendront pas qu'on tente une sortie et paf tu en bute le plus possible par surprise et on fait une percée. C'est pas le plan le plus fin que j'ai eu mais là c'est tout ce que j'ai.
                      J'inspire et j'expire. Je n'arrive pas à reprendre un rythme correct, l'air m'échappe comme si un noeud se trouvait dans ma gorge. Cette sensation d’asphyxie, ma main se porte rapide vers mon masque pour l'enlever jusqu'à ma bouche. L'air revient, c'est une bouchée de vie, mon regard s'élève. Cette vue encore faible, un homme attaque le molosse, un éclat de sang repeint les murs du conduit d'égouts, le corps inerte. Le cadavre dans les profondeurs, je reprends mes capacités physiques. Je me lève lentement, je remets mon masque. Voilà une chose de faite, l'imposant est enfin tué, il ne nous reste que la blonde aux mouvements rapides. Mon arme à quelques mètres, je ramasse cette dernière d'un geste vif. Mon regard se tourne rapidement vers le dernier opposant, il faut agir vite, la marine doit être surement en chemin. Mon revolver en direction de cette enflure d'italien, mon doigt se porte rapidement sur le chien, afin d'éliminer le dernier obstacle à notre évasion. Saladin doit surement tabasser le possesseur de la mallette, il est plutôt doué le nouveau. C'est à ce moment-là, l'échange de regard, les armes chargées, le son strident, l'homme est abattu par ... la marine.

                      On a pris trop de temps, il faut déguerpir de là et rapidement. Les marines s’engouffrent dans ce long tunnel nauséabond, arme en main, les balles fusent, ils gueulent. C'est le moment de se barrer au plus vite, toujours appuyer sur ce mur, Volgin à mes côtés, son regard m'a bien fait comprendre ce qu'il voulait dire. C'est sa façon de remettre sur pied, peu commun chez une personne normale comme moi, je comprends assez vite les notions de la criminalité. Futé le masqué.

                      On court, ces longs tunnels qui se répètent, je commence à trouver ça un peu chiant. On a semé la troupe de marine, Volgin semble connaitre les égouts comme sa poche. Mon arme rangée dans mon manteau, il stoppe sa course dans un interstice d'un tunnel. On est assez loin pour pouvoir nous organiser par la suite, il faut qu'on s'échappe rapidement, surtout avec ces marines aux culs. Mes informations sont bien maigres face à celle de Volgin. Il connait la ville comme sa poche, je ne peux pas servir à grand-chose. Quelques coups d'oeils en arrière, je n'entends rien, personne dans les environs. Volgin toujours avec une bonne humeur me rappelle encore ces sales rats qui nous suivent dans ces égouts. Bouché toute les sorties, il n'y a donc aucune issue. Il ne fait pas encore confiance à Saladin, ce n'est pas le genre à faire coup.

                      « On va bien trouver une solution »

                      Ma main se faufile rapidement dans mon manteau. Quelqu'un arrive ... non deux personnes précisément, c'est cette discutions avec Volgin qu'il les a fait venir ici. Ils veulent notre peau, nos têtes pour une promotion, sympa le marine. Nous n'avons que peu de solution face à cette situation, éliminer les marines et prendre le tenue, je ne vais pas pouvoir utiliser mon arme. Volgin bondit sur les deux victimes, je laisse tout simplement notre criminel faire les choses. Il est beaucoup plus doué que moi dans ce domaine, le premier marine recevant le poing américain avec des balles en plus, la tête du deuxième s'enfonce dans le mur. De simples soldats, ils n'ont pas été tenaces, on peut donc passer au plan, l'infiltration de l'armée de la marine.

                      Le Reedlock réfléchit vite, plutôt talentueux pour un homme qui explose des cervelles. Il a eu la même idée que moi, mais lui, il veut toujours foncer dans le tas. Comme toujours, il veut utiliser la force pour s'en sortir mais bon c'est notre seule chance.

                      Vêtu de l'équipement d'un des deux marines, on marche rapidement en direction d'une sortie se situant à quelques rues de la maison de Jack. Fusil en main, une belle surprise pour ces hommes de la justice, un bon lot de meurtre en plus sur ma gueule, je vais être recherché par pas mal de gens, si ça continue comme ça. La lumière à quelques mètres, je me prépare mentalement à voir leurs gueules surprises. Nos visages recouverts par l'ombre des égouts, ils n'ont que notre tenu en vue. J'ai bien fait de suivre Volgin, en quelques jours, j'ai appris à devenir un criminel. C'est le moment décisif de mon départ, je décolle ou je m'écrase tout simplement. Tel est mon destin, ce sourire sur mon visage, ce signe familier, le fusil s'élève rapidement, le coup part, la fumée dégageant du canon. Volgin s'élance rapidement vers la troupe de marine, l'homme en premier ligne, abattu par mon tir. Je ne suis pas doué au combat au corps à corps, les armes à feu ça me tente plus. Anéantir ces hommes pour survivre, on ne peut plus reculer.

                      Volgin les retient avec sa force de frappe, me permettant d'abattre mes ennemis à distance. Ce n'est pas vraiment des ennemis puissants face aux deux colosses de la mafia. Les corps jonchant sur le sol, ce combat a surement alerté toute la zone. Je suis le trafiquant, sautant entre les cadavres, il faut rapidement arriver chez Jack pour retrouver Saladin. On court, ces derniers temps, on l'a souvent fait et ça commence à être chiant. Ces ruelles sombres, on ne peut pas utiliser les rues principales. Les marines sont postés partout. Arrivant devant la planque, Saladin arrive au même moment. Un léger sourire se dresse sur mon visage. Eh bien voilà notre troisième coéquipier, il aurait du fermer sa gueule, le Reedlock.

                        J'ai rameuté des marines, beaucoup de marines. Volgin et Hatsu aussi. J'aurai préféré qu'ils n'arrivent pas finalement, car la rue devant la planque de Jack était un théâtre qui jouait une comédie dramatique.

                        Nous avons été doublé. Jack nous as vendu, et une bonne poignée de gros bras de la mafia sont présents, m'encerclant moi et les marines. J'aurai du apprécié l'arrivée de renfort, mais au milieu de cette boucherie, je ne pourrai pas esquiver les balles. Surtout que j'ai la mallette, je suis donc la cible prioritaire. Tout ça allait finir en bain de sang, en affrontement entre mafiosi et marines. Je n'avais aucun tour de passe-passe, aucun numéro, pas même un tour dans mon sac pour me sortir de ce merdier. Ce fils de pute, ma reconversion sera boucher si je parviens à m'en tirer vivant. Pour l'instant, les deux camps se toisent, et me voilà à poursuivre le poulet, au milieu, comme dans la scène de ce fameux film.

                        " Moi, Hanzou dit le Camel, membre du gouvernement, vous ordonne de vous arrêtez. Finit de jouer, veuillez déposer les armes, cette mallette est vide, tout ceci n'était qu'un traquenard. Si j'avais su qu'on ferait un coup de filet aussi gros, je me serais soigné. "

                        Je me tournais alors vers les marines, dubitatif.

                        " Désolé, j'étais obligé de vous tromper. Mais grâce à cet habile jeu de ruse, j'ai pu mettre la main sur Volgin, et surtout sur monsieur Hatsu. Je vous laisse les mafiosi, ces canailles n'en valent pas la peine. Les deux autres sont recherchés activement par le gouvernement, j'ai donc la priorité. "

                        Personne ne pouvait croire qu'on inventerait quelque chose d'aussi gros. La scène était remplie d'une atmosphère d'exagération, tant d'exagération. Je ne pouvais pas les prendre pour des cons à ce point-là, ça n'était pas possible. La tension était à son comble, les mafiosi pensaient voir ici un infiltré et à cet instant précis, Jack était l'homme-poisson le plus recherché du monde.
                        Les marines n'y croyaient qu'à demi-mot, mais les mafiosi ne pouvaient avoir aucun soupçon sur moi, c'était le premier discours du genre que j'entonnais.

                        Il ne manquait plus que l'engagement.

                        Bousculés, les mafiosi étaient désarçonnés et ne savaient plus où donner de la tête : il fallait donc se rattacher à ce qu'il y a de plus sûr, ce qu'on sait vrai. Et les marines sont leurs ennemis, ça c'est sur.
                        Une première balle partie. Je vous rappelle que j'étais au milieu, et je sursautais face à cet engagement si soudain. Instinctivement, je laissais mon corps s'écrouler sur le sol pour ne pas prendre de balles perdues. Elles fusaient, de toute part, et je rampais difficilement face à un semblant d'abri, la mallette toujours en main. Qu'avons nous créé ici ? Une guerre ? En tout cas, il y a bel et bien bataille.

                        Il fallait qu'on se tire, au plus vite. Si je n'étais pas connu, et difficilement identifiable grâce à un simple changement de coup de cheveux, mes comparses, eux, étaient grillés, entièrement. Avec l'argent de cette mallette, nous aurions sûrement de quoi acheter un petit radeau, une embarcation de fortune. Sans quoi, nous serions obligés de la voler. Avaient-ils la même idée que moi ? Je n'étais avec eux que depuis quelques heures, pas assez pour avoir des automatismes. Cependant, Volgin était un bandit en qui j'avais confiance.

                        " L'oisillon s'envolera dès lors qu'il aura fait ses ailes! "

                        Que c'est nul, mais nul, comme manière de le dire... de leur faire comprendre.
                          Ils avaient réussis à s'extraire du tunnel grâce à un mélange de ruse et de force, toute une cohorte de marines était à leurs trousses et maintenant voila qu'ils déboulaient en plein milieux d'une fusillade entre marines et gorilles de la mafia, tout ça pour cette maudite malette. Et en parlant de la malette, Saladin rampait face contre terre au milieu des balles, finalement cette petite enflure ne s'était pas enfuis avec le butin, à vrai dire la présence de la mafia ici indiquait que c'était plutôt Jack qui avait bavé.

                          Seulement l'heure n'était pas à se perdre en conjectures, un malabar et un type masqué sappé en marine qui débaroulent dans la rue, ça ne passe pas inaperçus. Les marines aux prises avec les mafieux reconnurent bien vite Volgin et d'une gueulante pointèrent les canons de leurs armes sur le torse musclé. Sans attendre, Reedlock se mit à courir droit sur Saladin pour l'empoigner par le col en pleine course et terminer en se jetant dans une fenêtre de la maison de Jack. Haru suivit quelques secondes après. C'est alors que Reedlock remarqua son épaule saignant abondamment, une balle lui avait perforé l'épaule mais l'adrénaline supprimait la douleur. Arrachant une de ses manches, il s'en fît un bandage sommaire pour stopper le saignement.

                          Ils étaient temporairement à l'abris des balles mais vu les regards que me jetaient mes compagnons, je comprenais bien qu'ils pensaient que qu'on les avais conduits dans un cul de sac.


                          -Du calme les gars, je connais suffisament Jack pour savoir qu'il a forcement une sortie de secour.

                          Ils descendirent les escaliers en vitesse en direction de la cave avant que marines et mafiosos ne fassent leur entrée dans la demeure. Et ils se retrouvèrent face à face avec le bon vieux Jack qui bougeait une armoire pour dévoiler un escalier descendant. Un sourire unanîmes se dessina sur les visages, même Haru, et après avoir massacré Jack ils prîrent la poudre d'escampette par le passage secret.

                          Ils ressurgirent dans un terrain vague, une ou deux rue plus loin par une trappe camoufflée dans des décombres. Pas de marines ou de mafieux à l'horizon et le port n'était pas bien loin, la chance semblait enfin tourner. Se faufilant dans des ruelles, les comparses arrivèrent sur un quai plongé dans l'ombre d'un énorme cargo qui s'apprétait à partir, la destination était inconnu mais c'était une occasion en or.


                          -Ecoutez, on s'infiltre à bord et on se planque dans la cale avec les marchandises et adieu cette île pourris.

                          Vu la taille du navire et l'agitation qui régnait sur le port avec l'imminence du départ, personne ne remarqua les trois passagers clandestins qui montèrent à bord pour trouver refuge dans les profondeurs sombres de la calle. Il y avait toute sorte de marchandises dans les caisses qui les environnaient de toute part et parmis elles des caisses de vivres, au moins ils étaient sûr de ne pas crever de faim durant le voyage.

                          -Bon maintenant qu'on s'en est tiré et si on ouvrait enfin cette foutue valise.

                          Les doigts de Saladin tripotèrent nerveusement l'ouverture de la malette et bientôt elle s'ouvrit dévoilant son précieux contenu. Jamais des billets n'avaient semblés si beaux à Volgin, il faillit verser une larme tandis que le navire s'éloignait de Manshon, ils avaient réussis.