1624
Fin de la bataille de South Blue.
Une nouvelle rumeur court, glisse et craque sur les vieilles planches de l'aile est du QG. Elle s'imprègne des murmures. Depuis peu, les mousses racontent l'arrivée d'une nouvelle recrue, une vieille femme aigrie par la vie, qui porte sa casquette bien basse sur son visage. Toujours là à se lamenter d'un sourd grognement, elle fait la cuisine d'un air résigné. Elle semble complètement affaiblie et bien laide. Opulente poitrine et teint de pêche ne l'embellissent pas en ces jours qui lui semblent si tristes. Son regard mordoré est las et affaibli.
La rumeur raconte les méfaits d'une dame, ex-capitaine pirate. À la tête d'un populaire équipages de donzelles, elle aurait tenté de faire sa loi, mais son nez aurait cogné durement contre les murs escarpés de la justice. Old Crow était son pseudonyme, son image. Mais Sarah est son réel prénom. Connue pour ses colères ivres et sa tendance à la violence contre les hommes, elle était réputée pour se frotter aux gros poissons. Elle portait d'ailleurs toujours sa fille sirène sur les épaules. On ne sait d'ailleurs pas où la petite, du nom de Rosianne, peut aujourd'hui bien nager.
Old Crow était une femme fameuse pour son penchant extrême pour le saké. Elle portait d'ailleurs à la hanche une gourde géante qui lui permettait de s'abreuver constamment. Comme pour sa fille, on ne sait pas où cette gourde — à l'époque si précieuse pour elle — peut bien traîner. Sarah X. Crow semble aujourd'hui cuver bien des années de bon alcool.
Cependant, la rumeur ne raconte pas tout. Les mousses ne savent pas pourquoi une femme si dangereuse se retrouve dans un QG de marins. L'histoire est compliquée.
Fin de la bataille de South Blue.
Une nouvelle rumeur court, glisse et craque sur les vieilles planches de l'aile est du QG. Elle s'imprègne des murmures. Depuis peu, les mousses racontent l'arrivée d'une nouvelle recrue, une vieille femme aigrie par la vie, qui porte sa casquette bien basse sur son visage. Toujours là à se lamenter d'un sourd grognement, elle fait la cuisine d'un air résigné. Elle semble complètement affaiblie et bien laide. Opulente poitrine et teint de pêche ne l'embellissent pas en ces jours qui lui semblent si tristes. Son regard mordoré est las et affaibli.
La rumeur raconte les méfaits d'une dame, ex-capitaine pirate. À la tête d'un populaire équipages de donzelles, elle aurait tenté de faire sa loi, mais son nez aurait cogné durement contre les murs escarpés de la justice. Old Crow était son pseudonyme, son image. Mais Sarah est son réel prénom. Connue pour ses colères ivres et sa tendance à la violence contre les hommes, elle était réputée pour se frotter aux gros poissons. Elle portait d'ailleurs toujours sa fille sirène sur les épaules. On ne sait d'ailleurs pas où la petite, du nom de Rosianne, peut aujourd'hui bien nager.
Old Crow était une femme fameuse pour son penchant extrême pour le saké. Elle portait d'ailleurs à la hanche une gourde géante qui lui permettait de s'abreuver constamment. Comme pour sa fille, on ne sait pas où cette gourde — à l'époque si précieuse pour elle — peut bien traîner. Sarah X. Crow semble aujourd'hui cuver bien des années de bon alcool.
Cependant, la rumeur ne raconte pas tout. Les mousses ne savent pas pourquoi une femme si dangereuse se retrouve dans un QG de marins. L'histoire est compliquée.
Tirer un trait sur son passé 1
De nouvelles têtes
Si la prison était salle et lugubre, elle ne l'était pas d'avantage que les remords qui taraudaient aujourd'hui l'esprit d'Old Crow. Menottée dans sa cellule, sous constante surveillance depuis quelques jours, on attendait le verdict de la cour de la justice. Cependant, on s'interrogeait sur le soudain mutisme de la brute, qui ne pipait mot depuis son arrestation. Une émotion étrange se dégageait d'elle, une haine empreinte de douleur ; une tristesse sans nom. Si grande qu'elle interdisait tout mouvement de révolte chez la femme-forte.
Old Crow avait du vécu. La quarantaine passée, elle venait de participer à la guerre qui avait secoué le QG marin de South Blue. Bien des têtes étaient tombées. Celle de Crow s'était retrouvée en prison, après un sale coup du destin. Au même moment, elle avait perdue espoir en la réalité et se réfugiait depuis lors dans des souvenirs ombrageux.
Une ombre se présenta devant la cage qui enfermait la corneille. L'agent du Cipher Pol toisa longtemps le marin qui gardait la porte de la cellule, attendant un quelconque garde à vous. Il ne vint jamais. Poussant un long soupir, l'agent présenta un papier. Il était mandaté par les hautes instances pour délivrer le message de la justice. Le marin ne s'écarta pas pour autant. Il patientait au garde à vous, droit comme une pique. On aurait dit une statue.
L'agent poussa un long soupir. Il ne voulait pas chipoter. Il empoigna alors son arme de service, à sa ceinture, un fusil à silex, et tira le coup unique en l'air. Aussitôt, une trombe de soldats d'élite se déversèrent dans le couloir, arme au poing.
Un caporal présent, qui devait servir de second de section, fit un pas à l'avant, l'air surpris.
L'agent du Cipher Pol eu une moue de désarroi.
Tous les soldats présents, soit une vingtaine, imitèrent leur caporal dans un échos de claquement sec de bottes. Ainsi au garde à vous, Couillard fulminait d'être ainsi tourné au ridicule. Le soldat Poivrot, lui, avait à peine jeté un oeil à l'agent du Cipher Pol. Après un moment, Couillard demanda :
Les marins se mirent à rire en choeur et de bon coeur. Couillard, l'agent du Cipher Pol, n'y comprenait plus rien. Le soldat Poivrot n'avait pas bougé d'un iota.
L'agent s'arrachait les cheveux, tremblant de tout son être. Il allait devenir fou ! C'était le QG des fous ici !
Couillard parlait toujours à la troisième personne, c'était une marque de noblesse. Peu ne le comprenait pas, c'était un style de langage très réputé chez la haute noblesse. C'était la première fois que l'agent se trouvait en présence de parfaits idiots. Il avait envi de leur coller des griefs pour non-respect de la hiérarchie. Il avait, après tout, un mandat des h...
Une voix qui résonna sur tout les murs du couloir. Les marins s'écartèrent lorsque le commandant se présenta, colérique. L'agent remercia les cieux et tous les saints-dragons célestes — qu'il voyait comme des divinités. Enfin une figure d'autorité lucide en ces lieux ! Aussitôt, Couillard présenta son mandat, hors d'haleine et furieux. Le commandant le lu lentement, ce qui enragea l'agent du Cipher Pol. Cependant, le regard qu'il jeta sur ses hommes par la suite informa Couillard qu'il venait d'avoir gain de cause. Aussitôt, les ordres fustigèrent !
Tous les soldats s'activèrent. Même le soldat Poivrot qui craignait d'avoir une quelconque punition, fit ce qu'on lui demande en titubant. On apporta tout ce qu'ordonna leur sergent. Dans le temps de dire Marine, l'agent Couillard était assis devant Old Crow, dans sa cellule, un repas sur les cuisses et les souliers brillants. Le soldat Poivrot avait repris sa place devant la porte de la cellule, tandis que le commandant se trouvait aux côtés de l'agent.
De nouvelles têtes
Si la prison était salle et lugubre, elle ne l'était pas d'avantage que les remords qui taraudaient aujourd'hui l'esprit d'Old Crow. Menottée dans sa cellule, sous constante surveillance depuis quelques jours, on attendait le verdict de la cour de la justice. Cependant, on s'interrogeait sur le soudain mutisme de la brute, qui ne pipait mot depuis son arrestation. Une émotion étrange se dégageait d'elle, une haine empreinte de douleur ; une tristesse sans nom. Si grande qu'elle interdisait tout mouvement de révolte chez la femme-forte.
Old Crow avait du vécu. La quarantaine passée, elle venait de participer à la guerre qui avait secoué le QG marin de South Blue. Bien des têtes étaient tombées. Celle de Crow s'était retrouvée en prison, après un sale coup du destin. Au même moment, elle avait perdue espoir en la réalité et se réfugiait depuis lors dans des souvenirs ombrageux.
Une ombre se présenta devant la cage qui enfermait la corneille. L'agent du Cipher Pol toisa longtemps le marin qui gardait la porte de la cellule, attendant un quelconque garde à vous. Il ne vint jamais. Poussant un long soupir, l'agent présenta un papier. Il était mandaté par les hautes instances pour délivrer le message de la justice. Le marin ne s'écarta pas pour autant. Il patientait au garde à vous, droit comme une pique. On aurait dit une statue.
L'agent poussa un long soupir. Il ne voulait pas chipoter. Il empoigna alors son arme de service, à sa ceinture, un fusil à silex, et tira le coup unique en l'air. Aussitôt, une trombe de soldats d'élite se déversèrent dans le couloir, arme au poing.
- - Veuillez dire, monsieur, à cet hurluberlu que l'illustre Couillard souhaite discuter avec la pirate Old Crow !
Un caporal présent, qui devait servir de second de section, fit un pas à l'avant, l'air surpris.
- - Qui ça monsieur ? Il n'y a que vous, moi-même, le caporal Baka, et le soldat Poivrot, ici.
L'agent du Cipher Pol eu une moue de désarroi.
- - Et bien, monsieur, Couillard se trouve là, devant vous.
- C'est que... Monsieur, il n'y que vous et le soldat Poivrot, et comme le soldat poivrot n'est pas le soldat Couillard...
- Bon dieu, êtes-vous aveugle caporal ?! Lorsque Couillard parle, Couillard ordonne ! Couillard se trouve aux côtés du soldat Poivrot.
- Désolé mon bon monsieur. Je ne reçois d'ordre que de mon commandant. Peut-être s'appelle-t-il Couillard, je ne sais pas, nous ne faisons que l'appeler Commandant, monsieur.
- Non mais ! Couillard est là, vous regarde, vous parle. Reconnaissez Couillard, marinaux !
- À vos ordres monsieur !
Tous les soldats présents, soit une vingtaine, imitèrent leur caporal dans un échos de claquement sec de bottes. Ainsi au garde à vous, Couillard fulminait d'être ainsi tourné au ridicule. Le soldat Poivrot, lui, avait à peine jeté un oeil à l'agent du Cipher Pol. Après un moment, Couillard demanda :
- - Bon, maintenant, Couillard veut pénétrer cette cellule, sur ordres des hautes sphères !
- Bien sûr.
- Qu'attendez-vous ?
- Et bien, il faut attendre sa venue.
- La venue de qui ?
- Du commandant Couillard, je ne l'ai pas encore fait appelé.
- Mais faîtes donc !
Les marins se mirent à rire en choeur et de bon coeur. Couillard, l'agent du Cipher Pol, n'y comprenait plus rien. Le soldat Poivrot n'avait pas bougé d'un iota.
- - Qu'est-ce qui vous fait ainsi rire ?
- Je vous avais bien dit que Couillard n'était pas ici.
- Ha... Hey ! Non ! Par la mouette ! Couillard est ici !! Couillard est ici !!!
- Ah ? Mille pardons monsieur, je viens de comprendre...
- Enfin...
- ...que j'ignorais que le soldat Poivrot avait été promu commandant Couillard !
- AAAAAHH !!!!
L'agent s'arrachait les cheveux, tremblant de tout son être. Il allait devenir fou ! C'était le QG des fous ici !
Couillard parlait toujours à la troisième personne, c'était une marque de noblesse. Peu ne le comprenait pas, c'était un style de langage très réputé chez la haute noblesse. C'était la première fois que l'agent se trouvait en présence de parfaits idiots. Il avait envi de leur coller des griefs pour non-respect de la hiérarchie. Il avait, après tout, un mandat des h...
- - Mais que ce passe-t-il ici ! Pourquoi mes hommes sont ainsi rassemblés ?!
Une voix qui résonna sur tout les murs du couloir. Les marins s'écartèrent lorsque le commandant se présenta, colérique. L'agent remercia les cieux et tous les saints-dragons célestes — qu'il voyait comme des divinités. Enfin une figure d'autorité lucide en ces lieux ! Aussitôt, Couillard présenta son mandat, hors d'haleine et furieux. Le commandant le lu lentement, ce qui enragea l'agent du Cipher Pol. Cependant, le regard qu'il jeta sur ses hommes par la suite informa Couillard qu'il venait d'avoir gain de cause. Aussitôt, les ordres fustigèrent !
- - Triple moules ! Vous ne voyez pas que ce monsieur est porteur d'un mandat ! Bandes d'incapables ! Depuis la bataille, je me retrouve qu'avec des bras cassés. Mes meilleurs hommes ont été envoyés ailleurs et il faut que je gère cette section avec ces truffions. Allez ! On se bouge ! J'veux que les souliers du monsieur soient cirés avant qu'il n'aille mangé le repas que vous lui aurez confectionné ! Ouvrez-moi cette cage, et que ça saute ! Une chaise dans la cellule ! Soignez vos uniformes ! Z'êtes laids, bande de cons !
Tous les soldats s'activèrent. Même le soldat Poivrot qui craignait d'avoir une quelconque punition, fit ce qu'on lui demande en titubant. On apporta tout ce qu'ordonna leur sergent. Dans le temps de dire Marine, l'agent Couillard était assis devant Old Crow, dans sa cellule, un repas sur les cuisses et les souliers brillants. Le soldat Poivrot avait repris sa place devant la porte de la cellule, tandis que le commandant se trouvait aux côtés de l'agent.
- - Depuis qu'elle est ici, c'est vieille corneille n'a encore rien dit. Elle passe le plus clair de son temps à roupiller. Sinon, elle pleure. Vous ne tirerez rien d'elle, elle a complètement perdu la tête. Vous devriez faire un rapport et insister pour qu'elle finisse ses jours dans l'Impel Down.
- Couillard verra en temps et lieu. Merci mon brave. Couillard peut-il savoir le nom de celui qui a aidé Couillard à se faire comprendre ?
- Bien sûr monsieur : Pastrik Couillard, mais appelez-moi Commandant.
Dernière édition par Old Crow le Ven 8 Fév 2013 - 0:56, édité 1 fois