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Retrouvailles insolites. {Mayumi Maichi} [Terminé]

Les grillons continuaient de jouer de leurs tintamarres, tandis que la journée prenait une teinte plus claire. De manière assez douce, le soleil se levait, ponctué par quelques rayons lumineux naissants. Déjà, l’on entendait les citadins s’activer dans toutes tes ruelles. L’ambiance au beau fixe, était vraiment effective, et cela pouvait réellement se sentir. Les oiseaux chantonnaient ici et là, et le marché central semblait se remplir, du fait des bons poissons qui s’échangeait facilement dans cette ville au renom indéniable. En effet, c’était là qu’avait perdu la vie, le célébrissime roi des pirates, il y a fort longtemps. De plus la situation géographique de ce lien n’était pas aussi à prendre à la légère. Une ville frontalière à Red Line, et qui débouchait sur le plus impressionnant des océans, ne pouvait être que de bonne augure pour ces multiples amateurs, qui se croyaient pirates. Le rêve quoi. De ce fait, leur ascendance se voulait exponentielle dans la ville, et le manque d’effectifs de la marine dans ce genre de contrées, relevait d’un handicap non anodin. M’enfin, ce n’était pas qu’ils ne se débrouillaient pas trop mal non plus. Mais il eut fallut qu’on lui donne l’ordre, depuis Marineford, de partir vérifier l’efficacité de ces gars, histoire de prévoir des transferts si besoin était. Le bol quoi ! Lui qui était pépère dans son coin, à la base de Navaronne. Trop de chance, se disait-il… D’ailleurs, son premier réveil à Loguetown n’avait pas été des plus glorieux, malheureusement. Ayant mal tiré les rideaux sur les fenêtres de l’appartement que lui avait cédé l’officier qui était en charge de la base fluviale dans ladite ville, Alheïri pendant son somme profond et doux, se fit réveiller par un rayon de ce satané astre solaire, qui n’avait pas trouvé meilleur jour pour le déranger. Le pauvre n’était arrivé que très tard dans la nuit, et n’avait pu profiter que de quatre maigres heures de sommeil. De ce fait, il avait distraitement rabattu les rideaux sur ses fenêtres, trop obnubilé par le confort visuel que dégageait son grand lit. Et, quelques temps plus tard, il en payait les conséquences. L’entrebâillement entre ses stores, profita au faisceau lumineux, qui s’atterrit avec bonne foi, et pile poil sur le faciès de Salem. Grognant de colère, celui-ci eut le premier reflexe de recouvrir sa tête de sa grosse couverture. Mais c’était trop tard. Sa frustration intérieure, empêchait quelconque repos à son cerveau, qui lui, analysait avec grande rancœur, tous les stratèges pour pouvoir détruire le soleil. Peine perdue. Même le plus grand des amiraux, ne le pouvait pas, et l’on ne devait jamais défier la nature. Un vécu qu’il se ressassa en un instant éclair, avant qu’on ne vienne toquer respectueusement à sa porte, comme pour lui dire que la journée avait débutée, et qu’il fallait que les formalités d’usages s’effectuent... C’est dans ces moments là, qu’il était capable de maudire tout le monde, son poste de lieutenant-colonel, et le soleil y compris… Et comme le choix n’était malencontreusement pas de mise, il se tira difficilement de sa torpeur, et se leva de son lit prendre le nécessaire, soit, sa toilette complète.

Ce n’est que une heure après son bain, qu’administrativement parlant, Salem en avait rapidement fini avec un bretteur assez connu d’east blue, qui s’avérait être le lieutenant du colossal capitaine, qui lui, était parti pêcher. Il aimait mieux ce personnage, contrairement à son lieutenant qu’il ne saquait pas trop du fait de ses manières trop arrogantes. Etre lieutenant n’était pas la fin du monde. Ce pourquoi, l’échange froid entre eux, fut clair et concis. Le ressentiment était partagé, et tout comme ce drôle de personnage l’espérait ardemment, Alheïri voulait aussi vite quitter ce bordel pénitencier. Mais il avait encore une semaine à se taper, sans compter les rédactions de rapports, et l’inspection des rues et du port de fond en comble. D'ailleurs, s’attela-il à effectuer le deuxième aspect de sa mission. S’taper le tourisme d’abord, avant d’écrire quoi que ce soit. Et quelques temps plus tard, on voyait Salem, sourire aux lèvres errer comme ça, et là dans certaines rues de la cité. La ville était vraiment belle, et la marée humaine n’en finissait vraiment pas. Le truc qui le gênait comme à chaque fois, étaient ces regards braqués sur lui, comme s’il s’agissait d’une bête de foire. Une armoire à glace flanqué d’une chemise d’officier de la marine qui voltigeait gracieusement derrière son dos, faut dire que ça avait de quoi attirer les attentions. Certaines personnes essayaient pourtant de rester stoïques, et ce de manières nerveuses. Ce qu’il ressentit au sein d’un groupe de personnes, devant une venelle des moins catholiques. Des amateurs, se disait-il, mais il n’en fit pas vraiment attention. S’ils voulaient vraiment se frotter à la mort, Reverse Moutain était notable pour cela. Et l’intérieur de Grand Line encore pire. Mais peut être s’agissait-il de futurs grands pirates… Et s’il faisait erreur ? L’heure n’était pourtant pas aux questions existentielles, et il s’en fichait pas mal pour l’instant. Lui aussi allait œuvrer pour une justice propre, et irréprochable. C’était son but, et il était totalement abordable. Pour finir, cela n’incluait qu’une seule chose primordiale : Son évolution. Purement et simplement. Alors qu’Alheïri rentrait dans un local public complètement dégagé, -où les étalages de victuailles s’alignaient harmonieusement et parallèlement, de sorte à laisser un grand espace au milieu pour les passants- il entendit un cri aigu provenant de derrière lui. Il retourna sa tête, et vit un jeune avec un sac à main courir parmi des gens encore abasourdis, pendant que plus loin, criait au voleur une vieille femme. Soupir soupir. Sans vraiment s’emmerder, le lieutenant-colonel s’approcha d’un étalage de pommes, et jeta une pièce à la marchande distraite, par la scène avant de prendre une pomme où il croqua dedans. Une fois le jeune voleur à quelques mètres de lui, l’héritier des Fenyang fit soudainement volte-face, et effectua un rapide croche patte au forban. Ce dernier tomba maladroitement face contre terre. Et pour clore le tout, Salem délogea son poignard de sa ceinture, avant de poser lourdement ses fesses sur le dos de sa prise, qui souffrait maintenant de son poids. Les acclamations se voulurent nombreuses. Alors que lui faisait un peu la moue… Pour quelqu’un qui le connaissait, la personne saurait qu’il avait maintenant un problème majeur : Ramener ce connard à la prison de la marine…



Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Mer 2 Mar 2011 - 13:39, édité 1 fois



    Ça faisait un moment que Mayumi y réfléchissait maintenant. « Justice » est un mot bien vague... Ne définit-elle pas le but de chacun ? Est-ce un mot qui diffère selon chaque personnes ? Le monde vit-il sous une justice propre à chaque être humain ? C'était des questions bien trop difficiles pour y trouver une réponse, et pourtant ça semblait si évident... Son père lui aurait permis de vivre sous une utopie totalement fausse, pour l'induire en erreur, ou pour lui permettre de ne pas perdre de vue l'utilité de la vie ? Encore des questions sans réponses... Toujours est-il que Mayumi avait une idée. La justice, si elle avait un sens différent pour chaque personne, elle la ferait sous une même bannière, ou la justice serait la même pour tous. Une justice égale, changer le monde de l'intérieur, par la force... Ce n'était pas un plan diabolique. Il fallait changer ce monde injuste, et ce à tout prix. Mais elle avait encore beaucoup de temps pour y penser, car c'était une décision difficile à prendre.

    Sa mission d'aujourd'hui, c'était à Logue Town. La fameuse ville ou le Roi des pirates a été exécuté. Ça n'avait pas grande importante pour Mayumi, qui elle était trop perturbée par ses questions incessantes sur la Justice, elle n'avait qu'à faire son travail. Il fallait surveiller les mouvements pirate dans la ville, étant donné la popularité de celle-ci, elle était victime d'un accroissement de visites par les capitaines pirates, et par la même occasion de banditisme. La route fût longue, très longue... Le temps ne passait pas, la mer était calme, pas une vague, pas un bruit, alors que Mayumi, assise sur le derrière du bateau à observer l'eau, s'ennuyait. Il y a bien trop de choses actuellement qui ne lui permettait pas le repos normal. Les secondes semblaient être des heures, les bruits des murmures, les oiseaux de simples moqueurs... Ils volent sans se plaindre de la vie, et peuvent observer les gens de haut, sans rien demander à personne. Chaque être humain possède un but, les oiseaux ne doivent que voler... Un humain ne peut pas voler ? Être libre... Dans un monde sans injustice. C'était un but pourtant clair, même si difficile, utopique même. Elle n'était pas capitaine de son bateau, elle était comme les autres, une subordonnée, un peu plus rapprochée de celui qui contrôlait le bateau cependant, par sa puissance. C'était une garde du corps plus précisément, pour le voyage. Tout le monde semblait content d'être ensemble sur un bateau à voguer entre amis, même si à l'arrivée ce terme de camaraderie ne sera plus, et la longue guerre contre les pirates continuera, chacun de son côté. Après une longue attente à observer les poissons dans l'eau et les mouettes rigoler sur le dos de ceux qui voguaient sur la mer en volant joyeusement, Mayumi arriva enfin à destination : Logue Town.

    C'était bien peuplé... Et le manque de sommeil semblait à présent visible, elle ne tenait pratiquement plus debout. Encore une chance qu'ils soient arrivés en début de soirée, pour qu'elle puisse se reposer, afin de mieux travailler demain. Son chef de mission lui ordonna d'aller se reposer, avec le sourire. Elle fît le salut habituel, et partit vers l'hôtel pour se reposer pour de bon depuis le début du voyage vers la ville pirate. Le temps cette fois-ci ne lui joua pas de tours, et à peine allongée dans le lit qu'elle fût prise d'un lourd sommeil. Aucun rêve, aucune pensée, juste un sourire inversé sur le visage de Mayumi. Le soleil fît son entrée sur le visage de Mayumi, qui ouvrait les yeux, dévoilant ses deux pupilles d'un rouge éclatant au soleil, non gênée par le réveil forcé de cet être matériel sans conscience. Elle se leva non sans mal, encore fatiguée par le manque de sommeil de ces derniers jours, avec deux cernes visibles sous ses yeux. Elle ferma les yeux puis écarta ses bras, pour utiliser de sa magie et revêtir instantanément son habit de tout les jours, toujours cette même armure portant la même nostalgie des jours anciens. Elle ne portait aucune marque signifiant qu'elle était de la marine, son simple nom suffisait, étant connue de la Marine par son grade et son pouvoir. Elle sortit de sa chambre, puis de l'hôtel, pour arriver dans un endroit bien peuplé, ou la circulation ne manquait pas. Elle se dirigeait bien que mal vers un coin de restauration pour prendre un repas bien mérité après un sommeil de plomb, au travers de personnes méfiantes de tout le monde envers tout le monde, c'était une ville réputée pour les fréquentations pirate, les voleurs ne manquent pas. Un seul regard de travers...Et quelqu'un pourrait vous tuer pour ça. Arrivée à destination d'un restaurant itinérant, Mayumi eut juste le temps de manger quelque chose de peu calorique et peu nutritif aussi, prétextant que cela était suffisant pour elle. Il n'y avait pas que ça... Un cri non loin d'ici l'avait fait comprendre que quelque chose se passait, et qu'elle devait voir ce dont il s'agissait. Elle remercia le cuisinier en le payant, puis se dirigeât enfin vers le lieu du cri. Mayumi poussait les gens un par un doucement, pour écarter le chemin et se frayer une route à travers les curieux. Arrivée à destination, le boulot était déjà fait. Du moins, en partie, puisque quelqu'un semblait se plaire à s'assoir sur un homme, sac à main entre les bras, s'appuyant dessus pour le garder. Qui était le voleur ? Impossible de définir l'origine du crime en ne sachant pas ce qui c'était passé juste avant. Mais avec un regard plus poussé, et en s'approchant considérablement des deux hommes, elle arriva à reconnaître l'un des deux, celui qui était assis sur l'autre. Elle prit place sur la tête de l'homme allongé, posant ses fesses sur sa tête, sans gêne. En fait, elle ne l'avait pas pris en compte.

    - Tiens donc... Ça faisait longtemps, Alheïri !

    Mayumi souriait. Pour la première fois de la journée, depuis quelques jours même, de retrouver un ami qu'elle avait perdu de vue depuis un certain temps maintenant. Comment allait-il réagir en voyant ce qu'est devenue la jeune marine, après tant d'années ?


      C’était bien et bel la mouise totale, à partir de ce moment là. Salem avait une très grande inspiration pour partir se promener autres parts, mais maintenant, rebrousser chemin lui semblait comme être une grosse galère. Un enfer effroyable. Il avait franchement la flemme d’y retourner. Si sa journée devait se passer de la sorte, dans les ruelles aux alentours de la prison, l’officier n’était certainement pas sorti de l’auberge. C’était quoi ce merdier ? Tout en y repensant, et depuis qu’il se promenait, il n’avait même pas vu ne serait ce qu’une seule ombre qui traduisait la patrouille d’un quelconque marine. Qu’est ce qu’ils faisaient ces trous du cul ? Ils glandaient ? Ou se reposaient-ils sur leurs lauriers sachant qu’Alheïri patrouillait dans les rues ? Tant qu’à faire, lui aussi allait aller dormir aussi hein ! Il n’était pas esclave, fallait dire. Il était bien d’accord pour apporter son aide à ces gens parce qu’ils étaient de la même légion, mais de là à se taper tout le boulot de tout le personnel, c’était niet. Il ne fallait quand même pas qu’on dépasse les bornes. Tout de même ! Si c’était aussi facile, lui aurait pu aller s’faire tailler une pipe par une péripatéticienne. M’enfin… le lieutenant entendrait de ses nouvelles… Et il allait de même pour le capitaine de la prison de cette grande ville, à qui il allait aller passer un savon clair et net. Non mais ! Pêcher… C’était quoi ça ? Salem l’avait trouvé bien sympathique, surtout pour la chambre qui lui avait offerte, mais après, s’il ne passait ses journées qu’à prendre du bon temps, sans vraiment prendre la peine de donner des initiatives, son nouvel hôte allait lui rehausser les bretelles. De manière douce, quand même. Il essaierait. Parce que grand flemmard qu’il était, l’initiative même de prendre les choses en mains, lui paraissaient intérieurement paradoxale. Il se connaissait. Il grognait sur la seconde, mais sa nonchalance reprenait bien vite le pas. Bientôt, il ne penserait plus qu’à une seule chose, si ce n’est que faire un somme, au bas d’un arbre. Donc, prendre le taureau par les cornes n’était pas forcement option à envisager. Il se donnait plutôt des excuses pour trainer ce sale voleur jusqu’au poste. Et en parlant de celui-ci, Salem lui jeta un coup d’œil précis. Du sang commençait à couler lentement de sa face. Il écarquilla un sourcil, et tendit l’oreille. Tellement tourmenté par ses pensées, ce n’est qu’à ce moment là, où Salem lui prêta un minimum d’attention qu’il entendit ses gémissements. Il se plaignait d’une atroce douleur au nez. Pfff… Rien que ça ? C’était quand même un pitoyable. Habituellement, il ne dédaignait pas les faibles, mais là il se contenta d’hausser les épaules, en soupirant. Puis, sans se soucier de son poids faramineux qui écrasait le jeune voleur, il mordit dans sa pomme bien verte, et bien juteuse. Lui qui n’avait pas eut le temps de s’occuper d’un éventuel petit déjeuner, se régalait là. En plus, c’était totalement alimentaire. Ce n’était pas tous les jours qu’il mangeait des fruits. Et là, il repensait à sa femme qui allait certainement le gronder du fait qu’il bouffait n’importe quoi.

      Mais celle-ci étant loin, l'officier pouvait encore faire ce qu’il voulait. Dans une certaine mesure. D’ailleurs, il nécessitait bien son redressement du dos de ce gugusse, du fait même que la population, curieuse, commençait à entourer la scène. Quand bien même Salem captait certains regards admiratifs, il ne pouvait s’empêcher de trouver tout cela, un tantinet lassant. Il fallait qu’il quitte cet endroit. Il n’aimait pas non plus tous ces chuchotements, qui allaient finir par des éclats de rires, et une festivité. Lui, c’était le gars qui aimait rester tranquille dans son coin, en assurant justement la protection de ces dits fêtards. Il n’aimait pas l’honneur. Il se fichait complètement de sa réputation. Tout ce qu’il voulait, c’était travailler dans l’ombre. Mais ça, il y réussissait de moins en moins, plus enclin de manière involontaire, à se créer un nom dans la brillantissime marine. Comme lui disait souvent son père, c’était complètement impossible pour un grand marin de ne pas se faire une renommée. Il ne l’avait pas prit au sérieux, et voila maintenant qu’il allait subir les revers de la situation. L’entrain pour fuir, était devenu ardent. Mais c’était sans compter son intuition qui lui avait dit de ne pas bouger d’un cil. Puisqu’aux secondes qui suivirent, sentit-il une personne proche de lui. Et tandis qu’il croqua encore une fois dans sa pomme, prit place sur le faciès déjà ensanglantée du voleur, une personne. Instinctivement, Salem tourna sa tête vers cette individualité, et n’eut même pas le temps de bien la distinguer que s’éleva une voix qui semblait le saluer. Une fois ses yeux braqués sur sa nouvelle cible, Salem effectua une grimace de la bouche, en étirant sa bouche vers l’avant. Il voulut continuer la dégustation de sa pomme, mais sa curiosité eut été trop forte :

      • T’es qui toi ?

      Comme un bébé, et les yeux complètement écarquillés, en plus de sa bouche toujours un peu tordue, Salem pencha sa tête vers son épaule gauche, et contemplait toujours la femme avec interrogation. Une vraie beauté de canon. Mais si elle voulait le draguer, elle avait encore fort à faire, franchement. De plus, ce n’était pas vraiment le lieu adéquat pour ce genre d’entreprise. Cependant, sa chevelure rougeâtre lui disait quelques choses, et son joli minois aussi…

      • D’où tu me connais ?

      Salem se redressa enfin, mais tourna pour se piquer tout juste devant la jeune fille qui l’intriguait. Faut dire qu'il posait ces questions, sans vraiment attendre réponses. Un individu lambda n’aurait jamais osé poser son gros cul sur la tête d’un voleur tout juste dégommé par un marine. Qui plus est, elle connaissait son nom. Malgré son accoutrement, elle devait certainement être une des leurs. Mais qui bordel, qui ?! Et puis soudainement, Salem fit tilt d’une chose. Son accoutrement. C’était quoi cette armure ? Une armure ?! Bordel ! En écarquillant ses yeux de terreur cette fois, là, il sentit l’emprise de la nostalgie peser sur tout son être, tandis que les images qu’il s’imaginait dans sa tête devenaient plus claires…

      • Bah dis donc… Si je m’attendais à ça…

      Tout était en ordre maintenant, et même qu’il commençait à sourire joyeusement. Sans crier garde, il s’accroupit devant elle, et passa sa main droite sur la joue gauche de la jeune fleur, toute fraiche…

      • Hihi… Dire que tu étais une gamine d’à peine 18 ans, la première qu’on s’était vu… T’es devenue vraiment belle… Mayumi… disait-il sur un ton espiègle, ne s'occupant plus de la foule autour d'eux...
        J'avais reçu une lettre recommandée d'un officier de la marine lorsque j'étais à Shell Town. Je devais me rendre immédiatement à logue town avant d'aller retrouver les Sea Wolf's à Reverse Moutain. J'étais assez tranquille sur le chemin à bord d'un petit navire de la marine...Jusqu'à qu'à l'alerte de la vigie, signalant un pavillon pirate. Je prend donc la jumelle et regarde à bâbord. Il n'y avait aucun doute là dessus, c'était bien des pirates, et leur capitaine était primé. Je vais donc en direction de la cabine de communication, les cheveux au vent. J'ouvre la porte délicatement avec mon pied...Oup's j'ai trop dosé, on va devoir prendre l'argent du contribuable pour payer ça. Huhuhu. J'appelle alors le QG et m'informe que le pavillon avec les quatre sabres était réputé dangereux, le maitre à bord avait 20 Millions de berry's sur sa tête. Affolé par la nouvelle, tout émoustillé par l'aventure, j'ordonne de suivre prudemment le bateau.

        Après une filature discrète, on s'aperçoit qu'ils ont larguer les amares là où je devais aller. Je prit une barque et conseillai le navire de rester dans les parages au cas où il s'enfuiraient, je tiens parole, je les emmènerais en prison ! Sinon je ne m'appelle pas Hiro Shima. Le temps est joyeux, l'atmosphère plaisante et la brise présente. On pouvait sentir une odeur exquise de rose. D'où elle provenait d'ailleurs ? Enfin bref, ça sentait l'aventure à plein nez ! J'étais déjà venu ici quand j'étais lieutenant, d'ailleurs j'en garde un mauvais souvenir, deux petits pirates insignifiants ont blessé mes hommes et se sont enfuis avant que je ne leur fasse la peau. Cette fois ci, j'allais montrer que j'étais à la hauteur de ma réputation.

        Je cours en direction de la grande place et voilà que je tombe sur l'équipage tout entier qui se séparent. J'aperçois leur capitaine, le même visage qui est sur la fiche. Je le suit discrètement, mais futé comme il est. Le pirate s'en ai aperçu. Une folle course poursuite démarre, bien trop rapide pour moi, j'essaye d'accélérer mais rien à faire. Néanmoins je gardais toujours un oeil sur lui, et c'était ça le problème, j'aurais du regardé où je mettais les pieds. Lorsque je voulais le rattraper en utilisant mon pouvoir, j'avais trébucher. J'étais tombé sur un petit groupe de marine.


        Mille Milliards de Mille Sabords !

        Vous faites obstruction à une arrestation ! Vous savez que ça va vous coûtez chère.

        M'enfin, trop tard...Maintenant, le criminel s'est échappé. Je dois vite rejoindre le patron à reverse moutain. Je donne un regard méprisant à ces deux marins et leur dit une dernière chose avant de m'en aller et disparaître.

        Ecoutez Gamins ! Il y'a un équipage pirate très dangereux dans les parages dont le capitaine est primé à 20 Millions. Je part pour Grand Line, donc je compte sur vous, pour le mettre au trou. C'est un ordre ! Dereshishishi...Je disais cela d'un ton calme avec un sourire au lèvres avant de rire au éclats et de m'en aller.

        Rapport des actes:

        Spoiler:
        • http://oprannexe.onepiece-forum.com/t296-
          Elle allait lui répondre, c’était sur. Salem attendait patiemment, comme ce grand frère qui s’étonnait de voir, comment sa sœurette avait poussée, telle une tige de bambou. Elle était devenue une femme, une vraie. C’était bien. Elle devrait certainement être un objet de convoitise, maintenant. Avec un tel visage angélique qu’il ne cessait de dévisager grandement, cela ne pouvait être autrement. Le bémol se posait peut être dans ses tenues vestimentaires archaïques, qui n’avaient toujours pas changés avec le temps. C’en était presque déplorant. Avait-elle peur des assauts masculins envers sa personne ? Improbable ! Il ne l’avait pas connu étant timide. Sans doute pas. Peut être que cela était en relations avec son fruit du démon… Plausible. Toujours est-il que cette armure gâchait véritablement la vue qu’on pourrait avoir de ses formes. Poitrine naissante qu’il louchait un peu. Remarquez, être loin de sa femme, était en même temps pénible pour lui. Lui qui ne se voulait pas être infidèle. Dure dure la vie. Surtout quand on était en quête perpétuelle. Une quête notable qui avait lieu d’être. Celle de la justice. Celle de préserver un monde harmonieux. Celle alors, de traquer du pirate comme il se le devait… Et en parlant de pirates, il posa ses yeux sur la masse du voleur, sur lequel elle était dorénavant assise. De quoi avoir soulevé maints chuchotements dans l’assemblée. Ces derniers ne comprenaient pas, comment une fillette quelconque pouvait avoir l’audace de venir s’asseoir sur un voleur. Et de surcroit, devant un mec qui s’avérait être un officier. Ce qu’il ne savait pourtant pas, c’est qu’il s’agissait d’un sous-officier. Il avait appris dernièrement qu’elle avait été promu commandante. A un niveau près, il la dépassait encore. Sa force physique et ses expériences de la vie, représentaient certainement les différences entre eux. Encore un effort, et elle le rattrapait. Il avait aussi été mis au courant que cette petite dernière était advenue sous son commandement. Néanmoins, il eut zappé cette nouvelle information, et s’était cantonné à sa petite mission sur la ville de Logue Town. Si seulement il avait su qu’elle serait automatiquement affectée ici, il aurait pu préparer un emploi du temps pour pouvoir passer une merveilleuse journée avec elle, sans bien sur, avoir à se coltiner du boulot en perspectives. Mais rien n’était encore perdu. Elle avait beaucoup de choses à lui raconter sans aucun doute, et lui voulait savoir des choses concernant sa personne. Il ne restait plus qu’à trouver des groupes de simples marines qui se baladaient ici et là, et il leur refilerait la tâche ingrate, qui consistait à enfermer le petit voleur pendant un bon moment, le temps qu’il se repentisse. Ouaip, Alheïri voyait ça comme ça. Jusqu’à ce que retentisse une voix tonitruante. Là, il s’était dit merde quoi ! C’était qui encore ? Cette ville ne pouvait pas être un tant soit peu calme ? En même temps, il s’agissait de Logue Town. Cette entrée là, qui menait à Grand Line. La mer de tous les rêves. Celle qu’un seul homme avait bravée. Homme qui était un peu emmerdant de par les répercussions qu’il causa, même après sa mort. Gold Roger ? Pour Alheïri, c’était à la fois, cet homme admirable qui était un emmerdeur de première classe. Enfin bon, personne ne l’avait forcé à devenir un officier de la marine. Aussi, fallait-il qu’il prenne ses responsabilités…

          C’est donc avec amertume qu’il se tourna vers le nouvel protagoniste, qui s’avérait être un nouvel perturbateur, autour de la scène que constituaient les deux autres, et Salem. Tout en se curant le nez, ce dernier fit face à un jeunot, de même catégorie que Mayumi à priori. Mais le truc qui frappait en premier lieu chez lui, c’est qu’il avait une veste d’officier. Identique à celle de Salem. En la voyant, celui-ci écarquilla un sourcil, et la regarda attentivement. Il avait les mêmes épaulettes, et il arborait lui aussi la médaille de base, que tout bon officier devait avoir. Il n’y avait dès lors, plus aucun doute. Ce mec était comme Salem. Un lieutenant colonel. Ce qui était surprenant chez ce grand brun, c’était la jeunesse qu’il émanait de sa personne. Il semblait bien trop jeune. Salem était même sur qu’il s’agissait d’un petit jeunôt qui n’avait même pas atteint les 25 ans. Pourtant, il semblait être autoritaire. Ce qui était en même temps normal, vu le fait qu’il avait vite grimpé les échelons pour arriver là où il est. Dire que ça avait prit du temps pour Salem. C’en était presque à le faire rougir de honte, tellement c’était insultant. En même temps, sa flemme légendaire n’arrangeait en rien les choses. C’était con, vertes, mais c’était comme ça. Il fallait qu’il se bouge un peu, qu’il s’active. D’ailleurs, le grade de colonel, n’était plus véritablement lointain. Avec ce grade, il allait certainement pouvoir se la couler douce, surtout avec les privilèges que cela pouvait lui accordé. A l’instant même, et pendant qu’il écoutait l’mec qui lui donnait indirectement un engouement non indéniable, Salem se décidait qu’il était temps d’évoluer. L’époque où le train-train quotidien rythmait ses journées, devait être révolue. C’était dire, comment une journée pouvait changer le cours de l’existence d’un homme, du jour au lendemain. Le fait étant surtout qu’il n’était prêt à se faire commander par des hommes plus jeunes que lui, et peut être plus immatures. Leur collègue qui avait interrompu leur discussions, n’était pas forcement tel quel, mais Salem appréhendait un peu ce fait. Les jeunes n’avaient pas toujours la tête sur les épaules, et leur rêve commun, se limitait à une seule chose : Etre un amiral renommé ! Un rêve que jamais, au grand jamais, Salem n’avait nourri. Il pouvait être certainement un contre-amiral, ou à la limite près, vice-amiral, mais le sommet des sommets, c’était bien trop pour lui. Les responsabilités qui incombaient ces postes, étaient bien trop énormes, au point même où on devait se faire assigner un nom de code. C’était hard, vraiment, et quand l’héritier des Fenyang voyait son collègue lui parler, il sentait cette impression, et il la devinait aisément… D’ailleurs, son air hautain, ne passait pas inaperçu, et son message eut été très clair. Ce n’est alors que lorsqu’il se retourna pour s’éclipser, que Salem pu voir sur le dos de sa veste, le nom qui y était inscrit… Hiro Shima intéressant… Quoique…

          • Et c’est lui qui nous traite de gamins avec cette manière de rire… ? Bah dis donc… Le monde à l’envers là…

          Personne n’eut pourtant entendu ce que Salem avait dit. Car, c’était la débandade générale. Les gens autour commençaient à fuir, et les commerçants commençaient à se hâter de fermer leurs magasins. La panique générale quoi ! Pour tout dire, un pirate de 20 millions en ces nouvelles ères, ce n’était pas un rien, et il devrait être sacrément fort. La vielle qui s’était faite voler, vint récupérer rapidement son sac, avant de remercier Salem, et de partir en compagnie d’un monsieur moins âgé. Il devait l’accompagner depuis le début. M’enfin, là n’était pas le plus important. Il fallait savoir qui avait accosté ici, et vite, mais Salem avait déjà sa petite idée, du pirate dont il s’agissait… C’est donc rapidement qu’il se tourna vers Mayumi, après avoir vu un nombre de personnes courir vers lui. Des matelots qui devaient sans doute vernir lui confirmer la nouvelle…

          • Mayumi… Occupes toi de ce petit là ! Moi j’vais essayer de les localiser à partir du port. Si jamais il y’a quoi que ce soit, préviens moi par un Den Den Mushi, et dès que tu finis de le faire incarcérer, dépêches toi de me rejoindre ! J'te ferais savoir mes mouvements.


            A peine avait-il fini de lui adresser la parole, que virent se pointer devant eux, lesdits soldats en trouble. Ceux-ci commencèrent dès lors à reprendre leur souffle en se courbant un peu, prenant leurs cuisses comme appuis notables pour leur tronc. A les voir ainsi, il était plus que clair, qu’ils avaient courus de très loin, ou l’avait cherché depuis un bon moment. Tout en attendant qu’ils se prononcent sur ce qu’il savait déjà, Salem regarda derrière eux pour voir si l’autre lieutenant-colonel se trouvait dans les parages. Mais comme par magie, il avait carrément disparu de la circulation. D’ailleurs, il n’y avait pas que lui seul. Toute la rue, auparavant gaie, et joyeuse, était maintenant entièrement déserte. L’avenue d’un pirate semblait déstabiliser plus d’une personne, et il n’y avait pas que les civils qui en étaient complètement traumatisés. Les matelots qui étaient venus, commençaient maintenant à balbutier. Et il ne comprenait rien à leurs dires, si ce n’est le son désagréable de leurs mâchoires qui claquaient affreusement. Pouffant de rire, malgré la situation qui devenait un tant soit peu critique, Salem posa sa main sur une des épaules d’un des matelots, et leur fit un grand sourire. Ceux-ci, devant l’air stoïque de la commandante, et du lieutenant-colonel restèrent figés sans comprendre. L’expérience. Tout n’était que force et expériences. Rien de plus, rien de moins. Et c’est dans l’optique de les calmer un tant soit peu, qu’il se mit à leur parler d’une manière la plus douce possible.

            • Ne vous en faites donc pas, j’suis au courant. Puisque le capitaine est absent, je m’en charge. Assurez vous de faire l’état des lieux au lieutenant-colonel, et aidez la commandante Mayumi à transporter ce jeune voleur en prison. Au fait, quel est sa position, et quel est le pirate en questions ?

            Sans perdre une seule seconde, les matelots lui répondirent, un peu inquiets. Et ses doutes se confirmèrent. Ceux-ci ne connaissaient pas la position exacte du pirate, mais il y en avait qu’un seul sur cette mer, qui avait la prime de 20 millions. Et son pseudonyme n’était autre, que the Darkman. Un nom bizarre, en effet. Mais un nom à ne pas s’y méprendre. Ce capitaine pirate était considéré comme étant un l’un des plus grands bretteurs des blues, contrairement à ses semblables qui avaient bouffés des fruits de démons. Salem en avait beaucoup entendu parler. Il n’avait jamais cherché à le rencontrer spécialement, mais s’il réussissait à l’enfermer, surtout quand on voyait le genre de primes qu’il avait, il pouvait être sur d’avoir d’immenses portes s’ouvrir devant lui. Le tout était maintenant se bien se préparer à l’affronter. Physiquement, il n’y avait pas vraiment de problèmes. Il était éveillé, et en parfait état. Mentalement, il était stoïque extérieurement, mais intérieurement, c’était tout autre chose. L’arrivée de cet homme l’avait prit légèrement au dépourvu. Vraiment. Le capitaine de la prison de Logue Town était absent, et son lieutenant-colonel n’était pas plus fort qu’Alheïri. Il comprenait mieux à présent, pourquoi ces soldats avaient courus derrière lui. Dire qu’il voulait tranquillement se promener, sans croiser un personnage de la sorte. C’était vraiment raté ! M’enfin, sa présence résultait aussi de ces faits. Si on l’avait affecté à cet endroit pour le moment, c’était bien dans le but de contrer ce genre de personnes. Personnes là même qui s’avéraient chiantes, dans le sens où sa flemme voulait reprendre le dessus. Se battre ? Ce n’était pas trop son trip, mais vu qu’il pouvait se mesurer à un grand bretteur d’East Blue, c’était toujours ça de pris. S’il perdait, c’est qu’il était véritablement nul, et de toute façon, la défaite dans ce genre de confrontations ne rimait qu’avec le mot fatidique, qui était « mort ». Car, quand bien même il était fainéant, Salem s’entrainait un minimum aux arts martiaux, histoire de ne jamais se rouiller, en dehors de ses missions. Et d’ailleurs, en pensant aux combats qu’il allait mener, il agença sa main derrière son dos, et toucha la garde de son épée. Il ferma les yeux, et jura solennellement qu’il allait faire honneur à la justice, et aux voies que lui avaient faits empruntés ses anciens mentors. Ce petit rituel bien à lui, le protagoniste le faisait toujours lorsqu’il sentait, qu’il pouvait ne pas sortir vivant d’un combat. Et le jour d’aujourd’hui, présentait un cas bien semblable…

            • Je vais au port… C’est le meilleur endroit pour remonter jusqu’à sa personne… Je compte sur vous les gars !

            Et c’est sur cette phrase, qu’il lâcha son arme, avant de se mettre à courir. Et d’une manière très rapide. Athlétiquement, Salem, c’était le gars qu’on ne pouvait se targuer de défier. Ses gros tas de muscles formaient une véritable arme humaine. Non pas une machine à tuer, mais un authentique homme qui pouvait piquer là où ça faisait mal. Et membres de l’équipage de Darkman, ils n’allaient pas tarder à le savoir. Leur chemin s’arrêtait ici, pas autres parts. Grand Line pouvait être source d’amélioration, et de déchéances. Et mis à part les shichibukais qui veillaient sur cette partie, les marines avaient aussi le devoir de la surveiller. Et c’était pour ça, qu’il n’allait laisser aucun, franchir les limites de Logue Town, oh que non. Personne d’entre n’allait pouvoir distinguer Reverse Moutain. Il y allait de son honneur, et de celle du contingent dont il appartenait. Et c’est alors, que sur cette dernière pensée, l’officier arriva dans une rue, qui donnait une vue panoramique sur la vaste étendue bleue… Il y était enfin… Le port de Logue Town était en vue. Et cela était synonyme de prudence…
              Salem à partir de ce lieu, resta un moment immobile. Que fallait-il qu’il fasse maintenant ? Bien qu’il ait les forces de se frotter au capitaine bretteur, il fallait aussi qu’il prenne en compte ses subordonnés qui étaient assez nombreux. Or, notre officier n’était pas véritablement prêt à se frotter à tout un tas de personne, sauf leur leadeur. Progresser dans la voie du sabre, c’était ce qu’il voulait, et s’il fallait que cela passe par des combats contre plusieurs mecs aguerris du même genre que Darkman, il était fin prêt à tous les affronter. Une bourrasque vint à caresser son faciès, faisant voleter élégamment sa veste d’officier de la marine derrière lui. Ses cheveux quand bien même aplatis, venaient à être véritablement ébouriffés. De bon augure. Ce bol d’air frais venait de remettre certaines de ces idées en place, lui qui s’évadait encore dans des pensées qui n’avaient lieu d’être avec la situation du moment. Il allait se la jouer agent du CP9 jusqu’à trouver l’homme qu’il cherchait, et qu’il voulait affronter. Un homme qu’il n’avait vu que par le biais d’une affiche de primes mises sur sa tête. Un homme qu’il verrait surement pour la première fois de sa vie. Un affrontement qui s’avérait presque incontournable. C’est même de ce fait que ses jambes commencèrent à le guider vers la destination voulue. Son avancée se faisait lentement. L’atmosphère était presque lourde et silencieuse. Au fur et à mesure qu’il progressait, l’air se faisait glacial. Un orage conséquent se dirigeait vers la ville. Un diagnostic qui attestait de son niveau en navigation, quand bien même le temps était parfaitement clair. Une prouesse qui arracha un faible sourire à un visage angoissé. Car oui, il était dans cet état de tourmente. Il voulait ce combat, mais en même temps, il le craignait. Il craignait toujours les bretteurs. Plus que ceux qui avaient des pouvoirs de quelconques fruits de démons. Peut être parce qu’il connaissait lui-même sa force destructrice. Mais surtout parce qu’on lui avait apprit à ne jamais sous-estimer un utilisateur d’armes blanches. Les valeurs qu’on lui avait inculqués restèrent encrées en lui, et provoquèrent toujours ce sentiment d’infériorité qui le poussait à donner le meilleur de lui-même. Ca pouvait paraitre à la fois bête et baroque, mais c’était comme ça. Chacun avait bien des méthodes de fonctionnements, et lui réagissait comme tel quel. Bientôt et à force de pensées, encore vous me direz-je, le malabar atteint le marché à proximité du port, et se mit automatiquement sur le qui-vive. Ne savait-on jamais. Le coin devait être infesté d’hommes de cet équipage. Et il ne voulait pas s’attirer foule, oh que non ! Justement, et en parlant de foule, Salem entendit plusieurs bruissements de voix. Il se mit à se faufiler parmi les étalages du marché, et arriva à la lisière de la grande place. De peur d’être repéré, Salem se plaça ensuite derrière des tonneaux vides, avant d’avoir une vue nette sur le port en lui-même :

              Un gigantesque navire pirate avait en effet accosté. Et quand bien même Salem était loin, il ne pouvait qu’écarquiller les yeux, face à une embarcation pareille…

              Le premier sentiment qui vous frappait en le voyant pour la première fois, était l’amalgame de la peur et de la surprise. En effet, le bateau se présentait comme étant morne, gothique avec plusieurs planches cassées, et repeintes en noir. La proue était un peu plus haute qu’à l’accoutumée et présentait la tête squelettique d’un bison. De quoi ravir n’importe quel passant, je vous assure. Certaines voiles étaient déchirées, sans compter qu’un mat était incliné vers la gauche. Un choc notable avait provoqué cette inclinaison sans aucun doute. Revenaient-ils d’une bataille ? Probable. Puisque bien que massif, leur bateau était en piteux état. L’impression qu’il dégageait ne disait rien qui vaille. Et l’image qu’il présentait, ressemblait bien au surnom de son capitaine, à savoir le Darkman. Un pseudo qui prenait tout son sens. C’est de manière instinctive que Salem regardait soudainement à sa droite. Ses yeux vinrent à se calquer sur une masse difforme et sombre. Un cabot se trouvait être entrain de le toiser, l’air mauvais. Il déglutit grandement, et se mit à mimer le respect du silence, à l’aide d’un de ses index devant sa bouche. Non moins mécontent, le sale chien finit par faire ce qu’il ne fallait pas. Plusieurs aboiements d’affilés ! Les pirates parsemés un peu partout semblaient avoir été alertés, et des cris dans leurs camps commencèrent à se faire entendre. Etait ce le clébard de ces pirates ? Ca en avait tout l’air, si ce n’est que c’était exactement vrai. Salem, avec effroi, vit l’effigie des pirates sur la laisse du chien, qui lui, n’hésita plus une seule seconde pour l’attaquer. Ce fut automatique. D’un mouvement fluide, rapide et dextre, Salem plaça un bon coup de bâton dans la gueule du chien, qui s’évanouit sur place en tombant pile poil devant lui. Son glapissement avant de partir au pays de Morphée, avait ameuté les forbans sur le sol de Logue town. D’autres semblaient ne pas l’avoir fait, puisqu’il vit des têtes sur le pont auparavant. Aussi, se cacha-il très rapidement, lui et le chien dans un coin tout près et étroit, là où personne ne pouvait les trouver et qu’il avait distingué lors de son arrivée dans le périmètre. Par groupe, les pirates s’arrêtaient sur le lieu là où Salem s’était auparavant planqué, et s’efforçaient de crier telles des louves en chaleur, le nom de « Chocho ». Chocho ? C’était qui ? Déclic. Il fit tilt en baissant sa tête vers l’animal évanoui, qu’il s’agissait du nom de ce dernier. Il était laid, et en plus, il portait un nom niais. Lui qui croyait avoir l’une des plus pitoyables vies, se retrouvait avec bien pire sous les yeux…

              • Et merrdeeeuuuuuuhhh… Qu’est ce qui s’est passé putain ?! Où est Chocho ?!!!

              • J’sais pas vraiment, mais si Darkman-sama ne voit pas son chien dans l’heure qui suit, ça va barder, surtout qu’il est entrain de faire son rituel habituel, avant qu’on descende dans la ville…

              • On sait tout ça, coupa court un autre homme du groupe… Mieux vaut se diviser pour le chercher. On est 13 en tout à le savoir. Autant que ça ne s’ébruite pas, tant qu’on cherche vite ! Allons-y

              Okkaaay !!! crièrent-ils à l’unisson.

              • Alors comme ça, le Darkman est toujours dans sa flotte… Intéressant…

              Une voix sinistre se fit entendre derrière le groupuscule de pirates. Ceux-ci surpris, se retournèrent rapidement, et virent un mec de deux mètres et des poussières. Ils n’eurent même pas le cran de demander qui il était. Sa posture légèrement inclinée vers l’avant, et son visage dur, faisait penser à un vrai démon. Des spasmes commencèrent à les prendre, et la peur, les gagner. Ils claquèrent des dents, et commençaient à reculer. Alors qu’ils voulurent fuir, un grand cri retentit, et les oiseaux dans le périmètre commencèrent à s’envoler dans un battement d’ailes uniforme. Un homme rangea l’épée qu’il avait dégainé, et commença à ranger les quelques corps inertes dans une encoignure du semblant de carrefour entre le grand marché, et le port. Finissant de les entasser les uns sur les autres, après s’être bien assuré de les avoir ligotés, il les couvrit d’une grosse bâche puant le poisson frais. Lorsqu’enfin la besogne terminée, Salem se redressa, et composa le numéro de la prison. Heureusement, il n’eut pas attendu plus longtemps que six bonnes secondes…

              • Mosh Mossssshhh ? Moooooshh Mooooshh ? Ici le lieutenant-colonel Fenyang ! Confirmation de position, Darkman est bien sur son bateau. Demandes de renfort sur le port ! Vous me recevez ?
                La réponse avait finalement été positive. Les renforts seraient bientôt mobilisés, mais on devait compter plus ou moins une bonne heure, ce qui n’arrangeait guère notre protagoniste dans son œuvre, qui n’était autre que le démantèlement des pirates du Darkman. En pensant à celui-ci d’ailleurs, pendant qu’il se mettait à raccrocher son Den Den Mushi portatif, Salem s’étonnait d’une chose. Qu’est ce qu’un pirate d’une telle envergure faisait dans le coin ? Voulait-il se rendre réellement sur Grand Line ? Une question qui tirait bien sur l’improbabilité sèche comme réponse. Car, quand bien même il était bretteur renommée sur ces mers, il n’en demeurait pas moins que les pointures sur Grand Line étaient carrément colossales. N’était il pas au courant qu’il fallait aussi jouer sur la discrétion dans cette ville, avec un capitaine démesurément fort ? Où l’avait-il éliminé en s’affichant ouvertement ? Avec ce genres de personnes baroques, tout était à la fois plausible et improbable, aussi fallait-il qu’il fasse très attention quand au cours que prenait la situation périlleuse. C’est donc dans cette optique qu’il se cacha derrière un mur, toujours en observant le navire de manière silencieuse et réflexive. A vrai dire, il ne savait quoi faire. Lui qui voulait jouer dans la discrétion en commanditant une opération d’infiltration avec les renforts qu’il désirait à ses côtés, se forçait maintenant à attendre pour mettre à bien toutes ses opérations. Il ne pouvait pas s’hasarder à les attaquer en solitaire malgré sa force indéniable. Cela relèverait d’un suicide à n’en point douter. Et à l’heure où on était, il n’avait du tout pas envie de crever, et même loin de là. Se dessinaient dans sa tête, et tout d’un coup, plusieurs plantes féminines aux corps affriolants, sans compter les différentes bouteilles de rhum qu’elles portaient sur un plateau. Sexe, alcool. Avec ce mec, tout y passait véritablement, à un tel point qu’il commença lui seul à rougir, en dandinant sur lui-même. Cependant, le lieutenant-colonel n’eut pas remarqué que quelques personnes venaient silencieusement derrière lui, tant il était excité d’en vite finir avec cette sale mission, afin de pouvoir aller draguer aisément. Mais lorsqu’il s’en rendit compte, il se retourna trop tard puisque le coup qu’un inconnu lui porta, le fit tomber automatiquement dans les pommes. Le trou noir…

                Lorsqu’il commençait à se réveiller, Salem percevait plusieurs bruissements autour de lui. Ses paupières étaient lourdes, et il eut du mal à les ouvrir. Sa tête lui faisait affreusement mal, et ses oreilles bourdonnaient atrocement. Sur le coup, il ne fit pas attention au fait que quelques chose coulait d’un de ses sourcils. En effet, du sang s’en dégageait, cause du coup encaissé précédemment. Quand ses yeux eussent été à moitiés ouverts, il perçut simplement une image floue et difforme, mais sa contenance malgré qu’il n’était pas encore bien revenu à lui-même, lui indiqua qu’il y avait plusieurs personnes autour de lui. Les secondes s’égrenèrent rapidement donc, et ses oreilles reprenaient une pleine fonction pour son plus grand malheur. Il voulut par ailleurs effectuer un petit mouvement, mais la sensation d’oppression, et le cliquetis engendré par son bref mouvement confirmèrent le doute qui germait dans son cœur : Le lieutenant-colonel était malencontreusement capturé par des pirates. Et de ce fait, pour une situation qui pouvait semblait à la fois paradoxale, et désespérée, Salem se mit à sourire. Ses yeux se refermèrent dans des clignements réguliers, jusqu’à ce que sa vue redevienne on ne peut plus clair, malgré le sang qui coulait sur l’un. A ce moment précis donc, Salem redressa sa tête et porta sa vision sur l’assistance qui l’entourait. Ce lot de pirates étaient toujours aussi bruyants depuis son réveil, et qu’ils semblaient festoyer autour de plusieurs tonneaux de rhum et de saké. Quelques victuailles trainaient vulgairement dans des plateaux parsemés ici et là, sans plus notables. Attaché à un mat, à l’aide une chaine complètement cadenassée et encore aurait-il une chance d’évasion s’il s’agissait d’une simple corde, Salem qui avait maintenant tous ses esprits, se demandait combien de temps il avait passé dans le coin. Sans que personne ne s’en rende compte, il se mit à craquer son cou, avant d’apercevoir ses deux armes entreposés sur un tonneau troué, qui avait sans doute servit à la garde d’un alcool. En pensant à l’alcool, et à l’odeur environnante qui en attestait de cette présence à foison, Salem grognait imperceptiblement, et se mit à regarder tout autour de lui. Pas d’autres doutes possibles. Ils étaient bien sur le bateau de Darkman. Sa non-mobilité certifiait aussi leur présence à Logue Town. De bon augure. Si les prisonniers n’avaient fait de lui qu’un simple captif, c’est qu’il n’avait pas l’optique pour le tuer sur le moment. Et, faut bien avouer qu’il était veinard, lui qui avait su perdre sa déconcentration, au profil d’une pensée éphémère portée sur les grosses poitrines féminines. Lui-même avait l’habitude de le dire : Les poitrines causeront un jour où l’autre son trépassement. Mais, l’heure n’était malheureusement pas à la jubilation, puisque toute l’assemblée avait soudainement fait silence. Des pas proches se faisaient exclusivement entendre, et l’auteur desdits pas était clairement visible. De corpulence moyenne, il était vêtu d’un simple complet noire à la manière d’un quelconque Cipher Pol. Le fourreau de son sabre était attaché à sa ceinture, et trainait sur le bois pourri dans un raclement peu rassurant. Son visage portait de nombreuses cicatrices, preuve de son expérience remarquable, et sa moustache lui donnait l’air d’un conquistador. De façon charismatique, l’homme forçait le respect du reste des forbans, puisqu’eux tous s’écartaient, de sorte à lui laisser le champ libre. Sa direction était claire, son identité aussi. L’inconstance n’était plus permise... Le Darkman lui faisait enfin face, et se dirigeait ouvertement vers lui. Comme s’il avait été le seul à savoir que lieutenant-colonel avait repris connaissance…

                • Eh bien eh bien… Voilà qui est bien mieux… Y’en avait un peu marre de ne pouvoir te voir qu’à travers ta prime… Dark… Man !

                Les visages se retournèrent, et rapidement le ton chauffa à fond. Les bruits reprenaient intensivement, amalgames de sifflements de d’insultes pas vraiment belles à entendre. Mais, les deux personnes concernés n’en avaient cure ; elles qui se jaugeaient silencieusement par le regard. Soudainement, le capitaine souleva sa main, et étouffa ainsi les différents esprits qui s’échauffaient ardemment. Le silence se réinstalla, propice à un bon échange…

                • 13 de mes hommes ont disparus, ainsi que mon chien…

                • J’savais qu’il y avait un truc pour que tu m’ais laissé en vie… Mais si tu veux tout savoir, faut commencer par me détacher là… coupa automatiquement Alheïri, l’air souriant, qui n’était pourtant pas en mesure de négocier…

                • Je prévoyais de le faire, ce pourquoi je t’ai effectivement laissé en vie… Qui ne connait donc pas les bretteurs les plus rayonnants d’une marine tombante ? Alheïri Salem Fenyang !!! Si je te tue moi même, sais-tu au moins ce que ça signifieras ?!!! Que mon pouvoir s’étendra, et que je pourrais enfin rejoindre les eaux de Grand Line… disait-il sous des rires sonores, agrémentés d’un machiavélisme clair.

                Ainsi, Salem était déjà connu du Darkman... Le marine sourit, sans rien dire, ou plutôt sans rien rétorquer, puisque par la suite, il donna des indications aux différents pirates qui l’entouraient, sur l’endroit où il avait camouflé ses précédentes victimes. L’un des forbans vint le détacher sous le sourire de ses partenaires. Ils semblaient tous confiants, quand à la puissance de leur capitaine. Ce dernier dégaina sa rapière. Une façon de lame qu’Alheïri n’affectionnait pas trop. A peine délivré de ses liens, qu’on lui lança ses deux armes qui avaient l’air intact à première vue. Il les saisit, et se leva lentement, pendant que les hommes du Darkman reculèrent pour leur laisser un champ libre sur le pont. Un vaste terrain de duel sur ce bateau, quoique…

                • Ton navire est déjà mal en point… T’as pas peur de le dégommer encore plus ?

                • Pas du tout. Ce n’est pas comme si le sale libertin de marine que tu es, pouvait s’opposer à moi…

                • Haaaaan… Ca n’en sera que plus intéressant alors… Disait un Salem qui après avoir craqués ses doigts, dégainait son sabre d’un air à la fois menaçant, et rigoleur…

                  Une chance, que dis-je, une aubaine même pour être plus précis. Le mot était d’une vigueur appropriée à la situation que le protagoniste vivait là. A croire que Salem était né sous une bonne étoile. Lui qui avait tant redouté se coltiner tout l’équipage, était maintenant en face du capitaine pirate qui le défiait en duel à la loyale. A loyale ? Pensée qui le fit froncer ses sourcils. Il en doutait encore, franchement. Examiner l’affaire offerte en concevant que tout était rose de la part d’un forban, advenait d’être dans l’erreur la plus totale. Il avait appris de par son expérience assez grande, à ne jamais faire confiance à un quelconque bandit. Il était sur qu’il y avait un truc, mais peut être se trompait-il aussi. Pour quelle raison ce capitaine allait-il lui tendre un piège, alors qu’il avait eut cette grande possibilité que de le buter rapidement ? Cela semblait paradoxal. D’autant plus qu’étant bretteur, et quand bien même forban, il respectait certainement ces crédos qui faisaient sans doute de lui un homme de parole. Un combat à mort il voulait vraiment ? Un combat à mort et dans les règles, il allait avoir. Et, même si Alheïri avait la possibilité de s’enfuir, il ne le ferait même point. Pas même pour tout l’or du monde. De un, cela n’honorait en rien son grade d’officier qu’il avait durement obtenu, et de deux, lui aussi avait attendu ce moment, malgré une peur naissante, depuis la seconde où il avait appris que l’antagoniste principal de cette situation, avait accosté dans cette ville. A croire que les hautes instances l’avaient muté dans le coin, en connaissance de causes. Si ce n’était que pour ça, Alheïri allait les vénérer, nonobstant le fait qu’il les maudissait en début de journée, lorsqu’il se réveilla difficilement d’une courte nuit de sommeil pour le moins réparateur. Cela relevait de sa mission car en même temps, il lui fallait aider le capitaine de la prison de Logue Town. Son temps d’introspection fut rapidement raccourcit. Sourire aux lèvres, Salem semblait narguer ouvertement le capitaine du navire, qui gardait tant bien que mal son calme, en se mettant rapidement en garde. Le lieutenant-colonel quand à lui, sortit son sabre, et jeta le fourreau tout juste à côté, dans l’optique de prendre son autre arme, en guise de bouclier : Son bâton. Cette action engendra tout d’abord la curiosité, puis le sourire de son adversaire qui s’émerveillait de voir un marine atypique en son genre. Qui est ce qui pouvait se venter de se battre avec deux armes quasi-différentes ? De ce fait pourtant, Salem avait un très gros avantage. Il était un ambidextre amateur, mais son niveau était sans doute suffisant pour faire face au Darkman. Il s’avança de deux pas, adopta une mine plus ou moins sérieuse en conséquence de l’actuelle situation, et adopta une position ouvertement défensive, qui incitait l’autre duelliste à attaquer en premier. Chose qui ne tarda pas, du fait que le capitaine semblait tout excité à l’idée de combattre un autre épéiste notable…

                  Son avancée fut rapide, mais laissait une multitude d’ouvertures. Le faisait-il exprès ? Toujours est-il que sur ce moment fatidique, Salem garda sang froid, et tête sur les épaules. Leur premier croisement de fer, provoqua une grosse pression atmosphérique, à un tel point que le choc ébouriffa certaines personnes tout autour. Proche de l’un l’autre, chaque adversaire pouvait aisément sentir le souffle chaud de celui qui lui tenait tête. Les muscles étaient gonflés, courts et raccourcis. Leur force semblait égale. Le jaugeage du regard était de mise. Chacun souriait à sa manière. Tandis qu’un arborait un sourire complètement railleur, l’autre adoptait plutôt un ton perfide. Le match était équilibré, les esprits déjà bluffés par ce premier et simple coup. On sentait le tremblement de l’effort qu’ils fournissaient. Personne ne prenait le dessus. Puis, un peu las de cette position, alors qu’une certaine crampe se faisait sentir au niveau de son omoplate. Alheïri voulut aussi porter un bon coup à l’aide de son bâton, mais le capitaine pirate fut le plus rapide puisqu’il lui assena un bon coup de genou dans les pectoraux. Salem sentit une douleur soudaine au niveau du bas ventre, et recula à tâtons, avant l’inévitable. Sans chercher plus loin, le forban lui assena un con coup de rapière, de façon verticale. Du sang commença à gicler de sa poitrine, pendant que ses yeux s’écarquillèrent d’effroi. D’un ultime effort, il avait minimisé le coup du Darkman en reculant d’un autre petit pas. A quelques mètres de son adversaire, Salem respira un bon coup, tandis que la sueur se faisait effective sur son visage. La blessure était peu profonde pour son plus grand soulagement. Et tout essayant de reprendre une garde potable sous le sourire mauvais de son adversaire qui le toisait du regard, le lieutenant-colonel se rendit compte d’une chose. Darkman n’était pas seulement bon bretteur. Il avait une force quasi-démentielle. Pas étonnant qu’une prime de 20 millions trônait sur sa tête depuis belle lurette, alors qu’il n’était pas encore considéré comme étant pirate d’une grande menace. Il prenait de l’âge, et l’expérience qui allait avec. Encore un peu et sa prime augmentait grandement. Surtout s’il réussissait à faire tomber la tête de l’officier. Salem n’imaginait même pas les têtes de Marine Ford d’ici là. C’est alors qu’il reprit rapidement contenance. Une blessure sur la poitrine n’était rien pour un bretteur de son calibre. Il lui fallait dépasser ce palier qu’était Darkman. Il allait donc tout faire pour ! D’un bon athlétique, Salem fit précipitamment dos au soleil dans les airs. Il espérait que cette tactique puisse fonctionner, dans le but de l’aveugler et de lui porter un bon coup. Erreur pourtant ! Le capitaine pirate profita de l’ombre de Salem pour sauter à son tour, dans le but de croiser une nouvelle fois le fer avec lui. Son attitude ; amalgame de paradoxes, soit de nonchalance du fait qu’il laissait trop d’ouvertures, soit de sérieux, du fait baroque qu’Alheïri ne pouvait atteindre ces ouvertures évidentes ; troublèrent grandement le protagoniste. Un croisement prompt se fit, et les deux s’échangèrent de place une fois à terre, avant de recommencer à charger presque aussitôt.

                  Les coups pleuvaient de tous parts, et la foule de pirates était en ébullition, tant le combat était excitant, vraiment. Pendant dix bonnes minutes, il eut de petites répliques, mais rien de vraiment notables. Seul Alheïri encaissait les revers. Il semblait être comme un enfant devant un maître qui lui imposait sa cadence, en le malmenant. Le mec utilisait non pas la force brute comme son opposant, mais un style plutôt raffiné qui lui donnait confiance, et qui lui faisait gagner le match à petit feu. Salem, lui, se retrouvait avec multiples blessures sur tout le corps, et haletait comme si le combat avait duré une éternité. Ses blessures picotaient douloureusement à cause du ruissellement de sa sueur. Ses membres étaient complètement engourdis, et encore, ajoutez les railleries des autres pirates. Il se sentait comme une larve, comme un inexpérimenté qui se trouvait en face d’un maitre indiscutable en matière de sabres. Il se sentait vraiment pitoyable. Soupirant lors d’un moment de répit, alors qu’il se mangea un coup de poing sur l’une de ses tempes déjà ensanglantée, son envol le fit valser violemment sur l’un des mats, avant qu’il ne s’écroule sur pont du navire. Inconscient. Dès lors, Salem commença à pleurer en silence. La salive, le sang, la sueur et ses larmes, imbibèrent grossièrement son faciès de perdant. En ce moment, ce fut l’euphorie. Les pirates jubilaient, et s’attelaient à jeter toutes sortes d’objets sur son corps inerte. L’atmosphère tout autour de lui était silencieuse. Non pas que les pirates s’étaient arrêtés de brailler, non. Salem pensait, et n’écoutait plus vraiment tout ce qui se passait autour de lui ; sauf peut être les pas de Darkman vers lui, qu’il distinguait nettement. Il n’y avait pas que lui. Les yeux fermés, et l’oreille collée au plancher, Salem percevait aussi des pas tumultueux qui viraient vers le port. Les renforts arrivaient ! Il devait faire un effort. Oui, il le devait. Un mec primé de 20 pauvres millions ne devait pas constituer une entrave à sa réalisation. Et, c’est ainsi qu’il arrêta de s’apitoyer sur son sort, avant de se relever péniblement. Sous la stupéfaction de certaines personnes, qui pour se rassurer, recommençaient à crier de plus belle…

                  • Alheïri Fenyang, c’est que tu n’as pas froid aux yeux… Tu sembles vouloir m’arrêter, mais tu ne veux pas faire usage de la violence… A ce rythme, tu vas mourir…

                  Sans adresser un mot à son ennemi, l’héritier des Fenyang se releva tant bien que mal, nonobstant l’état cadavérique de ses jambes. C’est dire comment il avait reçu des blessures sur l’étendue de ses cuisses, et jambes. Sa chair était visible, et se mêlaient vilainement aux fibres des tissus qui constituaient ses vêtements. Tout son corps était tremblotant. Ensuite, il crachota du sang par terre, et se mit à sourire démoniquement, ce qui avait calmé l’ardeur environnante tout d’un coup. On avait l’impression qu’il ressemblait à un véritable démon. Il lâcha son bâton, et commença à faire tournoyer son sabre de manière provocante, tout en narguant ouvertement le Darkman. Celui-ci, toujours très confiant de par son sourire aux commissures des lèvres, accéléra la cadence, tandis que Salem se dandinait sur lui-même de gauche à droite, comme un homme en état d’ébriété. Alors que l’antagoniste était sur le point de conclure en voulant transpercer Salem en plein cœur, sous un cri ardent, ce dernier, disparut complètement. Le capitaine, soudainement affolé, se retournait dans tous les sens. Un coup trancha soudainement sa poitrine, sans qu’il n’ait à essayer de riposter. Le premier coup, enfin. Son sang gicla tellement fortement, qu’il eut du mal à se tenir debout. Salem avait effectué une très grosse entaille, à profondeur moyenne. Il continua ainsi, mais non pas sur le capitaine. Sur les autres pirates. Sa rapidité due à sa technique des pas de velours, lui permettait de faire valser certains par-dessus bord, sans leur laisser le temps de comprendre ce qui se passait. Et en quelques instants seulement, il s’était débarrassé du quart. Là, c’était la panique générale. Le reste des forbans sur le pont, se hâtèrent soudainement de fuir, mais pour les plus malchanceux, soit ils se prenaient des objets en pleines gueules, soit ils été valsés dans la flotte. Alors qu’il ne restait qu’une poignée de personnes, Salem s’arrêta à quelques mètres devant Darkman, et soupira… Ses hommes n'étaient que du menu frétin.

                  • Alors les rumeurs disaient vrais… En plus d’être surnommé le glandeur, tu as aussi celui de Salem aux pattes de velours…

                  • P’être… J’sais pas, coupa rapidement Salem… Une chose est sure... J’retiendrais plus mes coups…

                  Les sourires s’avéraient affichés des deux côtés. La suite promettait d’être intéressante…
                    Ils étaient sur la dernière ligne, enfin. Celle qui déciderait du vainqueur de cette partie, qui s’avéra assez chaude. De l’expérience en plus, pour celui qui gagnerait. C’était maintenant un Salem salopard qui regardait cyniquement son adversaire. Malgré les pires situations dans lesquelles il se retrouvait sans cesse, le lieutenant-colonel n’optait que très rarement pour la mort de ses ennemis. A vrai dire, il n’était en général pas vraiment partisan de la violence pure. Il ne l’aimait pas. Les prisons expiaient parfois les fautes des forbans, et acceptaient leurs repentis pour une vie meilleure. Telle était là, sa philosophie de la vie. Une visée des choses altruiste. Qu’il s’attela à rapidement oublier, sur le moment présent. D’habitude, il refoulait son côté barbare, lui qui était déjà immense au niveau de la carrure. Mais maintenant, il se fichait de son propre corps. Il n’allait plus y aller de mains mortes, non. Qu’importe si cela incluait le fait que Darkman devait mourir par la lame de son sabre. Une chose était sure. Le terminus trouvait là pour son équipage. Alors que Salem s’apprêtait à oublier ses idéaux, et adopter celles de son contingent, idéaux de la marine qu’il détestait à moitié ; il s’étonnait toujours de voir un sourire scotché aux lèvres de son adversaire, qui sans doute se languissait de voir le marine sous son vrai jour. Il n’allait pas être déçu, vraiment.

                    C’est donc simultanément que les deux hommes se lancèrent, l’un sur l’autre, armes brandies en avant. Alors que Darkman se mouvait agilement pendant son attaque, attendant comme toujours de vouloir changer de trajectoire au dernier moment, Salem qui avait vu et revu ce genre d’attaques surprises lors de leur combat, anticipa son action prochaine, en utilisant sa technique des pieds de velours. Il disparut soudainement du champ de vision de son adversaire qui se stoppa net, comme une sorte d’instinct, avant d’adopter une garde assez notable, le temps de regarder un peu partout. Il voulait sentir la venue de Salem, histoire de pouvoir rapidement riposter, et ça, le dernier cité le savait très bien. Loin de vouloir se jeter sur le capitaine forban, malgré le fait qu’on ne pouvait le distinguer aussi facilement lors de ses déplacements furtifs, Salem l’approcha au minimum, de sorte à l’avoir sans son champ d’attaques. Une fois l’exploit réalisé, et le temps que Darkman s’en rende vraiment compte, l’officier de la marine décochait de nombreux coups de poings sur le visage de son terrible adversaire. La trajectoire de ses poings grossis d’impacts était claire. La gueule du pirate. Avec l’effet du yoga, style d’une école d’arts martiaux de South Blue, et l’effet de surprise, le capitaine du pirate n’eut pas réellement le temps de se demander ce qui lui arrivait…

                    • Aurora Flicker Jab !!!

                    Les coups pleuvaient en dessous de sa bouche, soit sur son menton, soit sur sa gorge. C’était plus des uppercuts qu’autre chose. Uppercuts qui buttèrent grandement sa grosse gueule, lui retirant une ou de deux dents, en plus de gerbes sanguinolentes, à profusion. Darkman désarmé, l’action offensive d’Alheïri, provoquera son envol, jusqu’à ce qu’il heurte d’une véhémence inouïe, son plus grand mât, déjà mal en point. Le choc fut fatidique. Alors que les plus téméraires de l’équipage du Bison noir, plongeaient dans la confusion la plus totale, quelles ne furent pas leurs désillusions de voir que dans un craquement plus que sonore, le mât rafistolé s’inclinait de plus en plus, ne donnant plus l’espoir de tenir pendant encore longtemps. Son ombre se faisait effective et grande sur la mer. Et plus il s’inclinait, plus des cris s’élevèrent. En effet, les personnes que Salem avait envoyées par-dessus bord, reprenaient leurs esprits dans l’eau. Et à peine s’étaient-ils remis de leurs chocs, que tombait sur leur tête, un immense bois, ainsi qu’un vilain voile noir. Le bateau tanguait dangereusement, les esprits s’affolaient, mais toujours est-il que Salem avait gardé sa concentration. L’objectif était loin d’être atteint. Il avait par ailleurs, ramassé la rapière que le capitaine forban avait laissé tomber lors de sa chute. Alors que le vent sifflait le déclin de l’équipage du Bison noir, Darkman se releva lentement, le visage complètement ensanglanté. Retour à zéro. Ils étaient maintenant égaux. De ce fait même, Salem, fier combattant et tout aussi loyal, lui jeta son arme. Remboursement de sa dette. Car quand on y repensait vraiment, Darkman l’avait préservé dans le but d’effectuer un duel, même si ce duel devait finalement se terminer par la mort de l’un deux.

                    Un déchirement strident de bois se fit entendre, et c’est dans un bruit assourdissant et carrément sourd, que la moitié du mât échoua dans la mer. Une vague se souleva, cause de cette chute, et plusieurs gouttelettes d’eaux venaient à mouiller le bateau, et tout ce qui étaient sur le pont. On ne comptait plus vraiment les cris dans le coin, et les appels à l’aide. Salem était là, stoïque, regardant et ne comprenant toujours pas le sourire qu’affichait Darkman, malgré son visage en sang. Celui-ci se releva péniblement en reprenant son arme à ses pieds, pendant que des débris de bois, s’accumulaient derrière lui. Il fit une grimace d’atroce douleur, et c’est dès lors que Alheïri aperçut sa blessure à la jambe gauche. Un bout bois s’était profondément encastré dans sa jambe gauche, ce qui provoqua un handicap réel…

                    • J’avais prévenu pour ton navire non… ? criait-il nonchalamment au Darkman…

                    • TAAAAIIIS TOI ET BAAATTTTSSS TOIIIII !!!!!

                    Ca y est, il était fini. Darkman n’avait fait que bluffer avec son sourire, pendant les toutes dernières minutes ; mais là, il avait perdu tout raisonnement, et la colère semblait l’envahir au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient. Tout en délogeant rapidement le bois qui s’était planté dans la chair de l’une de ses jambes, il s’élança maladroitement vers l’officier, dans un accès de colère. Salem relâcha sa garde, et ferma les yeux pour se concentrer. Cette fois là, ça passait où ça cassait. Salem sentait son avancée pénible. Il percevait le ressentiment qui animait son adversaire. Il discernait aussi les autres cris environnants, et les renforts qui venaient d’arriver. Il vit son arme, son ultime trajectoire. Dans un mouvement expérimenté et mêlé à du yoga, il évita le coup fatal que Darkman voulut lui porter, et ce dernier se déséquilibra. Ses paupières s’ouvrirent soudainement… L’ouverture qu’il avait laissée était grossière, et sans doute la seule la plus flagrante. Dans un mouvement fluide de poignée, le lieutenant-colonel tendit le sabre vers l’avant, en direction de la poitrine du forban. Tout ce joua à la seconde. Et ce dernier hoqueta vulgairement, avant de soupirer en vomissant une quantité énorme de sang par terre… Salem venait de le transpercer en plein cœur, et sa lame continua sa course, jusqu’à la garde.

                    Darkman venait de pousser son dernier soupir…

                    Chez les pirates, c’était le cauchemar. Et fuir restait la seule initiative. Alors que le reste de l’équipage sautaient du bateau, c’était tout un contingent de matelots marins qui les attendaient, après avoir capturés tout ce qui était déjà à l’eau. L’opération en plus ne leur prit pas plus de dix minutes. Et à la fin, bien après avoir fini leur besogne, c’est un officier calme qui transportait un corps sans vie sur son épaule, qu’ils virent. Ils se mirent au grand à vous, histoire de le saluer, et c’est là que Salem vit Mayumi à leur tête. Lui qui était mélancolique, opta pour un sourire. Il somma à trois gardes de porter le corps à sa place, et rejoignit avec tout le contingent, et son amie à ses côtés, la prison de Logue Town, histoire de faire un rapport. La perquisition du bateau de l’équipage du Bison Noir allait se faire ultérieurement. Pour l’instant, tout ce qu’il voulait, c’était faire son rapport au plus vite, avant de s’écrouler sur un lit. Et à peine, eut-il cette pensée, qu’il s’écroula justement devant tous ses soldats. Il avait été éprouvé par le combat… Et, les décisions de Marine Ford le concernant, n’allaient point tarder. Sans doute…


                    FIN