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Un aveugle et la révolution ?

Rappel du premier message :












    Tetsu : Nous voilà à Inu Town Doku. Dis moi, c’est beau ?
    Doku : On peut dire ça. On peut dire ça.

Tout semblait si paisible ici. L’air sentait si bon, les bruits paraissaient venir tout droit du paradis. Il y avait encore des endroits comme cela dans ce monde ? Tetsu a pu voir tellement de choses dans ses voyages et en sentir tellement d’autres que retrouver ces simples petites choses n’est qu’un pur bonheur. Même avec une vue aussi limitée que celle de notre héros profiter d’un tel spectacle n’était que pur jouissance. Les voilà alors avançant dans la rue, côte à côte. Le plus ancien cherchant à s’approprier chacune des saveurs qu’il pouvait ressentir et le plus jeune, mains en poche, avançant aux côté de son ainé le guidant dans sa route. Un humeur peu chaland sur son faciès. Une marche les amenant un peu plus loin vers leur objectif. Ils avaient, en ce jour de beau temps, décidés de faire quelques courses pour ce bon vieux Achille. A son âge il n’était pas très conseillé pour lui de faire autant de marche pour de si pauvre raisons. Cette promenade était l’une des rares que Tetsu avait pu faire depuis son terrible accident il y a de cela quelques années. Un terrible moment qui l’a fait perdre sa vue conventionnelle. Lui apprenant à voir le monde sous un autre angle. Une nouvelle philosophie de vie.

C’est ainsi poussant les portes d’un grand bâtiment qu’ils entrèrent. Les voilà dès lors au beau milieu de l’auberge locale. Une escale plus que nécessaire d’après l’homme atteint de cécité. Elle permettait selon lui, d’obtenir courage et témérité en face des terribles marchands. Pour le jeune garçon qui l’accompagnait rien n’était moins sûr. Les nouvelles sensations se faisaient sentir. Nouvelles odeurs, vibrations, ondes sonores et chaleur. Le niveau sonore était lui d’un très haut niveau. Laissant les hommes et femmes, non plus parler dans l’établissement mais littéralement brayer. Notre héros son air stoïque traversait la pièce accompagné de près par Doku qui de haut de son mètre trente fixait déjà tous ces brigands comme s’il allait leur casser les dents au moindre regard de travers. Une vraie terreur des bacs à sable. La pièce bien que d’une grande superficie fut vite traversé, en quelques pas et plus pour le petit garçon, les voilà devant un comptoir qui servait de dortoir pour quelques habitués du bar. Quelques certains n’ayant pas vu que le jour prédominé dans le ciel à cette heure. Avançant alors son visage, Tetsu pris commande.

    Tetsu : Tavernier ! Un verre de rhum s’il vous plait. Ah ! Et un grand verre de lait aussi pardon.
    Doku : Purée Papi, j’ai passé l’âge de boire du lait.
    Tetsu : Mais oui, c’est l’expérience qui parle n’est-ce pas ?

Commande passée, il ne restait plus qu’à attendre de la recevoir. Tournant alors le dos au dit comptoir, de sa vision d’aveugle, notre héros observa tout ce monde. Il regarda tous ces gens qui profitaient de la vie quand ils le pouvaient encore. Ils avaient surement raison, chose que l’ancien Use n’avait su faire. Et pourtant il semble que le passé le poursuive encore. Alors qu’il était perdu dans ses pensées homme s’approchait de lui. Un homme à l’allure plus que suspecte. Mais qui était-il ?


Dernière édition par Tetsu Jolly le Mer 23 Oct 2013 - 12:18, édité 8 fois
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Comme quoi cette interruption me prouve que nous ne sommes pas seuls. Ne nous sommes jamais seul quand on se trouve avec Reizon. Je n’arrive pas à attendre ce qui peut bien se passer derrière la porte. Est-ce que j’aimerais ? Pourquoi pas. Mais je suis certain que je le découvrirai bien assez tôt. C’est à son retour que je sens que les choses changées. L’atmosphère à elle aussi changée. Reizon lui-même semble avoir changé. Il me scrute. Je n’arrive pas à voir avec son visage de face mais je le sens. Puis j’entends le bruit du verre qui s’entrechoque avec la carafe de Rhum. Encore ? Mais je vais finir saoule ma parole. Puis il parle. Je l’écoute bien attentivement. Sa réplique me bloque dans mon action. Je m’arrête de boire. Seulement une gorgé de plus à dépasser ma glotte. Je prends ma respiration et en avant.

    ▬ Je vais finir par croire que tu veux me rendre inapte à poursuivre notre conversation avec tout ce rhum que tu me sers. D’ailleurs il fait bien chaud ici ou c’est moi ?

Une banale réplique qui me permet de prendre quelques secondes afin de préparer la prochaine. Ses questions sont justes, précises mais pour le moins délicate. Me testerais-tu monsieur le révolutionnaire ?

    ▬ A entendre tes mots, on pourrait sous-entendre que tu as des projets pour moi ? Je me trompe ?

Je prends juste quelques instants pour entendre un simple bruit suspect pour voir si j’ai touché juste. Rien.

    ▬ Il y a bon nombre de choses à faire pour la révolution. Récolter des fonds, délivrer les nombreux innocents des cages du gouvernement, prônait la voie du guide dans les contrées qui peuvent encore être influencés par les propos de pauvres gens comme nous. Mais aucun qui ne soit réalisable dans les jours avenir j’en ai bien peur. Toute chose doit prendre son temps avant de murir.

Fini-je dans un éclat de rire, pour une fois. Je suis peut être aveugle mon cher Reizon mais moi aussi je ne suis pas un vieux débris son cœur. Laissant alors mon regard trainer jusqu’à mon preux compagnon. C’est bientôt fini ne t’inquiètes pas.

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Non. Pas vraiment de projet.

A la recherche d'une nouvelle rasade, mais la bouteille est vide. Grimace pour le révolutionnaire.

C'est surtout qu'il est préférable que chacun soit à la place qui lui convient le mieux. Si tu es plus apte à faire de la recherche d'informations, je ne vais pas t'envoyer dans les escouades d'assauts de la prochaine attaque. Le mouvement révolutionnaire gagnera seulement en utilisant aux mieux les ressources et connaissances de chacun.

Encore un temps de silence. On sent que Reizon estime le pour et le contre de ce qu'il envisage. Son regard se dirige un instant vers la porte qui le sépare de l'autre révolutionnaire. Il hésite. Il semblerait que sa réflexion ait un rapport avec sa discussion avec l'autre. Puis, finalement, il se décide.

Dans deux jours, une embarcation d'alliés de la révolution passera ici. Certains hommes d'ici monteront à bord. Leur destination est une autre ile avec une force révolutionnaire un peu plus importante et un plus actif. Si tu désires toujours rejoindre la révolution, tu peux faire partie du voyage.

Son regard se fait plus incisif. Plus alerte.

Ta réponse ?










    Nous y voilà, il se décide enfin à cracher le morceau. Il faut dire Reizon sait faire durer le plaisir ou en tout cas l’attente. Quand on parle de choses comme celles-ci c’est mal poli mon cher de faire attendre ses invités. Quand bien même lui fait surement parti aussi des invités. Alors oui je ne me peux cacher un léger sourire. Ne suis pas arrivé à mes fins ? Ne me propose-t-il pas ici un contrat en bonne et due forme ? J’étais certain que le tout arrivait à son dénouement. C’est bien dommage que la bouteille soit vide. C’est maintenant qu’il faut trinquer. Un baraque de la révolution et un aveugle, les limites sont rompues. On fait surtout bonne bande de saoulards. Il semble toujours sur le qui-vive, en alerte. Puis vint le moment de la question. La question à laquelle il a la réponse, mais je suppose il veut l’attendre de vive voix. Alors je vais la lui donner.

      ▬ Ma réponse tu la connais.

    C’est là que je décide de couper court. Il est temps que je délivre mon jeune acolyte de sa prison de solitude. Je m’attrape alors une cigarette. C’est bizarre parce que j’en vois presque deux, comme si à certains instants elle arrive à se dédoubler. Alors j’allume les deux, histoire d’être sûr de mon coup. C’est clair, j’ai trop bu. Foutu Révolutionnaire de taverne, il tient beaucoup mieux l’alcool que moi. Vieillard des routes de ce monde. Je tente vainement de me lever. Une fois, deux fois, la troisième est la bonne. Avec l’aide de Doku certes, mais je tiens sur mes jambes. Deux pas sont alignés mais je me dois de saluer mon hôte.


      ▬ Surtout n’oublie pas de dire au Capitaine de nous attendre. Je me souviendrais de toi Reizon alors essai d’en faire de même. Ahahah.

    Mon rire entrecoupé de coupure dues au fait que je tousse. C’est plus de notre âge tout ça. Si mais laissez-moi reprendre le rythme. Je ne suis là qu’au début de mes aventures. Rendez-vous à dans deux jours.


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    Reizon observe quelques minutes la porte qui s'est refermée après le passage de l'aveugle. Pensif, il mâchouille sa lèvre. C'est alors que Lott passe la porte et vient prendre la place laissée vacante de Tetsu. Leurs regards se croisent. Lott fronce les sourcils. Reizon en hausse un.

    Un problème ?

    Je suis toujours pas convaincu que c'était la bonne solution.
    Il n'est pas là pour m'attraper, je n'ai rien prétendu de plus.
    Et comment tu prétends le début ?
    Héhé.

    On sait tous deux que c'est Billou le principal indic'. S'il a voulu tabasser l'autre, c'est qu'ils étaient pas ensemble. Rien ne disait qu'on allait le retrouver.
    Mouai.
    Après, y a ton témoignage. Tu m'as dit qu'il n'avait rien balancé aux marines dans le bar.
    Ouai. Enfin, rien comme ça. Après, c'était peut-être codé.
    Et t'as trouvé quelque chose avec les décodeurs ?
    Ouai.

    Reizon se redresse, intéressé. Ses yeux brillent dans la pénombre.

    Et c'est ?
    D'après ce que j'ai entendu, il a dit « Y a de la friture dans la cabane de l'hémisphère gauche. Arrête les patates et mange du fromage ».


    T'es sûr de toi ?
    Ouai.
    C'est pas plutôt qu'il n'a pas utilisé de code et que c'est pour ça que ça ne veut rien dire ?
    Ou alors, c'est doublement codé …
    Tu y crois ?

    C'est bien ce que je pensais.

    De toute façon, si c'était le cas, il n'a pas été très efficace.
    Il pourrait être du CP6...
    Oui. Ça, je l'ai gardé à l'esprit.
    Et ?
    Tu vas contacter nos amis communs et demander toutes les informations sur ce gus. S'il le faut, que ça remonte à Raven. S'il y a juste une suspicion, on le surveille. On s'en servira pour balancer de fausses infos.
    D'accord. Je fais ça tout de suite.
    Au fait …

    Reizon se lève et prend un sac non loin.

    À la prochaine.
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