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Une rencontre impromptue

Juin 1622,

Ylvikel Strauer venait d'arriver sur une petite île de West Blue. Ce n'était pas n'importe quelle île, puisqu'en effet c'était son île natale : Kage Berg. Ce dernier n'aurait jamais pensé qu'un jour il reviendrait sur son île. Pourquoi était-il là ? Eh bien après sa dernière escale sur une des îles d'East Blue, un homme lui avait parlé d'un médecin de Kage Berg qui réalisait certaines expériences sur des êtres humains. Ylvikel Strauer décida alors de retourner sur son île natale afin de voir ce qu'il en était réellement.
Seulement voilà, ce vieil ivrogne qui en avait parlé était certainement un menteur, puisqu'il y a très peu de médecins dans cette île. On pourrait même dire qu'ils se comptent sur les doigts d'une main puisqu'il n'y en a que deux. Il décida donc de partir voir le médecin qui n'habitait pas très loin de chez lui puisqu'il le connaissait.
Une fois sur place, Ylvikel lui parla de la fameuse rumeur qu'il avait entendue sur l'île d'East Blue. Ce dernier éclata de rire et posa sa main sur l'épaule d'Ylvikel.


« Mais mon ami, c'est de toi qu'il est question dans ses rumeurs. »

Ylvikel était stupéfait par ce qu'il venait d'entendre. Certes, il avait bien fait quelques expériences sur l'île quand il était plus jeune, mais cela remontait au moins à dix ans ! Remarque, quand on y pense, le vieillard qui lui en avait parlé ne devait plus avoir toute sa tête. Quel vieil ivrogne sénile. Mais malgré tout, Ylvikel rigola lui aussi de bon cœur avec son ami. Il prit une chaise et s'assit.

«« Dis-moi, si je me rappelle bien au mois de Juin c'est la foire de la vache non ? Ça se déroule toujours sur la place centrale ? »

« Oui toujours, tu devrais y faire un tour. Tu verras ça a bien changé. »

Les deux hommes se firent la bise et se saluèrent une dernière fois avant de partir chacun de leur côté. Puisqu'il était dans le coin, Ylvikel décida de partir voir son oncle.

Après une ou deux heures de marche, il apercevait enfin la silhouette du dojo au loin. Il pouvait le reconnaître rien qu'en regardant la forme de sa toiture. Cette dernière était rectangulaire avec ses quatre angles pointus qui remontaient vers le ciel. Cependant, nous ne sommes pas là pour vous raconter les détails du dojo bien qu'ils soient croustillants.
Lorsqu'il arriva sur place, l'émotion venait de le gagner. En effet, ce dojo avait fait de lui ce qu'il était aujourd'hui, mais surtout un homme : son oncle. La porte en bois massive de l'entrée était close, chose qui n'arrivait que très rarement. On pouvait voir qu'un petit mot y avait été laissé par le maître du dojo, son oncle.


~ Le maître du dojo s'est absenté quelque temps. Repassez nous voir plus tard. ~


« Donc mon oncle n'est pas là. Eh bien ce n'est pas bien grave, je repasserai une prochaine fois »

Sur ces mots, Ylvikel se mit donc en route vers la place centrale de son village où les festivités locales avaient certainement commencé.


Lorsqu'Ylvikel Strauer arriva à la place centrale de Kage Berg au milieu de l'après-midi, la fête battait son plein. Cette fête, c'était l'occasion pour les éleveurs de toutes les Blues de parler bestiaux et de travailler les croisements entre vaches. Pour nous qui ne sommes pas éleveurs, nous pouvions découvrir les innombrables produits liés aux vaches et, évidemment boire du vin en provenance de toutes les Blues jusqu'à écœurement. Il marchait donc dans la ruelle tout en regardant les stands des produits régionaux. Ce dernier ne passait guère inaperçu avec son chapeau et ses habits hors du commun. Certes, il est vrai qu'Yvikel est un natif de cette île, mais les gens sont pour la plupart de simples campagnards. Il faut dire aussi qu'Ylvikel ne sortait guère du dojo lorsqu'il habitait ici, donc peu de gens le connaissaient. Mais revenons à nos moutons.
Les étales des commerçants étaient remplis de produits laitiers et/ou de vins. On pouvait y voir des fromages, des yaourts, du beurre, de la crème . . . Bref tous les produits laitiers possibles et imaginables que l'on peut trouver. Tandis que d'autres étales ne présentaient que du vin. Ylvikel préférait largement ce genre de petit commerce car il pouvait boire un verre de vin pour avoir une idée de ce dernier, même s’il ne comptait rien acheter. Il s'approcha donc d'un de ses commerces ou beaucoup de personnes s'y trouvaient.


* S’il y a du monde, c'est que le vin doit être bon *

Il se fraya sans mal un passage à travers la foule, puisqu'on ne pouvait le rater. Un noble bénéficie toujours d'un statut particulier. Le commerçant lui servit son meilleur vin. Mais tandis qu'Ylvikel était tranquillement en train de déguster le vin, celui-ci aperçut au loin une jeune femme ravissante.
Elle avait de longs cheveux châtains, elle était même en train de les caresser de sa main avec un mouvement délicat. Son corps quant à lui, est tout ce qu'il y a des plus attirants même si elle n'avait que peu de poitrine. Elle avait sans nul doute tapait dans l'oeil d'Ylvikel, et d'ailleurs les regards de ce dernier se firent de plus en plus insistant . . .


Dernière édition par Ylvikel Strauer le Dim 18 Nov - 18:54, édité 2 fois
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J'aimais pas cet endroit.
Y'avait que des bouseux et autres paysans du genre rustiques.

Alors, quand une est obligée d'attendre à Kage Berg, l'île verte de West Blue, et bah ça le fait mal. Ici, le truc le plus ouf de l'année, c'est la foire de la vache, autant vous dire que niveau animation, c'était proche du zéro absolu et même négatif (si cela est possible). Mais bon, j'ai un peu déconné lors de mon dernier contrat, alors Dena' (un mec futé, je sais pas si vous le connaissez ?) il m'a dit de rester ici le temps que ça se tasse et qu'il fasse intervenir ses contacts, bref.

Bon, en fait, il a dit pour mot pour mot "T'as fait de la merde p'tite conne, alors tu t'planques ici jusqu'à ce que je te sonne okay ?".


Oui, oui, il faut un traducteur pour comprendre ce qu'il veut dire, mais j'ai l'habitude donc ça passe. Au fond, il est pas méchant. Il est juste aigri par sa vie de merde, alors j'fais genre que ça me blesse et que j'écoute ce qu'il dit. La prochaine, je suppose que ça se passera de la même façon, et il n'y aura pas mort d'homme, à nouveau. Bref, j'aime ma vie. Je suis libre et je voyage, tout ce que j'ai toujours voulu !
Bon okay, par contre, ce voyage là je me le serai bien épargné, mais bon ... Que voulez vous ! Y'a des jours avec et des jours sans, des jours où on voit des choses magnifiques, et d'autres où on voit des bouses de bovin.

... J'ai envie de me casser.
Je soupire, je rumine, et je mets même un coup de pied à un caillou sur la route. Quelques autochtones me jettent un regard désapprobateur, et je leur en retourne un plus noir que les ténèbres de l'infra-monde. Sigh.
Que des péquenauds ici. Et je m'ennuiiiiiiie !
Terriblement, définitivement, absolument !

Et là, c'est le drame. Je sais pas comment ça se fait, mais, mais, mais ! J'atteris en pleine place centrale de ce bled paumé. Et là, j'retrouve tous les paysans parlant de vaches et avec leurs vaches. Et j'me dis vraiment que j'ai envie de me pendre. Mais, parce qu'il y a un mais, j'ai remarqué des stands de vin ! Han ! Du vin ! Du vin de toutes les Blues !
Bon, okay, ça m'enthousiasme quedalle, le vin reste du vin, d'où qu'il vienne. Mais au moins, je pourrai boire jusqu'au coma éthylique, et c'est bien ça que je comptais faire.
Et j'étais bien parti pour, après ma cinquième coupe (d'un vin aigre et pas bon, mais assez fort pour me faire entrer dans la torpeur), que, depuis un moment, je sens une sensation désagréable sur la nuque. Un picotement, une brûlure, un quelque chose de pas naturel.

J'me retourne, et j'en remarque la cause : Un péquenaud un peu mieux sapé que les autres m'observant sans vergogne.
Dépitée, je me réservais la réplique acide, et me contentais de lever ma coupe en signe de salut, avant de me désintéresser totalement de sa personne.

Après tout, à ce qu'il paraît, c'était la fête, et c'était mon droit d'en profiter comme je l'entendais !

Nan ?

    La demoiselle l'avait enfin remarqué. Ylvikel n'était guère surpris, après ses regards insistants qu'il venait de lui lancer comment aurait-elle pu faire pour ne pas les remarquer. Quand elle le regarda, il l'a trouvait encore plus belle, mais néanmoins . . . titubante. Avait-elle trop bu ? C'est vrai qu'il y avait beaucoup de stands de vin, mais ces derniers ne sont rien pas issus de grand cru. Rien de plus que de la piquette. Cependant, on pouvait voir les effets de l'alcool sur la jeune femme. Son verre à la main, elle fixa Ylvikel et le leva vers lui comme pour l'inviter à venir vers elle, puis elle se retourna.

    Ylvikel flattait, déposa son verre sur l'échoppe du commerçant. Il dépoussiéra brièvement ses habits et remit son chapeau droit. Il se dirigea vers la jeune femme et poussa les passants qui le gênaient sur son passage. Il y avait vraiment beaucoup de monde, la rue grouillait de vie. Il y avait des couples de tout âge, des familles, des étrangers, des célibataires et des mioches. Beaucoup trop de mioches ! La rue était pour eux un terrain de jeux et les passants, les obstacles.

    Ylvikel continuait de s'approcher de cette magnifique jeune femme quand tout à coup, des mioches se cachèrent derrière Ylvikel. C'était bien sa veine, il fallait qu'ils viennent l'emmerder à un moment aussi délicat. Lorsqu'il réussit enfin à se débarrasser des garnements, la demoiselle avait disparue. Où avait-elle bien pu aller ? Sûrement dans un autre stand pour boire gratuitement. Il tourna brièvement la tête et la retrouva très rapidement. Il ne s'était pas trompé, elle était bien dans un autre stand en train de réclamer la boisson. Il se mit à rire et partit donc la rejoindre.

    Le stand était fortement agité depuis que la jeune femme y avait fait son entrée. Une entrée plutôt remarquée si l'on puit dire. Elle criait qu'on lui serve un autre verre de dégustation, mais le commerçant n'était pas dupe. Il avait vu son petit subterfuge et le lui refusa.
    Énervée et remontée, la demoiselle partit du stand, qu'elle devait certainement trouver lassant. Ylvikel la rattrapa et l'interpela.


    « Bonjour, chère demoiselle. »


    Ylvikel prit la main de la jeune femme et l'embrassa. Après tout, on lui avait quand même inculpé les bonnes manières.

    « J'ai cru comprendre que vous aviez encore soif. Peut-être, pourrions-nous nous désaltérer ensemble ? »


    Ylvikel lui lança alors un petit sourire tout en attendant sa réponse, qu'il espérait positive. Il s'était lancé dans une entreprise de séduction. Maintenant qu'il était face à face avec elle, il en profita pour mieux la regarder. Elle était vraiment charmante, un beau fessier et un très joli visage.

    De loin, Ylvikel crut voir que la poitrine de la jeune femme n'était guère généreuse. Maintenant qu'il la mieux vue, il la trouva tout simplement splendide. Elle n'était ni trop grosse, ni trop petite. Cette jeune femme avait vraiment un corps envoûtant. Maintenant, il ne restait plus qu'à découvrir sa personnalité, si cette dernière avait été charmée par notre Dom Juan . . .


    Dernière édition par Ylvikel Strauer le Ven 9 Nov - 21:21, édité 1 fois
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    Bon bah, j'avais eu droit à ma coupe gratuite.

    Alors, parlons peu, parlons bien. Allons voir ailleurs si j'y étais ! Et quand on parle pas, et bah c'est encore mieux ! Comme moi je suis moi, et personne d'autre, voilà qu'un nouveau stand profitait de ma surprenante visite et mon agréable présence. Quoi que, vu le regard noir qu'il m'adressait, et bah je devinais qu'il n'en appréciait guère l'essence. Qu'importe, il était obligé de me servir à boire. Parce que moi, après tout le chemin que j'ai fait pour arriver ici, bah j'ai la gorge sèche et pleine de poussière ... Même si j'suis arrivée ici par la voie maritime.
    Mais là, c'est la débandade ! C'est le drame ! Il refuse de me tendre à boire !
    Et bah moi, moi ! J'suis Tao quoi, une folle dans ma tête, je bois du café après minuit !
    Alors je lui gueule dessus, tellement qu'les gens se retournent et me dévisagent du regard neutre du bovin du matin.

    Mais rien n'y fait, il reste stoïque le bougre et me dit de me barrer qu'sinon il me dégage avec sa charrue. A moins que ce ne soit avec autre chose, mais ça lui irait quand même 'achement bien. Furibonde, rouge comme une pomme, et les narines pleines des vapeurs du vin que je ne toucherai point, bah je me retourne, et décide d'aller voir la concurrence.
    Concurrence qui, se ferait sûrement un plaisir de me virer, eu égard au scandale et au cri de Walkyrie que j'ai poussé.

    Et là, un coup de chance ? Une opportunité ? Ou juste un pigeon bien sapé ?
    Voilà que le paysan qui me fixait, tout à l'heure, se trouvait devant moi. M'avait-il suivi ? Tel était l'intrigue. Mais lorsque douce sa voix s'enquit, que sur mes doigts ses lèvres se languirent, v'là qu'il m'fit une proposition que nulle damoiselle au look mortel ne pouvait refuser :

    - J'ai cru comprendre que vous aviez encore soif. Peut-être, pourrions-nous nous désaltérer ensemble ?

    Ce à quoi je ne peux que répondre, avec le verbe me caractérisant.

    - Okay, mais c'toi qu'invite !

    Si bien que je le prenais par la main, et l'embarquais vers le restaurant le plus proche.
    Parce que bon, boire c'était bien. Mais arroser ça de quelque chose à manger, comme, j'sais pas moi, une salade voir même un coca light, bah ça n'avait pas de prix !

    Enfin si, mais ça ne serait pas moi qui payerait pour huhuhu.
      La demoiselle n'avait pas hésité une seconde. Elle prit par la main Ylvikel et l'embarqua dans le restaurant le plus proche. La proposition l'avait toute excitée. Elle devait certainement se servir d'Ylvikel pour le moment, mais bon pourquoi pas. Après tout, elle était très charmante et il ne refuserait pas de passer un peu de temps en sa compagnie.
      Le restaurant se prénommait « L'ange gastronomique ». Il le connaissait très bien car le gérant était un ami de son oncle. De plus, c'était le meilleur de toute la ville. Lorsqu'il entra accompagné de cette ravissante jeune femme, tous les yeux se tournèrent. C'était certain qu'il ne pouvait pas passer inaperçu, et puis ce n'était pas pour le déplaire. Le gérant le reconnut tout de suite malgré les années qui s'étaient écoulées. Il se déplaça en personne, lui serra la main et fit la bise à la demoiselle.


      « Ça fait un bail Mike. Dis-moi tu ne sais pas où est parti mon oncle ? »

      Ce dernier fit la moue comme s'il voulait cacher quelque chose. Il hésitait à lui en parler. Un petit sourire timide apparut sur son visage et d'un air gêné il prit la parole.


      « Je . . . Je ne sais pas. »

      Qu'est-ce qu'il pouvait le rendre aussi nerveux ? C'était la première fois qu'Ylvikel voyait Mike aussi troublé. Ça le dérangeait profondément. Son oncle devait avoir des problèmes. Si c'était le cas, ceci expliquerait pourquoi il ne se trouvait pas au dojo. Avait-il été défié par un autre dojo ? Impossible, il n'aurait pas quitté l'île si ça avait été le cas. Une des raisons pourrait être qu'il est perdu le dojo lors d'un combat. L'idée paraissait loufoque pour Ylvikel, mais elle pourrait être plausible. Dans ce cas-là, il aurait quitté le dojo afin de regagner le blason. Mais si jamais il venait à perdre, sa vie serait entre les mains du soi-disant dojo. Ylvikel secoua sa tête de droite à gauche comme pour dire non. C'était impossible.
      Il rouvrit les yeux et vit la jeune demoiselle toujours accrochée à son bras en train de gueuler pour avoir du vin. Il rigola de bon cœur et posa sa main sur l'épaule de Mike.


      « Écoute, je ne sais pas ce qu'il te tracasse à ce point, mais mon oncle ne mourra pas si facilement. En attendant, nous allons déjeuner ici. »

      Mike fit un signe invitant Ylvikel et sa compagne à le suivre. Il les emmena au premier étage dans le carré VIP. La salle était plutôt spacieuse. Une moquette rouge recouvrait le sol. Les couverts étaient en argent. Les assiettes avaient des parures en or. Une belle fresque murale décorait la salle avec de belles colonnes en marbre. C'était vraiment magnifique. Pourtant, il n'y avait personne. Mike murmura quelque chose au serveur qui descendit tout de suite. Puis il s'avança vers Ylvikel.

      « Vous avez l'espace VIP rien que pour vous. De plus prenait tout ce que vous voulez, c'est la maison qui offre. »

      Ylvikel était stupéfait. Depuis qu'il le connaissait, c'était la première fois qu'il faisait une telle chose. Avait-il vu juste ? Un malheur tournerait-il autour de son oncle ? Il ne savait pas et préférait ne pas y penser pour l'instant. Il s'assit sur la chaise et regarda son invitée. Elle était sublime. Elle était si mignonne avec ces yeux ébahis. C'était surement la première fois qu'elle venait dans un tel endroit. Ylvikel sourit et prit la parole.

      « Je suppose que tu as dû entendre, mais c'est la maison qui offre. Prends tout ce que tu souhaites. Mais comment t'appelles-tu ? »

      Il aurait aimé lui demander s'il l'attirait, mais ce n'était pas correct. Un serveur apporta la carte ainsi que celle des vins. Ylvikel commanda la bouteille de vin la plus chère. C'était un Bandol. Un rosé de mille six cent vingt et un. Le rosé ne se garde pas très longtemps, mais là il était à la limite d'âge. Ça allait être un régal.
      En attendant, il feuilletait le menu tou en fixant la jeune femme. Allait-elle lui répondre ? En tout cas, il l'espérait . . .
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      J'ai faim, j'ai faim, j'ai faiiiiiiiim ♫

      C'était ma nouvelle litanie, maintenant que j'avais trainé le paysan au look de nobliau à l'intérieur de ce lieu aux fragrances si appétissantes. Les mots se bousculaient dans mon esprit, se dessinaient sur mes lèvres, encore et encore, devenant la prière au Dieu Bouffe.
      Ce dieu qui règne sans partage, et qui éclipse les autres lorsque la famine vient et dit : Haha, j'vous mets dans la merde !
      Je me retenais pour ne pas chuchoter les mots, après tout, j'suis pas une folle et y'a que les folles qui parlent toutes seules, alors j'me contente d'observer sans grand intérêt le lieu, qui est décoré avec sobriété mais goût.

      Sauf que c'était pas le mien, de goût.
      Droit devant, il y avait la salle principale, où les nombreuses tables seules ou collées à d'autres s'ennuyaient ferme, accueillant parfois des visiteurs qui aujourd'hui étaient nombreux. Et qui dit nombreux, veut dire pas cher. Ou de qualité. J'espérais avoir piocher la seconde carte, parce que j'allais pas me contenter d'un truc de pauvre moi !
      J'suis Tao quoi ! Et le fait est que je me sois nourrie auprès de vendeurs à la sauvette les cinq derniers mois ne voulait rien dire.
      A moins que si, ça veuille dire que je n'avais pas un rond pour ce genre de futilités. Alors, tant qu'on a ce charmant jeune homme à portée de main, autant en profiter.
      Ragaillardie, l'alcool avait moins d'emprise sur moi, bien qu'une légère brume persistait.

      J'ai faim, j'ai faim, j'ai faiiiiiiiim ♫

      J'écoutais sans entendre la conversation entre le serveur (ou quoi que ce soit qu'il puisse être) et mon cavalier, si bien que, toujours accrochée à son bras, je me contentais de poser une charmante question.

      - Nan mais, y'a du vin dans cet endroit halakon ?

      Oui, je suis un magnifique flocon de neige, unique et fantastique.
      Si bien qu'après quelques instants, l'on nous guidait à l'étage vers ce qui se voulait une pièce privée.
      Je m'en serais bien passée, mais bon ... J'allais pas être regardante. Tant qu'il y aurait boisson et nourriture à foison ! Mais n'empêche ... C'était beau comme endroit. Je regarde autour de moi, admirant la pièce. Pas qu'elle soit particulièrement belle, notez le bien. Quand j'étais encore une fille bien, à St Urea, je profitais de restaurants de haut standing qui foutaient quatre coups d'pied au cul à celui là.

      Nan, mais ... C'tait juste que, depuis, j'y avais plus remis les pieds.
      Je m'y sentais hors de propos, maintenant que j'étais ce que j'étais. Une fille pas très très fréquentable, appartenant à la lie de ce monde, se nourrissant de son prochain pour subvenir à ses besoins.
      Putain, j'en avais la larme qui montait à l’œil. Presque. Et seulement à cause du vin.
      Mais on s'en fout ! On s'en branle ! Il avait dit que je pouvais me servir à l'oeil QUOI ! Tout ce que je voulais, manger à ne plus savoir qu'en faire !
      Alors comme je suis ce que je suis, et bah ...

      - Bon, toi là. Tu vas me servir ça, ça, ça et ça. Avec un peu de ça, et de ça. Et ça aussi, même si j'sais pas ce que c'est tiens. Et ça sera tout pour le moment !

      Bon, okay.
      Le regard ébahi qu'il m'a adressé valait tous les repas que pouvait proposer ce restau'. Mais voyant que j'étais sérieuse, et que j'avais demandé presque une dizaine des plus chers plats que pouvaient proposer la maison, et qu'il savait aussi bien que moi que je n'en finirai aucun. Et même que j'allais même pas en goûter certains ...
      ... Il se résigna pour une raison que lui seul connaissait, et dont je me délectais. Il quitta la pièce, le pas traînant et hésitant.
      Un magnifique sourire, affichant toutes mes dents, se dessina sur mes lèvres. Mon compagnon commanda du vin, et un autre plat quelconque.
      Un rosé, pas mon préféré, mais pas nan plus méprisé, il servirait à adoucir ma gorge remplie de poussière.

      Et je me souviens de sa question, si bien que je me sens obligée de répondre.

      - Ah oui, j'ai presque oublié. Moi, c'est Lena Lee, et j'suis pas d'ici, comme tu peux t'en douter. Je viens du North Blue, de là où il fait froid. J'suis venue ici parce que j'ai perdue mon job, et voilà ... On m'a dit qu'ici, il y avait des opportunités et autres trucs ...

      Comment ça ? On me dit à l'oreillette que je mentirai comme je respire ?
      Viles calomnies ! Diffamateurs !
      Bon okay, je déconne. Mais c'est pour lui faire plaisir, c'est limite si il me supplie pas !
      Je l'ai bien vu dans son regard. Il croit que je suis une paysanne, ou autre fille de basse extraction. Il veut se la jouer grand prince, et me prendre sous son aile, jouer sur la pitié pour que je tombe dans ses bras.

      Whatever. Il me paie bien un repas, je peux bien faire ça pour lui.
      Souriant timidement, contrastant avec mon dernier sourire, voilà que je fixais mes genoux, attendant une réponse. Ou le repas.
      Et, histoire de lui tendre une perche, j'avais laissé ma main sur la table.
      Il saurait quoi en faire, j'allais pas lui faire un dessin quand même.

      J'ai jamais aimé les aquarelles !
        La demoiselle était toujours en train de feuilleter la carte quand finalement, elle fit signe au serveur de venir. Ce dernier se hâta afin de prendre la commande. Elle commença par lui montrer la bavette d’aloyau avec sa garnison de légume, suivi d'un bœuf bourguignon, mais ce n'était pas fini ! Elle continua de lui montrer avec son doigt tous les autres plats de la carte. On pouvait constater au fur à mesure de la commande, que le serveur se décomposait littéralement. Ylvikel ne put s'empêcher de rire au vu de l'expression sur son visage. Le pauvre.

        Quand vint son tour, le serveur était effrayé à l'idée de lancer une commande du même genre en cuisine. Ylvikel continuait de rigoler puis demanda tout simplement un filet de cheval avec sa garnison. Le serveur eut l'air soulagé de la commande raisonnable de ce dernier. Il partit d'un pas traînant et hésitant en cuisine pour annoncer la 'bonne' nouvelle.
        Elle était marrante la demoiselle. Ylvikel passait du bon temps en sa compagnie. Il n'aurait jamais cru rencontrer une femme dans son genre dans un coin aussi pommé. Que pouvait-elle bien fabriquer ici ? Il eut un air songeur en se questionnant, mais cette dernière eut l’obligeance de lui répondre.


        « Ah oui, j'ai presque oublié. Moi, c'est Lena Lee, et j'suis pas d'ici, comme tu peux t'en douter. Je viens du North Blue, de là où il fait froid. J'suis venue ici parce que j'ai perdue mon job, et voilà ... On m'a dit qu'ici, il y avait des opportunités et autres trucs ... »

        Elle n'était pas d'ici. Effectivement, Ylvikel l'avait remarqué. Cette île n'est peuplée que de paysan rien de bien étonnant à ça. Elle venait de North Blue et se prénommait Lena Lee. Drôle de nom, n'est-ce pas ? Enfin libre à qui il veut d'appeler ces enfants comme il l'entend. Lena était ici pour trouver un job, car elle venait de perdre le sien récemment.
        Seulement voilà, ça sonnait faux tout ça. Dans la foire du marché, elle n'avait guère l'air intéressé par les vaches ou les fermiers. Ici, si on voulait avoir un job, c'était en travaillant en tant que paysan et ça se voyait bien que ça ne l’intéressait pas. Était-elle en train de le prendre pour un abruti ? Il en avait l'impression, mais ça l'amusait.
        Il se contenta de lui sourire et servit le vin. Il le dégusta d'une façon très charmante et reposa le verre. Ylvikel s'essuya la bouche et lui fit un petit sourire.

        Il remarqua très vite que cette dernière lui souriait timidement. Elle se mit à fixer ses genoux comme si elle était gênée ou qu'elle attendait quelque chose. Mais quoi ?
        Lorsque son regard se porta sur la table, il vit la main de Jena sur la table. Sa réaction ne se fit guère attendre. Il prit sa main et lui sourit.


        « Vous savez Jena, je vous trouve très charmante »

        Il lui dit ces quelques mots de façon simple et douce. Il continuait de lui sourire comme pour la charmer. Il était heureux d'avoir pu prendre sa main. Cependant, il n'avait pas arrêté de penser à ce qu'elle lui avait dit quelques minutes auparavant.

        « Je ne sais pas pourquoi vous êtes ici et cela ne me regarde pas, mais j'ai comme l'impression qu'il y a un hic dans votre histoire. Seriez-vous en train d'abuser de moi ? »

        Le sourire toujours aux lèvres, il se leva et s'approcha de Jena. Lorsqu'il arriva à son niveau il se mit à genoux comme pour lui murmurer quelque chose à l'oreille.

        « J'aime bien ce petit jeu du chat et la souris, peut-être pourrions-nous rester ensemble après ce repas. Qu'en dites-vous ? »

        Il lâcha alors sa main et repartit s'asseoir sur sa chaise. Il prit son verre de vin et but une gorgée, en attendant une réponse de sa part . . .
        • https://www.onepiece-requiem.net/t6125-ylvikel-strauer#74184
        Je ne mentais pas assez, pas assez souvent.
        Si je mentais autant que je respirais, comme les médisants s'amusaient à le dire, et bah ils le sauraient pas, tiens, que je mens. Et là, mon soupirant, je sens bien qu'il me croit pas, je ne mens pas assez bien pour lui. A moins que je n'ai juste aucun talent pour, ce qui était une possibilité à ne pas négliger, mais que je négligeais quand même.
        Après tout, nobliau ou pas, c'était un demeuré, et moi j'suis Tao quoi !
        Enfin, là tout de suite c'était Lena. Et le naze en face de moi venait d'écorcher mon nom et de m'appeler Jenna. Pourquoi ça me dérangeait ? Alor que, Lena c'pas mon vrai nom ? Un autre nom, qu'importe, nan ? Bah NAN ! Tu crois que tu peux te permettre d'oublier mon prénom ô combien charmant en l'espace de trente secondes ? Tu m'as pris pour qui, pour une catin que tu peux utiliser pour oublier ta fiancée qui t'as largué pauv' cloche ?!

        P't'être qu'il le voyait, p't'être pas.
        Mais là, là, j'étais en colère. C'EST MOI QUI UTILISE LES AUTRES, PAS LE CONTRAIRE.
        Alors quand il finit son manège et qu'il retourne à sa chaise, bah je dis rien. Mon attitude n'a plus rien de frivole, et à vrai dire, elle est même carrément froide. Je me contente de prendre le verre dans ma main, et de boire le rosée. Qu'est franchement pas bon.
        Mais j'évite de cracher, ça enlèverait le peu de classe qui me reste.
        Je restais dans un silence digne (ou qui me le paraissait, tout du moins), alors que mon premier plat arrivait. Dans ce même silence, je décidais de n'en prendre qu'une bouchée.
        Parce que, déjà, j'aime pas le bœuf, mais je l'ai quand même pris juste pour faire chier le restau'.

        A la place, je me contente de boire le rosée me donnant la gerbe, en priant pour pouvoir tomber dans le coma éthylique d'ici peu.
        Mais avant, je dois quand même mettre les points sur les i.

        - Déjà, mon nom est Lena, pas Jenna. Puis, que vous me croyiez ou nan n'a guère d'importance : Je sais qui je suis et pour quoi je suis ici. Mais qu'en savent les petites gens comme moi, hein ? C'est vrai que les gens comme vous détiennent la vérité.

        Je lâchais un soupir de dédain, lui jetais un regard en biais, avant de puiser dans mon verre de rosée.

        Nan, sérieux, cette merde était plus et plus imbuvable quoi ...
          L'attitude de la demoiselle venait de changer subitement. Avait-il dis quelque chose de mal ? Peut-être qu'elle n'avait guère appréciait ce qu'il lui avait chuchoté à l'oreille. Allait savoir, une femme ça change d'avis comme de chemise. Il se contenta d'hausser les épaules et prit le verre de vin dans sa main.
          Le serveur arriva avec le premier plat. On aurait dit du bœuf avec une petite garniture de légume. Mais la demoiselle ne devait pas apprécier ce plat puisqu'elle ne mangea rien. D'ailleurs qu'appréciait-elle ? Ce qui était sur c'est qu'elle n'appréciait ni le plat, ni même le vin. A chaque gorgée, une petite mimique apparaissait sur son visage. Ylvikel soupira. Elle était jolie mais chiante. Ça commençait à lui taper sur le système d'ailleurs. Pour qui le prenait-elle ? Un pauvre noble qui faisait son beau ? Il sourit. Le serveur apporta le plat qu'Ylvikel avait commandé. Il allait commencer la dégustation de ce dernier quand soudain, la demoiselle décida de prendre la parole.


          - Déjà, mon nom est Lena, pas Jenna. Puis, que vous me croyiez ou nan n'a guère d'importance : Je sais qui je suis et pour quoi je suis ici. Mais qu'en savent les petites gens comme moi, hein ? C'est vrai que les gens comme vous détiennent la vérité.

          C'était donc pour ça qu'elle faisait la gueule. Ylvikel s'était trompé. Il l'avait appelé Jena au lieu de Lena. Elle répliqua qu'elle savait pourquoi elle était ici. Heureusement qu'elle le savait ! Sinon, ça serait plutôt inquiétant. Mais quelque chose énerva un tant soit peu Ylvikel. Il la regarda. Aucune émotion n’apparut sur son visage.

          « Pense ce que tu veux. Il est vrai que je suis un noble, mais je ne suis guère supérieur à toi ou à qui que soit d'autre ici même. Alors, ne tiens plus jamais de tel propos en ma présence. »

          Est-ce qu'elle venait de se rendre qu'elle l'assimilait à un tenryuubito ? Ces gros porcs sans aucune capacité et utilité ? C'était cela qui l'énervait le plus. La tension se faisait de plus en plus intense. Il essaya de se calmer et but quelque gorgée de son vin. Il était vraiment dégueulasse. Il prit la bouteille et la jeta par-dessus la rambarde. La bouteille atterrit sur la tête d'un client. Ce dernier perdit connaissance et tomba la tête la première dans la soupe. Personne n'allait oser se plaindre c'était évident. L'étage du dessus était réservé aux gens importants de ce monde et non pas à la basse cour. Une belle bande de minable. Ils devraient se révolter au lieu d'accepter leur situation. C'était désolant.

          « Ce vin est dégueulasse ! Apportez-moi votre meilleure bouteille. Choisissez-la bien comme si votre vie en dépendait. »

          Puis, Ylvikel se rassit et fixa la demoiselle. Il en avait marre de faire le gentil surtout qu'elle ne se privait pas pour faire des reproches. Cependant, il fallait quand même qu'il présente ces excuses à la demoiselle. La politesse, on la lui avait appris.

          « Il est vrai que j'ai écorché malencontreusement votre prénom. Cependant, Jena est à mon sens bien plus beau que Lena. Et ce prénom vous rend encore plus sublime que vous ne l'êtes. »

          Il posa les pieds sur la table. Il voulait se mettre à l'aise en attendant la bouteille. Le serveur avait plutôt intérêt à bien choisir . . . Il se retourna vers Jena. Après tout, c'était son invité. Comment allait-elle réagir ?
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          Je crois qu'il a apprécié autant mon commentaire que moi son écorchement de faux nom. A savoir, vraiment, vraiment pas beaucoup. Il me faisait la gueule, et, l'air de rien, je retenais à grande peine un petit sourire de suffisance de se dessiner sur mes lèvres. Oui, oui, je suis mesquine ! Et alors ?! Chacun s'amuse comme elle peut, surtout un jour de repos ! Et puis, après, je l'ai vu jeté la bouteille à l'étage d'en dessous ! Han le méchant ! Même que, d'après le bruit que j'entends, ça a touché quelqu'un ! Il a pas honte ?! Il a aucune considération envers les gens ?!

          Merde, se pourrait-il qu'il me ressemble ?
          Ça me gênerait. C'est toujours plus dur de faire un coup bas à quelqu'un qui nous ressemble. Parce que ça rappelle un peu la famille. Même si ça m'a pas empêché de tirer sur mon père, par sang-froid. Bon, okay, je l'avais raté ! Mais vous comprenez où je veux en venir !
          Lui faire un coup bas me dérangerait, mais juste au début, voilà !
          Alors je me contente, les bras croisés, d'attendre sa réaction. Après tout, c'était à lui de s'excuser, pas à moi namého ! Mais il semblait réticent à la tâche. A la place, il commandait une nouvelle bouteille de vin. Le serveur s'empressa de répondre à la requête, et la bouteille était servie dans les minutes qui suivaient.
          Et vous savez quoi ?! Et bah ça changeait, et beaucoup !

          J'aurai pas de regret à être saoule, en buvant ça !

          Mais bon, juste au moment où je me servais un nouveau verre, voilà qu'il me disait un truc du genre que Jena ça m'irait mieux parce que ça me rendait plus belle que je ne l'étais. Avant de mettre les pieds sur la table.
          Au fond, je crois qu'il veut m'offenser. Non, vraiment, je crois qu'il m'offre un repas cher juste pour le plaisir de se foutre de ma gueule ! Comment ça, vous m'dites que c'est un peu cher ? Bah, les nobles ils ont des plaisirs bizarres, et surtout l'argent pour se les permettre ! Alors, j'fronce les sourcils et le dévisage, un long moment durant.

          - C'est dommage, je vais rester moche alors.

          Oui, oui, je suis comme ça moi. A cran, et en plus je cherche la merde.
          J'aime bien abuser de la patience des gens, moi. Dena' il le sait, vu que j'essaye à chaque fois avec lui. Sauf que lui il sait y faire avec moi. Enfin, surtout c'est lui mon employeur, alors j'peux pas me permettre de faire la conne. Mais c'était pas le cas de cet inconnu.
          Lui, j'allais le titiller jusqu'à ce qu'il pète un plomb !

          - Puis, comme noble, moi j'en ai déjà vu avec plus de manières.

          Je laisse quelques secondes afin que les paroles s'insinuent dans son esprit.
          Alors, je décide d'en remettre une nouvelle couche, après un long bâillement.

          - Bon en fait je crois que c'est pas trop la place d'une paysanne ici, j'y vais !

          Je me redresse, lentement, avec ce qui se veut être de l'élégance, et me saisissant de la bouteille de vin, je décide de partir, empruntant la même voie qui m'a permis de rentrer.

          Mon soupirant réagirait-il ? Telle était la question, han !
          Au pire, je lui réservais une nouvelle surprise.
            Le serveur se hâta d'apporter une toute nouvelle bouteille de vin. Un grand cru qu'il disait. Espérons-le pour lui sinon sa vie s'achèverait ici. Il servit Ylvikel ainsi que Jena. Elle prit le verre et but une gorgée. À son expression il devait être bien meilleur vu le petit sourire qu'elle esquissa. Il ôta alors les pieds de la table et prit lui aussi son verre. C'est vrai qu'il était bon.

            Le serveur tremblait. Il avait peur et ça se voyait. Ylvikel le fixa et celui-ci sua comme un porc. Il fit un sourire et le congédia. On put voir le soulagement sur le visage du serveur. Il allait enfin pouvoir savourer son repas. Il prit ses couverts et découpa son filet de cheval. Il était tendre à souhait. Il allait déguster le morceau qu'il venait de découper quand la demoiselle prit la parole.


            - C'est dommage, je vais rester moche alors.

            Ylvikel sourit. Si toutes les femmes pouvaient être moches comme elle, il en serait ravi. Il la fixa de nouveau. Elle avait vraiment l'air énervée. À quoi pouvait-elle penser ? Après tout, il s'en battait les cacahuètes. Il prit sa fourchette et mâcha le filet de cheval. La viande fondait dans sa bouche un vrai délice. Il en découpa un autre morceau et allait continuer sa dégustation.

            - Puis, comme noble, moi j'en ai déjà vu avec plus de manières.

            Que voulait-elle que il lui dise ? Certes, Ylvikel était un noble, mais il aimait faire ce qu'il entendait. S'il voulait ne pas avoir de manière pourquoi se forcerait-il à en avoir ? Pour rien. Il haussa les épaules et lui jeta un bref coup d’œil. Attendait-elle une réponse ? De toute façon, il n'était plus intéressé. Elle l'avait trop agacée. Puis, elle répliqua.

            - Bon en fait je crois que c'est pas trop la place d'une paysanne ici, j'y vais !

            Elle se leva et partit. Oh la garce ! Elle s'était barrée avec la bouteille de vin. Elle voulait crever ici ? Ylvikel était à bout. Il se leva de la table et se mit à la rambarde. Elle était tellement belle quand elle marchait. Il n'eut pas la fois de lui hurler dessus. Il se contenta de la regarder partir. Puis quand elle sortit définitivement de l'établissement, il partit s'asseoir.

            « SERVEUR !! La même bouteille et apporte-moi une tarte aux pommes. »

            Il revint quelques instants plus tard. Il apporta le vin et la tarte. Ylvikel le dispensa et se servit à boire. Il continua de savourer son filet de cheval. Ça faisait un moment qu'il n'en avait plus mangé et ça lui manquait. Depuis que la demoiselle était partie, le repas se déroulait beaucoup mieux. La bouteille de vin ne fit pas long feu ainsi que son repas. Il s'essuya convenablement la bouche et commença la dégustation de la tarte aux pommes. Elle aussi était délicieuse. Un sourire apparut sur son visage. Il avait rarement aussi bien mangé. Il était heureux. Il se mit à son aise et posa les pieds sur la table. Maintenant qu'il avait le ventre plein et qu'il était seul, il repensait à ce que lui avait dit Mike sur son oncle. Il se devait d'en savoir un peu plus.

            « J'ai un mauvais pressentiment . . . »

            Il soupira. Pour l'heure, il fallait se reposer. Il avait tellement bien mangé qu'il avait la peau du ventre bien tendu.
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