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T'as une belle tête de vainqueur, moi aussi, ça te dirait de vol...bosser avec moi ?

Terrett, au milieu de nulle part, 1622.

L’île de Terrett valait vraiment son qualificatif d’île lambda. On y trouvait des champs, des patates des cahutes ça et la, et encore des champs. Parfois, grand luxe, il y avait même un ou deux arbres ! Bon, il fallait l’admettre, le paysage de champs et d’étendues d’herbes, avec parfois vue sur la mer, étaient plutôt agréables, mais ça s’arrêtait la.
Perdue quelque part dans les blues, seul un navire marchand y accostait à intervalles régulier pour racheter les récoltes en surplus des habitants une misère, et leur refourguer à prix honteux des objets utilitaires et des babioles.

Marchant sur un chemin boueux qui était sensé être l’allée centrale de la petite bourgade de Pratch, Ange Del Flo faisait tache au milieu du paysage rural. Il faut dire qu’avec sa peau blanche, sa coiffure de plante en pot, son air perpétuellement hagard ses ongles longs et ses dents en pointe, il ne faisait pas du tout penser à un honnête paysan, ni à un tranquille éleveur de poules.
Voila maintenant quelques semaines que son ancien maître, dont il était l’homme à tout faire, était mort dans une bête bagarre de taverne, et depuis Ange était parti vagabonder sur les routes, vivant et mangeant au jour le jour. D’abord perdu dans un monde étrange qu’il n’avait jamais vraiment pris la peine de découvrir quand il était au service de son maître, le sauvage avait fini par comprendre que l’honnêteté ne lui apporterait rien de bon, puisque de toute façon il avait une tête de coupable, et que le métier de voleur était bien plus lucratif que celui de clochard.

Débarqué la veille sur l’île, le voleur avait espéré pouvoir cambrioler quelques unes des maisons de Pratch une fois la nuit venue, avant de déguerpir ni vu ni connu. Il déchanta vite en voyant lesdites maisons : elles respiraient tout simplement la misère ! Des bâtisses simples, en bois ou en torchis, avec tes toits en chaume ; la plupart restaient ouvertes dans la journée, ce qui témoignait d’un manque évident d’objets à protéger. Quant aux objets précieux, ceux auxquels les habitants tenaient le plus étaient probablement leurs outils, et s’ils en avaient d’autres ils étaient bien cachés, voir enterrés.
Encouragé par les regards peu sympathiques des habitants qui le dévisageaient, Ange comprit qu’il valait mieux quitter la ville pour chercher : au mieux une riche propriété sans garde, la porte restée ouverte, et dont la clef du coffre-fort aurait été oubliée sur la serrure, et au pire, un jardin potager à razzier.

***

Alors qu’il longeait un champ, le voleur amateur aperçut un homme qui remuait la terre –ou un truc comme ça ; ça avait probablement une utilité quelconque, mais Ange n’y connaissait rien en agriculture - : si celui-ci ne lâchait pas ses chiens en le voyant, il pourrait peut-être lui demander son chemin.
Vu de près, l’homme ne semblait pas très grand, mais bien musclé, les cheveux noirs mal coiffés, et les vêtements maculés de terre. Ange n’avait pas la mémoire des visages, et il sentait qu’il oublierait celui-ci dès qu’il ne l’aurait plus sous les yeux. Il tenait à la main une… un… ustensile de travail des champs, peut-être un… une bêche, ou une pelle, ou un râteau… un balai ? Boarf, le sauvage n’en savait rien, et de son point de vue c’était de toute manière complètement dénué de sens de s’acharner à travailler la terre quand on pouvait se procurer ce qu’il fallait pour vivre dans la jungle, ou encore quand on vivait chez les civilisés, "prendre" de la nourriture dans un magasin. Il y avait des gens qui se compliquaient la vie pour un rien ! Tout en s’avançant vers le paysan, un plan commença à germer dans sa tête.

Hum, je lui dis quoi au bonhomme ?
Le minimum, ce serait d’essayer de glaner deux-trois renseignements. Je ne sais pas, moi… s’il y a autres choses que de vieilles cahutes avec trois fois rien à prendre dedans par exemple !
Et je lui demande aussi, pour le potager ?
Bon, c’est surement un bouseux qui roule le "r" et qui se gratte la tête avant de répondre, alors parle-lui doucement… Tu as toujours tes formules de politesse en tête ?


Ange, qui ne connaissait probablement pas le sens du mot "préjugé", tira un papier chiffonné de sa poche, et poursuivit.

Euh… "Bienvenue cher client" et "tire-toi de la sale zoulou" ?
Je t’avais dit de ne pas la noter, celle-là ! Bon, laisses tomber !


- Salut mon gars. Hum…je cherche la plus grosse –euh- ferme du coin, tu dois savoir ou elle est ?

Tu sais, ce gars la, il risque de tout balancer à la taverne quand il y ira ce soir. Alors on t’accusera, et…
Je sais, je vais lui sortir un gros mensonge !
Écoutes, tu te souviens de la fois ou des gars qui ont arrêté Eric le contrebandier ?
Ah oui, les types en costume qui on crié : "Personne ne bouge nous sommes des ‘gens du gouvernement !" ?
"Agents". Oui, c’est ça ; je ne sais pas à quoi ça sert, mais lui non plus probablement, et ce n'est surement qu'un paysan pas très malin qui ne fera rien d'exceptionnel dans sa vie, alors…


Ange prit un air conspirateur, baissa d’un ton, et chuchota :

- Bon, écoutes : le type a qui appartient cette communauté est –euh- un "eric le contrebandier", et moi je…je suis un "gens du…" ahem, un "agent du gouvernement", et –hum- je dois lui reprendre tous ses objets volés.

Bien, maintenant tu t’arranges pour qu’il vienne avec toi.
Hein ? Mais qu’est-ce que je vais faire de ce gars ?
C’est simple : 1) au moins avec lui tu ne va plus te perdre, 2) tu pourras porter deux fois plus de butin, et 3) il doit bien connaitre les habitudes du coin.


Avec un pincement au cœur, le voleur tira une pièce de sa poche, le la lança à l’homme.
- Hum, il y aura aussi, euh... une grosse récompense si tu m’aides.

Et s’il refuse ?
Pas compliqué : tu le menaces et le cognes si besoin, et c’est sa maison que tu dévalises !
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