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En Chair et En Os

Inari. 1622

La contrée d’Inari est réputé au-delà des Blues pour le spectacle insolite qu’elle offre à quiconque venant fouler le pas en son sein. Une gigantesque toundra reliée à un système ingénieux de poulies et de filins permet à la structure de léviter à l’instar de soucoupes volantes. Le panorama extraordinaire de ces bâtiment suspendu permet d’attirer un bon nombre de touristes et autres étrangers sur l’île qui dépensent tout leurs ronds dans des échoppes touristiques et entretiennent ainsi le commerce rudimentaire de ce territoire. Il faut dire que les points de vue valent tous les déplacements du monde. Il paraîtrait même qu’à partir de la plate-forme la plus élevé, on arriverait à entrevoir aux confins de l’horizon et par temps dégagé l’arpent rocheux de Reverse Mountain. Allez savoir si cette anecdote relève de la légende urbaine ou si au contraire elle est véritable, les touristes et étrangers semblent y croire dur comme fer et dépensent sans compter dans l’espoir d’apercevoir la fameuse roche écarlate du passage vers Grand Line. La ville d’Inari était aussi considérée comme un lieu de culte et de pèlerinage pour tous les fidèles à travers le monde, une escale obligé pour toute personne pieuse souhaitant se recueillir auprès des cendres et ossements gardés dans les cryptes des bâtiments. Cette ferveur religieuse attirait bien entendu un bon nombre d’illuminés et autres fous à lier sur l’île qui se réclamaient être l’incarnation des dieux eux-mêmes ou même parfois des personnages mythiques qui ont marqué leur ère tel les Mugiwaras. Jones n’avait aucune croyance religieuse, il savait que lorsqu’il liquidait un corps, le type lâchait bien son dernier souffle et emportait ses lourdes révélations dans sa tombe, c’était tout ce qui lui importait. Les questions de migration d’âme, de réincarnation ou même de renaissance, il s’en foutait royalement et mieux fallait qu’aucun fanatique ou idéaliste essaye de le convertir sinon ca risquerait de chauffer pour son matricule. Le motif de la venue de Jones sur ce territoire n’était pas relative à tout ce tintamarre autour de la toundra, il n’était intéressé que par une seule et unique chose : le chantier naval d’Inari dont il lui était parvenu de très bons échos quant aux navires façonnés dans ses ateliers.

Si L’argent avait depuis toujours été le cœur qui faisait battre la carcasse de Jones, l’ingénierie navale en était l’hémoglobine qui traversait les sillons de ses veines. Jones vouait à la charpenterie un intérêt éminent et les maigres bases dont il disposait en la matière ne lui permettaient à l’heure actuelle que de rafistoler grossièrement un vaisseau et lui apporter quelques réparations de fortune. Il était loin de pouvoir tracer les plans d’un véritable vaisseau, de modifier ou de consolider les pièces de bois qui soutenaient toute l’architecture navale du bateau. C’était ce manque de connaissances, de savoir-faire et d’expérience qui l’avait conduit à Inari, il entendait bien qu’un charpentier aguerri le prenne sous son aile et lui apprenne les notions, fondements et autres principes qu’il ignorait amèrement. Jones fut étonné de découvrir que la cité ne comptait pas des maisons conventionnelles en briques ou en crépi mais qu’il s’agissait bien au contraire de paillotes posés sur des pieds escamotables, c’était encore un trait inédit propre à cette contrée apparemment hospitalière. Jones n’eut aucun mal à se rapprocher du chantier naval comme il l’escomptait, il mit les formes à sa demande et paya quelques coups à ces chers charpentiers pour les mettre dans sa poche. Au fil de son expérience, Jones apprenait le dur labeur de l’ingénieur naval, il apprenait en commettant des erreurs puis il réitérait encore et encore des coupes, des réparations et traçait avec le plus de minutie possible ce qui s’apparentait à des plans de chaloupe. Les charpentiers lui donnaient de précieux conseils et tuyaux pour faciliter les tâches qui lui étaient confiés et obtenir un gain de temps précieux dans leur exécution. Jones se découvrait bientôt de nouvelles aptitudes, il était loin encore d’égaler le niveau de ces maîtres charpentiers mais était convaincu qu’un beau jour, pourrait rivaliser avec leur génie de la construction. Il arrivait à Jones de se rendre sur la toundra pour solliciter l’aide d’artisans locaux principalement des menuisiers, des ébénistes et des métallurgistes pour le renforcement des bases des navires.
      Inari, Inari .. Une île remarquable et surtout marquante. Il n'y a pas besoin de mettre les pieds sur ce bout de terre pour être frapper par la chose magique qui se déroule au-dessus de l'île. La première fois pour le rouquin c'était les yeux grands ouvert qu'il resta toute la première journée sur le territoire. Les yeux dans le ciel, à en attraper un mal de cou. Il cherchait à comprendre au début tout seul ce qui expliquait ce phénomène tout à fait incroyable
      La lévitation, voilà la solution de ce phénomène. Et tout ça grâce à un groupe de prêtre et leurs volontés à le maintenir dans les cieux. Un truc du dingue, c'est sur. Du jamais vu ! Il en avait entendu des histoires étant petit .. Sur des grands et méchants pirates, des exploits à propos de marine en tout genre, mais jamais personne lui avait parlé de cette deuxième île flottant au-dessus de l'originale. Une toundra volante et comme ce n'était pas suffisant, ce qu'il y avait au-dessus de cette toundra était tout aussi original. Des ruines, des ruines et encore des ruines. Enfin, il y a quand même un réseau assez important de temples et de lieu de prières en tout genre. Des choses qui n'avaient pas une grande importance pour Jack, mais bon ...

      Il y avait aussi un chantier naval sur l'île, mais sur la partie inférieure bien entendu. Rien de bien intéressant .. en tout cas pour le bretteur. Il n'était pas intéressé dans les affaires religieuses en tout genre et la charpenterie n'était pas non plus son domaine. C'était juste cette histoire de toundra violente qui l'intriguait, il voulait se rendre là au-dessus et comprendre un peu comment tout cela se passer.
      Après avoir passé quelques heures sur l'île, il apprit quelque chose d'encore plus intéressant à propos du dessus.
      Un groupe d'assassin, voilà qui donnait envie de monter ! Surtout pour Jack, un pirate intriguait par les bizarreries du monde et la baston. Rien de mieux du coup.
      Jack décida ainsi de se rendre là au-dessus, jeter un petit coup d'oeil sympathique. Il n'avait rien à perdre à part le temps après tout.. Le rouquin se rendit donc là où les poulies étaient disposées pour monter vers cet amas de pierre volant. Le trajet fût agréable mais assez flippant. Être suspendu dans le vide avec le vent de l'océan en pleine face faisant bouger toute l'installation .. Jack ne fût rassuré que lorsque son pied toucha le sol ... même si ce dernier ne faisait que flotter au-dessus du vide aussi. Il inspira un bon coup et s'élança dans ce territoire inconnu.

      « Voyons ce qui s’passe par ici ... »
      Les charpentiers faisaient appel aux artisans de la toundra en raison de la qualité des matériaux et des prestations qu’ils offraient à leurs clients. Ils avaient eux aussi apporté leur pierre à l’édifice quant la renommée d’Inari et bien que Jones ne les appréciait pas outre mesure, il devait bien reconnaître au regard de leurs réalisations que ces mecs là tenaient sérieusement la route et qu’ils méritaient l’excellente réputation qu’on leur accordait. Ces types abusaient même de leur notoriété et aiment à se pavaner devant les touristes béat d’admiration devant les produits figurants en façade de leurs échoppes. L’époque où ils n’étaient que de simples ouvriers sans prétentions semblaient bien lointaine désormais, leur train de vie n’avait plus rien de commun avait leurs vies antécédentes, tout semblait leur sourire même les breloques sans valeur ni esthétique que certains osaient mettre en vente à des prix prohibitifs partaient comme des petits pains. C’était une véritable aubaine que de disposer d’un fond de commerce sur la toundra, la rotation des stocks est très élevée en raison du tourisme quasi permanent si bien que ces emplacements se négocient souvent à prix d’or. Jones n’aimait pas spécialement se rendre sur la toundra, ce n’est pas tant qu’il avait le vertige mais il y régnait une atmosphère à la fois chaleureuse et conviviale qui ne sied pas avec son tempérament. Toute cette gaieté et cet enthousiasme sans faille, ce bonheur et cette plénitude scientifique était des plus ragoutants, on se croyait presque figer dans l’un de ces temples du savoir à colonnade et dorures anciennes. Tous ces apollons à grandes barbes et à toge blanches se baladaient nonchalamment sur la toundra en faisant profiter quiconque des fulminations de leur brillant intellect et de leur science infuse, à croire qu’ils avaient été bénis par les dieux eux-mêmes, ces putains de vieux débris.

      Les résidents de Inari avaient beau ne pas être dupe, ce ne gênait pas ces patriarches de la poussée d’Archimède qui poursuivaient leurs speech à des zones d’influences très localisé, leurs théories fumeuses avaient cependant leur effet auprès des touristes qui s’attardaient quelques minutes à écouter les affabulations de ces fossiles ambulants. Fallait bien avouer que le touriste, bien qu’il porte toujours le mauvais rôle, avait ici des circonstances atténuantes. L’apport d’oxygène au cerveau était à cette altitude résolument différente que celui opéré sur la terre ferme et pouvait ainsi conduire à la conviction du voyageur ou de l’étranger de passage. Toujours est t’il que Jones devait se rendre aujourd’hui chez un certain Marko, l’un des pointures en terme de fournisseur de pièces pour l’armature du navire, afin de récupérer une précieuse cargaison pour le chantier naval. Jones essayait de tirer parti au maximum de ces petites entrevues, il y avait toujours moyen de grappiller un savoir, une astuce ou même des informations qui pourraient s’avérer précieuses pour la suite des évènements et Jones devait bien faire bonne figure devant l’artisan, il représentait les intérêts des valeureux charpentiers du chantier naval.

      La turne du ferrailleur se situait sur une des plus anciennes plateformes de la toundra, celle où figurait auparavant l’école d’art martial et de katana institué par Nigawarai Shinji. Malheureusement, elle n’était pas au goût de certains locaux et elle n’avait pas fait long feu…enfin façon de parler puisque qu’elle a été réduite en cendres suite à un acte de pyromanie avéré. Les ruines encore noires de suie n’avaient pas été déblayés depuis la nuit de l’incendie criminelle, sans doute les natifs de l’île souhaitaient garder ce bâtiment comme l’héritage et la volonté d’un homme à se dresser contre les truands et autres assassins que comptaient ce territoire encore préservé. Elles se tenaient là, immobiles telles des vestiges anciens et il n’était pas recommandé d’y trainer de trop près, il paraîtrait que certains viennent s’adonner la nuit à la pratique d’incantations animistes ou de rites sataniques, ca vous dresse d’emblée le portrait des gugusses. Le fameux Marko faisait en sorte de répandre des rumeurs sur ce lieu emblématique et parvenait ainsi à récupérer quelques précieux clients, intéressés par les rumeurs rocambolesques dont on leur avait fait part. Il parvenait à faire en sorte que les plus niais repartent avec un festival de bibelots et autres bagatelles inutiles, il s’agissait là d’une action marketing comme une autre rondement mené par un type qui n’avait pas froid aux yeux, on ne pouvait réellement lui reprocher « d’innover » dans ce sens. Jones se rendit comme convenu au fond de commerce de Marko et échangèrent quelques mots sur la qualité des pièces et les perspectives qu’elles offraient dans la confection maritime, Jones abrégea bientôt la conversation lorsque l’artisan commença à lui taper sur le système en plus de devenir superflu. Sharp Jones se fit surprendre par la tombée de la nuit, il s’était décidemment trop éternisé avec le ferrailleur et devait dorénavant regagner la terre ferme d’Inari.

      Tandis qu’il reprenait le tracé inverse de son parcours, 2 types masqués à l’instar des membres d’une secte occulte, firent irruption et le prirent violemment à parti. Il en avait après la cargaison ces salopards et mieux eut fallut qu’il tombe sur un autre bougre, Jones ne céderait pas la moindre parcelle de ferraille à ces demeurés costumés même si pour cela il devait faire parler la poudre. Il s’en tapait royalement d’avoir à détruire ces édifices immémoriaux, il en allait de la confiance que les charpentiers lui avait décerné et les décevoir ne faisait pas partie des options envisagées. Un combat s’ensuivit entre les hommes, l’affrontement était de fait équilibré et Jones se risqua même à détonner quelque peu pour intimider ces adversaires. Tandis qu’il menait un combat endiablé, il aperçut dans son angle mort, un putain de roukmout à la chevelure hérissé qui se pointait dans sa direction avec une large lame entre les mains. La peau bien rose en bien en chair du type en disait long sur son régime alimentaire à son amabilité héhéhé. Ce n’était déjà pas assez de deux retardés du carnaval, il fallait en plus qu’un bordel de rouky se mêle à l’embrouille, quelles étaient leurs motivations ? Que comptaient t’il réaliser avec toute cette ferraille ?
          Un paysage assez... nul. À chier en fait, il y avait rien de bien spéciale. Le bretteur s'était attendu à un truc de malade, du jamais vu ! Comme la manière dont la toundra tenait en l'air intacte, mais ce n'était pas aussi surprenant. Des temples, des petites églises et des croix des plus habituelles à des autres un peu plus bizarres et complètement inconnues à Jack. Il n'y avait vraiment rien à faire ici, c'était mort. Enfin, peut-être une personne intéressée dans ce domaine là, le domaine religieux donc, aimerait trainer par ici. Il croiserait des collègues, des compagnons en tout genre.. mais pour le rouquin c'était autre chose. Cela faisait un petit temps qu'il errait dans une plateforme. La plus récente et la plus peuplée, d'après les gens du dessous. * La plus peuplée, super mais la population présente est vraiment chiante .. *
          Il baillait à tout bout de champs alors que le soleil n'était même pas encoure couché, il ne faisait même pas attention à ce qui se passait autour de lui à présent. Heureusement, après des bonnes heures de marche il réussit à trouver un petit snack. C'était assez petit en effet, constitué seulement d'une petite caravane et de deux trois tables à l'avant. À croire que la restauration n'était pas vraiment bien vue dans le coin ..
          Le bretteur s'assit à la première table qu'il croisa et commanda un plat de pâtes, c'était tout ce qu'ils avaient ici de toute façon vu l'affiche disposée au-dessus de la caravane en question .. Quand le dirigeant vint déposer l'assiette, son regard s'attarda sur le sabre du rouquin.

          « Un bretteur ? »

          Jack prit l’assiette d’une main et regarda d’un air interrogateur le bonhomme avant d’acquiescer de la tête.

          « Votre présence ici est étrange, bretteur. Depuis quand les lames vont avec la religion ? »

          Il ne s’arrêta pas de s’empiffrer de pâtes tout en écoutant les dires du mec. Encore une fois, il adressa au bonhomme le même regard l’invitant à poursuivre.

          « Vous n’êtes pas du genre bavard hein .. Je voulais dire par là, vous n’avez pas le style de cette plateforme.. Un style vestimentaire originale, des lames, un visage montrant votre dévouement à l’aventure, et à la piraterie je dirais même ... »

          Cette fois-ci, ses mots intriguèrent le bretteur. Il s’arrêta sec et lui porta un peu plus d’attention cette fois-ci.

          « La plateforme à côté, la plus ancienne à vrai dire, pourrait vous intéresser.. Il y avait une école d’art du bretteur, quelque chose de très bien construit.. hé, ironie du sort. On ne peut plus vraiment parler de construction maintenant, elle a était détruite. L’incendie criminel, voilà ce qui fut le verdict des autorités du coin, mais on en sait pas plus et c’est ça le plus triste. Enfin, je vous épargne les détails mon petit.. C’est pas très loin, il vous suffit de .. »

          La discussion fut courte et directe. Enfin, le monologue plutôt, mais une fois fatigué et affamé, Jack ne valait plus rien pour un échange de mots inutile. Il finit de parler en expliquant au bretteur comment se rendre là bas.
          En tout cas il était heureux d’être tombé sur ce gars qui ne demandait rien en échange que d’aider le rouquin dans la découverte d’Inari. Il finit de manger son plat, jeta les quelques pièces dans la direction du mec et prit la direction indiquée.

          « Merci vieux. »

          Une bonne heure plus tard et après un passage rapide d’une plateforme à l’autre, il se retrouva proche de l’école. Il pouvait remarquer au loin les ruines, les restes de cette école en question. Une bien triste histoire, Jack n’avait jamais intégré d’école spécialisée dans cet art, il n’en avait pas eu besoin pour apprendre à bien manier sa lame en tout cas. Tout cela était grâce à Garp, son maître qui l’avait pris sous son aile dès son plus jeune âge à Logue Town. Tout cela remonte à quelques années et cette histoire d’incendie criminel et d’école avait fait remonté d’anciens souvenirs .. qu’il chassa rapidement grâce à ce qu’il se déroulait sous ses yeux. Un gaillard assez louche se combattait contre deux autres gaillards pas moins louches ..

          « C’est quoi ce bordel ... »

          Jack ne pouvait pas passer à côté mine d’avoir rien vu, il s’arrêta donc en face de ces trois-là et mit la main sur la garde de son sabre, le dégainant presque à moitié pour montrer qu’il était prêt à croiser le fer si c’était nécessaire.
          L’affrontement battait son plein et les hommes se retournaient coup pour coup si bien qu’aucun ne parvenait à réellement prendre l’avantage. Ces sales types étaient malin, pendant que l’un détournait l’attention de Jones, le second tenait de s’emparer de la ferraille à son insu, c’était une tentative audacieuse mais qui se concluait toujours par un échec cuisant. Ils réitéraient encore et encore jusqu'à ce que Jones se fatigue et baisse sa garde pour porter une violente estocade et s’emparer des pièces en fer. Jones décida d’utiliser une explosion vive pour les tenir à l’écart et ainsi reprendre en main une situation qui lui échappait progressivement, Quid du porc épic Roux qui se tenait à l’écart prêt à dégainer l’épée de son imposant fourreau. Bordel, Jones savait que cette putain de toundra ne ferait que lui attirer des ennuis et la tournure des évènements avait corroboré cette conviction. L’explosion avait refroidi les ardeurs de ces messieurs qui semblaient dorénavant réfléchir quant à un plan d’attaque, plus ce combat viendrait à perdurer, moins ils auraient de chance de mettre la main sur le butin et c’était bien ce sur quoi Jones comptait. Le retentissement des détonations allait tôt ou tard amener un maximum de foule vers la plateforme et ces écervelés costumés n’auraient plus qu’a s’éclipser si ils ne voulaient être envoyés au bagne à péter de la caillasse avec les types de leurs espèces. Ce n’était pas trop ces énergumènes qui tracassait Jones, c’était davantage l’autre poil de carotte et apparemment bretteur qui accaparait toute son attention, Sharp ne connaissait pas le niveau de ce type mais l’expérience lui avait appris qu’une lame laisse souvent de grosses séquelles qui se traduisent le plus souvent par des amputations.

          Il était temps de passer aux choses sérieuses et de faire plein étalage du potentiel du Bomu Bomu et ce quitte à devoir mettre en péril la stabilité de la plateforme. Jones agrippa le sac de ferraille et l’attacha de manière précaire sur son dos, c’était pour ainsi dire le seul moyen en sa possession pour éviter perdre la marchandise, Il exécuta de multiples pressions explosives sous sa voûte plantaire pour se propulser vers ses opposants et leur asséner de violents crochets dans la mâchoire. Effet garanti, ils s’envolèrent aussitôt et vinrent s’écraser à travers les décombres de l’ancienne paroisse d’entrainement. Lors d’un affrontement, il est crucial de pouvoir évaluer la force et de mesurer le potentiel d’un adversaire, ce mystérieux rouquin allait être embarqué de gré ou de force dans la bataille. Tandis que les deux autres se relevaient péniblement, Jones profita de l’occasion pour se pencher sur le cas du Roux qui restait silencieux et impassible au spectacle donné par Sharp Jones. Cet enfoiré n’avait pas levé le petit doigt pour porter assistance à Jones et ce malgré qu’ils aient été en supériorité numérique, il restait là avec son air Il se précipita sur le type avec la ferme intention de jauger sa force de frappe si bien qu’une distance de 2- mètres ne séparaient maintenant plus que les deux hommes. Jones frappa méthodiquement au sol pour créer suite à l’explosion généré, une vive secousse pour déstabiliser l’adversaire. Il profita de ce déséquilibre momentané pour lancer son pied chargé au visage du type en question et évaluer ses réflexes et ce tout en faisant éclater un rire sardonique à souhait.

          « HAHAHAHAHA, voyons voir ce que tu pèses enfoiré. »

          Il aurait plutôt intérêt à esquiver ou à parer le coup d’une manière ou d’une autre, une explosion au contact telle que celle-ci ferait des dégâts particulièrement sensibles pour l’anatomie du rouquemoute. Le fardeau qu’il portait sur son dos l’handicapait amèrement dans ses déplacements et dans le déploiement de ces coups. Le public commençait à affluer vers la plateforme, effrayé et inquiet de cette accrochage qui se transformait peu à peu en une bataille en règle avec son lot de coups bas et de stratagèmes pernicieux pour prendre l’avantage. Ils avaient tous les quatre au moins le mérite d’offrir aux autochtones un spectacle qui n’oublierait pas de sitôt. Les abrutis costumés avaient dorénavant reprit leurs esprits et se lançaient à nouveau à l’assaut contre Jones qui ne pouvait être sur plusieurs fronts différents. Il lui fallait d’une manière ou d’une autre les tenir à l’écart et il avait spécialement quelque chose en réserve pour des importuns dans leur genre. Il gonfla subitement sa cage thoracique et ses poumons et expulsa une bouffée d’oxygène explosive en direction des deux trouble-fête. Il fallait se dépêcher avant que la marine ne débarque et coffre tout ce beau monde dans une de leur suite luxueuse au confort inoui, j’ai nommé « The Jail»

              Un petit combat qui allait partir en un bordel indéfinissable, c’était sur. Jack était resté quelques instants immobile à admirer le spectacle. Ce n’était pas un simple combat à vrai dire, le rouquin était bouche bée devant le style de combat du mec qui faisait face seul à deux adversaires. Un bel enfoiré en costume, veste .. enfin tout un attirail assez particulier niveau vestimentaire, mais ce qui était sur c’est que sa chevelure était soeur avec celle du bretteur.. coïncidence peut-être.
              Comme dis plus tôt, il se battait seul contre deux personnes. La logique dirait que Jack devrait intervenir et porter main forte à celui qui était en sous-nombre, mais il n’eut le temps de bouger puisqu’au final c’était le bonhomme qui venait à lui. Un situation des plus délicates.

              Il ne comprenait du coup plus trop ce qui se passait. L’homme semblait en avoir après le jeune pirate qui n’avait pourtant rien fait. Peut-être était cela le problème, il n’était pas intervenu et la position de garde qu’il avait pris dès le début avait peut être faussé le jugement du mystérieux gars qui choisit de faire de Jack son troisième ennemi. Chose qui n’allait pas être de tout repos pour le bretteur car il semblait utiliser d’une capacité complètement nouvelle aux yeux du rouquin et cette dernière ne semblait pas légère sur les dégâts..
              Jack n’eut le temps de se lancer à l’assaut à son tour de son ennemi que le sol se mit à trembler. Le type avait posé sa main sur le sol avant de charger sur Jack pied en avant, il avait crée quelque chose sous-terre qui causa ce mini tremblement de terre. * Putain c’est quoi ce délire !! * Encore une fois, il n’avait pas le temps de réfléchir il était dans une position délicate. * Faut pas que je me prenne ce truc dans la gueule, je sais pas de quoi il est capable encore ce con .. * Il eut juste le temps de dégainer son sabre pour bloquer le pied de son assaillant. BOOM

              Voilà une chose à laquelle Jack ne s’était pas du tout attendu. Le choc du pied contre le sabre du bretteur créa une explosion, un truc dans le genre qui propulsa Jack quelques bons mètres plus loin. La première chose qu’il fit une fois qu’il se releva était de vérifier si son sabre n’avait rien. Il semblait légèrement abimé là où le pied du type tomba. « Enculé .. » Il semblait y avoir beaucoup plus d’agitation autour d’eux maintenant, les gens pensaient qu’ils offraient un spectacle. D’un côté Jack s’en foutait un peu, mais cela voulait dire que la Marine allait surement aussi s’inviter au spectacle et ça c’était un peu moins drôle. Les deux types revinrent à l’assaut en ayant toujours le type costumé pour cible.
              D’un instant à autre Jack se retrouva aux côtés des deux autres assaillants fit un croche pied à l’un deux avant de profiter que sa victime était à terre pour enchainer sur un bon coup de pied en pleine face.

              « Vous mêlez pas de ça batards, c’est devenu personnel ici. »

              Mode énerve, enclenché.
              Le plus chiant dans toute cette affaire était que Jones ne pourrait plus retourner naïvement au chantier naval, du moins plus maintenant. Ce foutu accrochage mettait un terme à son apprentissage en charpenterie et à ses attentes de perfectionnement en la matière. Les débiles en robes de carnaval couleur vinasse sans doute membres de sectes officieuses prêchant l’on ne sait quel rite satanique, avaient formellement tout gâché et ruiné les perspectives de Jones. Qu’est-ce ces foutus énergumènes en avaient après des bouts de ferraille ? Ca n’avait aucun sens, ces matériaux n’avaient même aucune valeur sur le marché des métaux, ca n’avait rien de comparable avec le bois d’adam ou d’autres matières nobles comme le merisier. Jones ouvrit le paquetage qui lui avait filé Marko et farfouilla dans le fourbi de tuyaux et de fer jusqu'à ce qu’il tombe sur une découverte inopiné. Cette enflure de Marko avait glissé dans le sac parmi tout ce bordel une tablette dorée sur laquelle figuraient des inscriptions dans un dialecte ancien, qui valait son pesant d’or. Ce salopard de ferrailleur était en affaires avec les charpentiers et avait utilisé Jones tel un intermédiaire de transaction sans même avoir pris soin de l’en informer. Jones faisait figure du bon niais, de la bonne poire qui fait office de convoyeur benêt, l’abruti de service dont on ne demande pas son avis mais qu’on place formellement dans un plan foireux. Essayer de la mettre à Sharp sous prétexte qu’il est en apprentissage est une décision bien malavisé et irréfléchi, ca aurait pu marcher certes mais les aléas de la vie font que parfois même les plans les mieux ficelés tombent irrémédiablement à l’eau. Fallait pas chercher midi à quatorze heures pour comprendre que ces enflures de costumés cherchaient à s’accaparer la tablette pour d’obscures raisons, tel devait être le motif de cet accrochage.

              Le rouquemoute, lui, n’avait fait que surenchérir avec sa gueule hirsute et son inaction cependant il avait été assez futé pour se prémunir tant bien que mal du shoot explosif du Black Mask. Sa lourde épée avait fait office de tampon et l’avait préservé d’une mort certaine. Jones n’avait jamais eu l’occasion de croiser le fer avec un bretteur, un escrimeur, un épéiste, ‘fin bref un type doté d’une bonne grosse lame et qui la lâcherait pas quand bien même sa mère serait menacé de se faire trucider sous ses yeux. Ce mec là avait de la bouteille dans son domaine, on dit que l’habit ne fais pas le moine mais il arrive aussi que ce foutu proverbe se goure totalement. Le kimono et la sérénité ou pt’et de l’insouciance allez savoir, qui se dégageait du mec en disait long sur ses performances. On aurait même pu croire que ce type était l’un de ces moines guerriers sortis de l’on ne sait quel monastère pour faire un pèlerinage…du moins c’est ce que tout son attirail laissait soupçonner. Une veine se gonfla bientôt sur son front, témoin apparent de la rogne et de la hargne qui montaient en lui. Jones avait donné le ton sans hésiter ni même donner à celui-ci la moindre possibilité de s’expliquer sa passivité. Le Mask était un personnage imbu de sa personne qui ne rechignait pas à éclater une gueule de plus si au final, ca pouvait lui assurer des pépètes. Dans un élan d’énervement il chopa l’un des énergumènes et lui régla son compte en le rendant inapte au combat. Le second bougre dégaine son épée avant de se précipiter sur Jones pour le charcuter et le réduire en sharpie hahaha. Ce type n’avait rien à perdre, il tentait obstinément d’enfourcher sa lame dans les organes vitaux de son adversaire. Après moult tentatives infructueuses, Jones mit fin à cette mascarade en s’emparant de sa lame avant de lui lacérer la gorge d’un geste impropre et lent. Sa tête vola sur le macadam tandis que son buste tiède s’effondrait au sol, privé de l’impulsion motrice de l’encéphale. L’hémoglobine pourpre jaillit s’entremêla lentement à la teinte dorée de sa parure, sous le regard épouvanté de tous ces salopards de civils qui n’avaient rien trouvé de mieux à foutre que de jouer les chandelles.

              « Encore un qui aura pas eu le temps de faire ses ablutions. Tu m'excuseras auprès du père, vieux Hahaha»

              Jones ne connaissait pas les mœurs du gus qui lui faisait face s’il avait pour habitude d’assister à ce genre de scènes. Peut-être allait-ce suffire à le faire déguerpir d’ici ? Visiblement non. Sa tronche irrité témoignait toujours tout l’inverse, ses yeux affichaient toujours la même détermination et la soif de livrer combat. Marko ne perdait rien pour attendre, Jones lui réservait à cet enfoiré une spécialité maison de derrière les fagots cependant l’heure de poil de carotte était venu. Jones lança intentionnellement la lame ensanglanté dont il venait de faire usage, à quelques mètres devant lui.

              « Je ne connais ton code d’honneur et tes valeurs mais un épéiste ne lance pas l’assaut contre un adversaire désarmé n’est ce pas ? »

              Puis n’attendant pas la réponse, il courut en direction de la lame avant de la lancer à toute vitesse, telle une balle fulgurante sur ce type. Se livrer à un duel à la loyal au sabre contre un mec pareil ? Ce n’était même pas la peine d’y compter. Jones entendait surtout gagner assez de temps pour prendre la poudre d’escampette et se tailler avant que la flicaille ramène le bout de leurs sales trognes.

                  Un spectacle assez horrifiant, digne d’un bon thriller. Ce type ne faisait pas dans la dentelle c’était sur, sans hésiter il décapita littéralement un des deux types. La tête vola quelques bons mètres plus loin et le corps tomba inerte et sans le haut. Il n’y avait pas besoin de préciser que le sang avait maintenant fait un avec le décor. Jack n’avait encore jamais vu un acte si cruel et barbare durant sa courte carrière de pirate. Étonnant peut-être, mais il ne comprenait jamais les gens qui aimaient tuer avec de tels moyens pour vraiment montrer qu’ils étaient dégueulasse. Certes la scène choqua un peu le bretteur qui soigna de ne plus porter son regard sur le reste du corps ou même de la tête.
                  *Ok, ce type est complètement taré. * Son but était peut être d’effrayer Jack en utilisant ce genre de procédé .. Eh ben ça avait marché. Affronter un mec déjà louche à la base qui utilise un style de combat complètement.. explosive était déjà difficile à vivre, mais si en plus il se mettait à faire sauter les têtes de tout le monde ça n’allait pas arranger les choses.

                  Il lança directement la lame qu’il venait d’utiliser, intentionnellement vu la façon dont il l’avait fait. Il avait directement remarqué que Jack était un bretteur. En plus d’être cruel, louche et sans pitié il était intelligent. Fuck. Il avait scruté le bretteur pendant un court instant. Jack avait son sabre en main.. La main poignait durement la garde de son sabre. Il n’était pas du tout rassuré de la situation dans laquelle il était, il était sur ses gardes depuis le coup de pied explosif qu’il réussit à parer. C’est là que son adversaire se mit à parler d’un certain code d’honneur et les valeurs d’un épéiste. Était-il sérieux ?

                  « Mec, tu viens de décapiter un type devant des dizaines de citoyens et tout ça pour m’effrayer. Tu joues avec les têtes des gens, tu fais tout exploser et t’as une tronche qui hantera mes cauchemars durant de loooongues années. Alors s’il-te-plaît .. NE ME PARLE PAS DE CODE D’HONNEUR OU DE VALEUR NOM DE DIEU ! T’ES DINGUE ! »

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                  Jack n’eut le temps de finir son discours que son interlocuteur sauta sur la lame qu’il avait jeté plus tôt et la lança à une vitesse impressionnante en direction du rouquin. Légèrement surpris, mais sur sa garde depuis un bon bout de temps, il la dévia d’un coup horizontale de son sabre. Il était décider à se battre et ce n’était pas ce qu’aurait voulu Jack. * La Marine va rappliquer d’une minute à l’autre.. Putain qu’est-ce qui m’a pris de me mêler de cette histoire, j’aurais du passer mon chemin je serais déjà dans un coin tranquille à siroter une boisson plutôt que jouer avec ma vie face à un psychopathe ! *

                  N’ayant pas trente-six mille solutions, il fallait engager le combat. Ne serait-ce que le temps que les mouettes arrivent pour le faire fuir.. * Quoi qu’il serait capable de tout faire exploser et de les décapiter eux aussi .. Putain d’enculé de malade mentale *
                  Jack ramassa la lame qu’il dévia juste avant et se mit à courir en direction de son adversaire. Dans sa course où il avait joué sur la vitesse bien sur, il profita pour lancer la lame sur le fou furieux. En deux trois pas il se retrouva aux côtés du type en question prêt à le trancher. Il était à sa droite et il avait envoyé la lame plus tôt en plein sur lui, il allait bien devoir esquiver une des deux lames pour se ramasser une des deux autres. Des fois le bretteur s’étonnait de son esprit stratégique.
                  Ni une ni deux, vl’a que le rouquemoute dévie la trajectoire de la lame qui fonçait dans sa direction, ouais plutôt prévisible, mieux aurait valu que ce soit le cas pour un bretteur héhé. Jones s’attendait à ce que notre cher ami à la tignasse hirsute fasse étalage de ses capacités. La gueule partagé entre l’humilité et la nervosité, il n’avait pas cédé à la tentation de dégainer son katana, pourtant dieu sait que ces types aiment bien rouler des mécaniques et faire usage de leur foutu épée pour un oui ou pour un non. Le type se lance dans une déclaration à l’eau de rose tout en prenant le parti de ces pauvres et innocents civils. Manquait plus que la larme à l’œil et les violons pour que l’illusion de la scène tragique et poignante prenne tout son effet. Ce mec était un joli cœur, de ceux qui prennent la défense des opprimés et des persécutés, une rose entre les chicots et un costume aux couleurs criardes siérait idéalement à cet énergumène. Son discours lui rappelait les idées réchauffées des marines, leur foutu sens de la justice et du prix de l’effort et toutes ces insanités qu’ont leur fourre au coin du crâne à coup de burin. Une âme charitable, un philanthrope, « l’un de ces braves types comme on en fait plus » vous dirait un vieux de la vieille, Jones les tenait en horreur, eux et leur étique à 3 francs six sous. Un jour où l’autre, ils retournent leur veste comme tout le monde et leurs valeurs ô combien humanitaire sont relégués au second plan pour laisser place à la vraie nature de l’homme, celle dont on réfrène les pulsions et les travers tant on la sait pernicieuse. Au final, ce type, bien qu’il ne le sache pas encore, n’est pas recouvert d’un blanc immaculé comme il aimerait sans doute à le croire. C’est juste un gus qui combat au quotidien ses vices et ses penchants, est-ce que ca fait de lui un être différent ? Tout cela n’est qu’une vaste fumisterie…

                  « Je t’en prie épargne moi ces niaiseries vides de sens. Ô toi le bretteur au cœur pur et à l’esprit perspicace. T’es une sorte de foutu bon samaritain en somme. Il ne te manquerait plus que tatouer héros sur le coin du front pour que ta panoplie de justicier des temps modernes ne soit complète. »

                  Jones avait toujours été un contrevenant, un hors-la-loi qui méprisait profondément ceux qui se contentaient de vivre dans des moules bien prédéfinies. Il considérait tous ces civils n’étaient que de la chair à canon, des brebis qui se contentaient de suivre leur berger, des bêtes dociles sans liberté si ce n’est celle de d’user à la tâche et de courber l’échine quand l’autorité en place l’exige. Est-ce que ce rouquin y avait déjà songé ? C’est bien beau d’être altruiste et de protéger ces daubes mais avait t’il vraiment les moyens de tenir tête à Sharp Jones. Marko, lui, avait saisit l’occasion pour foutre les voiles, le sourire narquois aux bords des lèvres. Cette enflure ne devait pas lui échapper coûte que coûte.

                  Sans crier gare, le type ramasse la lame et la projette sur le Black Mask. Retour à l’envoyeur… Il a cru qu’on était à un tournoi de tennis ou bien ? Hmmh. Afin de corser la donne, il se pointe le flanc droit du Black mask en s’apprêtant à le découper de manière claire net et précise. C’est que l’épéiste s’improvisait fin tacticien dis donc, Roronoa Zorro serait fier de voir que l’un de ses disciples sait faire preuve d’une once de stratégie héhé. Le rouquemoute se décidait enfin à frapper en pensant ne laisser pas de réelles alternatives à son opposant. Jones a de la ressource et il a de quoi voir venir contre ce genre de type. Une épée ou l’autre, c’était ca le deal hein ?...ou pas. Il devait penser qu’il couvrait le périmètre d’action et que Jones devait se rendre à l’évidence qu’il n’avait plus d’échappatoire possible. Rira bien qui rira le dernier hmmh. Jones enclencha le move bomb et se propulsa en hauteur grâce à une explosion opéré au niveau de ses pieds et se déroba à la trajectoire des deux lames. Jones se fit retomber violement sur l’épée épaisse, histoire d’immobiliser temporairement l’arme indélicate avant de décocher une droite qui, il l’espérait, allait envoyer cette enflure dans les choux. Vl’a que la marine se pointe avec des officiers dans ce foutu bourbier. Toute la plate-forme les voit et les entend débarquer comme des pachydermes comme ils savent le faire si bien. Le camouflage et la discrétion d’action, ca n’a jamais été leur fort à ces abrutis. Assurer l’ordre ouais, c’est bien tout ce à quoi que ces ahuris peuvent prétendre avec leurs tronches d’attardés mentaux
                  .

                      Ses capacités étaient aussi effrayantes qu'efficace, il se débrouillait bien cet enfoiré. Non seulement son pouvoir l'aidait à exploser tout et n'importe quoi dans le décor l'environnement et tout et n'importe qui aussi bien sur, l'un allant avec l'autre. Depuis le début du combat Jack tentait d'analyser légèrement la situation, voir un peu dans quoi son adversaire était le plus fort et essayait aussi de percevoir un éventuel point faible. Ce n'était pas dans les habitudes du bretteur de jouer sur la stratégie et l'intelligence dans un combat, généralement son sabre et ses muscles faisaient tout le boulot, mais étrangement cette fois-ci il ne voulait pas y laisser des plumes. Surtout qu'avec les capacités de son antagoniste, ce n'est pas des plumes qu'il allait laisser mais plutôt des membres ou une tête ..
                      En effet étant plutôt du type bourrin, les stratégies étaient pas son fort. D'ailleurs c'était une des premières fois qu'il avait réfléchis avant d'attaquer comme maintenant et il en était plutôt fier, c'était bien joué, mais malheureusement ce n'eut pas les résultats attendus. En effet il semblait vraiment bien utiliser son pouvoir puisqu'il exploita de manière à se propulser dans en hauteur en créant une explosion sous ses pieds, ainsi il n'eut pas de choix crucial à faire tel celui de prendre la lame de Jack ou l'autre dans la tronche. * Putain il commence à me les casser ! * Mais toujours dans son élan, le rouquin frappa avec sa lame dans le vide ainsi.

                      Son adversaire retomba rapidement, mais intelligemment. Il atterrit sur le sabre de Jack, ainsi il l'empêcha de l'utiliser pendant un court instant. D'ailleurs le bretteur sentit le poids de son adversaire, il dut utiliser ses deux mains pour ne pas lâcher son arme. « T'es lourd du con ! » Sans attendre et sans répondre, il enchaina avec un droite plutôt rapide que Jack reçut en pleine face. Une dextérité, un pouvoir efficace et plutôt utile, une allure assez originale, mais niveau poing c'était une autre histoire. Jack en avait vu des combats et en avait fait aussi. Étant forgeron depuis pas mal de temps, il avait forgé ( sans mauvais jeu de mot ) une endurance et des muscles supérieurs à la norme, il nomma même cet atout 'Blacksmith's Endurance' après avoir remarqué que c'était vraiment efficace.
                      Il encaissa donc le coup de poing et recula légèrement sans vraiment flancher. Son adversaire était maintenant sur le sol bien sur s'ayant attendu peut être à un coup plus destructeur. Même s'il savait encaisser, les dégâts du coup étant quand même présent intérieurement. Il cracha du sang dans la direction de son adversaire.

                      « Tu frappes comme une fillette. »

                      Il était temps de passer aux choses sérieuses, l'homme était à deux pas de Jack et il profita de cette courte distance pour jouer sur la vitesse. Il se retrouva en face du bonhomme en deux secondes et lui adressa un coup de poing, un vrai fait maison comme lui apprit son père en pleine face après avoir mit tous ses muscles dans ce coup.
                      Il ne prit pas la peine de regarder les dégâts que fit son coup, la Marine déboulant vers eux attira un peu plus son attention. Ils n'avaient pas l'air si peu nombreux malgré l'endroit qui était légèrement désert, les choses allaient se corser. Au final ils n'avaient rien de spécial contre son adversaire sauf les quelques insultes et blagues qu'il avait émis à son encontre, et ça il n'aimait pas du tout. Mais se battre contre ce type en additionnant aussi maintenant la Marine, ça n'allait pas le faire. Il était peut-être temps d'envisager une alliance temporaire pour après pencher vers une fuite ..


                      « Bon, on a d'autres mouettes à fouetter »

                      Ils s'approchaient d'eux plutôt rapidement.


                    Dernière édition par Dragger Jack le Mar 24 Juil 2012 - 21:17, édité 1 fois
                      Jones avait fait mouche dans sa tentative d’uppercut, le rouquin se prit son poing en pleine poire et recula tant bien que mal en écho au coup subi. Seulement, sa droite n’eut pas l’effet escompté et ce bien qu’il avait donné toute son allonge à son poing. Bien sûr, il supputait l’idée que ce type était foutrement robuste parce que la pratique du sabre l’oblige mais ce mec là, il était aussi dur et rigide que la putain de lame qu’il brandissait avec tant d’égo. Vl’a qu’il le mate avec suffisance, l’air de dire qu’il aurait pu s’abstenir de lui lâcher une droite pareille à travers la gueule, rien à foutre Jones sait très bien que sous son masque de grand sabreur accompli, il l’a senti passer et c’est tout ce qui compte enflure. Le temps de retomber sur ses appuis, Jones entend non loin de là, la cavalerie qui va pas tarder à rappliquer tout feu tout flamme, ca sent foutrement le sapin cette histoire. A peine a t’il le temps de scruter le rouquemoute qu’une monumentale droite vint s’écraser au coin de sa gueule déjà bien abîmé par les aléas de la vie. Il vole sur quelques mètres avant d’heurter le sol dans un fracas assourdissant. Si ce n’est pas malheureux que de frapper un adversaire lorsqu’il vous tourne le dos, ca vous dresse illico presto le portrait de l’énergumène comme quoi la panoplie du justicier et toutes ces conneries bienveillantes, c’est du flan. Comme l'aurait fait Jones, il avait profité de cet instant d’inattention pour tirer son épingle du jeu et envoyer valdinguer dans le décor le Black Mask. La frappe du type le conforte dans l’idée qu’il a une force hors du commun, du moins pas de celles du commun des mortels après pour ce qui y est de la comparer objectivement à celles des autres sabreurs, il en sait foutre rien, c’est le premier épéiste auquel il se frotte. Il se relève en faisant mine de replacer sa mâchoire bien qu’elle n’ait pas été déboité, histoire que cet abruti se conforte dans son idée de « force démentielle «. Il est déjà roux alors si en plus, Jones fait mine de n’avoir rien senti, il n’a plus qu’à se tirer une balle au coin de la gueule ou se bazarder dans le fleuve avec des bottes de plomb.

                      « Laissez passer la marine, Poussez-vous bordel. «

                      La marine arrive enfin à se faufiler à travers la foule et parvient auprès des deux hommes. Le temps que ces demeurés en uniforme prennent conscience de ce qui se trame ici, Jones imagine rapidement un plan de secours assez casse-gueule pour leur faire faux bond et raser de la carte le commerce de cette enflure de Marko. Jones, il fait partie de ces types qui affriolent ces situations de tension extrême, c’est toujours dans celles-ci qu’il excelle et qu'il élabore les plans les plus rocambolesques. Ce n’est pas pour autant qu’il obtient une garantie de succès non loin s’en faut, il a davantage tendance à y laisser des plumes mais il finit toujours par se faire la malle. A croire qu’une foutue bonne étoile veille sur ses pas…nan oubliez ca, Jones a juste de la veine, la bonne étoile c’est davantage pour les types comme son opposant, ces bonnes âmes qui s’efforcent de marcher droit sans tortiller du fessier. Comme l’on pouvait s’y attendre depuis maintenant plusieurs minutes, la flicaille tient désormais en joue les deux protagonistes avant de faire tout un foin pour que Jones et le rouquemoute se rendent sans manifester le moindre signe de résistance. Une vaste blague que celles de ces bisounours, hum de ce contingent pardon, ils s’attendaient à quoi ? A ce qu’on se répandent de nos pêchés et de nos vices, la larme au coin de l’œil? C’était pt’et ce que l’épéiste avait prévu de faire après tout mais Jones l’entendait d’une autre manière. Un silence d’outre-tombe s’était installé sur le champ de bataille, le Mask et l’autre type se scrutaient fixement, impénétrable, comme si l’intervention de la marine était passé à la trappe. Être ignoré devant témoins alors qu’on est officier de la marine, ca fait toujours tâche, malheureusement pour lui le charisme tout comme le respect ne sont pas donnés avec la foutu insigne qu’ils arborent avec tant de concupiscence. Dans ce bas monde, c’est la puissance qui force le respect, c’est le sacrifice qui force le charisme mais ca, ils ne le comprendront jamais, c’est fondamentalement antagoniste avec ce qu’on leur prône depuis qu’ils ont rejoint les rangs de la marine.

                      « Commandant, Qu’est ce qu’on fait ? Ils vous igno… »

                      « Tais-toi bon sang, je sais très bien ce qui m’incombe de faire. Vous avez foutu un sacré bordel, vous autres ! Rendez vous immédiatement, toi le rouquin et toi le euuh…le squelette ! et fissa »

                      Le Black Mask esquissa un sourire, de ceux qui signifient formellement « je prépare un mauvais coup dont vous allez m’en dire des nouvelles, bande de chiens de la casse. » Aussi, ne fussent t’ils pas rassuré de le voir avancer de quelques pas vers son adversaire toujours en ignorant la marine.

                      « Le dernier acte. Le héros accompli faisant face à l’horrible truand aux longues dents. Tu ne trouves pas que c’est cliché sacré Rouquemoute ? On est censé être au moment où je dévoile mon plan machiavélique, alors ne gâchons pas le dénouement de la pièce et jouons jusqu'à ce que le rideau tombe. »

                      Sharp allongea tout l’amplitude de ses bras jusqu'à les étendre complètement. A égal distance entre d’un côté l’épéiste et de l’autre la marine, il pointa ses paumes de mains dans les deux directions et déclencha ce qui s’amorçait être le clou du spectacle.

                      « Explosion Bomb »

                      Une explosion vive retentit auquel s’ensuivit un véritable front de flammes dont Jones était l’épicentre. L'explosion gagna de l’ampleur en dévastant tout sur son passage dans un rayon d’environ 10 mètres. La déflagration générée fut suffisamment importante pour raser la boutique de Marko et anéantir de nombreux civils présents dans la zone. Les marines firent front tant bien que mal et limitèrent la casse et le rouquin bah…Jones n’en avait que faire. Ce stratagème astucieux fit office de diversion pour que notre homme puisse prendre la poudre d’escampette. Déguerpir c’était tout ce qui comptait désormais, qu’importe le rouquemoute, s’il avait pu carboniser dans les flammes ce n’en était que mieux héhé.

                          Un coup de poing qui avait atteint son adversaire. Enfin, enfin il réussit à atteindre son adversaire. Il fallait croire que les coups au corps à corps n'étaient pas à sous-estimer, même à cette époque où les armes à feu, les épées etc prennent le dessus, l'ancien mode d'exploser un type marchait toujours aussi bien. Il n'utilisait pas souvent sa capacité, cette capacité passive que le rouquin avait développé au fur et à mesure de sa vie. Il n'y pensait pas toujours ou alors il n'avait jamais besoin d'en arriver là, mais cette fois-ci ça avait été utile. Jack prouvait ainsi qu'il en avait dans le ventre et que même si c'était un bretteur à la base, il savait se battre d'une toute autre façon. Le coup de poing envoya valser l'effrayant gars quelques mètres plus loin avant que ce dernier n'heurte le sol.
                          Voilà qui aida le squelette à regagner la terre héhé, mais malgré ce coup c'était sur que ce n'était pas du tout fini. D'autant plus que la Marine allait se pointer maintenant ne rendant pas les choses plus facile. Le bretteur ne se relâcha pas pour autant et resta dans son mode d'endurance du forgeron, on ne savait jamais. Que ce soit l'homme explosif ou des marines, il ne devait surtout pas lâcher l'affaire et rester au maximum de son potentiel. * On va en finir d'une manière ou d'une autre, il faut que je quitte cet endroit. * Jack fit quelques pas en arrière et empoigna son sabre en passant. Il remarqua ainsi plus loin dans la foule qu'un bon petit paquet tout frais de Marine se faisait une place à travers la foule pour rejoindre les deux acteurs principaux. Après avoir jeté un rapide coup d'oeil dans leur direction, le rouquin se retourna pour faire face à son adversaire actuel. La Marine en avait encore pour deux minutes et ils n'allaient pas tout de suite se lancer sur l'explosif guy et Jack. Ce dernier se levait d'ailleurs après le coup que lui avait porté le bretteur, le bretteur qui était décidé de passer aux choses sérieuses et était déjà sur sa garde.

                          La Marine était arrivé plus vite que prévu et en effet ils avaient surement ramené la plupart de l'effectif de l'île. Il fallait avouer que les deux pirates avaient crée un vrai bordel et surtout attiré beaucoup trop de monde. Jack fixait sans cesse son adversaire dans les yeux, ce dernier faisait pareil. Ils étaient tous les deux surement en train de penser à la situation. Continuer à se battre en ignorant la Marine ? Continuer à se battre tout en combattant la Marine ? Ou s'allier temporairement pour justement faire face à ces mouettes justicières.. Jack ne savait pas trop quoi faire, il n'était pas du genre rancunier et n'aurait pas dit non à une alliance temporaire. Mais cela ne semblait pas être le cas du gars en face qui avait un sourire un peu trop inquiétant. D'un seul coup, il positionna ses bras en direction de Jack, mais en prenant en compte la position de la Marine aussi derrière. Le bretteur se rendit compte de l'urgence de la situation après avoir entendu les mots qui sortirent de la bouche du pirate squelettique. * Explosive bomb? * Il s'interrogea quelques secondes avant de voir une étincelle sortir des mains du fou explosif en question. * Et merde * Une grosse explosion en ligne suivit d'un front de flammes impressionnant et dévastateur. L'auteur de ce geste profita surement de cette attaque pour fuir.

                          « Pfuhuhuhu ... quel enculé .. »

                          Jack réussit a parer le coup, une moitié en tout cas. Il avait tout simplement positionné son sabre sur le sol devant lui pour s'en servir comme un bouclier. Il avait comme scindé en deux le coup de son adversaire, laissant donc les flammes passer par ses deux côtés. Mais c'était chaud, très chaud et malgré la parade presque désespérée il eut une bonne partie gauche de son corps légèrement brulé et cela pouvait se voir par l'habit calciné laissant voir la peau aussi légèrement noircit du bretteur. Blacksmith's endurance, une belle chose. Même s'il était brûlé et avait eu chaud, il était toujours dans ce 'mode' et en avait encore à revendre. Un fruit du démon, c'était logique et il aurait du le comprendre dès le début. Cet enflure utilisait un fruit du démon, surement un rapport avec des explosions. Une grosse attaque, très dévastatrice, mais Jack ne prit pas la peine de regarder derrière lui et entama une course dans la direction prise par le pirate explosif. Il donna tout dans ce dernier assaut, il ne voulait toute façon pas rester plus longtemps ici. Il réussit à rattraper le gaillard en question, l'endurance jouait un grand rôle.

                          « REVIENS ICI ENFOIRÉ ! »

                          Il se jeta sur ce dernier d'un bond rapide profitant aussi de l'effet de surprise et tenant le sabre pour le trancher.
                          Ils avaient complètement lâcher la Marine, oubliant même sa présence. Il n'avait même pas regarder, ça se trouve elle s'était faite démonter par l'attaque de flammes, mais maintenant tout ce qu'important Jack était de rendre le coup. Il aimait avoir le dernier mot.
                          Déguerpir le plus vite possible était le mot d’ordre, les choses avaient déjà tourné au vinaigre au moment où cette tripotée d’enfoirés de la marine s’était pointée sur la plate-forme. L’explosion générée par Jones avait une fois encore foutu un sacré bordel, le souffle avait fait soulever un nuage suffisamment épais dans l’atmosphère pour permettre à Jones d’engager sa retraite. Il espérait s’être définitivement débarrassé de l’autre roux-garou d’épéiste, cette enflure était une véritable épine dans le pied, de celle qui vous lancent toute la sainte journée et que vous n’arrivez pas malgré tout vos foutu efforts à déloger. Bah ce type au teint rosé incarnait parfaitement ce rôle, un foutu roc endurant bien rancunier sur les bords qui vous poursuivra jusqu’en enfer le fait de l’avoir violemment pris à partie. La formidable explosion émise par Jones n’avait pas eu raison de la volonté inébranlable de cette enflure qui n’avait rien de trouvé de mieux que de revenir à la charge comme une putain de bœuf enragé avec un matador. En trois coups de cuillère à pot, le mec avait rallié Sharp Jones en faisant preuve d’une hargne telle qu’elle était presque palpable, il voyait rouge aucun doute là-dessus. Vl’a qui dégaine une énième fois sa foutu rapière pour tout découper comme un bucheron des steppes enneigés de Drum. Vl’a qui s’improvise boucher le gus maintenant, faire de la sharpie n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît mais Jones sait être magnanime.

                          Le Black Mask ne se faisait pas appeler le magicien d’os pour rien, il en avait croisé un bon paquet de ces types qui voulaient le dépecer et à qui il avait faussé compagnie. Ce type était coriace et cette lame ci était empreinte de toute la colère qui bouillonnait en son sein. L’ampleur de la lame et surtout sa trajectoire, suivant un balayage horizontal ne donnait que très peu de latitude pour l’esquiver. Le Move Bomb fait des prouesses mais pas des miracles, Jones utilisa ce subterfuge pour se propulser dans la direction opposé à celle du balayage, espérant s’y dérober in extremis. Seulement cette enflure, voyant aisément le topo qui se profilait, accéléra son coup en décrivant une plus grande courbe et en profita pour entailler le flanc droit de Jones. Cette sale enflure n’avait pas mit de gants, il avait décidé de tailler dans le vif. Son corps faisait désormais état d’une balafre profonde au niveau des côtes, une balafre qui suintait l'hémoglobine et qui allait foutrement l’handicaper pour la suite des réjouissances. Fallait qu’il percute qu’il ne s’agissait désormais de ne plus en découdre mais de conserver ses chances pour se tailler de la plateforme. Le combat, le combat encore et encore, c’est bien beau mais faut parfois regarder au-delà du tranchant de sa lame pour entrevoir le coup arriver. Jones savait que l’anticipation était loin de faire partie intégrante de la mentalité d’un bretteur bidon, aussi Sharp se sentait obligé de lui rafraichir la mémoire sur ce qui allait se dérouler s’il s’évertuait à poursuivre dans ce sens. Genou à terre, main droite sur la plaie pour arrêter la commotion.

                          «C’est comme ca que tu me remercies pour la diversion ? Tu crois foutrement que c’est le moment de se tailler des croupières ?! Je t’ai brûlé légèrement ouais et alors, t’as jamais fait de barbecue ou bien ? Je suis d’avis de s’allier sur ce coup-là si on veut réchapper de cette bande d’abrutis qui va pas tarder à se repointer par ici. Ne m’oblige pas à devoir t’éclater le coin du crâne, histoire que tu comprennes vieux. Je sais que ca a du mal à rentrer chez vous autres bretteurs. Regarde plutôt ca «

                          Le regard de Jones s’oriente vers l’un des funiculaires à proximité chargé du transport des pèlerins et visiteurs sur ce lieu de culte. Jones entendait prendre d’assaut la navette quitte à prendre un otage pour être certain d’arriver indemne et à bon port. Ces enflures de la marine seraient pris de court et l’auraient dans le baba, ca nous ferait gagner un temps précieux. Le seul hic est que le funiculaire n’emmène pas jusqu’en bas mais sur une seconde plate-forme en contrebas hmmh.

                          « Tu vois le topo, l’épéiste ? »

                          Un échange de regards s'ensuit entre les deux types où Jones sentait l’appréhension du rouquin quant à cette solution de fortune. En avait t’il une meilleur de son côté ? Les circonstances ne prêtaient pas à la parlotte et ils devaient agir incessamment sous peu. Subitement une pancarte haute en couleurs attira l’attention de Jones, cela semblait s’apparenter à une attraction comme la toundra en comptait quelques unes. Un slogan très évocateur que celui dont l’affiche faisait mention, « Devenez l’homme canon et atteignez la vitesse du son, frisson et plaisir garanti pour un coût modique de 100 berrys! Vous atterrirez sur l’île de votre choix. Alors n’attendez plus et venez tenter votre chance ». Seuls les insensés devaient tester ce canon humain mais la tournure des évènements ne leur laissait guère le choix.



                            [HRP: Désole du double post mais Dragger n'étant plus là. Je finis le topic de mon côté.]

                            L’épéiste hésita un bref moment, le temps que l’information soit traitée par l’encéphale et renvoyé aux muscles endoloris du rouquin. On se précipite bientôt dans la nacelle de transport et l’on entame à tombeau ouvert la descente vers l’attole inférieure, les foutus marines ne s’embarrassent pas de semonce cette fois-ci, le plomb hurle et se fracassent tantôt sur la cabine de transport ou sont tantôt déviés de leurs trajectoires initiales par le lourd cimeterre du bretteur. On fonce droit vers la passerelle jusqu’au moment où une balle vient se loger dans le mécanisme de filin et le bloque instantanément. La nacelle s’arrête violemment et je loupe de peu de faire un vol plané d’un bon 200 mètres. C’est bien ma veine bordel, nous vl’a suspendu, au dessus du vide à la Indiana Jones et qui plus est quasiment à la merci d’un bataillon de la marine armé jusqu’aux dents. Fallait bien le reconnaître on était dans la mouise et si l’on laissait la situation encore s’envenimer, ils feraient bientôt en sorte de rameuter un petit comité d’accueil en bas aussi.

                            « Rendez vous sales pirates et il vous sera fait aucun mal… "

                            «… »

                            « …Bon d’accord, juste un peu mais ce sera légitime ! »

                            « Tu peux te fourrer le doigt dans l’œil jusqu’au coude, abruti ! »

                            Le contexte ne nous offrait guère d’alternatives, je pensais pour le coup que notre porc épic allait perdre son sang froid et se rendre illico presto. Que ne ni, au moment où je cogitais ardemment pour s’extirper de ce mauvais pas, notre bretteur invétéré saisit son imposante épée et l’écrase sur les maillons de la chaîne. Un geste volontaire et unanime qui provoque la chute à pleine vitesse de l’habitacle précaire vers la plate-forme en contrebas. Je dois bien reconnaître que je m’attendais à ce qu’il fasse preuve d’autant…d’ingéniosité ? A situation tendu, remède extrême. On pouvait bien entendu se pulvériser sur le macadam telles des moucherons sur un cuirassé de la marine mais j’avais dans l’idée que si on s’en était sorti jusqu'à présent, c’était pas pour clamser bêtement. La surface approche à grande vitesse, trop grande pour qu’on se prenne le choc de plein fouet. On s’élance pile avant l’impact, histoire de bien s’esquinter la gueule mais d’éviter les fractures en tout genres. L’épée du rouquin lui sert de pivot pour stopper la chute et je me raccroche à son kimono pour amoindrir la mienne. Nos poursuivants l’ont dans l’os du moins temporairement. Un peu de répit pour nous remettre de nos émotions, le rouquin me fait valoir que c’est grâce à lui que j’ai la vie sauve et que je lui en dois une…ce qui faut pas entendre de nos jours.

                            Cette nouvelle parcelle est en tout point similaire à la précédente à la seule différence que sur celle-ci figure notre, enfin plutôt ma porte de sortie. Ce qui poussait ce mec à me suivre ? J’en sais foutre rien, à vrai dire. Je savais qu’en se rendant complice de ma fuite, il s’incriminait sévèrement pour le reste de sa vie. M’enfin bon, j’allais pas m’en plaindre, je me dis que y’a des mecs qui ont pour leitmotiv d’être nourri, blanchi et logé aux frais de la princesse toute leur vie.

                            La cavalcade continue bien entendu, le contingent va pas tarder à rappliquer. Être fugitif ca permet au moins de déblayer la foule même si vous occasionnez hurlements et des interjections de peur. Croyez vous qu’un seul de ces maudits pèlerin allait se mettre en travers de notre route ? Nada mais fallait s’y attendre, prêcher la bonne parole et arrêter les malfrats nécessairement par le biais de la violence, c’est pas nécessairement compatible…vraiment pas pour être honnête. J’ai beau détalé comme un fou furieux, je ne pense qu’a cette enflure de Marko sans qui rien de tous ca ne serait arrivé, sans qui j’aurais pu continuer le maigre apprentissage que j’avais initié auprès des éminents charpentiers du chantier naval mais ca…c’était avant. Ouaip peu soucieux du délit de faciès chez les charpentiers, je dirais pas qu’ils m’avaient accueillis les bras grands ouverts mais le courant été passé, c’était le principal…
                            Toujours est-il qu’entre temps votre serviteur et Mr tignasse ébouriffé s’était hissé jusqu’à l’attraction convoité. Le proprio de l’attraction, une sorte de vieux moine, boule à zéro et vêtu comme tous les autres dévots, avec un rideau de douche qu’il a transformé en vêtement plausible, ne semblait pas gêner outre mesure par notre venue. Pt’et qu’un flingue sur la tempe le fera davantage incliner dans notre sens…

                            « Devenez l’homme canon et atteignez la vitesse du… »

                            « Ouais on connaît la rengaine te fatigue pas. Charge la poudre grouille toi, bordel ! »

                            Le vieil homme se montre insistant, il veut que je le paye d’emblée comme si j’allais lui forcer la main et lui fausser compagnie par la suite…nan mais je vous jure, ai-je une tronche de malfrat à ce point ? J’ai pas d’oseille enfin j’ai plus d’oseille, je savais que tout dilapider auprès des femmes de petites vertu finirait par me retomber sur la gueule tôt ou tard… je l’ai dans le baba à moins que. Je farfouille dans le sac tel un forcené et met la main sur la tablette dorée que je balance immédiatement dans les gencives de cette enflure. Résultat assuré, l’émail casse et notre abruti de service est paradoxalement satisfait, j’ai au moins fait une bonne action aujourd’hui : redonner un sourire décent à un vieillard à chicots. Il devait sans doute penser qu’il s’agissait d’une véritable tablette en or massif, bah il s’était foutrement fourvoyé sur ce coup là, c’est bel et bien de l’or plaqué, du toc mon neveu et le temps que tu t’en aperçoives, je serais déjà à perpet’ les oies. Il s’occupe sur le champ des préparatifs du canon.
                            Entre temps, la marine avait rappliqué et avec du matos de compet’ cette fois-ci. Enfin, des armes qui justifient les impôts versés par les contribuables, ca fait plaisir de se dire qu’ils se mettent pas trop à travers les poches ou qu’ils s’en servent pour indemniser les gosses illégitimes lors de leurs beuveries de Q.G. Le commandant de la petite troupe, le mètre 90, barbu comme pas deux et encore plus Roux que notre bretteur, s’avança de quelque pas, couvert pas les fusils de ses officiers qui trépidaient d’appuyer sur la gâchette. Que ca doit être frustrant de pas pouvoir buter quiconque lorsque vous en éprouvez l’envie…’fin bon la n’est pas le propos. D’ailleurs en parlant de propos, Joe-Samuel le barbu, nous livre son speech en se palpant sa doucereuse barbe comme s’il le poil s’apparentait à une étoffe gracieuse.

                            « Rendez-vous de suite ou j’ordonne votre exécution sur le champ, ‘Par ma baaaarrrrrbe »

                            Je pige rien à ce qu’il raconte avec son putain d’accent mais ce que je me rends compte, c’est que porc épic n’aura pas de traitement de faveur. Eh oui le forfait du misérable complice d’échappée est en tout point égal à ceux d’un malfaiteur bien connu de la marine, pilleur et assassin comme tant d’autres.
                            Le vieux schnoque a se don côté chargé le canon et l’a orienté en direction des nuages. Un vol plané sans escale en nuages troubles m’attend et je m’en voudrais de louper l’enregistrement. Tant pis pour le rouquin, faudra qu’il se trouve un autre siège éjectable puis je suis d’avis qu’en taule, ca aura le mérite de lui noircir quelque peu le teint à ce porcin. Je pousse violemment notre ami vers les marines en guise d’embûche pendant que je me précipite dans le canon sous le regard amusé de certains des officiers.

                            « Qu’est ce qu’il est abruti ce pirate Bwahaha ! Pris au piège comme une buse dans le cylindre, qu’est ce qu’il compte faire ?! Il est fait comme un rat. «

                            « Sortez le de suite du canon au lieu de vous marrer, il va se propulser je sais pas où Paaaar Ma Baaarrrbre. Bande de créttttttins Fini. Brllrrrrr »

                            *Rira bien qui rira le dernier bande de déficients mentaux…*

                            Qui aurait cru que je m’improviserai dans mon opulente existence homme canon haha, c’est dingue ce que l’existence peut vous réserver. Pas de casque ou de protection, je suis un vrai de vrai, j’aime les sensations fortes. Aussitôt dit, aussitôt fait, je mets le feu aux poudres grâce aux propriétés de mon corps exquis. Le tir fulgurant me projette à toute vitesse dans les cieux laissant sur place les marines déconcertés. Subitement, l’idée de mon démembrement me passe à travers la gueule, ma constitution physique n’étant plus ce qu’elle est, elle aurait bien pu claquer avec ce choc…mais pas aujourd’hui hahaha. Mon corps s’embrase une énième fois, j’offre un beau spectacle aux mouettes et autres albatros qui volent à cette altitude, c’est pas tous les jours qu’on croise une étoile filante hein. J’amorce finalement la descente, enfin le principe de la gravité me rappelle à lui plutôt et je m’abats à pleine vitesse en direction d’une terre que j’ai peine à discerner. Impact dans 2 min, je pourrais bien vous dire que j’ai vu ma vie défiler à travers mes yeux…mes joies, mes peines et tout la guimauve, le flan qu’un marine aurait dit ma place…bah c’était loin d’être le cas, je prenais mon pied et j’espérais bien que l’expérience allait se poursuivre. Lorsque j’eus enfin un visuel sur mon point d’impact, je ne pus m’empêcher de sourire, non pas que j’allais m’écraser dans un pouf géant rembourré avec de la graisse de femme obèse…vous devinerez jamais, je retournais là où toute ma putain de carrière d’homme explosif avait commencé…dans une benne à ordures. Je me fracasse la tronche dans l’une des montagnes de détritus disposé là. Ca schlingue foutrement la mort, ma course est arrêté net par les ressorts d’un matelas trouée me balançant dans le sens inverse jusqu’à ce que je bouffe le sol sableux. Je remettais d’un geste net ma mâchoire en place et me relevait difficilement dans cette décharge à ciel ouvert, dans cette lie de la société. Là où j’étais ? je m’en tapais royalement, j’étais vivant et c’était tout ce qui comptait. Ma carcasse allait continuer à se mouvoir encore longtemps héhé.