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Une fleur précieuse

Alors que sa traversée de West Blue se poursuivait, le sous-lieutenant désira en savoir plus sur l’homme-poisson qui avait croisé son navire quelques heures auparavant. De ce que l’avis de recherche indiquait, une prime de deux millions était sur la tête du forban. Mais, hormis cela, l’affiche ne donnait aucun renseignement biographique. Les vieilles méthodes allaient donc devoir être utilisées à nouveau. Le combiné de l’escargophone au niveau de sa bouche à une distance d’environ cinq centimètres, ses doigts composèrent fébrilement le numéro du département marine scientifique d’études des criminels. Après une attente de quelques secondes, une voix se fit entendre et demanda le motif de l’appel en plus du numéro du navire. Ces ennuyantes formalités passées, l’officier patienta encore tandis que le marin cherchait le dossier dont il était question. Tout en attendant, l’épéiste contempla le magnifique coucher de soleil qui s’offrait à lui. C’était assez rare d’en voir un aussi sublime et c’est avec regret que son attention fut refixée sur le denden-mushi lorsqu’un son indiqua que le sous-fifre venait de trouver le dossier. Ce dernier récita alors les phrases du document jusqu’à ce que le noble, irrité, le stoppe dans sa brillante interprétation de „ la cigale et la Mouette „ de Jean Dlaphontène pour abréger ce monologue dérangeant. Le cantateur tut, l’élite précisa que seuls les méfaits commis par le prévenu et son équipage l’intéressait. Comprenant la raison de la soudaine interruption, le larbin se contenta de lire, sans le moindre enthousiasme, ce qui piquait la curiosité de son interlocuteur. Selon toute vraisemblance, le squale avait perpétré plusieurs meurtres de sous-officiers et avait tué bon nombre de civils. Cependant, ce type voyageait apparemment en solitaire, si l’on en croit la paperasse, et non avec de la chair à canon. Quel dommage ! Un peu d’exercice ne lui avait pourtant pas fait le moindre mal. Ayant eu ce dont il avait besoin, l’épéiste raccrocha. Cet appel, aussi agaçant fut-il, avait été plutôt utile mais ne lui permettait quand même pas de savoir ce que faisait un individu pareil sur une mer bleue. Le mystère devait être bien gardé et c’était à lui d’éclaircir cela. Etait-ce un nouvel héritier de la Volonté d’Arlong ? Ou bien juste un aventurier téméraire ? L’avenir, uniquement, pouvait le dire. Pour le moment, il était important de se sustenter avant de dormir. C’est sur ces pensées que le capitaine du vaisseau quitta le pont et laissa là le paysage pour passer à table.

Le lendemain, le navire fit escale sur une petite île de la mer de l’ouest qui paraissait, à première vue, déserte. Hélas, puisque les vivres commençaient à manquer, le choix de faire une halte ne leur appartenait pas. Après avoir jeté l’ancre, l’officier partit seule dans ces contrées inconnues et ordonna de lever l’ancre dans trois heures précisément. Selon lui, mieux valait ne pas s’encombrer du bas-peuple et des miséreux. Pénétrant dans un petit bois qui donnait sur de vastes prairies, ses yeux purent admirer le paysage tandis que sa route se poursuivait. Bien vite, une chaumière fut visible au pied de collines recouvertes par des herbes sauvages. Là, un bûcheron s’affairait à couper du bois avec une hache déjà bien usée. S’en approchant, le marin se présenta puis demanda si certaines provisions ne pouvaient pas réquisitionnées, malgré que le type ne devait probablement pas connaître la civilisation. Visiblement étonné qu’un militaire vienne sur son île, même si on étonnement n’était rien à côté de celui du justicier, le brave barbu proposa l’hospitalité tandis qu’il lui dirait ce qu’ils possédaient, sa femme et lui. Acceptant courtoisement l’invitation, l’élite suivit l’autochtone jusqu’à la maison où ils discutèrent un peu avant de passer à table. La fillette qui lui avait dit bonjour pendant la discussion semblait absente alors que tous les trois mangeaient. Certainement une manière de gens modestes que de faire manger leurs enfants en différés par rapport à eux et leurs invités. Après le délicieux repas, tandis que l’hôte persuadait l’épéiste, bien malgré lui, d’emporter tout ce dont ils auraient besoin pour continuer son voyage, la mère cherchait après sa progéniture, sans succès. À un moment, se rappelant qu’elle avait répondu que la fleur se trouvait au somment du mont Lys à la question de sa fille qui lui montrait une plante rare dans une encyclopédie, elle paniqua et demanda que son mari la ramène vite, consciente que l’endroit était bien trop dangereux. Mais alors que le robuste époux se levait et s’apprêtait à partir, l’officier se leva à son tour et annonça que ce serait lui qui irait la chercher. Ne souhaitant pas le mêler à leurs affaires privées, le couple tenta de l’en dissuader, en vain. Avant de partir, l’escrimeur prit une carte de la région qu’avait maladroitement établie l’homme et remercia les parents pour ce dîner. Ne perdant pas de temps, il se rendit sur la colline avec le réel désire de retrouver la petite.

Mais arrivé sur les hauteurs, une question se posait. Où donc chercher exactement ? Lui-même ne savait où pouvait bien se trouver l’enfant. La recherche devrait donc se poursuivre à l’aveuglette. Parmi les herbes hautes traversées, l’homme reconnut certaines fleurs rares vues dans l’ouvrage, cependant pas celle que la fillette recherchait ardemment, hélas. Quelques minutes plus tard, un bruit étrange de bête tuée attira son attention. Que pouvait bien être ce son ? Etait-ce seulement un animal ? Cela pouvait tout à fait être la fugitive. Dans ce cas, l’unique solution restait de vite arriver sur place. Un jugement hâtif amenait toujours une flopée de soucis. Courant dans ces vastes étendues herbeuses, le marine focalisait son attention sur les bruissements alentours dans l’espoir d’y trouver quelque indice. Bien vite, il fut sur place, mais rien ne laissait penser qu’une créature venait de s’éteindre si ce n’est un liquide écarlate encore assez fluide. Serait-ce celui de la fille ? Si tel était le cas, le coupable n’allait pas être à plaindre. Lui aussi aurait le droit de colorer magnifiquement ces tiges sèches de canne à sucre et même l’obligation de le faire. Le tueur, visiblement peu malin et devant, par conséquent, plus tenir de la palourde que des hominidés, proposait un petit jeu de piste pour nouveaux-nés puisque du sang avait coulé du cadavre et s’était répandu sur les plantes, jusqu’à la planque du malfrat, certainement. Mais, il pouvait tout aussi bien s’agir d’un piège ayant pour but de l’égarer. Quel choix paraissait préférable, prendre le scélérat pour une palourde ou pour un humain à déficient mental ? Choisissant la facilité, l’élite ne fit que suivre les traces qui le conduisirent à une petite grotte dans le côté est de la colline et qui donnait sur une autre baie que celle où le navire du gouvernement s’était amarré. Que pouvait bien se trouver dans cette caverne sombre et humide comme horreurs et quels périls allait-il devoir surmonter pour en ressortir vivant, à défaut d’indemne ? Seule l’entrée pouvait lui apporter des réponses à ses interrogations. Et de toute manière, ce n’était pas pour rebrousser chemin que le sabreur venait de se déplacer. Mais ne paraissait-ce pas dangereux d’entrer dans cette anfractuosité potentiellement remplie d’épouvantes ? Qu’importe ! La peur n’était pas connue des élites. Pensant que le moment était opportun pour pénétrer dans le lieu, le marin avança dans les ténèbres.

Après être entré, des bruits à peine audibles lui firent penser que quelqu’un se trouvait à l’intérieur. Avançant plus vite dans le sombre couloir, une minute de marche rapide lui permit d’arriver dans un lieu lumineux contrastant avec le reste de la grotte. Dans cette pièce fortement éclairée se trouvait quelques hommes armés qui découpaient un animal mort pour le manger, certainement. Mais alors qu’il s’apprêtait à rebrousser chemin, le marin vit au fond, dans une cage, la petite fille gémissant. Ces gens l’avaient donc capturée, mais pour quelle raison ? Posant la question, les bonhommes se retournèrent enfin et étonnés que quelqu’un soit là ricanèrent en répondant que ce n’était pas ses affaires et que s’en mêler raccourcirait sa vie. Que d’arrogance de la part d’une dizaine de malfrats. Se contrefichant de ces déchets, l’épéiste décida d’en finir vite et fondit sur eux en dégainant ses armes. En tranchant trois au passage et entama un combat au sabre contre le chef d'une effrayante petitesse. A cause de cela, le combat était plus difficile. Il tenta alors un double coup vertical qui fut esquiver brillamment en se mettant sur la tranche. L'ennemi riposta alors en tentant de trancher son torse, également en vain. Quelques coups échangés plus tard, le marin réussit finalement à lui envoyer un redoutable coup de pied dans le visage qui le fit s'écraser contre la paroi. Hélas ce n'était pas finit. Il en restait d'autres. Il se retourna alors pour parer la contre-offensive des mécréants. Ceux-ci, passablement énervés, tirèrent en rafale avec leurs pistolets alors que leur chef semblait se fondre dans le décor. En parant le plus possible, une parvint tout de même à le blesser au bras. Sentant alors que la situation n’était plus exactement sous son contrôle, le justicier se déplaça sur les côtés pour augmenter sont aux d’esquive. Mais alors que sa tactique paraissait fonctionner, un cri retentit dans la salle, ordonnant à l’homme aux cheveux noir de jais de lâcher ses armes si la fillette était importante à ses yeux. Regardant dans la direction de la cage, ses yeux virent le chef des petites frappes avec son arme à feu sur la tempe de l’enfant. Scandalisé devant tant de lâcheté de la part de pirates, son cerveau essaya de trouver un moyen de sauver les deux vies. Alors que la progéniture criait que Bono n’allait pas apprécier et que le capitaine des scélérats lui disait de se taire, le sous-lieutenant cherchait une solution à ce problème. Hélas, la seule possible était de poser les armes à terre. Cependant, était-ce la bonne ? Se résignant à abandonner le combat, ses sabres commencèrent à glisser de ses mains tandis qu’un bruit assourdissant se propageait dans la grotte et faisait trembler le sol. Tous, interloqués, se tournèrent vers le couloir, l’endroit d’où provenait ce vacarme. Surgit alors des ténèbres une gigantesque silhouette qui poussa un hurlement menaçant. La bête, continuant sa course effrénée se rua en direction de la cage. Pourquoi donc ? L’ennemi près de la cage, reprenant ses esprits tira sur l’animal enragé pour l’arrêter, mais sans succès. Les balles paraissaient rebondir sur sa peau. Se demandant quoi faire alors que cette chose s’était arrêtée à un mètre de lui et s’était alors relevée pour montrer sa grandeur qui ne devait avoir d’égale que sa rage. Criant au secours, les larbins tentèrent d’arrêter le monstre en tirant aussi, sans succès. Alors, soulevant sa patte griffue, l’ours trancha les barreaux de la cage et prit sur son dos la petite que les forbans hurlaient et s’éloignaient le plus possible. Quel étrange comportement que de sauver l’humaine. Pendant que le duo quittait la grotte à toute allure, le noble tenta de comprendre ces événements. Soudain, pensant avoir comprit, il quitta aussi la caverne, laissant là ses proies. La vie de cette enfant restait sa priorité absolue. Qu’importe si des cibles se présentaient à lui.

De retour dehors, une interrogation se posa. Comment donc retrouver la fillette ? L’animal, malgré sa grande taille n’avait pas laissé de traces apparentes. Était-ce seulement possible ? Ses pattes auraient forcément dû écraser les herbes et donner une forme particulière à ces vastes prairies. Pourtant ce n’était pas le cas. Dans ce cas, cela signifiait que l’ours n’avait pas marché dans ces champs. Et donc il ne pouvait se trouver qu’à un seul endroit. Il se demandait d’ailleurs pourquoi son cerveau avait mis tant de temps à trouver cela. Après tout, c’était un ours ! Se retournant, des traces évidentes de griffes plantées dans le roc étaient visibles sur les parois aux abords de l’anfractuosité. C’était donc par là que ses recherches devaient se poursuivre. Heureusement, ce n’était qu’une colline, ce qui facilitait assurément l’escalade. C’est ainsi qu’après plusieurs minutes, le sommet fut enfin atteint. Là, un paradis floral s’ouvrit devant lui, avec une ombre menaçante qui se rapprochait. Quelle était-elle ? Le simple grognement l’obligea à reculer afin d’éviter à supporter les dommages d’un assaut de ce monstre sans pitié. Celui-ci, visiblement furieux quelqu’un pénètre en ce lieu, tenta de lui asséner un violent coup de griffes perforant. Parant avec ses lames de justesse, le marin fut tout de même contraint de reculer de trois bons mètres. Décidément, la force de cette créature n’était pas en reste. Loin de là même. Mais, sa résistance farouche ne faisait qu’énerver de plus en plus la bête qui recommençait un assaut mais cette fois-ci en rafale et d’une toute autre intensité. Comment pouvait-il se retrouver en si mauvaise posture contre un ours ? Cela est intolérable. Malgré ces auto-encouragements, sa résistance s’amoindrissait à vue d’œil et bientôt son adversaire aurait raison de lui. Tombant au sol, le temps lui manquait pour se relever. Tout semblait fini. L’animal levait sa gigantesque patte pour l’abattre sur le membre de la Marine. Mais alors que tout paraissait perdu, la fillette s’interposa entre eux pour stopper l’attaque. Elle ordonna que la bête arrête cela car l’homme au sol était un ami. Immédiatement, malgré une hésitation, le monstre redevint gentil et amical. Etonné par ce brusque retour à la normale, l’héritier des Dark prit du temps pour recouvrer ses sens. Lorsque ce fut fait, il regarda sa montre en or et son visage sembla prendre un air incrédule. Il ne restait plus que quinze minutes déjà ?! Il n’y avait donc aucun temps à perdre. Donnant la raison de sa venue à la fillette, celle-ci comprit et annonça alors toute fière et en affichant un grand sourire qu’elle avait fini par trouver la fleur recherchée grâce à son ami Bono. Se doutant que Bono devait être l’ours géant, l’officier dit que le temps manquait et que se mettre en route était impératif. Pleine d’ingéniosité, l’enfant proposa alors que la créature les amène jusqu’à la maison afin d’éviter d’avoir à perdre trop de temps puisque le marin ne paraissait guère dans une forme Olympienne. Acceptant, tout deux montèrent sur le dos de l’animal et poussa alors un hurlement avant de courir à toute vitesse. Hurlant à son tour avec le sourire aux lèvres, la fillette conseilla au sous-lieutenant de bien s’accrocher à la bête. Dévalant la colline rapidement, ils arrivèrent à destination en moins de trois minutes. Hélas, une surprise à laquelle ils ne s’attendaient pas survint. Alors qu’ils s’avançaient la porte s’ouvrit à la volée et les parents en sortirent, un pistolet sur la tempe, et accompagnés par les bandits de toute à l’heure. Décidément, ceux-ci n’abandonnaient pas facilement. Se préparant à se battre malgré ses blessures, il n’eut que le temps de dégainer son sabre alors que Bono se relevait et intimidait au moyen de son hurlement les forbans qui, apeurés, crièrent au monstre en décampant dans la direction de la baie où était amarré le navire de la Marine. Le couple, ne sachant pas s’il fallait craindre ou pas ce monstre, firent confiance à la fillette qui leur dit que c’est son ami rencontré il y a quelques années sur la colline. Ils remercièrent alors le militaire d’avoir retrouvé leur enfant et de l’avoir ramenée saine et sauve. Consultant à nouveau sa montre, le riche homme décida qu’il était temps d’y aller, mais que des troupes viendraient chercher les vivres très bientôt. Se hâtant de rejoindre son vaisseau, il y arriva finalement juste à temps pour ordonner à une vingtaine de matelots d’aller prendre les victuailles. Tandis que certains mettaient en cellule les quelques criminels. Une heure plus tard, le navire voguait à nouveau.
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