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Bons baisers de Las Camp

    Un jour, une mission. Une des nombreuses maximes qu'on peut trouver affiché en gras et en lettres majuscules dans le hall du quartier général du Cipher Pol de Marijoa. Un jour, une mission... Tout un programme non ? On prétend que dans les locaux du CP9 on a légèrement modifié la formule, "un jour, un mort", mais c'est une rumeur qu'il est plutôt difficile de vérifier...
    Globalement, la majeure partie des agents d'active s'entendent pour soutenir que l'esprit de la phrase est qu'un agent se doit d'étre toujours prêt à agir en fonction des intérêts supérieur du gouvernement. Mais au sein des équipes de coordination et de direction beaucoup préfèrent une interprétation plus proche de la lettre et soutiennent qu'il s'agit bien d'un conseil pratique à appliquer avec zéle et méthode. Les plus vicieux allant même jusqu’à suivre pas à pas les trajets des agents en mission tout en leur rajoutant des boulots mineurs à accomplir pendant leurs déplacements. Histoire de les maintenir toujours occupés et d'optimiser autant que possible l'utilisation du personnel.

    Et le fait que la plupart du temps ces missions soit tout à fait indignes d'agents expérimentés aux états de service long comme le bras ne les effleure jamais.


    (...)

    Quelque part en mer, à quelques mille marins de Las Camp...

    -Quoi? Non mais vous ne pouvez pas me demander ça enfin, je suis sur un boulot prioritaire.
    -Oui mais...
    -Prioritaire ! C'est pourtant facile non ?
    -Pas de ça avec moi agent Red, j'ai votre fiche de mission sous les yeux et votre rencontre avec votre contact n'est prévue qu'a partir du douze. Vu votre position actuelle vous arriverez sur place avec une journée d'avance et le gouvernement ne vous paie pas pour prendre des vacances à l'oeil...
    -Mais évidemment que j'arrive en avance, il faut bien que j'aille reconnaitre les lieux. Enfin c'est la procédure !
    -Ce n'est pas spécifié dans votre fiche de mission agent Red alors ne prenez pas ce ton avec moi. Et n'oubliez pas que c'est moi qui suis chargé de votre évaluation annuelle.
    -Gnahgnaexcusez moi monsieur mais...
    -Il suffit agent Red, vous avez parfaitement le temps d'accomplir ce travail de routine et vous allez le faire. Ce détour par Last Camp ne vous prendra qu'une journée et vous évitera de perdre du temps au frais du gouvernement. De toute façon ce n'est pas comme si vous aviez le choix... A moins évidemment que vous ne souhaitiez être muté au service archives ?
    -Enfoiré...
    -Comment agent Red ?
    -J'ai dit tout à fait monsieur, vous avez parfaitement raison. Et je suis enchanté de pouvoir vous étre utile monsieur. Quelle est la mission que vous souhaitez me confier monsieur ?
    -Bien, je préfère ça. La mission est on ne peut plus basique, vous allez voir ça va vous plaire. Un simple travail de vérification et de nettoyage ou presque... Tout à fait dans vos cordes...
    -Mais, mais je dois m'en occuper tout seul ? Je veux dire Las Camp c'est la jungle et vous voulez que j'aille me balader la bas sans préparations et en solo? Je n'ai même pas pris le matos pour ça je vais me faire liquider. Ce serait comme aller au bal de fin d'année du CP9 avec un déguisement de révo !
    -Ne vous inquiétez pas vous ne serez pas seul. Il y a justement un agent de liaison du Cipher Pol qui se trouve actuellement à proximité de la base militaire de Last Camp. Je l'ai déjà contacté et il vous servira de binôme et de soutien logistique. Vous le rejoindrez à la garnison locale et...
    -Un agent de liaison ? Vous m'envoyez en mission à Last Camp avec un putain de postier ?
    -Vous venez de me dire putain agent Red ?
    -Non monsieur pas du tout, j'ai dit euh... pékin... Vous savez, à cause de euh...
    -Vous dites n'importe quoi agent Red. Taisez vous et laissez moi terminer. Vous avez de quoi noter ?
    -Non, mais j'ai une bonne mémoire...
    -Le lotus pourpre, Au panda Bienheureux, la pagode de jade, le dragon Yang, le Triangle d'or...
    -Euh mais attendez, vous me donnez des noms de resto Tai la ?
    -Oui pourquoi ? ça aussi ça vous pose un problème ?
    -Évidemment, vous n'avez pas l'air de vous rendre compte mais ...
    -Mais ?
    -Mais enfin vous le savez aussi bien que moi non ? Ces gens mangent du chien !



Dernière édition par Red le Jeu 26 Avr 2012 - 23:47, édité 1 fois
    Au bureau des ordres de missions du Cipher Pol.

    Kaitô venait de compléter une nouvelle fois l’ordre de mission qu’il s’était vu attribué. Une affectation barbante au possible s’apparentant à la protection d’une personnalité locale de Kage Berg. Sa mission s’était déroulé sans embûches particulières, les opposants auxquels il avait du se confronter étaient loin de pouvoir rivaliser avec son niveau actuel. Des péripéties de faible envergure, des brigands locaux qui n’ont de brigand que le nom avaient été les seules rebondissements de cette aventure fastidieuse. Cette mission rébarbative était loin de lui permettre de déployer toutes ses aptitudes et de perfectionner son sens d’investigation et Kaitô espérait vivement que la hiérarchie le destine à une mission dont l’enjeu serait bien plus crucial. L’agent du Cipher Pol manifestait dans ses rapports maintenant depuis quelques missions, sa volonté de se voir confier des missions plus périlleuses et à forte incertitude. Cette dévotion envers le gouvernement était connue de ses supérieurs hiérarchiques, il était un élément particulièrement efficient et s’appliquait une discipline draconienne afin de faire reconnaître ses faits d’armes et cette puissance latente sommeillant en lui. Tandis qu’il transmettait son dernier rapport de mission et commentait brièvement l’ordre des évènements survenus, son interlocuteur reçut un appel urgent par den den mushi. Il fit un bref signe de main comme pour s’excuser auprès de Kaitô et prit la communication.

    « Allô… Coordinateur de section matricule X892, j’ai une mission de la plus grande importance à confier à votre section. Le gouvernement soupçonne maintenant depuis plusieurs mois des activités illicites quant au trafic d’opium sur Las Camp. On en a aucune certitude si ce n’est des plusieurs rumeurs qui semblent se recouper autour de cette île sous occupation criminelle. Des restaurants seraient impliqués dans ces transactions frauduleuses. Eclaircissez moi tout ca »

    « Oui, laissez-moi noter ces précieuses informations pour les agents. Las camp serait une plaque tournante du trafic d’opium … «

    « En effet, je souhaite que l’un de vos agents les plus compétents se rende pour faire équipe avec un membre du CP5 déjà présent à proximité, nom de code : Red. Je ne tolérerai qu’une application parfaite des principes du Cipher Pol : Discrétion et efficacité. Le lieu de rendez-vous est établi près du restaurant au Triangle d’or. »

    Le coordinateur de section raccrocha le combiné et semblait perplexe quant à cette déclaration. Les meilleurs agents disponibles étaient déjà sur des missions particulièrement sensibles pour le gouvernement. Il ne pouvait espérer les faire rappliquer et risquer de ruiner leur couverture acquise au prix de nombreux mois d’infiltration. L’embarras se lisait sur son visage, Kaitô le lisait très clairement. Le coordinateur commença à faire les 400 pas dans la pièce, réfléchissant quant aux possibilités qui s’offraient à lui pour répondre à cet ordre émanant de ses supérieurs hiérarchiques. Subitement, il leva la tête, scruta longuement l’agent Kaitô et décida de lui laisser sa chance. Il expliqua les modalités et circonstances de sa prochaine affectation, précisant sa future rencontre avec l’agent Red et lui donna même quelque conseil pour s’acclimater à cette nouvelle situation.

    « Je compte sur vous agent Kaitô, il en va de votre avenir, vous portez la responsabilité et l’honneur de cette unité. Je ne saurais tolérer que vous la salissiez. Vous vouliez une mission épineuse ? Vous voila dorénavant servi. Si vous réussissez avec brio cette mission, je ferai en sorte que vous puissiez vous initier aux techniques du rokushiki. »

    Kaitô comprit aussitôt la gravité de la situation et comprit qu’il devait saisir impérativement cette opportunité et ce quel qu’en soit le prix. Cette mission pourrait devenir un tournant dans sa carrière au sein du Cipher Pol. Il se prépara physiquement et mentalement quant à cette mission et partit avec un petit détachement d’hommes à l’aide d’un bateau de la marine affrété au port.
    Le vaisseau de la marine amarra à quelques nautiques de l’île, Kaitô allait dorénavant poursuivre en chaloupe afin de pas éveiller les soupçons des gangs régnant sur l’île. Il arborait une longue veste sombre qui dissimulait son visage à l’instar des parias et autres marginaux. Se fondre dans la masse était formellement nécessaire pour enquêter sur place. A la tombée de la nuit, il parvint sans mal à accoster sur le rivage et cacher la chaloupe dans une crique abrité. Les escapades nocturnes sont monnaie courante pour les rencontres des agents Cipher Pol et cette mission ne faisait pas exception à la règle. Kaitô déambulait silencieusement dans les rues agitées de cette ville placé sous l’égide des pirates et autres forbans. Cette ville n’était qu’un repaire de flibustiers saouls, aigris et vulgaires, une décharge humaine à ciel ouvert où les litiges et autres contentieux se règlent à coup de poudre à canon et humiliations en tous genres. Une jungle où seule la puissance compte, manger ou être mangé tel était le maître mot sur ce territoire hostile. Kaitô arriva près du lieu de rendez-vous convenu avec l’agent Red, il s’assit calmement et débuta son observation de l’environnement en attendant la venue imminente de son associé.


    Dernière édition par Atsuji Kaitô le Sam 28 Avr 2012 - 13:07, édité 1 fois
    • https://www.onepiece-requiem.net/t4356-un-veteran-du-cipher-pol#4
      Las Camp, la pire zone de West Blue. L'étron puant sur les beaux états de service de la marine locale. Un coin que l'agent Red connait comme sa poche pour y avoir passé pas mal de temps. Faut dire que le boulot du Cipher Pol se résume assez bien en réduisant tout a de simples problèmes de transit. C'est comme dans la blague avec le trou du cul qui se met en gréve et neutralise tout le corps humain. Le corps c'est le monde entier avec le gouvernement mondial en guise de cerveau, et les agents sont tout les petits rien qui s'assurent que tout s'évacue correctement et sans gêne par la voie naturelle. Alors forcément, on s'habitue vite à bosser dans des égouts ou les pieds dans la merde...


      Red débarque sans soucis dans un coin désert du port. Il S'explique quelques minutes avec une bande du coin et obtient après une rapide mais décisive démonstration de force et un peu de pognon, toujours mélanger carotte et bâton, que les types lui gardent son bateau et s'assurent que personne n'y mette la main ou le pied jusqu’à son retour.

      Ce détail réglé il coiffe son chapeau, déplore une fois de plus de n'avoir pas son kit de camouflage et d'opération habituel et se met en marche à travers les bas quartiers de Las Camp. La tenue rouge flamboyante qu'il porte n'est pas vraiment adapté à la discrétion d'une mission de surveillance, ce serait plutôt l'inverse. A coté de ça une tenue voyante dans ce genre de quartier a le même effet que les couleurs vives de certains animaux toxiques. Elle signifie que le type dans le tenue est suffisamment balèze pour se moquer complétement d’être remarqué. Parfois ça marche, parfois non...

      En tout cas cette fois ci Red traverse la ville sans se faire inquiéter jusqu’au bled ou est censé l'attendre le débutant qu'on lui a assigné. Le premier restaurant de la liste, le triangle d'or. Nems et poulet frit au menu. Il vaut mieux, l'avantage de la viande frite c'est qu'elle pallie assez bien aux problèmes d’hygiène locaux.

      Red fait rapidement le tour des clients du coin, éliminant les types un peu trop couleur locales, ceux à l'air un peu trop patibulaires, ceux un peu trop bizarre et ... Non ? C'est pas sérieux...Le regard de Red s’arrête sur un type aux cheveux bleus qui a l'air encore plus déplacé dans le milieu qu'un type du CP9 dans une soirée crapette... C'est pas possible. Non seulement on colle un nouveau dans les pattes, mais en plus on lui en file un qui se ballade avec un panneau clignotant sur la tête... Tout se perd au Cipher Pol.

      Enfin, le boulot c'est le boulot. Red hausse mentalement les épaules s'allume une clope, et tire deux longues bouffées histoire de se calmer avant d'entrer dans le rade . Tiens d'ailleurs c'est marrant ça... Blue, Red...Y'a peut être un truc.

      -Monsieur on ne peut pas fumer ici.
      -Mais si regardez, j'y arrive...

      Red écarte le serveur qui joue les protecteurs de l'oxygéne ambiant et va s'installer d'autorité à la table de mister blue en piquant sans vergogne une chaise à la table voisine.

      -Salut gamin. Je suis l'agent Red, tu m'attends non ? Bon j'ai la dalle, j’espère que t'as commandé à becter. Sinon je prendrais deux poulets.
      Le décor maussade de l’île était à l’aune de sa notoriété funeste. Il y régnait une atmosphère chaotique, les groupuscules locaux et les bandes de passage se menaient une vendetta meurtrière, prêchant des motifs fallacieux pour justifier leurs actes irrémissibles. L’antichambre de la terreur sous toutes ces formes en somme. Tous les pêchés étaient regroupé dans ce noyau infect d’où se déversent les démons des crimes, de la prostitution, du vol et des assassinats multiples. Un enfer à ciel ouvert où les émissaires du gouvernement et de la marine n’ont pas leur place si ce n’est celles de leurs crânes encastrés sur des piques en façade de l’île, comme pour dissuader les éventuels voyageurs de faire étape sur ce territoire indésirable. Kaitô s’était attablé à un café pour attendre son responsable de mission. Il était impatient de faire la connaissance d’un agent Cipher Pol d’expérience et il était certain que l’agent Red comblerait en ce sens ses attentes. Kaitô restait songeur quant à l’origine du nom de code de son interlocuteur. Pourrait-il s’agir d’un vêtement Vermillion que l’agent porterait ? Un surnom tiré du tempérament sanguin du personnage peut-être ? Kaitô n’en avait pas la moindre idée et pour ainsi dire il n’y attachait pas une grande considération si ce n’est celle de l’anecdote. L’agent en herbe espérait surtout en apprendre sur le terrain, faire l’expérience de situations hasardeuses et en ressortir grandi ou tomber dans les couloirs de l’oubli. L’agent sirotait calmement sa liqueur de rhum et prêtait une oreille attentive aux dires ca et là des habitués du café. Ils n’étaient pas bien loquasse ces bougres, la tension vive qui régentait les faux discours étaient de mise et le terme vérité semblait totalement censuré de leurs langages. Ils avaient dû en entendre de ces « vérités « illusoires en vue d’obtenir de précieuses informations. Cette vérité dont le sens n’avait plus rien de sa signification étymologique, ces vérités devenues calomnies et médisances au service des caïds les plus pourris de cette terre. Un homme vint bientôt s’asseoir à la table de Kaitô s’accaparant une chaise au passage et profitant de l’occasion pour lui taper un brin de causette.

      -Salut gamin. Je suis l'agent Red, tu m'attends non ? Bon j'ai la dalle, j’espère que t'as commandé à becter. Sinon je prendrais deux poulets.

      Quelle ne fut pas la stupéfaction de l’agent Kaitô d’apprendre que cet énergumène tout de rouge vêtu était bel et bien l’interlocuteur attendu. L’agent haussa les sourcils pour marquer sa surprise et observa quelque secondes l’homme qui lui faisait face. Un long manteau rouge, un chapeau de cuir dont la forme s’apparentait à celui d’un canotier, la clope au bec dont la fumée épaisse dérangeait aimablement Kaitô sans que celui-ci n’aurait prit le soin de lui signifier. Mal rasé, nonchalant au possible, il était l’archétype de l’agent certain de ses aptitudes et qui n’hésite pas à s’affirmer. Kaitô devait reconnaître qu’il avait de la gueule même s’il ne partageait pas ses opinions vestimentaires.

      « Eh bien, je me suis contenté jusqu’à présent d’un rhum mais on peut commander une collation puisque vous semblez affamé agent Red. Nous pourrions par la suite aborder les modalités de notre tâche ici-bàs. »

      Kaitô sollicita immédiatement le serveur qui se mit aussitôt à exécution. La nonchalance de l’agent Red ne laissait pas indifférent Kaitô. Le Cipher Pol 5 comptait en son sein de précieux agents, allez savoir si ils étaient tous de le trempe de celui-ci aussi extravagant et original soient t-ils. Qu’en était t-il du Cipher Pol 9 ? Kaitô ressentait pleinement le fossé qui le séparait de son interlocuteur mais il savait tout autant qu’il ne serait pas un fardeau pour Red. Cet agent là devait aussi être pertinemment conscient que Kaitô tenait la route, qu’on ne lui avait pas confié la dernière perdrix de l’année. Peut être s’était-il même renseigné au sujet de Kaitô et de ses états de service ? Quoi qu’il en soit, ca ne perturberait pas son action en collaboration avec l’agent Red. Après tout, ils étaient tous deux animé pour et par les intérêts supérieur du gouvernement mondial. Les deux poulets arrivèrent bientôt sur la table à la satisfaction bien qu’inapparente de l’agent Red. Tandis que l’agent Red dégustait les coquelets, le faciès du serveur changea et intrigua profondément le nouvel agent du Cipher Pol. Bien que la bienséance veuille qu’on ne parle pas la bouche pleine, Kaitô sentait que cette règle de correction passait bien au-delà de son interlocuteur. Dés lors, il poursuivit la conversation dans la dérision afin de mieux apprendre à connaître le tempérament de l’agent Red.

      « Vous êtes tous comme ca au CP5 ? »
      • https://www.onepiece-requiem.net/t4356-un-veteran-du-cipher-pol#4
        L'agent Red s'arréte brusquement de mâcher pour cracher un os de poulet sur le sol avant de fixer Kaito d'un regard soudain mortellement sérieux. Sa main s'approche doucement du pic à brochette livré avec le poulet...

        -Si je te le dis je serais obligé de te tuer...

        Puis il éclate de rire, avant de saisir le pic et de le planter profondément sur la table entre les deux hommes...

        -Détends toi, je plaisante...

        Red lâche la carcasse de volaille qu'il vient de terminer avant d'essuyer soigneusement ses doigts gras sur la nappe. Il vide un pichet pour faire passer la viande et enchaine avec quelques nems.

        -Les enfoirés...Tu as gouté ça ? On ne met jamais de sauce soja dans les nems, jamais ! C'est carrément criminel ! Ces sauvages respectent rien, y'a plus de respect bordel... (Red balance le nem qu'il n'a fait que mordre avec l'air du type qui vient de trouver une limace dans sa salade) Tu sais que tout le monde croit que c'est eux qui ont inventés les nems ? Et ben c'est complétement faux. En Amerzone on en fabriquait au porc alors qu'ils en étaient encore a courir après leurs chiens. Et tu sais comment on les appelle la bas ? Royal royal spring roll... ça a quand même autrement plus de classe que nems...

        Red jette un œil autour de lui d'un air furieux, parcourant le rade du regard jusqu’à ce qu'il tombe sur un type apte à jouer les coupables.

        -Hé garçon, je veux parler au chef cuistot. Tout de suite !
        -EUh ... Oui monsieur très bien...Je vais le chercher.
        -Kaito ? Je suppose que tu es venu équipé ? Passe moi deux flingues sous la table, discrètement...

        Pendant que Kaito récupère les armes dans ses affaires, le serveur revient de la cuisine avec le chef en remorque. Tablier blanc cassé, petite toque, petites lunettes, grande tresse, et un sourire servile tellement bien accroché sur le visage qu'il ne doit même pas l'enlever chez lui. L'homme s’arrête devant la table et s'incline prestement devant les deux hommes...

        -Bonsoir messieurs, que puis je pour vous ?
        -Cette cuisine est dégueulasse, c'est à vomir... En fait je n'en donnerais même pas à mon chien. Et pourtant j'aime pas les bêtes...
        -Mais monsieur...
        -Ta gueule... Je suis pas la pour rigoler ni pour digérer ta cuisine infecte. Ou sont les capsules ?
        -Les capsules ?
        -Oui les capsules. Tu sais bien, ces délicieuses petites boules qu'on colle au bout d'une longue pipe et qu'on fume...
        -Mais monsieur... Vous êtes un dans un restaurant... Je ne vois pas de quoi vous voulez parler...
        -Ah tu ne vois pas ? Vraiment ?

        Red attrappe le cuistot par sa tresse et le tire violemment vers le sol avant de lui écraser brutalement la tête sur le coin de la table. Laissant le cuistot sonné s'effondrer sur le sol il attrape les deux flingues que Kaito lui tend sous la table et se relève. Profitant de l'incompréhension qui règne encore dans le bar Red colle le canon d'une de ses armes au milieu du front du serveur et lui fait immédiatement sauter le crane, aspergeant Kaito de sang et de bouts de cervelles pendant que de l'autre main il loge une balle dans la poitrine du type de l'entrée...
        Le temps que les gens réalisent que la soirée vient de virer à la séance de carton Red à le temps de dégommer trois autres types, le serveur le plus proche et deux clients assis à une table dans un coin de la pièce...

        Puis le chaos s'empare enfin du restaurant. des femmes crient, des tables se renversent, des types se ruent vers la sortie. De l'entrée et d'une porte du fond surgissent une demi douzaine de gros bras armes au poing pendant que des cuistots équipés d'armes blanches surgissent des cuisines et que Red se met à couvert derrière un pilier proche de la table.

        Bonne pioche du premier coup... La soirée commence très fort...


      Dernière édition par Red le Jeu 26 Avr 2012 - 23:48, édité 1 fois
        Qui aurait pu prédire un tel revirement de situation ? Vraiment… ces agents du CP5 étaient réellement particuliers ou s’agissait t-il seulement du quotidien du Cipher Pol. Toujours est t-il qu’en l’espace de quelques bouchées, l’agent Red avait régler le compte à pas moins de 4 hommes distincts sans sourciller. Cet homme là semblait incarner avec brio l’anti-agent du Cipher Pol. Non pas qu’ils avaient renié les préceptes et codes d’action de ces unités gouvernementales mais il s’en était affranchi avec singularité et de formidable manière, il ne faisait pas dans la dentelle. Kaitô savait que son associé connaissait parfaitement les ficelles du métier, les commandements inculqués aux agents n’avaient aucun secret pour lui et c’était son expérience et sa connaissance du terrain qui lui permettait de s’émanciper de toutes les procédures formalisés des agents en herbe à l’instar de Kaitô. Il avait su affirmer son propre style au cours des années et se bâtir une véritable identité. Les cadavres encore chauds gesticulaient nerveusement en écho à la violence des dégâts reçus. Le serveur dont la cervelle avait explosé en une dizaine de morceaux avait fait office de souffre douleur pour l’agent Red. Des organes suintant le sang entremêlé à du liquide encéphalique avait été projeté sur le corps de Kaitô, une entrée en matière des plus insolite pour Kaitô. Il n’y était pas allé de main morte, une balle pour un mort, Jackpot ! Le type de l’entrée en savait quelque chose, il s’était prit une balle en plein cœur sans qu’il n’ait eut le temps de broncher. Ces rebondissements avaient transformé le restaurant en une hécatombe où les civils n’avaient pu leurs places. Ils s’étaient carapatés en vitesse de ce périmètre désormais funeste et envahissaient les ruelles en hurlant aveuglément comme si il s’agissait de la première exécution sommaire qu’ait connu l’île.

        L’agent Red devait disposer d’informations précieuses quant aux rôles de ces hommes dans le trafic d’opium. Kaitô ne pouvait penser qu’il les avait abattus là de son bon plaisir et si sereinement. De plus, il savait que les agents du CP5 ne sont pas habilités à tuer s’ils ne détiennent pas un motif suffisant pour procéder à des assassinats. L’agent Red avait clairement débuté sa collecte d’informations avant de rejoindre le lieu de rendez-vous. Ces actes en étaient des preuves formelles. Bientôt, une meute de gros bras et des cuisiniers faisaient irruption dans la salle de restauration. Oui, quelque chose de louche se tramait bel et bien au triangle d’or et Kaitô devait bien reconnaître que Red avait vu juste, la nourriture était infect, elle avait du macérer plusieurs jours à l’air libre avant d’être servi aux clients. Kaitô se leva doucement en se débarrassant des quelques traces de viscosités organiques présentes sur son costume.

        « Agent Red, je suppose que vous prendrez en charge le pressing de mon costume. A en croire les faux airs de dur à cuire de ces imbéciles, on n’a pas trop le choix… «

        Kaitô rentra à son tour en scène. Il jeta un bref regard à son partenaire comme pour lui signifier de se charger des abrutis à gros bras pendant que Kaitô s’occuperait de ces fameux maître-coq. L’agent vint rapidement asséner au premier marmiton un coup de pied latéral localisé à l’épaule droite. Le cuistot lâcha son large couteau aiguisé et vint emmena deux de ses confrères dans le décor. Le dernier cuistot débuta alors une parade d’intimidation, jonglant avec ses couteaux affutés et alors qu’il s’apprêtait à en flanquer un dans la tête de l’agent, il reçu sans crier gare un pruneau entre les deux yeux. Les autres peinaient peu à peu à reprendre leurs esprits et tentèrent de se soustraire à Kaitô. Au Cipher Pol, le pointillisme implique de ne laisser aucun criminel s’éclipser et l’agent veillait à ce que ce credo soit respecté à la lettre. Il récupéra au sol un couteau tombé dans leur empressement et le jeta avec violence dans la rotule du plus chevronné des deux hurluberlus. Son compagnon s’arrêta net et Kaitô eut tout le loisir de lui asséner un tir groupé au niveau du cœur. L’agent partit à la rencontre du cuistot, enfonça davantage le couperet dans la chair sanguinolente de son opposant puis il traina son corps esquinté sur plusieurs mètres. L’homme proférait des insultes en tout genres à l’égard de Kaitô.

        « Salop, connard, enfoiré, lâche-moi, je te dirais rien, je préfère encore me faire arakiri plutôt que de te communiquer la moindre information. »

        De son côte, l’agent Red semblait avoir bouclé le sort de cette demi-douzaine de loubards au grand étonnement de Kaitô. Le réceptionniste semblait lui aussi vouloir prendre la poudre d’escampette, Kaitô s’empara du plateau de service du serveur et lui lança, tel un disque, en pleine tronche, provoquant la chute simultané de celui-ci.

        « L’addition s’il-vous-plait »

        • https://www.onepiece-requiem.net/t4356-un-veteran-du-cipher-pol#4
          -QUOI ? Tu plaisantes j’espère… Le service est dégueulasse… Manquerait plus qu’on paye…

          Red fait un panoramique du coin, vérifiant qu’il n’a oublié et loupé personne, il a trop souvent vu des types se faire plomber par des similis cadavres mal vérifiés. Mais dans le restau le calme est revenu. Les clients ont fini de fuir, quelques poissons gigotent au sol dans la flaque qui reste de leur aquarium troués par les balles. Le type au comptoir se vide goutte à goutte sur la moquette dans un ploc ploc régulier. Et seul type encore en vie dans le coin le cuistot gémit doucement sous la table…
          Red range une de ses armes et retourne choper le pauvre type par la nuque avant de lui coller la tête sur la table…

          -T’entends ? Je le recommanderais pas ton rade. Ou est l’opium ?
          -Je sais pas je sais pas…
          -Te fous pas de ma gueule putain! OU EST L’OPIUM ?
          -Pitié !

          Chopant le pic planté dans la table Red cloue la main du cuistot à la table avant de lui coller le canon brulant de son flingue sur la joue.

          -OU ELLE EST ?

          Le cuistot fond en larme, terrifiés, agités de spasmes, n’arrivant même plus à articuler quoi que ce soit. Mais il ne peut empêcher son regard de se tourner un instant vers le plafond. Red regarde le cuistot, lève les yeux au plafond et sourit enfin franchement avant de tapoter la tête de sa victime d’un air complice…Bondissant sur une table il dégaine une lame et entreprend de démolir les lattes au dessus de sa tête. Il n’a pas besoin d’aller très loin. A peine a-t-il élargi le trou qu’une pluie de petites boulettes brunes s’en déverse immédiatement…

          De l’opium, beaucoup, beaucoup d’opium…

          -Blue, vide un de ces vases et fais le plein. C’est toujours utile…

          Pendant que Kaito s’exécute Red va libérer le cuistot. Non sans lui susurrer à l’oreille un dernier avertissement.

          -Tu diras à ton patron que je te laisse en vie parce que j’ai un message à lui transmettre. Tu comprends ? Un message. Pour ton Patron. Red is not dead ! (Puis revenant à Kaito) Allez Blue on s’arrache, il faut qu’on file d’ici avant que la marine n’arrive…


          (…)

          Cinq rues plus loin, à une centaine de mètres derrière un cuistot toujours terrorisé et qui vient de s'engouffrer dans une cour surmonté d'un dessin de Lotus…

          Tout en jaugeant la bâtisse du regard depuis le coin de porte ou les deux agents sont planqués, Red pioche une boulette dans le vase de Kaito. La renifle longuement, puis la lèche avec l’air du connaisseur en train de gouter un grand cru. Il la mâchonne quelques secondes avant de la recracher...

          -Tu vois Kaito, plus on s’éloigne du fournisseur et moins l’opium est pur. C’est une question de marges. Et après dégustation je pense qu’on est à peu prés à deux niveaux en dessous du chef qui prépare le produit. Et je pense aussi qu’on va pouvoir s’occuper de tes fringues. Après tout, avec lotus dans le nom, soit c’est un restau, soit c’est une blanchisserie…Ils savent rien faire d’autres…
          Bon, on va faire le tour. C'est une règle importante, ne jamais passer par l'entrée principale si on peut l'éviter. Tu devrais la noter...



        Dernière édition par Red le Jeu 5 Avr 2012 - 23:02, édité 3 fois
          Toutes ces ruelles sinistres se ressemblaient comme deux gouttes d’eau et pullulaient de restaurants frauduleux dont les activités officiellement honorables servaient surtout de plaque tournante pour le trafic d’opium. Las camp, ce territoire à lui seul prouvait que l’anarchie, le chaos pouvait bel et bien exister sur les quatre mers bleus sans avoir à rallier Grand Line. Les méthodes expéditives de l’agent Red, avait permis aux deux hommes de récolter des précieuses informations quant aux intermédiaires de distribution. Bien entendu, le producteur ne se mouillait pas et faisait appel à des « grossistes officiels » pour ventiler son opium et ainsi dissiper tout risque probable de remonter à la source. C’était là un stratagème astucieux que Red et Blue s’évertuaient à en déchiffrer les engrenages pour en tirer les ficelles à leur avantage quand ils auront les bonnes cartes en main. Les incidents occasionnés au triangle d’or les avaient menés droit à ce bâtiment dont la cour pavée surplombait la rue. Le triangle d’or n’était qu’une mise en bouche, le premier maillon de la chaîne de distribution, les prémices de nouveaux affrontements en somme.

          Les deux agents pénétrèrent par l’arrière du bâtiment qui s’apparentait être une laverie. Une odeur médicamenteuse coupée à un composé d’arsenic emplissait littéralement l’atmosphère de la pièce. Le genre de procédés usuels de transformation de drogue et de conditionnement d’opium, ces faces de poiscaille étaient passés maître dans la manière au fil d’années d’apprentissage et de perfectionnement. Un décor blanc, livide, blafard était illuminé par des néons criard jaunasse servant d’éclairage central. Le carrelage omniprésent dans l’établissement était recouvert par un voile fin et gras qui s’était déposé au fil des années. Quel paradoxe pour une laverie ! L’établissement incarnait l’archétype de magasin sordide et abject qui échappe aux inspections sanitaires et administratives par le versement de gracieux pots de vins aux autorités locales. Ici, plus que nulle part ailleurs, les politiques se faisaient graisser la patte par ces malfaiteurs afin qu’ils ferment les yeux sur certaines de leurs activités.

          Kaitô et Red décidèrent de se séparer dans l’enceinte du bâtiment afin de maximiser leurs chances d’identifier le bon interlocuteur du mauvais, du menu fretin au gros poisson. Kaitô se charga de l’accueil et de la salle de lavage tandis que Red poursuivrait son investigations dans l’arrière magasin et les « ateliers de préparation de solutions nettoyantes« comme l’indication au mur semblait le préciser. Kaitô s’empressa de rentrer dans la salle d’accueil à l’insu de la réceptionniste et lui infligea deux coups de talon au niveau des genoux. L’hôtesse se cambra tant bien que mal tandis que Kaitô empoignait son cou avec une force vive et asséna deux uppercuts inoui sur les cuisses de la réceptionniste. Sa faible constitution l’empêchait désormais de se mouvoir correctement et c’était bien ce que l’agent Kaitô escomptait de ces quelques coups portés.

          « Je crois que c’est l’heure de fermeture désormais »

          Kaitô se dirigea silencieusement vers la porte, verrouilla la porte grâce aux clés qu’il avait trouvé sur le tableau et prit soin de remplacer la pancarte « Open « par « Close ». L’hôtesse se trainait telle une carcasse à qui on avait troué la peau à plusieurs reprises. Elle faisait peine à voir, pas de la compassion non plutôt un sentiment de pitié de la voir ramper ainsi, soumise au jugement et aux actes de Kaitô.
          L’agent du gouvernement saisit une chaise et vint poser violemment les pieds de la chaise sur les hanches de l’hôtesse balbutiante. Le vacarme des machines qui poursuivaient leurs cycles infernaux jouaient en faveur de Kaitô. L’évènement était passé inaperçu auprès des autres employés ou devrais-je dire futurs captifs de la prison locale.

          « Je ne vais pas passer par quatre chemins. Dis-moi où se trouve l’opium et je ferais preuve de clémence envers toi. Je considérerai ta dette payé envers la société. Mens-moi et je t’expédie en enfer sans passer par le purgatoire. »

          La fille tremblotait de tout son être. Kaitô mettait en exécution ce dont il avait été témoin au triangle d’or. Une sorte de justice diligente, loin d’être dans la finesse mais qui avait le mérite d’être efficace. Devant son silence, le Bleu comme le surnommait l’agent Red, n’eut d’autre choix que de recourir aux grands moyens pour rafraichir la mémoire de son hôte et mieux la sensibiliser à son discours. Il saisit l’un des doigts crasseux de la jeune fille et le cassa net, occasionnant un cri vif de cette dernière. Il continua avec le second sans même sourciller, sans même éprouver le moindre émoi pour cette criminelle avérée. Au bout du troisième doigt, elle semblait enfin vouloir communiquer.

          « Derrière la troisième machine, il y a un compartiment où figure une boîte matelassé. On y cache les capsules en vue de les disséminer dans toute la ville. »

          Kaitô s’appliqua et découvrir le compartiment secret derrière l’essoreuse. Il vérifie si celles-ci concordaient avec celles retrouvées au triangle d’or, elles correspondaient parfaitement. Kaitô prit alors un court instant de détente dans le hall d’accueil tandis que l’autre au sol pleurait de douleur toutes les larmes de son corps. Kaitô attendait le retour de l’agent Red et était certain que celui-ci se montrerait avec de nouvelles découvertes croustillantes.

          • https://www.onepiece-requiem.net/t4356-un-veteran-du-cipher-pol#4
            -Tu penses qu’un type peut tenir combien de temps sans respirer ? Moi je dirais au moins sept minutes… T’en pense quoi ?

            Red s’approche de la planque et jette un regard vague sur le stock. Avant de hausser les épaules et d’aller plutôt fouiller le bureau de la réceptionniste, feuilletant vaguement les carnets de commandes qui s’y trouve jusqu'à ce qu’il mette la main sur quelque chose d’intéressant… Une pipe à opium.

            -Laisse tomber. On va pas s’emmerder à récupérer tout ça. Y’a du linge partout, on foutra le feu en partant… Ce s’ra fendard de voir ce qui arrivera aux types qui passeront dans la fumée…


            D’une main experte Red enfile l’opium sur une pointe au centre du fourneau, prenant soin de la placer a un endroit ou elle se consumera sans gêner le tirage. Puis il allume la pipe, attendant quelques secondes avant d’en tirer lentement plusieurs longues bouffées. Il exécute avec adresse une série de ronds de fumée à travers la pièce avant de tendre la pipe à Kaito d’un air plutôt satisfait.

            -Pas mal du tout… Tiens, tires quelques coups la dedans… ça va te détendre un peu…

            Pendant que Kaito récupère le nécessaire, Red résume rapidement ce qu’il a trouvé de son coté.

            -L’entrepôt ou ils font le nettoyage communique avec la baraque juste à coté. C’est la que le cuistot a filé. D’après le type qui gardait la porte c’est aussi la qu’habite leur patron et qu’ils font le cuisine. On va monter lui demander qui le fournit en plantes. Il risque d’avoir des types d’une autre trempe que nos copains cuistots de tout à l’heure, et surement plus aussi. Alors va falloir que tu fasses gaffe…
            On y va tranquille dés que tu as fini, et n’oublie pas le vase…


            Pause terminée les deux agents se remettent en marche, l’un suivant l’autre, et passent dans la partie travail de la boutique, blanchisserie, teinturerie, nettoyage. Chaleur humide, baignoires pleines de liquides colorés, linges en piles ou sur des séchoirs. Et comme Red n’a pas fait dans le détail, des types inconscients entassés un peu partout dans le décor…
            Red se rapproche d’une cuve de bronze collé dans un coin de la salle et jette un œil au sablier accroché dessus.

            -Six minutes, ça devrait le faire, il va parler…

            Puis empoignant à deux mains le volant qui verrouille le fond de la cuve il fait quelques tours dans le vide avant de provoquer l’ouverture et le basculement de la cuve et de déverser quelques centaines de litres d’eau brulantes dans le bac le plus proche. Quelques centaines de litres d’eau et un cadavre encore habillé et complètement ébouillanté…

            -Merde… Ah le con…(Red se tourne vers Kaito et hausse les épaules avec l’air du type qui essaye de se montrer désolé mais se retient de rire) Mais comment je pouvais savoir que ce machin chauffait aussi l’eau hein ? Pas de bol… Bah. En même temps, vu leur cuisine. Mourir bouilli ça fait un peu justice divine non ? Héhé… Allez on bouge. Tu restes bien en retrait derrière moi et tu me couvres. Vu ? (Red attrape une des grenades que Kaito a amené dans son paquetage en plus des flingues et des mini escargophones, il sort un feu, l’allume, et la tend à Kaito) Tu comptes jusqu'à dix, et tu la balances du coté des bidons la bas, ensuite tu me suis.

            Et laissant la grenade fumante et agent, Red s’engouffre dans la porte qui mène à l’autre bâtiment.

            Un couloir, un escalier, quand la grenade explose il est déjà au premier étage. Et quand Kaito se pointe à son tour dans la cage d’escalier c’est pour manquer de se prendre sur la gueule le premier garde que Red a trouvé sur son chemin. Suivi immédiatement par un autre, puis un troisième. Et comme l’agent Red croit au travail d’équipe les types qu’il balance ne sont même pas morts, juste surpris…Douloureusement surpris.

            Quatre étages et une poignée de chutes de gardes plus tard, Red arrive enfin à une porte. Inutile de la jouer bourrin, le dernier homme de main porte la clé autour du cou. Un bref affrontement à sens unique et la clé change de main pendant que le garde meurt dans le désintéressement le plus total.
            A l’intérieur on change de décor, c’est beau, c’est kitch, les pièces ont des tapisseries partout et des meubles laqués, les bibelots sont nombreux et dorés. Et la musique douce qui provient de la salle au bout du couloir indique sans possibilité d’erreur qu’il y a du monde dans le coin.

            Red effectue un déplacement de serpent jusqu'à un meilleur point d’observation, c’est tout juste s’il soulève la poussière du tapis quand il marche. Il rejoint un paravent judicieusement placé et y fait un petit trou pour mater l’autre coté et tomber en pleine réunion de famille.

            Une grande salle avec une petite scène. Une petit scène ou se trémoussent plus en moins en cadence une poignée de petites filles déguisés en princesses. Et en face de la scène une série de fauteuils confortables ou sont installés les parents de la progéniture a vocation artistiques. On se croirait dans une soirée de fin d’année à l’école primaire… Avec en grosse différence quand même le fait que le mur du fond soit caché par une armée de gardes du corps qui surveillent le patriarche sur le siège du milieu.

            -Bon Blue, voila ce qu’on va faire. Je vais choper le patron au milieu, et le ramener ici. Toi tu t’occupes de retenir les gardes qui vont débouler de partout dés que je l’lancerai l’action. Je lui fais cracher l’info, et on s’arrache à toute vitesse de ce trou. Ok ?

            Red sort de sa poche un câble roulé lesté d’un crochet de bonne taille à son extrémité, en vérifie l’accroche et le montre même à Kaito pour frimer un peu…

            -Armement de ninja… Ils ont des costumes qui craignent un max mais parfois ils ont des idées utiles. Tu vas voir…

            Et d’un mouvement longuement répété Red balance le crochet droit vers le vieux chef. Comme doué d’une vie propre le fil va s’enrouler docilement autour de la jambe du patron, qui, parfaitement surpris, n’a que le temps de jeter un regard interrogatif a ses pieds avant que le crochet ne se plante dans sa chair. Et qu’un agent adepte de la pèche au gros poisson ne le fasse décoller de son siége en tirant de toutes ses forces sur le câble…

            -ACTION !



          Dernière édition par Red le Lun 9 Avr 2012 - 13:01, édité 1 fois
            L’agent Red exposa brièvement le plan d’action à Kaitô et s’empressa de le mettre à exécution. Tandis que le filin s’entourait autour de la jambe de l’homme, l’agent Red tracta violemment le vieillard et s’enfonça avec son hôte dans les étages inférieurs pour laisser le champ libre à Kaitô. Les hommes de main se rendirent aussitôt compte de cette petite supercherie et surgirent de tous parts afin de récupérer leur boss. Une demi-douzaine d’hommes lourdement armés d’armes blanches en tout genre lui faisait désormais face. Au menu ? Des nunchakus, sabres, massues et autres armes contendantes composaient l’attirail de ces loubards féroces qui semblaient d’un tout autre niveau que les demeurés auquel il s’était déjà frotté. Kaitô n’avait pour ainsi dire pas le choix, il devait tenir jusqu'à ce que l’agent Red soutire les informations attendues. Il était temps de relever ce challenge et de prendre de sérieux risques. Bien qu’il parvennait difficilement à mettre au tapis ces hommes les uns après les autres, ils étaient automatiquement remplacés par de nouveaux laquais tout aussi dangereux. Au fil des affrontements, les paravents auparavant opalin étaient tâchés désormais d’effusions d’hémoglobine. Kaitô savait que si ces opposants venaient à altérer un de ces organes vitaux, il devrait jeter l’éponge et se résoudre à son sort. L’agent faisait intentionnellement s’éterniser la chose tout en veillant à protéger la seule échappatoire possible par laquelle l’agent Red s’était engouffré. Les convives du patriarche s’étaient refugiés derrière cette horde ininterrompue d’hommes de main, craignant que l’homme qui leur faisait face vienne mettre un terme à leurs existences dérisoires. Ces misérables avaient recours à des prostitués geisha pour seul divertissement. Ils faisaient partie des pires races d’hommes, de ceux qui avilissent leurs prochains, extirpent ce qu’ils en souhaitent et abandonnent après utilisation. L’agent multipliait les blessures multiples, son corps faisait état de lacérations et d’ecchymoses. Les brutes épaisses cessèrent temporairement l’affrontement et firent pénétrer un homme immense sur le tatami improvisé. Tous semblaient confiant en ce nouvel étalon qui devait avoir à maintes occasions avoir comblé les attentes de ces employeurs. Le personnage a la musculature herculéenne montrait déjà les crocs, paré à en découdre avec l’agent Kaitô. L’assistance s’était rangée sur les côtés de la salle afin de laisser l’aire de combat libre comme pour laisser les deux protagonistes livrer un combat officiel.

            « Je m’appelle Kouroseiki, je suis le garde du corps personnel de l’un des hôtes du grand boss. On m’a appelé ici pour te faire ta fête et je préfère te prévenir d’avance, je ne risque pas d’être tendre avec les types de ton genre. «

            Kaitô laissa tomber devant lui, son arme à feu par respect envers son adversaire. Toutes ces crapules étaient certes des imbéciles sans amour propre mais ils conservaient tout de même un certain code moral.

            « Je me fous de connaître ton nom. J’ai déposé l’arme uniquement dans la perspective d’un combat singulier à mains nues. »

            En bas, Red se chargeait de tirer les vers du nez à l’homme peu accommodant. Kaitô savait éperdument que son état ne lui permettrait de tenir que quelques minutes. Il devrait impérativement se pousser jusqu’à ses derniers retranchements pour pouvoir tenir face à cet homme d’un autre acabit. Le combat débuta sous l’œil amusé des spectateurs qui se délectaient avec plaisir de cet affrontement intense, les coups pleuvaient d’un côté comme de l’autre avec un avantage pour Kouroseiki. L’homme, bien que massif, jouissait d’une grande vélocité dans ses déplacements et parvenait presque au palier de Kaitô. La différence éminente entre ces deux hommes n’était pas tant au niveau de la vitesse mais de la force des coups assénés. Les biceps surdéveloppé de l’armoire a glace causait des dégâts importants à l’agent du gouvernement qui ne pouvait s’empêcher de cracher par intermittence de fins filets d’hémoglobine. L’homme avait pris une sérieuse option sur la victoire, il ne perdait pas une miette de la souffrance qu’il assénait à l’agent Kaitô. Les idiots dans l’assistance applaudissaient les exploits de leur champion et en avaient presque oublié la situation de leur chef en contrebas. Kaitô n’attendait que le feu vert de son associé pour s’éclipser avec hâte. Bientôt, le petit interrogatoire de l’agent Red se solda par la défenestration de son hôte captif, qui hurla furieusement tout au long de sa chute avant de s’encastrer violemment dans le sol. Kaitô savait que l’agent du CP5 avait obtenu les informations escomptées et qu’il pouvait dorénavant le rejoindre comme convenu. Kaitô ne se fit pas prier, il récupéra son arme à feu et déguerpit aussitôt de la pièce, pourchassé par une meute d’hommes de main, il savait que les semer ne serait pas une mince affaire et comptait expressément sur l’intervention de son associé pour régler ce litige.

            • https://www.onepiece-requiem.net/t4356-un-veteran-du-cipher-pol#4
              Kaito passe le coin suivi par le plus gros de ses poursuivants tout frémissant à l’idée de lui remettre la main dessus. Heureusement l’agent Red veille au grain et bras tendu il exécute une superbe corde à linge sur le gorille trop pressé. La montagne en mouvement est stoppée net, juste le temps de s’apercevoir que la main de l’agent vient de lui enfoncer sa pomme d’adam au fond de la gorge. Et qu’il est temps de mourir bêtement. Le gros dur essaye vainement de respirer et son regard cherche vainement une explication a ce qui lui arrive dans le regard du mec qui vient de le buter, puis il se voile…

              Pragmatique l’agent Red empêche le gros de se vautrer, juste le temps de lui enfoncer brutalement une grenade dans la bouche et d’allumer la mèche. Les premiers hommes déboulent à leur tour dans le corridor et s’effondre pèle mêle quand Red imprime sa semelle dans le torse du gros et l’envoie valser à leur rencontre comme une boule de bowling explosive dans un jeu de quilles.

              Le temps qu’ils se relèvent y’aura des morceaux de corps partout et ils pourront s’amuser à faire un concours de puzzle, il est temps de filer…

              Red rejoint Kaito au niveau du sol ou le brave garçon vient de liquider deux touristes de plus venus aux nouvelles. Et les deux hommes disparaissent une fois de plus dans les rues de Last Camp…

              (…)

              -Elle est plutôt pas mal non ?

              Les deux agents sont de nouveau attablés, mais cette fois devant un fourgon ambulant qui vend des plus ou moins hot dogs, c'est-à-dire de la viande indéfinissable dans ce qui rassemble vaguement à une brioche cramée. Viande de porc plutôt que de chien ce qui est d’ailleurs un peu confusant, mais Red à tenu a s’arrêter dans le coin. Comme il l’a expliqué à Kaito, un vendeur de trucs aussi mauvais qui survit aussi longtemps dans les ruelles de Las Camp sans se faire égorger par un client mécontent mérite le respect. Et Planteur je-me-péte-les-rotules est marchand dans le coin depuis un sacré bail…

              -Vous voulez encore du pâté ? Je vous le fais à 5 berrys, et pour ce prix la, je vous le dis, je me péte les rotules…

              Et puis Planteur est installé juste en face d’une sympathique maison de passes pleines de filles plus ou moins jolies faisant le pied de grue dans la rue…

              -En tout cas elle a de sacré arguments. Allez viens, allons voir ça de plus prés.

              Red laisse une poignée de berrys à Planteur et Kaito toujours en remorque il rejoint le maquereau qui gère l’écurie locale. Un homme poisson surement recruté pour son physique à faire peur. Après une rapide transaction, Red refile au mac le vase plein d’opium que Kaito a réussi on ne sait comment à garder, et obtient en échange deux filles et un meublé plutôt sordide avec vue sur la rue voisine…

              Pendant que les filles passent coté chambre Red appelle Kaito à le fenêtre et lui désigne une baraque plus huppée que les autres juste en face du point de vue du bordel.

              -Bon Kaito, tu vois la porte en face ? C’est la maison de notre cible. C’est lui le grand pourvoyeur d’opium. Mais c’est pas lui qu’on est venu choper. Notre véritable cible est une bande de terroristes hommes poissons. Du genre à ne pas pouvoir sacquer les humains. S’ils achètent de l’opium c’est pour une faire une drogue qui tue plutôt qu’une qui fait planer. D’après nos infos ils doivent passer prendre une livraison vers trois heures du matin. Des hommes poissons, vers trois heures du matin ok ? Bon, de mon coté je vais interroger la demoiselle, toi tu surveilles la maison et tu me préviens quand ils arrivent…

              Et sur ces bonnes paroles, Red laisse les trois hot dogs qu’il a fait emballer par Planteur sur une table, et rejoint les deux filles dans la chambre.
              La bâtisse richement orné faisait figure d’œuvre d’exception parmi les logements vétustes et autres abris délabrés de ce quartier sinistre. Des remparts gigantesques entouraient la cour intérieure traditionnelle de la demeure, comme pour signifier aux autochtones que résidait en ce lieu un homme influent et éminemment protégé. N’était t-il pas paradoxal de croiser ici, de manière inopinée, un jardin zen sensé pourtant symboliser la plénitude et la prospérité ? Une architecture remarquable où des colonnes massives en grés, des ornements et sculptures représentant des divinités anciennes, des couleurs chatoyantes, agrémentaient le cadre de ce lieu supposé authentique et véritable. Et pourtant, le bâtiment n’avait bel et bien rien qui s’apparentait à ces qualificatifs : Crimes et violences suturaient de toutes les formes variées de ce repaire morbide au possible. Kaîto s’était maintenant séparé depuis plusieurs heures de l’agent Red qui procédait à l’interrogation des aguicheuses dans la chambre 107. Kaitô s’interrogeait brièvement sur la nature de cette « interrogatoire «, il était intimement persuadé qu’il tirerait aisément les vers du nez à ces deux traînées sans valeur, la position géographique du lieu était idéale pour que ces femmes, à des fins lucratives, rapportent à leur mac les évènements de la bâtisse voisine. Sans doute avaient t’elle même pu les avoir comme clients réguliers ? Cependant une question persistait, se pouvait t-il que Red mêle le travail au plaisir pour son investigation? Kaitô restait indécis quant à cette question et sa brève expérience de l’atypique Red le laissait perplexe. Quoi qu’il en soit, il savait qu’au moment opportun, il privilégierait toujours les intérêts supérieurs du gouvernement au vice de la chair fraîche.

              3H du matin laissait une plage horaire confortable pour réparer les lieux et préparer son intervention. La nuit lui facilitait la tâche, l’obscurité et les mouvements quasi inexistants lui procuraient une discrétion non négligeable dans ses déplacements. Kaitô s’était rendu sur les toits pour avoir une perspective d’ensemble de la bâtisse et ainsi dénicher la meilleure alternative pour choper le gang des Hommes-poissons. La construction ne laissait apparemment que peu de place aux échappatoires, privilégiant le caractère forteresse fortifié au détriment de la fuite en cas de problèmes. 1 entrée à l’avant et 1 double porte à l’arrière. Le bâtiment devait regorger de ses propres mécanismes insolites pour assurer l’insertion/ l’évacuation de marchandises sensibles à l’instar de l’opium. Le pourvoyeur d’opium était assurément un homme prudent, il avait fait placer des guetteurs aux points d’observation stratégique de la place ainsi qu’un petit groupe d’hommes entraînés en civils au sol. Tous étaient munis de den den mushi et pouvait interagir avec les autres agents, Kaîto ne pouvait les supprimer un à un bien avant l’heure de l’entrevue. Le pourvoyeur se douterait du subterfuge et ferait annuler la transaction. Le dealer ne nous intéressait pas en soi, il tomberait bientôt par l’intervention de la marine locale qui mettrait un terme à ces activités frauduleuses, le gang des hommes-poissons était autrement plus essentiel. L’agent du Cipher Pol avait déjà eu à faire à eux par le passé et connaissait leur haine implacable de l’espèce humaine. Ils n’étaient que des brutes épaisses mués par le désir aveugle de vengeance, de justice et d’égalité. Comme si l’égalité régnait en ce bas-monde… leur cause constituait une belle utopie en somme, une idylle qui malheureusement allait devoir s’arrêter ce soir à Las camp

              Les heures se succédaient les unes après les autres tandis que l’agent Red restait cloitré avec les deux donzelles dans la chambre. Kaitô, pour sa part, vérifiait une énième fois son équipement ne serait-ce que par occupation quant à l’incident avenir. Il passait ainsi en revue le bon fonctionnement des armes à feu, les munitions à portée de main, l’arme de poing parée à être employé. Il ne restait plus que 5 minutes avant l’arrivée du cortège d’hommes poissons, Kaitô rentra en scène et évinça la première sentinelle ennemie à une dizaine de mètres de sa position, prenant bien soin de récupérer le den den mushi. Il se substitua bientôt à la vue du second compère et lui régla rapidement son sort par une rupture des cervicales forts bien exécutés. Quant au dernier larron, Kaitô dut attendre patiemment que celui-ci veuille bien dans son tour de garde s’approcher de l’agent du Cipher Pol, avant de lui broyer violemment la gorge et le laisser ainsi mort sur le plancher. L’heure fatidique était imminente, Kaitô lança un gravier à la fenêtre de la chambre 107, pour signifier conformément aux attentes de l’agent Red, l’incursion prochaine des hommes-poissons. Et bien mal lui en a prit, d’imposantes silhouettes sombres étaient dorénavant apparus dans la cour du bâtiment et semblait se diriger vers la porte arrière de l’édifice. Kaitô poursuivit sa filature et attendit patiemment, dissimulé derrière un renfoncement empierré que la transaction ait lieu. Un homme d’une quarantaine d’années en kimono noir, accompagnés de deux serviteurs, vinrent bientôt à leur rencontre et échangèrent la précieuse cargaison contre 3 mallettes remplies de berrys. Lorsque les hommes-poissons firent demi-tour, Kaitô saisit l’occasion pour leur barrer la route.

              « On se rencontre enfin…Bien que je ne peux pas voir en pâture vos sales trognes de poiscailles iodés. Uno, vous allez me refiler tout l’opium dont vous venez de faire l’acquisition. Deusio, vous allez vous rendre sans faire d’histoire ou je ferais de vos corps des abats de poisson »

              Les six hommes, fort de leur supériorité numérique rirent quant au speech de l’agent du Cipher Pol, prétextant leurs atouts physiques et leur respiration aquatique comme des éléments constitutifs de leur race supérieure. Du vent, des balivernes qu’ils profèrent à tord et à travers pour justifier qu’ils n’ont pas toujours été invités aux réunions du gouvernement mondial. Ces manœuvres pitoyables étaient monnaie courante pour les hommes-poissons, il fallait bien qu’ils justifient leurs existences misérables et non désirés sur cette terre.Kaitô n’eut pour seule réponse une balle en plein cœur du plus robuste du groupe. Il s’ensuivit un affrontement violent, Kaitô tenait à distance ses opposants en sachant éperdument qu’un affrontement direct serait perdu d’avance. Il parvint à en mettre 2 autres au tapis grâce à son jeu de jambes et à sa vitesse mais la situation se corsait et l’agent Kaitô allait avoir à faire à de sérieux ennuis si l’agent Red ne pointait pas le bout de sa pomme sur les lieu improvisé de l’affrontement.



              Dernière édition par Atsuji Kaitô le Sam 28 Avr 2012 - 13:09, édité 1 fois
              • https://www.onepiece-requiem.net/t4356-un-veteran-du-cipher-pol#4
                Red s’extrait immédiatement de son lit quand Kaito joue les lances graviers contre le carreau. Le temps de pointer le nez à la fenêtre et les bruits de la rue lui ont déjà offert un bon compte rendu de ce qui se passait en bas. Kaito a attaqué la bande d’hommes poissons ou s’est fait capter en loupant son camouflage. Dans tous les cas le plan de base de Red vient de tomber complètement à la flotte. Si les hommes poissons chargés de la transaction s’en sortent ils préviendront le reste de la bande dans leur repaire, et comme un homme poisson averti en vaux deux, toute attaque deviendra parfaitement suicidaire pour les deux agents. D’un autre coté, si Red intervient pour sauver la peau de Kaito et qu’aucun homme poisson ne rentre à la base, ceux qui les attendent s’inquiéteront et s’attendront de même à une attaque…

                Les deux résultats étant sensiblement identiques, Red réfléchit quelques secondes et choisit la voie qui sauve la vie de son binôme. Après tout, le jeune est plutôt sympa quand même, et il fait des efforts...

                D’un bond Red se parachute façon bombe dans la scène de combat. Atterrissant directement sur les épaules de l’homme poisson le moins loin de sa fenêtre. Sous le choc même une bête comme ça se retrouve sonné et genoux au sol. Et le temps qu’il réalise l’agent Red lui a enfoncé une lame dans chaque ouïe. Avant de rouler au sol pour se placer entre les hommes poissons et l’agent Kaito.

                Les deux amphibiens au sol se relève, et les quatre attaquent de concert le nouveau venu qui les regarde d’un air moqueur. Red laisse venir et attend le choc, se contentant de se défendre et laissant l’attaque aux ennemis. Il bloque un coup de poing, dévie une manchette, esquive une lame avant de se faire saisir aux bras par deux ennemis et de se prendre un méchant coup de pied dans le bide qui l’envoie illico bouler à coté de Kaito.

                C’est moins classe que de tuer des gens mais la série de manœuvres a permis à Red d’obtenir tout ce qu’il voulait. Grace au Teawase, le jeu des six formes vient de révéler à l’agent la somme exacte des dorikis des hommes poissons en face de lui. Ce qui lui permet de savoir que la confrontation est globalement favorable au Cipher Pol, et qu’il n’y a qu’un seul ennemi capable de liquider Kaito. Le chef probablement, donc celui que l’agent Red doit se réserver… A charge pour l’apprenti de s’occuper des trois autres.

                En quelques mots murmurés Red met le sidekick au courant, et s’avance pour toiser le type qui va être son adversaire. Un monstre baraqué, comme la majorité des hommes poissons. Pas une race que connait l’agent Red, mais à vue de nez probablement une bestiole des profondeurs vue la curieuse loupiotte qui pend et qui s’agite mollement devant son énorme bouche. Quand au reste du corps, difficile de définir les atouts de l’ennemi vu le grand pardessus qu’il porte probablement pour résister au racisme pro humain du coin.

                -Qui êtes vous sales humains ?

                Red revoie le potentiel du monstre à la hausse. Les dorikis c’est bien mais ça ne fait pas tout. Et en parlant l’homme poisson vient de dévoiler une bouche qui lui mange les deux tiers de son énorme gueule, de quoi arracher tout vif la tête d’un type normal. Et avec des rangées de dents aussi longues que les lames de l’agent Red. Au point que la pauvre bête a presque du mal à parler et bave partout.. Bave ? A moins que ce ne soit du poison ?

                -On est les mecs qui vont te péter ta tête gueule d’amour. T’as fini ton temps dans le coin et on est venu te rejeter dans l’égout puant qui t’as vu naitre…

                Red se rapproche et vient se planter devant le monstre qui le regarde de haut. Louchant légèrement par-dessus son énorme mâchoire pendant que sa loupiotte continue à se balancer au dessus du chapeau de l’agent le monstre baisse les yeux et se met à trembler de partout, probablement en proie à une grosse crise de rire.

                -Je ne sais pas qui t’envoie humain. Mais tu m’amuses, je crois que je vais te mâcher d’un coup et recracher tes os…
                -On t’a déjà dit que c’était énervant ton machin qui te pend devant la gueule la ?


                Et d’un revers de la main Red met une grande claque dans la loupiotte. Ce qui comme prévu énerve immédiatement l’homme poisson qui repart bêtement à l’attaque. La mâchoire claque dans le vide, loupant la main que l’agent a retiré. Lançant le bras en avant la bête offre aussitôt une superbe occasion à l’agent Red qui place immédiatement une prise apprise auprès de Leanne. Ses deux mains agrippent le bras et il se jette en arrière pendant que son pied monte à la rencontre du ventre de l’homme poisson. Le dos de Red heurte le sol pendant que l’homme poisson déséquilibré bascule par-dessus avant que la détente des jambes de l’agent ne le projette à travers une palissade proche, droit dans une sorte de terrain vague qui borde la ruelle.

                Première phase accomplie, le chef est séparé de ses hommes. Et les deux combats vont pouvoir se dérouler et tourner comme prévu en faveur des deux agents.

                Laissant Kaito à ses hommes Red file sur la bête, l’atteignant juste avant qu’elle ne se relève pour lui coller direct un coup de pied sauté façon sacrifice, lui collant ses deux pieds joints dans sa face et lui imprimant directement sa marque de botte et sa pointure dans ses gros yeux globuleux.

                Les deux adversaires se relèvent dans l’instant et se jettent l’un sur l’autre. Bras tendus l’homme poisson tendent de saisir l’agent pour le porter à sa bouche. Mais s’il semble plus fort il est nettement moins technique. D’une série de prises REd s’attaque aux parties les plus vulnérables, celles qui sont le plus loin de la bouche et que le brave poisson lui tend. Prise de main, puis de doigts, torsions, frappes aux articulations. En quelques enchainements le poisson se retrouve incapable de saisir quoi que ce soit à la main, et contemple d’un air bête ses doigts que l’agent a complètement tordus.

                Et comme il n’a pas vraiment le choix il repart à l’attaque. Mais mâchoire en avant cette fois ci. Ce qui n’est pas très pratique… Red esquive, recule, et chaque fois qu’il peut il frappe aux yeux ou aux ouïes, tentant d’aveugler ou d’assommer l’homme poisson pour pouvoir placer des coups plus décisifs et plus mortels. L’ennemi a beau être d’une résistance exceptionnelle, les coups de l’agent Red sont assez puissant pour estropier un homme en pleine forme et personne ne peut les encaisser bien longtemps. Alors l’homme poisson ralentit ses attaques, semble de moins en moins à l’aise et finit par reculer devant un agent de plus en plus offensif et sur de gagner.
                Alors quand l’homme poisson semble trébucher Red réagit immédiatement et lui saute dessus genoux en avant. Prêt à finir le monstre d’une seule frappe mortelle.

                L’homme poisson relève la tête quand l’agent tombe dans son piège. Des paupières semi transparentes viennent soudain recouvrir ses yeux pendant qu’un puissant flash lumineux jaillit de son tentacule frontal, grillant la rétine du pauvre agent Red qui ne voit subitement plus rien du tout.
                Et qui loupe complètement le changement de forme de l’homme poisson qui rejette son manteau pour dévoiler un corps globuleux à la peau flasque qui se met soudain à enfler pendant que sa mâchoire glisse en arrière pour augmenter la taille de la bouche.

                Et pendant que l’agent Red frappe dans le vide à la recherche de l’ennemi, le poisson se jette sur lui gueule béante. Engloutissant littéralement l’agent de la téte aux pieds…


                Pendant une longue, très longues minutes on n’entend plus sur la zone que les gargouillements digestifs de la masse globuleuse qui vient d’engloutir un homme d’un seul coup. Puis un hoquet et une détonation étouffée quand une balle traverse le crane du poisson depuis son estomac.
                Une seconde plus tard la bête s’effondre et la pointe d’une lame lui jaillit du ventre et entreprend de s’y frayer un chemin. Et c’est un agent Red couvert de fluides corporels visqueux, puants, mais victorieux qui s’extrait du ventre du monstre pour rejoindre son binôme.

                -Ne pose pas de questions Kaito. Crois moi, tu ne veux pas savoir ce que c’est… Pour la suite je m’occupe de la bande des poissons, tu n’as qu’a courir après la monnaie…

                Ne pose pas de questions Kaito. Crois moi, tu ne veux pas savoir ce que c’est… Pour la suite je m’occupe de la bande des poissons, tu n’as qu’a courir après la monnaie…

                L’ordre express de l’agent Red arrangeait copieusement la nouvelle recrue du CP9. Son combat prolongé avec ces poiscailles immenses l’avait profondément fatigué pour ne pas dire exténué. Outre le fait qu’il venait de lui sauver la vie, Kaitô venait d’assister à une véritable démonstration de force de l’agent Red, Le chef de gang venait de recevoir une raclée qu’il n’était pas prêt d’oublier, Red n’y était pas allé de main morte contre son opposant. Kaitô comprenait enfin l’origine du nom de code de l’agent du CP5, Red, en référence aux filets d’hémoglobine que l’agent laisse dans son sillon de justice. Le leader du petit groupe, colérique et hargneux revenait de plus bel à l’assaut de son opposant qui, lui faisait preuve d’un sang-froid à toute épreuve. Le dénouement de l’affrontement ne faisait aucun doute même si Kaitô eut de sérieuses hésitations lorsque fut l’agent Red se fit ingurgiter par la poiscaille ambulante. L’éventration de la bestiole poisseuse le soulagea quant à la condition de son coéquipier. C’était ca, la véritable force d’un agent du Cipher Pol et Kaitô en faisait l’expérience aux dépens des risques qu’il avait fait encourir à son associé. La ferveur de cet affrontement et sa technicité martiale ravivait le feu inextinguible de perfectionnement de l’agent Kaitô. A l’instar de l’agent Red, il souhaitait lui aussi en découdre même si ses forces actuelles ne lui permettaient désormais que de se charger d’un ou 2 hommes. Red l’avait clairement évoqué, l’objectif principal de cette confrontation était l’opium ou plutôt la récupération de l’opium, il n’était aucunement question de les laisser sans emparer. L’agent Red avait lui aussi été éprouvé par son affrontement, l’espèce de laser qu’il avait reçu à bout portant l’avait sévèrement pénalisé et il ne voulait sans doute pas se risquer à prolonger cet affrontement trop longtemps. S’ils venaient à s’emparer de la marchandise, cela s’avérerait particulièrement problématique, ces fichus bestioles sont montés comme des monstres dont l’endurance, la force dépassent clairement celles des hommes. Ils réservaient cette drogue à un usage mortel sans doute à destination des humains, ils se vengeaient ainsi des humiliations dont ils sont l’objet depuis plusieurs siècles.

                Kaitô ne pouvait décidemment pas les voir en pâture, ils incarnaient le stéréotype parfait des brutes épaisses écervelés qui cumulent à leur actif crimes, vols et violence. Ils devaient subir le jugement de l’ordre, en être châtié et devaient impérativement quérir la rédemption dans l’au-delà. Conformément aux attentes de l’agent Red, Kaitô se précipita sur l’homme poisson qui protégeait la précieuse cargaison. Son faciès des plus étranges et ses multiples membres rappelait les tentacules d’un poulpe ou d’une pieuvre, l’homme-poisson tentait tant bien que mal de protéger la marchandise tandis que Kaitô réussit à lui asséner un uppercut violent dans la mâchoire qui en vint à se déboiter suite à la puissance du coup portée. L’homme-poisson s’était montré particulièrement vicelard et avait joué la carte de la supercherie, il profita de l’occasion pour agripper le corps de Jones et commença à le comprimer de toutes ses forces grâce à ses ventouses. Kaitô se retrouva prisonnier de son adversaire qui continuait la constriction extrême sur la gorge de l’agent du CP9. Kaitô devait agir vite faute de quoi il tomberait dans les vapes et s’ensuivrait sa mort subite. Sa grande souplesse couplé à son agilité lui permit d’entourer ses jambes autour de la nuque de l’homme-poisson qui, se rendant compte de l’intention de Kaitô, renforça son étreinte sur l’agent. Il était déjà trop tard, les mollets vinrent briser avec difficulté la nuque son opposant qui tomba raide mort sur le sol tandis que Kaitô se relevait difficilement. Les autres commencèrent dés lors à faire un pas en arrière comme si ils souhaitaient véritablement battre en retraite. Kaitô s’empara de l’opium et débuta une course effréné dans le dédale des ruelles de las camp, poursuivit de près par les hommes-poissons féroces et l’agent Red à leur trousses. L’agent du CP9 avait beau semer d’embûches le chemin derrière lui, c’était cependant peine perdue et les poursuivants gagnaient peu à peu du terrain suite à l’éreintement de Kaitô. Il décida de leur faire face une dernière fois et ainsi permettre à l’agent Red de rallier enfin le petit groupe et de mettre un terme à cette longue soirée pleine de rebondissements.

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                  Pris comme des hommes poissons dans une nasse. Les dernières bestioles s’avèrent aussi prévisibles que leurs ancêtres à nageoires. Et coincés entre l’agent Red et le presque agent Kaito ils offrent une résistance aussi héroïque que brève et se font rapidement éliminer par les deux tueurs du Cipher Pol. C’est comme ça Las Camp, manger ou se faire manger…

                  Red enjambe les corps pour rejoindre Kaito et lui accorde une tape sympa sur l’épaule pour lui montrer qu’il s’est bien débrouillé et n’a pas démérité. D’ailleurs il fait mieux, il le lui dit…

                  -Pour un débutant tu te débrouilles pas mal. Et puis t’es pas chiant, ça c’est bien…

                  Red récupère les sacs que Kaito a déposé dans un coin pour pouvoir se battre et il les charge sur son épaule.

                  -Bon, je crois qu’on s’est tout dit. Je vais réussir à finir tout seul maintenant. Du coup tu peux rentrer peinard de ton coté je m’occuperais du rapport. C’était sympa de bosser avec toi, faudra qu’on remette ça un de ces quatre. Allez j’me tire. Bonne chance…

                  Et laissant Kaito finir de se démerder en solo comme un vrai agent, Red vide les lieux. Après tout, lui a encore deux trucs à faire avant l’aube.


                  (…)


                  Deux heures plus tard, à l’aube, et un peu plus loin en bord de mer, Red regarde le soleil se lever sur Las Camp. Il est allongé peinard sur une fortune confortable en opium, il a une pipe en main, et pour une fois personne ne semble chercher à le buter, en fait ce serait même plutôt le contraire…

                  L’agent contemple en souriant l’aube qui éclaire la zone portuaire en bas du poste d’observation qu’il s’est choisi. Et plus particulièrement cet énorme phare désaffecté qui est la planque attitré du reste du gang des hommes poissons. Une bonne planque, une vraie forteresse en fait. Le genre qu’il serait illusoire d’attaquer de façon conventionnelle pour des humains.
                  Heureusement si Red est bien humain, il a les moyens d’éviter les techniques qu’on s’attend à le voir utiliser.

                  Red décroche son escargophone et lui donne un nom de code de la marine, celui d’un den den mushi qui doit actuellement se trouver juste un peu plus loin au large, sur un bateau, un gros bateau.

                  -Mushi mushi ? Ici le conquérant, qui est à l’appareil ?
                  -Conquérant ? Ici le Lieutenant Colonel Corbeau de la division de Last Camp.
                  -Oui Colonel, que puis je faire pour vous ?
                  -Et bien, si je ne m’abuse, vous croisez actuellement au large de la ville ?
                  -C’est exact monsieur.
                  -Et si je me trompe pas vous possédez à bord une de ces superbes tourelles lourdes à trois canons qui font la gloire de notre flotte ?
                  -Effectivement…
                  -Et bien c’est parfait, vraiment parfait. Car voyez vous j’ai justement ici un exercice de conduite de tir qu’on m’a demandé de vous préparer pour parfaire votre entrainement. Nous allons voir si vous et vos hommes êtes à la hauteur !
                  -Aye Aye Sir, je fais envoyer les hommes aux postes de combat immédiatement ! Quelle est la cible ?
                  -Sur vos cartes d’état major il s’agit de la pointe 114.
                  -Attendez que je vérifie… Mais ? Ce n’est pas une zone habité ?
                  -Non, bien sur que non, c’est une zone insalubre promis à la démolition, vous allez nous faire gagner un temps précieux.
                  -Vous allez voir Colonel, ces canons sont une vraie merveille…

                  La bas au large une tourelle massive pivote lentement et trois énormes canons se dressent vers le ciel pendant que l’officier évalue la distance à la cible.

                  -FEU !

                  De la position de Red le bateau n’est même pas visible, encore caché par la brume matinale. Mais les flammes qui jaillissent des canons sont elles tout à fait flagrantes.
                  Et une minute plus tard trois boulets explosifs d’une puissance dévastatrice frappent un entrepôt désaffecté et le vaporisent comme une vulgaire maquette de carton.

                  -Vous êtes trop long, deux degrés à gauche, et cinquante mètres de moins…
                  -FEU !


                  Et cette fois ci c’est la baraque des hommes poissons qui est touché et dont le dernier étage est transformé en débris fumants.

                  -Vous y êtes, même réglage, et pilonnez moi ça…
                  -FEU !


                  Quand Red se remet en marche quinze minutes plus tard avec au cœur la satisfaction d’avoir une fois de plus accompli son devoir, la zone ou se trouvait la baraque du gang n’est plus qu’un énorme cratère fumant. Et c’est d’un pas joyeux que Red reprend le chemin du port…

                  Des hommes poissons mort, une frappe d’artillerie au petit matin, un chargement de drogue à fourguer…

                  Parfois c’est beau une vie d’agent du Cipher Pol…