- Spoiler:
- HRP : EN 1622, Red possède approximativement 1000 dorikis, et Leanne 600.
Red et moi-même avons également convenu que l'un pouvait faire agir l'autre à sa guise durant le RP, afin de ne pas s'attendre constamment.
Auberge "Somatsuna yado", Las Camp, quatorze heures quarante-cinq.
Dans la taverne à l'aspect miteux et misérable, une jeune demoiselle fume sa cigarette d'un air négligeant, totalement accaparée par sa missive... De toute évidence, celle-ci n'a rien d'enthousiasmant, et la demoiselle demeure toujours aussi consternée lecture après lecture. Les lieux ont quelque chose d'inquiétant, mais la jeune femme ne semble pas du tout en tenir compte ; totalement distante du groupe d'alcooliques notoires présents dans l'échoppe, la demoiselle semble même consternée par ce qui peut l'entourer, et ignore superbement le reste de l'assemblée d'un air de défi. Pourtant, le geste a de quoi surprendre... Car outre l'aspect général de l'endroit (rongé aux mites à n'en pas douter, et victime du laissez-aller évident du service de nettoyage - si tant est qu'il y ait eu un précédemment), l'ambiance querelleuse du patelin aurait de quoi perturber le tout-venant ; a fortiori lorsque ce tout venant est de sexe féminin.
L'air est lourd, saturé de poussière ; les voix sont graves, les pas lourds... La jeune femme, soignée, propre sur elle et dotée de manières respectables, dissone en tous points avec l'endroit ; et en est parfaitement consciente. Mais le mystérieux bout de papier semble définitivement retenir toute son attention ; et toute sa frustration, à n'en pas douter.
GOUVERNEMENT MONDIAL - DIRECTION DU CIPHER POL - ORDRE DE MISSION
Matricule CP9F2615980803 : Agent Muraski
Etat de faits
Il y a de cela une semaine (jour pour jour), un contingent d'émissaires envoyés par l'Ordre des Tenryuubito a revendiqué le retrait immédiat de plusieurs hors-la-loi de la prison de Tei keimusho, prétextant un ordre de leurs commanditaires, désireux d'obtenir de nouveaux domestiques. Après enquête, il semblerait que ces émissaires aient réclamé une totale transparence vis-à-vis de ladite transaction, proférant menaces de "radiation pour toute action entravant la demande d'un ou de plusieurs Tenryuubito". Selon certaines sources proches de l’événement, il apparait également que le secret de cet échange ait pu être motivé par plusieurs actes de corruption de la part du corps émissaire.
Toutefois, nos plus récentes investigations sur le sujet semblent converger vers une imposture de grande ampleur, et le corps émissaire responsable du retrait des hors-la-loi sus-cités ne semble en aucun cas lié à l'Ordre des Tenryuubito. Selon nos sources, tout porte en effet à croire que ce groupe est uniquement formé que de malfaiteurs indépendantiste (majoritairement chasseurs de primes ou pirates de faible renommée dans West Blue) et ne cherche qu'à renforcer ses rangs, ou bien à revendre sa cargaison humaine au plus offrant.Ordre de mission
Les chefs d'accusation portés envers le groupe indépendantiste sont :
- Recèle de marchandise humaine
- Transport clandestin sur des routes maritimes du Gouvernement Mondial
- Usurpation d'identité envers le corps de la marine et le corps domestique des Tenryuubito
- Atteinte indirecte à l'intégrité d'un ou de plusieurs Tenryuubito
- Complicité d'évasion d'un pénitencier géré par le Gouvernement Mondial
La conjonction de tous ces crimes d'ordre majeur n'entraîne donc qu'un seul verdict : la mise à mort discrète et définitive de ce groupe.Informations connexes
Selon nos sources, le corps indépendantiste semble mouiller dans la zone portuaire de Las Camp ou dans ses environs ; afin de faciliter une éventuelle interpellation maritime, un navire du Gouvernement Mondial se tient à votre disposition dans la périphérie de Las Camp (sous couvert d'un navire marchand nommé "Shosen") et n'attend que vos directives. Toute information complémentaire sur la destination ou la position du corps rebelle vous sera transmise par escargophone crypté si besoin est.
Pour vous assister, vous coopérerez avec l'un des membres du Cipher Pol n°5, l'agent "Red" ; ce dernier a lui-même reçu cet avis de mission et doit vous rejoindre à Las Camp dans l'auberge "Somatsuna yado" à quinze heures précises. Toute information concernant la direction pénitentiaire responsable de l'incident doit être relevée, dans l'expectative d'une mission en corrélation directe avec celle qui vous est assignée à ce jour.
Vous avez carte blanche pour toute action commanditée par cet acte de mission ; toute dépense financière est donc à la charge du Gouvernement Mondial ainsi que de la Direction du Cipher Pol. La procédure habituelle est de rigueur pour toute manœuvre d'arrestation et d'élimination.
Ci dessous figurent les portraits de certains des hors-la-loi présumés ainsi que de votre contact au Cipher Pol n°5 ; pour tout complément d'information, n'hésitez pas à contacter le quartier général au moyen de l'escargophone crypté.
Que la justice guide vos pas.
- Que la justice guide vos pas ? QUE LA JUSTICE GUIDE VOS PAS ? Ils se foutent de moi, c'est pas croyable.
Même après relecture, la pilule est dure à avaler pour Leanne, pour qui la perspective d'appréhender un groupe de bandits aussi ostensiblement négligés n'a rien d'une soirée crêpes ; car même sous couvert d'un portrait sommaire, la jeune envoyée du CP9 imagine de ça, de là, les regards vitreux et bovins de ses futurs opposants. Leurs manières plus que rustiques, leur hygiène corporelle sûrement inexistante, leur puanteur, leur langage...
- A la rigueur, "que leurs flatulences nauséabondes guident vos pas", ok. Mais la justice ? La justice ?!
C'en est décidément trop pour la demoiselle, qui décide de chasser cet avant-goût amer avec une bonne rasade de bière maison... Mais là encore, impossible de trouver quelque détente que ce soit avant une mission si peu ragoutante ; car un jeune impétueux (aussi peu agréable au regard et à l'odeur que le coin le plus désagrégé de l'échoppe) semble vouloir jouer les Don Juan auprès de Léanne, dont la patience atteint alors des limites qu'il ne ferait pas bon franchir.
- Saluuuuuuuut toiiii... Alooors ma p'tite, qu'est'c'qu'une bell'd'moisell' comm'toi fout ici ? C'pas trop un coin pour les p'tit'femmes frêl'comm'toi, t'sais...
Toisant le brigand d'un air désespéré, Leanne ne peut s'empêcher de comparer la trombine de ce dragueur du dimanche avec les avis de recherches fournis par ses commanditaires ; car après tout, la nuit, tous les chats sont gris. Le verdict, non loin des premières estimations de la jeune femme, a toutefois de quoi piquer plus sérieusement son intérêt... Car, au delà d'une impression flagrante de ton sur ton avec l’apparence des premiers portraits, le macaque lui faisant face semble convenir trait pour trait à un troisième couteau de l'équipage indépendantiste. Même cheveux gras et sales, même faciès (et probablement même odeur), rien ne manque ; et Léanne commence à comprendre que sa mission a d'ores et déjà débuté...
Il faut garder cet informateur à portée de main, aussi négligeable, bruyant et malodorant soit-il.
- J'attends un ami de longue date que je n'ai pas vu depuis longtemps, mais je commençais à me sentir assez seule à force de patienter...
Toute à son affectation, la jeune envoyée du CP9 lance un rapide coup d'oeil à l'horloge derrière son invité autoproclamé : treize heures quarante-huit. "Red" ne devant plus tarder à arriver, la demoiselle décide de jouer le jeu jusqu'au bout ; quitte à refouler ses pulsions les plus sadiques vis-à-vis du tas de sueur lui faisant face.
- Aussi vous avouerais-je donc que votre intervention - aussi cavalière soit-elle - a quelque chose de réconfortant. Que diriez-vous donc d'une bière pour passer le temps, Mister 219 -je peux vous appeller 219 - ? Ce serait une excellente occasion de faire davantage connaissance...
Quel joyeux paquet de conneries... Un bouseux comme lui, faire connaissance ? Déjà beau qu'il parvienne à parler. Décidément, chaque cajolerie fait mal, atrocement mal à la conscience de Léanne ; mais la demoiselle n'est pas sans savoir que ces souffrances sont nécessaires à la réussite de ses investigations. D'un geste furtif, la demoiselle reprend donc une grande inspiration et fait face à son futur informateur, qui mord si vite à l’appât qu'il en perdrait presque ses dernières dents encore valides.
- Pas b'soin d'attend' ton pote, t'sais... S'tu veux, on peut fair'connaissance seuls à seuls, loin des r'gards des aut'... J'suis pas r'gardant, donc c'comme tu l'sens. HEP PATRON, deux bibine pour la d'moisell' et moi, sur ma not' !
- Je vous remercie de votre sollicitude, 219 ; mais je préfère tout de même attendre dans cette auberge que mon ami arrive. Et de vous à moi, cela ne nous laissera que davantage de temps en tête à tête...
Durant quelques minutes (qui lui semblèrent d'une longueur presque irréelle), Léanne enchaîne ainsi douceurs et civilités avec diligence ; et ce, malgré que le jeune illettré en face d'elle ne fasse preuve ni de culture, ni d'éloquence. L'effort est certes conséquent vis-à-vis du niveau de crasse de son chevalier servant, mais la proie ne semble toutefois pas prête de s'envoler, et les aiguilles continuent à tourner... Il faut donc voir positif pour Léanne, qui guette avec impatience l'arrivée de son contact.
• • • • •
Alors que le serveur amène les deux bières commandés par "219-qui-sue-comme-un-boeuf", quinze heures pile sonnent au dessus du bar. Impatiente, Léanne se lance aussitôt dans une frénétique opération visant à zieuter la porte de l'auberge par intermittence... Jusqu'à ce qu'un homme ne se décide à entrer. Assez corpulent, barbu, patibulaire (mais presque) ; avec un haut de forme extravagant, qui plus est... "Red" est enfin arrivé.- Tiens, voilà justement notre invité retardataire. EH, L'AMI, PAR ICI, NOUS SOMMES-LA ! C'est une véritable crème vous verrez : ça ne peut que coller entre vous.
Dernière édition par Leanne B. Howell le Lun 20 Fév 2012 - 2:41, édité 3 fois