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Un séjour pas comme les autres

Voilà maintenant quelques jours que Seido se trouvait sur North Blue, sur la petite île de Niarna. Ne comptant pas beaucoup plus d’une centaine d’habitant, c’était un village tranquille. Il ne savait pas pourquoi, mais c’est ici que le jeune homme décida de commencer sa carrière en tant que pirate. Grâce à ses maigres économies, il avait pu prendre une chambre dans une auberge, « Le Chat Avare ». Seido devait trouver un peu d’argent, et vite. Non seulement sa bourse était vide, mais son allergie ne semblait pas tolérer cette jolie auberge. Il décida d’aller se promener afin de pouvoir mieux réfléchir à la suite des événements.

Mains dans les poches, il avança paisiblement jusqu’à un petit jardin d’enfant. S’asseyant sur un banc, Seido observa les alentours. Deux enfants, d’une dizaine d’année, jouaient avec une balle sous le regard de leur mère, une vraie beauté. Dommage qu’elle était en compagnie de son mari… Son regard revint sur les deux mômes qui, un peu maladroit, fendirent en deux leur balle et trouvèrent une grosse bille de plomb à l’intérieur. L’engueulade de leur père ne se fit pas attendre longtemps.

Cette scène banale révéla une chose à Seido, qui n’avait rien à voir avec ses préoccupations actuelles. Il est vrai que le pirate avait pensé au moyen de profiter des atouts de son arme, mais aucune idée ne lui était venue. Le principe qui lui était maintenant à l’esprit était assez simple : créer une balle qui en contenait une autre. Cependant, ce type de munition n’avait pas beaucoup d’intérêt, sauf si on le combinait à autre chose …

Mais oui, l’alchimie ! Quel idiot j’ai pu être, c’était devant mon nez depuis le début !

Sautant sur ces deux pieds, Seido se dirigea vers son auberge, afin de travailler sur son nouveau projet. La construction de cette balle n’avait pas été facile. Le pirate commença d’abord par couper une balle banale en deux à l’aide d’un poignard. Bien entendu, après une journée, il n’y arriva pas. Ce travail devait être fait par un expert, un forgeron par exemple. La nuit étant déjà tombée, cela devait être reporté au lendemain. N’arrivant pas à dormir, Seido confectionna une pâte, à l’aide de quelques herbes, grâce à laquelle tiendraient les deux moitiés de la balle.

Le pirate se rendit chez le forgeron, un peu avant midi. Ce dernier, un homme d’une quarantaine d’année à la longue barbe rousse, était occupé avec un autre client lorsque Seido entra. L’homme semblait se nommer Trom, détenant une façon de parler très particulière. Sa forge était assez spacieuse, et très bien organisé. Sur chaque mur se trouvait une panoplie d’arme finement décoré. Dans un coin de la pièce, près d’un gros marteau en acier rouge, se trouvait deux tonneaux rempli de munition pour arme à feu.

J’peux vous aider june homme ?
Oui, je pense que vous le pouvez, en effet. J’aime beaucoup votre travail. Un homme tel que vous dois savoir faire n’importe quoi, non ?
Voilà plus de vingt que je fais ce métier, et je suis même très doué !
*Une bonne dose de compliment, et hop, c’est dans la poche !*

Seido expliqua donc à l’homme ce qu’il attendait de lui : faire deux demi-sphères creuse de la dimension d’une balle de revolver. Le pauvre forgeron regretta bien assez vite d’avoir accepté le travail. La conception des deux demi-sphères de 4 mm de rayon n’était pas un réel problème, mais choisir la bonne était épaisseur oui. Si elle était trop fine, la balle serait alors trop fragile et se briserait avant même de sortir du canon. Une épaisseur importante n’était pas adéquat non plus.

Au bout d’une demi-journée de travail acharné, il réussit à concevoir la première balle spéciale, qui avait pourtant l’air normal au premier coup d’œil. La pâte conçue la vieille fonctionnait à merveille. Une fois appliqué sur les deux parties, la balle restait bien collée. Sous l’effet de la chaleur, en sortant du canon de l’arme, la pâte perdait de sa capacité collante, séparant les deux demi-sphères et libérant la petite balle. Le pirate et le forgeron poussèrent en même temps un soupir de soulagement.

Bin v’là du bon travail ! J’magine que j’dois vus en fire un grand nompre. J’dois encore réfléchir au prix.
*Oh mince, je vais devoir user l’argent qu’il me reste …*
Z’êtes un peu à court, hein ? C’est vraiment urgent votre balle ?
Assez oui. Partir à l’aventure sans un bon matériel, c’est dangereux….
Et avec tous ces pirates, j’comprends bien qu’vous vouliez vous défendre jeune homme. Faites quoi dans la vie ?
Médecin… *Et pirate …*

Le forgeron s’approcha un peu du jeune médecin, et l’observa quelques instants.
Mmm, z’avez l’air plutôt costaud. On va fire comme ça, vous travaillez pour moi une semaine, et je vous donnerai vous munitions. C’est un marché honnête.

Suite à une courte réflexion, le médecin accepta la proposition. Durant les six jours qui suivirent, le jeune médecin fit toutes sortes de corvées, et pas seulement celle du forgeron ! Le boulanger, le fleuriste, même l’homme qui distribuait le lait le matin profitaient de son accord avec Trom. N’aimant pas se lever tôt le matin, devoir distribuer le lait déplaisait beaucoup au jeune pirate. Il finit par perdre patience, quand un fermier lui demanda de traire une vache. Le temps était venu d’aller voir le forgeron.

Bon, Trom, ça suffit maintenant. J’ai rempli ma part du marché, remplissez la vôtre !
Oh ouais, t’as bien fait ça ! On t’a un peu embêté, mais c’est parce qu’on t’aime bien ! Tiens, j’tai mis tes munitions dans les bourses de cuirs là.

Sur une table reposait six bourses de cuir de la taille d’une main. Chacune d’elle contenait des balles, spéciales et normales. Cela devrait être suffisant pour un bon moment, pensa tout de suite Seido. Maintenant qu’il avait les munitions, et un moule afin de pouvoir en créer plus tard, ses applications d’alchimie pouvaient enfin être testées. En effet, durant la semaine, il avait travaillé sur diverses choses.

Tout d’abord, Seido créa un liquide orange, très inflammable. Même sa fabrication était assez longue, les ingrédients nécessaires étaient assez faciles à trouver. Cela se résumait à un mélange d’eau très chaude avec diverses herbes et de la sève, ou une chose similaire. Le premier test de cette création se déroula sur la plage. Seido versa le liquide sur une branche et, après s’être éloigné, il tira dessus avec une simple balle. La chaleur de celle-ci, fit réagir le liquide. La branche prit immédiatement feu. Le jeune médecin resta un moment sans bouger, le feu ainsi créé était splendide.

Sa prochaine création fût par hasard, comme la plupart des grandes trouvailles de l’humanité. Ce que Seido pourrait avoir besoin, c’est une chose qui pourrait distraire ses ennemis. Il se souvint que son grand-père lui avait montré un moyen de créer de la lumière, pendant quelques secondes. Vu que cela datait de plusieurs années, Seido du faire plusieurs essai avant de trouver la bonne recette. L’un d’eux en particulier fût intéressant. En effet, en mélangeant certaines choses, il obtint un liquide transparent.

Dès qu’il retira le couvercle du bocal contenant le liquide en question, celui-ci réagit immédiatement avec l’air. Une épaisse couche de fumée blanche envahi la pièce. Cette nuit-là étant très froide, Seido avait fermé toutes les portes et les fenêtres de la pièce. Dans sa tentative désespérée pour trouver la sortie, il renversa une table et chaise, finissant par tomber inconscient. Fort heureusement pour lui, le bruit attira son voisin, et lui sauva la vie. Au moins, il avait trouvé une autre application, facile à préparer.

Têtu de nature, le médecin chercha quand même le moyen de créer une lumière, ou un flash. Il chercha pendant plusieurs jours sans aboutir au résultat voulu. Finalement, la réponse lui vint pendant qu’il distribuait des fleurs. En fait, il avait complètement oublié d’user d’un élément essentiel, du phosphore ! Quel idiot il avait pu être. Selon ses souvenirs, on pouvait en trouver dans du fromage, ou dans certain poisson. Il usa du premier, sous forme liquide. Le mélange obtenu avait un couleur blanc-jaune.

Seido testa son produit en pleine nuit, derrière l’auberge. Dès que la substance entra en contact avec l’air, un flash aveuglant apparu. Trop excité par sa découverte, Seido oublia de se protéger les yeux. Eblouit par sa propre invention, et marchant à l’aveuglette, il se prit de plein fouet un mur, et tomba inconscient. C’est un petit garçon qui le trouva au petit matin, recouvert de boue et d’urine. Certains animaux ne semblaient pas beaucoup l’aimer…

Seido avait maintenant tout ce qu’il lui fallait, les munitions et les produits. Il ne restait plus qu’une chose à faire : tester les deux ensembles ! Pour cela, en compagnie du forgeron, il se dirigea vers la plage, un endroit tranquille. Il testa d’abord sa balle lumineuse, qu’il nomma « Rush Bullet ». Tirant en l’air, et après quelques secondes, on put voir un petit flash lumineux. Le soleil était à son zénith, il était tout à fait normal de ne pas voir plus de lumière. Seido arma ensuite son revolver de la balle de fumée, le « Smoking Bullet » et tira dans le sable.

Euh, s’passe rien, c’est normal ?

Bien sûr, ce n’était pas normal. S’approchant de l’endroit où il avait tiré, Seido constata que la balle ne s’était pas ouverte, le sable ayant amorti le choc. Prenant une balle normale, il tira sur celle-ci. L’épaisse couche de fumée ne se fit pas attendre. Toussant, le pirate rejoignit le forgeron, qui était resté en arrière.

Là, c’est normal ! Tu veux faire le prochain tire ?

Heureux comme un enfant le jour de Noël, Trom saisi l’arme, et tira la munition de feu, le « Flame Bullet ». Une chose imprévue se passa alors. Après quelques instants, la balle fût en feu, comme prévu mais, en tirant vers le nuage de fumée encore présent, celui-ci prit feu également !

Sacrebleu ! C’est moi qui ai fait ça ?

C’était au tour du médecin de sourire. Le forgeron venait de lui donner un coup dévastateur.

L’enfer vient d’être relâchée…
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