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Good Marine Vietnam!

Rappel du premier message :

A ceux que je n'ai pas encore vu, merci d'avoir pu rejoindre au plus vite le Passeur. Une mission de dernière minute m'a été communiquée et j'avais besoin d'une équipe solide pour en remplir les objectifs.

La Nouvelle Ohara a bénéficié d'un statut spécial au cours des dernières décennies. Le Gouvernement a personnellement investi dans sa reconstruction après avoir déblayé les ruines du jour le plus funeste de l'île. Aujourd'hui, l'endroit sert de sanctuaire de la connaissance et nombre de livres y sont à nouveau stockés. Mais si plus aucune trace du massacre perpétré par nos ancêtres ne subsiste, la mémoire des indigènes se transmet de génération en génération et il est très délicat pour un équipage de la marine d'aller y passer une inspection. Voilà pourquoi on a fait appel à nous. On compte sur la discrétion et le tact des Ghost Dogs pour mener à bien une reconnaissance sur deux terrains, le village habité et sa périphérie.

Officiellement, nous venons vérifier que la bibliothèque ne recèle aucun ouvrage prohibé et livrons même quelques ouvrages pour augmenter la richesse du lieu. Officieusement, nous savons qu'il y a des objets interdits sur l'île et des révolutionnaires implantés au sein de la population. combien sont-ils, quel armement possèdent-ils, ont-il des intensions nuisibles pour la sécurité d'Etat ? A nous de le déterminer et d'intervenir en cas de menace directe.

C'est une mission à risque. Vous n'êtes pas sans savoir que la population ne sera qu'un minimum coopérative et qu'à leurs yeux nous sommes des ennemis. Nous devons éviter toute bavure alors caressez le chien d'une main rassurante, mais prompte à éviter ses crocs. Inutile de dépêcher l'équipage complet sur la terre ferme, il faut éviter de mettre sous pression les civils et permettre un repliement immédiat. Seules deux équipes de trois partiront sur le terrain.

Je dirigerai l'une de ces équipes. Tales et Kogaku, vous m'accompagnerez. Notre objectif sera d'enquêter directement au village. De son côté, le Commandant Trovahechnik cherchera des traces suspectes en milieu rural avec le Lieurtenant-Colonel Lawblood et le Caporal Achilia. Le Passeur est sous la responsabilité du Sous-Lieutenant (Judge) pendant la mission.

Préparez-vous, soyez vigilants et faites honneur à votre division. Protéger et sévir.


A l'heure du briefing, Nouvelle Ohara n'est qu'une mouche assoupie sur l'horizon. Le Passeur, rapide, laisse juste aux hommes le temps de bien se préparer à l'expédition. Hadoc s'équipe de ses effets personnels, de ses armes et de deux jours de vivres. Il prend aussi une corde, du poivre, du sucre et un peu de poudre dans une poire. Plume a droit à une ration épaisse de pousses de bambou, mais une des tiges sera emportée par son maître. Une prière est adressé aux dieux avant de rejoindre le pont supérieur. Quand le Navire se s'immobilise, une rapide vérification des escargophone donne aux deux équipes un moyen de se tenir informer, ainsi que de donner des nouvelles au vaisseau. Hadoc prévient qu'une fois hors du Passeur, l'escargophone blanc ne crypte plus les fréquences et qu'il est tout à fait possible que les communications soient piratées. Il faudra employer ce système en cas de nécessité uniquement.

Les trios rejoignent la terre chacun de leur côté, l'habituel silence règne chez les fantômes en marche.
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Il fallait s'y attendre, Calchas a le verbe aiguisé. Tranchant même. Derrière des mots simples, il assène ses remarques avec une rare violence. Sa simple faculté à parler juste en impose; c'est un remarquable orateur. S'il est aussi avisé qu'il semble l'être, il percevra bien vite l'inutilité de conserver ce ton méprisant envers les ignares, dont je ne fais pas partie. Et dont je ne suis pas là pour prendre la défense. À chacun ses problèmes. Le nôtre est autrement plus important pour l'heure.

Plus intéressant, il cherche à sonder ma détermination, mon assurance. Il me met en garde. Comme si le fait d'aller plus loin pouvait me perdre. Un dernier avertissement avant le point de non-retour ? Si tentant. Il sait que je vais accepter, inutile de faire durer ce faux suspense.

Comment refuser ?

J'ai dit ça avec un entrain plus ou moins dissimulé. Il a vu juste, je ne suis pas braqué contre d'éventuelles négociations. Ce serait même un loisir auquel je prendrais goût. Reste à savoir quelle sera la nature de l'offre. Tout ce que je peux désirer, il ne tient qu'à moi de l'obtenir, d'ordinaire. À lui de me surprendre. Pour le moment, il a éveillé ma curiosité, attendons de voir son prochain mouvement. Cependant, avant d'écouter son offre, une remarque s'impose.

Vous attachez une importance toute particulière à la sauvegarde de ce lieu de culte de connaissance; je peux vous assurer qu'il n'a rien à craindre de cet équipage. Les Ghost Dogs tiennent de telles valeurs en haute considération.

Calchas s'en doutait probablement, mais l'en assurer ne coute rien. Nous n'en serons qu'en de meilleures dispositions pour la suite de notre échange.

Cette certitude acquise, je suis disposé à entendre votre proposition.

J'écrase dans un demi-sourire la fin de la roulée sous mon talon. Je suis fin prêt pour cette étape, passage obligé du processus, à laquelle il me plait de participer. La mise en jeu n'en rend l'exercice que plus attrayant.

À moins que vous ne préfériez attendre le retour de mon Capitaine.

Ou pire, celui de ce cher Commandant Trovahechnik. Mais je ne pousse pas le trait d'humour jusque là. Ce serait fâcheux qu'il perçoive cette pincée de fantaisie comme un sarcasme. Ce ne semble pas être le cas. Quoi que déceler une réaction derrière ses traits de vieux sage soit délicat, hasardeux. Tant mieux. Je m'en voudrais de jouer le destin d'une île et de ses occupants avec un pantin. Calchas est habile, convaincant. Certes. Mais on n'évalue pas l'expérience d'un homme à ses rides. De mon côté, j'ai la chance de pouvoir puiser mon savoir à d'autres sources que les livres. Cela m'offre une perspective différente sur la question. Maintenant, il suffit de jouer la bonne carte au bon moment. Et c'est encore ce que je sais faire le mieux.
    Les balles volaient en direction de Pludbus puis rebondissaient dessus comme s'il était fait de pierre. C'était un peu ça. Un château de pierre. Tous les révolutionnaires du coin s'étaient réunis pour le canarder copieusement. Ils vidaient littéralement leurs stocks de munitions et ne semblaient pas souffrir de l'absence de réaction visible. Quelqu'un avait tenté de le découper en deux, mais, quand il s'est aperçu que son sabre avait rapetissé drastiquement, il avait senti qu'il y avait anguille sous roche. Un peu bête le type ; le vieux marine était toujours vivant alors qu'il avait été touché avec suffisamment de balles pour anéantir tout un régiment de bonshommes. Pludbus avait alors levé la main sur lui et, craignant un pouvoir au-delà des limites de la compréhension, l'assaillant avait opté pour la meilleure solution dans ce genre de situation ; la retraite. Depuis, tout le monde s'accordait sur le fait qu'il était préférable de tenter de tuer la vieille chose avec une distance plutôt raisonnable. Cependant, la situation était particulièrement dérangeante pour commencer à douter de l'efficacité de leur traitement. Pludbus ne semblait vraiment pas souffrir. Pire ! Il souriait. Le summum de l'horreur et qu'il tapait la causette avec les révolutionnaires.

    J'aime bien votre ile. C'plutôt joli. Pas trop de truc compliqué. Ça a l'air paisible ! L'air est frais… Ah ! Je respire ! En plus, il fait beau, il fait souvent beau chez vous ? J'crois pas être déjà aller sur cette ile. Ou j'ai du oublié. En tout cas, j'serais pas venu pour faire du tourisme. C'pas mon truc, si vous voyez c'que je veux dire, non ? Ah ah ! J'suis plutôt rentre dans le lard, si vous voyez ce que je veux dire !


    Il faut en convenir, c'est assez dérangeant comme situation. Au bout d'un moment, plusieurs révolutionnaires s'arrêtent de tirer, comprenant enfin qu'ils gâchaient leurs munitions plus qu'autre chose.


    'tin, mais c'est quoi ce truc ? Pas moyen de fermer son claque-merde ! Il parle plus que ma tante Roberta ! En plus, c'est chiant !

    Pourquoi on doit se le coltiner ? Je veux des gens normaux ! Quitte à me prendre des balles, je m'en fiche ! Ce type me rend fou.


    Faudrait peut-être tenter autre chose, les mecs, vous croyez pas ? On a pas un canon portatif dans un coin ?

    Ah ! Si, je vais le chercher.

    Pludbus s'offusquait de ce qu'on disait de lui, mais il tilta bien vite qu'on parlait de « canon ».


    Ah ah ! Ah ah ! Un canon ! UN CANON ! Ah ah ! … Vous… z'êtes sérieux ? Ah ah. C'est une blague non ? Hé hé. 'Pouvez pas revenir aux balles, sérieusement, j'aime bien ça, en fait.


    Ils n'écoutaient pas. Ils s'étaient regroupés autour d'un révolutionnaire qui ramenait le canon en question. Un canon portatif comme on pouvait en trouver parmi les forces de la marine. De sa paire d'yeux d'expert de la marine, l'ex-amiral en chef donna une dizaine d'années au modèle. Pas vieux et efficace, mais qui demande de l'entretien. Une bonne arme en somme. De la bonne qualité. Puis, il s'inquiéta un peu plus pour sa vie.

    Allez! Envoie-le au paradis !

    Boom ! Boom !

    Non, mais… euh… on fait la paix ?

    Le canon explosa ; mauvais entretien. Par contre, le boulet était bien parti. Il se dirigea directement vers Pludbus, visant le ventre. Comme précédemment pour les balles, le boulet rapetissa drastiquement à un mètre du marine, mais vint quand même exploser au contact de son épiderme. Pludbus recula d'un pas sous l'impact. Les révolutionnaires explosèrent presque de joies et déchantèrent bien vite.

    Ouaip ! On l'a eu !

    Vas-y ! Sort un autre boulet ! Il va prendre cher !

    Mais, euuuh... il est cassé le truc. On en a pas d'autres ?

    Non.

    Merde...

    Sinon, ça va moi !


    Ils revinrent à Pludbus qui leur faisait coucou de la main, un grand sourire aux lèvres. Il n'avait rien, enfin, pas grand-chose. C'était un peu douloureux au niveau de son ventre et il le sentait un peu perturbé. Ça sentait le gaz pour bientôt. Excepté ça, tout allait au poil. Les révolutionnaires déprimèrent de plus belle.


    On peut pas le tuer. Ça sert à rien.


    On fait quoi ?


    On se tape une belote ?


    Ouai ! Bonne idée !


    Hé ! Rev'là l'autre !


    En parlant de l'autre, il s'agissait de l'espèce d'illuminer qui avait disparu un peu plus tôt à l'intérieur de l'arbre. Celui-ci interpellait les révolutionnaires. Pludbus n'entendait pas ce qu'il disait, mais il entendait parfaitement les révolutionnaires. Ils étaient partagés entre la joie et l'inquiétude. L'autre marine avait quand même zigouillé des types à l'inverse de Plud'. Sauf que le lieutenant colonel avait un avantage de poids sur le vieillard.

    Ouai ! Lui, on a au moins une chance de le tuer avec nos balles ! C'est équitable !

    Euh… mollo les mecs. On va peut-être se prendre un Buster Call sur le coin de la figure. Faudrait pas faire de connerie.

    Ah... oui… Merde.


    Mais on pourra toujours le flinguer dans le pire des cas, à l'inverse de l'autre.

    Ah… oui… Cool !

    Et sinon, c'quoi cette histoire de Buster Call ? Ça me rappelle ma jeunesse, ça ! Quand j'ai ordonné un Buster Call sur cette ile pourri du Nouveau Monde. Ça était énorme ! Ah ah ! Anéanti. Détruit. Rasé. Il ne restait plus rien… mais j'suis sur l'ile là ?! Ils vont quand même pas me tuer ?!

    Tout le monde l'ignorait. Pludbus le prenait mal, mais, en même temps, il avait d'autres préoccupations. Un Buster Call ?! C'était vraiment la dernière grosse connerie qui pouvait lui arriver ? Ce n’était pas avec ces petites jambes que le marine qui tire plus vite qu'un éjaculateur précoce allait s'en aller de cette ile. Oh que non ! Il demanda s'il y avait un bateau dans le coin, mais on continua à l'ignorer. Les révolutionnaires avaient écouté l'autre marine et s'étaient mis à faire un drôle de… jeu. Même si les circonstances n'étaient pas adéquates, ça ne pouvait qu'être ça. C'était qui, ce type pour lui voler la vedette ?! Plus de respect pour les jeunes ! Pludbus leva son arme et tira sur les révolutionnaires trop occupés à jouer avec le lieutenant colonel. La précision n'était, rappelons le, pas son plus grand talent. Enfin, ce n'était pas comme s'il avait un talent quelque part.

    Arrêtez ça tout de suite ! Je vous ordonne de vous arrêter ! Retournez me canarder ou j'vous canarde ! Coin ! Coin ! Non mais oh !
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    Diantre il n'avait pas réussi à gagner beaucoup de temps. Déjà un vieux briscard habile était parvenu à l'atteindre. Son visage zébré d'une grosse cicatrice et d'une moustache presque comique laissait deviner un passé peuplé de nombreux combats. Le lieutenant-colonel resta beau-joueur.

    Bien joué mon cher! Tu as gagné ta place pour...

    Il n'eut pas le loisir de finir sa phrase. Une balle siffla en effet à ses oreilles et vint s'encastrer dans la porte derrière lui. Quelques centimètres plus à gauche et Soren serait devenu Sodead. Il avait pourtant bien spécifié les règles!

    Qui vient de faire une belle bêtise?

    La plupart des ennemis firent non de la tête, certains levèrent même les mains en l'air comme le faisaient souvent les piedballeurs après un accrochage litigieux. Un par un ils se retournèrent pour chercher le responsable. Loin en contrebas, quelqu'un était debout. Un assassin? Un révolutionnaire qui avait compris le stratagème de l'officier? Le visage du malfrat se révéla et c'était... c'était Pludbus Céldèborde! Le vieillard paraissait presque joyeux que l'attention soit revenue sur lui. Un comble! Avait-il fait exprès? Selon les dires des hommes les plus proches de lui, il avait simplement tiré au hasard. Bien, il ne fallait pas s'énerver et rester dans son rôle. Il pouvait être pratique de faire de lui un gilet pare-balles. D'un grand geste, Soren lui fit signe d'approcher.
    La tension retombée, l'émissaire revint à la charge.

    En tant qu'représentant syndiqué, j'exige d'voir le capitaine d'ton équipage!

    Je vous ai dit que les négociations passaient uniquement par moi! reprit le gradé d'une voix puissante.

    Comment te croire? Cette opération est p'tet un piège. Si j'vois que le capitaine d'cet équipage de maudits clebs est vraiment blessé à l'intérieur alors j'te croirai. Pigé?

    Sa voix était aussi broussailleuse que sa moustache. Il insistait et son idée commençait à faire réfléchir le reste des troupes. Pludbus était encore trop loin et de toute manière un massacre n'allait rien clarifier à la situation. Réfléchis, réfléchis! Cerveau en éruption!

    Très bien! Pendant que mes amis monteront la garde je conduirai ce cher Monsieur à l'intérieur voir notre capitaine. Mais un donné pour un rendu, pendant ce temps je veux que personne ne bouge! C'est bien clair?


    Les forbans maugréèrent sans enthousiasme. A peu de choses près il pouvait griller son seul joker. Une boule s'était formé il y a peu dans son estomac et ne voulait pas partir. Comment diable avait-il pu insulter son équipage? Des clebs? Quelle suprême offense. Tout se payait dans ce bas-monde. Son apparence devait néanmoins rester calme et sereine. Il ouvrit la porte et fit signe à Mr Moustache d'avancer.

    Après toi, rétorqua-t-il sans bouger, j'suis pas un abruti non plus.

    Le lieutenant-colonel s'en doutait. Derrière ce regard austère se cachait quelques bribes d'intelligence. Et il n'aimait pas ça.
    Après avoir refermé la porte derrière lui, il commença à avancer. le chemin n'était pas très long il le savait et il arriva vite à l'endroit qu'il avait prévu. Heureusement que le capitaine lui avait dit comment il était arrivé dans l'arbre! Son plan allait nécessiter une dextérité et un sens du timing assez impressionnants. Après presque vingt ans passés dans la marine, il avait l'habitude.
    Ils arrivèrent à l'endroit X parsemé de gravats. S'arrêtant lentement, Soren pointa le plafond en levant la tête.

    Voyez, dit-il, notre capitaine est tombé de l'étage du dessus, comme ce grand trou l'atteste. Si vous regardez bien à votre droite maintenant il a réussi à se traîner jusqu'à la salle voisine. Il a besoin de soins.

    Le vieux briscard, fusil armé au poing, tourna la tête quelques dixièmes de secondes. Quelques dixièmes de secondes de trop. En un éclair Soren dégaina Mel, sa dagounette chérie avant de la lancer. Elle était toute petite certes mais extraordinairement rapide et précise. Le temps que l'ennemi s'en rende compte la lame avait déjà atteint sa cible, le poignet droit. En passant elle déchira les tendons, détournant légèrement la trajectoire du fusil. Bang. Un coup manqua le prêcheur d'un bon mètre. Avant que son vis à vis ait pu changer de main il empoigna Rita, sa dague paralysante et frappa. L'adversaire para avec le fusil.

    Ayant compris que sa main droite était fichue il sortit un poignard de sa ceinture. Les lames s'entrechoquèrent. Mais plus jeune, plus rapide, plus précis, Soren prit l'avantage. D'un geste il récupéra Mel de la main de son adversaire et lacéra les tendons de sa voisine. Privée de muscle elle lâcha l'arme mortelle. Les cris de l'émissaire ne durèrent pas longtemps, Rita se chargea d'instiller son venin non loin de la gorge de sa victime, la paralysant. Seul un regard de terreur mêlé de haine subsista dans les yeux de celle-ci. Mel finit de lui sectionner toutes les parties motrices, il tomba ainsi lourdement sur le sol, sans autre bruit que le faible écho d'une masse s'écroulant sans rattrapage possible.

    Le poison, à cet endroit, allait faire durer l'agonie silencieuse pendant de longues minutes. Il avait voulu jouer et cela avait causé sa perte. Soren avait senti son odeur, une odeur de mort, une odeur de sang qu'il suintait. Ce n'était pas une personne respectable, il avait au fond de lui supplié qu'on le guide vers un endroit meilleur. C'était ce que l'ecclésiaste avait fait, conformément à son dogme immuable. Certes il n'avait pas le temps de faire durer le rituel, il n'allait pas pouvoir expier tous les péchés de cet homme par la douleur physique. Mais il y avait plus important.
    Et avant de cacher le corps et de revenir sur scène, au plus près des ennuis, il se devait de faire une chose, il se devait de rétablir l'honneur et le blason d'une équipe. Lentement il s'agenouilla devant le malheureux et le regarda droit dans les yeux, des yeux qui bientôt ne pourraient plus rien voir. Les paroles qui suivirent furent lancées avec l'éclat et le fracas propices à cette situation:

    Et c'est qui le clebs maintenant hein, c'est qui!?!
      Rik entra dans la pièce bientôt suivi par le cap'tain mais le vieux se dégagea sortit par la trappe je lançai mon poignard que je tenais toujours,il se ficha dans l’entrebâillement de la trappe n’emprisonnant qu'un misérable bout de tissus rik aussi tira mais il n'obtint pas plus de résultat.Ils partirent par la voie des airs sans un regard pour moi.Je récupérais mon poignard qui vibrait encore.

      Je suivis leur progression des yeux jusqu’à ce que ils soient tous tombé à terre et revient dans le bureau à la recherche d’indice (ou de vieux en slip ligoté et bailloné dans un placard), il était probable que calcahs ne soit pas cachas mais un un cp ayant pris sa place ou alors calchas était bien calchas et se trouvait en ces lieux pour une raison inconnue.Mais je ne trouvais rien de réellement compromettant. Le duo devrait s'en occuper.

      -c'est décider je fais plus confiance aux vieux

      Je jetai un coups d’œil dehors, les révolutionnaires était groupé face à soren j’entendis ses paroles portée par le vents, ils allaient déterminer par un jeu qui serait l’intermédiaire.UN homme avec une moustache impressionnante gagna le jeu et un coups de feu éclata, je sortis un couteau de lancer je n'atteindrai sans doute pas le tireur
      C'était un vieux,.

      Soren rentra avec l'homme pour lui montrer le "capt"ain,.Il faudrait s'occuper de ca.

      Ayant la flemme de descendre par l'escalier je décidais la voie la plus rapide càd sauter par la fenêtre, il ne regardait pas dans ma direction je me penchais par l'ouverture de la fenêtre et plantai mon poignard dans l'arbre j'avais déjà lu dans des livres des gars qui avait fais ça.Je descendis le long de l'arbre (traçant un sillon sur ma route)c’est la que venais la partie théorique de mon entrée fracassante,arrivé à trois mètres du sol, je me propulsais de l'arbre et lançais un morceau d'écorce préalablement prélevé ,posais mon pied dessus et sautai à l'aide du pas du chien ainsi mon poids ne propulsait pas le bois vers le bas et me permettait de ralentir ma chute et d'aller plus loin.

      J’atterris devant le groupe consterné (pour eux je venais de tomber du ciel).

      -Les gars j'ai un petit jeu on va jouer au jeu es statues,le premier qui bouge à la partie qui a bougé tranché. (j'avais aussi le droit de m'amuser non ?)


      -j'ai pas peu de toi gamin.

      -dégage le gosse


      -t'es qui d’abord ?

      Je décidais de faire ma technique la plus impressionnante pour les faire taire le "dead walk" cette technique donnait une impression surréaliste de pesanteur,lenteur et vitesse.

      Je dégainai Gostu,ma lame qui tranchait sans bruit,lui frappai au menton avec le pommeau puis le frappai sous les cotes du plats de ma lame,posai ma main sur l’épaule de l'homme que je venais de frapper et activant "le pas du chien"je passai derrière lui dans un sorte de saut/poirie sur un main et l'achevai d'un coups du dos de la lame à la nuque.Je passai qu suivant en train de lever son fusil je sautai,me posai sur l'arme et d'un coups de pieds tournant dans la tempe l’envoyai dans les bras de Morphée.J’atterris sur le sol,exécutai une roulade, me relevai et évitai de justesse une balle,ma lame tourna autour du fusil de l'homme et se planta dans son épaule, je la retirai sautai et lui envoyait mon genoux dans la face ensuite je posai mon pieds dessus et sautai j’atterris derrière ma dernier cible et l’assommai d'un simple coups de coude.

      Ils étaient terrorisé je venais de mettre quelque uns de leur partenaire au sol sans la moindre difficultés apparente,il me prenait pour un ange ou un truc du genre.

      -Comme le jeux n'as pas encore commencé je ne les ai pas tranché,je dirais aussi peut etre qui je suis plus tard...vous êtes prêt 3,2,1 .

      Ils se figèrent cela dura peut être 1 minute et comme je n’emmerdais ferme je lançai.

      -je vais voir mon pote ...si vous bougez je le serais.


      Je rentrais dans l'arbre et trouvai Soren seul.

      -...tu l'as tué n'es ce pas ? faudrait trouver une solution,je pourrais me faire passer pour le cap'tain peut etre ? ou tous les butté ce qui n'est pas difficile?...
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      Votre Capitaine est occupé à la cueillette, nous avons le temps de parler.

      Et il le prend. Sa voix est plus lente et détendue que d'habitude, bien que ses traits restent immuablement tendus. Calchas respire plus lentement et ses lèvres s'ouvrent une seconde avant que ses cordes ne se mettent à vibrer.

      Vous n'avez pas adopté les lunettes de soleil uniquement pour le visuel, me trompé-je ? La plupart des gens oublient leur gestuelle sitôt qu'elle a été assez travaillée pour devenir un automatisme mais vous, vous réétudiez à chaque instant vos mouvements et montrez une rigueur qui justifie à elle seule que vous soyez dans un équipage aussi stricte que les Ghost Dogs. Et ce contrôle, ces lunettes, cet affection pour le jeu, cela doit faire de vous un redoutable joueur de cartes. Ou un redoutable espion, je retrouve chez vous plusieurs traits d'anciens collègues au Cipher Pol. Non, je bluffe mal. C'est moi que je retrouve chez vous. Mais je n'ai jamais porté de lunettes, mes supérieurs chérissaient l'effet de mon regard sur les différentes cibles. Puis-je ?

      Demande Calchas en tendant une main pour pincer la monture des lunettes de Rik. Une fois l'objet entre ses mains, il l'inspecte, l'admire même un peu et ose les revêtir avec un brin de cérémonial qui venant de cet individu tient plus du profit du moment que d'une envie d'en envoyer. Plongé dans le monde tamisé, il découvre son environnement en tournant la tête des racines aux sommets des arbres. L'attraction étiolée, il retire précautionneusement ce qui ne lui appartient pas et conclut.

      Elles filtrent si bien le soleil que vos cils finiront pas faner.

      Calchas tend la monture à son propriétaire, Rik s'en saisit mais la main du vieil homme ne lâche pas. Mécaniquement, Achilia balance son regard vers son entretien et constate que ses yeux font plus que le dévisager, ils s'embrasent. La seconde d'après, après avoir battu des paupières, il se retrouve assis à une table de bois abîmée d'un tas de griffures dans une petite pièce qui sent le métal et le chou. Sa langue passe sur les dents pour chercher des bouts de légumes coincés et la sensation d'avoir déjà mangé n'empêche pas une intense faim. Les petits bols de terre cuite sont restés sur la table et une femme grande et certainement jolie si elle n'était pas aussi maigre et cernée habille une cuillère d'un chiffon pour le transformer en personnage animé. Il a un voix aigüe et célèbre de toute sa joie l'anniversaire de Rik qui se découvre le corps d'un enfant à peine en âge de marcher.
      Un grand homme portant un plateau avec le dessert entame un chant de réjouissance qui touche le corps de l'enfant. Le plateau posé sur la table révèle un étrange gâteau poinçonné de trois petits restes de bougies. L'enfant voit un gros met sucré, mais Rik reconnait l'un des fruits du démon. La mère embrasse le corps de Rik, lui demande comment il veut son morceau et le corps tend les mains pour en dessiner un gros comme ça. Le couteau extrait une part semblable à une bonne tranche de pastèque et le petit corps la saisit pour y goûter. Ce n'est pas bon, Rik grimace. Les parents s'inquiètent et la mère dit qu'il n'est pas obligé d'en manger si ce n'est pas bon. Le corps tourne la tête de gauche à droite et continue à manger.

      Une nouvelle image apparait sans avoir eu l'impression de quitter la précédente. Le corps est plus mature. Des tentes sont montées dans une plaine à l'orée d'un bois reconverti en foire de village. Le bruit de la foule et l'odeur du sucre et de la pâte cuite offrent une ambiance nettement plus festives, le corps est en joie. Assis en tailleur devant un tronc d'arbre reconverti en table de poker, l'adolescent qu'incarne Rik se confronte à un homme habillé en mafiosi de Las Camp qui parle de lui à la troisième personne. Il gagne chaque manche.

      Ruh ruh ruh, désolé petit, mais personne ne peut tenir tête au grand Luka, l'As de Trèfle. Hey mais, où vas-tu ?

      Le corps se lève pour partir, mais l'As argumente.

      Attends, attends, je ne voulais pas te plumer. Plus à la fin du moins. Mais c'est de ta faute, tu replies ta lèvre inférieure quand tu manques de jeu. Allez, je fais la prochaine à tapis, je joue en fermant les yeux et avec une seule carte. Tu as toutes les chances de gagner.

      Le corps accepte, la partie reprend. Luka ne prend qu'une carte et garde les yeux fermés. Tricher serait facile, mais Luka semble tellement prêt à s'handicaper qu'il est intéressant de voir jusqu'où il compte sur sa chance. Le tapis survient à la dernière carte pour laisser à Rik des chances de quitter la table. Luka ouvre les yeux et doit abattre son jeu. Rik n'a qu'une paire de six, Luka n'a rien.

      Argh, on dirait bien que tu m'as plumé.

      C'est drôle, l'enfant est convaincu d'avoir enfin eu de la chance alors que Rik, plus mature que lui-même à présent, lit chez Luka le bluff de l'homme qui a fait exprès de perdre. Une nouvelle image se monte.

      Rik est à Ohara, dans l'arbre. Alors que des élèves étudient aux alentours, le corps s'adosse à sa chaise et plaque ses mains à son pupitre. Un étudiant s'inquiète du visage du corps, Calchas et Rik lui demandent de ne pas s'occuper de lui. Une nouvelle voix surgit, dans la tête du corps. Le souvenir est flou, chimérique. Calchas parle d'une histoire de mort de conseiller. Il parle sans remuer les lèvres et la voix répond. "S'il meurt, la guerre mondiale reprendra." dit la voix externe. "Il mourra" soutient Calchas. Le malaise s'empare du corps et Rik a l'impression de s'introduire dans un endroit hostile, comme une forêt sertie d'yeux de loups. Ceux de Calchas se distinguent des autres et une vision courte et sans sens projettent à Rik une impression terriblement négative. La phrase "il mourra" résonnent et c'est son propre visage qu'Achilia aperçoit.

      Spoiler:

      Et il se réveille, toujours la main fermée sur les lunettes que l'ex CP accepte enfin de lâcher.

      Oui, ça va se produire.
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      Le silence. Une main moite crispée sur mes lunettes, l'autre refermée en un poing. Une goutte de sueur roule le long de ma tempe. Je la sens, comme jamais. Mes sens exacerbés par l'expérience inouïe dont j'ai été témoin. Acteur. Simple pion. Ma tête tourne; mon cœur bat fort. Violemment. La sensation de tituber m'étreint mais mes pieds restent encrés au sol. Fermement. Instinct de survie. Ne laisser transparaitre aucune faiblesse. Je le toise à nouveau, guette ces prunelles océane pour y dénicher le brasier qui scintillait il y a un instant encore. Il s'est éteint. Ne reste plus que ce regard perçant, profond. S'y abandonner, c'est se jeter dans les abysses.

      On est dans une de ces situations où tout peut basculer sur un coup de dé. Ici, maintenant. Je joue sur le fil d'une lame au tranchant potentiellement meurtrier. Mais derrière la menace que constituent l'homme et ses capacités, derrière la peur de l'inconnu danse la clef de l'énigme. La réponse. Il la fait miroiter devant moi. Attise ma curiosité. Alors que faire ?

      Il représente un danger, évident, l'attaquer serait idiot. Tout à perdre, rien à gagner. Mauvais pari. Temporiser ? Aller chercher du renfort ? Avec Hadoc, avec les autres officiers du Passeur, sans doute serions-nous plus à même d'ajuster notre stratégie pour prendre la mesure de l'adversaire; de l'appréhender et de lui soutirer les informations qu'il possède. Ce serait assurément le plus sage, le plus avisé. C'est ce que ferait tout bon gradé. Mais en même temps...

      quel intérêt ? Je suis seul face à l'individu le plus exceptionnel que j'aie jamais rencontré. Ce face à face, je l'ai voulu. Je le vis. Intensément. Les images qu'il m'a envoyées défilent encore devant mes yeux. Le fruit du démon. Le conseiller. Le Hasard. La Mort. Et derrière toutes ces visions qui font éclore autant de questions qu'elles ne résolvent d'énigmes, l'Homme. Lui. Habile, insondable. Et pourtant, une étrange sensation de lui ressembler émane de l'être.

      Non, au diable la marine, au diable les codes. Il ne s'agit pas de Justice, de Révolution. Il s'agit de bien plus encore. De Magie, de Prodige. De Jeu. Une main pareille mérite d'être vécue jusqu'au bout. Il est rare de s'en voir offrir deux d'un tel acabit dans une même vie. La réponse à ces mystères réside quelque part dans les abîmes de son regard. Et je vais la découvrir.

      Par réflexe, je caresse le dé en pendentif qui sommeille sous ma chemise. Une manière de me reposer sur mes valeurs pour reprendre la main. J'esquisse un nouveau sourire en fixant mes lunettes. Reporte mon attention sur Calchas, silencieux. Et prends parole.

      Vos supérieurs avaient raison. Vous avez trop à offrir pour emprisonner votre regard derrière ces murs de verre. J'ignore quel don est le vôtre, mais il est des plus précieux. Aussi troublant cette expérience fut-elle, je ne peux masquer un certain plaisir. Cependant, ma vie n'est pas prédéterminée. Elle se joue au gré du Hasard. Existe t-il plus impartial Juge de Paix ?

      Nouveau silence. J'ai exposé mon point de vue; je ne peux considérer ces mirages comme vérité acquise. Mais d'un autre côté, il m'est difficile de refréner mes ardeurs de joueur. Le sort d'une île et de ces habitants se joue. Et cela va au-delà. Bien au delà. Je dois savoir. Qu'y a t-il après ?

      Vous dites vous reconnaitre en moi, dans ce cas, vous savez déjà que je ne peux me contenter d'un simple aperçu. En acceptant de me faire partager ces visions, vous étiez prêt à en dévoiler davantage. Je ne suis pas de ceux qui exigent. Tout se mérite. L'enjeu de notre partie repose entre vos mains. À vous d'en déterminer les règles et les mises, je me plierai à votre décision.

      Quitte à jouer ce que je possède de plus précieux. Du moment que je puis être seul décisionnaire devant l'objet de vos revendications, je suis disposé à le mettre en gage.

      Gambler jusqu'au bout. En toute circonstance. Qu'importe les risques. Prêt à prendre part à la plus excitante partie de ma vie.
        Ah ! Ils retournaient enfin leur attention sur la vraie star de cette ile. Pludbus adopta un sourire contrit comme si devoir rappeler à l'ordre ces moins que rien était une sinécure. Faut tout leur apprendre à ces jeunots. Ils ont Pludbus Céldéborde, le seul et unique, sous la main et ils préfèrent jouer avec l'autre type. Effarant ! Tiens, Le vieux mira le jeunot lui faisant un signe de le rejoindre. Il était pas chaud. C'est les gens qui doivent venir à lui, par l'inverse. C'était pour cette fois. Il déplaça sa carcasse vers le groupe de jeunes tout en adoptant une attitude digne et solennelle qui sied à une légende de la marine. Le résultat était plus risible qu'autre chose. Du grand Bus. Tout le monde n'avait d'yeux que pour lui. Évidemment. L'autre n'avait pas l'aura suffisante pour lui voler la vedette plus longtemps. Certes, les types préféraient éviter de le regarder directement en se tournant plutôt vers l'autre, mais Plud' savait bien qu'ils le regardaient, béat d'admiration. Certes, ils semblaient encore parler à l'autre au lieu de s'adresser à Plud'. Une faute de protocole impardonnable ! Non, ils avaient peur de le mettre en colère. Forcément. C'est ce qu'ils se disaient. Ils préféraient parler à la chochotte plutôt qu'à l'indestructible. Lui ! Ah. Ces jeunes. De grands timides.

        L'autre marine s'éclipsa avec un des types. Étrange. Il fuyait tellement son aura était tellement grande ? Les faibles d'esprit. Ou bien, ils allaient faire des choses entre eux dans un coin sombre ? Ça n'étonnerait même pas Plud' que l'officier ait ce genre de loisir. Le filou. Le graveleux. À sa tête, c'était obligé ! C'est faire honte à la marine ! Pludbus n'est pas comme lui. Il est digne et ne pense jamais à la satisfaction de ses besoins naturelle. Il était pur dans un corps honnête. Il finit par rejoindre les autres types qui étaient restés là, plutôt immobile. Ils le regardaient. Enfin, il voyait sa grandeur. Ils étaient impressionnés. Forcément. Peut-être allaient-ils demander des autographes ? Un des gusses posa sa main sur son épaule. Plud' eut un mouvement de recul.


        Hé ! Mais ça va pas ?!


        Vous avez vu ! Je peux le toucher !


        Trop étrange !

        Ah ! Des Satyres ! Ils regardaient Plud' avec des yeux pleins de vices. Comme s'il était incroyable, ce qui était vrai, évidemment, mais avec un peu plus de malice que ce qui était toléré. Cette découverte ne sentait pas très bon pour le vieux. Allaient-ils lui faire de vilaines choses ?! Non ! Pas possible. Il secoua la tête pour chasser ces mauvaises idées.

        L'autre mouette va peut-être nous piéger, j'aime quand même pas ça. On a qu'à emmener celui-là en bas. Si y a un problème, on a une monnaie d'échange !

        Ouai... T'as vu un peu la monnaie d'échange ?


        Non mais oh !


        Ils osaient parler de lui comme ça ouvertement. Pas de respect pour leurs ainés !

        Avec l'autre gusse dans la cave, ça fera deux otages.

        Ouais, mais il nous a dit de pas bouger. Si on respecte pas ça, il peut nous tuer tous ! Il est démoniaque !


        Bah, il suffit d'un de nous pour emmener le vieux. Il est pas solide. C'est pas une grande menace. Un de moins, ça se verra pas. Et puis, on dira que le vieux est parti se balader s'il pose des questions.


        Ils semblaient d'accord. Pludbus ne l'était pas. Pas du tout ! C'était horrible ! C'était criminel ! Personne n'avait le droit de vivre après avoir fait ça ! Ils l'avaient traité de vieux ! De faibles ! Les salauds ! Il voulut protester. Il voulut mordre. Il voulut tirer sur ces garnements, mais un des gusses chipa le pistolet de Plud' avant de le pointer dans les omoplates de ce dernier. Il fallait en avoir un sacré pair pour oser penser menacer quelqu'un avec le pétoire à Plud'. Il ne savait pas. Ou il était fou. Allait savoir. Menacer Pludbus, c'était déjà trop. Il allait dire non ! Il ne bougerait pas ! Personne n'allait lui imposer d'aller quelque part en le menaçant. Il est comme ça, il est fier !

        Avance, pépé, ou j'te bute.


        Oui, oui ! D'accord !

        On dirait pas, mais il donnait le change. Il faisait semblant d'obéir, mais il cherchait un moyen de sortir de ce pétrin. Jamais il n'obéirait de son plan gré. Pour agir comme il venait de le faire, il fallait être sacrément intelligemment. Plud' l'est, naturellement. Le duo improbable s'éloigna du reste des types. Il ne savait pas ou aller, mais l'autre si. Ils passèrent devant plusieurs maisons avant de bifurquer dans une ruelle. Arriver au bout, Pludbus eut voulu lui signifier que l'avoir amené dans un cul-de-sac était un peu con. L'autre réagit en ouvrant à la volée une trappe. Un chemin semblait s'engouffrer dans les profondeurs de la terre. Plud' n'aimait pas ça. Il pensa à l'autre marine qui était parti fricoter avec un gusse. Oh non ! Ils ne vont quand même pas le violenter à la cave ! Il est trop beau pour mériter ça ! En plus, ils ont parlé d'un autre type. Le pauvre. Il doit certainement subir mille souffrances. C'est décidé ! Il allait tout faire pour le sauver ! Lui, le grand Pludbus !


        Suite ici après le poste de Gharr ci dessous


        Dernière édition par Pludbus Céldèborde le Sam 2 Juin 2012 - 13:34, édité 1 fois
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        Hadoc observe depuis un instant déjà le groupe de révolutionnaires escortant un vieux, un ancestral marine. Il ne le connait pas, mais quelqu'un d'un âge si avancé et portant toujours l'uniforme doit être important. De fait, les Ghost Dogs ont été arrosés sans grande mesure alors que lui n'est ni attaché, ni même assommé pour son transport. Après avoir rassemblé les fruits et les avoir caché dans une souche d'arbre, Hadoc s'est mis en filature des ravisseurs en passant par les arbres. C'est son truc.

        Une souris grignote un morceau de fromage. Ce morceau est posé sur un piège. Chances de survie de la souris: nulles. Quoi qu'en dise le Hasard. Le Hasard a-t-il posé ce piège sur la route de la souris ?

        Après avoir suivi les fourmis jusqu'à des signes de civilisation, il les vois disparaître sous une trappe. Après quelques secondes de prudence, il piste. La cache mène à une galerie souterraine éclairée par des bougies rassemblées par paire ou triplette sur des renfoncements muraux. Les pas raisonnent fort dans ce tunnel, mais pas ceux du marine qui n’émettent aucun bruit.

        Non, c'est un homme qui veut la tuer. Le Hasard a-t-il amené la souris à obéir à son appétit ?

        Les sons du couloir signalent au Capitaine que sitôt le tournant pris, ils seront à portée de vue. Pas lui, les bougies sont éteintes à son passage. L'ombre progresse vers eux. Curieux, l'un se retourne parce qu'il se demande quelle distance a été parcourue depuis le tournant. Le noir lui interdit la moindre estimation, si ce n'est celle du danger. Il alpague les autres. La méfiance redouble au moment où quelque chose qui a peut-être bougé fait s'éteindre la volée de lumières devant elle. Ils sortent leurs armes et appellent Hadoc à se manifester. D'un nouveau mouvement du fourreau, il éteint les flammes à la hauteur des révolutionnaires.

        Non, juste son instinct de survie couplée à une ignorance des pièges conçus contre elle. Le Hasard a-t-il fait que la souris a vécu dans une maison dont le propriétaire ne supporterait pas la cohabitation ?

        La poudre utilisée pour les armes est noire et le système de percussion à silex semi-automatique. Les quelques étincelles donnent place à un rideau de fumée. les bougies derrière les révolutionnaires s'éteignent peu avant qu'ils songent à battre en retraite. Le premier qui s'y risque trébuche sur un corps et jure juste avant qu'un coups à son cervelet ne le déconnecte.

        Peut-être.

        Un bruit de grattement accompagne le souffle naissant d'une allumette. Elle éclaire à la fois le Commodore et le vieil homme. Gharr la dirige vers une bougie à la cire encore chaude et interroge.

        Gharr Hadoc, Commodore de la 407ème. Vous êtes Adjudant-Chef ? De quelle unité ? Et que faites-vous ici ?

        L'impartialité du Hasard ne se traduit pas par le fait de ne rien déterminer, mais de laisser chacun penser qu'il ne l'est pas encore, nous donnant une illusion de choix. Laissez à quelqu'un trois portes, dont une à choisir. La mort l'attend à chaque choix. Comment ne peut-il pas prétendre ne pas avoir eu de chance ? Le Hasard existe pour ceux qui ignorent. Sur une table de poker, le hasard existe pour un 2, qui peut survivre jusqu'à la fin de la main selon les cas. Mais tous s'accorderont à dire que pour perdurer, mieux vaut être un As.

        Je suis sans nouvelles de mon Commandant, Trovahechnik. il a dû rester sur place et vu les ressemblances avec...votre genre, il n'est pas improbable qu'il ait lui aussi été capturé. Si vous vous sentez prêt à vous battre, suivez-moi. Sinon, rebroussez chemin et cachez-vous. Des renforts viendront vous chercher plus tard.

        C'est ce que je vous propose, c'est ce que je vous échange contre un rapport de votre équipage niant la présence d'une collection de fruits du démon et affirmant que tous les révolutionnaires coupables de l'attaque du précédent équipage ainsi que du vôtre ont été appréhendés et remis à la justice. Révolutionnaires que je vous aiderai à capturer, car je désapprouvais cet acte de violence envers la marine. Tous n'y seront pas, je vous le dis sans détour. Mais ceux qui resteront possède une autre destinée, qu'ils penseront due à leur bonne étoile. Quant aux fruits, croyez-moi, leur valeur est bien plus respectée dans nos cachettes qu'entre les dents de vos gradés ou de ceux qui estiment le prix en berries du pouvoir artificiel.

        Cela dit, j'ai conscience que votre prise ne peut être reprise sans vous léser. Ce serait même un affront de vous ôter le succès de vos découvertes. Alors, je vous en laisserai deux, un zoan et un logia. Cela me dérange de devoir laisser partir de tels fruits, mais ils attesteront que ce sont les plus puissants que les révolutionnaires possédaient, et donc on croira votre rapport quand vous stipulerez qu'ils étaient les seuls. Le plus important est que pour le Gouvernement et la Marine, cette île reste un endroit qui ne représente aucune menace pour le monde.

        En échange de ces services, je vous dirai quelle carte devra rester dans votre poche pour savoir à quel moment le Hasard ne sera plus un paramètre pour vos ennemis. Et la liberté de revenir sur votre parole si vous veniez à constater que je vous avais mené en bateau. Mais vous savez que ce n'est pas le cas.


        Calchas sait sans l'attribuer à la providence qu'il est tombé sur la bonne personne pour en mesurer l'importance. Rik a compris qu'il aimait cette île et que jamais il ne la quitterait, pas même pour échapper à la justice. Mais si le Caporal s'est porté volontaire pour assumer ses décisions, il pourrait se voir limiter dans ses conséquences. Gharr a beau être sage, accepter de falsifier un rapport et d'aider la révolution pour sauver la vie de celui qui prétend en bénéficier, c'est mince, malgré tout le respect qu'il peut y avoir entre deux hommes. Calchas le sait, alors précise le danger sans l'identifier.

        Et si votre Commodore se montre peu enclin à laisser autant d'éléments en la faveur d'Ohara, précisez-lui que je n'ai pas titillé votre envie de survivre en vous proposant le joker, mais que c'est tous les Ghost Dogs qui profiteront d'une chance de se soustraire à leur destin. Car jusqu'à cet événement, il est commun, et pour l'instant aussi immuable que celui de la souris.

        Il se tait. S'il dit vrai, depuis une seconde, le destin de plusieurs centaines de vies sont entre les mains du marine.
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        Si l'éloquence de Calchas n'est plus à prouver, son petit exposé sur le Hasard ne me convainc pas. Ma nature même de joueur y est pour beaucoup. L'homme s'en rend très probablement compte, mon rictus exprime clairement mon désaccord. Il y aurait sans doute matière à débattre un autre jour, en d'autres circonstances. Même si cela ne me gêne pas que l'on remette en cause mon opinion, je prendrais plaisir à convaincre mon interlocuteur de la justesse de ma position, étant donné le crédit que je lui accorde. Discuter avec ce genre d'hommes n'est jamais une perte de temps. On en retire toujours des enseignements. Seulement, le contexte ne se prête pas à l'exercice. Pas aujourd'hui. Si la conversation a laissé transparaitre chez lui comme chez moi un intérêt particulier, par curiosité ou envie, impossible pour autant de reléguer au second plan le sort de Nouvelle Ohara, des révolutionnaires et des Ghost Dogs qui s'y affrontent aujourd'hui, et celui des habitants de l'île. J'abandonne rapidement l'idée d'engager la discussion sur ce sentier; nous l'emprunterons éventuellement une prochaine fois à l'avenir. Peut-être.

        Au lieu de ça, j'écoute attentivement la proposition de l'ancien agent du Gouvernement. Puis, tandis qu'il se tait, allume une nouvelle roulée, inhale quelques bouffées de tabac, et évalue, silencieux, le marché avancé. Qui témoigne de l'art de savoir faire des compromis. La balle est dans mon camp; une simple réponse affirmative de ma part scellerait notre entente, un refus éteindrait des dizaines de vies humaines sans plus de cérémonie. Le poids des décisions; jamais je ne me suis trouvé en position de trancher de la sorte. Pour n'avoir jamais cherché à me retrouver en haut de la pyramide. La lourdeur de la couronne m'emmerderait à la longue. D'habitude, je m'arrange pour prendre la troisième option; celle qui revient à s'adapter à ce qui survient.

        Mais aujourd'hui, il n'y a pas de plan C. J'ai choisi d'être ici; sans doute parce que j'étais le plus à même de jouer les médiateurs, j'ai choisi de jouer un rôle. Je ne suis pas homme à me défiler devant la difficulté ou les dangers, quand j'y suis confronté. Aujourd'hui est une de ses situations où il n'y a qu'une seule réponse à donner.


        Deal. Nous avons un accord.

        Voix sereine, posée. Évidemment, je suis pas habilité à passer ce genre de marché au nom de la Marine. On pourrait m'en tenir rigueur. Mais dans le pire des cas, j'y perds quoi ? Mes galons ? Mon uniforme ? Je survivrai à l'Uniforme. Je m'en voudrais de faire la Justice plutôt que le Bien. Et faire le Bien, ça excuse largement une ou deux entorses au règlement et un rapport falsifié.

        Je ferai le nécessaire pour persuader le Commodore. Un pari osé, mais j'ai bon espoir. Son humanité lui assurera du bien-fondé de ma décision. Si tout se passe bien, Ohara ne verra plus débarquer de Flotte de la Marine pendant un moment.

        J'ai confiance en la réussite de notre entreprise; j'ai le verbe aiguisé, et un auditeur attentif comme Hadoc conviendra du bon sens qui guide notre démarche. Les termes décidés sont propres à contenter les deux partis. C'est à ça que l'on reconnait un arrangement viable.

        Il ne nous reste plus qu'à honorer chacun notre part de l'entente. Mon Capitaine est sans doute encore près, je vais lui référer de ce dont nous avons conclu sitôt notre conversation terminée.

        La tige de tabac finit de se consumer, l'accord est enteriné. Ne reste plus qu'à régler un détail. Détail qui me tire un léger sourire curieux tandis que je le rappelle au vieux sage :

        Vous mentionniez une carte maîtresse, un peu plus tôt, je crois...
          Il laisse les yeux fermés une demi-seconde en oscillant légèrement de la tête, comme le ferait un moine pour saluer un touriste ayant eu la décence de ne pas déranger la sérénité des lieux. Avec le même mutisme, Calchas avance et laisse son dos servir de guide au marine. Les sandales du plus mûr des deux hommes l'obligent à une allure lente tandis que cette forêt il y a peu en proie à la poudre et aux fureurs expose des coins si intacts qu'ont put imaginer que l'Homme les foulait pour la première fois. Quelques minutes de rythme tranquille menant enfin à des signe d'activité, une souche morte captive l'attention de l'Orateur. Il n'inspecte rien, ne doute pas, la souche est soulevée comme un coffre de trésor fraîchement déterré et la veste blanche souillée de la terre humide et de la pourriture du bois dévoile la cache du Capitaine inutilement prudent. Calchas ne la touche pas, l'uniforme fait office de seaux et il ne lui appartient pas de le rompre.

          Le fruit marron parfaitement lisse est le premier, le vert strié de tons rosés est le second.

          Il se tait et observe avec circonspection le Caporal déballer la rançon de l'enquête pour constater que sur l'ensemble de la récolte, les deux suspects sont identifiés.

          Vous avez pris le pari de convaincre votre Capitaine, pas de me trouver une excuse pour la récupération de nos trésors. Laissez les fruits à leur place, ils appartiennent aux vôtres, et leurs appartiendront si vous échouez. Si votre supérieur ne repart qu'avec sa veste et les objets désignés, alors je récupérerai ce qui nous reviendra. Mais je n'attendrai pas que vous ayez honoré votre part pour honorer la mienne.

          Le fruit violet en forme lunaire n'appartient ni à Ohara, ni à la marine. C'est le vôtre, voici votre atout. En l'ingérant, vous serez maudit jusqu'à la fin de votre vie, mais ce sacrifice est l'exigence du Destin. Goûtez-le et je vous donnerai la liste des noms de vos agresseurs.


          Calchas extrait de sa poche une feuille pliée contenant les noms des coupables qu'il a d’ores et déjà remplie. Une vingtaine d'âmes figurent, mais six ont péri durant les assauts de la journée. Leur identité demeure plus importante que le fait de les avoir en vie.

          Je dois vous laisser à présent. Certains de ces noms peuvent demeurer au village et il m'appartient de ne pas laisser les villageois les couvrir. La guerre entre vos forces et les nôtres ont assez duré. Vous, vous pourrez poursuivre dans cette direction. Elle vous mènera à quelques cabanes rustiques. Une trappe mène à la cache de leur quartier général.

          Allez, Caporal.
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          Calchas a honoré sa part de notre entente. Le vieux sage m'a conduit à la veste de Hadoc, au cœur de la forêt; œil du cyclone empreint de calme et d'espoir quand, au même moment, la tornade s'abat furieusement sur le reste de l'île. Le vêtement est enfoui au cœur d'un arbre; berceau des fruits si convoités qui y sommeillent paisiblement. Ceux qui iront satisfaire le désir de puissance et de gloire de la Marine sont parmi eux. Je les repère en suivant les indications de l'ex-agent du gouvernement, les sépare du reste du lot.

          Et puis, j'en saisis un troisième, aux teintes envoûtantes, à l'apparence mystique. Le mien, me dit Calchas. Voilà mon atout, avance t-il encore. Je ne hausse pas la voix, ne manifeste aucun étonnement. Derrière les verres teintés de mes lunettes, mon expression de surprise reste emprisonnée. Comme si ce havre de paix adoucissait nos réactions, anesthésiait nos émotions. La situation est inédite bien sûr. Mais il n'y a pas à hésiter. Je suis sur le point de me maudire pour le restant de mes jours, pourtant tout me porte à croire que je prends la bonne décision. Ni Calchas ni moi n'aurions un quelconque intérêt à saboter notre entreprise. Nous sommes en train d'éteindre l'incendie qui s'abat sur Ohara. Que dire de plus ?

          Jamais je n'aurais pensé devenir le possesseur d'un fruit du démon un jour. Qu'importe, ce sera le cas. Un dernier regard sur la forêt, Calchas, le fruit. Dénué d'avidité; paisible. Puis une bouchée. Goût étrange. Est-ce bon ? Peut-être. Mes papilles captent une saveur qui leur était jusqu'alors totalement méconnue. Je croque à nouveau, détendu, sous le regard attentif de celui qui vient de sceller mon destin. Il dépose au près de la veste la liste des responsables, du côté de la révolution, des heurts d'aujourd'hui. Je lui garantis une nouvelle fois ma future réussite à convaincre Hadoc.


          Le Commodore comprendra. Avec un peu de chance, le Haut Commandement aussi. Ohara ne recevra plus de visite de la marine avant longtemps.

          Je m'entends parler, mais me sent léger, absent. La sensation d'être dans le vague et sous le coup d'une douce euphorie me caresse. Conscient d'accomplir un acte de féérique et infernal à la fois. Mécaniquement, je continue de macher. Jusqu'à avoir mangé le fruit entier.

          Le charme se dissipe alors. Déjà. Le sablier du temps s'égraine à nouveau, je recouvre mes sensations. L'espace de quelques secondes, je m'attends à voir mon corps soumis à une force surnaturelle, peut-être même partir en flammes. Il n'en est rien. Je fixe mes mains. Rien d'anormal. Vérifie d'être toujours tangible. C'est le cas. Je semble inchangé. Je suis maudit, mais je suis vivant, bien vivant. C'est plutôt pas mal, en soi.

          Je désigne du doigt la direction à suivre pour rejoindre la base secrète, en quête d'une confirmation que Calchas me fournit. Le vieil homme a à faire au village, je ne le retiens pas. J'ôte mes lunettes, pour le saluer d'un regard non biaisé, franc, droit. Il garde le silence, j'en fais de même. Il n'y a pas besoin de mots. Nous savons ce que nous avons accompli. Les vœux de paix de dizaines de famille vont être exaucés. Je me retourne, plonge dans ma poche la précieuse liste et m'oriente vers le sentier à suivre. Dans mon dos, je distingue le léger bruit d'un envol. Un simple courant d'air. Un coup d'œil par dessus mon épaule, il est parti. Avant d'en faire de même, je me saisis de mon tabac et me roule une feuille que j'allume. Une bouffée, un soupir.

          Allez...

          Ohara est sauvée.
            Presque démasqué. Yamamoto venait de rater de peu un processus de purification bien trop sacré pour ses jeunes yeux. Bien sûr il savait que le capitaine n’était pas là, que toute cette mascarade ne servait qu’à gagner un maximum de temps. Mais bon sang que faisait-il ici ? Qui surveillait les hommes dehors ? Ignorant sa remarque bien trop hasardeuse, Soren s’avança vers le vice-lieutenant. Même s’il n’aimait pas ça, il se devait à présent d’être ferme. Le sort de dizaines de personnes dépendait pour le moment uniquement de lui. Et puis, il était lieutenant-colonel quand même. Quel que soit l’écart de puissance entre les deux marines, même s’il était d’un seul dori..., même s’il était de peu, c’était lui qui donnait les ordres..


            « Que fais-tu là ? Je t’avais dit de rester avec les ennemis. Imagine qu’ils envahissent le lieu ? Certains ont des femmes, des enfants. À quoi servirait une boucherie sans nom, explique moi ! »



            Sans entendre la réponse de son collègue il se précipita vers la sortie. Le corps avait été caché, il reviendrait l’évacuer plus tard. Il allait falloir faire preuve de rigueur envers les autres. Il arriva près de la porte. Craignant de se faire canarder il sortit d’abord le bout d’une ses dagues, en reconnaissance. Puis se montra à visage découvert... pour se retrouver devant deux rangs de fusiliers bien ordonnés, parés à faire feu.


            « Où est le capitaine ? Et notre intermédiaire ? »



            Diantre ils étaient méfiants. D’un ton rude mais tout de même pacifique Soren s’exprima clairement en levant les bras vers le ciel.


            « Le capitaine discute actuellement avec votre ami afin d’établir un accord de paix. Ne soyez pas trop pressés, faites moi confiance. Je ne vous ai pas menti pour l’instant. Croyez en notre chère Mère. Vous devez prendre votre mal en patience. Je vais vous réciter un petit cantique pour tous nous détendre avant le retour des héros. Baissez vos fusils, je ne vous ferai aucun mal. »


            Il sentait que la situation pouvait dégénérer à chaque instant. Que de tension dans l’air ! Plus que sur le cordage d’une bonne raquette en boyau. Le capital charisme de l’officier s’effritait minute après minute. Il ne se débina pas et commença à psalmodier calmement.


            « Chaque jour qui passe est la consécration d’un nouvel âge. Ne sois pas aigrie ma Mère, car je ne veux pas tuer. Seul dans la pénombre je m’isole sans raison. Je marche seul. Dans les rues qui se donnent. Et la nuit me pardonne, je marche seul, en oubliant les heures...

            - Arrête tes conneries ! »



            Voilà le petit grain de sable qui allait faire dérailler le train si beau qu’il avait mis en gare après tant d’efforts. Un jeune homme, pas plus de la vingtaine. Un garçon qui avait perdu la foi dans l’obscurité ambiante, au profit d’une rage indescriptible. Sa peur et sa colère allaient se répandre, contaminer ses camarades. Non. Pas question. Sans réfléchir le révolutionnaire brandit son arme et tira. Plusieurs fois. Soren esquiva tant bien que mal en entamant un tango enflammé. Ah, la brave Candice qui lui avait appris à le danser, il se sentit presque amoureux pour le coup.
            Les autres restaient dans l’expectative. Sans savoir s’ils devaient suivre leur jeune camarade dans sa fusillade passionnée. Yamamoto devait rester calme, ne pas faire de bêtise.
            Après quelques coups, Soren brandit Edmund et renvoya une balle. Le coup se mua en un passing-shot qui atterrit aux pieds du Petit Soldat. Soren le surnomma Jean-Luc au passage.

            Les coups cessèrent. Le silence de mort qui suivit annonça le début de l’apocalypse, d’un purgatoire impatient et gourmand.


            « Ne faites pas cette folie, je vous en supplie. »



            Sa vie était importante. Mais surtout, les conséquences du meurtre d’un officier étaient terribles. Un buster call raserait toute l’île, comme à l’époque. Il devait à tout prix survivre.
            Les fusils se relevèrent en cœur. Hasta la vista, la messe était dite.
            Soren dégaina à nouveau Argos. Il allait tenter de les assommer, de tout esquiver, quitte à en mourir. Voilà quelle était sa mission.
            Les balles giclèrent en vrai raz-de-marée. Les yeux rouges comme des phares, l’acuité accrue, Soren se baissa en arrière pour les éviter, presque au ralenti. Insuffisant. Il consommait trop d’énergie trop vite, la cadence était de plus en plus impossible à suivre. Déjà une balle le rafla, une autre troua son costume sans gravité.
            Sa vue se troubla, les démons présents dans la dague l’appelèrent d’une voix mielleuse. Il se sentit bercé par le chant de sirènes damnées. Bientôt la fin.

            L’homme d’âge mûr, ennemi déclaré et fuyard avisé s’interposa. Les projectiles ne purent rien contre lui. Devant les yeux du fils Lawblood, le dénommé Calchas venait de protéger une île. Lâchant Argos, Soren tomba au sol, hors d’haleine. Que venait faire cette homme ici ? Que ce soit une bonne ou une mauvaise nouvelle, il se sentit apaisé. Il avait tenu son rang, il avait réussi à éviter le bain de sang.
            Se remettre debout lui parut une épreuve insurmontable. Mais il devait savoir. Continuer son rôle jusqu’au bout.


            « Je ne crois pas être en état de vous arrêter. Si vous voulez parachever leur œuvre, c’est le moment. »

              Le Soren paraissait stressé.

              - Que fais-tu là ? Je t’avais dit de rester avec les ennemis. Imagine qu’ils envahissent le lieu ? Certains ont des femmes, des enfants. À quoi servirait une boucherie sans nom, explique-moi !

              Ok le coup du déguisement avait été oublié.

              -C'est toi qui dit ca ? Tu t'es barré, si je n’étais pas la qui sait ce qu'il se serait passé. C’était ça où je devais tous les buter !


              Il se barra, qu'il m'ait entendu ou pas n'était pas important, tant que nous connaissions tous les deux la vérité,...même si il ne voulait pas l'avouer.

              Je le suivis, une rangée d'homme le menaçait. J’eus à peine le temps de me cacher. Nous étions dans la mouise et pas qu'un peu. Je ne pourrais sans doute pas éviter les balles, et lui non plus.
              Soren joua la carte de la discussion mais cela ce révéla unitile.Et puis où est l'autre gus, Soren l'as sans doute descendus. Si je trouvais son cadavre je pourrais le faire "parler".

              Le premier coup de feu éclata. Je ne pouvais rien faire, je montai les escaliers et trouvai une fenêtre donnant sur la mêlée.Soren évitait tant bien que mal les tirs.

              J'attrapai une couverture qui trainait par terre (qu'est ce que ça fout la ce truc).Et m'enroulais dedans. J'espère que ca va marcher.

              Soudain les coups cessèrent. Le vieux venait de d’interposé. Je sortis un couteau de lancé.

              "J'espère être plus rapide que lui si il veut l'achever"
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              C'est bien ce que je compte faire.

              Calchas fixe Lawblood. Il venait de s'interposer entre lui et le peloton d'exécution pour une raison qui peut échapper après une telle réponse. La parade face à la pluie de projectiles avait été rapide mais décomposée en une multitude d'étapes. Le chef était venu du ciel, par-dessus la barrière de fusils et le nuage de fumée blanche qu'ils généraient. Il s'était ensuite posé devant le marine ciblé et le temps de réaction des miliciens avait été trop lent, la plupart d'entre eux avaient continué à tirer. Calchas était resté serein, son heure n'était pas plus arrivée que celle de Soren. Ses doigts avaient pointé les balles comme si c'était lui qui venait de les tirer et nombre d'entre elles éclatèrent en plein vol. Celles qui étaient les plus éloignées de sa trajectoire d'abord. Le vieil homme protégeait l'arbre, il ne voulait pas qu'il soit davantage blessé, surtout du fait des villageois qui comprenaient le sacré de l'objet. Mais la vitesse pourtant notable de Calchas ne suffisait pas, il le savait. Toutes les balles restantes étaient concentrées en une nuée compacte qui le toucherait lui à la place de l'arbre. Elles le firent et la toge du professeur fut transpercée en de multiples endroits. Mais Calchas ne tomba pas, contrairement aux balles écrasées contre sa peau. Ce n'était pas la première fois qu'il servait de gilet pare-balles.

              A présent, il est tourné vers le marine et le vise au visage d'un doigt sans arme, mais qui a déjà fait ses preuves quelques secondes auparavant. Il fixe Soren dans les yeux un moment, sans rien dire, puis baisse sa main et complète sa précédente déclaration.

              Le devoir de ces hommes est de protéger le Savoir coûte que coûte. Que le danger soit pirate ou marine, ils donneront leur vie pour que l'instruction demeure une chose libre. Un équipage est arrivé ici avant le vôtre et ses agissements nous ont contraints à employer la force. Vous ne deviez pas être concernés par ce règlement de comptes. Je suis désolé de vous avoir mêlés à tout ceci. Fort heureusement, la bataille entre nous est terminée, vous et l'homme au couteau de lancer qui vous sert d'ange gardien vivrez.

              Calchas tourne le dos à Soren et fait face aux miliciens.

              Merci d'avoir défendu Ohara. Mais vous n'êtes pas des guerriers et votre rôle n'est pas de mourir face au mauvais ennemi. Je réponds de cet équipage, nettoyez vos armes et rangez-les. Nombre d'entre vous ont une famille à rassurer.

              Telles des fourmis programmées pour obéir, ceux qui il y a peu étaient prêt à verser le sang des marines récupèrent un oeil lucide et les rôles de pères et de mères reprennent le dessus sur cette part farouchement attachée à l'indépendance de l'île. Sans même chercher à vérifier les paroles de Calchas, ils s'exécutent. Ce n'est pas un gourou, ni même un despote, mais ils connaissent son pouvoir et se fient entièrement à ses décisions. Le soulagement gagne la foule et la plupart des civils récupèrent leur foyer. D'autres restent là, spectateurs passifs aux canons éteints. Un silence oublié reprend ses droits. Le village est pacifié.
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              « Grâce au ciel. »


              Les seuls mots que le gradé put prononcer. Se laissant de nouveau tomber à genoux, il leva les yeux vers l’immense route aérienne qui brillait d’un azur magnifique. Ils étaient sauvés. Le village était sauvé. De la sueur, du sang, des larmes, leur épopée touchait bientôt à sa fin. Il ne savait pas ce que le capitaine, Riki et les autres avaient pu fabriquer, mais la paix avait été négociée. Et lui, paladin de la résistance, parangon du courage, il avait gardé la barque à flot tout ce temps. Un rôle presque ingrat, car il n’obtiendrait sans doute pas de remerciements. Mais le sentiment du travail presque accompli l’emplit soudain, faisant déborder son cœur gros comme ça d’une liesse carabinée.

              Presque, car il fallait encore régler les détails. L’émissaire gisait toujours dans un coin de l’arbre. Et les explications ne convaincraient personne. Ils devaient partir au plus vite, pour leur salut et celui des habitants. Arrêter les conspirateurs, voilà la véritable dernière mission qu’il leur restait. Et apparemment ceci ne serait pas un problème.


              « Je crois bien... que nos efforts n’ont pas été vain. Je ne vous demanderai rien, cette reddition n’est sans doute pas le fruit du hasard. »



              Se remettant une fois de plus sur ses jambes lourdes, essuyant le reste de sang de son visage ténébreux, il fixa Calchas dans le blanc des yeux. Celui-ci sembla se focaliser sur la ceinture de notre officier et plus précisément sur les objets encore soigneusement rangés dans leur fourreau. Ses yeux les parcoururent lentement, d’une de ces intensités qui vous glace le sang, d’une de ces forces qui parcoure votre passé comme un roman poussiéreux.
              Le regard revint sur la face de Soren. Lestat, les dagues, le culte, cet homme eut l’air de tout comprendre. Ce qui fit frissonner le grand blessé. Mis à nu, il se sentit vulnérable, comme à l’époque où personne ne l’accompagnait, où sa déesse n’avait pas encore chuchoté de douces mélopées à ses oreilles.


              « Yamamoto, rassemblons nos affaires, finissons notre mission et reprenons la route. Nous devons trouver le capitaine et les autres. Aide moi un peu. »



              Il dut s’appuyer sur le vice-lieutenant pour marcher convenablement. Sans vérifier si Calchas le surveillait toujours du coin de l’œil, il entreprit de finir la mission... en tant qu’assisté.
              Une fois l’équipage réuni, ils repartiraient, fiers du travail bien fait, silencieux comme des fantômes. Et le sourire au lèvres.

              Les Ghost Dogs reviendront, plus fort encore.


              « Tu sais quoi Yama ? À la vitesse où je condamne tous mes pauvres costumes, je cours littéralement à la ruine. »
                Comment le vieux m’avait vu «sans me voir » , il n’avait même pas levé les yeux et savait que j’étais la .Cet homme avait un coté terrifiant, il n’était pas normal. Je fis tournoyer le couteau dans lequel s’accrocha le soleil avant de le glisser sous ma veste, à moitié ébloui. Je lançai la vielle couverture.

                En descendant seconder Soren, je crus apercevoir une main dans l’ombre mais ce n’était sans doute qu’une tache de lumière due à mon éblouissement. Le Vieil homme fixait mon pote qui semblait écrasé.

                Je me portais à ces coté et « commençait une bataille de regard » je n’avais pas apprécié la façon dont il s’était moqué de moi, il semblait lire en moi, je m’attendais presque à entendre sa voix dans ma tête, au moment où j’allais baisser les yeux, Soren « rompit » le charme.

                - Yamamoto, rassemblons nos affaires, finissons notre mission et reprenons la route. Nous devons trouver le capitaine et les autres. Aide moi un peu..

                Il s’appuya sur moi pour avancer.

                -Tu t’es pris qu’une balle fais pas comme si t’étais à moitié mort … non sérieusement Faudrait que tu m’apprenne à éviter les balles un de ces jours.

                -Tu sais quoi Yama ? À la vitesse où je condamne tous mes pauvres costumes, je cours littéralement à la ruine.

                -Pas faux ! au pire tu peux leur envoyé la facture...ou porter un justaucorp.

                Je jetais un coup au ciel

                -On aura au moin un bel apres midi, ils sont partis par la je pense....sinon t’en as fais quoi du moustachu ?
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                Gharr et Lou lui étaient passés devant. Ce dernier n'avait manqué de lâcher son fiel de sous-homme complexé à la face du valeureux et expérimenté marine qui souleva un sourcil courroucé à l'écoute de son propos. En plus d'être d'une laideur proverbiale, à l'inverse de la sublime plastique de Pludbus, le commandant Lou était d'un aveuglement indigne de son rang ? Et puis, il mentait. Et il essayait de faire basculer le jeune et prometteur Capitaine Gharr dans une attitude hostile à la personne de l'ancêtre, qui serait alors une calamité sans nom pour cette mission qui était sur le point de s'achever. Il ne devait pas le laisser faire. Le sort de nombreux innocents et de criminels dépendait de son courage à affronter l'ignominie portant le nom de Lou. Dès ces instants, il sut que leur amitié serait inexistante et leur haine mutuelle au paroxysme. Il fallait bien un adversaire de petite taille de temps en temps.

                Pludbus jeta un regard plein de pitié à Gharr. Le pauvre. Se coltiner un boulet aussi gros, cela devait pas être une sinécure. Surtout que le boulet en question était un lâche et il fallait bien le préciser.


                Le commandant Lou n'a aucune notion de c'qui se passe en surface. Après s'être fait lamentablement capturer ; parce que j'en ai vu des comédies, je sais les reconnaître et c'était pas le cas ; il ne sait rien de là-haut. Et à la différence de vous commandant, le Capitaine Hadoc a trouvé sans problème une entrée à cette base. Pas besoin de jouer à cache-cache …


                Et toc. Il fallait que la vérité soit révélée. Évidemment, le commandant resta imperturbable à l'attaque. Sa vie était faite d'agression verbale et de petit coup en traitre. Une vie de traitre. Et puis, Gharr devait reconnaître la pertinence des propos de l'ancêtre. Ils pouvaient toujours revenir. Ils connaissaient le chemin. Et dehors, des membres d'élites des Ghost Dogs agissaient pour le bien de la mission. Peut-être que la bataille était finie. Tout cela, le capitaine le prenait absolument en considération. Évidemment, ses mots avaient plus porté que ceux du Commandant. Le capitaine lui permit toutefois de fureter à la recherche d'indice tandis qu'ils remontaient à la surface. C'était probablement le moyen d'éviter au commandant de perdre la face. Il en avait de la chance. En plus d'être inutile, on lui permettait de conserver le peu d'honneur qui lui restait. Le commodore Gharr était bien trop bon.

                La remontée fut rapide. Le duo de marines expérimentés et talentueux montrèrent au commandant Lou la route qu'ils avaient trouvée, route peu difficile à trouver, mais tout le monde ne s'appelle pas Pludbus. Le commandant devait faire de chercher des informations au travers des couloirs assez vides. Le pauvre. Il ne voulait pas admettre sa défaite. Pludbus jubilait intérieurement. Cela continua jusqu'à ce qu'ils sortent et rejoignent le centre de l'activité de l'ile : l'arbre des historiens et les maisons qui l'entourent. Là-bas, ils aperçurent la présence de plusieurs personnes. Des révolutionnaires sans doute. Il y avait aussi des Ghost Dogs qui s'approchaient. Pludbus sut qu'ils étaient arrivés pour la bataille finale. Il monta alors sur un petit promontoire et se frappa le poing dans la paume de son autre main en achevant une tirade de circonstance.


                Cette fois, ça va chier !

                ***Quelque temps plus tard***


                Enfin, monsieur Céldéborde, vous auriez pu faire gaffe. Heureusement, ce n'est qu'une petite blessure de rien du tout.
                Ouf !
                Enfin, quelle idée de vous blesser la main si bêtement …
                C'est faux ! Ce sont des mensonges ! J'ai chargé l'ennemi ! On ne pouvait pas faire confiance dans le commandant Lou pour faire ce travail ! Tss ! J'ai fait mon devoir et c'est une blessure de guerre !
                Enfin, c'pas ce que j'ai vu...
                Z'avez rien vu ! C'était déjà cassé ! J'suis courageux, c'tout... AAAAAHHH !
                Voilàààà. C'est fini, monsieur le courageux.

                Pludbus n'aimait pas ce médecin. Trop présomptueux. On doutait de son héroïsme ! Le vilain ! Bon, le marine n'avait pas à coeur de s'énerver. Il semblait que la victoire était assurée. Les gradés compétents géraient l'affaire. Pludbus les laissait s'en occuper. Il fallait bien que les jeunes aient un peu de gloire ; il n'allait pas tout prendre quand même. Tout à son repos, il était maintenant temps de réfléchir à son avenir. Cet équipage était prometteur. Certes, il y avait Lou, mais le capitaine relevait le niveau. Il y avait peut-être une carte à jouer avec eux. C'était une question qui pouvait se poser et Pludbus comptait bien se la poser jusqu'à ce qu'il trouve une réponse adéquate. Mais pas maintenant, là, il a quand même mal. Aucun antidouleur. Fichu médecin.
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                Le retour à l'air libre s'est déroulé sans encombres, malgré le manque de discrétion confirmé du vieil homme que le Commandant m'avait dépeint de façon à me confirmer si les qualités que l'Histoire peut lui trouver étaient fondées ou non. Gharr imagine qu'on le pense trop mort pour se priver de le sanctifier, ceux qui louent l’Amiral en Chef Céldèborde doivent le faire par pur respect de l'uniforme, en déformant l'incompétence de la catastrophe humanoïde jusqu'à lui donner raison d'avoir profité d'une place qu'il n'aurait jamais dû obtenir. De fait, le samouraï n'était plus enthousiasmé à l'idée de chasser les derniers révolutionnaires de la cachette en la présence d'un tel handicap. Mieux valait troquer la surveillance d'un homme un peu trop confiant en ce ses qualités contre sa propension à négliger celle des autres sur le chemin du retour.

                La traversée des couloir se fait à l'écho de ses critiques envers le Commandant. Gharr se contente de répondre que lui-même n'a aucun mérite à retrouver la route, il suffit de suivre les tâches d'encre. La traversée de la forêt se fait dans le calme le plus complet. Les tirs ont apeuré les animaux pour ne laisser que silence derrière leur mutisme. Le groupe est prudent, mais progresse à bonne allure. Sitôt à l'entrée du village, on se détend et on compte les morts. Surtout côté révolutionnaire, les Ghost Dogs ont très bien rempli leur rôle. L'annonce du Buster Call est annulée, Calchas et Gharr s'entretiennent un bon moment dans l'arbre. Quand ils ressortent, le rapport de la mission est écrit et les mandats d'arrêt signés. Ils concernent les morts, devenus révolutionnaires actifs même quand il s'agissait de simples miliciens, et quelques vivants, qui accepteront au dire de Calchas de se rendre sans combattre. En revanche, le corps torturé retrouvé dans l'arbre est déclaré comme perte humaine suite à une légitime défense. La révolution présente sera décrite comme une poche renégate rançonnant les villageois vivant dans la terreur. Cela implique d'éviter toute fuite du premier équipage, résumé au seul témoin qu'est Pludbus. N'écoutant pas les conseils de Calchas, Gharr prendra le risque de l'accepter à son bord et de lui donner une chance de faire quelque chose de bien. Quant aux fruits, le chef du village a conseillé au Capitaine d'éluder leur composition, qui ne dépendra que d'une discussion avec le Caporal Achilia.


                ***

                A présent les marins du navire débarquent et vont transférer les prisonniers au Passeur, qui ont eu le droit de passer quelques derniers instants avec leur famille, sous prétexte de recevoir des soins les rendant aptes à ne subir aucune complication de santé durant le transport jusqu'à leur prison. Hadoc met ce temps à profit pour convoquer Rik dans son bureau afin d'écouter son rapport et le charger d'aller récupérer son manteau dans la forêt. A son départ, il complète les documents de la mission. Deux fruits ont été trouvés.

                Une heure plus tard, le Passeur disparaîtra de la côte.

                HRP: Je te propose Rik de jouer l'entretien dans un topic à part au Passeur, comme ça on peut boucler cette mission.
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                Difficile de retrouver son chemin et ses esprits après expérience si unique. Ma tête est ailleurs, mes pas me portent, machinalement; je ne sais trop où. Vers une sortie, probablement. Sans que je m'explique comment. La végétation dense ne favorise pas ma progression, se repérer n'est pas chose aisée. Pourtant, la forêt m'inspire confiance. La mélodie que joue ses habitants m'incite à la laisser me guider. Il faut laisser le charme opérer. Inutile de gaspiller l'énergie qu'il me reste à prétendre savoir où je me trouve. D'autres pensées m'accaparent. M'obsèdent, presque. J'ai changé. Je suis différent. Je ne sais pas en quoi, là est le malaise. J'ignore encore l'étendue des répercussions qu'aura sur mon organisme le fruit que je viens d'ingérer; le futur m'en dira plus, certes. Et Calchas m'a assuré qu'il serait en adéquation avec ce que je suis. Aucune raison de s'en faire. Mais cette sensation, couplée à l'indice dont je sais la valeur considérant celui qui me l'a fournit, ne fait qu'attiser ma soif de réponse.

                Pour l'heure, il faut s'efforcer de chasser mes interrogations. Se concentrer à retrouver le Capitaine et tenir mon engagement : obtenir de Hadoc qu'il déclare la fin des combats sur Ohara. Le samouraï ne sera probablement pas obtu à l'idée, il suffira de savoir le convaincre. Les fruits que je transporte fourniront des arguments de choix. J'aurais sans doute à assumer cette décision, elle ne sera sans doute pas sans incidences. Mah. Râleront les grincheux. C'est trop tard pour s'en plaindre de toute façon. L'essentiel sera acquis.

                Le manteau d'arbres est déjà plus clairsemé. J'approche de la lisière. Regagne la civilisation. Son brouhaha agressif et confus portait jusqu'ici il y a quelques minutes encore. Plus maintenant. La situation est sous contrôle. Calchas aura déjà prêché la bonne parole ici. Pour peu, lui et le Capitaine se sont déjà entretenus. Ma tâche auprès de lui en sera facilitée. Si pas... Hin. Faut s'armer de persuasion. J'vais avoir besoin d'une tige de baume au cœur pour tenir le choc, je sens.

                Chaque bouffée de tabac gonfle mon moral, j'abandonne la forêt derrière moi. Ce que le silence relatif supposait, mes yeux me le confirment. Les combats se sont achevés, l'heure est au bilan. Compter les pertes, évaluer les dommages. Je distingue bien vite les autres gradés du Passeur, traits tirés, ensanglantés pour certains. Tous marqués par l'affrontement. Le sol est jonché de corps de révolutionnaires, peut-être de civils aussi.

                Au dessus des autres trône Calchas. L'insondable. Sa parole est écoutée, obéie. Ceux qu'il désigne se rendent sans heurt, escortés jusqu'à mes geôles par les membres de l'équipage. Dans le même temps, tous les hommes en uniforme regagnent à leur tour le Passeur. Je vais en faire de même. Mon regard croise celui du vieux sage, je lui adresse un léger signe de tête. Nous savons tous les deux ce que nous venons d'accomplir. Puis tourne le dos à cette île. Partagé entre l'amertume d'avoir participé à ce combat dans lequel je ne me retrouve pas et la satisfaction d'avoir évité le pire.

                De retour à bord, Hadoc me fera mander à son bureau. Comme prévu. Pour un combat d'une tout autre teneur. La main la plus importante est encore à jouer.



                Spoiler:
                  Tout cela n'est qu'une vaste escroquerie. Une perte de temps doublée d'une insulte à l'autorité et à la loi. Je ne sais pas ce qui s'est tramé ici à l'air libre, lorsqu'on me "retenait" sous cette infecte terre humide et puante, mais le résultat en est des plus catastrophique. Je me croirais dans un camp de vacances pour handicapés où tout le monde s'aime. Il flotte en effet ici une ambiance de camaraderie rance, le genre qui soutient les manigances.

                  J'ai hélé Hadoc, il n'a pas voulu s'expliquer franchement. Laconique, il a évoqué une reddition pacifique des révolutionnaire. Une cellule indépendante et sans lien avec la population a-t-il ajouté. Mensonge! Ils sont tous pourris, je le vois dans leurs attitudes même! Cette façon qu'ils ont de marcher, nonchalants et provocateurs. Puis il y a l'autre, celui qu'il appelle Calchas. Celui là est un ennemi. L'ennemi de la loi, du gouvernement. Je le lis dans ses yeux. Pourtant il est traité comme un allié par Hadoc et Achilia... Scandale!

                  Toute cette ile mérite un nouveau Buster Call... Voir deux, pour leur faire avaler la leçon. Mais soit, je ne ferai pas de vague. Les regards inquiets qu'ils s'échangent lorsque je m'approche, leur mutisme et leurs réponses quasi administratives, tout ça ne fait que confirmer qu'il s'est passé quelque chose ici, et que ce quelque chose n'est pas légal. Mais ils sont tous contre moi, et pour je ne sais quelle raison, ils tentent de protéger ce caillou hérétique. Gné. Toute cette histoire ira dans mon carnet noir, et sortira en temps et en heure. Moi, Lou Trovahechnik, je sais quand me battre contre mes ennemis, et quand leurs laisser croire que je suis affaibli et sans danger. Qu'ils dorment sur leurs deux oreilles, oui. Gné hé hé, un jour, tout cela se payera, et ce jour-là, je serai celui qui aura rédiger l'acte d'accusation, celui de jugement ainsi que la note d'incarcération. La vérité finit toujours par sortir, doublée de sa sainte punition!
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