Cela faisait des jours qu’un navire pirate avait quitté Grand Line, remontant par la Flaque pour rejoindre North Blue. Un équipage de vétéran, anciens forbans agissant sur les mers depuis des années et qui avait rapidement pris l’habitude de faire des allers retours entre Grand Line et la Bleue du nord, là où ils avaient établie leur camp de base. Car malgré les années de pratique, ces hommes étaient loin d’être terriblement dangereux. Ils s’étaient toujours arrangés pour éviter les affrontements, se rangeant bien souvent sous la coupe de plus puissant, avant de les trahir pour un meilleur capitaine. Ils utilisaient bien souvent des recettes accumulées pour payer grassement les marines ou les chasseurs de prime pour éviter les combats ou la prison, et lorsqu’ils tombèrent sur des hommes intègres refusant de se faire graisser la patte, ils fuyaient avec une grande efficacité. De plus, leurs actions d’éclats laissaient souvent à désirer, faisant d’eux des menace si mineur que personne ne les traquaient véritablement. A croire qu’ils avaient obtenu la liberté et la tranquillité dans la faiblesse et la fuite. Un comble pour le système actuel de la piraterie poussant à la recherche constante de puissance.
Les pirates voguaient tranquillement sur Northblue, très peu inquiétés de faire une mauvaise rencontre en chemin. Après tout, ils avaient déjà remonté Grand Line sans difficulté, ils leur semblaient peu probable d’en croiser une maintenant. Le soleil tapait sur les barreaux de la cage du dragon alors que ce dernier restait couché, calme et assoupi. S’il avait bien tenté de se débattre au départ d’Helliday Island, il avait rapidement compris qu’il ne faisait que gâcher son énergie. Son souffle de feu s’était depuis longtemps tarie, à chercher toujours le plus spectaculaire, il avait perdu l’habitude de simple réduire en cendre ses adversaires d’arêne de ce crachat brûlant. Et maintenant, il arrivait à peine à enflammer sa gorge, bien loin de pouvoir atteindre les forbans le narguant en passant devant sa cage.
Il s’était presque résolu. Comme lors de sa défaite auprès des braconniers il y avait de cela plus de 30 ans sur les Allods, il était baladé à bord d’une structure de bois pour aller rejoindre une nouvelle terre. Mais cela ne voulait pas forcément dire que c’était un désagrément. Lors de son arrivée à Helliday Island, il était certes déboussolé mais il avait rapidement trouvé dans l'arène les combats, le sang et la reconnaissance des bipèdes. Finalement, rien ne lui assurait que la prochaine étape ne serait pas d’autant plus radieuse pour sa si belle personne. D’une certaine façon, il avait hâte. Même s’il n’appréciait que très les attitudes complaisantes des humains à son égard.
- “Tu penses qu’il est mort ?” Dit alors un flibustier en se rapprochant de la cage.
- “Mais non, il dort seulement. Tu peux voir ses écailles bouger.”
Il n’avait pas tord, en rythme avec sa respiration, la peau du dragon s’étendait, soulevant ses écailles. La kératine blanche reflétait le soleil, éblouissant le pirate curieux.
- “Vous l’avez payé combien capitaine ?”
- “30 000 000 Berries. Mais cela valait le coup. Ce dragon est aussi puissant que dangereux. Il fera une parfaite monture pour brûler des bateaux.”
Les intentions de l’équipage avaient changé avec le temps. Si depuis le début ils semblaient plus préoccupés par la tranquillité, le gain avait commencé à leur monter à la tête. Camillius les écoutait parler depuis des jours, enregistrant les noms de certains, les rôles, leurs habitudes. Il était bien plus observateur que son comportement pouvait le laisser penser. Il donnait presque l’impression d’être placide, un doux bétail en cage. Pourtant, il sentait monter en la rage du combat qu’il freinait en attendant le bon moment pour l’exprimer. Et s’il avait fermé presque tous ses sens, il laissait son ouïe et son odorat voguer sur la navire. Venant du nord, mené par une douce brise marine, Camillius sentait s'engouffrer dans son museau les odeurs d’humain. Mais pas ceux de son navire. Non, ceux-là il avait appris à les reconnaître après des semaines en mer. Le dragon avait relevé la tête en direction du vent. Il s’agissait d’autres bipèdes, et cela ne signifiait rien de bon.
- “Capitaine ! Un bateau droit devant !”
La vigie venait de repérer le vaisseau et l’animal se redressait rapidement. Une excitation montait en lui. Il sentait de l'animosité lui parvenir au milieu des effluves marines, un combat se profilait.
Les pirates voguaient tranquillement sur Northblue, très peu inquiétés de faire une mauvaise rencontre en chemin. Après tout, ils avaient déjà remonté Grand Line sans difficulté, ils leur semblaient peu probable d’en croiser une maintenant. Le soleil tapait sur les barreaux de la cage du dragon alors que ce dernier restait couché, calme et assoupi. S’il avait bien tenté de se débattre au départ d’Helliday Island, il avait rapidement compris qu’il ne faisait que gâcher son énergie. Son souffle de feu s’était depuis longtemps tarie, à chercher toujours le plus spectaculaire, il avait perdu l’habitude de simple réduire en cendre ses adversaires d’arêne de ce crachat brûlant. Et maintenant, il arrivait à peine à enflammer sa gorge, bien loin de pouvoir atteindre les forbans le narguant en passant devant sa cage.
Il s’était presque résolu. Comme lors de sa défaite auprès des braconniers il y avait de cela plus de 30 ans sur les Allods, il était baladé à bord d’une structure de bois pour aller rejoindre une nouvelle terre. Mais cela ne voulait pas forcément dire que c’était un désagrément. Lors de son arrivée à Helliday Island, il était certes déboussolé mais il avait rapidement trouvé dans l'arène les combats, le sang et la reconnaissance des bipèdes. Finalement, rien ne lui assurait que la prochaine étape ne serait pas d’autant plus radieuse pour sa si belle personne. D’une certaine façon, il avait hâte. Même s’il n’appréciait que très les attitudes complaisantes des humains à son égard.
- “Tu penses qu’il est mort ?” Dit alors un flibustier en se rapprochant de la cage.
- “Mais non, il dort seulement. Tu peux voir ses écailles bouger.”
Il n’avait pas tord, en rythme avec sa respiration, la peau du dragon s’étendait, soulevant ses écailles. La kératine blanche reflétait le soleil, éblouissant le pirate curieux.
- “Vous l’avez payé combien capitaine ?”
- “30 000 000 Berries. Mais cela valait le coup. Ce dragon est aussi puissant que dangereux. Il fera une parfaite monture pour brûler des bateaux.”
Les intentions de l’équipage avaient changé avec le temps. Si depuis le début ils semblaient plus préoccupés par la tranquillité, le gain avait commencé à leur monter à la tête. Camillius les écoutait parler depuis des jours, enregistrant les noms de certains, les rôles, leurs habitudes. Il était bien plus observateur que son comportement pouvait le laisser penser. Il donnait presque l’impression d’être placide, un doux bétail en cage. Pourtant, il sentait monter en la rage du combat qu’il freinait en attendant le bon moment pour l’exprimer. Et s’il avait fermé presque tous ses sens, il laissait son ouïe et son odorat voguer sur la navire. Venant du nord, mené par une douce brise marine, Camillius sentait s'engouffrer dans son museau les odeurs d’humain. Mais pas ceux de son navire. Non, ceux-là il avait appris à les reconnaître après des semaines en mer. Le dragon avait relevé la tête en direction du vent. Il s’agissait d’autres bipèdes, et cela ne signifiait rien de bon.
- “Capitaine ! Un bateau droit devant !”
La vigie venait de repérer le vaisseau et l’animal se redressait rapidement. Une excitation montait en lui. Il sentait de l'animosité lui parvenir au milieu des effluves marines, un combat se profilait.