La famille Weissmann

Un scientifique de quarante sept ans, qui culmine à presque deux mètres de haut, svelte, gracieux et élégant. Kurt suscite le respect dès les premières secondes, tant il représente l'archétype de l'officier impeccable, mais également du scientifique dans toute sa splendeur. Une barbe claire taillée en collier au millimètre près, des cheveux blancs coiffés en arrière, des ongles manucurés à la perfection... il prend soin de son apparence, et cela se voit. Le médecin est en permanence habillé d'un costume ou d'une blouse, avec le port de la cravate tous les jours, sauf le dimanche. De ses yeux bleu-gris acérés, cachés derrière une fine paire de lunettes, son regard vous transperce et semble vous jauger en quelques instants... puis retirer de son analyse tous vos secrets les plus profondément enfouis.

Sa voix grave, lente et parfaitement articulée, captive autant que le fond de sa pensée. Il parle avec un registre soutenu, utilise peu de métaphore – ou alors pour se faire comprendre face à un intellect compliqué à atteindre autrement – et prendra le temps d'expliquer tous les rouages de sa pensée à qui le souhaite. L'humour est un concept qu'il comprend, mais rechigne à manier, lui préférant sérieux et discipline.

Calme, méticuleux, précautionneux, cet homme ne laisse jamais rien au hasard. Du fait de sa maladie mentale qu'il garde cachée, il sait fait abstraction de ses sentiments lors de ses missions aux quatre coins du globe. Sa fille a réussi à mettre le doigt sur cette tare, car elle même présente un trouble qu'elle pense, à tort, peu ou prou similaire. Seul un psychiatre plus doué que lui pourrait le diagnostiquer contre son gré, autant dire que ce n'est pas près d'arriver... Consciencieux, organisé, adaptatif, c'est un bourreau de travail comme vous n'en verrez que rarement. Il prend le devenir du monde sur ses épaules, et souhaite ardemment retrouver sa fille pour la soigner au plus vite, malgré quatorze années d'échecs. Il parcourt donc les mers à la poursuite de Silke, sur un énorme galion reconverti en asile psychiatrique hautement sécurisé, grâce au concours de la marine scientifique. Ce faisant, il n'en oublie pas son rôle et sa mission, et se fera un devoir de prêter son concours à quiconque le réclame, afin d'évaluer et de prendre en charge des malades psychiatriques sur toutes les mers. Sa préférence ? Les dangereux psychopathes. Il se fera alors une joie de les « domestiquer », comme le dit si bien sa fille.

Un mètre soixante sept de douceur et de gentillesse, mais aussi d'une intelligence rare. La scientifique de quarante cinq ans en paraît vingt de moins et, pour cause, elle se maintient artificiellement jeune grâce à la technologie cyborg. Derrière ses lunettes criardes, sa blouse blanche immaculée et sa chemise aux couleurs pastels, on peut facilement deviner un physique renversant. Une longue chevelure blonde ondulée, une peau d’albâtre, deux yeux céruléens à vous couper le souffle, une bouche en cœur dispensant des sourires à vous faire fondre, mais aussi des mensurations à faire rougir une miss monde... ne vous y trompez pas, son corps a été entièrement remodelé. Rien n'est d'origine, ou presque : sa voix, sa gentillesse et son intelligence demeurent intacts. Pour le reste ? Malheureusement, non.

Mona parle d'une voix douce, calme et chantante. Elle adore expliquer son travail et semble toujours sereine, pleine de sollicitude et de patience pour clarifier des données scientifiques ou des termes galvaudés. En cas d'humour de bon goût, son rire spontané et communicatif ne laissera pas indifférent, en particulier les hommes. Pour autant, les femmes la jalousent souvent. Allez savoir pourquoi ?

Derrière la façade calme et douce, se cache un cerveau qui tourne en permanence à plein régime. Si Mona est clairement « un corps », son esprit est à la hauteur de son physique, peut être même plus encore ! Consciencieuse, précise, jusqu'au-boutiste, mais également parfois un peu distraite ou lunaire dans ses propos, ses interventions peuvent surprendre si on la sort du fil de ses pensées. Elle est une des rares scientifiques à exceller dans les domaines de la cybernisation, et en a fait sa passion, sa vie, son ambition ; délaissant sa famille, son mari et, bien sûr, ses enfants. Si elle regrette parfois amèrement sa décision, se sentant en partie fautive de n'avoir pas été plus présente dans l'éducation de Silke, elle n'en laissera rien paraître. Elle a depuis longtemps décidé de rester loin des affaires familiales, et ce ne sont pas les exactions actuelles de sa fille qui la feront changer d'avis. Qu'aurait elle à lui dire, pour sa défense ? Son rêve est de permettre au monde de grandir, de s'élever au delà de la condition humaine. Si son mari a une approche terre à terre, elle rêve en grand ! Mais parfois avec un manque d'éthique effrayant : prothèses neuronales pour reconditionnement des hors-la-loi, expérimentations sur criminels pour le bien de l'humanité... Elle n'a en réalité rien d'un ange, malgré son apparence. D'ailleurs, ses inventions sont ses bébés, alors ne vous avisez pas de les abimer... ou elle sera contrainte de vous faire rôtir, mais toujours avec le sourire et un calme déstabilisant.

Un mètre soixante quatre de fermeté, de sévérité et d'une discipline sans faille. Flora est une femme, certes, mais qui a dit que cela la rendait inapte à diriger ? Sous ses allures gracieuses, se cache un corps sublimé jour après jour, fin et athlétique. Sa chevelure grise, coiffée généralement en un chignon au carré, n'est relâchée que sur ses jours de congé. Si son regard gris semble terne de prime abord, l'ingénieure est au contraire très expressive et saura montrer une palette d'émotions sans s'exprimer, juste avec ses yeux ou le pli de sa bouche. Elle porte en permanence des gants, son uniforme et ses médailles, et ne troquera ses habits pour une blouse que lors de ses expériences. Ce sera sans doute à ce moment là que vous remarquerez les prothèses en tous genre qui sortent de son corps, pour l'aider dans la confection de ses bijoux technologiques. Car Flora est une cyborg, reconstruite et améliorée avec l'aide de sa mère Mona.

Flora parle vite, sèchement, sans aucune fioriture. Elle veut se faire entendre, et répétera à l'envie un ordre ou une consigne si elle estime que le message n'est pas passé la première fois. Elle utilise des termes simples et adaptés, avec un vocabulaire militaire et scientifique si nécessaire. L'officier pestera si vous lui demandez de vous expliquer de quoi elle parle. Elle le fera malgré tout, en usant alors d'un ton condescendant à vous coller de l'urticaire. L'humour ? Une perte de temps qui, si vous êtes sous ses ordres, vous fera récolter une corvée de plus, puisque vous avez le temps de penser à une blague d'aussi mauvais goût.

Fière de ses origines scientifiques et militaires, elle tient en haute estime toute sa famille, même Laurens, malgré son coté un peu simplet à son gout. En revanche, malgré son intellect bluffant qu'elle ne peut remettre en question, elle hait profondément sa petite sœur Silke : la honte de la famille ! Dès lors qu'elle a appris la fuite de sa sœur, elle s'est tout de suite portée volontaire pour aider son père à la retrouver et à lui faire payer ses crimes. Rigide, stoique, autoritaire, c'est une scientifique et une marine efficace, mais froide. Peu aimée de ses hommes, qui respectent néanmoins son talent et son autorité, elle se soucie comme d'une guigne de l'avis des autres, du moment qu'ils restent dans le droit chemin. Souvent taxée d'être sans cœur, elle sera néanmoins extraordinairement prévenante et attentionnée envers les civils : ils sont sa raison d'être. Allant jusqu'à dépenser son propre salaire pour aider ceux dans le besoin, la jeune femme n'a aucune attache physique et aucune espèce de convoitise : elle est parfaitement incorruptible. À mi chemin entre son père et sa mère, elle souhaite offrir aux générations futures un monde meilleure, quitte à se sacrifier corps et âme pour remplir sa tache. Elle répondra donc toujours présente pour débusquer ou combattre des criminels, et ce sur toutes les mers... du moment qu'il s'agisse de celle où se trouve sa sœur actuellement.

Un marine d'élite flamboyant. Grand, Laurens plafonne à deux mètres quinze de muscles, de grâce féline et de bonne camaraderie. Ses yeux marrons rieurs tranchent avec ceux, tirant plus sur le gris ou le bleu, du reste de sa famille. Toujours sans faire le moindre effort, ses cheveux blancs prennent les allures d'une coupe militaire impeccable. Semblant taillé dans le marbre, il arbore des traits francs, beaux et virils, de sorte qu'il a fait fondre plus d'une civile. Son sourire digne d'une pub de dentifrice, en particulier, a fait des ravages. Après avoir survécu à l’entraînement de la marine d'élite sur le BAN, cette force de la nature a développé un corps d'acier, où chaque muscle proéminent recèle une puissance, une solidité et une souplesse hors du commun. Le port de l'uniforme lui va à ravir, raison pour laquelle il ne quitte jamais ses atours de marine.

D'une voix gaillarde, franche et forte, Laurens vous interpellera familièrement, mais jamais grossièrement. Propre sur lui, il sait utiliser l'étiquette propre aux officiers, mais restera en permanence cordial et sympathique, même lorsqu'il fracasse un pirate à mains nues. Un vocabulaire simple, peut être même un brin limité, et des expressions faciales digne d'un merlan frit lorsqu'il ne comprend pas de quoi on lui parle, ce qui peut arriver plus souvent qu'on ne le croit...

Jovial, bien éduqué, calme et honnête, voilà les atouts principaux de ce jeune homme de vingt cinq ans. Bien loin des préoccupations scientifiques, philosophiques ou intellectuelles de sa famille, il n'a jamais été un grand savant ou chercheur. Un peu naïf, il n'en est pourtant pas bête. Il sait réfléchir, coordonner ses hommes, élaborer des plans simples et efficaces... mais user de sa tête pour autre chose qu'assommer un criminel l'ennuie un peu. C'est un homme vivant, qui aime l'action, la camaraderie et rigoler avec les civils. Il sourit et plaisante même en les sauvant, pour tout dire ! S'il a le choix entre aller tuer un criminel ou secourir des innocents, il choisira toujours la seconde option. Il laissera donc ses confrères se charger des mises à mort. Depuis son plus jeune âge, son attrait pour la Justice, le fait de porter secours à autrui et de vivre avec honnêteté, l'ont conduit à de fréquentes altercations avec Silke. De son point de vue, les choses n'ont pas vraiment bougé. Il la voit comme sa grande sœur un peu égarée, qu'il doit ramener dans le droit chemin à coup de tatanes dans la tronche, s'il la recroise. Il n'en fera pas une croisade personnelle cela dit, à la différence de Flora, et préférera aider ses collègues de la marine d'élite pour secourir les civils en détresse.