Colis suspect

海軍

∆ feat. Grin ∆

La vie à bord d'une caravelle de la Marine n'était pas toujours passionnante. Toujours être en mer, aller d'un point à un point B, recommencer encore et encore. Un tel travail était redondant, pas particulièrement intéressant non plus, mais il représentait une étape obligatoire. Jeune vice-lieutenant, Ambrosias ambitionnait déjà d'obtenir son premier commandement, mais avant cela, elle devait prendre de l'expérience, et cela ne se faisait souvent ainsi. Seconde du lieutenant Spears, elle était affectée au Galopant depuis quelques mois déjà. Même si les missions manquaient souvent d'intérêt, la jeune femme devait admettre que l'expérience avait été particulièrement formatrice jusque là. En secondant Spears, elle travaillait régulièrement comme chef du quart, ce qui lui permettait de devenir meilleur en navigation. En tant que seconde, elle se perfectionnait dans la gestion des troupes. Tout cela n'était pas fait pour rien, elle le savait, mais malgré tout, elle ne pouvait s'empêcher d'en vouloir plus. Elle s'était engagé dans la Marine pour tuer du pirate, par servir d'estafette à travers les blues. Faire couler le sang des forbans lui manquait.

Lors d'un énième voyage sur East blue, le capitaine du Galopant reçut l'ordre de faire route vers une petite île qu'on appelait le Rocher d'Hulm. Il n'y avait pas grand chose à dire à propos de l'endroit. Du fait de sa proximité avec orange, on n'y trouvait aucune garnison marine. Selon l'État-major, l'équipage du Galopant devait réceptionner un colis sur place avant de faire route vers Logue Town. Pourquoi ? Personne n'en avait la moindre idée, mais tels étaient les ordres. C'était un peu la magie de l'armée.

« Encore une mission mystère ?

- Oh n'exagérons rien, on y a pas droit si souvent que ça non plus.

- La deuxième fois ce mois-ci

- La première comptait pas.

- Si vous le dites, lieutenant.

- Te fais pas des nœuds au cerveau, c'est juste un détour.

- À vos ordres. »

Une fois que la caravelle eut prit la direction du Rocher, il ne lui fallut qu'un jour et demi pour arriver à bon port. C'était certainement du fait de la proximité du Galopant avec l'île qu'on l'avait choisi. Ambrosias était assez curieuse de savoir quel pouvait bien être le fameux colis qu'ils devaient réceptionner. Allumant son cigare pendant la manœuvre d'accostage, elle se dit qu'elle n'aurait de toute façon pas à attendre bien longtemps pour le savoir.

ciitroon

J’avais beau être jeune, je devais commencer déjà à travailler pour le CP4 ! Je regardais mes mains avec attention. J’avais accompli la mission, tout le monde était encore vivant, ce qui était assez agréable, j’évitais ainsi de salir mes vêtements et mes gants. Et je préférais nettement devoir éviter ce genre de chose. Pas que cela me dérangeait d’éliminer les dissidents… mais j’avais assez de frais de pressing comme cela ! Je préférais éviter de trop en faire. Je regardais toujours mes gants en silence, je savais très bien quel était le nom du navire… Mais je devais maintenant repartir. J’avais dû jeter un coup d’œil là-bas, sur cette île, pour récupérer quelques preuves… Maintenant que c’était fait, je devais rentrer sur Logue Town. Le Galopant. Je m’étirais longuement en bâillant tout aussi longuement. Ah lala… Je pouvais enfin voir le navire s’approcher et je saisis mon sac en cuir en attendant que le bâtiment s’amarre au ponton.

J’attendis quelque temps encore, que la passerelle soit déposée pour ouvrir mon gros sac en cuir et saisir le papier indiquant que j’étais à embarquer pour déposer à une certaine destination. Je plissai légèrement les yeux avant de m’approcher de la passerelle pour grimper dessus. On me barra aussitôt le chemin.

« C’est un navire militaire jeune fille, pas un navire de croisière. »

Je fixais le soldat, un fin sourire toujours aux lèvres, j’avais très envie de lui arracher ses tripes. Je tendis le papier et il le lut avant de rougir et de s’écarter aussitôt.

« Désolé. »

J’inclinai la tête avant d’avancer sur le pont, mes talons claquant sur le bois alors que je regardais tout autour de moi avant de tourner la tête pour regarder visiblement la supérieure s’approcher à grands pas du pauvre soldat et de moi. Elle ne semblait pas du tout contente. Allons bon…