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La Mandarine sacrée [ PV Tarentule ]

La Mandarine sacrée
L'innocence de l'enfance est ce qu'il y a de plus beau dans ce bas monde. Si pur, ces chers petits bambins naïfs sont toujours émerveillé par ce qui les entoure, leur grands yeux éveillés, brillants de mille étoiles. Parmi ces petits êtres, se trouve une petite fille de huit ans aux longues couettes châtaines. Vivant sur l'île de Cocoyashi, elle passait son temps à faire ce que faisaient le mieux les fillettes de son âge.

- " Hayase ! " S'écria une voix de femme dans une maison en haut d'une petite colline se trouvant légèrement en dehors du village. " Yorha Hayase, si tu ne te montres pas tout de suite jeune fille, ça va mal aller pour toi ! "

Cette femme légèrement agacée et à la fois inquiète de ne pas trouver sa fille, était ma chère petite maman. Une femme d'une douceur inouïe, était de loin la personne la plus gentille que je connaisse. Et je n'étais pas la seule à le penser. Tout le monde à Cocoyashi aimé et respecté cette femme qui m'avait mise au monde. Cette mère, à qui je ressemblais comme deux gouttes d'eau, passait son temps à aider les autres. À leur apporter son soutien, même dans les moments difficiles. J'étais très fière d'être sa fille. Et encore aujourd'hui, j'espère être digne de porter le nom qu'elle a choisi de me donner.

- " Mais où est-elle à la fin... " S'inquiétait de plus en plus la mère de famille. " Kuro... Tu n'aurais pas vu ta sœur par hasard ? " Demanda celle-ci, au jeune adolescent de douze ans.

- " Mmh mmh.. " Répondit celui-ci en hochant la tête, la bouche pleine de céréales, avant de les avaler et de rajouter. " Elle est juste derrière le rideau. "

- " Hé !!! " M'exclamais-je en repoussant le rideau d'une main, légèrement en colère. " T'as pas le droit ! T'avais promis de rien dire ! "

- " Je ne t'avais rien promis du tout. " Confirma mon frère aîné, en haussant les épaules avant de retourner à son petit-déjeuner.

Pendant que celui-ci mangeait tranquillement ses céréales en lisant un livre, mes petites joues se mirent à gonfler me donnant un petit air boudeur très mignon. J'étais fâché contre lui de m'avoir dénoncé sans vergognes. Mais il est vrai que celui-ci ne m'avait en effet rien promis. Comme à mon habitude, je n'en faisais qu'à ma tête et je pensais que tout m'était dû.

Je n'étais pas une enfant difficile ou capricieuse. Mais j'avais mon petit caractère. Du haut de mes huit ans, j'aimais parcourir cette île en long et en large. Partir à l'aventure et découvrir toutes sortent de choses. Un brin moqueuse et espiègle, j'aimais, comme tous les enfants, faire de petites bêtises. Il m'arrivait aussi de manquer de respect aux adultes sans vraiment le vouloir. Généralement, ça finissait par ma maman qui me faisait les gros yeux et me disputait. Quant à mon papa, celui-ci riait de mes bêtises, cherchant toujours à me trouver des excuses. Mais bon, c'était ma mère qui avait toujours le dernier mot.

- " Hayase ! " M'interpela ma mère tendis que je tirais la langue à mon frère.

Un frisson de peur me parcourut tout d'un coup le long de mon dos. Face à moi, se trouvait un démon, prêt à dévorer mon âme. Ses yeux rougeoyants lancèrent des éclairs dans ma direction, tandis que ses cheveux volaient dans le vent. Les mains serrées de colère, elle s'avançait d'un pas décidé sur moi, prête à me faire payer ce que je venais de faire. Sachant pertinemment ce qui m'attendait, une petite perle de sueur coula le long de ma tempe. S'en était fini de moi...

- " Je t'interdis de recommencer ça ! Est-ce bien compris ?! " Me demanda ma chère maman tout en me tirant l'oreille.

- " Aie. Aie... Oui... " Lui répondis-je les yeux fermés pour éviter son regard menaçant tout en grimaçant de douleur. "

Puis, au bout d'un bref instant de torture, elle lâcha mon oreille et je sentis des bras m'enlacer tendrement. Ouvrant de nouveau les yeux, je l'aperçus, à genoux devant moi, me serrant contre son cœur.

- " Qu'est-ce que je deviendrais si je venais à perdre ma douce petite fille ? " Me confia-t-elle de sa voix la plus douce. " Ne me refais plus jamais peur comme, d'accord ? "

Voyant que j'avais vraiment inquiété ma maman, je me sentis vraiment coupable de lui avoir fait cette vilaine blague. Il ne s'agissait là que d'une farce idiote dont elle ne m'en voudrait jamais, mais je sentis des petites larmes monter à mes jolis yeux.

- " Padon, moman... " Lui dis-je avant de me blottir contre elle, en faisant une petite moue, émue par ce moment.

Nous restions ainsi pendant un petit moment, ma mère me caressant mes longs cheveux, tandis que mon frère nous regardait attendrit par cette scène. J'étais si bien dans ses bras que j'aurais aimés que cet instant dure à jamais. Malheureusement, ma mère allait devoir bientôt partir à la boutique de couture où elle travaillait.

- " Tu promets d'être sage à l'école aujourd'hui ? " Me demanda cette dernière tout en continuant de me câliner comme le ferait une mère.

- " Promis ! " Lui répondis-je avec énergie.

Beaucoup d'enfants n'aimaient pas aller à l'école. Ce n'était pas mon cas. Même si je préférais de loin partir à l'aventure avec mon frère ou mes amis, j'aimais beaucoup ce qu'on y faisait. Il y avait tant de choses passionnantes à apprendre et notre maîtresse, Madame Poupinou, était la meilleure. Elle nous racontait plein d'histoire plus magique les unes que les autres. Des comptes sur le célèbre Mugiwara et son équipage. Sur la belle et terrible Boa Hancock. Le majestueux et puissant Kobby. Tous ses grands noms qui faisaient rêver la petite fille que j'étais. Parfois, dans mes rêves, je me voyais voyager aux côtes de tous ces hommes et femmes. Des songes magnifiques d'une enfant curieuse de la vie.

- " Maman, tu vas être en retard. " Intervint soudainement le jeune adolescent en regardant l'heure qu'affichait la pendule.

- " Mince... Tu as raison. " Regardant à son tour l'heure qu'il était.

À ces mots, ma mère me lâcha avant d'aller récupérer son sac et son manteau, tandis que j'allais m'asseoir à côté de mon frère qui me tendit une tartine de confiture. Heureuse, je la pris sans poser de question avant de croquer goulûment dedans.

- " Surtout, soyez sage les enfants. " Nous intima notre mère avant de venir nous rejoindre, debout derrière nous. " Hayase, tu écoutes bien ton frère. " Me dit-elle en plissant les yeux, sachant très bien de quelles bêtises j'étais capable. " Je compte sur toi, Kuro. " Faisant un petit clin d'œil à son fils.

- " Ne t'inquiète pas maman, je veillerai à ce qu'elle ne brûle pas la maîtresse. " Se moqua mon grand frère à mon encontre, un sourire amusé sur les lèvres.

- " Hé !!! " M'exclamais-je de nouveau pour la deuxième fois aujourd'hui, lui jetant un regard noir tout en remordant dans ma tartine. " J'avais pas fait exprès d'abord... " Soufflais-je, bougonne.

En voyant ma petite bouille boudeuse, un large sourire attendri se dessina sur le beau visage de ma mère. L'amour qu'elle nous portait à tous les deux était incommensurable. Malgré les apparences, elle n'en aimait pas un plus que l'autre. Son cœur avait largement assez de place pour son adorable petite fille et son brillant garçon.

Cette mère aimante, se pencha pour déposer un doux baiser sur le bout de mon nez, ce qui me fit sourire, avant d'en déposer un sur le front de mon frère.

- " A ce soir mes amours. " Dit-elle avant de s'éloigner vers la sortie. " Je vous aime ! "

Avant qu'elle ne franchisse la porte et que celle-ci se referme derrière elle, nous lui répondîmes en cœur que nous aussi. Puis, finissant tranquillement notre petit-déjeuner, nous débarrassions la table avant de nous mettre, à notre tour, en route pour l'école.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 12:01, édité 3 fois
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Quelle excitation ! La toute jeune agent Tarentule obtient enfin sa première mission officielle. Un véritable tournant dans sa carrière d'espionne. Dans sa jeune quinzaine, Capulina se sent déjà capable de conquérir le monde ! Elle n'est pourtant qu'au premier fil de sa toile. La grisante sensation d'être estimé comme un véritable agent l'enivre. Plus de formateur pour l'épaule, les coordinateurs lui adressent directement la parole et, même dans son voyage, on lui permet de jouer la petite adulte.

Sirotant un thé comme une grande femme, elle contemple le paysage marin à travers l'hublot de sa cabine. Tenant les directives envoyées par Denden Fax, elle commence à le lire à haute voix avec une grande fierté.

"Agent de 3ème Catégorie, Tarentule ! Hihi ! Ordre de mission. Deux points. Rechercher la Mandarine Sacrée. Selon, selon des rumeurs, une mandarine dorée, véritable trésor de goût centenaire de Cocoyashi. Ordre de sa Sainteté Maria Isabella Albena. Délai d'une semaine. Gnihihihi ! Ils vont bien voir, je vais régler cette histoire en un jour."

Rangeant ce bout de papier dans sa petite mallette, l'adolescente joue avec sa cuillère et sa tasse. Elle se fait encore la conversation, comme souvent à cette période.

"Hum. Ce trésor doit être connu des locaux. Probablement caché. En un jour, la confiance des bouseux sera difficile à obtenir. Hihi ! Il va me falloir fouiner aux bons endroits. Prise de renseignements, Estimation des pistes, Recherche, Déduction et Ubiquité. La méthode PERDU semble parfaite pour cette mission."

Telle une bonne élève, elle emploie les connaissances accumulées dans sa formation. Capulina y établit déjà une stratégie adéquate. Elle s'empare ensuite d'un petit miroir de poche. Il est à présent question de sa couverture. Se raclant la gorge, la jeune fille s'exerce.

"Arum. Moi? Vous pouvez m'appeler Lily. Mon père voyage beaucoup… non, non. Cela ne va pas.

Bonne jour, jay viens de twés loin, Darling ! Hum. Un peu trop fait.

Je suis Lily! Mon père est navigateur, il m'emmène partout. Là je visite. On s'ennuie à rester au port toute la journée. Je crois que je le tiens. Hihi!
"


Le visage satisfait, elle saute de son siège. Quittant sa cabine, elle prend sa petite mallette et sautille sur le pont du navire. Elle peut voir l’île Cocoyashi d’ici. La jeune agent du Cipher Pol a du mal à gérer son impatience. Fixant le paysage, elle se mordille les lèvres. L’agent Une dame s’approche d’elle, visiblement remontée.

“Arum ! Jeune fille.”

Cette femme est d’une allure stricte. Une genre de bourgeoisie autoritaire qui ne sort d’on ne sait où. Surement de Goa. Son bras droit paraît être une prothèse trahissant sa nature de cyborg. Le regard défiant, l’adolescente lève les yeux.

Oh ! Il faut croire qu’East Blue préserve encore d’un bon patrimoine. Hihi !
-J’ai déjà été témoin de ta petite tyrannie. Cela ne me prend pas avec moi. Je vais faire court. Est ce toi qui a mélangé nos valises?
-Comment? Moi? Je ne vois pas de quoi vous parlez. Oh, je comprends. N’est ce pas vous qui êtes tellement attaché à vos grosses valises au point de rouspéter le capitaine. Gnihihi !

Le bruit métallique du mouvement de ses doigts montre bien que cette prothèse n’a rien de classique. Étendant sa paume mécanique, une lueur se forme dans le trou en son centre. La colère déborde des yeux de cette baronne.

“Petite peste ! Tu te crois drôle?! Je ne suis pas n’importe qui ! Je n’aurais aucune patience avec des fouineuses comme toi. Le matériel dans ces valises est plus précieux que ta misérable vie.”

La lueur s’intensifie. Capulina semble avoir à faire à une cyborg assez dangereuse. Par son Rope action, elle attache maladroitement le pied de cette femme. L’agent se baisse et tire de toutes ses forces. Un laser est projeté de la main de la mégère qui chavire. Son attaque part dans les airs. L’adolescente en profite pour fuir en riant. Tombant sur le postérieur, la cyborg est remontée comme jamais. Le capitaine, la mine penaude, essaie d’intervenir.

Dame De Vignac. Je vous pris, les valises ont été retrouvées…
-Taisez-vous ! Espèce d’incapable, n’oublie pas tes dettes. Si une gamine peut entrer dans cale, alors tout le monde peut le faire. A quoi tu me sers !
-P…Pardon. Elle était pourtant garder et fermer à clef. Je vous en prie. La réputation de ma petite agence de transport risque d’en prendre un coup.
-Humph.”


La baronne De Vignac se relève. Calmant sa colère, elle conserve tout de même une regard noir vers le pauvre capitaine.

“Je ne tolèrerais pas un nouvel écart !”

Plouf ! Le son d’un objet lourd tombant à l’eau attire l’attention du monde sur le navire. Sous le regard ébahi du capitaine et de la cyborg, Capulina jette joyeusement des grosses valises par-dessus bord. Le sang monte au crâne de Madame De Vignac.

“Je vais la tuer !”

Un laser manque de peu le visage de l’agent Tarentule. Surprise, elle laisse tomber une dernière valise pour courir à travers le navire. Une véritable course poursuite se lance à travers le bateau. Tirant ses lasers à tout va, les autres touristes paniquent. Deux de ses hommes de main se lancent dans la course pour attraper la petite fouine. Celle-ci s’agrippe aux cordages et se balance à travers les mâts et les voiles. Dans cette escalade des événements, les attaques de la Dame De Vignac finissent par percer la coque du navire. Certains passagers commencent à se jeter sur la Dame enragée. Une initiative bien tardive car le bateau prend l’eau. Perchée sur un mât, Capulina aperçoit un navire de la garnison approcher, alerté par les explosions. Elle s’est bien amusée, mais il est temps de rejoindre le cœur de son sujet. Profitant du bazar qu’elle a provoqué par pur plaisir, la mesquine adolescente plonge dans la mer. Elle n’a pas envi d’attendre que la Marine règle cette affaire. Son temps est précieux. Ce n’est pas comme ces glandeurs d’officiers de garnison.

Elle nage jusqu’à une plage de Cocoyashi. Trempée, elle ricane en essorant sa robe. Son regard balaye les environs en quête de locaux. Débordante d'énergie malgré son souffle, elle remarque des personnes en âge se prélassant sur la plage. La jeune agent préfère ne pas prendre le risque qu’une vieille commère alerte la ville que l’on recherche la Mandarine Sacrée. Un jeune couple se prélasse en sirotant du jus d’agrume. Capulina n’y voit pas des personnes disposées à lui répondre. Elle remarque enfin un peu plus loin, un duo d’enfants se promenant. Il y a sûrement quelques choses à exploiter.

Dégoulinante de toutes parts, les cheveux mouillés, une petite mallette en main, l’agent Tarentule barre la route de ces gamins. Essoufflée, elle surjoue sa fatigue pour éviter de les intimider.

Les petits ! Auriez-vous vu un petit homme-poisson passé par là par hasard? Le vilain m’a poussé dans l’eau après m’avoir volé un trésor.


Dernière édition par Agent Tarentule le Mer 17 Mai 2023 - 16:53, édité 2 fois
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La Mandarine sacrée
Caché derrière mon grand-frère, à lui tenir le bras, je regardais cette jeune fille qui se tenait devant nous. Une jolie petite blonde aux yeux bleus qui semblait un petit plus âgé que Kuro, de quelques années. Dans sa robe noire, complètement trempé, la première impression qu'elle me donnait, me fit légèrement peur. Mais, en l'entendant nous parler de cette histoire de poisson et de trésor, la crainte laissa rapidement place à la curiosité. Sortant de nulle part, une grande aventure se dressa sur mon chemin. Il n'en fallait pas plus pour intéresser la grande exploratrice que j'étais.

Seulement, celles-ci ne se faisaient jamais sans embûches. Et la première viendrait plus vite qu'on pouvait se l'imaginer.

- " Qui es-tu ? " Lui demanda sur la défensive, mon grand-frère. " C'est la première fois que je te vois dans le coin. "

Ce premier obstacle, n'était rien d'autre que Kuro. Méfiant vis à vis de cette inconnue et surprotecteur envers moi, il fallait déjà qu'on se débarrasser de cet enquiquineur.

- " Je suis Lily ! " Lui répondit cette dernière, un sourire aux lèvres. " Mon père est navigateur, il m'emmène partout avec lui ! Et comme je vous ai dit, je me suis fait attaquer par un vilain petit Homme-poisson, pendant que je visitais votre île. Ca serait super si vous pouviez m'aider !"

Pendant qu'elle nous racontait son histoire, le visage de la blondinette s'assombrit, laissant place à une petite moue toute triste. En la voyant aussi malheureuse, à tortiller une mèche de cheveux autour de l'un de ses doigts, je sentis mon petit cœur se serrer.

- " La pauvre... " Ne puis-je me retenir de dire dans un souffle inaudible, tout en la fixant, les yeux attristés de son sort.

- " N'importe quoi ! " Déclara mon frère aîné avec une petite pointe de colère dans la voix. " Il n'y a plus eu d'Hommes-Poissons sur cette île depuis plus d'un siècle ! Tu mens ! "

Les mots furent durs à entendre pour la petite blondinette. Cette dernière, semblant touchée par de tels propos, baissa la tête. Tout d'un coup, ses frêles épaules se mirent à remuer et elle plaqua une main sur sa bouche.

- " Regarde ! Elle pleure ! Tu es méchant ! " Hurlais-je à mon frère avant de me précipiter sur Lily.

- " Mais... Je... " Essaya de se trouver des excuses, mon frère qui semblait s'en vouloir de l'avoir mise dans cet état.

Tirant doucement sur la robe de la jeune fille, j'attirais son attention sur moi. Séchant ses larmes de crocodile, cette dernière me regarda, les yeux encore humides.

- " Moi, je vais t'aider ! " Lui promis-je avant de lui offrir mon plus beau sourire d'enfant.

- " Haya, non ! On ne la connaît pas ! " Me mit en garde mon frère.

Seulement, je ne l'écoutais plus. Ma décision, de venir en aide à cette adolescente était prise. La voir ainsi aussi triste, m'avait émue et il était hors de question que je l'abandonne. Glissant ma petite main dans la sienne, je la serrai tendrement avant de tirer sur son bras.

- " Allez, viens, Onee-chan ! On va voir si on trouve ce méchant petit poisson ! " Lui expliquais-je, avant de commencer à l'emmener vers le village.

Tandis qu'on s'éloignait en direction de celui-ci, j'entendis Kuro m'interpeller. Mais il était déjà trop tard. Quand une grande aventure m'attendait, je ne pensais plus qu'à ça. Rien d'autre n'avait d'importance. Bien sûr, je savais que si maman apprenait que j'étais parti avec une inconnue au lieu d'aller à l'école, je risquais de me faire gronder. Mais peu importe, je voulais aider ma nouvelle amie.

Arrivant au village, tenant toujours la main de Lily, on se mit à la recherche du voleur de trésor. Malheureusement, il était impossible de le trouver. Alors, j'eus l'idée de demander l'aide à une grande personne. La première sur qui je tombais, était la boulangère de Cocoyashi.

- " Coucou, madame Chiba ! " M'écriais-je, d'une voix enjouée dans son dos.

Se retournant pour voir qui l'interpellait de cette façon, la dame d'une quarantaine d'années chercha du regard cette personne avant de baisser les yeux sur moi.

- " Oh, mais c'est la petite Haya. " S'exclama-t-elle d'un grand sourire chaleureux avant d'appuyer sur le bout de mon petit nez. " Tu ne devrais pas être à l'école, petite chipie ? "

- " Hihi " Ricanais-je après ce petit geste tendresse. " Si, mais j'aide ma nouvelle amie ! " Lui expliquais-je en désignant la jeune fille blonde, du regard.

À ces mots, madame Chiba porta son attention sur elle, l'observant attentivement. Son regard la trahissant, il n'était pas difficile de comprendre qu'elle était surprise de voir cette inconnue, qui de surcroit, était complètement trempé.

- " Un vilain petit poisson lui a volé son trésor ! " Repris-je avant même qu'elle puisse poser la moindre question à ma nouvelle camarade. " Vous ne l'auriez pas vu ?! "

Au son de ma petite voix cristalline, cette dernière reporta son attention sur moi, retrouvant son doux sourire.

- " Un petit poisson ? Mmmh... " Réfléchissant à la question, amusée par cette histoire qui lui semblait inventée de toute pièce par ces délicieuses enfants . " Non... Je suis navrée les filles, mais je n'ai pas vu de petit poisson passé dans le coin avec un trésor. " Nous rapporta la boulangère du village avant de rajouter en voyant ma petite mine déçue. " Mais vous devriez aller demander au vieux Lupino, s'il ne l'aurait pas vu. "

À l'aide d'un doigt, cette gentille dame, releva délicatement mon menton, plongeant son regard bienveillant dans mes grands yeux. Après ce geste, cette dernière, s'éclipsa un bref instant, nous demandant de l'attendre bien sagement. A son retour, elle nous offrit à moi et ma nouvelle copine, de bons petits croissant.

- " Vous aurez besoin de force pour accomplir cette grande aventure qui vous attend. " Nous faisant un petit clin d'œil qui vint ponctuer ses dires. " Et ça, c'est pour toi jeune fille. " Tendant chaleureusement une petite serviette blanche à la blondinette. " Il ne faudrait pas que tu attrapes froid. "

Des étoiles pleins les yeux, je regardais cette petite viennoiserie toute dorée qui n'attendait qu'une seule chose. Combler mon petit ventre de sa douce saveur. Heureuse, j'offris mon plus beau sourire à la généreuse boulangère avant de repartir, toujours main dans la main avec Lily. Alors qu'on s'éloignait d'elle, je lui disais au revoir avec des grands gestes de la main.

- " Papy Lupino doit être en train de travailler ! " Lançais-je à ma nouvelle amie avant de croquer dans le croissant qui ravivait mes papilles. " Chest parch chla... "

La bouche pleine et prête à affronter tous les dangers, nous partîmes en direction du champ du vieux fermier grincheux qui savait tout. Car des menaces, il y en aurait sûrement pour la petite fille que j'étais. L'imagination débordante, mon esprit se voyait déjà en train de tomber sur ce petit poisson, attaquant le vieil homme à coup de ses vilaines nageoires. À cette idée, mes yeux exprimèrent toute ma détermination à le sauver et à retrouver le trésor perdu.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 12:02, édité 4 fois
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Son approche est un franc succès. Voilà une petite enjouée et influençable dans ses filets. Un formidable outil pour ses recherches dans cette île qu'elle connaît peu. Tiré par la main, l'agent Tarentule se laisse entraîner par la petite Haya, souriant passivement.

Madame Chiba, la boulangère, est la plus grande démonstration du génie de l'adolescente. Attendrie par un enfant qu'elle connaît bien, elle rentre dans ce petit jeu. Elle s'incline pour remercier cette femme de son attention. Frottant ses cheveux blonds, la jeune fille conserve ensuite la serviette sur ses épaules.

La première étape de la méthode PERDU est sur une voie royale. Une petite locale dans une main, un sourire charmant sur son visage, quel genre d'individu sans cœur lui refuserait quoique ce soit ! Il lui faut affiner quelques aspects avant d'interroger le fermier en train de rassembler de la paille avec sa fourche. Capulina s'agenouille devant cette Haya dont la bouille pleine de croissant failli la faire craquer.

"Oh, oh ! Que tu es mignonne comme ça. Hihi ! Tu seras très jolie à mon âge, Haya."

Pas autant qu'elle évidemment, mais suffisamment pour le noter. Elle fait mine de regarder les alentours, puis chuchote à son oreille.

"Il vaudrait mieux éviter de parler du petit-poisson. Il est très malin. S'il sait qu'on le cherche dans cette île, il partira dans une autre. Pour l'attirer, il nous faudrait un trésor plus grand encore. Peut-être que le fermier en sait plus. Laisse-moi vérifier.
-D'achord."


L'adolescente prend la main de la petite l'accompagnant au plus près du vieux travailleur. Il voit ainsi une adolescente et une petite qu'il ne connaît que trop bien. Capulina se place derrière l'enfant joignant ses bras sur son petit torse avec un petit sourire. Une image angélique. Le vieux jette un regard désagréable avant de reprendre sa tâche en les ignorant. L'agent Tarentule tombe dénue. Il parvient à résister à leur charme et tendresse combinée. Il ne doit pas être humain, ou il a une mauvaise vue. Dans le doute, la blonde fait le premier pas.

"Monsi…
-Qu'est ce que tu me veux avec l'autre petite peste? Je te connais pas."

Il n'est pas humain. Le fermier ne daigne même pas leur faire front. Quelque peu vexé par cette attitude, la jeune agent du Cipher Pol décide d'aller droit au but.

"Nous cherchons le plus grand trésor de cette île.
-Pouah ! Et moi, je veux devenir un Dragon Céleste. Et puis quoi encore? Retournez jouer au lieu de m'emmerder.
-Je veux simplement avoir des ind…
-Aller. Oust! Vous me fatiguez."


Il n'en faut pas plus pour défier Capulina. Celle-ci lâche la petite Haya en ricanant.

"Oh, mais je peut être bien plus fatigante. Hihi!"

L'adolescente insatisfaite saute dans le foin que le fermier a rassemblé. Elle gigote ensuite dans tous les sens pour éparpiller la paille. Le vieux grincheux n'en revient pas de l'outrage. Brandissant sa fourche, le pauvre se fait de trop vieux pour l'atteindre. Elle continue de bousiller son travail sous ses yeux. La blonde, pleine de paille dans les cheveux et sur les vêtements, saute de tas en tas avec entrain.

"Vous vouliez tellement que l'on retourne jouer, alors jouons !
-Sale peste, dégage de mon champ ! Tu vas voir si je t'attrape ! Qui a fait ton éducation ?!
-Sûrement pas vous. Hihi !"


L'agent Tarentule continuera jusqu'à qu'il cède. Si ce n'est pas le foin, ce seront ses oreilles qu'elle irritera de ses rires et sa patience, de ses farces.
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La Mandarine sacrée
Pour une petite fille à l'imagination débordante comme moi, cette lutte fut titanesque. Ce vieux grincheux que je percevais comme un dangereux bandit était en train de s'en prendre à ma copine d'aventure. Une belle Kunoichi à la longue chevelure dorée. Celle-ci bondissait sur les tas de pailles avec grâce, devant mes yeux plein d'étoiles. Elle était si belle, comme dans les légendes. Quant à papy Lupino, il n'arrivait pas à l'atteindre avec sa fourche que je prenais pour une lance.

- " Vas-y, Onee-chan ! T'es la plus forte ! " L'encourageais-je en brandissant mes petits poings en l'air.

Ne faisant pas attention à moi, ce terrible combat entre, l'adolescente et le fermer n'en finissait pas. Riant comme une petite folle, Lily en faisait voir de toutes les couleurs à ce pauvre vieillard. Petit à petit, ce dernier perdait en vivacité. Son grand âge ne l'y aidant pas, les coups de lance du brigand n'arrivèrent jamais à atteindre leur cible. Elle était beaucoup trop rapide pour lui. Telle une féline malicieuse, la blondinette continuait à narguer le fermier en éparpillant un peu partout la paille qu'il avait mis tant de temps à rassembler. À l'aide de ses mains fines et de coup de pieds, elle envoyait chaque brin s'envoler au loin. Le champ de bataille en était parsemé.

Malheureusement, une catastrophe vint contrecarrer les plans de mon amie.

- " Je te tiens cette fois-ci, maudit gamine ! " Déclara le vieux bonhomme, légèrement à bout de souffle.

La situation devenait critique pour la petite ninja qui était maintenant à la merci de son adversaire. Sentant la panique montait en moi, je ne pus que regarder sans rien faire. Alors qu'elle continuait de jouer les petites chipies, celle-ci fut prise au piège. Trop concentré par ses petits tours, la jeune fille n'étant pas assez sur ses gardes, sauta sur une nouvelle meule de paille. À peine ses pieds touchèrent cette dernière, elle s'enfonça dedans jusqu'à la taille. Comme un château de cartes, le reste de la paille chuta sur elle, jusqu'à l'ensevelir. Piégée, elle ne pourrait plus éviter les prochains assauts du vieux bandit.

- " Oh non... " Laissais-je échapper, mes petites mains devant ma bouche.

À ce moment-là, j'avais très peur pour la Kunoichi. Cette dernière, sortant difficilement sa petite tête blonde, regardait papy Lupino qui la toisait avec colère.

- " Regarde-moi tout ce chantier ! À cause de toi, je vais devoir tout recommencer ! " S'exclama-t-il en levant un poing vengeur.

De son côté, l'adolescente ne semblait pas du tout inquiète, continuant à faire preuve d'insolence en lui tirant la langue. Elle faisait preuve d'un tel courage face à cet homme qui semblait hors de lui.

- " Je vais t'apprendre à te moquer de moi, sale peste. " S'indigna le vieillard avant de brandir sa fourche, prêt à l'abattre sur sa tête pour la punir.

Il était évident que le vieil homme ne cherchait pas à la blesser et qu'il ne comptait pas y mettre toute sa force. Papy Lupino était quelqu'un de grincheux certes, mais il n'avait pas pour autant un fond méchant. Blesser des enfants n'était clairement pas dans ses habitudes. Au pire, il allait juste lui laisser une petite bosse sur la tête pour lui faire passer le message.

Mais pour moi, ce fut tout autre. Ce que je vis à ce moment-là, était loin de l'image d'un vieux bonhomme voulant donner une bonne leçon à mon amie. M'évadant toujours dans ce monde illusoire qui était le mien, je vis ce terrible bandit tenter de porter un coup fatal à la petite Kunoichi. Si personne n'intervenait rapidement, je craignais que la vie de celle-ci prenne malheureusement fin. Apeuré, les petites larmes me montant aux yeux, je reculais d'un pas devant ce spectacle horrible.

- " Onee-chan... " Soufflais-je, effrayée par ce qui se passait devant mes yeux d'enfant.

Ne sachant pas quoi faire, je regardais autour de moi si je ne voyais personne pour venir en aide à mon amie. Seulement, il n'y avait personne à perte de vue. Le champ de papy Luponi étant bien à l'écart du village, il n'était pas étonnant de ne pas y croiser qui que ce soient les parages. Mais alors que j'espérais toujours apercevoir un héros surgir pour terrasser ce méchant bandit, la solution apparut comme par miracle. Au sol, à un mètre de moi, se trouvait un petit bâton.

Pendant que le vieux fermier tentait d'assener plusieurs coups de fourche à Lily qui plongeait dans la paille pour esquiver avant d'en ressortir en lui faisant des grimaces, mon attention était accaparé par ce bâton. En l'observant aussi intensément, mon esprit fit disparaître ce bout de bois, laissant place à un magnifique katana. Ma bouche s'ouvrant en grand sous le coup de la surprise, je sus enfin ce que je devais faire. Me dépêchant de le ramasser, je le brandis de mes deux petites mains en direction du vieux Lupino. J'étais devenue, une Samurai !

- " Je te laisserai pas faire du mal à Lily ! " M'écriais-je avec conviction avant de me précipiter vers lui en hurlant.

Poussant de toutes mes forces sur mes petites jambes, j'arrivais rapidement sur lui avant de lui assener plusieurs coups avec mon arme improvisée.

- " Aie !! " Mais ça fait mal " Se plaignit le vieil homme en sentant les coups de bâtons sur ses jambes et le bas de son dos. " Arrête ça tout de suite sale morveuse ! "

Seulement, prise dans mon élan, je ne l'écoutais pas, continuant de lui porter des coups, peu puissant au vu de mon jeune âge. Mais assez nombreux pour faire mal à ce pauvre papy. Ne faisant que se défendre comme il pouvait face à mes assauts, celui-ci décida de passer à l'action. Saisissant au vol mon arme de fortune, il tenta de me l'arracher des mains.

- " Lâche ça tout de suite ! " M'ordonna le fermier en tirant dessus tandis que je m'y agrippais de toutes mes forces.

Cette affaire était vraiment mal partie. Si par malheur, il venait à s'en emparer, j'allais me retrouver sans défense face à lui. Mais c'était sans compter sans l'intervention de ma nouvelle meilleure amie. Surgissant comme un diable du tas de paille, elle sauta sur le vieil homme qui lâcha sa fourche sous le coup de la surprise. À califourchon sur ses épaules, elle lui tirait sa grosse moustache grisonnante tout en abattant son poing sur le sommet de son crâne. À deux contre lui, le combat était déjà plus équitable. Le pauvre homme se débattait comme il pouvait face à deux chipies qui lui en faisaient voir de toutes les couleurs.

Nous ordonnant d'arrêter, il se défendait bien. Seulement, nous étions beaucoup trop forte pour lui. Après plusieurs minutes de combat acharné, celui-ci pris enfin fin. Et c'est moi qui portais le dernier coup. Sans le vouloir, le bâton que je tenais toucha une partie très sensible de son anatomie. Frappant de toutes mes forces, j'envoyais une terrible attaque sur ses bijoux de famille. Sur le coup, le papy arrêta de se débattre et une vilaine grimace de douleur se dessina sur son visage.

Les jambes flageolantes, il tomba à genoux les mains entre les jambes tout en couinant de douleur. Voyant qu'il ne bougeait plus, figé dans une expression de souffrance, je compris que nous venions de remporter la victoire.

- " On a gagné !!! " M'écriais-je en levant les bras en l'air, fière de moi.

- " Bien joué, Haya ! " Me congratula mon amie en me rejoignant après être descendu des épaules de ce pauvre malheureux. " Comment tu l'as massacré, tu es trop forte ! "

À ces mots, Lily se pencha légèrement sur moi avant de m'ébouriffer les cheveux, le sourire aux lèvres. Recevoir de telles félicitations, me rendit si heureuse que mon visage s'éclaira d'un immense sourire de joie.

- " Bon, vous allez nous répondre maintenant ? Il est où ce trésor ?! " Demanda la blondinette en se plantant devant le vieil homme.

- " Allez au diable sales merdeuses... " Souffla celui-ci, se remettant difficilement du coup en traître qu'il avait reçu.

Encore plus aigri qu'à son habitude, le fermier ne comptait toujours pas coopérer. Cela semblait mettre en colère l'adolescente qui se craquait les doigts, prête à lui faire cracher le morceau. S'il ne voulait pas nous répondre, je ne voyais qu'une seule façon d'y arriver. Me mettant à côté de ma copine après avoir lâché mon bâton, je fis face à ce vieux grincheux qui me fusillait du regard.

- " S'il vous plaît monsieur... " Le suppliais-je, le plus gentiment du monde.

- " NON !! "

Devant ce nouveau refus, il ne me laissait plus le choix. Il était temps pour moi d'utiliser mon attaque ultime. Un art ancestral qui se transmet de petit fille en petite fille. Une capacité telle, que jamais personne ne pouvait y résister. Fermant mes petits poings qui se placèrent de chaque côté de ma bouche, une petite moue toute triste se dessina sur mon visage. Puis, rajoutant la dernière touche final à cette technique, j'ouvris en grand mes jolis yeux larmoyant, me donnant un air des plus adorables.

Face à ce vieux grincheux et la petite blondinette, se tenait dorénavant un petit ange semblant tout juste descendu du ciel. Bouche bée, tous deux me regardèrent sans rien dire, subjugué par tant de mignonnerie. Voyant qu'il baissait petit à petit sa garder, je décidais de porter le coup de grâce.

- " S'il vous plaît. " Le suppliais-je à nouveau, mais cette fois-ci de ma voix la plus douce.

L'expression colérique du fermier disparu soudainement, laissant place à une confusion la plus totale. Dans son regard, on pouvait maintenant y déceler une tendresse. Son cœur de pierre s'était fendu et pour la première fois depuis longtemps, ce bon vieux Lupino souria. Ce ne fut pas le seul d'ailleurs. Assistant également à cet événement, l'adolescente à mes côtés me regardait, les joues rosées. Celle-ci, les mains jointes sur sa poitrine, avait également craqué devant ma petite frimousse.

- " Très bien... Je vais vous le dire. " Céda soudainement le vieil homme en se massant l'arrière de la tête. " Le plus grand trésor de cette île se trouve à Belmer Corp. "

La réponse tant attendue était enfin tombée. Nous savions maintenant où il fallait qu'on s'y rende. Pas n'importe quel endroit en plus. Il s'agissait de l'exploitation de mandarines où travaillait mon père. Ça tombait plutôt bien en plus, je commençais à avoir un petit creux.

- " Merci, papy Lupino !! " M'exclamais-je avec joie après avoir mis fin à ma technique.

Sur ces mots, je repris la main de Lily dans la mienne avant de quitter la fermer de ce vieil homme à qui je disais au revoir d'un grand geste de la main et que j'avais changé à tout jamais.

- " T'as vu Onee-chan comment, qu'elle est trop forte ma technique ?! Je l'appelle la Haya Bouille ! " Lâchais-je à mon amie avec joie sur le chemin qui nous mènerait à la recherche de ce fameux trésor.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 12:02, édité 3 fois
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Ouiihihi ! Quelle technique impressionnante ! Si redoutable que tu serais capable de conquérir le monde avec ! Attention de ne pas en abuser. Des méchants pirates pourraient vouloir voler ton joli visage. Hihi !

Lily a misé sur la bonne stratégie. Bénéficier d’une telle allié lui facilite tellement la tâche. Cette petite est très prometteuse. Malheureusement, elle ne peut pas recruter des prodiges pendant sa première mission. Joyeuse et de merveilleuse humeur, l’agent Tarentule suit la petite Haya, en trottinant, jusqu'à apercevoir la grande exploitation de Belmer Corp. Elle lâche la main de l’enfant pour se secouer les cheveux plein de paille. Se reluquant sous tous les contours, la blonde fait une remarque.

Je suis toute sale. Une bonne occasion de te montrer une de mes spécialités, Yaya. Hihi !

Elle s’agenouille devant la petite avec un grand sourire. L’agent pose sa mallette au sol. Un regard joueur pendant quelques secondes pour attiser le suspens, elle se redresse ensuite subitement avec un grand geste. Un costume sort de la mallette couvrant subrepticement Capulina. En un instant, comme un magicienne, là voilà habillé en tablier avec un foulard blanc dans les cheveux, d’une sacoche avec un pain très dur à l’intérieur. Son costume de boulangère est de sortie !

L’art du déguisement ! Etre belle en toute circonstance et échapper aux vilains méchants. Gnihihihi !

Les yeux de la petite Haya brillent de mille feux. Exactement la réaction qu'espérait la jeune espionne Après avoir pris la pose, elle reprend sa mallette pour la dissimuler sous sa nouvelle robe. L’adolescente dénoue son foulard, pour l’attacher sur la tête du mignon enfant qui lui tient compagnie.

Tiens, un petit cadeau pour toi. Allons trouver ce trésor.

Avec une grande excitation, le duo de chipies pénètre dans la gigantesque exploitation de mandarines. Se dissimulant à travers les plantations, l’agent Tarentule observe une employée âgée avec une cagette pleine d’agrumes. Elle bondit de sa cachette en travers de son chemin en la pointant du doigt.


Vous ! Dites nous où vous cachez le plus grand trésor de cette île.

La petite Haya ne tarde pas à suivre, imitant la même posture que sa grande sœur de cœur.

Oui ! Donnez nous le gros trésor !
-Haha ! Que vous êtes mignonnes. Mais de quel trésor parlez vous?
-Ne faîtes pas l'innocente, madame. Papy Lupino nous a tout révélé.
-Ah, je vois. Le vieux Lupino vous a parlé de ce “trésor”. La plus grande fierté de Cocoyashi. Avez-vous les épaules pour le trouver?


La femme mature semble être entré dans leur jeu. Accompagnant son geste de guillemets sur le mot trésor, elle laisse l'imagination des gamines travaillées. L'agent Tarentule pense pourtant se rapprocher grandement de la mandarine dorée, le fruit de toutes les convoitises.

Bien sûr. Nous sommes redoutables ! Ne nous forcez pas à montrer la technique la plus aboutie que le monde est connu. Hihi !

Hayase bombe son petit torse fièrement.

Haha. Très bien, j’ai entendu dire que le trésor que vous cherchez se trouve dans le bureau de la grande patronne. Si vous êtes sages, elle vous fera peut-être un cadeau.
-Merci de votre coopération. Je vous laisse la vie sauve. Hihi !


L'employé rit de bon cœur d'autant d'imagination chez cette jeunesse. Elle pense qu'une ainée organise ce petit jeu de piste pour la plus petite. L’adolescente prend la main de sa petite alliée pour se faufiler à nouveau à travers les arbres jusqu’à une grande allée. menant vers les entrepôts et les bureaux.

Yaya, il nous faut nous infiltrer dedans. Ce sera difficile et éprouvant. Es-tu prête à lutter jusqu’à l’épuisement et peut-être même la nuit tombée ?

L’agent Tarentule prépare le terrain; Le bâtiment étant gardé, il lui faudra plusieurs tentatives surtout avec une petite fille qui n’est pas formée à l’infiltration.
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La Mandarine sacrée
Il n'en fallait pas plus pour exciter la petite puce que j'étais. Infiltrer cet endroit où des pièges nous attendaient peut-être, telles deux ninjas. J'étais prête et Lily pouvait lire dans mes grands yeux, toute la détermination qui m'habitait.

- " Ouiiii ! " M'exprimais-je avec engouement tout en levant l'un de mes petits bras en l'air.

À peine avais-je donné ma réponse, ma nouvelle meilleure amie, mis un doigt devant sa bouche pour me faire comprendre de parler moins fort. Rapidement, je mis mes mains devant ma petite bouche, confuse d'avoir hurlé. Par chance, personne ne semblait avoir entendu. Ou alors, ils n'en avaient pas grand-chose à faire. Quoi qu'il en soit, la mission n'était pas compromise et nous allions pouvoir continuer la chasse au trésor.

Bien évidemment, la petite blondinette prit le contrôle des opérations. Tout en avançant le plus discrètement possible entre les arbres, celle-ci me donnait les instructions à suivre. Me disant quand avancer, quand se stopper, se cacher ou garder le silence. C'était très amusant pour une petite fille comme moi. J'avais l'impression d'être dans une base ennemie où je ne devais pas me faire attraper si je ne voulais pas mourir. Alors bien sûr, je suivais à la lettre ce que tu me disais Lily.

Le temps passait et nous n'avions toujours pas réussi à rentrer dans les entrepôts de Belmer Corp. En grande partie à cause de moi qui ralentissait l'adolescente. Plus d'une fois, nous avions failli nous faire repérer, parce que je n'avais pas fait assez attention. Une brindille qui casse, moi parlant un peu trop fort ou faisant tomber des cagettes de mandarines en me cognant dedans.

À chaque fois, je m'excusais auprès de ma copine qui, pour seule réponse, m'offrit un joli sourire. Malgré toutes les bêtises que je faisais, cette dernière ne semblait jamais m'en vouloir. Ou bien elle le cachait bien. Pourtant, il était fort probable que toute seule, la jeune fille y serait parvenu plus facilement. Mais elle restait avec moi.

Tout d'un coup, alors que nous étions à l'arrêt, Lily cherchant un plan pour qu'on puisse passer, quelque chose attira mon attention.

- " Oooh.... ! " Commençais-je à m'exclamer avant que la blondinette ne s'agenouille prêt de moi et me plaque une main devant la bouche.

Pile à ce moment-là, deux hommes passèrent devant la rangée d'arbres derrière lesquels on était caché. N'ayant pas l'air de m'avoir entendu, ils continuèrent leur chemin en discutant fièrement du travail accompli aujourd'hui.

Toujours sa main sur ma bouche, Lily attendit qu'ils soient assez éloignés avant de la retirer et de s'adresser à moi en chuchotant.

- " Tu dois faire plus attention, Yaya. Qui sait ce qui peut nous attendre si on se fait attraper. " M'expliqua cette dernière en regardant tout autour de nous les yeux plissaient.

À ces mots, j'acquiesçais vigoureusement d'un hochement de tête. Tandis qu'elle commençait à se relever, je tirais sur sa manche pour la retenir. Surprise, la jeune fille se stoppa dans son élan, me regardant un court instant, intriguée par ce que je lui voulais. À l'aide de ma petite main, je lui fis signe de s'approcher de moi. S'exécutant sans attendre, Lily reposa le genou à terre, attendant de comprendre ce qui se passait.

De nouveau à ma hauteur, je mis mes mains en coupe autour de l'oreille de Lily, avant d'y coller mon visage.

- " Regarde le grand monsieur qui met les caisses dans le chariot " Lui murmurais-je le plus bas possible.

Curieuse de savoir de qui je parlais, Lily regarda dans la direction en question. Rapidement, elle vit cet individu dont je faisais mention. Il s'agissait d'un homme faisant bien plus de deux mètres de haut et dont les bras étaient aussi larges que des troncs d'arbres. La jeune blondinette l'observa un instant avant de revenir coller son oreille sur mes mains.

- " C'est mon papa. " Lui signifiais-je toujours le plus bas possible. " Il peut peut-être nous aider à traverser. "

En m'entendant dire cela, la jeune blondinette se redressa, me toisant tout en ayant l'air de réfléchir à mes paroles. Quelques secondes s'écoulèrent sans qu'elle ne dise le moindre mot. Puis, un large sourire malicieux se dessina sur son visage avant de l'approcher près du mien.

- " Ça, c'est une idée que me plaît, partenaire. " Me répondit enfin cette dernière en chuchotant tout en tapotant délicatement le bout de mon petit nez.

Comme toujours, ce petit geste de tendresse que les gens avaient pris l'habitude de me faire, me fit ricaner. Mais surtout, j'étais trop contente de voir avec quelle fierté, cette fille, qui était mon ainée, me regardait.

Sans attendre plus longtemps, ma camarade mis le plan en marche. Fouillant dans l'herbe, elle trouva un petit caillou qu'elle lança en direction de mon papa. Ce fut un lancé parfait qui arriva pile à l'arrière de sa tête. Sous le coup de la surprise, celui-ci, se massant la tête, chercha d'où cela venait avant de se tourner vers notre cachette. Apercevant celle qui avait fait le coup, il haussa un sourcil interrogateur.

- " Qu'est-ce que... " Commença à se demander ce dernier avant de m'apercevoir un doigt devant les lèvres tout en lui faisant signer d'approcher.

Interloqué, il s'approcha de nous avant de me demander ce que je faisais ici.

- " On est en mission. " Lui répondis-je, des petites étoiles dans les yeux.

Comprenant à tord que sa petite fille adorée était en train de jouer, un sourire amusé éclaira son visage avant de s'agenouiller devant nous.

- " Et quelle genre de mission, est-ce donc ? " M'interrogea mon petit papa avant de porter son attention sur mon amie. " Et qui est ta camarade ? "

- " C'est Lily, c'est ma nouvelle meilleure amie. " Lui dis-je en me retenant de hurler ma joie. " On est ici pour trouver le trésor. "

- " Ooooh... " S'exclama le père de famille, son sourire s'élargissant encore plus. " C'est une sacrée mission en effet que vous avez là. Ce ne sera pas facile de mettre la main sur celui-ci. "

- " Vous savez où on peut le trouver ? " Intervint la blondinette, une lueur d'espoir dans les yeux.

Pour seule réponse, ce dernier acquiesça simplement. À cette nouvelle, Lily et moi, nous nous regardions, le sourire aux lèvres. Enfin, nous avions une piste de son emplacement. Mais il restait toujours à nous y rendre. Et c'est sur mon papa que nous comptions pour nous y aider.

- " Il est où ? " Lui demandais-je après avoir reporté mon attention sur lui.

- " Il est dans le plus grand entrepôt qui se trouve au bout de ce chemin. " Nous indiqua celui-ci d'un mouvement de tête avant de reprendre d'un air plus grave. " Mais il est très bien gardé... Il va falloir que vous fassiez très attention. "

Prenant très à coeur ce rôle que nous lui avions donné dans ce notre jeu, il laissa planer le mystère tout en nous regardant intensément. Pensant que cette mise en garde allait nous faire peur, il ne vit aucune crainte dans nos yeux. Car de ceux-ci s'y dégageaient une détermination sans faille.

- " Je peux vous y guider si vous voulez. Je comptais justement m'y rendre avant de finir ma journée. Mais après ça, il faudra vous débrouiller toutes seules. " Nous proposa-t-il.

Sans la moindre hésitation, nous hochions la tête en même temps avec Lily, acceptant son offre avec grand plaisir. Mettant tout en œuvre pour nous aider, mon papa nous cacha ensuite dans sa charrette. Dissimulées au milieu de la douce odeur d'agrume, nous étions en route vers l'entrepôt.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 12:02, édité 3 fois
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Camouflée dans cette charrette, l’agent Tarentule bénéficie pleinement des relations avantageuses de sa petite alliée. Elle ne pensait pas qu’un père pouvait encourager ce genre de jeu à sa fille. Son cas aurait été extrêmement différent.

Le père de Capulina, un être sans aucune saveur ni joie de vivre. Il ennuie même sa propre fille. Une limace se laissant croqué par sa propre femme qui ne s’abreuve que de réussites commerciales médiocres, bien content de ne pas prendre la colère de sa femme trop coquette pour limiter son porte-monnaie. La veulerie en un seul homme, tellement veule que sa bourgeoise se satisfait auprès d’autres. Quel dommage de devoir partager son sang avec un tel couard. Heureusement, on dit que son oncle est bien plus amusant. Cependant, son entrée dans le Cipher pol a coupé tout lien à sa famille et elle est bien plus heureuse, ainsi !

Arrivé aux abords de l'entrepôt, le père de l’enfant lance un regard complice en coin. Il fait mine de se reposer juste devant une porte d’entrée maintenue ouverte par une lourde pierre. L’agent Tarentule comprend qu’il n’y a pas de moment plus propice pour s'infiltrer dans l'entrepôt. Son index se pose sur sa bouche souriante en prenant la main d’Hayase. Le duo file dans ce grand bâtiment de stockage comme des fouines dans une grange. Il y fait frais et sombre. Seulement quelques rayons de lumière pénètrent par la porte ouverte et les interstices de la toiture.

A peine entrée, Capulina entend des pas s'approcher vers elle. Sans perdre plus de temps, elle ouvre une caisse à proximité. Ses bras portent difficilement la petite enfant à l’intérieur avant d’y sauter à son tour. Elle ferme ensuite le couvercle avec une grande vélocité. Son oreille collé à la paroie de cette casse vide. Les bruits de pas s'intensifient puis s'arrêtent tout proche. La petite Hayase se met les mains devant la bouche, recroquevillée au côté de l’adolescente, les yeux plein d'excitation.

Un son leur parvient à travers le couvercle, le même qu’un objet lourd qu’on le pose après un gros effort. Les pas s’éloignent ensuite vers la porte. Un claquement retentit. L’inconnu vient de les condamner dans leur cachette et fermer l’entrée en prime. La blonde essaie une première fois d'ouvrir l’issue en vain. Son ricanement brise le silence.

Hihi. Ma petite Yaya, il n’y a plus qu’à espérer que l’on soit seule, car il n’y a pas d’autres alternatives.
-On est tout bloqué !
-Plus pour longtemps, suit mon mouvement.


L’adolescente commence à se balancer d’une part et d’autre de cette caisse. Percutant les paroies, son initiative n’a d’incidence que sur quelques micromètres. Elle est tout de même suivie par sa petite alliée. Elles s’amusent toutes deux à se déchainer en rythme dans cette boite. Rigolant en cœur pendant plusieurs minutes, un grand fracas arrête net leur jeu. Capulina ouvre finalement la caisse pour voir autour d’elle des mandarines éparpillées au sol ayant échappé à leur contenant. Pas n’importe quelle mandarine, elle peut observer que toutes ont des formes loufoques, hideuses voire extraordinaires comme celle aussi allongée qu’une banane.

Elle fait attention de ne pas se prendre les pieds dedans, puis extirpe Hayase à son tour. Celle-ci est piqué de curiosité en voyant toutes ses anomalies que la lumière traversant le seuil de la porte.

Ooooh ! Regarde, celle-ci ressemble à un petit lapin.

L’agent Tarentule aperçoit une ombre traversé soudainement dans la pénombre. Elle attire l’attention de l’enfant en agitant sa main devant ses yeux. La blonde pointe ensuite la pénombre qui leur fait face. Chuchotant à sa petite oreille, elle lui fait part de ses plans.

Je crois que l’on est pas seule, ici. Il faut faire vite, j’ai un mauvais pressentiment.
-Oh non… c’est un fan… fantôme ?


Voilà une petite toute tremblotante à présent. Capulina est assez surprise que cette chipie puisse défaillir si proche du but. A part sa peur de l'ennui, l’adolescente ne connaît pas de frayeur irrationnelle. La seule qualité que lui cédait sa mère. Elle fait la moue en tapotant la tête de l’enfant.

Oh, voyons. Tu n’as rien à craindre avec moi ! Ce fantôme, on en fera qu’une bouchée. Néanmoins, si cela te fait aussi trop peur, tu peux m’attendre dehors comme les petits bébés. Hihi !

Son sourire contraste avec la sévérité dont elle fait preuve. Capulina ne voit que sa mission. Les états d’âme sont une perte de temps. On s’amuse bien plus lorsque l’on gagne. Et cette ombre ne lui dit rien qui vaille. Est ce qu’il peut avoir un concurrent ? Le petit homme poisson voleur de trésor existe vraiment?
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La Mandarine sacrée
Tel un petit hamster, engouffrant de la nourriture dans sa gueule, je gonflais mes petites joues. Me donnant une petite moue boudeuse des plus adorables, je regardais ma nouvelle meilleure amie, très mécontente de ce qu'elle venait de me dire.

- " Je ne suis pas un bébé... " Lui dis-je avant de croiser les bras, continuant de la regarder avec colère.

Supportant mon regard sans ciller, Lily fit disparaître son sourire, plantant ses yeux dans les miens. La douceur qui la caractérisé depuis le début de notre aventure, semblait avoir complètement disparu. A la place, une expression dure vint la remplacer. Pas le moins du monde, ébranlé par ce changement si soudain, je la défiais du regard.

- " Tu es sûre ? " Me demanda simplement cette dernière.

Pour seule réponse, j'acquiesçais d'un hochement de tête ferme.

- " Tu ne vas pas partir en courant et en pleurant comme un bébé ? " Continua-t-elle de me questionner, toujours sans le moindre sourire. " Si ça se trouve, il s'agit peut-être d'un énorme montre, mangeur de petite fille. "

À ces mots, la blondinette ouvrit grand la bouche, dévoilant ses canines. Grognant et faisant semblant que ses mains étaient des griffes, elle approchait son visage du mien pour me faire peur. Et elle y parvint très bien. J'étais totalement effrayé à cette idée et des petites larmes commencèrent à parler aux coins de mes yeux. Lily s'en aperçu rapidement et son visage exprima du regret avant d'arrêter de me terroriser.

- " Bah.. Ya... "

- " Je ne suis pas un bébé !! " La coupais-je avant qu'elle ne puisse en rajouter plus. " Et... Et j'ai pas peur... " Tentais-je de la convaincre en serrant mes petits poings devant ses yeux.

Les yeux humides, je fixais ma copine, déterminée à continuer l'aventure. On était allé beaucoup trop loin pour que je fasse demi-tour. Et puis, je ne voulais pas que Lily me prenne pour une froussarde. Je voulais qu'elle soit fière de moi et qu'elle puisse compter sur mon aide.

À la vue de ma petite bouille, à la fois effrayé et courageuse, Lily retrouva toute sa douceur. Posa sa main sur mes cheveux, elle ferma les yeux avant de pencher la tête sur le côté.

- " Je sais que tu n'es pas un bébé. " M'assura cette dernière en affichant un large sourire. " Tu es ma partenaire ! "

M'ébouriffant les cheveux en ricanant, la jeune fille repris par la suite son inspection, cherchant à savoir qui pouvait bien être cette ombre. De mon côté, heureuse comme tout par ce que venait de me dire Lily, je la regardais des étoiles dans les yeux. J'étais trop fière d'être considéré comme sa partenaire. Gonflant le torse, je posais mes poings sur mes hanches, avant de lever le menton. J'étais une grande maintenant.

Pendant que je prenais une pose de super-héroïne, ma binôme me fit signe d'avancer. En toute discrétion, nous nous déplacions vers notre destination. L'adolescente, semblait avoir repéré l'endroit où pouvait se trouver le trésor. Cela devenait de plus en plus excitant. Enfin, nous approchions de notre but.

Sur le chemin, nous tombions sur un poste de surveillance, où deux hommes discutaient fort. À travers la fenêtre, par laquelle ils pouvaient nous repérer, on les voyait en train de siroter tranquillement un petit café. Ne semblant pourtant pas très alerte, Lily ne voulut pas prendre de risque. Me faisant comprendre qu'il allait falloir se baisser pour ne pas se faire piquer. Une fois fait, cette dernière, accroupie, passa sous la fenêtre avant d'attendre que je la rejoigne.

Bien que trop petite, pour qu'on puisse me voir, je l'imitais. Me mettant à quatre pattes, je passais à mon tour, devant le sourire amusé de ma meilleure amie qui se retient à ce moment-là de me taquiner une fois de plus sur le fait d'être un bébé.

Rapidement, nous atteignions notre destination. Devant la porte de ce qui semblait être une réserve, Lily jeta un rapide coup d'œil dans les alentours avant d'ouvrir la porte et de jeter discrètement un œil. Ne repérant personne, elle l'ouvrit avant de me saisir par la main et de rentrer.

- " On est où ? " Lui demandais-je pendant qu'on parcourait les allées de cette immense réserve remplie de caisses de bois, d'outils et de délicieuses mandarines.

- " La cachette de notre trésor. Enfin, j'espère. " Me répondit cette dernière, continuant de me tenir par la main tout en guettant tout autour d'elle.

Tout d'un coup, Lily s'arrêta avant de se pencher pour se mettre à ma hauteur.

- " Ecoute Yaya, on devrait se séparer. " S'exprima cette dernière avant de reprendre en voyant ma petite bouille attristée qui se dessinait. " On couvrira plus de terrain comme ça et on aura plus de chance de retrouver le trésor ! "

Pas très rassurée par cette idée, je plongeais mes grands yeux dans ceux de ma copine, serrant un peu plus fort sa main dans la mienne. S'en rendant compte, cette dernière m'offrit un sourire rassurant avant de me tapoter le bout du nez.

- " Je sais que tu peux y arriver. Et puis, si jamais tu as peur, tu n'auras qu'à hurler. Je viendrais te sauver aussitôt ! " M'assura cette dernière avant de poser sa main sur ma joue.

Voyant que le courage m'était revenue, la jeune fille s'éclipsa, m'abandonnant toute seule dans cet endroit effrayant. J'avais si peur et en même temps, je voulais être à la hauteur des attentes de ma meilleure amie. Fouillant dans la poche de mon petit short, je sortis un jouet en bois. Le petit yo-yo que mon frère m'avait offert. Le serran fort entre mes mains, je me sentis un peu plus courageuse avant de reprendre mon chemin.

Cela faisait déjà plusieurs minutes que Lily était partie de son côté. Cet endroit était vraiment grand. Et il y avait des trucs qui me faisaient peur. Mais avec mon jouet pour me défendre en cas de danger, j'étais bien déterminé à trouver ce trésor.

- " Hihi, si je le trouve avant Lily, elle sera crop impressionnée d'abord. " Dis-je dans un murmure enjoué, un grand sourire sur ma petite frimousse.

Soudain, au détour d'une rangée, j'entendis du bruit. Sursautant et sentant un vent glacial me parcourir le long du dos, je poussais un léger couinement avant de me cacher derrière une grosse caisse.

- " C'est... c'est quoi... ? " En tremblais-je derrière ma cachette.

Il me fallu quelques instants pour retrouver la force de bouger à nouveau. Prenant une grande inspiration et serrant davantage mon yo-yo, je m'approchais sur la pointe des pieds de l'endroit d'où cela venait.

- " Ooooh ! Si ça se trouve, c'est celle-là !! " S'écria brusquement la voix aiguë d'une fille.

De nouveau, surprise, je me cachais derrière des étagères. Pensant tomber sur un monstre ou un fantôme, mes genoux se mirent à jouer des castagnettes. Alors que je sentais les larmes me monter et que je m'apprêtais à hurler pour que Lily me rejoigne, j'aperçus quelque chose. À quelques mètres de moi, en train de fouiller dans une grosse caisse contenant des mandarines, il y avait une jeune fille.

- " Non... " Regardant un fruit dans lequel elle venait de mordre après y avoir retiré la peau. " Elle est délicieuse..... Mais ce n'est toujours pas ça ! "

Comprenant qu'il ne s'agissait pas d'un monstre, je sentis la peur s'envoler. Rassurée, j'observais cette gloutonne qui avait plein de pelures de fruit à ses pieds. Au vu du tas que je pouvais voir, elle semblait avoir boulotté un grand nombre de mandarines. Mais ce n'est pas la seule chose qui me surprit à ce moment-là. Mais ce qu'elle avait sur la tête.

- " On dirait une petite souris. " Lâchais-je dans un souffle, en apercevant en effet des oreilles d'animal sur sa tête.

Cette jeune adolescente, qui semblait être dans les mêmes âges que Lily, était un mixte entre une souris et une fillette. C'était bien la première fois que je voyais cela. Intriguée, la curiosité me poussa à quitter ma cachette. Trop occupé, par ce qu'elle faisait, la jeune fille ne fit pas attention à moi. Quand soudain.

- " Oooooh !!! " M'exprimais en pointant le bas du dos de cette dernière. " Elle a une queue !! "

Surprise, la demi-Minks se redressa, la bouche pleine de mandarines avant de poser son regard sur moi. Battant plusieurs fois des cils, elle me fixait la pointer du doigt avec la bouche grande ouverte. Avalant rapidement ce qu'elle avait en bouche, elle prit ensuite la parole.

- " Tu sors d'où toi ?! " Me demanda celle-ci, plus surprise par mon intervention qu'autre chose. Puis ne me laissant même pas le temps de répondre, elle enchaîna. " Dis-moi ! Tu ne saurais pas où est le fruit par hasard ?!!! "

Retrouvant mes esprits face à cette question qui était plus que stupide à mes yeux, je penchais la tête sur le côté.

- " Bah là ! " Lui répondis-je en pointant la caisse de mandarines qu'elle avait vidée de moitié. " Tu ne savais pas que c'étaient des fruits ? " Lui demandais-je le plus innocemment du monde. " C'est de la mandarines ! Le meilleur fruit du monde. C'est mon papa qui... "

- " Oui, oui... " Me coupa cette dernière, l'air, un peu agacée. " Je sais que ce sont des fruits, je ne suis pas idiote... Mais je te parle, du FRUIT !!! "

Se fut à mon tour de battre plusieurs fois des cils, ne comprenant pas du tout de quoi elle me parlait. Voyant que je ne répondais pas, cette dernière en déduisit que je refusais de coopérer. Le comprenant, elle s'approcha de moi et me saisit par le col, l'air furieuse.

- " Tu vas me répondre oui !! " S'emporta cette dernière tout en me secouant. " Où est le fruit ?! "

- " Mais arrêtes, tu me fais mal... " Lui stipulais-je tandis que je me débattais pour qu'elle me lâche.

Seulement, elle refusa de me laisser tranquille, continuant de me questionner sur ce fameux fruit. Je ne comprenais vraiment pas ce qu'elle voulait dire. Des fruits, il y en avait plein autour de nous. Elle n'avait qu'à se servir. Ce qu'elle avait fait d'ailleurs. Voyant qu'elle ne souhaitait pas me lâcher et sentant la peur s'emparer doucement de moi, je serrais mon jouet dans les mains.

Puis, sans vraiment y réfléchir, plus par instinct qu'autre chose, je lui abattis le yo-yo en plein sur le nez. Poussant un couinement de douleur, celle-ci me lâcha enfin, avant de se reculer d'un pas, le nez tout rouge. Une main sur le visage, la demi-souris, me fusillait du regard.

- " Comment as-tu osée sale peste ?! " Me hurla dessus cette dernière avant de se jeter sur moi.

Sans attendre, je pris la fuite devant elle, courant autour des caisses de mandarines, la peur au ventre.  

- " AU SECOUR LILYYYYYYYYYYY !!!! " M'époumonais-je, les larmes aux yeux tandis qu'elle me rattrapais.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 12:02, édité 3 fois
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Les cris de la petite retentissent dans l'entrepôt. Pendant cette course à travers les caisses de mandarine, la chasse agitée de l’amatrice d'agrumes renversent quelques-unes répandant leur contenu sur le sol. Progressant dans la pénombre, la demi-mink ne prête attention qu’à cette chipie au yoyo. De son agilité de souris, elle grimpe sur des obstacles et progresse à quatre pattes. Cette jeune fille parvient à couper la route d’Hayase qui dans la peur tourne les talons à toute vitesse. La main de celle qu’elle fuit lui frôle les cheveux.

Une ombre surgit brutalement du toit. Le sourire grand, les yeux perçant l'obscurité, le visage de l’agent Tarentule apparaît à quelques centimètres de la demi-mink.

Bouh !

Tête à l’envers, Capulina est perchée par ses fils de pêche. La méchante souris est prise de frayeur. Elle sursaute puis recule en couinant. Ses pieds se prennent dans un fil tendu pour l’occasion. La jeune fille tombe à la renverse. L’agent Tarentule se dépose gracieusement au sol en une acrobatie. S’approchant dangereusement de la petite agresseuse, la blonde fait fouetter quelques fils avec son Rope Action.

Alors? les rats sont de sortie, on dirait. Gnihihihi !


Rampant en arrière, elle tente tant bien que mal de maintenir une distance face à la menace. Sa tête cogne une caisse. La jeune fouineuse jette un regard de surprise en arrière. Elle semble avoir repéré quelque chose. La rieuse a déjà acculé cette harceleuse de petite fille.

Petite créature, on a peur de se mesurer à quelqu’un de sa taille, maintenant ? Hihi ! Quel ton nom?

La petite Haya apparaît accrochée à la robe de sa partenaire en tirant la langue. La demi-mink comprend que les deux sont alliés, et préfère se montrer docile en face d'une personnalité aussi menaçante.

Je suis Clémentine. Et vous êtes qui, vous? Vous voulez aussi le fruit, c’est ça?

Comme l'intuition de l'agent Tarentule le craignait, elle semble chercher la même chose. Capulina compte bien profiter de ce que cette jeune voleuse sait sur l'objet.

Oh oh ! Tu en sais quelque chose. Tu n'as pas besoin de savoir mon nom, mais on va peut-être faire durer la conversation dans ce cas.
-Mais Onee-chan ! On cherche un trésor, nous."

L'adolescente en a presque oublié son jeu. Elle s'agenouille au niveau de l'enfant. D'un grand sourire, la blonde continue de jouer avec la naïveté de l'enfant.

C’est sûrement un fruit très spécial qui rend très très fort! Le petit poisson voudra me l'échanger à coup sûr. Hihi !
-Oui, bah c’est trop tard ! Nah !


D'un coup, Clémentine projette des mandarines au visage de l'agent du Cipher Pol. Celle-ci s'en protège, laissant la demi-mink réaliser une acrobatie pour atterrir sur la caisse qui lui coupe la fuite. Demoiselle Agrume n'attendait que ce moment d'inattention pour agir. Plongeant sa main dans cette caisse, les bouts de ses doigts portent un fruit d'une tout autre catégorie. Regardant ses opposants de haut, elle commence à les narguer avec des yeux gourmands.

Merci la blondasse. Je l'aurais pas trouvé sans toi.
-Pour ton propre bien, lâche la Mandarine Dorée.

Le sourire iconique de l'agent Tarentule laisse place à une expression froide. Sous sa robe, de nouveaux fils surgissent accrochant en leur extrémité deux pièges à loup. Elle n’a en tête que la réussite de sa mission avant tout. Son titre d’espionne prodige est à défendre.
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La Mandarine sacrée
Cachée derrière ma sauveuse, je regardais la petite souris qui nous tirait la langue, fière d'avoir mis la main sur le trésor. J'étais déçue de voir qu'on s'était fait devancer da la sorte. Seulement, alors que je fronçais mes petits sourcils, j'aperçus le fruit en question dans sa main. Cette forme, cette couleur, je ne pouvais pas me tromper. Il s'agissait bien d'un fruit particulier, mais pas dans le sens, où elles l'entendaient toutes les deux.

Tirant sur la manche de Lily, je voulus lui faire part de cette information. Seulement, trop concentrée sur son adversaire, elle ne réagissait pas. Le réalisant, je tirais donc plus fort.

- " Pas maintenant Yaya... " Lâcha cette dernière d'une voix un peu froide sans quitter des yeux ne serait-ce un seul instant la demi-Mink.

Mais c'était mal me connaître. Petite têtue que j'étais, je continuais de tirer sur la manche de sa robe pour qu'elle me prête attention. Malheureusement, je ne m'attendais pas à ce qui allait se passer. Brusquement, l'adolescente dégagea son bras avant de me regarder. J'avais certes réussi à capter son attention, mais en voyant l'expression de ses yeux glacials, je sentis la peur s'emparer de moi.

- " J'ai dit, pas maintenant ! " Souffla cette dernière entre ses dents avant de reporter son attention sur la petite souris.

La réaction de ma nouvelle meilleure amie m'attrista beaucoup. Baissant les yeux, je regardais mes petites chaussures rouges, l'air boudeur. À ce moment-là, j'avais eu l'impression de me faire gronder par ma maman. Je voulais juste lui signaler que ce qu'elles prenaient pour un trésor, était en réalité un fruit qu'il ne fallait surtout pas manger. Tout le monde sur notre île savait que ce dernier rendait malade.

C'était très rare que ça arrive, mais certains fruits contractés une petite bactérie qui leur donnait cette forme et cette couleur plus dorée, qu'oranger. Mais ça, je ne leur dirais pas. Vexée par l'attitude de Lily, j'avais décidée de garder tout pour moi.

Toujours la moue boudeuse, je ne voulais plus jouer. Tandis que les deux filles se toisaient, je m'éloignais de quelques pas. Repensant à la petite faim que j'avais ressentie un peu plus tôt, je pris une jolie mandarine dans l'une des caisses.

- " Il ne faut pas que papa et maman l'apprennent. Surtout pas maman... " Murmurais-je en imaginant la tête de mes parents s'ils savaient que je m'étais servi sans permission.

Rapidement, j'épluchais le fruit à l'aide de mes petits ongles avant de manger goulûment la mandarine, les joues rosées par le plaisir.

- " Chest troch chbon... " Dis-je la bouche pleine, ma petite bouille affichant la joie que je ressentais.

De leur côté, les deux demoiselles continuèrent de se fixer. Jusqu'à ce qu'enfin, l'une des deux décides de passer à l'action. Cette personne n'était autre que la blondinette qui fonça droit sur la petite souris. Un combat féroce éclata entre les deux. Tirage de cheveux, morsure, griffures... et de vilain gros mots. Ce n'était pas beau à voir. Chacune donnait son maximum pour se défaire de l'autre et s'accaparer ce fruit maudit.

À première vue, la blondinette semblait avoir le dessus sur son adversaire. Mais c'était sans compter sur l'agilité de cette dernière. Habillement, à l'aide de sa queue, elle parvint à envoyer valser la blondinette qui retomba dans une caisse de mandarines qui l'aspergèrent de leur jus. Horrifiée par la scène, je regardais ces délicieux mets se faire écrabouiller. Mais surtout, je pensais à la correction qu'on risquait d'avoir si on voyait tous ces dégâts.

- " Tu as perdu ! " S'exclama la voleuse de mandarines en ricanant. " Ce fruit m'appartient ! Et je vais devenir encore plus forte ! Regarde ! "

À ces mots, sans même prendre la peine de retirer la peau, elle croqua dedans. Encore et encore jusqu'à ce qui ne reste plus une miette.

- " Noooon !! " S'écria Lily qui ne put qu'assister sans rien faire à la disparition du fruit dans le gosier de la petite souris.

Poussant un rire se voulant diabolique ressemblant à s'y méprendre à un " Gni-hi-hi " des plus adorable, la Minks regardait la blondinette rageuse. Croyant avoir totalement échouée dans sa mission, je la vis se mordre la lèvre inférieure pour se retenir de hurler. De mon côté, finissant ma troisième mandarine, je les observais, sachant très bien ce qu'il allait advenir par la suite.  

- " Admirez les pouvoir que m'a conféré ce... "

Soudain, coupé dans son élan, un bruit se fit entendre de son ventre. Puis grimaçante, la petite souris plaqua les mains sur celui-ci avant de se tordre de douleur.

- " Mais.. qu'est-ce que... " S'inquiéta cette dernière en lâchant une petite flatulence.

Les effets néfastes de ce fruit ne tardaient jamais à se manifester. Provoquant maux de ventre, suivi par une diarrhée. Rouge de honte, cette dernière ne put se retenir plus longtemps et rapidement une odeur prouvant qu'elle s'était salie se dégagea d'elle.

Ne pouvant me retenir, je me moquais d'elle en la pointant du doigt tandis que la blondinette la regardait, complètement perdue.

- " Elle s'est fait caca dessus !!! C'est dégoutant !! " Continuais-je de la railler alors que la petite souris ne savait plus où se mettre.

- " Tais.. tais toi !! " S'emporta celle-ci de plus en plus gênée par la situation.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 12:03, édité 3 fois
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L'agent Tarentule se relève toute poisseuse de jus de mandarine pressé sous son poids. Son déguisement de boulangère lui est bien utile pour se salir, mais l'idée même de devoir le laver la fatigue. Sa paie de ce mois-ci passera dans de nouveaux vêtements, encore une fois. Agitant les mains pour les égoutter,  elle observe cette scène pittoresque. Il faut dire qu'elle a bien cru échouer sa toute première mission. Un désastre pour toute la suite de sa carrière dont l'ironie du sort lui a épargné un danger plus grand. Si l'agent Tarentule s'était accaparé ce fruit, on aurait pu la suspecter d'empoisonnement d'un Dragon Céleste. Et couic ! Plus de Capulina. Elle préfère en rire accompagnant les moqueries de la petite.

En parlant de poison, ces mandarines gâtées semblent très puissantes. Elle n'a jamais vu une réaction aussi rapide. Cela lui donne plein d'idées de farces. La demi-mink très embarrassée n'est plus d'humeur à combattre cherchant du regard une porte de sortie. Cependant, l'agent Tarentule n'est pas prête de la laisser filer.

"Hihi! Il ne fallait pas oublier ta couche, ma chère. Veux-tu que je t'accompagne aux toilettes?"
-NON MERCI !


La blonde fait la moue et fait mine de chercher quelque chose en soulevant son tablier. Elle reprend rapidement la parole en se tenant le menton avec malice.

"Je me demande si ton petit cerveau de rat sait où j'ai pu mettre mes pièges."

Clémentine percute en un instant. Les pièges à loup que l'adolescente n'a pas utilisés en combat rapproché après les avoir dévoilés. La blonde lâche un fil très peu perceptible dans la pénombre avec un simple geste du doigt. Un piège à loup surgit soudainement juste au-dessus de la tête de la Dame Agrume. In extremis, elle l'évite en penchant tout son corps en arrière. La souris se rattrape sur les mains, un claquement métallique retentit, suivi d'un couinement terrible de la demi-mink. Un piège s'est refermé sur son bras. Des fils y sont accrochés jusqu’à plusieurs caisses lourdes, empêchant la victime de s'enfuir. L'agent Tarentule trottine jusqu'à la pauvre enfant le bras dans une mâchoire de métal.

"Gnihihihi ! Ce n'est pas faute de t'avoir prévenu.
-Fuuuh !"

La demi-mink ne se laisse pas aller à la détresse. Son souffle s'alourdit. Malgré ses bas souillés, son ventre douloureux et sa posture difficile, elle tente de se libérer de ce piège de fer. La blonde est stupéfaite de la voir tordre le métal et tirer les caisses remplis de mandarine. De panique, elle lance un grand coup de pied. Sa botte percute la joue de la souris avec violence. Prise au dépourvu, la petite mink finit au sol inerte après une telle attaque en traître. Capulina soupire de soulagement.

La petite Hayase, témoin d’une scène assez violente, effectue un geste montrant toute son innocence. S'agenouillant près du visage endormi de Clémentine, elle touche sa joue du bout du doigt tout en se bouchant le nez.

On a eu la méchante qui pu ?
-Hihi ! Il semblerait. Mais ce fruit nous a bien aidé.
-Humpf ! Je voulais te prévenir que c’est des mandarines toutes malades mais, Onee-chan m’a grondé comme une maman, nah !
-Une maman?


En voilà des mots bien visés pour troubler Capulina. Son sourire soulagé se change en instant en une expression impassible. Sa haine pour sa génitrice est si grande qu’elle est la seule personne qu’elle prendrait plaisir à tuer. Cette enfant vient de la rapprocher de celle qu’elle essaie de distancer le plus. L’agent préfère se concentrer sur son travail que d’exprimer une once de colère à une gamine. Sans un mot, la blonde dépouille la sacoche de la demi-mink pour fouiller à l’intérieur. Elle n’y trouve rien que des friandises. Ces douceurs sucrées sont parfaites pour soulager ses émotions. Son sourire revient lorsqu’elle s'empare d’une sucette pour la mettre à la bouche. Cette sucrerie n’échappe pas au regard envieux de la petite chipie qui se redresse les yeux brillants.

Oooooh !
-Hihi ! Il y en a plein à l’intérieur. Mais à ce qu’il parait, je suis une mère, non? Peut-être devrais-je les garder quand tu seras sage ?


La malice de la blonde fait monter la frustration de l’enfant en flèche. Elle commence à bouder en tirant la langue.

Je pourrais changer d’avis si tu m’apporte le fruit malade que le rat a croqué.

Sans en rajouter, la petite Hayase court chercher ce que son aînée lui a demandé. La mandarine ne doit pas être très loin. Pendant ce temps, Capulina défait son piège et attache les pieds de cette délinquante voleuse de mandarine. La chipie revient en tendant un fruit jaune. L'agent du Cipher Pol le met dans sa mallette avant de tendre le sac très convoitée.

Parfait ! Qu’est ce que je ferais sans toi? Hihi ! Tiens, tout est pour toi.

Donnant la totalité de la sacoche, l’enfant ne pouvait espérer une si grande récompense. Toute un sac de friandises rien que pour elle en échange juste d’une mandarine jaune. La sucette semble suffir à l’agent Tarentule. Tirant la demi-mink inconsciente par la queue, la blonde sort de l'entrepôt sans se soucier de la discrétion. La rumeur semble donc infondé.

Quittant l’exploitation par la grande voie, Capulina ne manque pas d’interroger. Ce n’est qu’à la sortir de celui-ci qu’une personne vient l’interpeller, lui rappelant par la même occasion que la petite Haya continue de la suivre.

Les enfants, votre amis ne semblent pas un bon état.
-Ce n’est qu’un jeu.
-Un jeu?

L’homme contemple les différentes blessures de Clémentine. Éraflures, joue rouge et gonflé, le postérieur sale et un bras blessé, il ne faut pas d’autres indices pour qu’il pense à un harcèlement raciste et cruel. Hayase, la bouche pleine, ne dit pas un mot. L’appel du sucre est puissant. L’adolescente continue son trajet mais le fauteur de troubles lui coupe la route.

Cela n’a rien d’un jeu ! Lâchez cette pauvre enfant de suite !
-Êtes vous certain de vouloir être vu comme son complice?
-Son compl…


Sans prévenir, l’agent Tarentule place un coup bien choisi dans l’entrejambe du bon samaritain. La douleur aiguë que le pauvre ressent le fait ployer sur ses genoux. La technique de cette petite chipie est très efficace dans ces situations.

Je vous prie de ne plus me faire perdre du temps, merci. Hihi !

Capulina trace joyeusement sa route avec une gamine qui la suit. Arrivant à proximité de la base de garnison, elle s’agenouille pour faire face à cette petite locale qui l’a tant aidé. Lui prenant les joues marchant encore des bonbons, la blonde lui sourit chaleureusement.

Merci beaucoup pour ton aide, Yaya. Il est tant pour moi de reprendre mon chemin pour chercher d’autres trésors. Je reverrai sûrement le petit homme-poisson croiser ma route. Et je lui donnerais la même leçon que tu as donnée au Papy Lupino. Hihi ! Tu devrais rentrer maintenant, tes parents vont s'inquiéter…

Lui tapotant la tête de cette concentration de mignonnerie, elle se redresse pour faire un geste. Son sourire paraît plus triste lorsque la fugueuse évoque les parents de la petite, bien plus aimants et doux que les siens. Capulina chasse ensuite cette pensée agitant la main pour lui dire au revoir.


A une prochaine rencontre fortuite, ma chère petite peste préférée !

Tirant toujours la souris inconsciente par la queue, elle marche droit devant des hommes de la garnison. Ceux-ci la repère de loin avec un regard curieux. Ils s'interrompent tous dans leur discussion sur le quai pour regarder avec une certaine méfiance. Sans s’en soucier, l’agent lève la queue de la demi-mink tout sourire.  

Salutations, devinez qui à la chance de se faire attrapper en plein délit de vol. Cette petite vermine qui se fait nommer Clémentine.
-Est-ce une plainte ou une entourloupe?
-Oh ! Vous ne me croyez pas. j’aurais dû le deviner. Dans ce cas, interrogez-là. Moi, je ne parlerai que devant un gradé. Hihi !


Les marines se regardent complètement ahuris par la situation. Une adolescente qui en a séché une autre et veut voir un gradé. L’affaire sent très bizarre. L’approche de la jeune Capulina est encore à retravailler. Elle n’a jamais été bonne pour le relationnel. Dans son esprit, la source de leur hésitation est l’état de la Dame Agrume. Inconsciente, celle-ci ne peut confirmer ses dires. Ricanant, la blonde s’approche du bord du quais.

Je comprends. Connaissez-vous la chansonnette?

L’adolescente perd encore plus les hommes de la garnison.

Une souris laide qui courait dans l’herbe. Je l’attrappe par la queue. Je la montre à ses messieurs. Ses messieurs me disent. Trempez là dans l’eau !

Jetant la pauvre demi-mink dans l’eau, les marines commencent à réagir trop tard. La pauvre Clémentine est immergé dans l’eau froide de l’Océan. Sortant de son sommeil artificiel, les pieds et les mains liés, elle se débat pour garder la tête à la surface. Un des hommes plongent pour la sortir de l’eau avant qu’elle se noie. Sortant de leur stupeur, le marine fait fâce à l’agent Tarentule avec un regard sévère.

Il est clair que tu as des choses à dire. Suis moi, sans faire d’histoire.
-Parfait ! Hihi !



L’histoire s’est finalement démêlée après un long moment avec le témoignage de Clémentine difficile à arracher mais, surtout lorsque Capulina a pu discuter avec leur supérieur. La délinquante est ainsi condamné à un centre de redressement, donnant quelques informations supplémentaires, comme des soi-disants amis qu'elle ne veut pas faire de peine ou qui laisseront pas l'agent Tarentule faire. Pour celle-ci, ce ne sont que des menaces dans le vent sans importance. Son boulot n'est pas de purger la racaille du coin, donc ses amis ne l'intéressent en rien. Au final, une mission rondement bien menée dans un temps record. Prenant le premier navire pour Marie-joie, l’adolescente s’est installée dans une cabine d’un navire civil.

Il vient de partir du quai qu’elle en finit son rapport. La mandarine Dorée n’est finalement qu’une rumeur issue d’un fruit malade que la Belmer Corp évite d'exploiter. Sa rareté pour le grand public a certainement excité les esprits les plus crédules. Finalement, ce n’est qu’une demi-mink ayant consommé la mandarine jaune qui lui a prouvé ce fait, malgré le risque. La jeune zélé a même mentionné qu’elle avait sur elle le fruit croqué comme preuve. Elle veut que son premier rapport soit parfait.

Pendant qu’elle contemplait ses notes avec fierté, l’agent Tarentule entend un bruit à sa porte. Elle l’aurait ignoré d’habitude mais, sa bonne humeur la pousse à s’y intéresser. En ouvrant, il n’y a devant elle qu’un carton retourné abandonné là. La jeune fille sort pour vérifier le couloir que personne n’est pu le faire tomber par inadvertance. Rien. Est-ce une farce? Ses oreilles perçoivent un éternuement étouffé. Sur les genoux, elle soulève prudemment le carton.

Des yeux grands ouverts la fixent avec un début d'appréhension devenant en un instant une grande joie. le petit être caché n’est autre que la petite Hayase dont il semble que l’aventure avec Capulina l’est bien formé à l’infiltration.

Yaya? Qu’est ce…
-Onee-chaaaaan !"


La petite chipie se jette sur son aînée lui serrant le torse de ses petits bras. Contre toutes ses attentes, Capulina a gagné une petite accompagnatrice de voyage.
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