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Une révolution pas fraiche [ PV Alaaric ]

Une révolution pas fraiche
Poiscaille, un nom assez peu original pour une île où le principal centre d'activité est tourné autour la pêche. Vous me direz, au moins, on sait à quoi s'attendre quand on pose le pied sur celle-ci. C'est vrai que si elle avait été appelée Bovine... Mmh... Pardon, je m'égare complètement.

Plusieurs semaines s'étaient déjà écoulées depuis ma dernière mésaventure avec ce fichu Alegsis au Royaume de la Veine. À cause de lui, je n'étais plus la bienvenue dans la ville de Dastrino et mon état de santé s'était légèrement aggravé. Il m'avait fallu une semaine de plus à rester au lit pour que ce vilain rhume disparaisse pour de bon. Maintenant, totalement remise, j'avais pu reprendre la mer avec mon équipage.

Cela faisait un bien fou de revoir mes amis qui étaient partis sans moi, pendant ma convalescence. Et en même temps, depuis cette petite frayeur que je leur avais fait, ils ne cessaient de me préserver... Surtout Sy-ven qui ne me laissait presque jamais rien faire de peur que je refasse un malaise. C'était vraiment frustrant. Même si cela partait d'un bon sentiment, il n'avait s'agit que d'une simple grippe et rien de plus... Je n'étais pas en porcelaine, ni à l'article de la mort.

Sur certains points, ma meilleure amie, que j'aimais comme si elle était ma grande sœur, était pire que ma maman. Heureusement, en arrivant sur cette nouvelle île de West Blue, j'avais réussi à lui fausser compagnie.

À peine le navire de la 89ème avait amarré, j'avais quitté son bord, direction la ville pour m'y promener en solitaire. J'avais envie qu'on me laisse tranquille, rien qu'une journée, à ne pas entendre sans arrêt si je n'avais besoin de rien ou si je n'avais pas trop froid. J'en avais bien évidemment fait part au Commodore, le seul qui, malgré son inquiétude, ne me ménageait pas comme le faisaient les autres. Celui-ci m'avait fait promettre de faire attention avant de me donner son accord.

Revêtue d'une petite robe rouge, de collants en laines, de bottines et d'un épais manteau noir, j'avais abandonné pour aujourd'hui mon uniforme, afin de me fondre dans la masse. L'air frais en ce début d'hivers, ce long manteau n'était pas de trop et je ne risquais pas de retomber malade. Il ne manquerait plus que ça... Sy-ven ne me lâcherait plus.

Cette ville semblait paisible en apparence. Les habitants y étaient chaleureux et la vie prospère avec tous ses commerces. Beaucoup y vendaient bien évidemment du poisson et des fruits de mer, fraîchement pêché ce matin. Mais il y avait aussi des petites boutiques plus attractives pour une jeune femme de mon âge. Il y avait une librairie, une boulangerie et bien évidemment, le plus important de toutes, un magasin de vêtements !

Comme vous pouvez vous en douter, ce fut dans celle-ci que je rentrais, m'adonnant à l'une de mes plus grandes passions. Après autant de temps à rester alité à cause d'un virus, cela me réjouissait de tomber sur une boutique vendant des articles aussi beaux. Deux bonnes heures s'écoulèrent, durant lesquelles j'essayais presque toutes les tenues avant que je ne ressorte du magasin. Encore une fois, j'avais fait des folies, me retrouvant avec plusieurs sacs en mains et un porte-monnaie dont le contenu avait fortement diminué.

Ne vous inquiétez pas, je ne vous ferais pas l'affront de vous détailler tout ce que je viens d'acheter. Mais croyez-moi, à ce moment-là, je suis la femme la plus heureuse du monde. Et ce n'est pas la seule chose que j'achetais.

Continuant le lèche-vitrines, je m'achetais un livre dans la librairie vu plus tôt, ainsi qu'un petit casse-croûte en voyant l'heure du déjeuner approcher. Tout cela en main, je repris la route, à la recherche d'un endroit tranquille pour me rassasier.

Malheureusement, tout n'allait pas se passer comme convenu.

Tandis que je flânais dans les rues à la recherche d'un endroit à l'écart, pour manger, il eut un petit accident.

- " Hé, tu pourrais faire attention ! " Me signifia une voix d'homme avec mépris au moment où il me bouscula.

Le choc fut assez rude et je faillis trébucher en arrière au contact de cet homme bien charpenté. Je ne l'avais malheureusement pas vu arrivé, trop concentré sur la lecture de mon livre qui gisait maintenant au sol. Oui, je sais... Lire un livre en marchant, est un peu inconscient. Mais que voulez-vous... J'adore cette œuvre ! C'est une bande dessinée dont l'héroïne est une Minks Lapin, chassant les criminels. Judy Topps, ça vous parle ? Je vous le recommande si vous ne connaissez pas !

Enfin bref, c'était en effet ma faute et je comprenais que l'homme que j'avais bousculé, accompagné de deux camarades, semblait remonté contre moi.

- " Je suis déso... "

Seulement, je ne pus finir ma phrase, quelque chose de plus important attirant mon attention. Alors que j'allais présenter mes plus sincères excuse, je m'aperçus que ma bande dessinée n'était pas la seule chose à m'être échappé des mains. Non... Sur le sol poussiéreux, se trouvait une petite boîte ouverte dont le contenu était sorti.

- " NYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! " Hurlais-je d'un tout coup, les mains sur les joues et le regard exorbitait en voyant ma précieuse part de flan par terre. " Mon... mon flan ! " Des petites larmes commencèrent à perler aux coins de mes jolis yeux en voyant ce que ce monstre avait fait.

Ce pauvre petit flan. Cette délicieuse pâtisserie qui était maintenant perdue à jamais et que je n'aurai pas le plaisir de goûter. S'en était trop pour mon petit cœur, meurtri. Comment pouvait-on faire preuve de tant de barbaries... ?

- " Vous... " Dis-je dans un souffle inaudible tout en regardant la sucrerie qui commençait à se faire assaillir par des petits insectes.

- " Hein ?! Qu'est-ce que tu baragouines ma mignonne ? " Me demanda l'un des trois hommes tout en se penchant vers moi, un sourire malsain qui étirait ses traits disgracieux.

Ma mignonne... Encore ce terme utilisait à mauvais escient de la bouche d'un pervers. Et c'est bien ce qu'il était. Car cela ne m'échappa pas quand je vis cet homme de deux têtes de plus que moi, loucher sur mon décolleté que laissait paraître mon manteau entrouvert.

- " Tu sais que tu m'as fait très mal... " Tenta de me persuader ce malotru en faisant semblant de souffrir devant ses amis qui ricanaient. " Mais bon, je veux bien être magnanime. Si tu me présentes tes excuses, je veux bien passer l'éponge. " Finit-il par me dire tout en continuant à me dévorer du regard pendant que ses deux amis m'encerclèrent, toujours hilare et me fixant de la même façon lubrique.

Je n'étais pas née de la dernière pluie. Je me doutais très bien que ces soi-disant excuses, consistaient à jouer à des jeux d'adultes avec lui ou... peut-être les trois en même temps. Les hommes, pour la plupart, étaient vraiment de vrais porcs. Heureusement que certains relevaient le niveau. Mais bon. Ils voulaient jouer ? Ils n'allaient pas être déçus.

Avec une idée bien en tête, je déposais mes sacs au sol avant de m'approcher du leader de ce trio de pervers. Celui-ci, continuant d'afficher son sourire méprisable, fut agréablement surpris quand je vins me lover sensuellement contre lui.

- " Je suis sincèrement désolée de vous avoir fait mal... " Lui susurrais-je d'une voix érotique, la bouche en cœur tout en faisant danser mes doigts sur son t-shirt.

Mon dieu, qu'est-ce qu'il puait le poisson pourri... C'était immonde. J'en avais presque la nausée, mais il ne fallait pas que je le montre.

- " Comment puis-je me faire pardonner... ? " Continuais-je à le séduire, un sourire charmeur éclairant mon doux visage. " Je... suis... prête... à... tout... "

À ces mots, exprimés lascivement, je me hissais sur la pointe des pieds pour venir déposer un doux baiser sur la joue de ce dernier. L'odeur était encore pire et sa peau était poisseuse... Il fallait finir ce petit cirque le plus vite possible avant que je ne vomisse sur lui.

- " Woaaah... Les gars, je crois qu'on ait tombé sur une vraie chaudasse ! " Balança le plus chanceux des trois avec engouement. " Et si vous alliez voir ailleurs ?! On a des choses à se dire tous les deux... N'est-ce pas ma belle ? " Dit-il tout en me mettant la main aux fesses...

Respire Haya... C'est bientôt terminé...

- " Tu déconnes, j'espère ! " S'exclama soudainement l'un de ses comparses, mécontent.

- " Hors de question que tu la gardes rien que pour toi ! " Intervint le troisième à son tour. " Nous aussi, on a envie de s'amuser ! "

- " Fermez-la tous les deux ! Elle est à moi, point barre ! " S'écria leur leader tout en me repoussant délicatement pour leur faire face. " Si, ça ne vous plaît pas, on peut régler ça maintenant. "

À ces mots, les deux hommes lui faisant face, semblèrent perdre de leur vigueur. À croire qu'ils avaient peur de lui... Après tout, qu'est-ce qu'on pouvait attendre, d'hommes s'en prenant à plusieurs à une femme ? Mais c'était sans compter sur mon intervention, huhu.

- " Oh oui !! " Exprimais-je ma joie en joignant mes mains tout en affichant un sourire enjoué. " Battez-vous... "

Les trois hommes me fixèrent surpris par ce que je venais de leur dire. Ne leur laissant pas le temps de réagir, j'enchaînais rapidement, toujours aussi provocatrice.

- " Battez-vous pour moi... Je m'offrirais à celui qui gagnera et... " Mordillant sensuellement un de mes doigts tout en passant un autre entre mes seins. " Il pourra me faire tout ce qu'il veut... "

J'avais complètement réussi à captiver leur attention. Ces trois prédateurs sexuels n'avaient plus d'yeux que pour moi et surtout pour ce qu'ils pourraient me faire s'ils arrivaient à l'emporter contre les deux autres. En parlant de ça, les premières hostilités ne perdirent pas de temps à se lancer.

Les deux complices de cet homme que j'avais charmé, sans se concerter, se jetèrent sur lui comme un seul homme. Une véritable rixe où tous les coups étaient permis, débuta sous mes yeux amusés.

Quelle bande d'idiots... Ça me faisait mal de le dire, mais même Alegsis ne serait peut-être pas tombé dans ce piège si simpliste. Enfin... Lui, il en aurait surtout rien eu à faire de mes avances. En-tout-cas, cela arrangeait mes affaires. Pendant que ces mâles en ruts se battaient, je profitais de l'occasion pour reprendre mes affaires et m'éclipser le plus discrètement possible.

- " Pitoyable... " Lâchais-je avec mépris sur le chemin qui m'éloignait de ces hommes, tout en m'essuyant la bouche d'un revers de la main.

J'étais devenue assez doué pour manipuler les hommes et femmes en utilisant mes charmes et tout autre procédé. Cela m'évitait ainsi de me battre et d'abîmer mes jolis vêtements. Il n'y avait rien de plus désagréable que d'y voir un trou apparaître. Bon, il est vrai que ce ne fut pas simple de me retenir de lui broyer ses noix... Surtout quand il a mit, sa mes sur mon fessier... Mais bon, au moins, je n'avais pas eu besoin de me battre et je serais déjà loin avant que ces idiots ne se rendent compte que je suis partie.

- " Par contre, j'ai trop faim... Mon pauvre petit flan tout mignon... "

Mon pauvre petit bidou se languissait de ce délicieux gâteau dont il se faisait un plaisir de l'accueillir en son sein... Il fallait que j'en achète vite un autre avant qu'il ne fasse une dépression.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 11:27, édité 2 fois
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Cette fois-là, j'étais encore en mission. Celle-ci semblait très simple sur le papier. En effet, un groupe de révolutionnaire faisait passer des armes au travers de west blue en direction de grand line en usant du vieux port de la petite île de poiscaille. Cette île avait pour particularité de miser quatre-vingts pour cent de son commerce sur la seule vente de poisson. Un commerce prospère aidé par des eaux généreuse, ils avaient fait de cette activité une tel force que quelques bateaux charger en plus ne se voyais pas plus qu'un poisson dans un banc.

Cela faisais déjà quelque temps que leurs activités illégales se faisait au nez et a la figure de la marine local, a tel point qu'ils prirent la décision de faire appel au Cipher Pol neuf dont j'étais issu. Une action radicale dans le but de débarrasser cette île de la gangrène qui commençait a grandir en son sein. Par chance, la marine avait réussi a faire appel a Alexander Portdragon, le patriarche de cette île, dans le but d'obtenir son appui et surtout des informations. Cette île était son terrain de jeu, et il n'y avais rien qui pourrais se passer sans qu'il ne soit mis au courant. Requin des finances, Alexander n'avais nullement l'intention de laisser ce petit groupe d'anarchiste nuire a son florissant commerce. Pour cette mission, j'étais officiellement un de ses employés.

J'arrivais sur cette île assez discrètement par un navire de pêche. Je dois bien avouer que je n'étais pas vraiment adepte du déguisement, mais pour cette mission le nom de Mihael Hannigan m'avais été attribuer. Pour le moment, j'étais en phase d'observation, marchant dans les allées commerçante, l'odeur du poissons frais attaquer mes narines, bien qu'il y aurait fort a parié qu'avec un peu de citron, de crème sur de délicates braises, celui-ci deviendrait sûrement le plus excellent des mets.

Mon attention se portait sur une scène des plus improbables, une jeune femme semblait visiblement usée de ses charmes et provoquait carrément une baston, certainement dans le but d'obtenir les faveurs de la demoiselle. Les hommes sont parfois d'une puérilité... Enfin, j'avais peine a croire que ce soient les révolutionnaires, c'est déjà ça. J'avançais alors que je regarder les hommes, avant de reprendre d'un air fermé:


" Je vous ordonne d’arrêter de vous battre. "

Ceux-ci s'arrêtaient instantanément, alors que je reprenais :

" - Chacun va rentrer chez soi maintenant... "


Plutôt abasourdi de la situation, les prédateurs rentrés vers leur terrier comme des chiens que l'on aurait aspergés d'eau... Par contre, j'étais curieux de voir cette femme qui avait profité de la situation pour s'enfuir dans la nature. Après tout, tout le monde ne peut pas faire s'entre-tuer des hommes... Si? Qu'importe, il ne me fallait pas très longtemps pour la retrouver, alors que je me retrouvais face a elle. Je prenais un léger sourire :


" - ... Eh bien, je peux savoir ce qu'il s'est passé tout a l'heure? "

Je gardais un sourire, alors que je reprenais :

" - Je travail dans le coin. Je m'appelle Mihael Hannigan. Ce n'est pas tous les jours que des gens se battent dans la région, mais je suppose que ceux-ci n'avaient pas vu de femmes depuis longtemps, veuillez les pardonner. "

Je tendais ma main dans le but de lui serrer. A voir quel serez la réaction de la jeune femme.


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Une révolution pas fraiche
Une main tendue. Celle d'un inconnu qui se prénommait Mihael Hannigan. La menotte d'une personne qui avait assisté à mon altercation avec ces trois gros dégueulasses et qui n'avait pas bougé le petit doigt pour me venir en aide. Je n'avais certes pas eu besoin de son aide pour me tirer de ce guêpier, mais voir cet homme venir ainsi s'excuser après coup, ne me plaisait pas.

Le temps s'écoulait depuis qui était venu se présenter à moi. Et je voyais bien qu'il attendait patiemment que je lui serre la main, affichant toujours ce sourire chaleureux. Un rictus qui ressemblait à s'y méprendre à bien des sourires que j'avais pu croiser lors de la grande soirée festive de Mariejoa. Celle organisée par tous les agents du Cipher Pol. Qu'ils soient du premier au neuvième service. Après, peut-être que mon imagination me jouait des tours. Après tout, je n'avais aucun souvenir de cet homme tatoué ce soir-là. Il est vrai aussi que tous n'avaient pas pu se libérer non plus.

Peu importe qui il était dans le fond. Sans parler d'une histoire de confiance, je n'avais aucune envie de serrer la main de ce dénommait Hannigan.  

- " Alors déjà, quand on est bien élevé, on n'oublie pas les salutations d'usage. " Lui balançais-je au visage avec une légère pointe de mépris dans la voix. " Ensuite, en quoi cela vous regarde ce qui s'est passé tout à l'heure ? Si cela vous intéressez tant, vous n'aviez qu'à venir vous en enquérir par vous-même. " Continuais-je cinglante, mais toujours respectueuse.

À ces mots et voyants que je gardais mes mains pleines de sac, près du corps, Mihael baissa la main. Celui-ci n'affichant plus son sourire rassurant, tenta en vain de reprendre la parole.

- " Encore une chose, monsieur Hannigan. Venir ainsi accoster une jeune femme de mon âge après que je me sois fait agresser est étrange. Surtout, sachant que vous avez assisté à la scène. " Sur ces mots, je lui tournais le dos avant de reprendre sans le regarder. " Vous devriez faire attention, on pourrait croire que vous êtes aussi un de ces gros pervers. " Lâchais-je d'un petit rire narquois avant de reprendre ma route.

Malheureusement, à peine avais-je fait quelques pas, qui étaient censés m'éloigner de cet individu, quelque chose m'en empêcha. Pas se dénommait Hannigan, non. Mais d'autres importuns qui se dressaient devant moi.

- " Bonsoir les tourtereaux ! Alors, y'a de l'eau dans le gaz ? " S'exprima celui qui semblait être à la tête de ce groupe de dix personnes.

Ce dernier, d'une quarantaine d'années, vêtu de vert, une coupe au bol et un petit bouc bien taillé, nous regardait, un sourire moqueur aux lèvres. Cette petite boutade, envoyée à notre encontre, fit beaucoup rire les moutons qui le suivaient, dont une femme. Celle-ci, dépassant tous les hommes d'au moins deux têtes, avait des bras aussi gros que des poteaux. D'ailleurs, ce n'était pas seulement ses bras qui l'étaient. Cette ogresse devait facilement faire plus de cent-cinquante kilogrammes. Et ce n'est pas de muscles dont je parle, si vous voyez ce que je veux dire.

- " T'as raison, Marcel ! Regarde, on dirait que ce pauvre niait vient de se faire plaquer par sa pouffe ! " Rajouta cette dernière d'une grosse voix de camionneuse au fort accent, avant de pouffer de rire. " Il te fait des misères ton amoureux, ma chérie ? Tu veux que Ivanna s'occupe de toi ? " Finit-elle par me dire avant de caresser mon visage du bout de ses gros doigts qui pouvaient sans mal me le broyer.

À ces mots, je ne pus retenir un long soupir de lassitude qui n'échappa à personne. J'en avais déjà marre de cette île de malheur. Elle puait le poisson et ses occupants semblaient tous plus idiots les uns que les autres. En plus des hommes, voilà maintenant que je me faisais draguer par une femme. Qu'est-ce qu'elle était moche en plus. Et son odeur... On avait l'impression qu'elle avait utilisé " Eau de tabac " comme parfum. Et je ne vous parle pas de son haleine de cendrier froid. Un véritable délice pour les narines Et elle espérait avoir une chance avec une fille comme moi. En plus, elle faisait vieille.

- " Oh, un problème ma douce ? " Me demanda l'énorme mastodonte qui semblait me trouver à son goût.

Cette fois-ci, il semblait hors de question de s'en sortir sans casser quelques dents au passage. Me rendant compte de cette évidence, je déposais pour la seconde fois mes sac avant de déchausser mes bottines.

- " Pas le moindre. " Lui répondis-je d'un sourire radieux qui sembla la ravir.

Puis, profitant qu'elle ne s'y attende pas, je me laissais tomber sur le côté, toujours le sourire aux lèvres. Une fois que le bout de mes doigts senti le sol froid sous leurs ongles, je pris appui sur celui-ci. Une fois fait, je propulsais le bas de mon corps en hauteur, envoyant mes deux pieds dans le menton de cette grosse baleine.

Sous le coup, celle-ci, bien plus large que moi... Et qu'est-ce qu'elle avait la tête dure !... ne décolla malheureusement pas du sol comme je l'aurai voulu. Mais à la place, celle-ci, bien sonnée, recula de deux pas avant de tomber sur ses grosses fesses flasque. L'air hagard, je voyais bien que cette attaque ne l'avait pas laissé indemne. Je n'étais peut-être qu'une petite souris à côté d'elle, mais j'avais bien assez de force dans mes jambes pour lui régler son compte.

- " Ivanna ! " Hurla le chef de la bande, en voyant celle qui semblait la plus forte après lui, se faire malmener de la sorte. " Espèce de garce ! Les mecs ! Occupez-vous d'elle ! " Ordonna-t-il, d'une voix glacial et sans appel.

Au moment où le dénommait Marcel donnait ses instructions, je me remis sur pieds, attendant patiemment que ces hommes et femmes viennent se frotter à moi. Enfin....

- " Monsieur Hannigan. Si vous avez envie de jouer les bons samaritains, c'est le moment. " Lui déclarais-je sans même le regarder.

Maintenant qu'il était là, autant qu'il serve à quelque chose. Je pouvais clairement m'en occuper moi-même, mais autant se servir d'un pion dans de rares occasions. Surtout quand celui-ci ne vous avez pas vraiment fait forte impression. Après qui sait, peut-être s'était-il dégonflé et qu'il avait déjà pris ses jambes à son cou. Ce qui serait dommage. Ça me ferait passer pour une folle aux yeux de ces malotrus de parler toute seule.

- " Peu importe... " Dis-je dans un souffle inaudible tout en fixant ces futurs punching-balls. " Je vais pouvoir me défouler un peu. "

Un sourire légèrement sadique et à la fois amusé se dessina sur mon doux visage. Pendant que les hommes à la botte de ce Marcel, fonçaient vers moi en hurlant comme des bœufs.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 11:27, édité 2 fois
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Ce que je devais bien avouer, c'était que cette demoiselle était toute sauf en détresse. A en juger par son attitude, elle n'était pas commode, mais pourtant, cela ne m'empêchait pas de sourire. A vrai dire, dans ce monde, il faut avoir du caractère pour s'en sortir et savoir usé de ses forces, en ça, elle avait fait fort. Cela dis, a ce moment précis pour moi, elle n'était rien d'autre qu'un civil avec un fort tempérament, comment aurais-je pu savoir que j'étais bien loin du compte ?

je renonçais a la poignée de main, chose qui ne manqua pas de faire perdre les pédales a des gens non loin de la. Cette île de poissonnier était loin d'être aussi paisible que je l'aurais cru de prime a bord, j'allais devoir faire attention, mais j'avais bon espoir de m'en sortir sans trop de dégât. S'en sortir sans trop de dégât ? Cela serait mon cas, mais pas celui de la véritable ogresse qui venait s'en prendre a la jeunette qui faisait preuve d'une habilité au combat au corps-à-corps que je ne lui aurais pas cru. Je ne savais pas si elle était chasseuse de primes, pirate ou encore marine, mais il y avait une chose de certaines, les gens ordinaires n'ont pas une telle aisance a mouvoir leur corps.

Elle demandait mon aide, alors que de mon côté, j'avais décidé de rester discret, c'est-à-dire que je n’affronterais personne hormis en cas d'extrême nécessité. Cela ne m'empêchait pas non plus de voir si j'étais capable de me montrer plus ... Convainquant ? Je gardais le sourire, tout en reprenant d'une voix ferme :


" - Je vous ordonne de vous arrêter. "


Ceux-ci se trouvaient comme véritablement pétrifier sur place. La jeune femme ne devrait certainement pas comprendre ce qu'il se passait, mais je voyais dans ce gang une occasion d'en découvrir plus. Après tout, les bandes de ce genre qui ont de grandes bouches et tente de faire régner leur loi ont souvent plus d'information qu'il n'y parait. Je reprenais en prenant mon plus beau sourire :


" Maintenant, vous allez répondre a toutes mes questions ... "

Je gardais un air fermé et autoritaire en m'avançant de quelques pas :

" Avais-vous entendu parler de marchand qui ne transporterait pas que du poisson dans leur cargaison ?

L'ogresse semblait comme dans un état second, alors qu'elle prenait la parole:

" - J'ai entendu quelques rumeurs... Il se trouverait de l'autre côté de l'île a l'abri des regards indiscrets quelqu'un qui ferait passer sa marchandise, mais je n'en sais pas plus. "

Je prenais une mine pensive... C'était peu, mais je suppose que c'était le début d'une piste. Je devrais aller voir ça de plus près... Je reprenais un sourire tout en prenant a nouveau la parole :


" Vous allez oublier tout ce qu'il viens de se passer et retourner a vos occupations. "


Les trois bougeaient et s'en allaient sans demander leur reste. Je regardais la femme qui ne devait sûrement rien comprendre a la situation, mais je suppose que j'avais suscité sa curiosité. Du moins, c'était une simple supposition :

" Je pense que je vais aller voir ça de plus prêt... Tu es libre de m'accompagner si tu le désires. "

Je commençais a avancé, me doutant que l'appel du mystère ferait son effet. Je mettais mes mains dans mes poches... J'allais devoir rester prudent.

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Une révolution pas fraiche
Ma supposition était donc loin d'être infondée. Cet homme travaillant soi-disant dans le coin ne semblait clairement pas être celui qu'il voulait me faire croire. Son attitude était bien étrange pour un simple citoyen lambda. Et il ne semblait pas être non plus un soldat de la Marine. Il était rare, pour ne pas dire quasiment impensable d'en voir un sans son uniforme. À moins d'être en permission comme je l'étais. Mais même sans cela. J'avais l'habitude des hommes et femmes de la Marine. Lui, il était tout autre. Peut-être avais-je vu juste dans le fond. Peut-être qu'il était bien un de ces fameux CP.

Quant à sa proposition, je l'acceptais, volontiers. Je me fichais complètement des informations qu'avait pu lui apporter l'Orgresse. J'étais juste curieuse de pouvoir en apprendre plus sur ce monsieur Hannigan. Si tel était bien son véritable nom. Remettant mes bottines et reprenant mes sacs, je pris donc la route en sa compagnie, ne sachant pas très bien ou nous allions. Si ça se trouve, j'étais peut-être en train de faire une énorme erreur. Après tout, je ne connaissais rien de cet homme. Peut-être m'emmenait-il dans un piège. Peut-être que l'on se dirigeait chez lui. Peut-être que c'était bien un pervers qui rêvait de profiter de mon corps, loin des regards indiscrets.

Peut-être que oui. Peut-être que non. Ce n'est pas comme si je ne savais pas me défendre après tout. Et puis, quelque chose me disait, que je n'avais pas à m'en faire de ce côté-là.

Tout au long du chemin, celui-ci ne pipa pas un mot, gardant le plus grand des silences. Ce qui n'était pas pour me déplaire. En réalité, j'étais beaucoup trop plongé dans mes pensées, pour lui adresser la parole. Je ne cessai de repenser à ce qui avait bien pu se passer avec ce groupe de malfrats que nous venions de quitter. Alors qu'ils s'apprêtaient à nous attaquer, ils se sont tous, comme figé aux dires de l'homme que je suivais. Étrangement, ceux-ci semblaient avoir été hypnotisés par de simples mots. C'était étrange en vérité.

Moi-même, je n'étais pas du genre à réagir de la sorte quand Sy-ven ou le Commodore pouvaient s'emporter contre moi. Et pourtant, ils étaient bien plus effrayants que lui. Surtout ma meilleure amie. En pensant à cela, un petit sourire étira mes douces lèvres.

- " Si elle savait ce que je dis sur elle, je me ferai clairement tirer les oreilles. " Dis-je dans un souffle inaudible pendant que je continuais de le suivre.

Me retenant de rire à cette pensée, je ne vis pas, le bras de ce parfait inconnu se lever.

- " Aie... " Laisse-je échapper en lui rentrant dedans avant de me masser le bout du nez devenu un peu rouge, à cause, du choc. " Vous pourriez faire attention quand même. "

Oui, j'étais de mauvaise foi, j'en consens. Malgré tout, je ne lui serais pas rentré dedans s'il ne s'était pas arrêté en plein milieu de la ruelle. Celui-ci ne prenant même pas la peine de relever ce que je venais de dire, me fit signe de me taire, un doigt devant ses lèvres. D'ordinaire, ce simple geste venant d'un inconnu, aurait pu me mettre hors de moi. Seulement, l'expression grave de son visage à ce moment-là, me fit comprendre que je ferai bien de suivre ses instructions à lettre. Alors, retrouvant mon plus grand sérieux, je lui fis signe de la tête, que j'avais bien compris le message.

Après cet échange de regard, monsieur Hannigan se plaqua soudainement au mur, m'invitant à en faire de même. Celui-ci semblait avoir entendu ou aperçu quelque chose. Très vite, je compris de quoi il s'agissait.

- " Dépêche-toi abruti, il faut qu'on se grouille de charger ça sur le navire avant que la Marine nous tombe sur le dos ! " Pesta la voix bourru d'un homme que je ne pus voir d'où je me trouvais.

- " Oh ça va ! Si t'es pas content, t'as qu'à te démerder tout seul ! " Répliqua l'homme à qui était destiné la tirade du premier.

Voilà donc ce qui intéressait tant cet étrange homme tatoué. Je comprends mieux. En effet, il semblait se passer quelque chose de louche par ici. Assez suspect pour que ces hommes aient peur que la Marine le découvre. Le problème, c'est que je ne voyais absolument rien de ce qui se passait. Cela m'intriguait fortement. Surtout si cela me permettait de comprendre qui était cet individu et en quoi ça le concernait.

- " Qu'est-ce qu'ils font ? " Demandais-je à ce dernier qui pouvait voir tout ce qui se passait de là où il était.

Malheureusement, aucune réponse. Soit il était complètement absorbé par ce qu'il regardait, soit il m'ignorait totalement. L'une comme l'autre, ces deux suppositions ne me plaisait pas du tout. S'il le prenait comme ça, je n'avais qu'à aller chercher la réponse par moi-même.

Tandis qu'il ne faisait pas attention à moi, je saisis l'un de mes précieux yo-yos avant de le lancer en direction du toit. Juste au moment où je me propulsais sur celui-ci, je tirais la langue dans le dos de ce malotru. La jeune femme de dix-huit ans que j'étais, fut rapidement au sommet de ce bâtiment. Une fois en position, je pus avoir une vue parfaite de la situation. Et ce que je vis, n'était pas très rassurant.

En bas, se massaient plusieurs hommes et femmes qui s'afféraient sur le chargement de caisse en bois sur un navire. Rien de bien inquiétant au premier abord jusqu'à ce que je puisse distinguer ce qu'ils y mettaient. Un peu plus loin, dans un hangar aux portes grandes ouvertes, je vis un homme sortir une arme de l'une d'entre elle.

- " Qu'est-ce qu'ils font avec toutes ses armes ? " M'interrogeais-je dans un murmure, allongée sur le toit à les observer le plus discrètement possible. " Et puis surtout, où est-ce qu'il les emmène comme ça ? "

Cette affaire était bien étrange. Je ne regrettais clairement pas de l'avoir suivi. Il se tramait quelque chose ici. Quelque chose qui à n'en pas douter, n'était pas très légale.

Soudain, alors que je redressais un peu plus la tête pour voir s'il y avait autre chose que des armes, j'entendis une voix venir d'en bas.

- " Hé, c'est quoi ça ? " Demanda une femme qui pointait du doigt, la direction du toit sur lequel je me trouvais.

M'en apercevant, je m'écrasais un peu plus sur celui-ci, essayant de ne faire plus qu'une avec les tuiles qui le recouvrait.

- " De quoi tu parles ? " La questionna en retour un de ces camarades, les bras chargés d'une caisse. " Il n'y a rien, remet toi au travail si tu ne veux pas que je le chef te vois. " Se mit-il à la réprimander en ne remarquant rien après avoir regardé à son tour dans ma direction.

- " Mais si, je t'assure, regarde mieux !! " Insista cette dernière. " Je suis sûre d'avoir vu quelque chose bouger. "

Cela s'annonçait plutôt mal pour moi. Si jamais ils venaient à vérifier s'il n'y a vraiment rien sur ce toit, je risquais de me retrouver dans la panade. Il ne me restait plus qu'à prier pour que personne ne vienne.

- " Si jamais, j'ai encore des problèmes, Sy-ven va me tuer... " Soufflais-je faiblement, plus effrayée par cette idée que par ce que pourrait me faire cette bande de criminels.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 11:27, édité 2 fois
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Le trajet fut silencieux, cela me convenait parfaitement comme ça. Je gardais un léger sourire, plutôt intriguer par la suite des événements. J'avais maintenant une jeune femme qui semblait plutôt douer pour le combat au corps-à-corps, j'allais donc devoir savoir quoi faire de cette pièce qui s'était rajouté sur mon échiquier. J'étais plutôt adepte du travail en solo malgré mon statut de chef d'équipe, mais je suppose que c'était temps pour moi de faire preuve de leadership afin de ne pas amener ma coéquipière de fortune a sa perte.

Nous avancions prudemment, mais sûrement, du moins jusqu'au moment ou la jeune montrer son inexpérience en se prenait un risque totalement inutile... Pour être ce genre de personne, je comprenais, mais ca me dérangeait qu'elle l'ai fait avant moi. Peut-être que je commençais a perdre de ma fouge ? Je soupirais, alors que je me mettais a rire, je suppose qu'il était temps pour moi de faire ce que je sais faire de mieux, c'est-à-dire... Accaparer toute l'attention.

Je sortais, marchant carrément face au petit groupe qui semblais avoir entendu quelque chose. J'avançais d'un pas sûr et totalement culotté, mais il faut croire que j'avais confiance en ma capacité a me montrer persuasif. Je prenais alors la parole :


" - Hé bien les gars ! Vous êtes en pause ? "

Ceux-ci semblaient totalement surpris par mon intervention qui les prenait visiblement a contre-pied , je jetais un regard rapide... Effectivement, il n'y avais pas que du poisson qui se faisais transporter dans la zone, il faut croire. Ceux-ci commençaient tout de suite a me demander ce que je faisais ici d'un air menaçant, je gardais mon plus beau sourire, tout en reprenant :


" Mais enfin les gars ! [b]Vous me connaissiez très bien, je m'appelle Mihael, je travaille avec vous depuis le début ! [/b]"


Ceux-ci semblaient d'un coup bien plus sympa, mais je comptais bien en profiter pour sous-tirer encore quelque information utile:


" Vous pensez que je peux voir le boss ? "

Alors que le plus grand des trois, un grand chauve rasé avec une chemise a flanelle surmonté par une salopette bleutée plutôt usé reprenais a son tour :

" - Tu veux voir Conrad ? Tu sais très bien qu'il n'aime pas qu'on le dérange ! "

Conrad ? Connor Conrad ? J'avais vu son nom tourné dans les fichiers de la révolution, un cavalier et combattant redoutable. Je n'étais pas sûr que mes petits tours marcheraient sur lui, j'allais devoir faire très attention. Au moins, j'avais le temps de préparer le terrain, c'est de cette façon que je chuchotais des petits mots au oreiller des gens que je croisais, une petite dizaine, mais je préférais me donner des garanties.

Finalement, un homme finissait par sortir de l'entrepôt, a peu près la trentaine, les cheveux noirs, les yeux marron.... Il me semblait bien que j'avais vu juste lorsqu'il prit la parole :


" Pourquoi vous n'êtes plus au travail ?"

Il finissait par me jeter un regard noir, alors qu'il poursuivait en me regardant :


" Tu es qui toi? Que fais-tu ici?

" Mais enfin chef! C'est moi... Tu me connais, je m'appelle Mihael Hannigan, je travaille pour toi!

Il faisait un regard furieux avant de se mettre a déblatérer tout en commençant a manipuler des cordes autour de lui :

" Tu me prends pour un bleu ?! Je connais mes hommes et tu n'en fais pas partie! "

Je souriais, cette fois, je n'aurais pas le choix, j'allais devoir me battre. Je prenais une posture de combat, je ne me laisserais pas impressionner, même-ci a ce moment je me demandais ce que faisait ma camarade tête brûlée.

PNJ:

Technique usé:


Dernière édition par Alaaric Minaro le Sam 13 Mai 2023 - 1:38, édité 1 fois
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Une révolution pas fraiche
Les choses se compliquaient vraiment en bas. Alors que je pensais avoir été repéré par ces étranges dockers, ceux-ci n'eurent pas le temps de le vérifier. Accaparaient, par l'homme que j'accompagnais, ils ne prêtaient plus attention au toit sur lequel je me trouvais. Une véritable aubaine pour moi, que je ne comptais pas laisser passer.

Seul souci à cela, c'est que Monsieur Hannigan semblait se retrouver en mauvaise posture. De là où je me trouvais, je pouvais le voir face à un homme bien étrange. Celui-ci, élancé, à la courte chevelure noire, se dresser devant lui, prêt à en découdre. Je n'avais aucune idée de qui il pouvait s'agir, mais il dégageait une aura meurtrière. Depuis son entrée en scène, plus aucun membre de ce groupe de malfrat, ne bougeait. Tous étaient restés silencieux à regarder les deux hommes se confronter du regard. Certains, semblaient même en avoir peur. Peut-être qu'il s'agissait du chef en question dont j'avais entendu parler peu de temps avant.

Ce qui est sûr, c'est qu'il ne semblait pas être là pour compter Fleurette à l'homme tatoué.

- " Je me demande si ça va aller pour lui. " Soufflais-je dans un murmure tout en continuant à les observer sans bouger, toujours allongée sur le toit.

Au moment où je me posais cette question, le leader des dockers commença à bouger. D'un geste vif et sans retenue, il envoya un violent coup de poing en direction de son interlocuteur. Les yeux écarquillaient sous l'effet de surprise, je vis sa victime parer le coup à l'aide de ses bras, croisés devant lui.

Un terrible combat débuta entre les deux hommes, chacun y allant de techniques particulièrement fabuleuses. Monsieur Hannigan usé de technique que je n'avais encore jamais vu à ce jour. Celui-ci disparaissait et réapparaissait comme un fantôme avant d'assener des coups à son adversaire. Quant à ce dernier, il se servait de cordages dissimulés sous ses vêtements pour l'attaquer. J'étais impressionnée par ce qui se déroulait sous mes yeux. Ces hommes, faisaient preuve d'une puissance phénoménale. Si par malheur, je venais à être prise dans ce duel, je n'avais aucune chance de m'en sortir.

- " Mieux vaut que je reste caché ici... " Me dis-je à moi-même, peu envieuse de me prendre un coup de l'un d'eux.

Seulement, alors que je pensais rester tranquillement sur le toit, loin de tout danger, quelque chose attira mon attention. Plus loin sur les quais, je vis les sbires de l'adversaire de Mihael, s'emparaient des armes que contenaient les caisses. Certains armés de fusil, se mirent à mettre en joue, l'opposant de leur chef.

- " Les lâches !! " Me mis-je à fulminer en les voyant prêt à tirer sur Monsieur Hannigan, pendant qu'il était aux prises avec son assaillant.

Ces êtres immondes n'avaient aucun honneur. Ceux-ci étaient prêts à profiter de la moindre faille pour se débarrasser des gêneurs. Et peu importe la façon de faire. Il était hors de question que je les laisse agir à leur guise.

- " Pas de chance pour eux, Monsieur Hannigan n'est pas le seul à savoir se battre ici. " M'exprimais-je, un sourire malicieux aux coins des lèvres. " Ça tombe bien en plus, je n'ai pas pu me défouler tout à l'heure sur la bande de cette grosse vache. "

Sans perdre un instant, je me relevais, prête à venir en aide à celui que j'accompagnais. Retirant de nouveau mes bottines, je laissais mes commissions sur le toit avant de m'élancer à l'aide de mes yo-yos, vers ma première victime.

Le choc fut terriblement violent pour ce malheureux. Me propulsant tel un boulet de canon sur ce dernier, j'arrivais sur lui, genou en avant. L'impact de mon articulation en plein milieu de son visage, le fit tomber à la renverse. Le nez complètement enfoncé, la proie de cette attaque mourra sur le coup, sans pouvoir se demander ce qui venait de lui arriver.

- " Bordel ! C'est qui, celle-là ?! " S'époumona un homme qui se trouvait tout à quelques mètres de lui, quand il tomba inerte au sol.

- " On s'en cogne ! Cette garce vient de tuer, Tobias ! " Lui répondit en hurlant une femme, armée d'une épée. " Tuons là ! "

À ces mots, cette dernière se rua sur moi, brandissant la lame qu'elle tenait en main. Hurlant de rage, cette femme aux longs cheveux rouge s'apprêta à m'assener un coup cuisant. Néanmoins, plus véloce qu'elle, j'esquivais son attaque sans le moindre problème d'un simple geste de recul.

- " Tu ne t'en tireras pas comme ça ! " Me déclara mon adversaire, les yeux injectaient de sang en raison de la haine qu'elle me portait à ce moment-là.

Nullement impressionnée par ses menaces, un fin sourire amusé se dessina sur mon doux visage. Puis, avant qu'elle ne se reprenne, emportée par son élan, je lui fondis dessus en un éclair. Sans ralentir mon allure, je tournais sur moi-même, tout insufflant toute ma force dans ma jambe droite qui vint la percuter de plein fouet. La collision avec son flanc gauche la fit s'envoler à travers le mur en pierre d'un des docks avant que sa course ne s'arrête au milieu de vieux sacs de farine.

Cela en faisait déjà deux de moins. Je n'avais aucune idée du nombre exact qui pouvait rester, certains pouvant encore être à bord du navire ou bien dans les hangars. Ce qui était certain, c'est que je n'avais pas le temps de me poser la question. A peine avais-je envoyé valdinguer cette rouquine, des balles se mirent à fuser dans ma direction. Rapidement, je me jetais à l'abri derrière une caisse de marchandise. Malheureusement pas assez vite pour éviter qu'une balle ne vienne se loger dans mon mollet gauche.

- " Arrrrg... " Laissais-je échapper en sentant cette bille de plomb pénétrer ma chair.

La douleur était atroce. C'était la première fois que je recevais une balle. Et celle-ci n'avait pas choisi le meilleur endroit pour venir se nicher.

- " Là, je suis mal... " Reconnus-je tout en arrachant une partie de mon collant blanc dont je me servis pour faire un garrot. " Sy-ven va me tuer... " M'angoissais-je en voyant le bout de tissu s'imbiber entièrement de rouge, tandis que les balles continuèrent de gicler dans ma direction et que le combat entre Monsieur Hannigan contre leur leader faisait rage.  [/i]

Hayase Yorha



[spoiler="Technique utilisé"]Kitsune's grudge: [i]Haya concentre toute sa force dans une seule de ses jambes avant d'envoyer un puissant kick à son adversaire après avoir tourné sur elle-même. Si la puissance de celui-ci est inférieur à 40-50% de la puissance de l'utilisatrice, elle lui cause des dégâts interne.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 11:28, édité 2 fois
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Le combat faisait rage entre le révolutionnaire et moi. Si je devais bien avouer être intrigué par cette étrange technique de cordage, elle n'était en réalité qu'une mauvaise copie de ma maîtrise des fils. J'utlisais ma technique de combat au corps-à-corps afin de contrer ses coups et de parvenir a garder l'avantage, malheureusement, il accaparait beaucoup mon attention et malgré mon hypnose les révolutionnaires prenait le parti d'aider leur chef. Il n'hésitaient pas a tirer sur quelqu'un qu'ils prenaient pour l'un des leurs... Ces révolutionnaires sont décidément la pire espèce de crapule que je n'avais jamais rencontrer de ma vie.

J'étais dans une position compliquée, mais c'est alors que la jeunette faisait son intervention, se battant avec courage et avec une habilité que je ne pouvais pas lui enlever... Je prenais le sourire, alors que je repartais a l'attaque, confiant sur le fait d'avoir quelqu'un qui couvre mes arrières. Je prenais l'avantage sur un adversaire qui ne faisait pas le poids. Il tentait de m'attaquer, mais je contrais chacune de ses attaques, usant a la fois de mon rokushiki et de mon pouvoir de fruit du démon. Mes fils tranchaient ses cordes. Je finissais par lui envoyer un énorme coup de pieds dans l'estomac qui le pliait en deux.

Soudainement, un coup de feu. Je voyais le sang de ma camarade couler, profitant de ce moment d’inattention, mon adversaire reprenais a une attaque :


" BULLET STAMPEDE! "

C'est de cette façon qu'un lot de cinq cordes venait violemment fracasser mon visage et me projeter au sol. Un grand sourire de satisfaction sur le visage, celui-ci reprenait:

" - Tu a perdu! RENDS TOI!"

Mon visage se fermait, le sang coulé de ma tempe il avait réussi a me mettre en colère. Je me relevais brutalement avant de me projeter dans un soru et de frapper dans l’abdomen les bras croisés en position de combat :

" ROKUOGAN!! "

Ses yeux se retournaient, alors qu'il tombait l'inconscient. La femme toujours en difficulté, je voyais le visage des hommes terrifier par la défaite de leur chef. Je m'avançais face a eux et sans que l'un d'entre eux ne parvienne a réagir, je mettais ma main sur mon visage avant de reprendre :

" Je vous ordonne d'arrêter de respirer. "

Chacun se forçait a retenir leur respiration, lorsque le premier tomba dans les pommes, les autres ne tardèrent pas a suivre. Je venais ensuite au secours de la belle, je regardais sa blessure, accroupi dans sa direction :


" Laisse-moi voir ça... "


Je regardais la plaie, en lui expliquant de ne pas bouger... Un fil sortait de mon doigt, pénétrant dans la plaie soudainement pour extraire la balle. Un petit crie de douleur de la brune, me voici déjà a recoudre sa plaie. Avant de l'aider a se relever. Je prenais mon escargophone afin d'appeler du soutien chez les marines et de leur demander d'interpeller ce petit groupe... Comment aurais-je pu savoir a ce moment précis que mon acolyte en était une ? Je la prenais sur mon dos un instant afin de l'assoir sur un banc. Je la déposais doucement en reprenant doucement :

" Tu a fait preuve de courage. Tu m'a impressionné. Tu va peut-être me donner ton nom maintenant ?

Je souriais, nous avions encore un peu de temps avant que la marine n'arrive.    

Technique usé:
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Une révolution pas fraiche
Tout était enfin terminé. Ces malfrats que nous avions combattus n'étaient plus. Par un subtil mais néanmoins dangereux pouvoir, Monsieur Hannigan avait mis fin à cette rixe. Grâce à lui, j'avais pu m'en sortir sans aucune autre blessure que celle à ma jambe. Cela m'embêtait de l'avouer, mais je lui devais la vie. Sans lui, je ne serai certainement plus là pour en parler.

Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de repenser au fait que cet homme, n'était clairement pas celui qu'il disait être. Un simple citoyen de cette ville ne pouvait pas avoir de telles capacités. Sur GrandLine, peut-être, mais ici sur les Blues, cela m'était impensable. De plus, le fait qu'il semblait à la recherche de ces criminels depuis le début, était louche. Peut-être était-il un Chasseur de Primes, ou bien un agent du Cipher Pol, comme je le pensais. Une réponse que je n'aurai sûrement jamais de toute façon.

Quoi qu'il arrive, je lui étais redevable. De m'avoir secourue, mais également d'avoir délogé cette balle avant de refermer ma plaie avec une fois de plus, un pouvoir bien étrange.

- " Merci beaucoup... " Lui dis-je un peu honteuse de m'être retrouvé dans cette situation malgré les compliments qu'il venait de me faire. " Je m'appelle, Yorha Hayase. "

À ces mots, je lui tendis la main, répétant le geste qu'il avait fait à notre rencontre et que j'avais refusé. Un sourire aux lèvres, ce dernier me la saisit de sa main tatouée avant de me la serrer chaleureusement.

- " Merci de ton aide, Yorha Hayase. "

Lui rendant son sourire, je chassais de mes pensées toutes ses questions à son sujet. Peu importait vraiment qui il était. Ce que je pouvais voir, c'est que ce Monsieur Hannigan semblait quelqu'un de bienveillant derrière cette apparence un peu atypique. Sans rajouter un mot de plus, je lui lâchais la main avant de regarder tous ces corps sans vie dont il était à l'origine. Cet homme mystérieux m'impressionnait beaucoup. Alors que je souffrais d'une blessure par balle après avoir seulement défait deux adversaires, celui-ci ne montrait aucun signe de fatigue. Je crois même, que je ressentais un peu de jalousie envers lui.

Cela faisait bientôt deux ans que j'avais quitté ma belle Cocoyashi pour prendre la mer à la recherche de mon grand-frère. Et pourtant, je n'étais pas encore de taille pour affronter un tel groupe de malfaiteurs sans prendre le risque de me faire tuer. Tandis que lui, usant de simples mots, il avait pu se débarrasser d'eux sans la moindre difficulté.

Pendant que je regardais du coin de l'œil, cet homme, pour qui je ressentis un mélange de jalousie et d'admiration, les premiers Marines commencèrent à arriver. Parmi eux, une voix me fit sursauter et un léger frisson me parcourut tout le long du dos.

- " Elle est là !! " S'écria la voix de ma meilleure amie, Levana Sy-ven.

Sans prendre la peine de s'occuper des hommes et femmes gisant par terre, la jolie brune fondit sur moi. L'air sombre, celle-ci me terrorisait, sachant pertinemment que j'allais me faire passer un savon. En voyant ma mine déconfite, Monsieur Hannigan fut légèrement surpris avant d'en comprendre la raison.

- " HAYASE !!!!!! " Me hurla dessus la Lieutenant-Colonelle, fulminant de colère.

- " Euh... Coucou Sy'... " Ne trouvais-je qu'à lui répondre, une perle de tueur coulant le long de ma tempe. " Tu vas bien ? "

- " Si je vais bien ?!! " S'emporta ma sœur de cœur avant de me frapper sur le sommet du crâne. " J'étais sûre que je te trouverais ici ! Dès que j'ai entendu parler de cette affaire, je me suis douté que tu devais être dans le coup ! "

- " Mais... " Me massant délicatement la tête d'une main. " Je peux tout... "

- " J'en ai assez, Haya ! " Me coupa la jeune femme, folle de rage. " Tu te mets toujours dans des histoires pas possibles et.... " Tout d'un coup, elle s'interrompit une seconde avant de reprendre, totalement affolé. " C'est quoi çaaaaaaaaaaa ?! " Me demanda cette dernière en pointant ma jambe blessée.

- " Ce n'est rien... " Essayais-je de la rassurer comme je pus.

- " Comment ça, ce n'est rien ?! Tu es blessée ! Il faut vite t'emmener voir un médecin ! " S'inquiéta cette véritable mère poule qui ne cessait de mon couver.

Qu'est-ce que j'aimais cette jolie brune. Le lien qui nous liait était puissant et indestructible. Mais qu'est-ce qu'elle pouvait être énervante quand elle s'inquiétait pour moi. Même si cela me touchait beaucoup, je n'étais plus l'enfant qu'elle avait connue.

- " Ne t'inquiète pas, Monsieur Hannigan s'est oc... " M'interrompis-je en voyant que le concernait n'était justement plus présent.

Celui-ci profitant que ma meilleure amie était là pour veillée sur moi, était allé à la rencontre d'un autre officier supérieur pour lui expliquer la situation.  

- " Oui, oui bref... " Commença par se calmer l'Officier. " Je vais te ramener au navire pour nettoyer cette plaie. "

Ne me laissant pas vraiment le choix, la jeune femme se mit dos à moi, me faisant signe de lui monter dessus. Ne voulant pas me faire disputer à nouveau, j'acceptais sans rechigner. Une fois bien callé, ses mains soutenant mes petites fesses, Sy' se mit en route pour le navire.

- " Attends ! " Lui intimais-je de s'arrêter. " J'ai laissé mes affaires sur ce toit... " Pointant du doigt le bâtiment où se trouvaient mes bottines ainsi que mes sacs de courses.

Plantés là sans dire, un mot, ma meilleure amie semblait chercher quelque chose du regard. Ou plutôt, quelqu'un. Rapidement, elle trouva cette personne avant de l'interpeller.

- " Ma'isha ! "

La jeune féline blanche qui l'avait accompagnée la rejoignit sans attendre, bondissant dans notre direction.

- " Oh, tu as encore fait des bêtises, toi. " Me taquina mon amie, la Minks, un sourire amusé sur les lèvres.

- " C'est même po vrai... " Lui répondis-je d'un air boudeur qui gonfla mes petites joues.

À la vue de mon expression et du fait que je fuyais son regard moqueur, celle-ci se mit à rire jusqu'à ce que Sy-ven, nous rappel à l'ordre.

- " Est-ce que tu peux aller chercher les affaires qui se trouvent sur ce toit, s'il te plaît ? " Lui demanda gentiment l'Officier de la Marine, tout en lui indiquant l'endroit en question. " La garnison de Poiscaille s'occupera du reste, pendant qu'on ramène cette vilaine fille au navire. "

- " Hé ! " M'exclamais-je, mécontente qu'on me traite de la sorte.

- " Tu as quelque chose à rajouter ? " Me demanda froidement ma meilleure amie. Voyant que je ne répondais pas, elle reprit. " C'est bien ce que je pensais. "

Il valait mieux que je ne dise rien. Quand le Lieutenant-Colonelle, Levana Sy-ven est en colère, même moi, je préfère ne pas la chercher. C'est donc dans le plus grand silence, que je restais sur le dos de ma meilleure amie. Pendant que celle-ci me ramenait au bâtiment de guerre de la 89ème.
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