Le touriste

Posté Mer 15 Mar 2023 - 22:09 par Wadd Marid Almaqah

CHAPITRE UN

Un réveil compliqué

Wadd Maris Almaqah poussa doucement la porte de l'auberge, espérant trouver les chasseurs de monstres qui l'avaient guidé jusqu'ici. Mais dès qu'il posa le pied à l'extérieur, il fut ébloui par une lumière si vive qu'elle l'aveugla momentanément. Il fut frappé par les odeurs exotiques qui s'échappaient des étals du marché, enveloppé dans un tourbillon d'épices et de viandes. Un voile blanc passa devant ses yeux, obscurcissant momentanément son champ de vision, mais quand il leva la tête, il découvrit un monde étrange et fascinant qui s'agitait autour de lui.

Tel un enfant qui découvre un monde nouveau, il était enivré par tout ce qui l'entourait. Il parcourut l'île en quête des chasseurs qui l'avaient aidé la veille, mais ils semblaient avoir disparu. Les marchands qui s'adressaient à lui et ne parvenaient pas à communiquer, chaque mot prononcé dans une langue étrangère qui semblait s'envoler dans le vent. Déboussolé par la langue locale qu'il ne comprenait pas, il se sentait perdu et désorienté.

Tel un mystérieux errant, il s'écarta du tumulte et gravit des escaliers de pierre, dont l'ascension semblait mener vers les hauteurs d'une colline. Là-haut, une statue monumentale d'un homme trônait majestueusement, tandis qu'un humble banc invitait au repos contemplatif. Le paysage qui se dévoilait devant ses yeux était à couper le souffle, et une atmosphère sereine imprégnait l'air.

Devant ces yeux émerveillés, un tableau d'une incroyable diversité se déployait. La vue était d'abord captivée par une grande ville colorée qui se dressait en premier plan, témoignant de la présence humaine qui avait su s'approprier ce territoire.

Le regard se perdait ensuite à l'horizon, où les plages de sable blanc s'étendaient à perte de vue, caressées par une mer d'un bleu profond. Les vagues venaient s'échouer en douceur sur le rivage, invitant à la contemplation. Au loin, les montagnes enneigées imposaient leur majesté, créant un contraste saisissant avec la douceur de la plage. Leur sommet restait caché derrière des nuages menaçants, qui laissaient planer un certain mystère sur ce qui pouvait se trouver là-haut.

Entre ces deux extrémités, des prairies verdoyantes serpentaient à travers la plaine, offrant un spectacle de nature sauvage et préservée. Peut-être y avait-il des animaux qui paissaient, ou des plantes rares qui poussaient en secret, à l'abri des regards.

Enfin, au fond de la toile, un port grouillait d'activité. Les navires marchands y étaient amarrés, prêts à partir ou à accueillir de nouvelles cargaisons. L'agitation des marins qui s'affairaient sur le pont ajoutait une touche de vie et de mouvement à cette scène, qui paraissait à la fois fascinante et mystérieuse. Chaque élément de ce tableau semblait cacher une histoire à découvrir, un secret à percer.

Wadd décida de s’asseoir sur le banc, couvert par l’ombre de la statue imposante, qui semblait observer chaque mouvement. Il resta là, assis, émerveillé par ce tableau qui s'étendait devant lui, comme s'il avait découvert un secret enfoui depuis des siècles. Il scrutait chaque détail de ce paysage étrange, cherchant à percer le mystère qui l'entourait. Les ombres se faisaient plus profondes, les contours plus flous, et il avait l'impression que le temps s'était arrêté.

Un vieillard s’avançait lentement, savourant chaque seconde de sa marche, enveloppé d'une cape sombre qui le faisait ressembler à une ombre échappée du paysage mystérieux qui s'étendait devant eux. Sa canne frappait doucement le sol à chaque pas, comme un métronome silencieux qui indiquait le rythme de leur rencontre.

Wadd sentit un frisson parcourir son échine, tournant la tête dans sa direction, il eut l'impression qu'il avait toujours été là, dans l'ombre, à l'observer. Il se demanda comment il avait pu ne pas le remarquer plus tôt, comment il avait pu être si absorbé par le tableau mystérieux qui s'étendait devant lui.

Le vieillard s'arrêta devant lui, le fixant de ses yeux sombres et mystérieux. Wadd eut l'impression que le vieillard pouvait voir au-delà de sa propre chair, lire en lui comme dans un livre ouvert. Il se sentit vulnérable, exposé, mais curieusement envoûté par la présence étrange du vieil homme.

Le vieillard tendit doucement sa main rugueuse vers lui, l'invitant silencieusement à le suivre. D'un pas mesuré, ils s'aventurèrent sur un sentier verdoyant, écoutant le doux murmure de la nature environnante. Le vieil homme semblait savoir exactement où il allait, et Wadd ne pouvait s'empêcher de se demander quel secret il cachait.

Posté Mer 15 Mar 2023 - 22:15 par Wadd Marid Almaqah

CHAPITRE DEUX

D'un ami à Un autre

Ils arrivèrent après quelques minutes de marche, devant une petite bicoque en bois, blottie sous un majestueux arbre centenaire. Le vieillard ouvrit la porte grinçante et invita Wadd à entrer. En entrant dans la maison, il fut accueilli par une atmosphère chaleureuse et confortable. Les murs courbes étaient faits de pierres apparentes, recouverts d'étagères remplies de livres et d'objets curieux. Le plafond était voûté, mais la pièce était aménagée de manière astucieuse, avec des meubles bas et des recoins confortables pour s'asseoir.

Au centre de la pièce se trouvait un foyer, avec une cheminée en pierre et un petit chaudron suspendu au-dessus des flammes crépitantes. Les murs étaient décorés de tableaux et d'artisanat local, avec des tissus colorés suspendus aux murs. Il y avait une petite cuisine équipée avec des ustensiles simples mais fonctionnels, ainsi qu'une petite salle de bain cachée derrière un rideau en lin.

Le vieil homme referma doucement la porte derrière eux et, d'un geste invitant, invita Wadd à s'asseoir sur une chaise en bois robuste. Sans un mot, il se dirigea vers une étagère remplie de livres poussiéreux et en sortit un ouvrage ancien.

Wadd le regarda avec émerveillement, se demandant quel trésor se cachait dans ces pages jaunies par le temps. Le vieillard souffla délicatement la poussière qui recouvrait la couverture, révélant un titre en caractères inconnus pour Wadd. Il lui tendit le livre, souriant chaleureusement.

Wadd prit le livre avec précaution et le feuilleta avec étonnement. Malgré son incompréhension du langage, il ne put s'empêcher d'être captivé par les illustrations colorées et détaillées. Il leva les yeux vers le vieil homme avec admiration, qui lui fit un clin d'œil complice.

Le livre était peut-être destiné aux enfants pour apprendre à lire, mais pour Wadd, c'était un précieux trésor linguistique. Il savait qu'il pourrait en apprendre bien plus auprès du vieil homme, qui était devenu son nouveau mentor et ami.

Au fil des semaines, Wadd s'est donné pour mission d'aider l'érudit dans toutes les tâches qu'il avait à accomplir. Il était déterminé à se montrer utile, à apprendre autant que possible et à gagner la confiance de son mentor. Il passait des heures à nettoyer la maison de l'érudit, à ranger les livres et les parchemins, et à préparer des repas simples mais nourrissants. Petit à petit, il se familiarisait avec la langue écrite et parlée, grâce aux leçons que lui donnait l'érudit chaque soir.

Wadd apprenait rapidement et montrait une grande curiosité pour les sujets les plus variés. L'érudit, quant à lui, était heureux d'avoir trouvé un élève si enthousiaste et dévoué. Les deux hommes ont développé une amitié profonde et sincère, basée sur le respect mutuel et la passion pour la connaissance.

Il aimait se plonger dans l'agitation de la ville lorsqu'il n'était pas occupé à faire son labeur. Il adorait flâner dans les ruelles bondées et sentir l'excitation qui y régnait. Les échanges avec les voyageurs et les négociations avec les marchands étaient pour lui une source de plaisir et d’apprentissage. Il se sentait vivant lorsqu'il était entouré de cette énergie turbulente et animée.

Souvent, il allait se promener sur le port, à la recherche de rencontres inattendues. Parfois, il se rendait dans des bars ou des petits troquets avec ses nouveaux amis, rencontrés au fil de ses flâneries. Il se dandinait avec légèreté, profitant de chaque instant passé en leur compagnie, bercé par la douceur de l'amitié et le charme des conversations nocturnes. Ces moments-là étaient pour lui une parenthèse enchantée, où le temps s'arrêtait et où la magie de l'instant présent prenait tout son sens.

Wadd avait trouvé un équilibre parfait entre sa vie auprès de son mentor et ses escapades dans la ville. Il avait appris à apprécier les moments de solitude et de réflexion, tout comme ceux passés en compagnie de ses amis. Il avait également développé un sens aigu de l'observation et une grande ouverture d'esprit, qui lui permettaient de voir la beauté dans chaque personne et chaque situation.

Posté Ven 17 Mar 2023 - 12:44 par Wadd Marid Almaqah

CHAPITRE TROIS

Une Rencontre Inattendu.

Un jour, alors qu'il était attablé dans un petit bar, une bagarre éclata entre deux clients ivres. Wadd se leva, et tenta de calmer les esprits en leur parlant d'une voix douce et posée. À sa grande surprise, les deux hommes s'arrêtèrent immédiatement de se battre, leurs visages se détendirent et ils se regardèrent avec une expression de honte, comme s'ils réalisaient l'absurdité de leur comportement. Les autres clients du bar l'applaudirent, admiratifs de sa capacité à mettre fin à la bagarre sans violence.

Wadd prit place de nouveau à sa table et continua à siroter son verre, satisfait de ce qu'il venait d'accomplir. C'est alors qu'il remarqua une jeune femme assise à une table proche, dont les yeux semblaient fixés sur lui. Il lui sourit poliment, mais la jeune femme ne détourna pas le regard. Elle semblait fascinée par lui, et Wadd se sentit gêné. Il se leva pour partir, mais la jeune femme se leva également et s'approcha de lui.

"Excusez-moi"

dit-elle d'une voix tremblante.

"Je ne sais pas comment vous avez fait, mais vous venez de calmer ces deux hommes sans dire un mot. C'était incroyable. Je suis dans une situation similaire, et je me demandais si vous pouviez m'aider."

Wadd fut pris de court. Il n'avait jamais cherché, mais il comprit que cela pouvait aider les gens. Il accepta donc d'aider la jeune femme, et tous deux s'assirent à une table pour discuter de sa situation.

La jeune femme expliqua qu'elle était harcelée au travail par un collègue, et qu'elle ne savait pas comment mettre fin à cette situation. Wadd écouta attentivement, puis lui parla d'une voix apaisante, comme s'il tentait de la calmer. Petit à petit, la jeune femme se détendit, et Wadd sentit qu'elle était prête à affronter son collègue. Il lui donna quelques conseils sur la manière de gérer la situation, puis la jeune femme le remercia et partit.

Quelques jours plus tard, alors qu'il arpentait le marché, un cri déchira l'air. Sans hésitation, il se tourna vers l'origine du bruit et constata avec horreur qu'un homme brutalisait une femme, la maintenant fermement par le bras. La colère s'empara de lui, sa respiration s'accéléra et son regard devint noir et intense. Il n'acceptait pas les villains gens et comptait bien mettre un terme à cette scène abjecte.

Soudain, il lâcha tout ce qu'il tenait pour bondir avec agilité et détermination vers l'agresseur. D'un geste digne d'un guerrier aguerri, il lança le bout de sa chaîne *Shams qui s'enroula autour du bras de l'homme, créant l'impression qu'un serpent venimeux sortait de son propre bras pour s'enrouler autour de celui de l'agresseur. La foule observait, pétrifiée, alors qu'il tira violemment sur la chaîne, projetant l'agresseur choqué au sol et d'un coup de bâton dévastateur dans le ventre, il lui fit comprendre que sa brutalité ne serait pas tolérée. Kizuna*

La foule, bouche bée, regardait cet homme avec un mélange de crainte et de respect. Pourtant, lui ne s'attarda pas sur leur regard méfiant. Il savait qu'il avait fait ce qu'il fallait pour protéger la femme en danger. Il avait agi par instinct, poussé par une force intérieure qui ne pouvait pas tolérer l'injustice.

Wadd reconnut immédiatement la femme qu'il avait vu quelques jours plus tôt. Elle aussi le reconnut et éclata en sanglots, submergée par l'émotion de toute cette aventure. Wadd ne put s'empêcher de la prendre dans ses bras, la serrant contre lui avec douceur. Il lui murmura des paroles réconfortantes et apaisantes, la rassurant sur son sort.

Peu à peu, la femme se calma, sous l'effet de la présence réconfortante de Wadd. Les gens autour d'eux, jusque-là médusés par la scène violente qui venait de se produire, commencèrent à se rassembler autour de Wadd et de la femme. Ils observaient avec curiosité cette scène hors du commun pour eux.

Wadd ne pouvait pas s'empêcher de ressentir de l'empathie pour cette femme. Il comprenait son chagrin et sa douleur, car il avait lui-même connu la souffrance. Il était heureux de pouvoir lui apporter un peu de réconfort et de soulagement.

Ensemble, Wadd et la femme se tenaient là, entourés par les gens du marché. Une scène simple mais qui avait suscité une émotion forte chez les personnes présentes. Wadd ne savait pas encore quelle tournure prendrait sa vie à partir de ce moment-là, mais il savait que ce qu'il venait de vivre était le début d'une aventure qui allait le marquer à jamais.

Lorsque la tension s'était dissipée et que la femme avait retrouvé son calme, Wadd avait pris délicatement sa main pour l'emmener loin du tumulte du marché. Il avait compris que son amie avait besoin de prendre du recul et de se reposer après l'épreuve qu'elle venait de traverser.

Ils avaient marché tranquillement pendant quelques minutes, la main dans la main, avant d'arriver devant la maison de son maître. Il espérait qu'elle se sentait mieux et qu'elle pourrait maintenant se reposer en paix.

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