Shimotsuki, l'île où j'ai fait mes premiers pas utiles comme médecin. Je monte le versant du volcan jusqu'au village de Kawaï. Autant sur le reste de l'île je suis plus ou moins un quidam, autant dans ce village je suis un dieu. Au prochain miracle que je fais, on m'érige des statues et des temples. Pour rappeler vite fait, j'étais en balade pour chercher des herbes ici. Une nuit, les vers crouigou sont apparut pour la première fois depuis des dizaine d'années. Ils sont plus gros que des vers classiques, et leur corps secrète une toxine extrêmement urticante. Un simple touché et vous vous grattez jusqu'au sang. Problème, il aiment la literie. Problème encore plus gros, un contact indirect suffit. C'est à dire que s'ils touchent vos draps, puis s'en vont, que vous touchez vos draps, vous aurez le même effet qu'en ayant touché le ver directement. Ce qui a causé une nuit de panique. Heureusement, grâce à ma formation de médecin sur Drum, je sais gérer les situations de crise. Donc j'ai pris les choses en main.
J'ai décrété l'état d'urgence et la fermeture de la ville. J'ai mis en place la distanciation sociale pour éviter que les gens se propagent les symptômes. J'ai donné la recette de ma poudre dodo pour endormir les patients afin d'éviter qu'ils se vident de leur sang en se grattant. J'ai trouvé un moyen pour essayer de deviner le point faible des vers, un moyen qui les repousserait ou une méthode pour réduire ou supprimer les symptômes. J'ai trouvé le meilleur moyen possible pour soigner le plus de personnes d'un coup, sans que ça ne coûte trop cher. J'ai donné la solution pour débusquer les vers et les tuer. Tout ça, en une nuit. Alors oui, ici, je suis un dieu. Ça fait du bien à l’ego de savoir ça. On a tous des moments de doutes parfois. Alors se rappeler le bien qu'on a fait autour de soi, ça aide.
Toujours est-il que j'avance dans le village qui sent encore la menthe poivrée. Un peu moins, évidemment, ça fait des semaines. Mais en m'approchant des différentes herboristeries, toutes les portes et volets sont ouverts tellement l'odeur est encore présente. Oui, mon idée soigner les gens a été de créer une vapeur de menthe poivrée. Et on a fait ça dans les herboristerie, puisque le matériel était déjà sur place. Ici, on me vouvoie avec respect. Je ne suis pas un énième étranger. Je suis l'ami que l'on vient voir en cas de soucis. Celui qu'on ne voit pas souvent mais qui est toujours de bons conseils. Les herboristes et moi sommes sur un pied d'égalité. Après l'épisode des vers, je suis resté un peu au village et j'ai partagé mon savoir. En échange, ils m'ont appris leurs méthodes pour mieux prendre soin des plantes. On m'a autorisé à prendre des herbes en me servant dans les jardins médicinaux en remerciements de mes services. Ici, je me sens chez moi. Mais seulement dans ce village. Et j'ai des projets pour lui, justement.
Je vais toquer dans les herboristeries de la ville et voir chaque herboriste que je connais. C'est long. C'est probablement inutile. Mais c'est une question de respect. On me respecte, je respecte. Quand ils me voient certains ont une réaction de surprise, puis de panique en se disant 'il est là pour une autre invasion de vers, sauve qui peut !'. Mais je les rassure bien vite, disant que je suis ici pour une joyeuse occasion. Je vais trouver la femme avec qui j'ai fait le pari la dernière fois, celle qui semble diriger un peu l'endroit. Je lui avait demandé quelque chose. Et aujourd'hui, je viens le récupérer.
« Bonjour.
Bonj*/ Monsieur Rio ! Quelle joie de vous revoir.
De même ma chère. »
Amande est dans mes âges, presque la cinquantaine, cheveux roux, long et ondulés, une robe violette, et portant au moins cinq bracelets différents à chaque bras. Elle n'a pas changé d'un iota depuis la première fois que j'ai mis les pieds dans sa boutique. Avec elle, les conversation sont simples, mais sincères. Pas de faux semblants, uniquement la vérité. Et l'amour. L'amour des plantes.
« Avant de partir, je vous avais demandé quelque chose. Est-ce qu'on a trouvé un terrain d'entente ?
Évidemment. Si cela avait été pour un étranger, la réponse aurait été non, pas besoin de réfléchir. Mais pour vous, avec le service que vous nous avez rendu, le conseil a unanimement voté oui. Nous vous permettons de vous implanter dans le village de Kawaï en créant votre herboristerie. Et nous vous avons trouvé un petit coin pour vos herbes. Et l'endroit a été créé selon vos souhaits. Nous sommes parti de la somme dont nous avions convenu. Est-elle toujours d'actualité ?
Bien sûr. Je n'ai qu'une parole. Cent vingt millions de berry pour le terrain de la boutique et le jardin.
Sato vous emmènera voir vos emplacements. Je ne peux hélas pas m'absenter de la boutique. Vous le trouverez dans le jardin n°43 à cette heure-ci.
Pas de soucis. Les clients avant tout. Sur ce, je vous laisse et vous souhaite une bonne journée. »
Je disparais de sa vue tandis que des clients arrivent et la questionnent.
J'ai décrété l'état d'urgence et la fermeture de la ville. J'ai mis en place la distanciation sociale pour éviter que les gens se propagent les symptômes. J'ai donné la recette de ma poudre dodo pour endormir les patients afin d'éviter qu'ils se vident de leur sang en se grattant. J'ai trouvé un moyen pour essayer de deviner le point faible des vers, un moyen qui les repousserait ou une méthode pour réduire ou supprimer les symptômes. J'ai trouvé le meilleur moyen possible pour soigner le plus de personnes d'un coup, sans que ça ne coûte trop cher. J'ai donné la solution pour débusquer les vers et les tuer. Tout ça, en une nuit. Alors oui, ici, je suis un dieu. Ça fait du bien à l’ego de savoir ça. On a tous des moments de doutes parfois. Alors se rappeler le bien qu'on a fait autour de soi, ça aide.
Toujours est-il que j'avance dans le village qui sent encore la menthe poivrée. Un peu moins, évidemment, ça fait des semaines. Mais en m'approchant des différentes herboristeries, toutes les portes et volets sont ouverts tellement l'odeur est encore présente. Oui, mon idée soigner les gens a été de créer une vapeur de menthe poivrée. Et on a fait ça dans les herboristerie, puisque le matériel était déjà sur place. Ici, on me vouvoie avec respect. Je ne suis pas un énième étranger. Je suis l'ami que l'on vient voir en cas de soucis. Celui qu'on ne voit pas souvent mais qui est toujours de bons conseils. Les herboristes et moi sommes sur un pied d'égalité. Après l'épisode des vers, je suis resté un peu au village et j'ai partagé mon savoir. En échange, ils m'ont appris leurs méthodes pour mieux prendre soin des plantes. On m'a autorisé à prendre des herbes en me servant dans les jardins médicinaux en remerciements de mes services. Ici, je me sens chez moi. Mais seulement dans ce village. Et j'ai des projets pour lui, justement.
Je vais toquer dans les herboristeries de la ville et voir chaque herboriste que je connais. C'est long. C'est probablement inutile. Mais c'est une question de respect. On me respecte, je respecte. Quand ils me voient certains ont une réaction de surprise, puis de panique en se disant 'il est là pour une autre invasion de vers, sauve qui peut !'. Mais je les rassure bien vite, disant que je suis ici pour une joyeuse occasion. Je vais trouver la femme avec qui j'ai fait le pari la dernière fois, celle qui semble diriger un peu l'endroit. Je lui avait demandé quelque chose. Et aujourd'hui, je viens le récupérer.
« Bonjour.
Bonj*/ Monsieur Rio ! Quelle joie de vous revoir.
De même ma chère. »
Amande est dans mes âges, presque la cinquantaine, cheveux roux, long et ondulés, une robe violette, et portant au moins cinq bracelets différents à chaque bras. Elle n'a pas changé d'un iota depuis la première fois que j'ai mis les pieds dans sa boutique. Avec elle, les conversation sont simples, mais sincères. Pas de faux semblants, uniquement la vérité. Et l'amour. L'amour des plantes.
« Avant de partir, je vous avais demandé quelque chose. Est-ce qu'on a trouvé un terrain d'entente ?
Évidemment. Si cela avait été pour un étranger, la réponse aurait été non, pas besoin de réfléchir. Mais pour vous, avec le service que vous nous avez rendu, le conseil a unanimement voté oui. Nous vous permettons de vous implanter dans le village de Kawaï en créant votre herboristerie. Et nous vous avons trouvé un petit coin pour vos herbes. Et l'endroit a été créé selon vos souhaits. Nous sommes parti de la somme dont nous avions convenu. Est-elle toujours d'actualité ?
Bien sûr. Je n'ai qu'une parole. Cent vingt millions de berry pour le terrain de la boutique et le jardin.
Sato vous emmènera voir vos emplacements. Je ne peux hélas pas m'absenter de la boutique. Vous le trouverez dans le jardin n°43 à cette heure-ci.
Pas de soucis. Les clients avant tout. Sur ce, je vous laisse et vous souhaite une bonne journée. »
Je disparais de sa vue tandis que des clients arrivent et la questionnent.
Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.
Dernière édition par Rio le Mar 24 Jan 2023 - 13:48, édité 1 fois