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Médicamentons à balle

Janvier 1629

Depuis le temps que je suis sur East Blue, j'ai entendu des rumeurs. Il existerait, quelque part sur Sirup, une femme qu'aucun médecin ne réussit à diagnostiquer et sauver, alors même que ses jours sont comptés. Un mystère médical comme on aime tant en découvrir. Une des raisons qui nous fait nous lever le matin, espérer tomber dessus. Celui qui réussit à diagnostiquer correctement le patient voit sa légende naître. Voilà une des raisons qui m'ont poussé à poser le pied sur l'île. Île qui semble facile à défendre étant donné qu'il n'y a que deux endroits pour accoster. Défendre cette zone ne doit pas être bien compliqué. La seconde raison est simple. Des bruits de couloirs par-ci et par-là localisent Arti Udini, légende de la magie, sur cette île, où il se cacherait. Il est primé à cent millions de berry. Si je parvenais à capturer une telle prime, je serais tranquille pendant un sacré bout de temps. Mais ma priorité est d'aller voir Malon dans le manoir. Je suis le chemin, passe à travers le village auquel je ne prête aucune attention.

Arrivé en haut de la colline, je remarque des champs. De magnifiques champs avec de grands épis aériens mesurant plus d'un mètre de hauteur pour 40 centimètres de large. L'extrémité des tiges des épis, longs de 40 cm, est garnis de fleurs en forme de casque plus large que haut, d'un bleu indigo très profond, dont la substance reflète admirablement la lumière. Les plantes portent de grandes feuilles rondes et luisantes, très divisées, sur des tiges assez ligneuses. Cette plante se développe à partir d'une souche charnue à tubéreuse d'où émerge au printemps une touffe érigée formée de tiges peu velues, garnies de feuilles coriaces et presque sphériques, profondément palmatiséquées, à l'aspect presque frangé. Elles sont profondément nervurées, leur couleur un vert très foncé, avec une surface luisante. Je reconnais l'Aconit Bleu, une fleur poussant sur les montagnes ou collines et dont toutes les parties sont toxiques, mais qui est souvent confondues avec d'autres plantes inoffensives. Très jolies comme plantes néanmoins.


Je reprends ma marche et arrive au portail. Je sonne. Un employé en tenue de pingouin vient à ma rencontre.

« Vous désirez ?
Bonjour. J'ai entendu dire qu'une dénommée Malon se trouvant dans ce manoir serait malade. Elle a été examiné par divers médecins, mais personne n'a trouvé la cause de ses maux. J'aimerais tenter ma chance. » Il me toise de haut en bas.
« Il vous faudra trouver une autre stratégie si vous souhaitez vous introduire dans le manoir pour voler.
Quoi ? Je viens de vous dire que je suis venu soigner votre patiente et vous vous parlez de vol parce que mes habits ne coûtent pas aussi chers que votre bouton de manchette ? On fait avec les moyens dont on dispose, d'accord ?! Tout le monde n'a pas la chance d'être né dans le luxe ou d'avoir été recueillis par une famille ayant des moyens hors norme. Certains ont du lutter depuis leur enfance pour survivre. On est pas tous logés à la même enseigne. Vous pouvez juger ma tenue autant que vous voulez, ça n'affecte en rien les soins que je prodigue à mes patients.

J'ai passé des années de ma vie à étudier la médecine sur Drum. La toubib n°7 Tia Dalma est mon mentor. C'est elle qui m'a donné le goût à l'herboristerie, qui m'a fait voir les avantages qu'elle offre par rapport à la médecine modeste. 7 ans j'ai passé sur cette île pour devenir le meilleur possible. La quantité de bouquins que je me suis enfilé vous donnerait le vertige. Le nombre de diagnostiques que j'ai posé suffirait à remplir plusieurs livres. Aucun de mes patients ne regrette de m'avoir eu comme médecin. Et ceux que j'ai perdu me forcent à me dépasser à chaque fois pour que ça ne se reproduise pas. ET VOUS?! Vous osez balayer tout ça avec vos préjugés mal placés sur l'apparence des gens ? JE SUIS MEDECIN ! On ne devrait me juger que sur mes résultats, pas sur mon look. Vous balancez mes années de médecine en l'air simplement parce que je préfère dépenser mon argent pour augmenter la qualité des soins que je prodigue au lieu de soigner mon apparence ? HONTE A VOUS ! HONTE SUR VOS ANCETRES QUI VOUS ONT EDUQUES AINSI !

Je me moque de mon apparence. Ce sont les patients qui comptent, pas moi ! A quel moment l'apparence compte plus que les compétences ?! Vous préférez que Malon reste malade et finisse par mourir plutôt que de laisser un médecin aux pauvres habits l'examiner ?! C'est ça que vous voulez ?! Sa mort sur la conscience ? OUI OU NON ?!

Non, bien sûr que n*/
Alors pourquoi vous me jugez sur mon style vestimentaire ? Pourquoi vous ne me demandez tout simplement pas ma carte de médecin pour prouver que je suis un médecin apte et compétent ?! Vous restez enfermés dans les principes qu'on vous a enseigner. Ces principes sont morts, dépassés. Ils étaient valables il y a quinze générations peut-être. Mais plus aujourd'hui. Vous ne pensez pas que l'okama Végapunk est pourtant une source d'inspiration ? Un okama, devenu le scientifique de référence mondial. Celui en qui le conseil des cinq étoiles a toute confiance. Un putain d'okama. Et vous vous me chier parce que mes vêtements sont pauvres ?! Vous avez du culot quand même ! C'est de la discrimination. Vous avez de la chance que je dispose d'une éthique professionnelle, sinon je repartirai aussitôt et laisserai Malon mourir, par votre faute. Maintenant, vous allez m'ouvrir cette putain de porte oui ou merde ?! »

Mon visage est devenu rouge pendant mon discours à cause des fortes émotions que j'ai ressenti. Ce genre de situation m'agace royalement. Juger quelqu'un sur son physique, mais quel con fait encore ça ? A quel moment le physique prime sur les compétences ? Je préfère mille fois quelqu'un avec une mauvaise présentation mais connaissant sont travail et étant doué qu'un imbécile en costume incapable de différencier devant de derrière. Mais bon, tout le monde ne pense pas ainsi. Et c'est dommage car je suis sûr qu'on perd plein de talents car ils n'osent pas s'afficher en public à cause des moqueries. Le monde n'est qu'une gigantesque cour de récréation …


Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.
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Après m'avoir fait rentré, m'avoir guidé dans le dédale architectural qu'est le manoir, on m'amène enfin à Malon, couché dans son lit. Sur le chemin, je vois les gens me regarder. Il se peut que mes cris aient attiré l'attention. Possiblement. Ou bien ils trouvent mon charisme tout à fait impressionnant. Au choix. Il s'agit d'une jeune femme, la vingtaine, peau légèrement teintée mais désormais jaunâtre, aux cheveux bruns. Malheureusement, le mal dont elle souffre rend sa peau pâle, terne. On peut voir de gros cernes sous ses yeux, ses paupières qui s'ouvrent difficilement. Je ne doute pas qu'elle fût belle auparavant. Désormais, il en est autrement. Je m'avance vers elle.

« Bonjour. Je m'appelle Rio. Je suis médecin, et suis venu ici dans l'espoir de pouvoir identifier le soucis, et le régler. Me permettez-vous de vous examiner ? » Elle est très faible, son état s'est énormément dégradé depuis que l'annonce de sa maladie a été faite. Autrefois pleine de vie, elle ressemble aujourd'hui plus à une coquille vide. Elle souhaite parler et commence à ouvrir la bouche quand un homme vient s'interposer. Habillé de rouge, cheveux gris et blancs, il se met littéralement en travers de ma route.

« Pas si vite. C'est toi qui a braillé comme un bœuf pendant cinq minutes ?
… Comme un taureau ? Possiblement. Si on n'avait pas mis en doute mes capacités à cause de mon apparence, je n'aurais pu eu besoin de m'égosiller pour finalement qu'on me fasse entrer.
Je sers madame depuis des année, et jamais je n'ai vu de médecin prenant aussi peu soin de lui.
Et ?
Je doute que tu puisses aider Malon en quoi que ce soit.
Elle mourante. Que pourrais-je bien lui faire qui serais pire ? La rendre deux fois plus morte ? Trois fois ?
Si son état empire à cause de toi, tu le regretteras.
Qu'est-ce qu'on est bien accueillis ici dîtes donc. Vous devriez ouvrir un hôtel, les gens viendraient des quatre coins du monde pour votre amabilité. Sur ce, ce n'est pas votre avis que je souhaite, mais celui de la patiente. Puis-je vous examiner, Malon ? »

Les regards se portent sur elle. Elle acquiesce d'un signe fatigué de la tête. Pouls filant, fatigue importante, perte de force et de muscles dû à l'incapacité de se déplacer, yeux et peau jaunes, douleur dans les membres, y compris le torse, céphalées … La pauvre souffre de syndrome de défaillance multiviscérale (SDMV). Facile à diagnostiquer, même un tout nouveau médecin peut arriver à ce diagnostique. Il s'agit d'un état dans lequel un ou plusieurs organes se détériorent rapidement, nécessitant une intervention médicale pour rétablir un équilibre biologique et un retour à un état normal. Le plus dur étant de savoir ce qui a mené à cet état, ce qui s'est passé pour entraîner un tel carnage. J'examine son corps plus en détail pour trouver des marques, des coups … Mais il n'y a rien. La cause n'est pas physique externe. Plusieurs médecins ont prescrit une chirurgie dans l'espoir de trouver ce qui n'allait pas. Puis quand son état s'est aggravé. Elle accepté les premières car elle avait l'espoir. Mais elle a refusé les autres en voyant que ça ne changeait rien, que son état continuait de se dégrader.

« Vous préconisez une chirurgie je présume ?
Pour charcuter une patiente qui n'a pas la force de subir une intervention lourde et qu'elle meure durant le processus ? Je ne crois pas. »


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Je n'aime pas du tout le ton employé par celui s'étant présenté comme Gyro. Je comprends qu'il soit protecteur envers celle qu'il sert, qu'il soit agacé de voir un médecin de plus et d'imaginer que je vais repartir d'ici bredouille. Je réfléchis. L'état de SDMV résulte de plusieurs facteurs : une infection, une blessure (accident, chirurgie...), une hypoperfusion, un hypermétabolisme, etc. Il n'y a aucune infection visible à l'extérieur de son corps. Je n'ai aucun moyen de vérifier à l'intérieur sans lui faire subir des chirurgies qu'elle ne supporterait pas. L'hypoperfusion globale de son corps provient certainement de l'état de son cœur, très faible. Il ne permet plus de pomper le sang comme à l'accoutumée. L'hypermétabolisme est non pertinent ici. Le poids qu'elle a perdu provient de son état. Sa jaunisse provient de son foie mal irrigué, pas assez d'oxygène y arrive, le débit sanguin étant trop faible. Les possibilités sont énorme quant aux raison de pourquoi elle est victime SDMV. Je pourrais y passer des mois. Mais la pauvre n'aura pas aussi longtemps. Je comprends pourquoi personne n'a trouvé jusqu'à présent. Mais le travail le plus difficile me revient. Voyez cela comme un château de cartes. Celui tout en haut à deux cartes, donc possibilités. Le suivant en plus. Le suivant encore plus, etc … Étant le dernier médecin en date, j'ai tous les symptômes, et je dois trier lesquels proviennent de son état, lesquels sont une conséquence, lesquels peuvent être à la cause de l'origine du problème …

Ceci dit, mon instinct me dit qu'il n'est pas impossible de trouver la raison à son état. J'ai fait mes classes auprès des meilleurs médecins de ce monde, les toubibs 20. J'ai étudié avec chacun d'eux, j'ai lu des milliers de livres, émit des centaines de théories, vu des dizaines de milliers de patients, prescrit des millions de médicaments et herbes. Ce n'est pas pour partir bredouille et laisser une femme dans le besoin mourir à petit feu. Non ! Hors de question. Alors on va se sortir les doigts du fondement, on retrouve ses manches après s'être lavé les mains bien entendus, et on va plonger plus profondément que je ne le pensais. Je trouve avoir besoin de plus d'informations venant de la source. Alors j'interroge chaque membre du personnel pour savoir quand tout ça a commencé, ce qui a pu se passer à cette époque … Je demande également les données téléphoniques des premiers médecins l'ayant examinés. Je demande à ce qu'on m'amène de quoi communiquer avec les médecins, des papiers, crayons … Et je prends des notes. Autant que possible. Je trie par ordre chronologique. Je parviens à joindre le premier médecin, surpris de mon appel, qui me dit que le premier symptômes a été la paresthésie. Autrement, des trouble avec le toucher, tels des picotements, des démangeaisons … Le personnel confirme ces dires, et indique qu'ils étaient situé principalement dans les extrémités. Inutile de faire passer le test des sensations dans les jambes à Malon, elle ne le sentirai pas.

Des mois plus tard, le symptôme suivant est apparut. L'analgésie, c'est à dire la suppression de la sensibilité à la douleur. Si beaucoup de personne rêvent de ne plus ressentir de douleur physique, ils n'imaginent pas à quel point elle est vitale pour la survie. Imaginez-vous aller dehors, nu, en hiver, alors que la neige tombe. Restez-y allez ne serait-ce que quelques minutes, vous serez en hypothermie. L'hypothermie est décrétée à partir d 'une température buccale un peu plus élevée que 35 °C, la conséquence est l'inconfort. Jusqu'à 32,2°C, vous commencez à avoir des frissons, les extrémités froides ainsi que des engourdissement, ce qui peut entraîner des maladresses. Ceci est l'hypothermie modérée. Jusqu'à 28°C, vous avez des difficulté à parler, votre corps se coordonne mal, votre jugement est affecté, votre respiration et votre pouls augmentent. L'hypothermie est sévère. En dessous de 28°C, vous n'avez plus de frisson, votre regarde est vide, vous perdez conscience, la respiration ralentie, puis s'arrête définitivement. Le cœur est le suivant.

Tous ces symptômes vous préviennent de ce qui arrive dans le but que vous réagissiez afin d'empêcher votre mort. Maintenant, imaginez sentir le froid sur votre corps, et pourtant, vous ne ressentiez aucun effet négatif. Pas de picotement, pas de frisson, , rien. A quel moment savez-vous qu'il est dangereux de rester ? A quel moment la situation devient mortelle pour vous ? Quand vous le saurez, il sera déjà trop tard. Vous aurez bon rentrez chez vous, sans les soins adaptés rapidement administrés, vous avez de grandes chances de mourir. Voilà à quoi sert la douleur physique, vous empêcher de mourir. Alors arrêtez de vouloir l'en empêcher, la douleur vous sauve la vie, elle vous indique où vous vous blessez pour que vous puissiez vous soigner. Elle vous indique où faire attention à votre corps. La douleur est bénéfique. Une chose que les sado-maso ont compris et mettent en pratique.

L'hyperhidrose fût le troisième symptômes. Le fait d'énormément suer sans rien faire. Sachant que personne dans sa famille d'en souffre, l'hyperhidrose est forcément secondaire. Elle provient d'un facteur externe. On me dit que l'effet était généralisé. Elle est favorisée par une fièvre, une intoxication à certains produits, une anxiété, un obésité ou un sevrage. On peut retirer l'obésité je pense vu les photos de la jeune femme trônant sur les tables. Après confirmation avec les domestiques, elle n'a a jamais eu de soucis avec une substance, donc on peut rayer le sevrage de la liste. Et de toute façon, il ne durerait pas plusieurs années. L'anxiété l'aurait fait sombrer dans d'autres symptômes psychologiques avant d'affecter son corps. Sans fièvre, il reste l'intoxication comme pause probable à l'hyperhidrose.

Le quatrième symptômes a été une baisse de la température corporelle qui a obligé à rajouter des couvertures et des vêtements d'hiver en plein été. En hiver, elle restait près de la cheminée toute la journée, avec plusieurs épaisseurs sur elle. Je décide d'arrêter ici, les autres symptômes pouvant découdre des premiers.


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J'ai au moins trouvé les premiers symptômes a être apparut. A partir de là, on va pouvoir travailler. Je réfléchis. Je sais que l'origine du problème est externe. Je connais la date d'apparition, la première date de consultation. Je connais le rythme et l'ordre d'apparition des symptômes. Si le dernier médecin a le plus de symptômes, il est également celui qui a le plus d'informations. A lui de faire le tri pour trouver celles intéressantes. Je sens que l'intoxication est la voie à suivre. Je doute qu'elle ai été volontaire. Donc quelqu'un lui aurait fait prendre à son insu. J'ai beau réfléchir, je ne vois pas de possibilités concurrente tenant la route. Pour la suite, je dispose de plusieurs options. La première étant de trouver le produit. Les chances d'y parvenir sont infinitésimales vu la quantité de poison qu'il existe. La seconde, et la plus simple, est de trouver qui lui a administré. Ainsi, en remontant la piste, on peut trouver avec quoi. Et là, établir un plan de soin avec un antidote. Ceci dit, j'hésite à faire part de mes découvertes. Si quelqu'un la empoisonné, il se peut que cette personne soit parti depuis longtemps. Tout comme il est possible qu'elle soit encore ici, et c'est bien ça qui me pose problème. Malon a l'air d'être aimé, qui pourrait volontairement lui faire du mal ? Est-ce volontaire ou involontaire ?

Pour trouver, je dois remonter quelques jours avant l'apparition des premiers symptômes. Alors je demande aux domestiques s'il s'est passé quelque chose. N'ayant pas de date précise, on remonte au début de l'année. Malgré les anecdotes inintéressantes pour moi, je retiens la seule ayant un semblant de sens. Un certain Shirow Hackman, habitant sur l'île, a quitté cette dernière. De ce que je comprends, Malon était amoureuse de lui. Elle voulait prendre la mer avec lui, mais ses parents l'ont interdit à cause de sa maladie. Shirow est donc devenu pirate et a pris la mer, seul. Pourquoi est-ce que je sens que les deux affaires sont liées ? Quand on est médecin, il faut savoir suivre son instinct pour découvrir des pistes. C'est un travail d'enquêteur que je fais là. Mais si je veux soigner ma patiente, je n'ai pas le choix. Je me renseigne sur les personnes au service de la famille, et plus particulièrement Malon depuis quelques mois avant qu'elle ne tombe malade.

« Toutes les personnes ici présentes.
Bien, ça réduit la liste. Qui s'opposait à ce qu'elle parte en mer avec Shirow ?
Ses parents et la majorité des serviteurs. Nous l'avons vu grandir et devenir une femme petit à petit. Nous n'avions pas envie qu'elle prenne la mer pour subir la vie. Si on l'avait laissé faire … peut-être qu'elle …
Avec des peut-être, on referait le monde. Cela ne sert à rien de s'y attarder à part perdre du temps sur le présent. De ce que je comprends, elle était déjà malade avant que Shirow ne parte. Le départ était prévu depuis quand ?
… Ils en parlaient depuis plusieurs mois.
Et durant ces mois, qui a été le plus opposé à ce projet ?
Ses parents. Et Gyro.
Bien. Voilà qu'on progresse enfin.
Docteur, quel est le rapport avec sa maladie ?
Vous allez vite le savoir. Faîtes venir ses parents et le personnel je vous prie. »

La confusion règne désormais. Personne ne comprend pourquoi je pose ces questions, ni pourquoi je souhaite réunir tout le monde ici. Quelques minutes plus tard, un couple richement habillé descend de l'escalier en marbre. Tous les regards se portent sur moi.

« Que signifie tout cela ?
Pourquoi nous avoir fait quérir ? Auriez-vous trouver la solution au problème de notre fille.
Pas tout à fait. Pas encore. Mais je sais comment elle est devenu malade. Je suppose fortement qu'elle a été empoisonnée. »


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Dernière édition par Rio le Lun 5 Déc 2022 - 9:52, édité 1 fois
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« Empoisonnée ?! Voyons, soyez sérieux voulez-vous.
Je suis sérieux. Et si je ne sais pas encore comment ni avec quoi, je pense savoir qui. N'est-ce pas monsieur Standoh », dis-je en me tournant vers le majordome. Les regards convergent vers lui.
« Moi ? J'aurais empoisonné Malon ? Arrêtez vos théories fumantes et concentrez vous donc sur la patiente, au lieu de dire n'importe quoi.
Malon discutait de partir en mer depuis des mois avec Shirow, quand elle est tombée malade. C'est un fait. Elle a présenté des symptômes quelques semaines plus tard. Son état a empiré, et il lui a été interdit de quitter le manoir, encore un fait. Shirow a pris la mer, sans elle. Elle est resté à attendre de guérir pour pouvoir le rejoindre, encore un fait. Sa condition s'est aggravée petit à petit, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus quitter son lit. Un autre fait. Pour que quelqu'un l'empoisonne, il faudrait que cette personne ait accès à Malon, sa nourriture, ses médicaments. Vous y avez accès, un nouveau fait. Vu le rythme d'apparition des symptômes, le poison a été administré plus d'une fois, à un rythme régulier. De ce qu'on m'a dit, seuls trois personnes étaient vraiment contre. Ses parents, et vous. Vous aviez accès à sa nourriture tous les trois. Mais il est très rares pour des parents d'empoisonner leur enfant. Encore plus de mettre leur vie en jeu simplement pour leur refuser qu'il aille vivre leur vie ailleurs. Ce qui nous laisse donc un suspect. Un suspect principal.
C'est complètement dément ! Je sers Malon depuis des années.
Précisément.
Je suis fidèle à la famille. Je n'ai jamais manqué un jour de travail. Elle est toujours passé avant moi. Alors pourquoi l'aurais-je empoisonné ? Ça ne tient pas la route.
L'amour fait perdre la tête aux gens et les rend capable de faire des choses que jamais ils ne feraient en temps normal.

Regardez la, regardez ses parents dans les yeux et dîtes moi que vous ne l'aimez pas ?

Vous ne pouvez pas, n'est-ce pas ? Oui, vous l'aimez, ce n'est pas une question. Vous avez vous même dit que vous n'avez jamais manqué une seule journée de travail, et qu'elle passait avant vous. A quel moment fait-on passer son employeur avant soi ? Lorsque notre patron n'est plus seulement notre supérieur.
Oui je l'aime. Et alors ?!
Gyro !
Pardon monsieur, mais je n'ai pu m'en empêcher. Malon est une femme douce, gentille, sincère, belle. Comment ne pas tomber amoureux d'une telle femme ?
Je doute que vous vouliez qu'elle soit dans cet état. Le plan était de la rendre assez malade pour qu'elle ne puisse pas partir de l'île, je me trompe ? Mais vous la connaissiez mieux que personne. Vous saviez qu'une fois guérit, elle irait prendre la mer pour le retrouver. N'est-ce pas ? Vous ne pouviez pas arrêter maintenant ou vos efforts auraient été réduit à néant. Vous ne pouviez pas non plus dire aux médecins de quoi elle souffrait, sinon ils auraient compris, et vous auriez tout perdu. Travail, intégrité, popularité, et le plus important à vos yeux, l'amour et le respect de Malon. Vous vous êtes retrouvé piégé dans une machination que vous avez créé de toute pièce. Tout ça pour la garder près de vous. Car une fois Malon malade, c'est vous qui vous en occupiez. Vous qui en aviez la responsabilité. Vous lui avez menti. Vous l'avez empoisonné pour votre seule obsession. Vous vouliez la garder, mais jamais vous ne l'avez eu. Son cœur n'a jamais été votre. Il appartient au pirate.
Mensonges ! Un ramassis d'hypothèses abracadabrantesques. J'aime peut-être Malon, mais jamais je ne lui ferais de mal.
En médecine, il existe un terme. Le syndrome du sauveur terrorisant. Le patient cherche le contrôle physique sur la personne qui partage sa vie, souvent émotionnellement, faisant preuve d'une jalousie extrême et ayant une peur non dite de l’abandon. Vous ne vouliez pas lui faire de mal, j'en suis convaincu. Vous vouliez simplement qu'elle reste près de vous, à vos côtés. Une fois Shirow parti, vous pensiez la faire guérir. Ainsi, vous auriez eu ses faveurs. Elle n'aurait eut d'yeux que pour vous. Mais la maladie ne l'a pas changé. Elle n'a cessé de penser à Shirow. Elle ne voyait en vous qu'un loyal serviteur. Impossible de faire marche arrière, ou vous l'auriez perdu pour de bon. Vous aviez les fesses entre deux chaises. Impossible de la soigner, mais ne voulant pas lui faire de mal. Vous vous êtes persuadé qu'elle irait forcément le rejoindre, alors qu'elle serait tellement mieux à vos côtés que vous n'avez pas vu le mal que vous lui faisiez. Le sauveur est près à faire du mal à sa victime tant qu'il en retire quelque chose. Faire du mal est un bien nécessaire parfois pour atteindre son objectif. Je sais que c'est vous. Vous avez le mobile, l'opportunité et les moyens de l'empoisonner sans que jamais personne ne vous soupçonne. La seule chose que j'ignore, c'est avec quoi vous l'empoisonner ?
Gyro … est-ce qu'il dit vrai ?
Non voyons, il ment. Jamais Gyro n'aurait pu commettre un tel acte. N'est-ce pas ? »

Le majordome baisse les yeux. Les personnes présentes tombe des nues devant mon hypothèse. Ils réfléchissent à la possibilité émise. Voyant que Gyro ne parle pas, ne bouge pas, les conclusions sont faciles à tirer.

« Gyro, comment avez-vous osez ? Malon, ma pauvre Malon.
Je suis désolé. Je n'ai jamais voulu en arriver là. »

Il court droit devant avant que quiconque puisse réagir, et il s'enfuit du manoir. On dirait que ma théorie était bonne. Une chance, je me voyais mal avoir tord après avoir argumenté aussi longtemps. Malheureusement ça ne résout pas le soucis principal, à savoir trouver avec quoi la patiente a été empoisonnée … L'enquête continue.


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« Je suis désolé de vous l'avoir appris. Mais ma patiente passe avant tout, y compris sa famille. Je n'ai pas le temps de prendre des pincettes. Maintenant, concentrons-nous. Avant de répondre à la question avec quoi a-t-elle été empoisonnée, concentrons nous sur le comment. En trouvant la méthode, on réduit les moyens d'administration possible, et donc les possibilités d'origine des maux. » Je me tourne vers les servants. « Au début, quand les symptômes sont apparut, je suppose que parfois vous avez laissé Gyro seul avec Malon ?
Bien sûr. Jamais nous n'aurions pensé qu'il puisse …
Par la suite, elle a rarement été seule quand son état s'est bien dégradé.
En effet. Au moins l'un de nous restait à son chevet.
Gyro aurait donc eu du mal à se retrouver seul avec elle. On peut donc en déduire que la méthode d'administration est petite, discrète. N'avez-vous jamais retrouvé de seringue ou d'emballage ?
Jamais.
Dans aucune des poubelles de la maison ?
Non.
Lui a-t-il déjà donné de la poudre, que ce soit à manger, à diluer, dans la main, sur le corps …
Pas à ma connaissance.
Moi non plus.
Pareil.
Vous avez une idée ?
On sait qu'elle a été empoisonnée avec quelque chose agissant sur le long terme, par une méthode rapide et discrète. Un geste anodin, mais répété quotidiennement, ou plusieurs fois par semaine. Réfléchissez, que faisait Gyro plusieurs fois par semaine quand il était au près de Malon ?
Il lui parlait, lui tenait la main.
Jamais il ne lui a donné quelque chose ?
Non. »

Je continue de leur poser des questions, mais toutes leurs réponses sont négatives. A croire qu'il ne lui a rien donné … Si c'est le cas, comment Malon est-elle tombé malade ? Comment a-t-elle été empoisonné ? Le temps passe. Il est tard, la huit est tombée. J'ai demandé à la famille de pouvoir passer la nuit ici dans le canapé pour continuer à chercher. Voyant à quel point je suis investi, et ayant trouvé le coupable, ce qui est bien plus que toute personne venue avant moi, ils acceptent. Je fouille mes connaissances aussi intensément que possible durant la nuit. Mais comment a-t-il fait ?! Le matin se lève, et je ne suis pas plus avancé. Je récapitule les différentes méthodes d'administration d'un produit.

  • Avalés
  • Injectés dans une veine, dans le muscle, autour de la moelle épinière ou sous la peau
  • Placés sous la langue, ou entre les gencives et la joue,
  • Introduits par les parties intimes
  • Instillés dans l’œil ou l’oreille,
  • Vaporisés dans le nez et absorbés par les membranes nasales,
  • Inspirés dans les poumons, le plus souvent par la bouche, ou par la bouche et le nez,
  • Appliqués sur la peau pour une action locale ou étendue à tout l’organisme,
  • Administrés à travers la peau par un patch pour un effet systémique.


Toute voie a des objectifs spécifiques et présente des avantages et des inconvénients. Si Gyro lui avait mis un patch, un médecin l'aurait vu en l'examinant. La question d'un mode cutané a été démonté par les serviteurs. L'inspiration ou la vaporisation ne sont pas discret vu que quiconque pouvait rentrer dans la pièce n'importe quand. La méthode oculaire aurait été repérée. Les parties intimes auraient requis plus de temps. La voie sublinguale et les perfusions sont à proscrire également, trop visibles. Mais la voie orale aussi est visible. « RAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » Je balance une pile de livre qui tombe de la table et s'étale sur le sol. Comment s'y prend-il ? Je n'ai pas de temps à perdre. Plus les secondes passent, plus l'état de la patiente s'aggrave. Elle doit déjà bien voir le bout du tunnel. Je me baisse et ramasse les livres. Une domestique s'approche avec un plateau.

« C'est l'heure du thé madame. Ça va vous faire du bien. »

Je me lève pour aller faire un tour. Les gens me regardent, espérant que d'un seul coup j'ai un éclair de génie et trouve la réponse qui était sous mes yeux depuis le début. La médecine ne fonctionne pas ainsi. On avance à l'aide d'hypothèses qu'on testent, et en fonction du résultat on affine la recherche et on finit par trouver ce qui ne va pas. Je tourne en rond autour de la table. Bon, j'ai besoin de me détendre, de me clarifier les idées. Tourner en rond ici ne servira à rien. Je dois m'aérer l'esprit.

« Puis-je avoir un peu de thé s'il vous plaît ? J'ai besoin de me changer les idées pour prendre du recul.
Bien sûr. Un thé en particulier ?
Surprenez moi. »

On amène une tasse, la servante utilise la même théière que celle de Malon. Je m'approche pour venir récupérer mon thé. Je leur demande déjà de me préparer quelque chose, je ne vais pas non plus les faire travailler pour moi. En prenant ma tasse, j'aperçois des résidus dans le thé.

« Vous avez un soucis avec le thé je pense.
Pourquoi cela monsieur ?
Un thé ne contient par de particules. Celui oui. Ne serait-ce pas une infusion plutôt ?
Heu … Oui, pardon monsieur.
Une infusion à quelle plante ?
Les fleurs bleues de la colline. » Je recrache aussitôt mon infusion sans me retenir. Puis je prends le couvercle de la théière dans les mains. Oh grand moi.
« Est-ce que Gyro vous a dit d'utiliser ces plantes pour faire une infusion ?
Je ne sais plus. Quelqu'un me l'a dit, mais c'était il y a plusieurs années …
Et vous lui faîtes cette infusion plusieurs fois par semaine ?
Oui.
Cette plante est de l'aconit bleu, un plante toxique qui tue le corps à petit feu si on l'ingère plusieurs fois. Chaque partie de la plante est dangereuse. Vous la cueillez depuis des années mais n'avez aucun symptôme ?!
C'est que … j'ai remarqué que mes mains me démangeaient après avoir été la cueillir ou pendant que je la préparais. Je pensais … que j'y étais allergique. Vous êtes en train de dire que … que j'ai …
Oui. Vous empoisonnez Malon depuis des années sans le savoir. »


Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.
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Elle prend un air horrifié et fond en larmes.

« Je ne savais pas. Je ne voulais pas lui faire de mal. Jamais je ne lui aurais donné si j'avais su. Je pensais … allergies … » Les parents arrivent au même moment.
« Votre fille a été empoisonnée avec de l'aconit bleu.
Vous connaissez la cause ? Dans ce cas vous avez un remède ?!
Si Malon ne l'avait pris que quelques jours, la situation aurait été facile à régler. Mais elle subit ce poison depuis des années. Le fait même qu'elle soit encore en vie est un miracle. Il n'y a qu'une seule explication, son corps a réussit à produire un antipoison de façon naturelle. Mais la dose de poison est trop forte, et son corps ne peut lutter entièrement. Lui donner le remède classique ne fonctionnerait pas, son corps est trop endommagé. Il faut d'abord le détoxifier. Je vais vous donner une liste d'herbes et plantes, procurez-vous les aussi rapidement que possible. »

Sur un bout de papier, je note un vingtaine de noms. Puis je tends le morceau à un domestique. Il regarde le père qui lui fait un signe de tête. Je n'ai aucun intérêt à mentir sur l'état de leur fille. Morte, je ne gagnerais rien. Alors que si elle survit grâce à moi, leur générosité n'aurait pas de limite. Sauver leur fille unique, malade depuis des années, empoisonnée par son majordome, révéler ce complot … Ils me seront éternellement reconnaissant. Je fais de la place sur la table. Le temps que le serviteur revienne, je révise ce que je sais de la plante et je vais en cueillir plusieurs pieds, avec des gants. Je sépare les épis des fleurs et des feuilles. Dans un mortier, j'écrase plusieurs feuilles pour en faire sortir la substance si dangereuse, l'Aconitine. Je la récupère avec une pipette et la verse dans une éprouvette que je bouche hermétiquement. Après avoir lavé le mortier, je fais de même avec les fleurs. Je recommence avec les tiges, coupées en petit bouts pour qu'elles tiennent dans le mortier. Je dispose des trois fioles avec chacune le poison provenant d'une partie différente de la plante. Le serviteur envoyé en courses revient les mains vides.

« J'ai donné la liste à l'épicier. Il n'a rien de tout ça. Il doit se faire livrer. Il ne sait pas dans combien de temps il pourra obtenir les derniers objets.
Lui avez-vous dit que c'était une urgence vitale ? Que Malon en avait besoin ?
Bien sûr monsieur. Mais le matériel médicale est spécifique et va prendre du temps.
Au diable le temps ! Il s'agit de ma petite fille. Dîtes moi ce qu'il vous faut et vous l'aurez dans les plus brefs délais, dussé-je affronter des ouragans ! Donnez moi la liste. »

Je lui refait donc la liste exhaustive de ce dont j'ai besoin. A savoir 3 centrifugeuses portables, du matériel de distillation, donc alambique et ce qui va avec, plus d'éprouvettes, des seringues … Mais également du charbon végétal et bien d'autres plantes et médicaments. J'en demande volontairement plus que ce dont j'ai besoin. Le surplus ira dans mes poches pour pouvoir soigner plus de patients. Appelons ça une avance sur salaire. Le père s'en va à toute hâte. Il décroche un den den et passe des appels.

« L'aconitine est une neurotoxine qui ouvre les canaux en sodium du cœur, permettant d'en envoyer plus dans le corps. Les symptômes d'une intoxication incluent la sensation de fourmillement dans les extrémités, la suppression de la sensation de douleur, une sudation excessive, une baisse de la température corporelle et des vomissements. Soit tous les symptômes dont souffre Malon. Une paralysie progressive et la mort par paralysie respiratoire ou arrêt cardiaque peuvent suivre. L'ingestion de quelques grammes suffisent à tuer quelqu'un. Le fait que son corps ai pu produire un antipoison dès la première ingestion est miraculeux. Elle devrait être morte depuis des années. Étant donné la méthode d'administration, il est normal que personne ne l'ai vu. Quand bien même des médecins l'auraient vu, ils n'auraient pas forcément reconnu l'aconit bleu, à moins d'être un herboriste, comme moi. Ils n'ont pas grand chose à se reprocher.

Dans un premier temps, je vais diminuer les doses de sérum phi car il contient trop de sidum et accroît lentement me problème. Pour contrer cet effet, je vais prescrire une suppléance hydrique, c'est dire de l’eau par voie intraveineuse. L’excès de sodium se fait évacuer avec de la boisson. Cela devrait réduire son taux de sodium. En même temps, je vais faire prendre à Malon un cocktail qui devrait rebooster un peu son système immunitaire. Ça devrait me donner assez de temps pour étudier son sang et comprendre ce qui est responsable de la création d'antipoison chez elle.

Devrait ? Vous n'êtes donc pas sûr de vous ?
A ce stade, elle devrait être morte. Elle ne tient que grâce à sa volonté et son corps. Je peux lui redonner de quoi la booster pour tenir le temps que je trouve la solution finale. Mais d'ici là, je dois étudier pour trouver rapidement la solution. » Le père revient.
« Ce que vous avez demandé sera mis sur un bateau ce soir. Il arrivera d'ici deux jours.
Et bah, vous savez faire, monsieur.
Pour ma fille, je déplacerai des montagnes.
Je veux bien vous croire. L'amour nous permet de nous dépasser. »

J'ai envie d'appeler Tia Dalma, ma mentor sur Drum. Mais je me retiens. Je dois lui prouver que sa confiance en moi est justifiée, non gâchée. Je peux trouver la solution par moi même. Si je n'en étais pas certain, je l'appellerai. Mon ego n'a pas de place s'il m'empêche de faire mon maximum pour sauver un patient. Je préfère admettre mes faiblesses et appeler quelqu'un de plus qualifié que de m’entêter et devoir prononcer un décès. Elle m'a énormément appris. Elle me fait confiance. Je ne le décevrai pas. Malon va guérir. Elle va vivre. Ce n'est pas une question, mais une affirmation !


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Durant l'attente de l'arrivée des courses, qui semble infinie, je diminue l'intensité des perfusions de Malon. Il s'agit d'une perfusion de réhydratation, et de ré-équilibration ionique (apport en sels minéraux). Je fais les calculs pour savoir quelle concentration de sel minimale est requise pour avoir l'effet maximal sur le corps de Malon, sans que ce ne soit trop rapide, sinon je vais causer des dommages cérébraux irréparables. Elle pèse 50kg à cause du poids perdu. Le taux de sodium normal se situe entre 125 et 150 mmol/l. Le sien doit être bien plus élevé. Vu la durée de l'empoisonnement, la vitesse de dégradation de son état, je situe son taux entre 180 et 200mmol/l. Maintenant, pour connaître le déficit d'eau libre, je dois multiplier l'eau corporelle totale par la concentration de sodium dans le corps divisé par le nombre voulu, soit 140. Sachant que l'eau corporelle totale est exprimée en litres et est calculée en multipliant le poids en kilogrammes par 0,6 pour les hommes et par 0,5 pour les femmes; pour une femme de 50kg, on obtient un résultat compris entre 8,5 et 9,5.

Comme je ne peux pas connaître son taux de sodium exact, je ne peux que supposer. Dans une situation optimale, il suffirait donc de lui boire environ neuf litres d'eau pour avoir une concentration en sodium normale. Dans son état, c'est impossible. Il faut y aller petit à petit, sinon je vais causer plus de dégâts. Une fois les calculs terminés, je note le résultat et le donne au père, pour qu'il informe le laboratoire auquel il commande les sérum, d'avoir la concentration exacte requise. Deux jours plus tard, la double livraison arrive. Tout le personnel est sur le pied de guerre pour aller chercher mes courses et les ramener au manoir le plus rapidement possible. Personne ne reste sans rien à faire, à part les parents bien sûr. Je leur fait tout poser sur la grande table. Le matériel médical commandé par le père est arrivé en même temps que le matériel d'herboriste commandé à l'épicier. Si c'est pas beau tout ça. J'ouvre les cartons et voit du charbon végétal, des feuilles de Plantago major, des bouteilles d'eau de rose, des Mandarines provenant de la Belmer Korp, et des feuilles de thé vert. Avec tout ça, le système immunitaire de Malon devrait recevoir un bon coup de boost.

Mais encore une fois, une trop grande concentration d'un seul coup lui ferait trop de mal. Les serviteurs épluchent quelques mandarines, mettent les peau ainsi que les feuilles de thé à cuire dans de l'eau bouillante. Les mandarines sont écrasées pour en retirer un maximum de jus. D'autres s'occupent d'écraser des feuilles de plantago major. D'autres encore préparent différents récipients d'eau distillée. Une fois le thé vert infusé à la mandarine, on laisse refroidir un peu. Puis on ajoute un peu d'eau de rose. On laisse refroidir, et on verse le résultat dans les différents récipients contenant l'eau distillée. Puis on redivise le tout. Encore, et encore, et encore, et encore jusqu'à avoir une concentration qui me semble adéquate. Au final, on a divisé en cent fois la concentration du début, puisqu'on l'a passé dans dix récipients, et chacun de ces dix récipients a été dilué dans dix autres. Autrement dit, la cuisine et la salle à manger ont été réquisitionnées. Dans les récipients finaux, on verse un peu de charbon végétal sous forme de poudre. Quelques grammes devraient suffire. On met la préparation dans une tasse qu'on fait boire à Malon. Une petite dose, une fois par jour pour commencer. Puis deux fois, trois fois, et on augmente un peu la concentration.

Quant à moi, j'ai changé les perfusions de sérum physiologique par celles reçu dans la livraison, avec beaucoup moins de sodium à l'intérieur. Je rajoute également les poches d'eau distillée, avec une vitesse très lente au départ. Le but est de désaliniser le corps de Malon progressivement pour que les effets négatifs ne soient pas trop importants. Évidemment, la famille ne comprend pas pourquoi ne pas mettre les doses les plus fortes dès le début. Si c'est plus fort, c'est meilleur, non ? Donc je leur explique que si la concentration est trop importante, ses fonctions vitales vont lâcher très rapidement et qu'elle sera morte avant la nuit. Étrangement, ça a le don de les calmer. Peut-être aussi parce que j'ai l'air de savoir quoi faire. Je donne des indications très claires et les écrit même sur un bout de papier. Comme ça, si je ne suis pas là pour quelle que raison que ce soit, ils savent quoi faire. Concrètement, il n'y a plus qu'à attendre, changer les poches quand elles vont se finir, lui faire boire le mélange d'herbes une fois par jour, et attendre. Le reste n'est plus de mon ressort. Je suis tellement épuisé d'avoir passé les jours et les nuits à chercher et me trifouiller le cerveau que j'en suis fatigué. Je prévient la famille je vais dormir quelques heures, histoire d'être en état plus tard. Ils trouvent ça étrange, mais vu que n'importe quel abruti peut suivre les indications que j'ai laissé, ils n'y trouvent rien à redire. Et peut-être aussi veulent-ils un médecin en forme qu'un en manque de sommeil capable de faire des bêtises.

Les jours passent et se ressemblent. La famille désespère de ne pas voir l'état de la patiente s'améliorer et commencent à se poser des questions sur moi. Puis ils se souviennent du temps que je passe sur ce cas, et qu'il aurait été facile pour moi d'achever la jeune femme et de toucher un salaire malgré tout. Une semaine. Malon ouvre enfin les yeux, pour la première fois depuis longtemps. Deux semaines, si elle ne parle pas, des sons sortent de sa bouche. Troisième semaine, son teint reprend des couleurs humaines. L'évolution commence enfin à se voir. Ses organes recommencent à fonctionner petit à petit. Pendant ces semaines, je passe mon temps entre les centrifugeuses, le sang de la jeune femme et le poison obtenus des plantes. J'essaie de séparer le sang de Malon de ses antipoison. L'antidote doit être pharmacodynamique, c'est à dire qu'il doit réduire la gravité de l'empoisonnement, mais pas nécessairement sa durée. Encore une fois, en allant trop vite, je causerai plus de dégât. Je sépare les différents types de globules contenus dans le sang grâce aux centrifugeuses. Puis j'extrais ceux qui m'intéressent, et je fais des dizaines d'essais dans des éprouvettes, des boites à pétri … Le solution, l'antipoison se trouve dans le sang de la femme.

Je dois trouver la concentration nécessaire pour neutraliser le poison définitivement ainsi que la vitesse à laquelle appliquer. J'y passe les trois semaines complètes. Enchaînant échec sur échec sur échec, je pourrais perdre le moral. Et parfois, ça arrive. Mais je reste concentré sur mon but, sauver une vie, réunir une famille. Et gagner des sous, accroître ma réputation, accessoirement. Si théoriquement c'est facile et rapide, la réalité est toute autre. Je passe plusieurs heures par jour pour résoudre ce casse tête. Je travaille toujours avec une goutte de poison dans une boite de pétri, et essaie diverses concentrations d'anti poison obtenus dans le sang de la jeune femme. Un coup trop fort, un coup pas assez fort … Pour vous donner une idée de la taille avec laquelle je travaille, j'utilise un microscope, et une goutte a la taille d'un lac pour moi. Or, dans ce lac, je ne veux qu'un verre, environ. Un bol contient trop de produit et attaquerai le corps de Malon, lui causant plus de dégât. Un dé à coudre n'en contient pas assez et reviendrai à ne rien faire. L'échec n'est pas permis. Les serviteurs, voyant que je suis concentré, m'interrompent parfois pour me rappeler de faire une pause ou de manger. Par contre, le sommeil passe à la trappe. Je m'autorise quatre heures, pas une minute de plus. Les jours de l'héritière sont en danger. Je ne peux pas, littéralement, me reposer sur les lauriers. Surtout que les tests prennent du temps car l'antipoison n'agit pas tout de suite, mais plusieurs minutes après avoir été versé sur sa cible. Pour gagner un peu de temps, je jongle avec plusieurs microscopes et plusieurs boites. Comme ça, pendant qu'un poison agit, j'en test un second. Et pendant que le second commence à agir et que le premier termine, j'en lance un troisième. Je n'ai pas trouvé d'autre solution pour aller plus vite.

Au bout de quelques jours de ce processus, mes yeux me font souffrir. Alors je demande parfois à un domestique de venir regarder à ma place. Je leur ai dit quoi regarder et quoi chercher. Je leur ai même fait des tests pour voir s'ils avaient bien compris. Et à un moment donné, quand je pose une goutte de produit sur le poison, dans la boite de pétri, et que j'observe assez longtemps, on voit le produit absorber et dissoudre le poison. ENFIN ! Je laisse éclater ma joie. A cet instant, le monde ne compte plus moi. Il n'y a que moi et ma découverte. Nous sommes les deux seules choses dans cet univers. Je viens de reproduire l'antipoison de Malon, avec une puissance accrue, ciblant spécifiquement l'aconitine. Je viens de trouver le remède pour soigner la jeune femme définitivement.


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Chaque jour qui passe, on augmente la dose des sérums et des infusions. Après trois semaines, sont état s'est amélioré grâce au boost qu'elle a reçu et à l'élimination du surplus de sodium dans son organisme. Mais ça prend trop de temps. Alors je prescrit un second traitement, plus lourd cette fois-ci, son état lui permettant de le supporter. Chaque jour, l'effet cumulé agit à l'intérieur de son corps, même si l'extérieur ne change plus. Elle est toujours allongé dans son lit, incapable de trop bouger. Mais son tient est presque entièrement revenu, elle est consciente et peut parler, même si ça reste faible. Jour après jour, traitement après traitement, la patiente redevient un peu plus elle même. Elle retrouve l'usage de ses membres qu'elle pas bougé depuis des mois. Tout le monde est ému de la revoir vivante. Elle qui était à l'article de la mort. Deux mois après mon arrivée, Malon vit enfin. Elle peut sortir de son lit. Le seul problème est lié à son alitement pendant des mois. Elle a perdu tellement de masse musculaire qu'une rééducation lente doit être mise en place. Elle doit se muscler petit à petit, et encore une fois, ne pas aller trop vite sinon elle causera plus de mal que de bien.

Les parents me prennent dans les bras. J'ai sauvé leur petit fille chérie. J'ai réussit là où aucun médecin avant moi n'a réussit. J'ai diagnostiqué la patiente, trouvé le coupable, trouvé le poison, créé un système de soin pour purger le poison de son organisme, appliqué un traitement expérimental adéquat à sa condition. Je l'ai soigné. Moi. Moi seul. Si ça, ça ne signifie pas que je suis enfin devenu un médecin qualifié, un digne successeur aux toubib 20, alors je ne sais pas ce qu'il faut. Tia sera fière de moi quand je lui dirais, j'espère. Dans tous les cas, je n'ai pas fait honte à ses enseignements. Je m'élève dans les rangs de plus en plus. Et bientôt, mon nom résonnera dans le monde entier. Bientôt, je serais moi même membre des toubibs 20. Aujourd'hui j'ai soigné une femme, bientôt le monde ! Pour le temps passé, les efforts effectués, pour avoir résolu le mystère médical concernant leur fille et pour avoir démasqué un traitre, la famille décide de me donner un sacré paquet de berry. Enfin, c'est sous la forme d'un bijou. Mais ils m'assurent qu'il vaut clairement le service que je leur ai rendu. J'ai envie de refuser, car je n'ai fait que soigner une femme qui en avait besoin. Mais j'ai besoin d'argent pour mes projets. Je veux créer un hôpital, des hôpitaux même, des centres de soin, des écoles d'herboristerie afin que la profession se répande comme une trainée de poudre. Donc j'accepte quand même la broche en or que le père me tend en signe de reconnaissance. Je quitte la propriété, les laissant savourer les précieux moments avec leur fille. Je la leur ai rendu, et dans mon cœur, ça n'a pas de prix. Ça me rempli de joie et de confiance pour le futur.


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