Empereurs des mers

Il y en a pas deux des comme lui. Y'en a pas deux des comme personne en même temps, qu'il vous dirait, difficile de trouver des gens qui arrivent par deux. Généralement on est assez unique. En tout cas il aime le croire, le bon vieux Cris. Sympathique comme tout, diabolique toujours, violent à souhait. Pas comme un rockeur qui casse sa guitare, comme un gros malade qui casse des gueules. Recruté par le canard parce qu'il en faut bien des gens comme ça dans un équipage visant à transformer le monde en poulailler géant (oui c'est leur but, c'est comme ça, c'est canon, vous avez légalement plus le droit de changer).

Le problème dans cette histoire c'est qu'elle les adore pas dans le bon sens du terme. Comme on devrait adorer un capitaine. Avec respect, avec amour éventuellement, avec loyauté si possible. Pas en voulant plus que tout le bouffer, quoi. Grande amatrice de magret, pourchassant le canard depuis des années. Au point qu'on la considère généralement comme membre à part entière de son équipage.
Depuis que Cris lui a donné le fruit du zoan version matelas, devenue une femme hybride matelas, elle sympathise légèrement avec le reste de l'équipage. Ca a toujours été son rêve.  

Grand capitaine légendaire d'il y a 400 ans, membre des IV Emporeurs (vieux françois) à son époque, convaincu récemment de sortir de retraite. Convaincu par la prestance divine d'un canard, par ses discours pertinents, par son charisme naturel. Capable de faire trembler la terre, de secouer les océans, de provoquer les vents. Et de préparer une soupe de patates qui, si vous me pardonnez l'expression, dérouille sa mère.

La porte claque. Branle-bas d'combat. On sait c'qui va s'passer. On le sait tous. Toutes les semaines, sans fautes, il vient se rappeler à notre bon vouloir comme une marâtre tonitruante. L'embrasure nous attire. On y peut rien. L'embrasure nous attire et nous fait signe. Sa haute silhouette se découpe dans le blanc du lointain, point où convergent tous nos regards, point que toutes les semaines nous fixons. Ses cheveux sont d'un gris laiteux et se démarque à peine du manteau blanchâtre derrière lui, tombant tels des stalactites sur son visage. Une ride vint fugacement barrer son front haut quand il remarque que comme toutes les semaines, nous le regardons avec des yeux mi-figue mi-raisin. Pris d'un tic
Ouais, y a pas à dire, il a un grain. Il est complètement taré même ! J'ai jamais vu un gars aussi timbré de toute ma vie, on se demande s'il n'a pas été bercé trop près du mur. On pourrait lui coller tous les qualificatifs à c'troufion j'crois bien... Ce putain d'excentrique... Rien que le fait qu'il s'balade partout en manches courtes me fait geler les roustons à vitesse grand v... J'crois... j'crois bien qu'il m'a pété la jambe ce con... Ouaïe. Le pire, c'est que je crois qu'il a même pas de sens commun le type. J'subodore qu'il est pas vraiment dér

Bah un tardigrade quoi.