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Louis Fruitons

Plusieurs jours se sont écoulés depuis Templa. J'ai eu le temps de récupérer mes forces. J'ai continué à m'entraîner à la Divination en faisant divers entraînements, poussant toujours un peu plus la chose. Alors quand enfin je la perfectionne, c'est une joie immense qui m'envahit. Je peux voir environ jusqu'à cinq secondes lors d'un combat, et six fois plus en hors combat. J'ai la confirmation qu'une attaque trop rapide ou trop forte passe frapper malgré le fait de la voir venir. Et je sais qu'on peut modifier le futur qu'on a vu. Je l'ai fait plusieurs fois. J'ai vu mes hommes parler d'une chose, et je restais silencieux dans ma vision. Alors que dans la réalité, je les ai interrompu. Mais plus important, je suis capable de rester dans cet état plusieurs heures d'affilé. Trois pour l'instant, mais ça suffit largement. Vu ma courbe de progression, atteindre l'utilisation permanente viendra rapidement. On navigue tranquillement, la mer est calme, le ciel dégagé. Jusqu'à ce que quelque chose se produise. Je vois ma vigie indiquer un bateau à bâbord. Plus un convoi qu'un bateau. Trois cuirassés de la marine en fait. C'est étrange. Pourquoi trois cuirassés traîneraient comme ça ? Trop petit pour être un renfort de troupes, trop gros pour être un déplacement de soldats. Parce contre, le transport de cargaison est possible.

« Capitaine, 3 cuirassés de la marine en vue à bâbord.
Je sais. Bâbord toute, rapprochez nous d'eux. On va aller voir ce qu'il font. »

Mes trois navires prennent donc la direction des trois autres. Ils nous ont repéré, aucun doute là dessus. Mais je m'en fou. Je suis de très bonne humeur, donc il est possible que je regarde juste ce qu'ils ont, et si rien ne m'intéresse, je reparte sans les tuer. Je ne suis pas un monstre quand même. Oui bon ok, ça dépend de mon humeur, j'avoue. Mais je reste calme quoi qu'il arrive. J'étends mon Empathie au maximum de sa range. Trois cuirassés, c'est au moins contre-amiral, ce qui démontre d'une certaine force. Mais ça me suffit. Si quelqu'un de ce calibre se balade ici, c'est en escorte. Un prisonnier, un trésor ou/et un savoir que le gouvernement veut garder pour lui. On va pouvoir faire d'une pierre plusieurs coups.

« Préparez-vous les gars, ils ne vont pas être content en nous voyant. Et le capitaine en face n'est pas un rookie. Canardez les quand vous pouvez, visez les mâts et voiles. Ben, tu plonge et bousille leurs gouvernails. Reste bien au fond de l'eau avant d'être en dessous. Leur capitaine devrait te repérer, mais agir dans l'eau devrait être compliqué pour lui. Surtout, n'ait pas d'intentions belliqueuses. Vois plus ça comme un barbotage pour te reposer, te détendre les muscles après un long voyage.
Pourquoi ?
Parce que l'empathie permet de détecter les émotions des gens, surtout les mauvaises. On les repère bien plus facilement. Si tu ne ressens pas d'émotion, tu peux passer au travers des mailles du filet. Alors que si tu leur veux clairement du mal, t'es Rydd Steiner en pleine nuit.
Rydd qui ? Ah, le chasseur de primes qu'on a pas vu depuis des années ? Tu parles du tigre rouge ?
Yep. Celui qui a mangé le logia de la lumière.
Ah ok, je comprends.
Aller, chacun à son poste ! Ne tirez pas avant que ben ait fait son job. »

Nos navires se rapprochent. Plusieurs miles nous séparent encore. Pour l'instant. Ben, l'homme poulpe qui me sert de second plonge dans l'eau. Il s'enfonce dans les profondeurs, puis se dirige vers les cuirassés. Normalement, il est assez profond pour être invisible d'en haut. Et ses intentions sont neutres comme je le lui ai demandé. Ou en tout cas, il essaie. Pas facile de ne rien ressentir. Pendant ce temps, on charge les boulets spéciaux, spécialité empoisonnement dans les canons. Ceux-ci sont prévu pour donner des nausées en explosant, brisant les fioles qui vont libérer des nuages de poison. Pas toxique le moins du monde. Comme j'ai dit, je suis de bonne humeur. Les voiles des deux Roll sont baissées pour utiliser le vent pour se déplacer. Celles de l’Indomptable également. J'ai une petite flemme quand même, et je laisse mon pavillon en bas. On le dressera une fois qu'on sera à portée de tir. Je me calme et me concentre sur mon haki pour voir ce qui va se passer aussi loin que possible.
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- Mabelle, si tu ne veux pas que je te rétrograde, tu ferais bien...
- D'arrêter de me moquer de ta romance impossible avec Rossignol ? Mais c'est tellement marrant Makuen... D'ailleurs tu en a profité pour le revoir quand il était sur le cuisino ?
- Je ne sais même pas pourquoi je continue de te parler.
- Parce que, sans moi, tu t'ennuierais ma chérie.
- C'est cela... En attendant, ramène moi cette cargaison au plus vite.
- C'est ce qui est prévu mais... Je sens comme une perturbation.

La vice amirale Jâfar Mabelle se redresse dans son fauteuil en fronçant les sourcils alors qu'elle dialoguait via denden avec l'Amirale en chef Kenora, regardant déjà dans la direction de la porte de son bureau de cheffe de bord qui s'apprête à s'ouvrir. Ce qui ne manque pas d'être fait l'instant d'après tandis que l'escargophone reste silencieux en entendant le changement de ton de la Rose Blanche.

- Vice Amiral Jâfar ! Navires en vu.
- Je te laisse à tes affaires Mabelle.
*Gotcha*

La Rose blanche regarde un instant l'escargophone avec un petit sourire en coin, pensant à son amie à Marineford qui ferait parfois mieux de se détendre plutôt que de ne penser qu'au travail, l'imaginant être déjà repartie dans ses dossiers si ennuyeux alors qu'il semblerait que le devoir l'appelle elle.

- Combien sont-ils ?
- Trois Madame.
- Un pavillon ?
- Non Madame.

Hm, un convoi de navires civils naviguant en mer du nouveau monde ? Cela peut arriver, mais c'est tout de même chose rare et au vu de l'importance de la cargaison de son propre convoi, Mabelle n'est pas prête à prendre de risques inutiles. Et si elle sait bien une chose, c'est que la dissuasion est une force dont elle peut allègrement jouer. D'un pas vif, elle traverse le bureau et sort alors au niveau du château arrière du navire, récupérant rapidement la longue vue qu'un de ses hommes lui tend alors même qu'elle met le pied dehors.

Et comme le lui a dit le Lieutenant Cobbs, trois navires se voulant certainement imiter la tête d'un monstre marin semble lentement changer de cap pour se diriger vers les cuirassés commandé par la Porte parole de l'Amirauté. La Rose fronce alors les sourcils, n'appréciant guère le changement de cap opéré, et encore moins les voiles noires repliées sur le navire aux tons bleutés.

- Soldats, je vous veux sur le pieds de guerre. Au moindre signe d'attaque, vous me couler ces navires, compris ? Colonel Ruben, vous prenez le commandement.
- A vos ordres Vice Amirale Jâfar.

Et tandis que son colonel beugle des ordres, Mabelle s'empare d'un pinceau et dessine sur son calepin tout en s'approchant du bord opposé à l'arrivé des navires. A peine arrive-t-elle devant le garde fou que son pinceau s'arrête de bouger, son oeuvre étant achever.

Deux secondes plus tard, sous les pouvoirs démoniaques de la Rose Blanche, le convoi de marine qui était composé que de trois navires se voit alors tripler d'effectifs.

Oui, la dissuasion est une arme puissante. Mais sera-t-elle suffisante ? Ce qui est sûr, c'est que contrôlé par le pouvoir de Mabelle, les six nouveaux cuirassés sont bien plus rapides, et se mêlent très facilement aux trois originaux, camouflant parfaitement les vrais au milieu des faux.

Son oeuvre achevée, Mabelle se dirige ensuite au milieu du pont supérieur, au milieu de ses hommes, et ferme les yeux, se concentrant sur son Haki afin de connaitre les intentions de ces inconnus et de se préparer au mieux à les recevoir comme ils le méritent, peu importe ce qu'ils méritent.
    « Capitaine, je vois ... neuf navires maintenant.
    T'as bu combien de bouteilles encore Tybalt aujourd'hui ?
    Aucune. Il y en avait trois, puis six sont sorti de nul part.
    Défini nul part.
    On aurait dit ... qu'ils ont été jetés depuis le pont du navire en tête, ils ont grossit d'un coup pour prendre la taille classique des cuirassés. Les navires ont été mélangés. Impossible de dire ...
    Tu penses quoi ?
    Ils nous ont repéré, au moins on est sûr de ça.
    Laissez moi faire les gars. »

    Si les cuirassés sont bel et bien identiques, il est une chose qu'on ne peut pas copier. Sur les neuf navires, seuls trois disposent de formes de vie à bord. Je les sens s'activer, prenant leur postes. Je suis trop loin pour savoir ce qu'ils font précisément. Ils nous ont vu. Ils ne nous tirent pas dessus grâce aux pavillons baissés vu qu'on peut se faire passer pour des civils. Je vois plusieurs choix possibles. Options une, ce n'est pas un convoi ayant une priorité absolue, style transport de dragon céleste sinon ils nous auraient tiré dessus, ne serait-ce qu'en dissuasion. Option deux, c'est une personne calme qui dirige et qui préfère ne pas tirer à vue tant que la menace n'est pas identifiée ou au moins supposée. Si c'était un fou de la gâchette, les coups de semonces auraient été tirés il y a bien longtemps. Troisième option, ils sont pressés et n'ont pas le temps de livrer un combat car ils transportent quelque chose de valeur. Le fait d'employer une stratégie d'intimidation implique que l'officier en charge est bel et un bien un vétéran, calme et réfléchit qui use de la diplomatie avant d'employer la force.

    Faire apparaître six navires sortant de nul part, tout le monde ne peut pas le faire.  Qu'il s'agisse d'une illusion, d'un reflet, d'un pouvoir de fruit du démon, je ne sais pas encore. Mais ce pouvoir n'est pas à sous-estimer. Ils n'ont pas accélérer leur vitesse. On pourrait croire que ce sont juste trois cuirassés totalement ordinaire. Accélérer au moment où l'on est repéré est le meilleur moyen d'attirer encore plus l'attention. Le tout me conforte dans l'idée que ce convoi renferme bien quelque chose qui vaut le coup d’œil. Sur le Nouveau Monde, il faut absolument savoir à qui l'on a à faire avant de faire quoi que ce soit. Ceux qui oublient finissent pas nager avec les poissons.

    « Continuez de nous rapprochez d'eux avec une trajectoire pour les heurter. Préparez le Panaché Canon, au cas où. Et les gars, calmez vos ardeurs, on est pas là pour tuer. On fait le nécessaire, mais sans plus. On ira fouiller les navires après les avoir pris de force. »

    Chacun s'active, et plusieurs partent dans la tête de proue, armant le canon qui nécessite un peu de préparation. Si on en a pas besoin, alors on crachera le laser dans la mer. Parce qu'une fois le panaché envoyé, on st obligé de tirer, ça fait explose sous la pression. Je n'ai pas envie de tuer aujourd'hui, et si je dois le faire, je n'en tirerai pas de plaisir. C'est chiant d'avoir plusieurs personnalités parfois. Pouvoir passer d'un calme absolu à une rage infinie en l'espace d'un battement de cil. Mais c'est ma vie, et je fais avec. Ça va mieux dernièrement, la dépression m'a bien fait épuisé mon quota de mauvaise humeur. Je regarde la situation avec un œil aussi objectif que possible. J'ai mon laser qui peut raser un cuirassé sans problème, mes canons qui visent plus loin que les canons normaux, à distance égale des tourelles de la marine je pense, un homme poisson dans l'eau qui va saboter leur gouvernails. D'ailleurs, j'appelle Ben pour lui donner les informations, parce que le pauvre doit être perdu en voyant si navires apparaître comme ça. La formation me semble classique, les leurs visant à protéger les vrais au centre. Peut-être le capitaine aurait-il du leur faire changer la formation plusieurs fois, mêlant les vrais aux faux ? Peut-être l'a-t-il déjà fait ? Plus on se rapproche, plus c'est facile pour moi de distinguer qui est réel et qui ne l'est pas.

    « Ben. Vise les navires au centre. Les autres sont une sorte d'illusion. Occupe toi de leur gouvernails avant qu'on arrive. » Je me tiens sur la proue de mon navire, prêt à intercepter quelconque projectile, au cas où. « Levez le pavillon maintenant qu'on est assez prêt. Pour les boulets, visez les tourelles en priorité, que les matelots tirant deviennent malades. » Les boulets spéciaux font bien moins de dégâts à l'explosion, mais chacun à une spécialité. Aller, l'heure de la distraction commence. On me passe un denden. Le pauvre semble terrifier en comprenant ce qui va se passer. Il bave sur ma main.

    « Arrête ou je te lâche dans l'eau. Si tu continues à baver, ma main va glisser, et tu vas plonger. T'as pas envie de ça ? » Il fait non de la tête. « Alors arrête. Je vais juste t'envoyer sur leur navire. » Dès que j'ai finit de parler, j'arme mon bras, je vise les bateaux. Désormais à moins d'un mile nautique des neuf vaisseaux, les canons devraient pouvoir toucher. Je vais pour lancer aussi fort que possible en espérant avoir bien viser et que l'escargophone innocent ne finisse pas dans la mer quant tout à coup, la mouette livrant le journal vient le déposer. Je l'attrape avant qu'elle ne s'en aille, elle semble effrayé.

    « Désolé, j'veux pas te faire peur. Mais j'ai un petit job pour toi. Je vais te donner le den den, et tu vas aller le donner aux bateau là bas. Et quand tu reviens, je te donne une compensation en poissons. »

    Je fais signe à mes hommes d'amener des poissons cuits qu'on a récupéré récemment, ceux qui ont bouillit dans la mer. Ils en lance un à l'animal qui le gobe d'un coup. Elle regarde le den den, puis le prend dans son bec et décolle. Pour aller dans la mauvaise direction. Avec un poussage j'arrive devant elle. Me voyant, elle fait demi-tour aussitôt et fonce vers les cuirassés. Elle lâche l'animal sur un des neuf, puis revient ici se nourrir, avant de repartir faire sa tournée.

    « Salut. On va faire les choses simples, vous savez qui je suis. Je suis de très bonne humeur, je n'ai pas envie de faire couler du sang. Je veux juste inspecter vos navires, voir si quelque chose m'intéresse et repartir avec sur mon navire. On a pas besoin de se battre pour ça, personne n'a besoin de mourir aujourd'hui. Oui je sais, aucune raison de me faire confiance, j'ai trahit, blablablablablabla. Oui ou non ? »

    Et pendant ce temps, Ben s'approche des gouvernails des navires que je lui ai indiqué, avec l'intention de se dégourdir les jambes, comme je le lui ai demandé. Arrivé près, il s'appuie sur un gouvernails. Peut-être un poil trop fort car un crac se fait clairement entendre. Oups. Est-ce que le navire peut bouger ou pas, on le saura assez tôt.
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    - Vice Amirale Jâfar ? Ça y est, il y a un pavillon.
    - Oui... Je l'ai sentie.

    Ouvrant les yeux, Mabelle laisse échapper un petit sourire en coin alors qu'elle se détache de la concentration qu'elle a exercé sur son Haki de l'empathie, jugeant grâce à lui les effectifs qui leur faisait face, mais surtout leurs intentions. Et le pavillon noir le confirme, il s'agit là de la flotte de Clotho Tas'Natak, pirate qui était presque aussi connu que les empereurs il y a deux ans, et qui a disparu du monde avant de revenir depuis peu sur le devant de la scène. Et cette scène aujourd'hui est celle de la Rose Blanche qui, loin de craindre les combats, se dit qu'avec un pirate aussi connu dans sa cale, elle aura bien de quoi se vanter auprès de son amie l'Amirale en Cheffe.

    Mais bien évidemment, ce n'est pas la seule chose que Mabelle a senti, le haki de l'empathie n'ayant aucun mal a percé la surface de la mer, et sentant tout à fait la présence poissonneuse et légèrement déboussolé du pirate s'étant dit que c'était une bonne idée de tenter un piratage sous marin. Sauf que Mabelle n'a clairement pas peur de ce genre de manœuvre, son fruit lui offrant une marge de manœuvre qu'il serait bon de ne pas sous estimer.

    Alors sans attendre que l'homme poisson ait le temps de faire son œuvre jusqu'au bout, la membre de l'amirauté attrape une nouvelle fois son calepin et y dessine sa nouvelle arme.

    Et l'instant d'après, un bruit de projection dans l'eau se fait entendre, tandis que l'homme de main de Clotho n'est dorénavant plus seul dans les flots. Avec lui, nul autre qu'un Kraken venant le cueillir au moment même où l'homme au tentacules venait d'agripper la coque du cuirassé, et tente désespérément de s'y accrocher alors que son corps est maintenant emprisonné dans un tentacule long de plusieurs mètres et lui écrasant nonchalamment la cage thoracique pour lui couper le souffle en lui brisant une ou deux cotes au passage.

    L'homme est alors rapatrié sur le navire comme on jette une balle à un animal domestique, et à peine touche-t-il le pont qu'une dizaine de marines se jette sur lui et l'emprisonne dans des chaines. Dans le même temps, une mouette arrive au dessus du cuirassé et dépose un pauvre petit gastéropode au pied du lieutenant Cobbs qui le récupère et, alors que la voix de Clotho retenti à l'intérieur, l'amène à Mabelle déjà occupée à dessiner d'autres choses sur son carnet de croquis.

    Mais lorsque celle ci entend les revendications du pirate, elle hausse un sourcil de surprise avant de regarder le sous fifre qu'elle vient de capturer, puis empoigne le gastéropode.

    - Clotho Tas'Natak c'est cela ? Effectivement, je suis certaine de posséder actuellement sur mon navire quelque chose qui vous intéresse grandement : voyez vous, je viens de pêcher un homme poisson qui semblait bien décidé a saboter mon cuirassé. Vous voyez de qui je parle ? Malheureusement je vois aussi que le bougre est recherché par la marine, alors vous ne nous en voudrez pas de le remettre aux autorités compétentes, n'est ce pas ? A savoir le centre pénitencier le plus proche.

    Mais ne vous en faites pas Clotho Tas'Natak, vous y aurez aussi votre place et vous aurez tout le temps d'observer la cale de mon cuirassé lorsque vous y croupirez pendant le trajet.


    La pointe du pinceau s'arrête en même temps que la voix de Mabelle, et l'instant d'après, des passerelles rejoignant les six nouveaux cuirassés sont créés tandis que des hommes tout droit sortis du carnet de la Vice Amirale court dessus pour rejoindre les tous nouveaux navires de guerre.

    Puis, négligemment et sans attendre de répondre de la part du pirate à l'autre bout du fils, elle jette le denden à l'un de ses subordonnés sans même prendre le soin de le raccrocher, de tel sorte que Clotho puisse tout a fait entendre les ordres qu'elle s'apprête à donner.

    - Soldats, à vos postes ! Je veux que ces trois navires soient coulés avant l'heure du thé. Et n'oubliez pas d'empaqueté les petits malins à son bord comme il se doit, c'est bientôt l'anniversaire de l'Amirale Kenora et je sais qu'elle adore ce genre de cadeau surprise !

    Et immédiatement, telles une grande fourmilière parfaitement rodés, véritables marines et création de dessins se mettent en marche pour remplir chaque cuirassé et ouvrir le feu sur les pauvres vaisseaux pirates qui ne sont pas prêt à se prendre neuf navires de guerre lourdement armés.

    Parce que oui, Mabelle n'est pas du genre à oublié des détails quand elle dessine des choses. Et les canons des six cuirassés créées sont tout a fait fonctionnels et leur réserve de boulet, magnifiquement remplis.
      Grandement, c'est vite dit. Il y a quelques mois, capturer un de mes hommes m'aurait lancé dans une guerre sans merci. Et surtout, sans réfléchir, poussé par l'instinct primaire et l’ego. Aujourd'hui, j'ai mûrit. Je ne fais plus ça. Presque plus ça. Je prends le temps de réfléchir. Ou d'essayer en tout cas.

      « Capitaine, c'est la vice-amirale Jâfar en face.
      Jâfar ? Non, connaît pas. On a quoi sur elle ? »

      Carrière exemplaire, parfait symbole de la marine, réfléchit avant d'agir, amie avec l'amirale en chef actuelle. Et visiblement, les pouvoirs bizarre viennent d'elle. Un fruit du démon sûrement. Un fruit capable de matérialiser des objets, de les rendre solide et utilisables. Rien de notable dans sa carrière, pas de primé exceptionnel capturé, pas de démantèlement de cellule révolutionnaire … Mon Mantra me dit que les marins s'activent et se répartissent sur les différents navires. Ça ne sent pas bon du tout. Point positif, elle me veut vivant. On se demande bien pourquoi dis donc. Ce n'est pas comme si j'avais des infos secrètes et compromettantes sur d'autres personnes. Ou un moyen de rejoindre certains endroits … Je sens qu'elle va être casse couille la madame. J'ai trente seconde avant que les marins ne soient en place. Sachant que sur les neuf navires, certains ne sont pas en position de nous tirer dessus vu qu'ils ont d'autres cuirassés devant. Ça laisse sept navires. Sept cuirassés, puissants bateau conçu pour la guerre.Une question me taraude quand même. Quel est ce pouvoir capable de créer et solidifier ?

      « Manœuvre d'esquive. Les capitaine en mode défense. Détruisez moi ces boulets. On se retrouve plus tard. »

      Je laisse mes hommes gérer. Si on a pas la puissance militaire pour affronter neuf cuirassés, je suis censé avoir la puissance pour neutraliser ou occuper la vice amirale. Me vouloir en vie est sa faiblesse. Ça fait bien longtemps que je n'ai pas fait un combat mental, devant utiliser des astuces pour gagner. Un combat entre manipulateurs est bien plus cruel qu'entre deux brutes n'utilisant que leur force. Si Jâfar n'est pas connu pour des faits d'armes extraordinaires, ça veut dire qu'elle s'est hissé à son rang par la force de sa volonté, de manipulations et d'alliance. Ce qui la rend encore plus dangereuse pour moi. Mais bon. Je pense que la range est bonne et que chacun peut toucher l'autre. Quand on est acculé, le meilleur moyen de se sortir du pétrin, c'est de faire un mouvement stupide que l'ennemi ne peut pas anticiper. Tu peux verrouiller ton empathie sur moi, ça ne changera pas grand chose. Les boulets commencent à voler vers nous tandis que les trois navires se tournent et envoient eux aussi des salves de canons, mais de boulets empoisonnés. Je récupère trois boulets empoisonnés dans mes mains. Puis, alliant soru et geppous, je fonce sur le navire adverse où je sens la vice-amirale, celle qui se tient fièrement droite et qui a lâché l'escargophone à ses hommes. Celui où je sens Ben assis sur le sol, incapable de bouger.

      Tu ne me vois pas. Mais tu me sens, aucun doute là dessus. Sinon ton titre n'est là que pour faire joli. J'atterris sur une tourelle et lâche un boulet qui explose l'instant où je quitte la zone pour aller à la suivante et faire de même. Les trois tourelles du côté proche de ma flotte sont désormais couvert d'un nuage nauséabond faisant vomir quiconque s'en approche pendant une soixantaine de secondes. Pas grand chose, mais ça offre un peu de répit mine de rien. C'est le signal pour Ben qui se met à vomir du sang. Enfin, de l'encre rouge, mais ça ressemble suffisamment pour tromper les non experts. Ça détourne leur attention une seconde avant qu'ils se rendent compte qu'ils n'en ont rien à faire. C  n'est pas comme si Ben pouvait les mener à moi si je m'échappais, et que je pouvais les mener à Armada, non, bien sûr. J'arrive près de la vice-amirale avec une suite de soru. Là, tu me vois. Et je vois le futur. Cinq secondes, ça suffit parfois, pas besoin de plus. Je vois que tu ne bouges pas, tu restes impassible. Ici, c'est chez toi, ton bastion. Ici, tu es Déesse. Tu es une vice-amirale reconnu dans le monde, te faire avoir comme ça n'est pas ton genre. Alors livre moi tes surprises princesse.

      « Salut. » Maintenant que je suis près de toi, je peux te sentir plus proche qu'avant. Je peux mettre un visage sur la voix. Une peau noire, de long cheveux couleur ébène, des yeux étrangement jaunes, une veste blanche typique des officiers, et des tatouages sur ton corps. Pas forcément le profil d'une personne de ton rang. Mais le physique n'importe pas. Tes capacités à mener, diriger et vaincre suffisent. Je suis assez proche de toi pour sentir ton souffle sur ma peau. Mon instinct me dit qu'il s'agit d'une erreur. On va vite le savoir. Mes poings sont déjà noirs de haki, et je lance une salve contre toi. Mais pas une salve classique. Celle chargé du pouvoir meurtrier du Cipher Pol. Des poings ayant le pouvoir du shigan, mais à distance, avec des poings d'air. Cette technique qui a été perfectionnée pendant des années, voire des dizaines d'années par des agents surentraînés. Et pendant un coup totalement aléatoire, un poing ne part pas, mais une fiole le fait. Une petit fiole en verre, faisant cinq centimètre de long pour un de large. Elle vient se briser sur ta peau noire tandis qu'un liquide se répand sur ton bras qui tient ton pinceau. Ça doit être un peu plus utile sur toi que sur Manson. Mais on teste. J'aurais très vite ton niveau comme ça. Le poison dure cinq minutes en général, sur des personnes ordinaires. Sur Manson, ça a duré quoi ? Une seconde environ, parce que ce type était clairement boosté aux hormones de combat, avec son aura de violence à la con … Tu peux recouvrir la zone d'armement, le poison n'a pas besoin de pénétrer ta peau, simplement de la toucher.

      La question que je me pose est la suivante. Est-ce un clone créé avec son pouvoir comme elle a créé les navires ? En cas de bataille imminente, il est logique pour quelqu'un d'attraper son arme et de ne pas la lâcher avant que la menace ne soit écartée. C'est un comportement de survie que j'ai vu à chaque fois au cours de mes voyages. Elle a un calepin dans sa main, un pinceau dans l'autre. J'en ai déduit qu'il s'agissait de son pouvoir, dessiner des trucs pour qu'ils prennent vie. Voilà pourquoi j'ai lancé ma fiole de poison sur son avant-bras. Je ne te cache pas que mes poings avaient un autre objectif aussi, dégager les marins près de mon homme. Et comme je suis de bonne humeur, j'ai essayé d'atténuer les coups pour que tes hommes ne meurent pas. Peut-être auront-il des côtes cassées, des épaules déboîtées, mais aucun ne mourra avec cette technique. Soru, je suis à côté de Ben, et je brise ses liens rapidement avec mon armement. Nous sommes deux cibles, auto invitées dans ta maison. Comment vas-tu réagir ?

      «  Madame la vice-amirale Mabelle je présume ? » Je soupire. Où va le monde de nos jours ? Ce sont les pirates qui respectent les règles et les marines qui oublient la politesse. « Comme je vous l'ai dit, nous ne sommes pas là pour tuer. Mais ça peut changer si vous souhaiter nous arrêter. Pensez au nombre de mort que je peux faire avant que vous me capturiez. Vous pouvez simplement nous laisser regarder, puis partir. Vous pourrez dire à Kenora que vous nous avez fait fuir en nous battant, votre carrière ne sera pas trop entachée. »

      Tu ne sais pas que je n'ai plus mon logia. Cette information est confidentielle. Je ne l'ai dit à personnes hormis mes hommes, et encore, pas tous. Pour toi, je dispose encore des pouvoirs de la terre, me rendant tellement plus dangereux que je ne le suis réellement. Face à un logia, le nombre ne compte pas, je peux tuer des centaines en quelques instants en les comprimant dans la terre. Si me battre m'intéresse, tuer le fait beaucoup moins. J'ai mes yeux ouverts grand, observant le monde autour de nous. Et ma Divination m'aide un peu plus, pendant que mon Empathie me donne la position de chaque personne présente dans la zone, et des actions qu'ils sont en train de faire grâce à leurs mouvements corporels.

      Spoiler:


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      Mabelle n'a pas bougé non. En avait-elle réellement besoin ? Non. Ou disons juste ce qu'il fallait pour esquivé chacun des coups portés par son adversaire telle une aiguille concentrée sur sa seule esquive.

      Quant à la fiole de poison, peut elle réellement toucher la peau noire de la vice Amirale Jâfar alors même qu'elle se recouvrait elle et sa veste du haki de l'armement ? Non, bien sûr que non, et c'est d'ailleurs d'un geste des plus élégant que la Rose Blanche la retire alors que, aux côtés du pirate ayant trahi le gouvernement et la révolution, son homme de main semble soudainement suffoquer de douleur.

      Car oui, Mabelle est toujours prête à livrer bataille, tout comme en témoigne ses tatouages qui se sont détacher de sa peau pendant que Clotho faisait son petit manège offensif. Pendant ce temps, les plantes dessinées sur le corps de la membre de l'amirauté se sont matérialisées. Et telles des ronces contrôlées, elles sont allées s'enrouler sur le corps du pauvre Ben, jusqu'à faire une percée dans le dos de sa cage thoracique pour venir enlacer son petit cœur tout mou de poisson. Et si le pirate vit encore, c'est uniquement grâce à la bienveillance de la Marine.

      Après tout, Mabelle a une réputation à tenir en temps que porte parole de l'amirauté. Une réputation de femme du peuple, aimée de tous, même de ses ennemis.

      - Très cher Clotho Tas'Natak... Vous m'en voyez véritablement désolée, mais je ne fais que mon travail.

      Et à peine le mot "travail" sort-il de la bouche de la vice amiral qu'au loin, le navire retrouvé sans capitaine de la flotte de Clotho émet un craquement strident. Et lorsque les regards se portent alors dessus, on peut voir l'indomptable se briser en deux part le centre, et se faire soudainement happer par les flots. Et du responsable de tout cela on ne voit que de magnifiques tentacules que Mabelle Jâfar avait pris soin de dessiné pour arrêté le pirate sous marin.

      Et oui, son Kraken était toujours là, et suivant les mouvements du seul pirate représentant un potentiel danger pour le convoi de la marine et sautant vers elle, la vice Amiral a jugé bon de le priver de navire pour un potentiel retour.

      - N'y voyez rien de personnel.

      Elle jette alors sa veste sur ce pauvre Ben, poison directement dans sa direction, restant alors face à son interlocuteur en simple chemise à manche longue tandis que dans le même temps ses plantes se positionnent autours des chevilles de Clotho, prête à se resserrer sur leurs proies.

      - Voilà donc vos options Clotho Tas'Natak : soit vous vous rendez docilement et nous vous escorterons vous et vos deux navires restant jusqu'à Marineford où d'autres que moi qui n'ont que cela à faire vous escorterons jusqu'au centre pénitencier le plus proche, soit vous luttez, risquant des morts aussi inutiles que tragiques et vous finirez tout seul dans votre petite geôle d'un de ces fameux centre pénitencier, enfin, dans le meilleur des cas. Dans le pire, vous mourrez avec eux.

      Et soudainement, une ronce derrière toi braque un fusil sur l'arrière de ta tête.

      Oui, Mabelle a une réputation à tenir, et ce n'est pas forcément celle que l'on croit aux premiers abords...
        Je soupire. C'est désespérant. Cette situation me m’exaspère. Elle n'a pas lu mon dossier ou quoi ? Je DÉTESTE les ultimatums. Si tu me demandes de choisir entre blanc et noir, je te répondrais nourriture. Si tu me demandes si je préfère vivre ou manger, je te répondrais liberté. Je ne supporte pas le manichéisme. Tout n'est ni blanc, ni noir, ni bien ni mal. Le monde représente une palette infinie, une variété sans fin d'échantillons qu'on ne peut résumer en un choix aussi simple que oui ou non. Alors entre me rendre ou combattre, il n'y a pas à hésiter. Je choisis bien évidemment aucun des deux. Ce n'est pas mon style. Mabelle a son expérience, j'ai la mienne. J'ai laissé mes trois navires s'occuper du calamar géant car j'estime qu'ils peuvent s'en occuper sans moi. J'ai laissé Ben tenter une diversion en espérant qu'il soit utile. Et en soi, il a bien mieux réussit que je ne le pensais. Quand on veut tromper un adversaire, autant commencer par ses alliés. S'ils ne connaissent pas ton plan, comment pourraient-ils te trahir ? Le sang de Ben coule à travers sa blessure, glisse sur son corps et passe sur ses mains. Je vois ton mouvement pour lancer ta veste sur mon homme poisson. Je vois les ronces venir. Je sens ta création derrière moi qui me va me tenir en joug. Et je soupire. Suis-je con ? oui. Suis-je dans la merde ? Clairement. Ai-je tord de faire confiance à mon équipage ? Possiblement. Devrais-je tout régler par moi même ? Oui. Mais mes hommes ne progresseraient pas ainsi. Le but n'est pas que je devienne l'homme le plus fort du monde et de garder des péquenots en matelots. Mon objectif est que chacun progresse, et que tous ensemble, on s'élève et qu'on brise les limites qui ont été fixées. Jafâr peut faire ce qu'elle veut, le destin n'est pas fixé. Ma mort n'est pas écrite. Celle de mes hommes non plus.

        " Pookipsi. "

        Pendant ce temps, le combat fait rage face au kraken. La créature, qui doit dont le corps principal doit mesurer dix mètres, s'attaque à mon navire amiral. A mon bébé. Le vaisseau que j'ai supervisé et que Kiril a construit spécialement pour moi. Ce petit bijou, un de mes trésors, que mes hommes défendent au péril de leur vie. Les deux Rolls se sont mis en position pour tirer de part et d'autre sur le corps de l'invertébré. Éjador "Le Magicien" Tor et Ning Gan donnent les ordres à leurs hommes. Mes trois navires forment un triangle et se mettent à tirer sur le mollusque. Les matelots du vaisseau en proie à l'attaque plantent les tentacules autant que possible. Les deux navires tirent en faisant attention à ne pas toucher le troisième. Et les deux capitaines plongent à l'eau en même temps, sabre à la main. Ils vont occuper la bestiole dans son royaume en tranchant les tentacules qui veulent briser le navire en deux. Ils n'ont pas assez de puissance pour les trancher d'un coup. Mais juste assez pour se faire remarquer. En cas de blessure, même légère, le corps envoie des signaux de détresse au cerveau, et on jette un coup d’œil rapide pour trouver ce qui ne va pas. C'est ce que fait la pieuvre. Elle regarde mes hommes d'un coup rapide, et ils redoublent d'ardeur à leur tâche, sectionnant chacun une tentacule. Plus que six.

        L'animal libère mon navire et crache son encre, jetant son dévolu sur mes hommes. Ils tirent aussitôt la corde qui les relie aux navires et se font remonter en l'espace de quelques secondes. Le monstre envoie ses bras pour intercepter. Le barrage de boulets de canon fait son office et retarde son action. Pas content, le céphalopode crache son nuage d'encre afin de rendre la zone opaque. Les navires arrêtent de tirer et entament des manœuvre pour s'éloigner de la zone. Le kraken va-t-il revenir ? Va-t-il partir ? Pas le temps de se poser la question. Les cuirassés font toujours feu et les boulets font mouche pendant que les capitaines sont dans l'eau. Le temps qu'il sortent, se sèchent un peu pour ne pas glisser et soient de nouveau à leurs postes à trancher des boulets pour pas qu'ils n'endommagent trop les navires, plus d'une vingtaine ont fait mouche. L'indomptable se met en face de la flotte de la marine puis ouvre le feu avec le Panache Canon. Le laser fonce en direction des neuf navires ennemis. Il vise le navire bien au centre, mais le cuirassé est trop entouré, et le tir en touche un autre. Qu'importe, l'explosion fait ce qu'elle est supposé faire. Si la flotte n'est pas rasée, parce qu'on parle quand même de cuirassés de la marine, des bâtiments créés pour la guerre, donc bien renforcés, ils sont abîmés. Le premier qui a absorbé tout l'impact est vaporisé. Si les autres doivent mieux s'en sortir, ils sont hors d'usage, troués, percés, en train de brûler, abîmé ou que sais-je encore. Le canon n'est pas là pour faire joli, il est là pour annihiler. Et si jamais le kraken s'est interposé, il ne doit pas rester grand chose de lui. Mais au moins, il aura amorti le choc sur la flotte. La fumée gâche la vue rapidement aux bateaux restants.

        De retour sur le navire principal du convoi, tout s'est enchaîné très vite. Juste après avoir lancé le code, Ben agit. Même les mains attachés, un homme poisson reste capable d'utiliser les techniques du karaté aquatique tant que les conditions sont remplies. Le sang sur ses mains lui sert de liquide à projeter. Il essaie de viser les marins autour de lui, sans forcément trop réussir vu son état. Et quand bien même il réussit à en toucher par miracle, la technique a perdu plus de quatre vingt pourcents de sa puissance à cause des blessures de mon homme de main. Quant à moi, je n'ai pas vu le laser venir. Mais j'ai vu le choc sur le navire quand les autres l'ont percuté. Donc deux secondes avant que cela n'arrive, je passe à l'action. Soru pour arriver près de tes ronces qui enserrent mon homme. D'un coup de sabre hakifié, je viens les trancher. A cet instant, une lumière vive nous gâche à tous la vue pendant cinq secondes. L'ayant vu venir, j'ai fermé les yeux pour ne pas être éblouit. Puis une explosion retentit. S'en suit plusieurs chocs de navires qui se percutent les uns les autres. Le monde tremble, impossible de rester debout. La fumée envahit la zone, bloquant la vue. Sous les impacts des bateaux, une houle s'est créée et des vagues arrivent sur le pont, éclaboussant allègrement toute personne s'y trouvant. Les marins sont tombés, mais leur capitaine reste debout, elle en a vue des pires. Pendant les secousses, j'ai attrapé Ben, l'ai mis sur mes épaules et me suis éloigné de la vice-amirale avec des soru. Mettre de la distance avec une relation toxique, ça ne fait pas de mal.

        Je profite d'une seconde de répit pour réfléchir. Revenir sur le bateau avec Ben dans cet état, mouais, peut mieux faire. Je ne peux pas le laisser ici, il se ferait trouver. Je ne peux pas l'envoyer par dessus bord et le laisser à l'eau, sinon il va se vider de son sang. Le trou n'est pas grand, mais il nécessite des soins rapides, sinon la situation va devenir gênante pour moi. Je réfléchis. Plan trouvé. J'ai passé quelques temps sur des cuirassés, de mon temps dans la marine. Je connais leur aménagement. A quelques exceptions près, ils sont tous identiques. On devrait se précipiter vers la porte menant à l'intérieur du bâtiment, mais j'ai la flemme. Je sors mon couteau en métal céleste, puis tranche l'épaisseur de bois et métal pour faire un trou juste sous nos pieds et nous faire descendre. Les remues se calment un peu dehors pendant qu'on tombe. Je nous arrête avec un geppou léger pour éviter un choc trop important et aggraver les blessures. Normalement, il y a des trousses de secours près de chaque escalier. Mais surtout dans l'infirmerie. La grande majorité des soldats étant soit sur le pont, soit aux armes soit sur les autres navires, celui-ci ne compte plus beaucoup d'âme en son sein. Je trouve l'infirmerie la plus proche et nous y amène. Les soldats que je croise reçoive un coup derrière la nuque pour les assommer. Comme j'ai dit, je ne suis pas d'humeur à tuer. J'arrache la boite, me dépêche de sortir de l'antiseptique que j'applique abondamment sur la blessure et autour. La victime se met à crier, mais je lui mets la main sur la bouche pour couvrir le bruit autant que possible. Puis je prends des pansements que je plaque sur le trou dans le dos de Ben. J’aplanis les bandes, mets du sparadrap dessus pour qu'elles tiennent. Ok, rafistolage terminé.

        Je ne sais pas comment ma flotte se débrouille face au kraken. J'espère que ça va quand même. Je tranche le navire droit devant pour nous faire une sortie. Un passage s'ouvre, telle une porte. Je continue à couper, mais je sens Jâfar proche. Alors que je vais trancher une nouvelle épaisseur, une vibration me stoppe. Un grondement que nul ne peut ignorer. Un vacarme qui dépasse tout ce qu'on peut connaître. En comparaison, une corne de bateau fait autant de bruit qu'une bougie soufflée lors d'un anniversaire. Et pendant ce bruit, le monde change une seconde fois. Sauf que cette fois est bien plus dangereuse que la précédente. On peut sentir le navire bouger. Normal me direz-vous. Oui, sauf quand c'est dans le mauvais sens. Il se déplace latéralement. Comment je le sais ? Une force nous colle contre le mur, violemment. On se fait écraser, comme si la gravité avait brusquement changé de côté. Pressurisé à bâbord, je me relève en marchant sur le mur comme s'il était le sol. Ok, le navire est incliné assez pour le permettre. Partout dans le navire, des choses tombent, changent de place et bougent. Mais on ne les entend toujours pas. Le grondement les surpasse tous. A tel point qu'on doit se boucher les oreilles pour que le bruit devienne supportable. J'attrape du coton, forme quatre boules, puis les mets dans nos oreilles. Au dessus de nous, je sens les matelots s'activer, suivre les ordres. Je peux sentir la panique qui s'empare de certaines d'entre eux, mais qui obéissent malgré tout. Le navire continue de bouger sur le flanc. On dirait … une attraction, une succion à laquelle il ne peut résister. Je regarde à travers le hublot. Et à la place de l'océan, je vois un vide. Un très grand vide.

        On se trouve sur la paroi d'un maelstrom qui fait plus de deux cent mètres de large. Quant à la profondeur, impossible à dire. Mais une chose est sûre, le ciel devient noir au fur et à mesure de la descente en enfer. Parce que oui, nous descendons. De l'autre côté, je sens brièvement mon équipage qui s'accroche et tente de manœuvrer pour se sortir de cette situation. Mais impossible d'en sortir. Les douze navires et toutes les âmes à leur bord sont coincés. Le kraken ne fait pas exception. Malgré sa puissance, il se fait balayé par le phénomène naturel. Si certains animaux sont rois, la nature est déesse, et nul ne peut l'ignorer. Un kraken craint les explosions sous-marines et ce qu'elles engendrent. Il craint les courants trop forts pour lui, tel le whitestrom. On a toujours quelqu'un ou quelque chose de plus fort que soi qu'on se doit d'éviter si l'on veut rester intact. Il ne fait pas exception à la règle. Il ne prend pas de dégât, mais ne contrôle pas plus ses mouvements que les navires. Les ordres que donnent la vice-amirale permet au navire de ne pas sombrer. Pendant qu'elle est occupée avec ça, je réfléchis à son pouvoir. Elle a gribouillé sur son carnet, et un kraken est apparut. Elle a dessiné, et six cuirassés sont sorti de nul part. Les ronces sur son corps ont bougé selon son vouloir, prenant une forme physique. Donc … elle dessine des choses et ça prend vie ? Mais quel pouvoir pété ?! Elle peut se faire apparaître des trésors par millier, des avis de recherche, des papiers indiquant une promotion, des billets, des flottes entières … Son pouvoir est littéralement limité par son imagination et sa volonté. C'est clairement trop fort. Après, si on lui retire son calepin ou son crayon … peut-être peut-elle dessiner avec son sang sur n'importe quel surface, y compris sur elle. Si tel est le cas, elle va être bien plus coriace que je le pensais.

        Le bruit a diminué au point où les bouchons d'oreilles ne sont plus utiles. L'attraction a également diminuée, et les navires ne sont plus penchés à qu'à 45°. Je lâche enfin ben, l'ayant tenu durant tout l’événement afin qu'il n'aille pas aggraver ses blessures. Un boom sourd ainsi qu'un choc nous fait comprendre qu'on vient de toucher le fond. Le seul moyen d'aller plus bas, 'est de faire un trou dans le plancher océanique. Ce qu'on va gentiment éviter. Je reprends Ben sur mes épaules, et recommence à trancher les murs me séparant de mes hommes. Je ne pense pas que le bruit soit audible d'en haut. Mais Jafâr doit sentir quelqu'un qui tranche son navire et qui porte quelqu'un de blessé sur ses épaules. Des couches plus tard, je sens enfin l'air libre. Je viens de couper assez le navire pour nous permettre de rejoindre dehors. Soru, on dégage d'ici. Manque de pot pour moi, le kraken se projette hors de l'eau et atterrit entre ma flotte et moi, son gros corps nous séparant. Derrière moi, les cuirassés sont prêt à faire feu, pour ceux encore en état et dont les canons n'ont pas été trop souillés par l'eau ou mes soins. Jafâr, du haut de son navire me toise. On est toujours pas sorti de l'auberge. L'éclairage est bien moindre ici. Et pour cause, on est plusieurs kilomètre sous la surface de la mer. Ici, ça pue l'océan, les poissons. On marche sur des anémones et du corail. On glisse sur des rochers mouillés. Je ferme les yeux et me concentre. Le kraken tente de nous piétiner, nous écraser avec ses tentacules restantes. Je les accueille avec des lames d'air bien tranchantes. Des cris plus tard, des morceaux de tentacules volent dans les airs et s'écrasent lourdement sur le sol. Je lance une série de lame d'air sur la créature, et elle esquive en s'enfuyant rapidement avec les quatre membres restants. Instinct de survie ?

        Spoiler:

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        • https://www.onepiece-requiem.net/t8191-clotho-tas-natak-en-attente-du-test-rp